A voter !
Bonjour à tous !
Gardons cette habitude et racontons nous rapidement comment nous allons !
Pour ma part je profite des beaux jours pour reprendre de la vitamine D, cela me fait un bien fou. Je recommence le sport après 3 semaines d'arrêts, j'ai l'impression de revivre c'est top ! Et vous, comment allez vous ?
Aller, commençons la lecture !
Auteur.e : @FanFictions_Addict
Le petit Prince
Pendant mon déménagement, j'ai perdu ta chaîne. Ça m'a fait mal parce que c'est le dernier souvenir que j'ai de toi... je suis sincèrement désolée maman...
Voilà le mot que j'ai griffonné avant d'y mettre le feu pour que mon mot te parvienne. Une fois le petit morceau de papier totalement brûlé, je rentre de nouveau dans mon salon et je m'installe par terre pour continuer de trier mes livres que je dois ranger dans ma toute nouvelle bibliothèque.
Mes doigts glissent avec douceur sur chacune des reliures et je te revois manipuler tes livres de la même manière. Tes doigts glissaient tel une caresse sur la reliure et la couverture. Pourtant tu ne m'as jamais lu tes livres, tu disais que tu ne savais pas raconter les histoires. Alors le jour où j'ai su lire, j'ai attrapé ce livre que tu regardais avec tant de nostalgie, Le Petit Prince. Tes yeux ce sont écarquillés d'horreur pourtant tu m'as laissé manipuler le livre. J'ai eu exactement les mêmes gestes que toi, j'ai d'abord effleurer la reliure puis la couverture et enfin j'ai ouvert le livre. Je t'ai lu les trois premières pages mais quand j'ai levé les yeux vers toi, tu pleurais. J'ai cessé ma lecture et j'ai rangé le livre en pensant que je t'avais blessé en le prenant.
C'est bien des années plus tard que j'ai compris pourquoi tu avais pleurer. Alors j'ai repris le livre. J'ai effleuré la reliure pour vérifier que l'usure ne m'empêcherait pas de l'ouvrir comme tu l'as tant de fois fait. J'ai passé mes doigts sur ma couverture pour sentir le temps qui est passé comme toi tu te remémorais avec le toucher ces longues heures installé sur les genoux de ta grand-mère qui te le lisait. Puis j'ai ouvert le livre. Je me suis installée à côté de toi dans ce lit d'hôpital si impersonnel et j'ai commencé la lecture. Je t'ai lu l'intégralité du livre cet après-midi la. Je voulais que tu savoure cet instant pour te replonger dans tes souvenirs qui t'avaient fait pleurer la première fois. Quand j'eu fini ma lecture, j'ai levé les yeux vers toi, et tu avais un sourire nostalgique sur les lèvres alors que tes yeux laissaient s'échapper des larmes de bonheur.
J'ai retenu les miennes pour ne pas te rendre triste, je t'ai embrassé le front et je t'ai laissé à tes souvenirs.
Puis les semaines sont passées, ta maladie s'aggravait et je ne pouvais que t'accorder ces après-midi de répit en te lisant ton livre. Puis un jour tu m'as demandé de te lire une des miennes, tu as gardé Le Petit Prince fermement serré contre ton cœur et je t'ai lu le début de mon histoire De mots en mots jusqu'à un cœur. Tu m'as écouté te lire mes 10 chapitres avec ce même sourire sincère. Quand enfin je t'ai lu la dernière phrase, tu m'as sourit et tu m'as félicité avant de me souhaiter une bonne nuit.
Ce jour-là je suis partie avec le sourire parce que je savais que tu étais fière de moi. Cette nuit-là quand mon téléphone à sonner je n'ai pas compris. Les mots du médecin ne voulaient pas percuté dans mon esprit. Ça ne pouvait pas être possible.
À 03h49 tu nous avais quitté.
Le lendemain je devais me rendre à l'hôpital pour récupérer tes affaires et commencer les démarches pour ton enterrement.
J'ai d'abord gérer toute la partie administrative, je n'étais pas prête à rassembler tes affaires. Puis il a fallu que je m'occupe de ça. J'ai réuni tes affaires dans ta valise, arrivé à ta table de nuit je suis tombée sur tes bijoux que les aide-soignantes t'avaient enlevés, le livre et une lettre.
Je n'ai pas eu le cran de l'ouvrir de suite mais le soir même je l'ai lu. Dedans tu me demandais de garder Le Petit Prince et la chaîne de ta grand-mère.
J'ai gardé le tout ainsi que cette lettre, cependant j'ai perdu ta chaîne.
Alors que mes doigts glissent inconsciemment sur un énième livre, je laisse un sourire nostalgique glisser sur mes lèvres en reconnaissant la couverture, Le Petit Prince, je laisse mes yeux sur le livre et je suis étonnée de voir une étincelle dorée. Je l'attrape avec douceur et je ne peux empêcher mes larmes de rouler sur mes joues en reconnaissant ta chaîne.
Décidément ce livre est unique, ne puis-je m'empêcher de penser.
Mes doigts glissent sur la reliure me faisant remarquer pour la centième fois la fragilité de ce livre mais je sais que je peux encore l'ouvrir. Je le lis alors que de nouvelles larmes remplit de nostalgie glissent sur mes joues.
Quand j'arrive enfin à la dernière page, je suis étonnée de trouver une enveloppe. Je m'en saisi avec étonnement et précautions avant de l'ouvrir et dans découvrir le contenu.
"Ma chérie,
Mon adorable petite princesse, tu n'imagines pas combien je peux t'être reconnaissante pour ces après-midi ou tu m'as fait revivre ces moments si précieux avec ma grand-mère. Ta voix était aussi douce que la sienne quand elle me lisait ce livre.
Merci pour ces moments remplis de bonheur et de nostalgie.
Je t'aime mon précieux bébé.
Ta maman pour toujours"
Ces mots me font un bien fou et c'est naturellement que je porte ma main à mon ventre ou je pose une douce caresse.
Toi aussi un jour tu me refera vivre ces moments si précieux mon bébé.
C'est à ce moment que j'ai compris que nostalgie ne s'accompagnait pas que de douleur parce que à cet instant précis j'étais heureuse. Nostalgique mais heureuse.
Auteur.e : @ChaymaLB
Un royaume de souvenirs
Août 2023. Le soleil brillait au-dessus des bâtiments de l'allée de la mairie, et cachaient aux yeux de tous les quelques nuages qui avaient daigné se montrer en cette belle journée d'été.
Le ciel était d'un bleu limpide, et la chaleur suffocante de la ville était rapidement oubliée par les habitants, qui sortaient prendre l'air ou se rendaient à la plage en famille.
Ce jour-là, ma sœur et moi étions restées à la maison. Soulagées par la brise de fraîcheur que générait le climatiseur dans la salle à manger, nous nous étions réveillées tard et avions alors entrepris de lancer une partie de Monopoly. Ma cadette était certaine qu'elle allait enfin me battre, et je la taquinai gentiment, persuadée de gagner.
Mais alors que l'on échangeait propriétés et billets et tentions de visiter les merveilles du monde de l'édition spéciale, nous entendîmes notre mère nous héler depuis sa chambre. Quelque peu ennuyées d'avoir été interrompues en pleine joute économique, nous quittions dans le plus grand des silences les chaises inconfortables de notre chambre pour la rejoindre.
— Aujourd'hui, c'est journée ménage scolaire, les chéries, commença-t-elle sur un ton grave et solennel, comme si nous nous apprêtions à partir à la guerre. Ce qui veut dire...
— Que nous allons ranger nos affaires, complétions-nous, tristes de devoir participer à l'opération quasi-militaire de ma génitrice.
Quelques minutes plus tard, elle déposa un grand sachet en plastique dans notre chambre, ouvrit le placard où étaient alignés nos cahiers et nous fit signe d'entrer.
Sans un mot, nous pénétrâmes la petite pièce. A peine avions-nous saisi des cahiers que maman nous quitta, sans aucune autre précision.
Car nous n'en avions absolument pas besoin.
En effet, chaque été après la fin d'une année scolaire, nous devions trier nos cahiers. Ceux qui étaient irrécupérables devaient être jetés, le reste pouvait être utilisé après avoir séparé les pages usagées de celles, blanches, qui attendaient patiemment qu'on y couche nos leçons. Ma mère savait toutefois que nous étions très attachées à nos souvenirs, et nous autorisait donc à garder quelques objets chers à nos cœurs.
Nous commençâmes donc la besogne sans plus tarder, excitées à l'idée de retrouver des histoires que l'on avait écrites en cours de français, des formules mathématiques dont il faudrait se souvenir pour la rentrée, et les dessins que nous faisions lorsque l'on s'ennuyait en permanence. Nous étions également pressées de reprendre notre partie, qui s'annonçait excellente et serrée.
Deux heures passèrent, à l'issue desquelles nous nous étions débarrassées de plusieurs cahiers inutilisables, et avions trouvé quelques perles rares. Mais alors que je promenais ma main au fond du placard pour m'assurer de n'avoir rien laissé, mes doigts effleurèrent une courte surface lisse. « C'est sûrement la couverture d'un carnet ! » pensai-je, intriguée par ma découverte.
Allais-je trouver les vestiges des affreuses histoires que j'écrivais enfant ? Avais-je trouvé un carnet de mots-clés pour les cours de langues ? D'ailleurs, je ne me rappelais pas avoir laissé un carnet là...
Ce dernier était rose et sentait les bonbons. Une image représentant la belle Cendrillon était affichée sur la couverture. Elle semblait me fixer de ses magnifiques yeux bleus, un sourire accueillant aux lèvres.
Plusieurs souvenirs me revinrent soudain. Je me revoyais enfant, devant ce même carnet, un stylo ou un crayon de papier à la main, narrant mes aventures de la journée ou ma rencontre fictive avec les princesses Disney.
Je devinai que maman l'avait sans doute caché là pour éviter que mon petit frère, qui adorait fouiller dans nos affaires à la recherche de feuilles pour dessiner ou de jouets, le retrouve et l'abime.
Je tournai avec délicatesse les pages d'un rose pastel, et lis les paragraphes que j'avais moi-même écrits étant enfant. En déchiffrant l'écriture en pattes-de-mouche, mes yeux s'emplirent bientôt de larmes.
La nostalgie baigna mon être tout entier à la lecture de mes pensées et secrets.
Sur l'une des pages, je retrouvai une courte nouvelle qui racontait les aventures d'une minuscule fée portant mon nom aux côtés de la princesse Belle, ma préférée à l'époque. Comme toutes les autres, elle était inachevée et ne manquait pas d'incohérences. Mais c'était probablement la première histoire que j'eusse jamais écrite.
Et croyez-moi, quand on est une auteure passionnée, ce souvenir ne peut que toucher.
Sur une autre feuille rose, la jeune moi parlait de sa visite du zoo. Sur une autre, elle s'extasiait de se rendre chez son arrière-grand-mère. Autant de souvenirs qui inspirèrent à mon cœur une joie immense.
Ma sœur, à l'autre bout de la pièce, remarqua mon émotion et me demanda, le sourire aux lèvres, ce que j'avais découvert.
— Un royaume de souvenirs, répondis-je en riant.
Elle saisit mon carnet et le feuilleta à son tour, s'esclaffant devant les déboires naïfs de sa grande-sœur.
Même après avoir complété notre mission, nous ne reprîmes pas notre partie de Monopoly.
Nous passâmes l'après-midi ensemble, nous efforçant à comprendre mon écriture et riant au souvenir de ce que nous avions vécu plus jeune.
Nous, qui nous disputions beaucoup, nous avions été réunies par le bonheur de la nostalgie, par ce royaume de souvenirs retrouvé.
Et dont nous étions les reines.
Auteur.e : @The_Hatiro
Petit Pot
Enfermé en toi, j'ai déposé des souvenirs
Des bébelles uniques et des trésors divers
Des sourires anciens et des éclats à redécouvrir
Tu es mon âme d'enfant sous forme de verre
Je trouve en toi, de nombreux talisman
Des symboles simples aux vertus magiques
Des souvenirs d'un jeune esprit croyant
J'ai toujours aimé l'univers énigmatique.
Je trouve en toi des pierres précieuses.
Des fascinations du monde naturelles
Des souvenirs d'un jeune aux l'allures sérieuses
Ma bibliothèque est remplie de manuels
Je trouve en toi une panoplie de bille
Des jouets variés et joyeusement gagnés
Des souvenirs d'un jeune qui était habile
J'espère que mon enfant pourra m'égaler
Enfermé en toi, je dépose des rêves
Des choses qui portent en eux un sens
Des sentiments qui se désagrègent
Tu seras mon âme durant mon absence
Auteur.e : @Selenewrite
J'ai toujours aimé l'automne... Jusqu'à ce jour fatidique... Jusqu'à cette annonce funeste...
Avant, nous adorions aller nous promener en forêt. Entendre les craquements des feuilles sous nos chaussures. Contempler les milles couleurs de la canopée. Admirer les feuilles automnales virevolter au gré du vent, traçant des arabesques de couleurs chaudes. Suivre les hérissons qui se promenaient entres les rochers couverts de mousses. Cueillir les champignons que nous adorions manger ensemble, à la lueur des bougies. Sentir les doux effluves des dernières fleurs. Danser sous les quelques gouttelettes de pluie fraiche. Ramasser les châtaignes jonchant le sol.
Je me rappelle encore des tableaux que tu aimais peindre. Ceux qui, aujourd'hui, emplissent ma mémoire et mon appartement. Ils étaient remplis de jaune, d'orange, de rouge, de rouille, de marron, d'ocre. Ces couleurs chaudes dans lesquelles nous aimions nous blottir.
Je me rappelle encore de ton tatouage. Celui qui représentait ce que tu aimais le plus. L'aurore se blottissant entre les ultimes feuilles couvrant les branches des arbres. Les branchages valsant au vent. Les feuillages dansant dans la brume matinale.
Je me rappelle encore des fêtes d'octobre. Celles qui faisaient murir notre imagination. Qu'est-ce qu'on aimait se raconter des histoires. Celles qui faisaient parcourir notre corps de frissons. Qu'est-ce qu'on aimait se blottir au coin du feu, profitant de la chaleur bienfaitrice de l'âtre. Qu'est-ce qu'on aimait sculpter les citrouilles. Leur donner toutes sortes d'expression.
J'aurais tellement adoré partager ces souvenirs avec toi. Mais le destin en a décidé autrement.
Aujourd'hui, on pourrait encore aller se promener au milieu de ces paysages automnaux mais les sensations et les sentiments ne seront plus les mêmes.
Pour moi, ce ne serait que mélancolie et regret.
Pour toi, ce serait nouveauté et ébahissement.
Et ce cycle recommencerait encore et encore...
Pour l'éternité, tes yeux s'agrandiront devant tant de beauté.
Pour l'éternité, tu t'exclameras devant tant de somptuosité.
Pour l'éternité, tu te feras ensorceler par la magie du moment.
Pour l'éternité, tu seras fasciné devant tant de magnificence.
Pour l'éternité... Pour toujours... Et à jamais...
Mais l'intemporalité de l'instant n'y est pour rien. La seule responsable est ta maladie.
Celle qui te l'a emportée...
Celle qui te l'a enlevée...
Celle qui te l'a effacée...
Celle qui te l'a arrachée...
Ta mémoire.
Depuis ton diagnostic, je déteste l'automne. Il ne me rappelle que ta présence. Là où tu as oublié la mienne. Il ne me rappelle que ton amour. Là où tu as oublié le mien.
Depuis lors, quand cette saison pointe le bout de son nez, je reste prostrée chez moi, au milieu de tes tableaux. A les contempler... A les admirer...
Depuis lors, ma douleur n'a jamais diminué. Ton corps est toujours vivant, mais ta mémoire est morte. Et c'est cela le pire.
Ma souffrance s'est peu à peu transformée en mot. J'écris, jusqu'à tard la nuit. Jusqu'à ce que le dernier rayon du Soleil disparaisse derrière les arbres nus.
Des vers, des rimes, des strophes, des poèmes... Je ne fais que ça.
En voilà un. Je sais très bien que tu ne le liras jamais. Tu ignoreras toujours qui est l'auteur. Mais qu'est-ce que cela change ?
Moi, je sais qui est l'auteur.
Moi, je sais à qui il est adressé.
Moi, je sais quels sentiments il décrit.
Et c'est tout ce qui compte.
***
Les feuilles de la forêt valsent au gré du vent.
Elles sont orangeâtres, jaunâtres, rougeâtres...
Au pied des géants fainéants, elles sont un océan
Vif, couleur de miel, couleur de sang, qui folâtre.
Ces feuilles sont comme ta mémoire envolée.
En octobre, elles sont pareilles à de l'or.
Les feuillages encor vivants sont auréolés
D'une douce lumière tirée de l'aurore.
Sur le fils de la vie, t'erres mais t'arrêtes à chaque bruit.
Lumière ! Tu éclaires et aères son chemin ;
Lumière ! Tu chasses les ténèbres de la nuit.
Les arbres sans feuille, comme une mise à nu
Me rappellent ta folie, couchée sur un parchemin
Ce jour où tu es devenu un inconnu...
Auteur.e : @BambaOumou
Tant de souvenirs
Sa recommence, encore et encore ce sentiment qui m'envahit encore m'enfermant dans mes souvenirs.
J'ai tellement mal je n'ai pourtant rien fait à personne mais, pour quoi moi ? suis je la seul à souffrir ? cette douleur ne va t'elle jamais finir ? Toutes ces questions je me les poses oui ! En la regardant simplement tellement d'émotions me prenait : la douleur,la tristesse,mes soutout la nostalgie ! Oui c'est bien ce sentiment que je ressens. En regardant cette photo d'elle,je ne put m'empêcher de faire un saut en arrière quand je n'avais que douze ans et qu'elle était encore là . c'était un jour de fête nous étions aller nous promener avec toutes la famille c'est moment avec mes proches je les aimais beaucoup, j'étais heureuse,je me sentais vivante,mes désormais ils sont bien loin! Elle était là debout vêtu d'une longue robe qui lui allait très bien nous nous tenons par la main au moment où la photo avait été faite. Je vis soudain une goutte dessus c'est à se moment que je me rendis compte que je pleurais.ces pleure n'était pas pour n'importe qui ,ah sa non! S'était seulement pour elle cette femme que j'aime tant.
Oui,mes larmes ne coule que pour toi maman , bien que tu sois aujourd'hui loin de moi je voudrais juste te serrer dans mes bras et te dire que je t'aime.
Après celà je me suis décidé à ranger cette photo qui mes très précieuse ses le souvenir de nos derniers instants avant que tu n'aille en France pour revenir seulement 3 ans plus tard. Oui elle est revenue mais,tout avais déjà changé et aujourd'hui tout n'est plus pareille,le sourire sur ton visage n'est plus le même,tu n'est plus la même, même ton apparence n'est plus la même, mes je t'aime toujours.
Auteur.e : @Rencontredeslivres
Le journal
Le soleil froid de décembre filtre à peine à travers les fins rideaux brodés qui encadrent les fenêtres, usées par le temps. Une lumière froide envahit la pièce. Ma chambre d'enfant. Celle dans laquelle je me réfugiais quand j'avais besoin d'échapper à mon petit frère. A droite, le lit une place, toujours le même, sur lequel je suis restée assise pendant des heures à lire Harry Potter et Le monde de Narnia.
Cette pièce, bientôt, ne m'appartiendra plus.
— On vend la maison, avait asséné mon père avec son tact habituel, un peu plus tôt dans la journée.
J'avais failli m'étouffer en mangeant ma part de pain d'épices, la spécialité culinaire de ma mère pour Noël. J'étais arrivée de Paris seulement quelques heures plus tôt. Tu parles d'un accueil chaleureux...
— Stéphane ! Ménage-la un peu. Tu sais à quel point elle tient à cette pièce, sermonna ma mère avant de reprendre. Ceci dit ma chérie... Ce serait pas mal si tu profitais de ces quelques jours de congés pour faire du tri. Nous avons déjà mis certaines de tes affaires en carton.
Génial ! Ils sont de mèche tous les deux, je ne peux pas lutter, avais-je pensé.
— C'est un ordre manu militari ou je peux boire mon café avant de me mettre au boulot ? avais-je répliqué avec sarcasme.
Mon père m'avait lancé un regard et je savais que plus aucune tentative de discussion n'était possible.
J'embrasse la chambre du regard. Des particules de poussières flottent dans l'air renfermé de la pièce. En poussant un soupir, je m'empare du premier carton. Une petite voix dans ma tête - qui ressemble étrangement à celle de Marie Kondo - me conseille de ne faire que deux piles : je garde où je jette. Pas de place pour le compromis. J'ouvre délicatement le carton comme s'il s'agissait d'un objet fragile. En quelques secondes, j'ai de nouveau dix ans, tel Benjamin Button en version accélérée. Sur le dessus, de vieilles feuilles Didl jaunies par le temps, côtoient des fiches découpées dans des magazines, grâce auxquelles je pouvais chanter en yaourt mes chansons préférées de Britney. Une boule se forme dans ma gorge.
Je jette. Je garde. Je jette. Je garde. Trier dix-huit ans de sa vie. Les choses que je jette sont-elles vouées à ne jamais avoir existé ? Je continue de fouiller dans le carton et je le touche avant de le voir. Une couverture épaisse et rigide aux quatre coins abimés, un cadenas froid et métallique. Mon cœur s'arrête un instant. Un flash. Mon journal intime. Le premier. Celui que j'ai commencé le jour de mon huitième anniversaire et qui m'a été offert par ma grand-mère. Mes doigts referment leur prise sur l'objet et je l'extrais de force du carton, en envoyant valser un tas de livres et de cahiers d'école.
Il est tel que je m'en souviens. La couverture, marron clair entachée d'arabesques couleur café, laisse place en son centre à une illustration en relief, dont j'effleure prudemment les contours. Harry, Ron et Hermione, assis dans une barque en bois enchantée, voguent vers Poudlard pour la première fois. A cette époque, j'espérais moi aussi qu'un endroit pareil existe. J'effleure le cadenas rouillé de la pulpe de mes doigts. La curiosité me pique le cœur, telles des milliers de petites épines. Je dois l'ouvrir et pour ça, trouver la clé.
Après quelques minutes de recherche, n'y tenant plus, je fais sauter le fermoir avec des ciseaux pointus. Il cède sous la pression et je l'ôte délicatement. Une sueur froide s'empare de moi, je serai presque prête à renoncer. Pourquoi ai-je si peur de lire ce qui s'y trouve ?
— Allez Emma, tu peux le faire, je souffle à mi-voix.
Je m'installe aussi confortablement que je peux sur mon vieux lit qui grince de mécontentement. Puis, je ferme les yeux et ouvre le journal pour faire apparaître la première page. Cette odeur, mon Dieu. Elle si reconnaissable, si intense, si familière. Ce parfum synthétique de parchemin vieilli et poussiéreux se faufile à travers mes narines et me monte à la tête. J'ai déjà lu quelque part que les odeurs étaient de puissantes incubatrices de souvenirs, qu'elles nous renvoient à notre moi profond, charriant avec elles des images parfois enfouies. Avec ce simple effluve, j'ai l'impression de voyager dans une capsule temporelle. Je me revois enfant assise à ce même bureau, les sourcils froncés, réfléchissant comme si ma vie en dépendait. Quel stylo est assez digne pour écrire mes plus grands secrets dans ce livre sacré ? Le rose à paillettes ? Le bleu électrique ? Le stylo plume DDP ?
Fin de l'apparition.
L'écriture est petite, les lettres sont enchevêtrées et l'encre a bavé, formant de grosses tâches noires sur le papier couleur café. Je prends une grande inspiration et commence ma lecture. « Mercredi six février 2002 : j'ai mangé un brownie et un bout de noix a fait bouger ma dent. Le soir en me brossant les dents, ma dent est tombée. Malheureusement, elle est partie dans le caniveau. Est-ce que la petite souris va quand même mettre de l'argent sous mon oreiller ? ». « Mardi 8 octobre : J'ai été au concert de Jenifer hier soir avec maman, plus beau jour de ma vie !!!!! Elle faisait des va et vient sur la scène, je crois bien qu'elle m'a regardé. Demain je raconterai ça à l'école. ». « Mardi 30 mars 2003 : aujourd'hui, j'ai donné un morceau de mon goûter à Martin et il m'a dit « oh merci je t'adore, tu sais que j't'aime bien », mais Nico a dit « n'importe quoi il est fou. Un jour il va te dire je t'aime ». Je déteste Nicolas. »
Vingt minutes plus tard, je relève la tête et essuie d'un revers de manche les larmes qui se sont mises à rouler le long de mes joues, sans que je m'en aperçoive. A huit ans, mes seules préoccupations étaient de savoir si je serai dans la classe de ma meilleure amie à la rentrée, quel garçon serait mon prochain amoureux ou quel jouet je pourrai bien demander pour Noël. Des listes entières pour tout et n'importe quoi, des étoiles partout, des stickers, des tickets de cinéma, des jeux de compatibilité amoureuse.
Le contraste entre la petite fille que j'étais et celle que je suis désormais me fait l'effet d'une dague en plein cœur. Une même personne. Deux vies. Je ne sais pas si c'est le fait de vieillir, d'être à l'aube de ma trentaine et complètement paumée, mais j'ai de plus en plus de mal à me remémorer mon âge tendre. Les cicatrices, récentes et douloureuses, ont-elles effacé mes doux souvenirs d'enfance ?
Alors je lis et je relis ce journal jusqu'à m'en abîmer les yeux, les pages craquant sous la pression de mes doigts telles des allumettes. Je le hume, encore et encore, pour tenter de graver cette odeur dans ma mémoire sensorielle. Est-ce que c'est ça la nostalgie ? Ce sentiment qui nous pousse à revivre les évènements agréables de notre passé, pour ne pas sombrer dans ceux, si cruels, du présent ? Pour nous montrer que la vie vaut le coup et qu'au plus profond de nous, la joie existe encore ?
Ou bien la nostalgie ne remue-t-elle pas le couteau dans la plaie ? En nous montrant des bons souvenirs qui n'existent plus, si ce n'est couchés sur du papier. Pour appuyer là où ça fait mal. Pour nous rappeler toutes ces choses qu'on aurait dû faire et que l'on regrette aujourd'hui : un mot, un geste, une invitation.
Nostalgie, mélancolie, tristesse. Peut-être ne faut-il pas qu'elles prennent trop de place, mais c'est si bon parfois, si réconfortant, de vivre dans le passé. Lorsque tous ces maux et mots d'adulte n'existaient pas.
— Alors ça avance ce tri ma chérie ? chantonne ma mère à travers la porte. Tu as besoin d'un coup de main ?
Je souris entre mes larmes. Il y a certaines choses qui, heureusement, ne changeront jamais. Même au présent.
Auteur.e : @Ella_00378
Basculement dans le temps
À l'orée d'une nouvelle journée, les premières lueurs du soleil caressaient doucement son visage endormi.
Elle s'était levée, encore dans les vapes, ses cheveux ébouriffés, les draps retombant dévoilant son anatomie.
Elle s'était préparée à la hâte, souhaitant de tout cœur revoir au plus vite la maison qui avait bercé son enfance.
Elle ardait de retrouver les odeurs et fragrances passées, les ruelles familières en franchissant de nouveau le seuil de la France.
Elle était enfin arrivée, elle était là, devant cette bâtisse qui avait été témoin de ses souvenirs d'antan.
Elle qui avait entendu ses pleurs et ses rires. Oui ! Cette maison à l'allure campagnarde comme figée dans le printemps.
Parcourant le jardin, elle se revoyait pas plus haut que trois pomme courant à toute allure pour échapper à sa sœur.
La jeune femme arpentait le couloir, lorsqu'elle se vit sur l'un cadre, les dents manquantes, souriante de douceur.
Les larmes lui montaient et ses yeux pétillaient. Elle s'attendait pas revoir cette photo sur les murs de son ancienne demeure.
Prenant en main le petit cadre, elle espérait de tout cœur, ne pas oublier aucun de des souvenirs qui faisaient son bonheur.
Elle repensant à la vielle passion de son père et un sourire vint orner son visage. Il était un fou amoureux de la photographie.
Il aimait capturer en image figée chaque scène de sa vie formant une symphonie de souvenirs, une unique encyclopédie.
Lyssa resongeait aux moments complices partagés avec sa sœur lorsqu'elles veillaient tard dans la nuit devant la lumière de la télé.
Elles craignaient de se faire prendre par leurs parents. Leur sommeil, tel une feuille dans le vent s'était envolé.
Elle approchait enfin de la porte détentrice de ses secrets d'autrefois, là où sommeillaient de nombreux souvenirs familiers.
Son refuge et son cocon, sa chambre n'avait pas changé d'un pouce, toujours dans les même tons réconfortants de pastels liés.
Revoir la maison de son passé a éveillé en Lyssa un doux mélange de joie et de nostalgie teintée d'une pointe de tristesse et de mélancolie.
Auteur.e : @LauraDelgado500
Chaque après-midi, à la sortie de l'école, le car scolaire me déposait devant la maison de Rose, ma grand-mère. Son nom, tel un délicat écho à sa passion, semblait murmurer l'existence d'un jardin secret où s'épanouissaient mille et une fleurs. Un cliché, direz-vous, n'eût été l'adresse : 34, rue des Tulipes. Un lieu où le printemps s'éternisait, s'exprimant en une symphonie de couleurs et de senteurs. Un univers enchanteur qui, malgré mon allergie au pollen, ne manquait jamais de me fasciner.
Dès mon arrivée, son sourire chaleureux illuminait le seuil de la maison. Un sourire qui me réchauffait le cœur et me transportait dans un monde où le temps semblait s'apaiser. Assises à la table de la cuisine, nous partagions un goûter gourmand, entre gâteaux moelleux et infusions aux noms exotiques ; «Ventre plat», disait-elle en me versant une tasse fumante, un clin d'œil amusé à sa silhouette svelte que l'âge n'altérait pas.
Nos conversations étaient un kaléidoscope de sujets, des anecdotes de l'école aux derniers potins du village, que nous baptisions affectueusement « Radio Auvillar » .
Elle s'amusait de mes histoires de garçons, s'étonnant des nouvelles méthodes de drague qu'elle trouvait bien puériles, tout en conservant une certaine fascination amusée. Mais c'est lorsqu'elle évoquait mon grand-père que son visage s'illuminait d'une douce nostalgie. Leurs bals, rythmés par des valses endiablées et des rires partagés, semblaient prendre vie dans ses récits.
Lui, parti trop tôt, laissant un vide immense que seul l'amour des fleurs et de sa famille avait pu combler.
« Je sais qu'il aurait souhaité que je me remarie,» confiait-elle parfois, mais mon cœur est à jamais lié au sien. C'est pourquoi je le donne à mon jardin, à mes fleurs et à vous, mes petits chéris.»
Un jour, en fouillant dans le grenier poussiéreux, je suis tombée sur un coffre oublié. Un coffre qui renfermait un trésor inestimable : une collection de lettres d'amour, jaunies par le temps et parfumées d'un passé révolu.
Des mots émouvants d'une passion intemporelle, écrits par mon grand-père à l'époque où la guerre menaçait de les séparer.
J'ai passé des heures à dévorer ces lettres, à revivre leurs tendres émois, leurs espoirs et leurs craintes. La plume de mon grand-père peignait un portrait authentique de l'amour qu'il vouait à Rose, un amour capable de défier les épreuves et la distance.
Lorsque je lui ai montré ces lettres, ses yeux se sont embués de larmes. Sa main tremblante a effleuré le papier jauni, comme si elle pouvait à travers lui ressentir la chaleur de son amour perdu.
Des souvenirs enfouis ont refait surface, ravivant la flamme d'une passion que le temps n'avait finalement jamais éteinte.
Rose a donc décidé de partager ces lettres avec quelques un de ses amis du village, organisant une lecture publique dans son jardin fleuri. L'après-midi s'étirait, enveloppant le jardin d'une douce lumière dorée.
Les arbres centenaires, témoins silencieux de tant d'années, murmuraient dans le vent une mélodie mélancolique. Au cœur de ce décor paisible, les mots d'amour de mon grand-père résonnaient, vibrant d'une émotion palpable. Chaque phrase, chaque mot, tel un papillon fragile s'envolant du passé, transportait l'assistance dans un voyage temporel. Les visages se transformaient, se laissant submerger par la vague de souvenirs qui déferlait.
Des sourires nostalgiques s'épanouissaient, accompagnés de larmes discrètes qui brillaient comme des étoiles dans le ciel crépusculaire. Parmi les invités, quelques amis de ma grand-mère, ceux qui avaient connu mon grand-père, étaient particulièrement touchés. Leurs yeux, remplis d'une douce tristesse, reflétaient la profondeur de leur perte.
Ils se remémoraient les bons moments partagés, les rires et les confidences, les rêves et les espoirs envolés trop tôt. Un silence poignant s'abattit sur le jardin lorsque ma grand-mère, la voix tremblante d'émotion, récita un poème que mon grand-père lui avait écrit.
Ses mots, entichés d'une passion intemporelle, résonnèrent comme un écho de l'amour qui les liait. Lorsque la lecture prit fin, un tonnerre d'applaudissements retentit, ponctué par des sanglots étouffés.
Un sentiment d'unité et de partage enveloppa l'assistance, comme si, pour un instant, le temps s'était arrêté, permettant aux âmes de se reconnecter et de célébrer l'amour qui ne meurt jamais.
Cet après-midi, bien plus qu'une simple lecture, fut un voyage émotionnel au cœur du passé. Un voyage qui a ravivé les souvenirs, apaisé les douleurs et célébré la force intemporelle de l'amour.
Le jardin de Rose n'était plus seulement un lieu de beauté, mais un sanctuaire dédié à l'amour et au souvenir.
Malheureuse, quelques mois plus tard, Rose s'est éteinte paisiblement, entourée de l'amour de ses proches.
Mais avant de partir définitivement, elle avait décidé, émue par l'accueil chaleureux de la lecture publique, de compiler les lettres de son amour perdu dans un livre.
« Rose Éternelle », un titre simple et poignant, reflétait l'essence de leur passion immortelle.
Le succès fut fulgurant. Le récit bouleversant de Rose et de son amour défia les frontières du village, touchant des cœurs dans tout le pays.
Des lecteurs, fascinés par la force de leur amour, affluaient au jardin pour se recueillir et respirer l'air parfumé de nostalgie.
Le jardin de Rose devint un lieu de pèlerinage pour les âmes romantiques, un sanctuaire où l'espoir et le souvenir se rencontraient. Des couples enflammés par l'histoire de Rose et de son amant y gravaient leurs noms sur les arbres centenaires, jurant un amour éternel.
Son jardin, tel un reflet de son âme, a continué à fleurir, vibrant des souvenirs et des émotions qu'elle y avait semés.
Lors de chaque visite, je me recueille auprès de son banc préféré, respirant le parfum des roses et me remémorant ses paroles.
« Mon jardin est mon cœur » disait-elle souvent.
« Et mon cœur vous appartient à présent »
Aujourd'hui, ce jardin est bien plus qu'un havre de paix. C'est un témoin opaque de l'amour et du souvenir.
Je t'aime mamie, merci pour tes souvenirs que jamais je ne cesserai d'entretenir dans toutes les parcelles de mon cœur.
Nous sommes à la fin ! Merci à vous pour vos participations, vous êtes au top !!!
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Merci pour votre soutien !
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