Bonjour à tous !

Faire des excuses au père Noël ce n'est pas toujours facile, et pourtant, pour avoir des cadeaux, ne serions-nous pas prêt à cela ?

C'est ce dont nous allons voir avec vos lettres !

Bonne lecture à vous, n'oubliez pas de commenter les textes !

Texte 1 :

Ma dernière chance

 Je sais que cette année je n'ai pas été très sage... j'ai enchaîné les conneries... j'ai suivi les mauvaises personnes et je me suis perdue.

Aujourd'hui je sais que je dois présenter mes excuses mais à qui ?

Mes parents ? Pas la peine, ma dernière connerie leur a fait couper les ponts. Un ami ? Pour ça faudrait que j'en ai un...

Un inconnu ? C'est une super idée mais qui ?

Alors que je donne un énième coup de pied dans une capsule de bouteilles qui traîne sur le trottoir, mon regard est attiré par une affiche publicitaire.

"Oh oh oh ! Les enfants, n'oubliez pas de me faire parvenir vos lettres !"

Je souris avec nostalgie, voilà bien des années que je n'ai pas envoyé de lettre au Père Noël, et bien des années qu'il m'a oublié aussi...

Oh laisse tomber Lou, tu es sur la liste des enfants pas sages depuis bien longtemps... me souffle ma conscience et elle a bien raison.

Je continue de marcher sur ce trottoir quand je percute une dame d'un certain âge.

"Excusez-moi madame... je murmure en aidant la pauvre dame à se relever. - Il n'y a pas de mal Lou... me répond-t-elle une fois redressée.

- Vous me connaissez ? je demande avec étonnement alors cette dame ne me dit rien. - Mon mari désespère de recevoir de nouveau une lettre de ta part..." murmure la dame en regardant l'annonce avant de s'en aller.

J'essaie de la retenir mais cette dernière s'éloigne et finit par disparaître dans la foule.

Mon mari désespère de recevoir de nouveau une lettre de ta part... cette phrase résonne dans ma tête alors que je reporte mon regard sur l'annonce publicitaire.

Mon mari... de qui voulait elle parler ?

Je repose de nouveau mon regard sur le dernier endroit où j'ai pu voir cette femme puis je le repose de nouveau sur cette annonce et je finis par comprendre.

Penses-tu qu'il acceptera de te lire ? me souffle de nouveau ma conscience alors que je me mets à marcher plus votre pour rentrer chez moi. Je dois avouer que je l'ignore mais j'ai vraiment besoin de m'excuser auprès de quelqu'un et qui de mieux placé que le Père Noël pour recevoir mes excuses avec sincérité.

Je franchis le seuil de mon appartement et je me dirige dans ma chambre avant que Laura, ma colocataire, ne me remarque et ne m'entraîne de nouveau dans un plan foireux. J'ai vraiment

envie de me repentir et de ne plus recommencer mes erreurs. J'attrape une feuille et je commence à écrire.

"Cher Père Noël,

Voilà bien des années que je ne vous ai pas écrit de mots ou de liste de cadeaux. Pourtant cette année j'en ressens le besoin.

Vous êtes le seul capable de recevoir mes mots et d'essayer d'y croire... je ne vous demande pas de me croire sur parole mais je vous assure la sincérité de mes propos.

Je sais que cela fait bien des années que je dois vous décevoir comme j'ai déçu chaque personne autour de moi d'une façon ou d'une autre mais vous êtes bien la dernière personne qui peut-être acceptera de m'écouter... je ne sais pas...

Je sais que je mérite ce que j'ai vécu dernièrement... les personnes qui m'ont abandonnés ont essayé de croire en moi, vraiment, mais je les ai trop déçu Père Noël, beaucoup trop... j'étais devenue égoïste, je ne pensais qu'à moi sans voir la douleur que je faisais, que je causait... ma mère a essayé mainte et mainte fois de m'ouvrir les yeux pour n'obtenir qu'en retour des résultats plus abjectes les inscriptions que les autres....

J'ai bu, je me suis droguée, j'ai couché avec des personnes qui dès fois avaient des sentiments pour moi, ou non, sans jamais m'en soucier...

J'ai brisé des relations de longue date, j'ai perdu des gens qui comptaient énormément pour moi... je sais parfaitement que j'en suis la seule responsable et que je ne peux reprocher mon comportement à personne d'autre qu'à moi-même et je le regrette sincèrement...

Père Noël, je vous en supplie, croyez-moi...

Chacun des mots que j'ai pu dire, chacun de mes actes, chacune de mes réactions me détruisent aujourd'hui et je regrette d'avoir été une telle égoïste...

Je sais très bien que jusqu'à présent je n'ai rien fait pour me faire pardonner de qui que ce soit mais je suis sincèrement désolée, sincèrement...

Père Noël, si vous croyez en mes mots, en ma volonté de me faire pardonner, je n'ai qu'un souhait pour Noël, un unique souhait.

S'il vous plaît Père Noël, accorder du bonheur à toutes les personnes que j'ai pu blesser, c'est mon seul souhait... je ne vous demande pas de me pardonner, je doute de le mériter mais accorder leurs ce bonheur que je leurs ai bouffé.

Avec toute ma sincérité,

Lou"

Je ne prends pas la peine de relire ma lettre parce que je sais que dans cette lettre j'y ai mis mon cœur et toute ma sincérité. Je n'ai pas besoin de l'embellir, elle n'en deviendrait que fausse.

J'attrape une enveloppe et je glisse ma lettre dedans. Je la ferme et inscrit l'adresse du Père Noël au-devant de l'enveloppe.

Je me dépêche de quitter l'appartement en prenant le peu d'affaires que j'ai. C'est décidé aujourd'hui je m'éloigne de tout ce qui m'a détruite ! Je vais trouver un travail et tenter de me faire pardonner ou en tout cas prouver que j'ai changé.

En passant devant une boîte aux lettres, je glisse mon enveloppe et souffle un dernier vœu avant de me diriger vers ma voiture pour quitter cette ville de tous mes malheurs.

Père Noël, pardonne-moi !

J'ignore si mon vœu sera entendu mais en tout cas aujourd'hui je commence le parcours de la rédemption.

Texte 2 :

UN NOËL SEC

Assis devant le bureau de ma chambre d'étudiant, avec en fond sonore la traditionnelle mélodie de noël, je rumine devant cette feuille blanche qui sera pour la première fois témoin de mes tourments depuis ce jour où elle est partie. Mes nuits passées dans les discothèques à boire et sniffer de la coke n'ont pas servi à noyer ma peine encore moins mes aventures d'un soir.

Je ne vois pas de différence entre cette nuit de réveillon et toutes les autres nuits. J'ignore si c'est l'ivresse qui m'empêche de voir cette nuit comme les autres la voient mais ce qui est certain, c'est que si j'avais encore toutes mes capacités cognitives, je ne serais pas assis là entrain de vouloir écrire une lettre au père noël afin qu'il me la ramène ma tendre Olivia.

[Cher père noël,

Laissez-moi d'abord vous raconter à quel point cette année a été merdique pour moi et peut-être je serais parmi les adultes heureux.

Me voilà déjà en première année de fac. Si d'autres ont commencé la fac de bon pied, il n'en a pas été mon cas. L'obscurité de la nuit et la clarté du jour se confondent à mes yeux. Il n'y a pas de jour qui passe sans que je repasse en boucle nos photos prises ensembles dans ma gallérie. Pourquoi a-t-elle brisé cette promesse que nous nous sommes faits de rester ensemble pour toute la vie ?

Je n'oublierais jamais notre première rencontre. J'avais neuf ans et sa mère et elle venaient tout juste de s'installer en face de chez nous. Je la revois sautiller dans son nouveau jardin. Je me souviens m'être dit : « Qu'elle est jolie ! »... Mais j'avais pensé à voix haute et ma mère a ri aux éclats. Durant les semaines qui ont suivi, j'ai tenté en vain de l'approcher mais hélas, je perdais subitement tout courage à chaque fois qu'elle était dans les alentours. Jusqu'à cet après-midi dans le parc où le destin m'a souri. Elle s'est approchée de moi sans que je ne n'entende ses pas et avec le plus beau des sourires, elle m'a demandé de sa voix cristalline : «Veux-tu bien faire de la balançoire avec moi ?» et je n'ai pas hésité une seconde à me lever du banc.

Depuis ce jour, nous sommes devenus Ethan et Olivia les inséparables du quartier, de l'école primaire et du collège. Mais en entrant au lycée j'ai vite compris que notre lien sera exposé à des secousses. Elle devenait populaire et moi également. Mes entrainements et mes matchs de basket me prenaient un peu plus de temps à chaque fois mais entre la troisième et la seconde, nous trouvions toujours du temps pour nous deux. Presque tout l'établissement pensait que nous étions un couple et nous enviait ! C'était très plaisant à savoir.

C'est en première que tu as eu ton premier petit copain. Je n'oublierais jamais cette matinée où pour la première fois je l'ai vue embrasser ce garçon dans la cour. Les larmes me montèrent rapidement aux yeux et je dus m'excuser auprès de mes potes. Leur relation a duré toute l'année.

Ce n'est qu'en terminale alors que ses parents avaient invité les miens à diner qu'elle s'était enfuie de la table sans s'excuser et comprenant que quelque chose n'allait pas, je l'ai suivie. Elle venait de se faire larguer et c'est en la consolant que nous avons partagé notre premier baiser. Je n'oublierais jamais la douceur et la chaleur de ses lèvres. Nous sommes vite devenus petits copains. Nos parents étaient fiers de notre relation et moi, indescriptiblement heureux. Je nous avais acheté deux bagues de fiançailles mais hélas la nuit de bal de promo où je prévoyais de lui faire l'agréable surprise, leur maison prit feu et mes rêves s'envolèrent en fumée.

Depuis ce jour, je ne me reconnais plus. Je suis devenu un drogué et un alcoolique. Je suis devenu vulgaire et je manipule les jeunes filles qui ne veulent rien d'autre qu'un peu d'amour de ma part pour assouvir mes désirs égoïstes et insatiables. Je me suis détruit et je détruis les autres. Quel monstre suis-je devenu ? Je ne suis pas fier de mes actes et Olivia non plus ne serait pas fière de moi.

Alors Cher père noël, élevez-moi au rang des enfants sages et je n'ai qu'un seul vœu à vous formuler : rendez-moi meilleur.

                                                                                                                      Ethan]

Texte 3 :

Chère Mère Noël,

Je tiens à exprimer mes sincères excuses pour mon comportement inapproprié récent. Je reconnais pleinement que j'ai eu tort de parler de manière irrespectueuse à mon patron, et je suis profondément désolée pour ses actions.

En tant qu'adulte responsable , je comprends maintenant l'importance de la bienveillance, du respect et de la gratitude envers les autres. J'ai réalisé que mes paroles ont eu un impact négatif sur mon environnement de travail et sur les personnes qui m'entourent, et surtout pour mon patron. Je regrette profondément d'avoir causé des problèmes et je m'engage humblement à rectifier mes erreurs du mieux que je le peux.

Cette expérience m'a permis de prendre conscience de la nécessité de faire preuve de patience, d'empathie et de compréhension envers autrui . Je suis déterminée à m'améliorer en tant qu'adulte et à cultiver des relations positives avec mes collègues, ma familles, mes amis et des inconnus.

Chère Mère Noël, je vous en prie, acceptez mes excuses les plus sincères. Je souhaite sincèrement être retirée de la liste des adultes méchants et être ajoutée à la liste des adultes gentils. Je promets de faire de mon mieux pour être une personne meilleure et plus aimable. J'espère sincèrement que vous pourrez me pardonner et me donner une chance de me rattraper.

Je vous remercie pour votre compréhension et je vous souhaite une saison de fêtes merveilleuse et remplie de joie.

Ps: n'oubliez pas mes cadeaux, et bonjour au petit lutin qui font un travaille remarquable.

Cordialement,

Marie. 

Texte 4 :

Le père noël meurtri:

(toutes les informations listées ci-dessous sont bien évidemment fausses, merci de votre compréhension, et bonne lecture à vous ;) )

Kid Padle
Rue des Enfants Pas Sages
79 Ripissou
[email protected]
tel :3630

Adressé au Père noël
Pôle Nord
Le 26 décembre, sur mon bureau de pain d'épices

Objet : excuses

Cher père noël, du haut de mes trois pommes, et d'une générosité à laquelle vous pourriez vous morfondre de ne m'avoir pas donné de cadeau, je vous implore en me noyant dans mes larmes, de me redonner espoir cette année, car peut-être pourriez-vous m'offrir autre chose que du charbon noir cette année ?

Vous savez, papa noël, les temps sont durs, et les boules noirs cendreuses qui sont censées me punir, ne sont plus aussi fantastiques qu'avant.

Papa me disait : " Mais comment tu peux-etre content de recevoir du charbon ??! "

tandis que maman lui répondait: " Tu sais bien que notre fils s'en fiche, de noël, et que c'est donc pour ça que le père noël lui envoie, très probablement pour le punir, du charbon noir. Et il y a même une année où il nous a envoyé un fouet, mais jamais nous aurions osé l'utiliser".

Je ne déteste pas noël particulièrement, c'est juste que je m'en fous. Mais si j'avais su que maman et papa allait être aussi triste, je pensais pouvoir croire rien qu'un petit peu en ta ma magie. Mais, encore une fois, je n'ai jamais réussi à produire tel exploit. Je n'arrive pas, selon toi, à croire en ton nom ? Sinon, dans ce cas, tu m'aurais envoyé autre chose... Bref... .

Dans la rue des enfants pas sages, tout le monde le sait. Ils savent que j'ai été rayé de ta liste. Je garde alors précieusement le charbon reçu du vingt cinq décembre, dans mes armoires, à l'abri, afin de le verser plus tard dans la cheminée. Comme ça, même si je n'ai pas de cadeau, mes parents seront au chaud, bien que leurs coeurs ne se réchauffent pas. C'est de ma faute. J'ai causé leur malheur.

Père noël, je crois en toi ! Je m'excuse sincèrement de ne pas avoir cru en ta magie !

S'il-te-plait... crois en moi, comme je crois en toi, père noël...

Padle s'effondra de fatigue sur son bureau décoré en pain d'épices. La lumière de sa chambre n'allait pas s'éteindre de sitôt.

La lueur de ses yeux, étonnamment, brillait toujours. Elle était semblable à sa lampe, mais était encore plus lumineuse, que l'on aurait pu l'imaginer.

Ses yeux devinrent jaunes, comme si ils avaient absorbé la lumière.

Quelque chose se préparait.

Mardi 26 décembre, 22h59.

Ses parents le couchaient habituellement à 23h. Il était hors de question pour lui de faire la grasse matinée, alors qu'il devrait prendre l'avion pour rendre visite à la grand-mère paternel.

Ils se dirent, tandis que l'horloge de la salle à manger affichait 23h15, qu'il était temps que leur fils s'endorme.

Ils foncèrent en direction de la chambre de leur fils, faisant tomber par inadvertance les décorations du sapin, et le maudit charbon noir qui pendait comme un trophée, en haut de la cheminée, que le père noël lui avait encore envoyé.

Ni une ni deux, dans les escaliers grinçants en bois, et alors que les maisons du quartiers en 2023 avaient investi pour des escaliers moins dangereux, et qui ne semblait pas mourir à chaque pas pratiqués, ces escaliers là en revanche étaient vraiment pourris. C'était littéralement la seul maison du quartier avec des escaliers autant à ch... bref. Sûrement que celui qu'il lui avait vendu la maison était un ancien adorateur des escaliers grinçants en bois ? bref, bref.

Les parents toquèrent, et n'entendirent aucun bruit. Dans le doute, ils appelèrent leur fils à travers la porte, et n'entrèrent pas. Ils ne voulaient en aucun cas violer l'intimité de leur fils, mais force était de constater que quelque chose clochait.

Ils devaient prendre une décision. Finalement, la mère suggéra d'entrouvrir la porte, et le fit aussitôt.

Ils virent immédiatement que quelque chose clochait. Rien de visible, mais l'ambiance s'interprétait ainsi.

Soudain, ils aperçurent leur fils, endormi sur son bureau en pain d'épices, qui écrivait une lettre d'excuse, entouré d'une horde de petits lutins jaunes, et qui dansaient autour de leur fils, d'où une lumière de plus en plus aveuglante s'échappait.

Ils crièrent à en casser les tympans des plus sourds. Le père se saisit de la batte de baseball, à contrario de la mère qui descendit des escaliers grinçants en bois, pour aller chercher un fusil.

Une tempête de neige se profilait dehors. Elle était la copie conforme de petits nuages, venu du ciel jusqu'à la terre ferme. Puis, elle éclata en une et mille nuit blanche. Une nuée de pollen de neige s'était déversée dans la rue, et aux alentours. Elle avait recouvert de sa veste blanche, l'intégralité des basses surfaces. Les insectes avaient eu raison, tout comme certains animaux, d'hiberner en lieu sûr. Elle faisait rage, et aurait balayé sans hésiter les plus imprudents des vivants. Telle une faucheuse qui se servait de sa faux, elle faisait le ménage. Laissant un semblant d'espoir aux futures générations, et laissait le bénéfice du doute au printemps. Ce dernier, allait avoir beaucoup de travail lors de sa prochaine réincarnation.

Eux, les lutins dorés continuaient de danser, leurs mains claquaient entre elles d'excitation, et leurs jambes, malgré la fatigue éprouvante dû aux mouvements précis et complexes, narguaient les bras en se tortillant de sorte à faire un smiley souriant. Aucune des ces petites créatures ne semblait se soucier de l'homme hostile.

Le père qui les regardait, terrifié et à la fois abasourdi, prit sa batte de baseball, et d'une énergie salvatrice, se mit frénétiquement à essayer de frapper les lutins jaunes, main en vain.

Ils esquivaient avec une facilité déconcertante, que c'en était presque ridicule.

Et à nouveau, les lutins jaunes manigancèrent un nouveau tour.

Le père surprit, mais par pas les lutins, vit apparaître devant ses yeux un tourbillon jaune, où tout les lutins s'empressèrent de tomber dans le trou tournant et jaune étincelant. Il avait emmené en une fraction de seconde, le corps inerte du jeune garçon.

Il hurla, en leur disant de ramener son fils. Mais, il était déjà trop tard. Les lutins n'étaient plus ici, au même titre que leur fils.

Le père, genoux au sol, supplia aux lutins de revenir avec son fils. Il pleurait à chaudes larmes. La mère revint, et vit son époux sur le sol du plancher.

Texte 5 :

Dans une chambre, une jeune fille était penchée sur son bureau, absorbé par l'écriture de sa lettre. Derrière elle, un jeune adolescent était allongé sur le lit, lisant un livre. Puis les bras levaient vers le haut, le sourire aux lèvres, la jeune fille s'écria :

 _ J'ai fini !

L'adolescent ferma son livre, se releva et s'assit sur le bord.

_ Montre, dit-il en tendant la main. 

La brune se précipita de lui donner sa lettre fraîchement écrite, toujours souriante. Le papier était dorénavant dans les mains du plus âgé. On pouvait y lire :

« Cher Evangeline,

je t'écris cette lettre pour m'excuser de mes erreurs ( assez flagrantes ) dans mes écrits .

Je reconnais que je peux être maladroite et que j'ai un sérieux problème d'attention, mais je suis prête à travailler dur pour ne plus les répété.

Je te remercie de t'être montré patiente ( sincèrement), et de toujours me corriger sur mes erreurs avec bienveillance.

Ton élève préféré, Mallory. »

Après avoir fini de lire la lettre, le rouquin releva la tête. Son regard passait de la lettre à l'adolescente. Il soupira avant de lui demander :

_ Lory. C' est qui, Evangeline ?

La brune fut légèrement surprise par cette question.

_ C'est ma prof de français particulière, répondit-elle confuse.

Il fronça les sourcils.

_ Tu m'avais pas plutôt dit que tu voulais écrire une lettre d'excuse au... Père Noël !

Les yeux de la jeune fille s' écarquilla. Elle avait oublié.

_ Ah.

Elle fit une légère pause avant d'ajouter nonchalante :

_ Bon c'est pas grave. Il me reste du temps pour-

_ C'est le dernier jour.

_ Hein ! Quoi ?

_ Aujourd'hui, on est le 20 décembre. Donc c'est le dernier jour pour pouvoir poster ta lettre au Père Noël, informa le rouquin.

_ Quoi ? Sérieux ? Et il ferme à quel heure ?, demanda Lory, choqué.

_ À 17 heures.

_ J'ai donc 4 heures pour trouver la raison pour laquelle, ça se pourrait que j'ai pas de cadeau cette année, écrire une lettre au vieux bonhomme et la posté.

_ En fait, pour être exact, tu as 4 heures pour faire la liste de tous les coups bas que tu as fait cette année, écrire une lettre d'excuse sincère à Saint Nicolas et la poster, affirma le rouquin.

_ T'es pas mieux, je te signale. Tu mise toujours tout sur tes bonnes actions de dernière minute.

_ Et ça marche !, déclara t-il avec fierté.

_ Tu me fatigue, Harrison.

_ Ressenti partager. Mais laisse moi te rappeler que c'est toi qui est venu me demandé de l'aide.

Mallory se plaignit silencieusement. Elle retourna s'assoir sur son bureau, pris une feuille sur un des tiroirs puis pivota sa chaise pour pouvoir d'un côté voir Harrison et de l'autre écrire.

_ Bon. On commence par quoi ?, demanda t-elle les sourcils froncés, le regard irrité.

_ La pelouse de ton voisin ?, proposa t-il en lui souriant légèrement.

" C'était peut-être pas une si bonne idée de brûler un message sur leur pelouse ", pensa t-elle.

_ Non. Mes parents se sont déjà expliqué avec eux, rétorqua t-elle.

_ L'avantage d'avoir une mère avocate, supposa t-il.

_ Hmm. Pourquoi pas le crochet fait à Silas ?, enchaîna t-elle.

_ Non, je considère que cet idiot l'avait mérité. Mais tu sais qui n'a pas mérité son sort : Le chat.

Lory foudroya Harry du regard.

_ J'essayais juste de vérifier un truc. Et puis il est toujours vivant.

_ Et qui t'a dit qu'il n'a pas eu mal ?

_ Il est toujours vivant, je te dis !, insista t-elle.

_ Bon, tu sais quoi, stop. Si on essaie de lister tous les trucs traumatisant que t'a fait cette année, on risque d'y passer les 4 heures.

_ Hé !

_ Le mieux, c'est d'écrire le modèle de la lettre puis on verra après tes folies hebdomadaire.

Ils passèrent les deux premiers heures à chercher et à écrire les meilleures excuses, qu'ils puissent trouver. Plusieurs fois, il était en désaccord. Seulement après un moment, ils avaient réussi à trouver un moyen d'entente. Lory était généralement le genre de personne qui ne s'excusait jamais, peu importe la raison. Ce qui rajoutait une difficulté supplémentaire à Harrison. À une heure de la fermeture, Harrison dû rentrer chez lui, à cause de la tempête annoncé dans la soirée. À peine il était parti que, Mallory décida de tout réécrire à sa manière.10 minutes plus tard, elle avait terminé.

La lettre disait ceci :

« Cher Père Noël, je m'appelle Mallory, j'ai 9 ans et demi ( personnellement, je trouve ça stupide d'écrire ça si tu me connais, mais bon, d'après Harry, c'est important de le préciser puisque tu ai quelqu'un de très occupé.)

Je tenais à m'excuser de mon mauvais comportement de cette année. C'est vrai, je n'aurai peut-être pas du faire tomber Silas des escaliers ou lâcher le chat du voisin du haut d'un arbre ( même si pour moi, je ne l'ai considère pas vraiment comme des mauvaises actions puisque, l'un c'était de la légitime défense, l'autre une expérience purement scientifique.)

Enfin bon. Je serai reconnaissante si tu prends le temps de lire ma lettre et j'espère que tu accepteras mes excuses les plus sincères.

PS : je trouve cela assez hypocrite de demander à un.e. jeune d'être sage durant une année entière sachant très bien que personne n'est parfait et que même les adultes font des bêtises.

À l'année prochaine, bisous bisous, Mallory. »

Ensuite, elle alla la postait.

Le soir du 25 décembre, à 3 heures 30 du matin, la jeune fille descendait les marches de l'escalier qui menait au salon. Elle avait un téléphone collé à son oreille. Elle parlait à voix basse à Harrison, qui se plaignait de l'heure à laquelle la brune avait appelé.

Il restait 3 heures avant le lever du soleil mais la jeune fille voulait vérifié un truc. Arrivée en bas, elle fit le tour du sapin qui ornait le salon.

_ Alors ? Rien je suppose, demanda doucement Harrison au téléphone.

Mallory ne lui répondit pas. Dans le salon ouvert où elle était, la brune pouvait apercevoir une silhouette dans la cuisine : elle était grande, sombre et difforme. Lory déglutit difficilement, un sourire crispé s'afficha sur son visage.

_ Non. Il m'a bien rapporter un truc, fini t-elle par dire.

_Et c'est quoi ?

_ Krampus.

À la mention du nom, la silhouette commença à bouger, se rapprochant lentement de Mallory.

_ Attends, quoi ?, Harry était choqué d'entendre ce que venait de dire son amie. Tu rigoles, n'est-ce pas ?

Du côté de Lory un silence se fît entendre. La jeune fille suivait l'avancée lente de la silhouette. Le rouquin, de son côté, commençait à paniquait.

_ Mallory ?, appela-t-il doucement.

_ Ne t'en fait pas, dit-elle alors que la créature n'était qu'à peine 10 mètres d'elle. Il s'entendra très bien avec le monstre sous mon lit.

La tonalité de fin d'appel se fît entendre du côté de Harry. Il était immobile, confus et angoissé.

Si seulement il s'était souvenu de ce que Lory lui avait dit un jour. Si seulement il s'était rappeler que entre Mallory et Santa Klaus, ce n'était pas une question de mauvais comportement qui devait être réglé, mais plutôt une guerre qui devait cessé.

Texte 6 :

S'il n'est pas trop tard

Cher Père Noël,

Excuse-moi d'avoir cru que je pourrais aimer.

J'aurai dû me douter que les cas comme moi, dénudés d'étoiles dans leurs pupilles ternes, ne verrai jamais l'amour apparaître un matin.

Excuse-moi d'avoir été naïf, d'avoir imaginé la chaleur d'une étreinte devant un feu de bois.

Tu sais, j'en étais persuadé :

Je pouvais réchauffer mon cœur avec une écharpe de laine et quelques guirlandes lumineuses. Que suis-je idiot !

C'est pour cela n'est-ce pas ?

C'est parce que je n'arrive pas à voir le soleil au travers de la neige de décembre, ni les rires des enfants qui illuminent le sapin que je suis maudit.

Je ne suis pas un enfant sage, pas un ange qui accepte ce qu'il ressent.

Seulement anormal avec un cœur un peu trop noir alors que tout autour de moi étincelle.

Je m'excuse encore une fois.

Je m'excuse d'être moi.

Un bon à rien qui a été charmé par la plus belle des étoiles.

Oui, la plus majestueuse mais aussi la plus filante.

Excuses-moi Père Noël de ne pas avoir été à la hauteur du savoir que tu renfermes dans ta barbe blanche.

Excuse-moi de gâcher ce décor mais comprends-moi, je souhaiterais au pied du sapin simplement aimer et être aimé en retour.

Même les âmes en peine ont droit au bonheur, non ?

Avec toute ma dévotion,

Voici mon souhait de fin d'année,

Celui que tu réalises sous un flocon de neige.

Nicolas

Voilà pour les textes ! Et vous, qu'aimeriez vous pour Noël ? Avez-vous des bêtises cette année ? Attention, le père Noël vous voit haha