A voter !


Bonjour à tous !

Noël approche, et les délais aussi ! Vous avez été nombreux à m'envoyer vos textes en dernières minutes, et maintenant j'ai tout le monde !

Je ne pensais pas que ce thème allait inspirer tant de monde avec tant de sujets différents, mais vraiment, merci  à vous, vous êtes juste merveilleux ♥


Avant de commencer à lire, je tiens à mettre des avertissements :

Deux textes sont très visés sur une maladie, l'endométriose, je tiens à préciser que tous symptômes écrit, décrit, vécu, n'est pas le même pour chacun, si pendant la lecture vous pouvez vous sentir effrayé où je ne sais pas, n'hésitez pas à venir me parler, et SURTOUT  vous référez à un médecin ! 

Ce sont des histoires totalement personnel, seul un médecin peut vous guider, vous conseillez et surtout vous diagnostiquer, ne vous imaginez pas le pire par contre ! 


Pour les autres textes, j'avoue que pour le coup, je n'ai pas eu le temps de tout lire pour d'autres avertissements, mais peu importe les textes, ne prenez jamais un écrit au premier degrés, renseignez vous d'abord, consulter un spécialiste, un proche ect, et si vous avez des questions que vous n'osez pas parler à votre entourage où à quelqu'un de précis, je suis à l'écoute de tous.


Voilà, fini mon petit blabla je vous laisses lire ♥



PS: Si des phrases sont coupées, si des mots sont accolés, c'est ma faute, j'ai eu un beug avec tous vos fichiers, n'hésitez à me dire s'il y a des coquilles que je corrige !


texte 1 :

Souvenirs Hivernaux

L'hiver, il est de retour, ma saison préférée. Les petits flocons blancs que j'aime tant, ne semblent tomber que pour moi. L'hiver...est-ce que toi aussi tu t'en souviens ? De nous et de notre folle histoire ? Folle oui, mais la plus belle des histoires d'amours !

Je me souviens...
Tout a commencé début novembre, je me promenais dans le parc près de chez moi, les enfants jouaient dans l'air de jeu, les gens passaient et se baladaient, certains faisaient leur sport. Moi, je ne faisais que contempler la beauté de la nature, j'ai toujours été du genre à être dans la lune, l'imaginaire est le meilleur des mondes. Rêver d'amour, était un loisir récurrent dont je ne me lassais pas, ces fameuses héroïnes, je les enviais.

Il y avait un arbre surplombant tous les autres dont j'aimais la compagnie, depuis petite, il a une certaine aura qui fait que je me sens bien en étant proche de lui, bizarre hein ? Je m'étais adossée à celui-ci encore une fois, afin d'oublier mes tracas quotidiens puis ce bout de papier était là. Celui que je n'oublierai jamais.

"L'hiver aux feuilles blanches, imaginaires,
Donnent à ton teint pâle frais, la beauté.
Toi qui lis ces lignes, la cachottière,
Mêlons nous, nous et notre affinité.

Moi, tombant depuis un regard lointain,
De ton air contemplatif envieux.
La belle solitaire et son destin,
Est-ce un futur, un peu trop merveilleux ?"


Au début, interloquée, je ne puis que sourire devant tes vers, c'est vrai, je me sentais comme dans un rêve, un livre. Tu as fait de moi, le temps d'un instant, l'héroïne d'une autre histoire, la tienne.

Mais la question de l'identité de cet inconnu était bien entendu de mise, dans un sens j'avais peur, il me connaissait mais moi non. De ce qu'il semblait dire, il m'avait déjà aperçu plusieurs fois. Et si j'étais déçue ? J'idéalisais beaucoup trop, même en ne me faisant pas de monts et merveilles, j'espérais le plus beau pour n'avoir qu'au final, le plus basique. Devais-je lui répondre ? Cette question eut vite une réponse et le carnet dont je ne me séparais jamais pour exprimer les choses à l'instantané, était là, en messager.

De bonne humeur, je m'étais prise au jeu et lui répondis de part mes plus beaux vers, me mettant à nue concernant l'espoir et les craintes qui me guidaient. Et pour lui faire un petit clin d'œil, je reposais les deux feuilles de telles sortes à ce qu'elles soient liées en étant côte à côte.
Des jours, des semaines passèrent et notre jeu continuait, dans ma bulle de fantaisie, j'attendais avec impatience le prochain billet. Lire, tes mots si doux, si gentils alors que j'étais une inconnue sans l'être. Tu aimes tout ce qui est sucré, les couleurs pastels, les tragédies et le printemps. Lorsque je t'ai demandé ce que pour toi, devenait la neige quand elle fondait, tu m'as répondu qu'elle disparaissait pour devenir le printemps. Je crois que c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à tomber peu à peu amoureuse de toi.

Au fond cela nous représentait bien, j'étais l'hiver et toi mon printemps, ma renaissance. Tu redonnais des couleurs à mon existence grisâtre. Et c'est là, qu'à la veille de Noël, nous nous sommes mutuellement demandés de nous voir. Je me sentais prête, c'est bizarre, tu n'étais qu'une connaissance mais si tu m'avais demandé de te suivre au bout du monde, je l'aurais fait. Noël était donc, notre date, notre fête, le début réel de notre histoire.

Mes proches sceptiques n'étaient pas favorables à notre rencontre, sauf que j'ai écouté mon coeur. Quand, la nuit vint nous illuminer de sa lumière, par sa lune brillante de mille feux et des milliers d'étoiles, elles aussi spectatrices de notre conte de fées.
Je t'ai vu, toi, oui toi, la plus belle des âmes que je connaisse. Nerveux, on s'est regardés, timidement on s'est avancés, impatients on s'est enlacés et amoureux, on s'est embrassés.
C'était un jour d'hiver et pas n'importe lequel, que mes rêves pourtant illusoires sont devenus réalités.
Et tout ça, grâce à toi mon premier et dernier amour.
Après tout, je suis ton hiver et tu es mon printemps.













Texte 2

Hey Monsieur le Supérieur !

Oui ! Toi, oui ! Non je ne te confonds pas avec quelqu'un d'autre, c'est bien de toi que je parle. Toi qui te sens roi du monde, toi qui pense être le centre de l'univers. Ton égo surdimensionné et ton sentiment de supériorité. Tu as cru que tout le monde s'inclinerait devant ta "grandeur" et bien non ! Je suis de ceux qui dominent par la façon de penser tandis que toi tu veux t'imposer par le pouvoir que te confère ta richesse. Et bien saches que l'argent achète les gens mais pas des valeurs comme la loyauté, ils sont là tant que tu peux les financer mais ils t'abandonneront si tu n'as plus rien. Ils sont traîtres et ils prennent un malin plaisir à se servir de toi mais tu préfères accepter leurs présences car tu te sens puissant avec tout ces gens qui t'entourent. Tu te sens plus fort mais au final Monsieur le Supérieur, tu n'es qu'un bon à rien dépendant d'une société qui t'utilise comme elle le souhaite.

Ta soi-disante supériorité est éphémère alors calme toi parce que finalement tu n'es rien.










Texte 3

Le cri silencieux

Maman vérifie dans mon armoire. Elle regarde attentivement pour s'assurer qu'il n'y a personne. Ou elle fait semblant juste pour me rassurer. La couverture remontée jusqu'à mon menton, j'inspecte chaque recoin de la chambre, emmitouflé dans mes draps. Je me sens ridicule et honteux de faire appel à ma mère à mon âge, j'ai 14 ans tout de même ! Elle se retourne et me regarde en souriant. Elle s'approche doucement et embrasse mon front tendrement avant de me dire :

- Ne t'en fais pas mon chéri. Il n'y a rien dans ton armoire. Il faut que tu dormes maintenant, je serais juste à côté. Appelle-moi si tu as besoin ou que tu as peur. Essaie de penser au Papa Noël, tu sais qu'il devrait venir dans quelques jours ! me dit-elle avec un clin d'œil.

Je hoche la tête, tremblant. Je sais très bien qui n'existe plus, et sa blague n'a pas réussi à me faire esquisser un sourire. Elle caresse mes cheveux avant de quitter ma chambre. Je me retrouve dans le noir le plus total. Je n'arrive pas à dormir. J'ai mal au ventre, et mon esprit s'embrouille. J'ai l'impression que quelque chose ne va pas.

Je sursaute. Je m'étais endormi. Un bruit m'a brusquement réveillé. Un bruit... semblable à des cloches. Pétrifié, mon regard se dirige vers l'armoire. L'une des portes s'ouvre et se referme sans cesse. Mes doigts se crispent sur la couverture. Il est là. Je peux le sentir. Ce n'est pas la première fois qu'il me rend visite, mais cette fois-ci, c'est différent. Je ne peux pas expliquer pourquoi, je le ressens. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je pense qu'il est très tard. Subitement je le vois. Il est là, recroquevillé dans un coin de ma chambre. Malgré que la pièce soit plongée dans le noir, je peux distinguer les meubles de ma chambre, mais aussi et surtout lui. Il est entièrement noir, même si quelques endroits de son corps sont un peu argentés. La nuit où je l'ai rencontré, il était tout petit. Même plus petit que moi. Aujourd'hui, il atteint presque le plafond. Il est mince, je peux voir ses os à travers sa peau. Il a de longs doigts, semblables à des griffes. Ses oreilles sont grandes et pointues. Ses yeux sont creusés et vide d'émotions.

J'aimerai hurler, appeler à l'aide mais mon corps est figé. Il m'est impossible de bouger, ou de prononcer un quelconque mot. Je peux sentir mes muscles se contracter, ma mâchoire se serrer. La créature se redresse, et comme je le disais, sa tête atteint presque le plafond. Il s'écroule à quatre pattes, ne tenant pas sur ses jambes. Il doit être trop faible pour supporter son propre poids. Les muscles saillant de ses mains montrent cependant une grande puissance. Il s'avance vers moi, petit à petit, lentement. Je sais qu'il n'est pas réel. Il ne peut pas l'être, mais je reste apeuré face à cette vision horrible. Je me suis renseigné... Je crois qu'on appelle ça la paralysie du sommeil.

Il s'approche, je le sens. Je ferme les yeux pour ne plus le voir et je répète : C'est faux, c'est faux, c'est faux... J'essaie de me concentrer sur ma respiration mais j'ai l'impression d'étouffer. Je me souviens qu'il m'avait raconté son histoire. Au début de mon trouble, il n'avait pas l'air si méchant, mais ces paralysies et hallucinations sont de plus en plus violentes. Au début, il m'a raconté son histoire. Il m'a dit qu'il habitait dans un lieu très froid, mais pourtant chaleureux. Il n'était d'abord jamais seul et vivait avec un tas de personnes comme lui. Il m'expliquait que son patron était un gentilhomme grand et barbu et qu'il travaillait à la fabrication des jouets. Ça lui plaisait bien, mais il a trahi une de leur règle et a donc été banni et maudit. Je ne sais pas pourquoi il me racontait tout ça, mais j'étais intrigué, alors j'écoutais. Aujourd'hui je suis juste terrifié, même si je sais qu'il n'est pas réel. Que tout ce qu'il racontait ne l'était pas non plus mais j'ai peur. Je ne peux m'empêcher d'avoir peur. J'entends des cloches tintaient, de plus en plus vite et de plus en plus fort. Il s'approche. Ses griffes touchent le parquet, ses yeux ne cessent de m'observer. J'essaie de l'oublier, de ne pas lui prêter attention mais je sens mon cœur bondir dans ma cage thoracique. Il est comme prêt à imploser, prêt à s'enfuir de ce corps qui ne supporte plus ses battements. Je ferme une nouvelle fois les yeux, et tente de m'apaiser.

Je sens qu'une main se pose sur mon lit, près de mes pieds. Un frisson parcourt mon corps. Mes muscles sont douloureux, mes dents me font mal tant je serre ma mâchoire. Une deuxième main vient se poser près de mon ventre. Ce n'est pas réel... Ce n'est pas réel... Je sens que le matelas s'affaisse à mes côtés. Une odeur de putréfaction atteint mes narines. Un poids se pose sur ma poitrine et m'écrase. Les cloches continuent de sonner et semblent hurler à mes oreilles. Je lutte, je lutte tant bien que mal. Je sens que je ne dois pas le faire mais je n'arrive pas à résister. Mes yeux s'ouvrent doucement. Le visage squelettique et déformée de la créature est à quelques centimètres de mon visage. J'essaie de bouger mais je ne peux pas même pas soulever un doigt. Ma respiration est saccadée, je commence à voir trouble mais mes yeux ne se détachent pas de l'horrible créature. Ce n'est que maintenant que je comprends, une seule phrase me vient à l'esprit : c'est la fin.

Dans une nuit d'hiver glacial et sans bruit, un cri silencieux fit soudainement frissonner l'air et trembler les murs.

Le réveil sonnait. Une main vint s'abattre sur celui-ci pour qu'il se taise. La femme dans le lit étirait ses muscles avec un sourire radieux au visage. Elle frissonnait, mais voir la douce neige blanche tomber dehors la mettait de bonne humeur. Elle se levait doucement et se dirigeait vers la cuisine pour se préparer un café avant que son fils ne se réveille. Cependant, elle ne put s'empêcher de s'arrêter devant sa chambre. Quelque chose, elle ne savait expliquer pourquoi, lui chuchotait qu'elle devait aller voir. Elle s'approchait, hésitante. Elle le vit. Elle comprit. Son fils n'était plus là, il n'y avait que son corps. Elle voulait hurler mais aucun son ne sortit d'entre ses lèvres. Puis elle les entendit, les cloches. Son corps ne pouvait plus bouger, elle était tétanisée, apeurée. Le bruit se rapprocha et devint de plus en plus fort. Ses yeux fixèrent instinctivement le coin de la chambre pendant que son cœur s'écrasait dans sa poitrine. Il était trop tard, c'était déjà fini. Elle rejoindrait bientôt son fils.














Texte 4

Assise à mon bureau au fond de la classe, tremblant d'une rage incontrôlée, je me demande comment j'ai fait pour en arriver là.

En fait, la recette d'un pétage de plombs est très simple chez moi:

Prenez dans un premier temps une petite pique lancée juste pour la blague à la base.

Mettez la en contact avec un cocktail déjà constitué de fatigue due à une mauvaise nuit et de la pincée d'angoisse qui m'accompagne toujours.

La réaction progressive de ce simple mélange aura pour effet de faire remonter mes souvenirs de toutes les situations similaires arrivées récemment et... Bingo! Il ne vous reste plus qu'à laisser mon esprit les ressasser tout seul, les décortiquant minutieusement pour en extraire tout ce qu'il y a de plus énervant dedans, tout le nectar qui fera passer mon humeur de douce à amère en une poignée de secondes.

Cette colère fonctionne comme un poison. Un poison qui, une fois logé dans mon cœur, se met à transformer progressivement mon corps en fournaise. Il me saisi les tripes, me les tords, me brouille la vue de manière à ce que je ne puisse plus voir autre chose que ce qui peut l'alimenter.

Il dévore ce qu'il me reste d'optimisme et de bon sens et se nourri progressivement de toutes ces pensées que je ressasse jusqu'à ce qu'il ne reste plus que lui.

Et c'est ainsi que je me retrouve prise dans ce tourbillon incessant qui m'empêche de me focaliser sur autre chose.

Mes yeux, ma tête, mon cœur, tout n'est plus que colère. Elle recouvre tout le reste, les paroles de ceux qui m'entourent ne sont plus que des bourdonnements, leurs mouvements des successions d'images floues sans le moindre sens.

Plus rien ne compte en dehors du fait que je suis énervée.

Alors, dans un élan de conscience au milieu de cette ébullition, je tente de revenir au point de départ de cette histoire, à cette petite pique qui a percé ma peau la première et qui m'a infectée. À partir de là, elle me paraît bien insignifiante, cette petite épine, comparée à la proportion qu'en ont prises mes émotions. Cette pensée ne me calme pourtant pas car la colère déjà bien installée s'en empare aussitôt pour la retourner contre moi. Le ridicule de ce débordement la nourrit encore plus, de même que mon incapacité à retenir la petite larme de rage qui perle au bord de mon œil, exposant mon instant de faiblesse à tous ceux qui m'entourent.

Le moindre bruit m'énerve, les autres m'énervent, je m'énerve.

La seul pensée cohérente que j'arrive à avoir est mon irrépressible envie de frapper la table qui a le malheur de se trouver devant moi, de hurler, d'exploser une bonne fois pour toute. Et je m'en sens d'autant plus ridicule.

Je ne sais même plus pourquoi exactement je suis dans cet état, tout ce que je sais, c'est que je suis énervée. Ma raison m'a quittée, je ne suis plus que colère.














Texte 5

Je n'étais pas folle

Avertissement : ceci est un petit récit autobiographique. Allez voir plusieurs médecins si vous sentez que quelque chose cloche vraiment dans votre corps. Prenez soin de vous.

Je soupirai. Encore un échec.

C'était le 3eme médecin que je voyais, et tout le monde me disait que c' était dans ma tête tout ça.

J'avais l'impression d'être folle.

D'abord, les douleurs ont commencé à apparaitre après une opération. Des douleurs terribles en me retenant d'uriner.

Le chirurgien m'avait dit : « c'est normal, après une appendicite, d'avoir mal en se retenant d'uriner. Ça ira dans quelques semaines. »

Ça faisait déjà un an. Depuis, ça n'avait pas disparu. Ça c'était empiré même, à tel point que une heure de transport pour aller à l'université était une terrible épreuve.

J'avais, un an plus tard, enchainé les rendez-vous médicaux. Un médecin m'avait fait faire des tests en laboratoire d'analyse. Pas d'infections, et en plus de bons résultats à la prise de sang.

On avait ensuite fait un test d'Ohm, pour le diabète. Pas de diabète.

Le premier verdict tombait : « Je ne trouve rien. Écoutez, je vais vous envoyer voir un urologue, mais pour moi vous n'avez rien. C'est dans votre tête. C'est surement le stress. »

Confiante qu'on me trouverait quelque chose, je réussi à prendre un rendez-vous dans les trois mois.

Trois mois de douleurs. Après examen, l'urologue m'annonça : « Ecoutez, je ne trouve rien. Vous devez être potomane. Et le stress d'être étudiante ne doit pas aider. Mais c'est dans votre tête. »

J'avais l'impression d'être folle. Vraiment folle. Ma famille me disait aussi que c'était dans ma tête, et que je ressentais des douleurs car j'y faisait trop attention. Certaines langues de vipère disaient aussi que je faisais semblant d'avoir mal pour attirer les regards.

J'avais vraiment le moral qui s'effondrait. Je ne pouvais plus suivre entièrement un cours de 3h d'amphithéâtre, car je devais sortir au bout d'une heure. Donc je me faisais reprendre par l'enseignant, qui se faisait un malin plaisir à m'humilier en notifiant au micro, à tout l'amphi : « Ah madame, va faire sa pause. »

Tout ça me prenait la tête. J'étais assurément folle. Je me suis mise à chercher, et lire plein d'articles scientifiques pour comprendre pourquoi mon corps me faisait cela.

Qu'est ce qui n'allait dans mon cerveau, pour que mon corps réagisse comme cela ?

J'en parlai tout de même à mon gynécologue, qui me dit simplement : « ça arrive chez les femmes qui ne prennent pas de pillule. Ça ira mieux quand vous aurez un enfant, vous aurez autre chose à penser que la capacité de votre petite vessie. »

J'étais habitué à ce genre de réflexions. J'encaissai, comme à chaque fois.

Même mon copain me disait que c'était dans mon tête. Je lui ai hurlé, à bout de nerfs que je n'étais pas folle.

Je pris la décision d'aller voir une psychologue, très accueillante. Je lui expliquai, désespérée : « J'ai l'impression d'être folle. J'ai vu tant de médecins spécialistes. Et on ne me trouve rien. »

Elle décida d'entamer une thérapie, pour m'aider à penser à autre chose, pour éviter de trop penser aux douleurs quand elles arrivaient.

Après un an, la thérapie n'avait que légèrement fait effet. J'arrivai à me retenir plus longtemps, mais les douleurs étaient là. Et c'était difficile de vivre avec.

Puis octobre s'installa, et une nouvelle douleur arriva avec l'automne : une douleur en continu, du coté droit du bas ventre.

Comme j'avais déménagé entre temps, je décidai tout de même de prendre rendez-vous avec une nouvelle gynécologue. « Juste au cas où ! » comme m'avait dit la psychologue durant la séance précédente.

Peu convaincue, j'expliquai les douleurs à la femme médecin puis les rendez-vous que j'avais pris depuis plusieurs années maintenant. A ma grande surprise, elle m'écouta, puis me demanda des détails au travers de plein de questions.

Puis elle me fit un examen. Elle marmonnait : « Quand même vous êtes jeune... ah la la... »

Son verdict tomba, mais elle me l'annonça avec douceur : « Madame... vous avez un kyste endométriosique de 4cm de diamétre, et très probablement une endométriose. »

Je demandai : « Alors c'était ça mes douleurs ? »

Elle m'expliqua : « tout à fait. Les douleurs urinaires sont un des symptômes les plus courants de l'endométriose. Ce n'était pas dans votre tête, tout ça. »

Elle m'annonça que j'allais devoir faire un IRM, pour voir plus en détail le kyste et envisager une opération. « Les douleurs vont s'atténuer en enlevant le kyste. Mais l'endométriose ne partira peut être jamais. » m'expliqua-t-elle.

Elle était si douce. Je partis, plutôt rassurée finalement.

Toutes mes douleurs s'expliquaient. Je n'étais pas folle !


















Texte 6

Dévastée


Comme un ciel de printemps

Où plane l'instabilité des températures

Chaque jour pareil et différent d'auparavant,

Je débute cette horrible aventure.


Les oiseaux chantent, vivent l'harmonie

Les fleurs repoussent là où l'hiver les a détruits.

Dans ce paradis personne ne voit les présages

Ceux qui précèdent les jours d'orage.


Soudain ! Les nuages arrivent, poussés par le vent

Les fleurs balayées, les oiseaux rentrent

Le tonnerre gronde brisant ce paysage parfait

Si bien qu'à présent, on oublie qu'il existait.


Le monde tout autour est désert

Et ce vent qui incite au chaos...

Haletante j'essaye de retrouver de l'air

Ne me restant que les souvenirs des fleurs et des oiseaux.
















Texte 7

Papa s'est énervé.

Je commence à avoir l'habitude.

Cette fois c'était la faute du lait,

Des coups il m'en a donné une multitude.


Ces femmes survivantes de l'enfer

Les avaient pourtant prévenus•es.

Ce ne sera pas un bon père.

Il.els ne les ont pas crues.


C'est un mari violent,

Retirez-lui l'enfant !

Vous voulez le faire souffrir ?

Il va finir par mourir !


Cette sacrée justice,

Qui n'a pas aidé maman,

N'a pas imaginé qu'il reproduise

Sa violence avec tant d'acharnement.


Aujourd'hui elle n'a plus que les yeux pour pleurer

Devant mon petit corps sans vitalité.

D'un coup à la tête,

Il n'y aura plus jamais de « moi ».


Elle est restée bête,

Il faudra qu'elle change ses lois.

Moi je vais revoir ma maman,

Et j'en suis bien content.


Fini les coups,

La peur du grand méchant loup.

Et dire que ça s'est passé,

En deux minutes pendant le goûter.


Tout a basculé,

Avec un simple excès de colère,

A cause de mon père.








texte 8

/ !\ Je tiens à préciser que c'est mon histoire, toutes les femmes ne sont pas atteintes aussi violemment, je ne suis pas médecin, n'hésitez pas à vous tournez vers eux / !\ Chacun est différent / !\

Suis-je folle ?


Plate, sans forme, sans couleur, mais douce comme la peau d'un bébé.

Les cotes apparentes, les reins serrés, l'estomac prêt à affronter la vie.

Personne ne comprends,

Personne ne cherche d'explication.

Jour J

Ronde, les formes mises en avant, sans couleur, le teint pâle, mais toujours aussi douce.

Les cotes sont recouvertes d'une belle peau, les reins à l'actif, l'estomac noué.

Cacher par ces vêtements,

Cacher par ce sourire,

Tout le monde n'y voit que du feu.

Personne ne réalise à quel point il est dur de vivre avec une différence marquante.

Personne ne remarque mes changements d'un jour à l'autre.

Taille 36 où 42 ?

Mon corps lui même ne sait plus.

Un jour je suis une feuille, l'autre jour je suis le tronc.

Les règles ne m'épargnent pas.

Masqué par ses vêtements larges, par ce maquillage, par ces cachets, mon corps déformé de ce phénomène naturel n'en fais qu'à sa tête.

Les mots ne suffisent plus pour exprimer mon mal-être.

Cacher par du maquillage,

Cacher par ces antidouleurs,

Tout le monde est aveuglé.

Aveuglé par les épreuves qu'une femme peut endurer.

Ignorant par les rares cas complexes qu'il peut exister.

Aveuglé sur le fait qu'une femme peut souffrir répétetivement sans que personne ne conçoit où ne s'imagine sa douleur.

Aveuglé sur le fait que les règles ne sont pas que des règles normaux pour certaines.

Ignorant sur le fait qu'il existe des milliers et des milliers de cas de dysménorrhée où d'endométriose qui nous empêche continuellement de vivre.

Ignorant et pourtant à l'actif sur les paroles déplacées. Sur les remarques exagérées.

Juger dans un court moment de faiblesse alors que ce n'est qu'un centième de ce que l'on peut ressentir sans médicaments, sans intervention aux urgences.

Juger par ma fine taille, juger par ma rondeur, personne ne comprend, et ne réalise à quel point il est dur de vivre avec cela.

36 un jour, 42 l'autre.

Juger. Alors que très peu sait.

Les règles me cause du tord. Mon ventre s'arrondit nettement lors de leurs venues, et s'applatie aussitôt repartie.

Le monde marche à l'envers, tout comme l'endométriose.

Voilà ce qu'a longueur journée les femmes supportent. Et plus particulièrement ce que je supporte.

Personne ne se soucie des gens, mais tout le monde pointe du doigt. Il est peut être temps de changer vous ne pensez pas ?











texte 9

Âme sœur


Le désespoir s'empare de moi,

Le froid enserre mes membres,

La douleur annonce le désarroi,

L'amertume comme la neige recouvre décembre.


Novembre est parti depuis longtemps,

Emportant avec lui le printemps,

L'aube ne se lèvera plus dans mon cœur,

Depuis que tu es parti mon âme sœur.


J'erre dans un monde sans couleur,

Dévisageant les étoiles qui se rient de ma douleur,

La vie a perdu toutes saveurs,

Depuis que tu es parti mon âme sœur.


Janvier, rieur, apporte la chaleur,

Des fêtes et de la famille,

Mais mon cœur en pleurs,

Est retourné à l'état de chenille. 








texte 10

Au pied de la montagne

— L'écriture est à l'instar d'un écrin pour les idées qui naissent de l'esprit. Elle peut les sublimer, afin de les élever, les asseoir dans leur grandeur ; comme elle peut les briser et les réduire à néant. Ainsi, la plus banale des histoires peut devenir diamant ; il suffit de la polir un peu. A l'inverse, une idée brute et sans émotion ne pourra jamais briller. C'est, en soi, une simple question de temps : travailler ses textes requière de l'énergie et une volonté assez puissante pour mettre à jour le potentiel de son esprit. Beaudelaire n'a pas écrit ses poèmes en une seule fois. Il lui a fallu façonner ses textes à l'égal de ce qu'il s'était imaginé. Une image claire et précise du rendu aide de façon certaine à s'approcher de l'idéal. Se laisser guider par ses sentiments permet de faire la majeure partie du chemin. Revenir sur ses pas permet de ne rien laisser au hasard. Travail et émotion ne sont pas des oxymores, les mêler permet de tisser l'écrin suprême que tout auteur recherche.

Jean contemplait la montagne qui surplombait sa demeure. Le regard perdu dans le lointain et l'esprit dérivant vers les limbes, son visage se crispait à mesure de sa réflexion.

— Seulement, suis-je capable d'un tel travail ? L'univers m'a-t-il doté d'une plume majestueuse qui saura faire trembler le monde si sélect des écrivains ? Non, certainement pas. Je ne serai jamais l'égal des plus grands. Je suis un simple rêveur qui arpente le chemin de l'illusion.

L'horloge semblait le narguer. Les secondes s'égrainaient tandis que l'angoisse emplissait ses poumons, s'infiltrant au plus profond de son âme. C'était peine perdue. A quoi bon s'acharner ?

— Je suis incapable de forger mes mots. C'est fini. Mon rêve s'évanouit. Le présent ne me portera pas vers un avenir radieux. Je suis condamné à erreur dans le dédale de la médiocrité.

L'ombre de la dame de roche se faisait plus imposante. Ses sapins brandissaient leurs aiguilles à l'instar de lames acérées, mettant au défi le pauvre homme de franchir leur solide support. Impossible, se disait-il. Il ne s'en sentait pas la force et le courage n'avait jamais été son apanage.

— Si la vie est un obstacle, alors, j'en suis l'échec.

Jean tourna lentement le dos au paysage et se réfugia dans le confort de son chalet. Anxieux permanent et solitaire endurci, l'avenir constituait sa principale phobie. Ainsi, préférait-il échapper aux périls, quitte à s'empêcher de vivre ; vivre, c'était prendre le risque d'être blessé. 














texte 11

La folie


Souvent définie comme passagère,

La plupart du temps éphémère,

Elle égaye nos vies,

Créer une sorte d'harmonie,

Ils parlent de troubles de conscience,

D'un retour en enfance,

De comportements anormaux,

Diverses confusions, un chaos,

Mais je ne suis pas d'accord,

Ce n'est qu'une métaphore,

On est tous un peu dément,

Chacun différemment,

Elle fait notre charme,

Définit nos armes,

Elle n'est que de génie,

Elle se nomme la folie.












texte 12

Le calvaire d'être sur Terre...



Quel calvaire

De se taire

Quand on ère

Sur Terre...


Aucun retour,

Aucun alentour,

Aucun détour,

Aucun secours.


Seule,

Sans épagneul,

Sans glaïeul,

Je feule...


En opposition

Contre la création

De cette population,

De cette nation...


Quelle ironie

Cette vie

De calomnies

Sans aucun bruit...


Mon avenir

M'admire.

Me faire tressaillir,

Me faire engloutir...




Et voilà ! La fin ! J'espère très sincèrement que vous êtes allez jusqu'à la fin, au moins par curiosité, et pour que vos votes ne soient pas ciblés mais bien sincère ♥ 

12 textes c'est long je sais, mais tout le monde aimes les avis, les votes, et surtout, c'est toujours plaisant de lire quelque chose de constructif sur un texte ♥


Passez tous une excellente soirée ! Et à très vite pour les résultats et le prochains thème complétement fou ! 


Lauwern

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