Pardonne-moi - Popyoucorn

Bon, un peu de retard ici, mais c'était à cause de problèmes de connexion. Aucun point n'a été retiré du coup!

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« Miraculous Ladybug ! »

La superhéroïne lança en l'air son Lucky Charm, et une fois de plus les coccinelles magiques réparèrent les dégâts causés par l'akumatisée ; cette fois-ci, il s'agissait d'une étudiante supportant très mal la pression mise par ses études. Ladybug et Chat Noir se saluèrent et partirent chacun de leur côté, mais cette situation déplaisait fortement à quelqu'un.

Dans son antre, entouré de ses papillons, Gabriel fulminait. Encore une fois, sa championne avait été battue par Ladybug et Chat Noir, et il se sentait abattu ; voilà des mois qu'il collectionnait les échecs. Depuis qu'il avait endossé ce costume de supervilain, rien de bon ne lui était arrivé. Certes, il avait pu réparer le Miraculous du paon et possédait la traduction du livre du Gardien, mais Emilie lui manquait terriblement et Adrien s'éloignait de plus en plus de lui. Son travail ne lui plaisait plus

Le styliste ne dit rien à son kwami et se rendit dans son bureau ; il eut à peine le temps de s'asseoir que quelqu'un frappa à sa porte.

« Qui est là ? fit-il d'une voix morne et lasse.

- Père, c'est moi... je peux entrer ? »

- ... Entre, Adrien. »

Son fils s'exécuta et s'approcha doucement du bureau, les yeux rivés au sol. Gabriel ne put retenir un soupir.

- Adrien, lorsque tu t'adresses à une personne, la moindre des choses serait de la regarder en face. Que veux-tu ?

- Et bien... mardi prochain, je me demandais si... si je pourrai sortir au parc avec mes amis dans l'après-midi. »

Gabriel leva les yeux vers son fils. À presque quatorze ans, Adrien Agreste était le plus beau cadeau que la vie ait pu lui faire, ainsi il se devait d'être irréprochable. Même si son regard paraissait fier et sans peur, le père qu'il était décelait aisément une appréhension, voire une crainte.

« Adrien, sais-tu quel jour serons-nous, mardi prochain ?

- Oui, bien sûr... c'est mon anniversaire, c'est pour ça que j'aimerais pouvoir sortir à l'occasion...

- Tu ne passeras pas ton anniversaire avec tes amis. J'ai contacté plusieurs agences de mannequinat qui souhaitent travailler avec toi lorsque tu seras adulte, donc tu dois être présent.

- Mais père, ce n'est pas ce que je...

- Adrien, cette discussion est close, je n'ai pas le temps pour tes plaintes. Nathalie, conduisez-le dans sa chambre. »

Tandis que son assistante obéissait à ses ordres, Gabriel se reconcentra sur son écran où s'affichaient les derniers vêtements qu'il avait créés, chassant les reproches de son esprit. Nooroo sortit de sa veste, tout penaud.

« Maître...

- Qu'est-ce qu'il y a Nooroo ?

- Votre fils semble malheureux... vous ne trouvez pas ? Pourquoi voulez-vous absolument qu'il travaille, mardi ?

- Nooroo, je sais ce qu'il y a de mieux pour mon fils. Tout ce que je fais, c'est pour lui que je le fais.

- Pourtant...

- Suffit. Tu n'as pas d'enfant, tu ne peux pas comprendre. Je travaille dur pour lui, j'ai des projets pour mardi... Je ne comprends pas pourquoi mes akumatisés sont toujours battus, peu importe les circonstances. Il me faut absolument ces bijoux !

- Je... je ne sais pas, maître... ce n'était pas le sujet...

- Tu dois savoir, coupa le styliste, à bout de nerfs. Peu importe le désespoir de mon champion, Ladybug et Chat Noir finissent toujours par le vaincre ! Cette jeune personne avait toutes ses chances, et pourtant tous échouent ! Il me faut plus d'énergie négative, Nooroo... je dois trouver le candidat idéal, le plus malheureux possible, ici, à Paris !

- Maitre, rien ne presse... Vous avez encore le temps d'y penser.

- Le temps, le temps, bien sûr que non je ne l'ai pas ! Il faut que je ramène Emilie au plus vite, ou le générateur ne pourra plus maintenir son corps en bon état ! TU PEUX COMPRENDRE ÇA, NOOROO ?! »

Le concerné baissa la tête ; malheureusement, le corps de la défunte nécessitait beaucoup d'énergie, et chaque jour qui passait coupait un des minces fils qui la raccrochaient au monde des vivants.

Furieux, Gabriel se leva de sa chaise et fit les cent pas, suivi du petit dieu : la solution était forcément là. Les émotions négatives de ses akumatisés n'étaient jamais assez puissantes, et il n'était jamais certain de les garder sous contrôle. Il lui fallait quelqu'un de suffisamment désespéré pour qu'il n'ait d'autre choix que lui obéir coûte que coûte, dont les sentiments étaient suffisamment enfouis pour que même Ladybug n'y puisse rien.

La vie d'Emilie était en jeu. Sa vie de famille était en jeu. Le bonheur d'Adrien et le sien étaient en jeu.

Adrien...

Adrien...

Et si...

« Nooroo... qu'est-ce qui m'arrive ?

- Maître ? Qu'avez-vous ?

- J'ai compris... je pense avoir trouvé le candidat idéal, mais... je ne peux pas me le permettre. C'est bien trop dangereux.

- Je... je ne sais pas de qui vous parlez...

- Ce n'est rien. Je vais dormir un peu à présent. »

Gabriel éteignit la pièce et sortit de son bureau, avant de se rendre dans sa chambre. Malgré lui, sa gorge se serrait tandis qu'il peaufinait son plan.

« Je savais bien qu'il ne me laisserait jamais sortir, Plagg...

- Oh, ne fais pas cette tête, au moins maintenant tu es sûr !

- Mais tu peux pas savoir, j'en ai vraiment marre ! Jusqu'à quand il va contrôler ma vie comme ça !? »

Adrien se laissa tomber en croix sur le lit, abattu ; les larmes lui montaient presque aux yeux, mais il ne voulait pas sembler faible devant son kwami railleur.

Plagg l'avait compris, et il vola vers son porteur pour se poser sur son épaule.

« On sait jamais, ça lui passera peut-être un jour...

- Ou peut-être jamais... Il faut vraiment qu'il fasse le deuil de maman...

- Et comment il était, avant ?

- Ben... »

Adrien n'aimait pas penser au passé, mais pour une fois il accepta de faire un effort. Il se redressa et déposa Plagg entre ses mains.

« Je peux pas dire qu'il était la joie de vivre incarnée, mais il était nettement plus facile à vivre. Disons que... déjà, j'avais moins de travail, on passait beaucoup de temps tous les trois. J'allais toujours pas à l'école, mais on sortait, on allait au cinéma, à la plage, dans des parcs d'attraction... J'étais pas encore mannequin, mas j'avais quand même mes cours de piano, de chinois et d'escrime. Je m'entrainais souvent avec maman.

- Et... ça te manque, tout ça ?

- Comment ça ?

- Mmh, comment dire... »

Le kwami s'envola et fit le tour de la chambre ; il paraissait presque nerveux. Le jeune garçon avait presque envie de rire en le voyant ainsi.

« Tu étais plus heureux, avant ? Avant d'avoir ton Miraculous ?

- Oh, Plagg... »

L'intéressé revint vers Adrien, qui lui adressa un grand sourire radieux, l'un des plus sincères qu'il ait jamais fait.

« Tu sais, même si maman me manque encore parfois, et que j'aimerais avoir plus de temps libre... J'ai la chance de pouvoir aller à l'école, je me suis fait des amis, j'ai rencontré Ladybug, et j'ai enfin un confident. Pour rien au monde je n'échangerai ça, Plagg. »

Sur ces mots, le blondinet étreignit Plagg contre lui ; c'était vrai, il n'échangerait sa place pour rien au monde, et il était heureux de ce que sa vie était devenue.

Malgré le nœud qui persistait au plus profond de lui.

« Bonne nuit, Plagg. »

« Nathalie, venez me rejoindre dans mon bureau. J'ai à vous parler. »

La concernée suivit Gabriel et ferma la porte derrière eux. Il répétait toujours cette phrase quand il avait une mauvaise nouvelle à lui annoncer, et le regard qu'il avait jeté à Adrien ne pouvait que renforcer l'inquiétude de Nathalie.

« De quoi voulez-vous me parler, monsieur ?

- Je... je n'ai plus beaucoup de temps pour ramener Emilie. J'ai un plan, mais votre avis ne serait pas de refus.

- Je vous écoute.

- Adrien sera le prochain akumatisé.

- Quoi ?! »

L'éternelle tablette de Nathalie se fracassa contre le sol, mais elle ne s'en rendit pas compte, le regard rivé sur l'homme qu'elle aimait. Cet homme qui venait de lui annoncer qu'il allait mettre en danger celui qu'elle considérait presque comme un fils.

Cet homme qui ne la regardait même pas, trop accablé par ses actes.

« Comment pouvez-vous lui faire ça ? C'est de la folie, vous le savez ! Renoncez-y !

- Nathalie, si je le fais, c'est pour son bien. Adrien a besoin d'une mère, et j'ai besoin de ma femme. Si je ne fais rien, elle sera définitivement perdue d'ici mardi.

- Le jour de l'anniversaire d'Adrien... Vous voulez la ramener pour lui faire la surprise ? Drôle de façon... »

Le styliste ne répondit pas. Il marcha vers sa fenêtre, tournant toujours le dos à son assistante. Il craignait cette réaction, mais sa décision était déjà prise : Adrien ne pouvait pas le décevoir, il s'en était persuadé.

« Mon fils ne peut pas échouer. Si lui ne peut pas récupérer les Miraculous de Ladybug et Chat Noir, personne ne le pourra ; il sera mon ultime tentative.

- Mais... comment pouvez-vous envisager de mettre... sa vie en danger ? Je croyais que vous ne cherchiez que sa sécurité !

- Les circonstances ont changé, Nathalie. Je suis au pied du mur, il me faut absolument ces bijoux.

- A n'importe quel prix ... ? »

Nathalie s'approcha de Gabriel, toujours aussi distant. Il regardait Adrien, agenouillé devant la statue d'Emilie, la tête basse. Même si le styliste ne le montrait pas, une aura de souffrance et de chagrin émanait de lui, et Nathalie se sentit incapable de le contredire. Gabriel se montrerait bien trop têtu, et il était temps qu'il abandonne sa broche.

« Il sera mon dernier champion. Je pense... que c'est mieux ainsi.

- Je serai toujours à vos côtés, Gabriel.

- ... Merci, Nathalie. »

« Père, savez-vous où se trouve mon portable ? Je l'ai cherché partout...

- Le voici, Adrien. Je l'avais récupéré, je devais modifier quelques petites choses... »

Soucieux, le mannequin farfouilla son téléphone.

« Mais... pourquoi je n'ai plus de contacts ? Ni de réseaux sociaux ? Vous y avez touché, père ?

- Bien sûr. Toutes ces connexions ont une mauvaise influence sur toi ; à présent, tu pourras te consacrer entièrement à tes études et ton travail. Maintenant retourne dans ta chambre, ton professeur de chinois va bientôt arriver.

- Mais...

- Pas de discussion, Adrien. Obéis.

- Bien, père... »

« Adrien ? Votre père vous signale que vous n'aurez plus à aller au collège ; je vous donnerai de nouveau des cours à domicile.

- Quoi ?! Mais pourquoi, Nathalie ? J'ai fait quelque chose de mal ?

- Je n'ai rien de plus à communiquer. Il vous reste quinze minutes pour terminer votre petit-déjeuner.

- Nathalie, c'est vraiment injuste ! Il faut que je lui parle tout de suite !

- Votre père est très occupé Adrien, il ne peut pas vous recevoir.

- Alors quand ?! J'en ai vraiment marre, il ne m'explique jamais rien...

- Il a ses raisons, vous savez.

- C'est trop demander d'être là pour moi ? Dire que je serai encore enfermé toute la journée ... »

« Adrien, ton photographe était très mécontent de toi hier après-midi. Tu te relâches trop, c'est inadmissible !

- Père, quand aurais-je du temps pour moi ? C'est mon anniversaire demain, et je ne fais que travailler toute la journée sur des choses qui me déplaisent !

- Tu auras du temps libre lorsque tu me donneras satisfaction, et ce n'est pas le cas en ce moment !

- Depuis que vous m'avez retiré du collège... Plus rien ne va ! J'ai envie de voir mes amis, père, de passer du temps avec eux ! Ça fait presque une semaine que je suis enfermé ici...

- Tu sortiras uniquement quand j'en aurais décidé ainsi, et pas avant ! Ton cours d'escrime commence dans dix minutes, nous en parlerons peut-être plus tard...

- Jamais, ce serait plus juste... »

« Chat Noir, qu'est-ce qu'il y a ? Il y a un akumatisé, cette nuit ?

- Hum... Non, pas vraiment, mais... j'avais besoin de te voir. »

Ladybug s'assit à côté de son partenaire, au sommet de la tour Montparnasse. Le Papillon semblait se tenir tranquille ces derniers temps, mais la jeune fille restait aux aguets ; il préparait sûrement un mauvais coup.

Cependant, Chat Noir ne paraissait pas d'humeur à parler du Papillon ; il évitait le regard de Ladybug, et tous ses muscles restaient tendus. La coccinelle passa une main dans son dos. Adrien lui manquait terriblement, elle se sentait seule, mais ce n'était rien à côté de ce que semblait subir son partenaire.

« Tu as des soucis ? Enfin... on n'est pas censés parler de nos vies privées, mais si tu restes vague, ça devrait aller.

- C'est toi qui me dis ça ? Tu es tellement à cheval sur nos identités secrètes... »

Ladybug percevait une once de sécheresse dans la voix de Chat Noir. Il n'allait définitivement pas bien, et même si son cœur appartenait à Adrien, Chat Noir restait son meilleur ami, son partenaire de combat, son complice. Elle prit une de ses mains dans les siennes, ce qui provoqua un léger frisson chez le super-héros.

« Ça ne fait rien. Tu... tu peux me dire ce que tu as sur le cœur pour ce soir.

- Ma Lady... »

Les yeux luisants du jeune félin croisèrent ceux de Ladybug un court instant, mais il se montrait fuyant.

« ... Je n'ai pas envie de t'ennuyer avec ça. La vue est belle ce soir, profitons-en.

- Chat Noir espèce de crétin, tu ne vas pas bien alors tu vas tout de suite m'ennuyer avec ce qui t'arrive plutôt que de me baratiner sur la vue, le beau temps, que sais-je. Je suis ta partenaire, je... »

Ladybug ne termina pas sa tirade, mais à sa grande surprise ce ne fut pas un jeu de mots ou une phrase de beau parleur qui la coupa ; à la place, elle vit le concerné se détacher d'elle et se recroqueviller, le corps secoué de soubresauts. La super-héroïne se figea un instant, mais elle se décida à l'entourer de ses bras en caressant ses cheveux. Pas de doute, il pleurait, même s'il refusait de le montrer.

« Ça va aller, Chat Noir... Je suis là...

- Je... je n'en peux plus, Ladybug... je suis si seul...

- Je suis là, chaton, je suis avec toi... Tu n'es pas seul, je ne te laisserai pas...

- Je suis... je n'ai personne... je suis tellement fatigué...

- Tu es avec moi, je suis là... Repose-toi un peu ici, je reste avec toi, je ne m'en irai pas... »

Même si Ladybug s'efforçait de se montrer rassurante et compatissante, elle retenait difficilement ses larmes. Voir Chat Noir, son soutien de toujours, craquer aussi brusquement la mettait à dure épreuve, mais elle y faisait face. Pour une fois, c'était lui qui avait besoin de réconfort, même si ses sentiments n'étaient pas réciproques.

Ils passèrent la nuit au sommet de la tour Montparnasse.

Lorsqu'il rentra chez lui, Adrien pleurait toujours.

« Tikki, c'est son anniversaire aujourd'hui ! Il faut absolument que je lui souhaite, avec ou sans ton aide, mais ça ne peut plus durer ! Je DOIS le voir !

- Marinette, c'est très risqué... Tu ne dois pas utiliser ton pouvoir de cette façon.

- Je sais, je sais, mais je veux m'assurer qu'il va bien ! Pas comme Chat Noir...

- ... Bon, seulement pour cette fois, d'accord ? Mais fais vite !

- Oh, Tikki, merci beaucoup ! Transforme-moi !

Ladybug s'éclipsa de sa chambre et se rendit à la demeure des Agreste en quatrième vitesse, cependant quelque chose clochait ; à cette heure-là, le jeune mannequin devrait dormir, mais sa fenêtre était ouverte et il se trouvait debout sur son lit, les genoux fléchis, et tenait sa tête entre ses mains. L'héroïne se cacha dans les branches de l'arbre, et se concentra pour entendre ce qu'il disait.

« Non, laissez-moi... je ne veux pas travailler pour vous... Laissez-moi tranquille...

- Oh, vraiment ? Pourtant je ressens ta solitude... Tu es resté très seul, ces temps-ci, non ?

- Non... C'est faux... Laissez-moi... »

Le Papillon l'a akumatisé, comprit Ladybug avec effroi. Adrien résistait de toutes ses forces, mais la partie semblait perdue d'avance pour lui ; sa solitude, sa colère, sa fatigue, ses angoisses réunis se liguaient contre lui.

« Je n'ai qu'un service à te demander, un tout petit service, et ensuite je te promets que tu ne seras plus jamais seul. Acceptes-tu ? »

Adrien se redressa, sous les yeux horrifiés de Ladybug ; le masque du Papillon était clairement visible, donnant lieu au pire cauchemar de la jeune fille.

« Empereur, tu as toujours vécu sous le joug d'un autre, mais cela va changer ! Je te donne le pouvoir de contrôler qui tu voudras ! Désormais, quiconque te regardera dans les yeux devra t'obéir sans discuter, contre son gré s'il le faut. En échange, tu me ramèneras les Miraculous de Ladybug et Chat Noir. »

Adrien se métamorphosa, toujours espionné par la coccinelle incapable de bouger ; ce spectacle était bien trop affreux pour elle. Finalement, l'Empereur n'avait plus rien du charmant blondinet qui fascinait tant la jeune fille ; il portait une tunique de soie et un pantalon blancs, ainsi que des chaussures noires. Ses cheveux s'étaient colorés de blanc, et ses yeux de bleu, un bleu glacial. Il portait également une longue cape transparente, et des gants blancs.

Mais... il ressemble à...

Avant de s'esquiver, il enleva sa bague de son doigt et la glissa dans une poche. Ladybug se fit toute petite, et le suivit discrètement. La panique la gagnait peu à peu alors qu'elle se rendait compte de l'horrible réalité.

Cette bague... c'est pas possible...

Il est Chat Noir ?

L'akumatisé semblait cette hypothèse, puisqu'il se posta au sommet de la tour Montparnasse et s'assit, patient. Ladybug hésita à le rejoindre directement, mais elle préféra se glisser dans la chambre d'Adrien, cherchant un bout de tissu. En fouillant, elle trouva un mouchoir en tissu qu'elle attacha devant ses yeux, et un deuxième pour l'Empereur au cas où, avant de filer le rejoindre.

Par chance, il n'avait pas encore usé de son pouvoir ; il avait beau être sous le contrôle du Papillon, Adrien n'attaquait personne et se montrait patient.

Il est Chat Noir... Je n'arrive pas à y croire...

La ressemblance frappante entre l'Empereur et Chat Blanc ne laissait aucun doute. De plus, il avait enlevé sa bague, sûrement son Miraculous ; Chat Noir et Adrien n'avaient pas une vie facile l'un et l'autre... Pourtant ils avaient des comportements tellement opposés.

C'est pas possible...

Concentre-toi Ladybug ! Tu as une mission à accomplir !

Ladybug prit une profonde inspiration et rejoignit l'Empereur, qui attendait toujours. Elle ne vit pas sa réaction, mais il s'approchait d'elle.

« Ladybug, donne-moi ton Miraculous maintenant.

- Pas question ! »

Son sixième sens lui ordonna de s'écarter, ce qu'elle fit ; manifestement, l'Empereur possédait une arme capable de la tuer sur place.

Le combat s'annonçait difficile.

Plusieurs heures étaient passées, et Ladybug n'arrivait pas à bout de l'akumatisé. Son amour pour Adrien l'empêchait de réellement attaquer l'Empereur, mais heureusement celui-ci n'arrivait pas à enlever son bandeau. Ils se battaient toujours sur la tour Montparnasse, et plusieurs fois Ladybug cherchait à demander de l'aide à un autre héros, mais l'Empereur lui barrait toujours la route, et ce serait prendre un gros risque.

Son Lucky Charm s'était révélé être un miroir, mais elle ne voyait aucun indice pour comprendre comment s'en servir : elle n'osait pas enlever son bandeau, de peur de se retrouver prisonnière de son ennemi.

Soudain , alors qu'elle songeait à s'éclipser pour nourrir Tikki, quelqu'un arriva derrière elle, et un coup de canne la cloua au sol.

Le Papillon !

« Tu me déçois, Empereur. Tu es donc incapable de récupérer ces bijoux avec le pouvoir que je t'ai donné ?

- J'y étais presque. Et puis, j'ai en ma possession la bague du Chat Noir. »

Ladybug ne voyait rien, mais la stupéfaction du Papillon était communicatrice. Elle entendit l'Empereur s'approcher de lui et lui remettre la fameuse bague.

Non ! Je dois absolument me sortir de là !

Pour son plus grand malheur, elle était maintenue au sol. Le bip incessant de ses boucles d'oreilles ne faisait que l'effrayer davantage, tandis que les visages de ses ennemis se rapprochaient d'elle.

La coccinelle se débattit faiblement, mais cette fois rien à faire ; le Papillon possédait désormais ses bouches d'oreilles en main. La dé-transformation eut immédiatement lieu, laissant place à une Marinette complètement tétanisée.

« ... Marinette ? Tu... tu es Ladybug ? »

Ces mots sonnèrent comme un déclic ; l'adolescente se redressa brusquement et chercha à reprendre ses bijoux, mais un croche-pied la fit valser. Sans ses pouvoirs et avec son bandeau, elle n'avait plus aucune chance ; ses nerfs lachèrent, et elle s'autorisa à pleurer, finissant par enlever ce mouchoir.

« Adrien... Ne le laisse pas... prendre les Miraculous... s'il te plait.

- Ma Lady...

- Adrien, écoute-moi. J'ai besoin de ces bijoux, il me les faut absolument. Comprends-moi, tout ceci sera bientôt fini...

- Comment... comment connaissez-vous mon nom ? Je... je ne peux pas vous laisser faire...

- Tu es sous mes ordres ! Rentrons à la maison, à présent. »

La confrontation qui se déroulait devant Marinette l'accablait davantage. L'Emperereur tenait fermement les boucles d'oreilles, mais le Papillon ne semblait pas vouloir se battre : il ouvrait les bras, prêt à accueillir son champion.

Prêt à accueillir son fils...

« Père... Marinette... Je suis désolé. Pour tout...

- Adrien... qu'est-ce que tu fais ?!

- Arrête de reculer, reviens ! Je vais tout t'expliquer, je te le promets...

- Pas la peine, père... Marinette... Je suis désolé de ne pas avoir su aimer tes deux côtés. Pardonne-moi... Pardonnez-moi tous les deux... »

Sur ces mots, Adrien se précipita vers son père et arracha sa broche d'un seul mouvement, avant de sauter dans le vide.

Marinette et Gabriel entendirent un craquement.

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*silence*

*long silence*

*En fait Misty est en boule dans un coin*

Bref ! Je...Sens que je vais avoir du mal à m'en remettre ! Ah, tu m'as bien mis mal, là !

Bon...La note...10/10 !

Eh ouais...!

BRAVO !

*retourne pleurer*

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