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GAGNANTE : @Ashleymegansam
Texte 4 !
Texte 1 : FanFictions_Addict
Départ
Peter c'était rendu chez Stiles pour le prévenir de son départ imminent pour l'Angleterre. Il n'avait nullement envie d'y aller mais pour la patrie il se devait d'y aller. Cependant quand il arriva chez le jeune homme il ne put se rendre auprès de lui. En effet son neveu Derek était venu lui aussi dire au-revoir au seul humain de la meute avant son départ. Peter était loin d'être bête, si Stiles devait aimer un homme ça serait son neveu... ils ont quasiment le même âge, il s'entendent à merveille et Derek est beau tout son inverse... en effet Peter se trouvait quelconque. En plus de cela il ne s'entendait comme chien et chat, en clair pas du tout, quand l'humain était présent au manoir Hale, sa sœur l'envoyait dans sa chambre pour éviter une énième dispute entre les deux hommes.
Peter était paralysé par la douleur, déjà conscient des sentiments interdits qu'il ressentait pour un homme, voilà qu'en plus ils n'étaient pas réciproque.
La douleur empêchait ses jambes de faire demi-tour, ses yeux ne pouvaient se détacher de la vision des deux hommes se faisant une étreinte "tendre". Ses oreilles très fines ne pouvaient se soustraire au supplications du plus jeune demandant au plus vieux de revenir. Oui la douleur le paralysait et plus il devait assister à ce spectacle plus il était blessé.
Quand Derek parti son cœur se déchira encore plus en voyant les larmes sur les joues de Stiles mais il resta là sans pouvoir bouger.
"Peter, je sais que t'es là..." murmura l'humain.
Il attendit une réponse qui ne vint jamais de la part du loup. Alors il décida d'enchaîner.
"Tu sais bien que ton neveu reviendra, Derek revient toujours. Il est comme ça, il est comme toi... alors ne t'inquiètes pas pour lui, et puis si tu as besoin je serais là. Même si c'est dur à croire, je sais écouter..."
L'humain arrêta de parler en voyant Peter sortir de la lisière des arbres, et si plutôt les oreilles de Peter ne ratait pas un bruit la il rata l'accélération du rythme cardiaque du jeune homme. Il rata également l'inquiétude qui prit possession de son regard. Il rata tout un tas de signes qui lui aurait pourtant prouver que le jeune homme tenait énormément à lui.
"Tu vas bien Peter ? demanda Stiles la voix teinté d'inquiétude qui échappa encore au loup. - Je vais toujours bien Stiles... menti le loup.
- Tu tremble, tes yeux sont rouges, et ta voix..." comment ça l'humain avant d'être coupé par la main de Peter effleurant sa joue.
Stiles n'était pas stupide, il savait très bien que le loup n'était pas dans son état normal. Un truc le tracassait et Stiles voulait savoir ce que c'était mais au moment où il avait réuni son courage pour lui demander, Peter le de devança.
"Je pars ce soir pour l'Angleterre... je tenais à te le dire même si tu en as probablement rien a faire... murmura le loup.
- Qu... quoi ? demanda les jeune homme en tremblant, il espérait tellement avoir mal compris.
- Je pars ce soir Stiles..." répéta le loup.
Stiles n'arrivai pas à croire ce qu'il entendait, a son tour il se retrouva paralysé. Il fixait le loup sans comprendre. Non c'est pas qu'il ne comprenait pas, c'est qu'il n'acceptait pas. Il réagi à peine quand Peter lui donna un papier avec les infos pour lui écrire. Il fut incapable de répondre quand l'homme lui demanda si il acceptait de lui écrire. Stiles était tétanisé. La peur lui rongeait le cœur. Il était paralysé alors qu'il désirait tant lui dire qu'il l'aimait, le supplier de rester, le prendre dans ses bras mais il était paralysé.
Peter fit demi-tour, le cœur complètement détruit par le silence et le manque de réaction de Stiles mais il devait partir.
Jamais Peter ne vit Stiles essayer de le rattraper, il ne l'entendit pas non plus l'appeler comme il ne sut jamais que Stiles avait pleurer.
Le cœur de l'un était paralysé par la douleur alors que le cœur de l'autre était paralysé par la peur.
Texte 2 : @Selenwrite
Attention, scènes pouvant heurter votre sensibilité !
« Ne laisse pas le tristesse du passé ou la crainte de l'avenir te voler le bonheur du présent »
C'est ce qu'on m'a toujours répété... Mais quand on ignore de quoi mon passé est fait, on devrait mieux se taire...
Lorsque derrière le mot « tristesse » se cachent les mots « meurtre », « traumatisme », « assassinat », « meurtrier » et « orphelin », on ne peut pas les laisser derrière nous, les ignorait comme si c'était de petits évènements qui méritaient à peine notre attention...
Lorsque derrière le mot « crainte » se cachent les mots « meurtrier », « enquête », « paranoïa » et « vengeance », on ne peut pas vivre tranquillement notre vie, comme si rien ne nous attendait à chaque tournant, à chaque coin de rue...
Oui, c'est de ça que ma vie est faite... Une vie remplie de peur, d'angoisse, de tristesse, de traumas et de cauchemars...
Des cauchemars qui emplissent mes jours et mes nuits... Je ne possède aucun contrôle. Ils vont et viennent, à leur bon vouloir. Ce sont toujours les mêmes... Toujours les mêmes images qui peuplent mes rêves... Toujours les mêmes hallucinations qui habitent mes journées...
***
Han, Han
Mon souffle se perd au milieu des délicats flocons qui tombent ou valsent au gré du vent...
Han, Han
Mes pieds nus frôlent le manteau blanc dans lequel le sol s'est emmitouflé...
Han, Han
Mes cheveux volent dans l'air glacé et se mêlent aux diamants de glace...
Han, Han
Mes doigts sont gelés par le froid environnant...
Han, Han
Mes muscles s'échauffent, oubliant l'intense froid qui m'entoure...
Han, Han
Mes yeux regardent droit devant moi, délassant la somptuosité d'un paysage hivernal...
Han, Han
Les bruissements de la neige m'indique que quelqu'un me suit...
Han, Han, Han, Han
J'accélère ma course, courant toujours plus vite...
Han, Han, Han, Han
Mon visage est fouetté par le vent ambiant...
Soudain, tout s'arrête... Je me retrouve projeter dans un autre lieu... Le paysage a changé... Je ne suis plus dans une forêt immaculée... Les branches des arbres ne dansent plus dans l'air... Les flocons blanc ne virevoltent plus autour de moi...
Seuls les amas de neige sur le sol me permettent de savoir que, dehors, la nature est toujours figée par l'hiver, comme paralysée...
Je me trouve dans une maison. Les murs de bois ne retiennent pas la chaleur. Je sens le froid s'infiltrer sous ma peau, se mêler à mon sang, entourant mes pauvres os... Il rend ma peau bleutée et mon cerveau endormis...
Autour de moi, le silence est roi... Aucun bruit... Les oiseaux, le vent... Tout s'est tu...
Puis une odeur vint m'assaillir les narines... Une odeur métallique... Une odeur reconnaissable entre toute...
Une odeur de sang...
Affolée, je me précipitai dehors...
Là, sur la neige d'un blanc immaculé, reposaient des milliers de pétales d'un rouge vermillon... Une mer écarlate de délicatesse... Un océan rubis de fragilité... Des eaux carminées de raffinement...
Au milieu de ces flots vermeils, se tenait une personne... Elle me faisait face mais je ne pouvais voir son visage... Ses traits étaient brouillés. La seule chose que mes yeux remarquaient était la rose rouge qu'elle tenait entre ses mains...
Ses doigts abimés cueillaient les pétales un à un avant de les lâcher pour les laisser planer au bon vouloir du vent d'hiver... Il finissait pas rejoindre ses semblables de cette abîme pourpre...
Mon regard restait fixer sur ces doigts qui arrachaient les pétales à leur tige... Comme hypnotisé...
Mon corps restait figer à la lisière de cette étendue écarlate... Comme paralysé...
Mon cerveau avait arrêté de fonctionner... Mes muscles avaient cessé d'opérer... J'avais oublié comment bouger...
Soudain, tout bascula... La personne se piqua contre une des épines de la rose... Une goutte de sang perla au bout de son doigt... Au ralenti, elle dévala la peau gelée par le froid avant de tomber sur le sol... La neige, alors immaculée, se retrouva souillée par cette tache incarnate...
Puis, sans crier gare, les milliers de pétales disparurent... Remplacés par une mare de sang...
Je ne pouvais toujours pas bouger pendant que le sang coulait sur la neige et venait jusqu'à moi...
J'en étais incapable...
J'étais paralysée...
Texte 3 : @Safeplace_toulouse
Paralysie du sommeil
Dans le silence de la nuit étoilée,
Vient un moment où l'esprit est piégé,
Par la paralysie du sommeil, ce lien étrange,
Qui nous plonge dans un monde de vertige et de louange.
Les paupières lourdes, mais l'âme éveillée,
Je suis captif de ce trouble qui m'épouvante.
Immobile dans l'obscurité, l'air est chargé,
D'une aura mystique qui me tourmente.
Soudain, je sens une présence, une ombre noire,
Elle glisse silencieusement, sans faire d'histoire.
Mes membres engourdis ne peuvent s'échapper,
Je suis à sa merci, sans pouvoir me libérer.
Mon cœur bat la chamade, ma respiration se fait rare,
La peur s'infiltre dans mes veines comme un cauchemar.
Mais dans cette obscurité, j'aperçois une lumière,
Une résistance courageuse, prête à se faire guerrière.
Je ferme les yeux, concentrant toutes mes forces,
Je me répète que cette paralysie n'a pas de ressources.
Lentement, mes doigts bougent, puis mes bras se libèrent,
Je trouve la volonté nécessaire pour enfin me défaire.
La paralysie s'évanouit, je suis libre enfin,
Je me redresse, le cœur rempli de chaleur divine.
Je réalise alors que ce moment de terreur,
Est aussi un chemin vers une profonde clarté intérieure.
La paralysie du sommeil, un voyage énigmatique,
Un défi à surmonter pour trouver la paix authentique.
Dans l'obscurité, la lumière de l'esprit se révèle,
Et nous guide vers une aube nouvelle.
Ainsi, je transcende cette expérience si particulière,
Et je me laisse emporter par la douceur de la prière.
Car même face à la paralysie du sommeil qui effraie,
Je trouve la sérénité pour continuer mon chemin, sans crainte ni frayeur.
Texte 4 : @AshleymegansamGAGNANTE
Paralysie dans l'âme
« -Je suis désolé James ! Mais vous êtes paraplégique. C'est pour cela que vous ne sentez ni ne pouvez bouger vos jambes »
Le jour où ses mots ont traversé mes oreilles, je suis mort. Je suis passé de capitaine à un homme en fauteuil roulant. J'ai survécu à la bombe contrairement à mes hommes pour couronner le tout. La mort aurait été plus douce qu'être assis là sans avoir la possibilité de me mettre débout. Je soupire en regardant le ciel. Quelle laideur est la nature !
- Bonjour Monsieur Gordon ! Vous êtes prêt pour la séance ? une voix féminine enjoué dit en me rejoignant.
Oh non, pas elle ! Encore ? C 'est la vingtième fois qu'elle revient. Elle est juste insupportable cette kiné ! Je souffle en roulant des yeux. Tous les autres sont partis, pourquoi est-elle là ? Je ne lui adresse même pas la parole et on ne fait rien. Pourtant tous les jours, elle débarque. Même pour l'argent, qui perdrait son temps comme ça ?
-Alors, Monsieur Gordon la nuit a été bonne ? Vous vous êtes décidé à faire vos sessions ? Allez-vous m'adresser un mot ou tout casser ou mieux vous en allez ! Me questionne le docteur Lisa Sharman.
J'ouvre en grand le journal pour ne pas voir son visage et surtout son regard. Ses yeux marrons sont comme une lame qui me rappelle que Sara m'a abandonné à mon sort. Il ne lui a fallu que trois semaines pour me tromper avec mon meilleur ami pendant que moi je trimai pour sentir de nouveau le sol. C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Mon monde s'est écroulé entièrement. Deux semaines plus tard, j'apprenais que les exercices ne marchaient pas. Tous ses efforts, ses séances de psy ne servaient à rien. Alors, j'ai décidé de ne plus faire d'effort. Je me suis donné un mois et j'ai échoué. Malgré cela, mon frère en a décidé autrement. Il perd son argent à essayer de trouver un bon kiné alors que je ne veux pas. Et donc, je les fais fuir. Cependant, Lisa Sharman n'a de toute évidence pas envie de me lâcher.
- Ok encore ce silence ! Je vais donc faire la conversation pour deux.
Sharman prends une chaise et s'installe en face de moi un carnet et un stylo dans la main. Se prend-elle pour ma psy ?
-Savez-vous qu'une partie des personnes paraplégiques n'ont pas la chance que vous avez ? Vous n'êtes pas obligé de passer votre vie sur ce fauteuil. Il vous suffit de le vouloir. Bien évidemment, vous allez en baver. Mais vous êtes un soldat donc la souffrance est un ami.
Que fait-elle avec ce carnet ? Que griffonne-t-elle ? J'ai étrangement le sentiment de revenir six mois en arrière dans le bureau de mon psychologue. Le regard sombre, je la tourne le dos. Je n'ai jamais apprécié l'ambiance leçon de moral ou psychiatre ! Malheureusement, elle se remet devant ma personne quelques minutes après.
- On ne tourne pas le dos aux gens. Mal éduqué va ! me réprimande la kiné avant de remettre ses cheveux en arrière. Je disais donc qu'il y avait des personnes pauvres qui aurait voulu avoir la possibilité de se payer les soins qui leur permettront de remarcher. Vous gâchez ça !
Elle a mangé du lion aujourd'hui ou quoi ? Elle est plus bavarde que les autres jours et aussi plus agaçante. Mais bon, au moins, elle ne me raconte pas sa vie comme les autres fois. D'ailleurs, elle a une famille de dingue. Entre son père qui fait croire à sa mère qu'il a une maitresse pour raviver la flamme, sa mère qui espionne son père, son frère accro aux jeux d'argent et sa grand-mère qui se dispute avec tous le voisinage, y a tous les éléments pour rejoindre l'asile là !
- Qu'est-ce qui s'est passé Monsieur Gordon ? Au début, vous les faisiez bien ses exercices non ? Elle me dévisage en mordant sa lèvre avant de reprendre hésitante. Serait-ce à cause d'elle ? Elle vous a brisé le cœur mais ce n'est pas une raison pour...
Elle a osé ! Je sens mon sang bouillir à l'intérieur de mon être. Je ne sais pas qui le lui a dit mais s'il y a bien un sujet que personne ne doit ouvrir, c'est bien celui-là.
- Dégagez ! Ragé-je.
Le docteur Sharman sursaute les yeux exorbités.
- Pardon, je....
- Sortez d'ici, tout de suite ! hurlé-je en me déplaçant vers un vase pour le casser.
Je casse tout ce qui est cassable sous ses cris. Les flashs de cette journée défilent. Elle et lui dans notre chambre, tout nu, s'embrassant. Dans notre lit, putain ! Ce lit qui symbolisait notre première fois. Trois ans de relation et une demande en mariage, elle me l'a mis à l'envers. Tous deux ! En fauteuil roulant, son amour a disparu. En fauteuil roulant, il m'a trouvé faible alors il m'a achevé pour se sentir plus supérieur ce fils de chien ! Le goût de la trahison a paralysé mon âme.
Une nouvelle journée commence. Il fait chaud et donc je profite en étant dans mon jardin. Yuki, ma chienne, se repose à mes pieds. Tout est parfait ! Je me suis levé du bon pied aujourd'hui. Etonnamment car, je suis toujours grincheux depuis quelques temps. De plus, la kiné n'est pas là. Elle vient habituellement tôt. Il est midi donc j'ai dû la faire terriblement peur. Un rictus se dessine sur mon visage. Au moins, ma colère m'a débarrassé d'elle. Mon frère est au travail. J'ai la villa pour moi tout seul. Enfin, Olga est là. Ah je sens que cette journée va continuer à être parfaite ! Je ferme mes yeux après avoir mis mes lunettes de soleil. Mon moment de calme ne dure pas. Au loin, je vois le docteur Sharman s'avancer dans ma direction.
- Vous êtes têtue mais pas plus que moi ! me dit-elle en croisant ses bras.
- Vous aimez tant l'argent que ça Sharman ? Prenez un jour de congé, allez quoi ! je réplique en la faisant signe avec mes mains de partir.
Le docteur lâche un petit rire avant de se saisir des accoudoirs du fauteuil et de me regarder droit dans les yeux.
- Aujourd'hui, vous allez exercer Monsieur Gordon et très prochainement vous remarcherez ! Rien à foutre de vos envies, vos crises de nerfs à cause votre ex, vous pouvez marcher contrairement aux condamnés de la paralysie. Honoré ses hommes qui sont mort en guerrier. En ce moment de là-haut, ils doivent se dire qu'il avait pour lâche comme capitaine et que cette médaille de la bravoure est à jeter.
Elle me l'a dit avec tellement de calme et de sincérité que je ne suis pas énervé. Dans ses mots, il y a du vrai. Je me dois de faire honneur à mes hommes. Je me dois de vivre pour eux car ils ont sacrifié la leur. Je souffle un bon coup avant de déclarer sans trop de volonté :
-Tentons donc la méthode Sharman !
Texte 5 : @Rose.H.Amaretto
After Show
J'étais en train de jouer à cache-cache avec le surveillant de nuit et le concierge de mon étage.
Perchée sur de fichues cuissardes à talons, que je regrettais de ne pas avoir ôté.
J'avais surpris un autre élève vêtu du blouson de l'équipe de football du bahut en train de regagner le dortoir des garçons, apparemment bien éméché.
La fête d'équipe devait être mémorable.
Et mon problème, c'était que l'aile des dortoirs était tout particulièrement surveillée depuis. Des pas se firent entendre dans l'obscurité et je fis machine arrière.
Le placard à balais. Ça ferait l'affaire.
J'ouvris la porte et la refermais avec délicatesse avant de patienter, le souffle court. Mais au lieu de m'adosser contre le fond du placard comme je m'y attendais, je hoquetais en sentant mon dos heurter un torse solide.
Un bras musclé s'enroula autour de ma taille et je me raidis. L'adrénaline qui envahissait mon corps était à son paroxysme et j'ouvris la bouche avant de la refermer.
Vous avez tous déjà fulminé à l'encontre de l'héroïne stupide d'une histoire Wattpad ou d'un film qui, témoin d'un homicide, se mettait à brailler à tout va, ou reculait et dans la panique, renversait un objet, révélant ainsi sa position et son sexe.
Instinct de survie : inexistant.
Eh bien, là, je pouvais totalement comprendre ce mauvais réflexe merdique et contraire à la logique.
Un doigt se posa sur mes lèvres en signe de silence et un souffle chaud et mentholé caressa mon cuir chevelu, tandis que des lèvres chatouillèrent le creux de mon oreille.
- Si tu te fais remarquer, nous sommes tous les deux bons pour l'exclusion, murmura une voix grave. Rends-nous service et tais-toi.
Ok, on va éviter de hurler, du coup.
Je tournais lentement la tête dans sa direction, mais l'imperméabilité sans faille de l'obscurité du lieu ne me permettait pas de distinguer ses traits.
- C'est...je suis avec qui au juste ? Demandais-je sur le même ton faible.
Après un rire presque imperceptible, le bras qui étreignait ma taille se desserra.
- Est-ce vrai important ? Tu ne causes de tort à personne si je ne m'abuse.
Ses paroles bassement chuchotées m'empêchaient de reconnaitre le timbre de sa voix. Mes jambes s'ankylosaient, et je bougeais légèrement, me sentant de plus en plus entravée.
On est trop à l'étroit là-dedans !
Acculée dans cet espace clos et privé de lumière, je commençais à étouffer. Des mains s'arrimèrent fermement à mes hanches pour m'empêcher de remuer.
- Arrêtes de gigoter comme ça ma belle, tu ne me rends pas la situation facile, là.
Son intonation était devenue plus rauque, et je compris soudainement pourquoi. A la sensation de son érection contre le sommet de mes fesses, je ne pus retenir un halètement et me figeais, incapable de déroger à son injonction. Ma respiration s'intensifia avant de se saccader violemment, et mes mains se mirent à trembler malgré moi.
Non, non, pas maintenant !
Un flot de souvenirs refit surface, souvenirs que je m'astreignais tant bien que mal à repousser.
Respires, putain...
Mon corps entier se crispa contre ma volonté, tandis que mes ongles s'enfonçaient dans mes paumes, sans que je n'éprouva quoique ce fut.
Faut que je sorte de là...faut que je quitte de ce putain de placard !
Je me sentais oppressée. Mon cœur se serrait, se comprimait furieusement dans ma poitrine. Une douleur sourde déchirait mon estomac et enflammait mes poumons, qui me donnait l'impression de refuser de faire leur travail.
J'ai besoin d'air...
L'oxygène se raréfiait, j'allais...
Tu vas pas crever, tu vas pas crever...respires, bats-toi ! TU VAS PAS CREVER !
Un nouveau relent du passé me retourna les tripes tandis qu'un bourdonnement envahissait mes tympans.
Non ! Luttes Elie ! Fais un effort ! Concentres-toi sur ici et maintenant !
En dépit du vertige qui me prenait, une sensation de chaleur m'envahit, sans que je parvienne à la définir.
Je me focalisais sur mes mains. Mes muscles douloureusement contractés. Sur le gout métallique dans ma bouche, m'indiquant que je m'étais entaillée la lèvre inférieure à force de la mordre.
C'est ça, du réel, ne penses qu'au présent. Tu es dans un putain de placard, loin de lui.
La chaleur. Elle était réelle, palpable. Un contact.
La pression autour de ma taille s'accentua, me faisant pivoter et un murmure plus prononcé me ramena au présent.
L'inconnu. Il m'appelait par mon prénom, d'une voix basse et grave. Je sentais plus clairement ses mains me frictionner les épaules.
- ...je sais que tu m'entends Elizabeth. Tu vas calquer ta respiration sur la mienne, m'ordonna-t-il avec calme. Compris ?
Ses doigts glissèrent sur mon avant-bras pour saisir mon poignet, qu'il posa contre son torse.
Ma paume se soulevait au rythme de ses inspires et, progressivement, mon souffle finit par retrouver une certaine régularité. Le sifflement à mes oreilles s'estompait déjà, et la souffrance de mes muscles sous tension s'atténuait avec lenteur.
Je pris conscience des larmes qui striaient mon visage alors qu'il essuyait ma joue.
Je m'auto-flagellais en pensée d'avoir aussi facilement cédé à la panique. Je venais de faire une crise, dans un placard à balais, devant je ne savais qui.
Une voix résonna dans les couloirs, me crispant de nouveau et je tressaillis avant de geler.
- Qui est là ?
Mes doigts se resserrent autour du teeshirt de l'inconnu qui, en réaction, m'attira contre lui et pressa ses lèvres contre mon oreille.
- On se détend ma jolie, le concierge ne voit pas à travers les murs.
Peut-être, mais ce vendu n'aurait aucun état d'âme à nous balancer.
Sa main s'enroula fermement autour de ma nuque, estompant peu à peu mes tremblements.
Son contact...il me calmait.
Texte 6 : @Hypermnestra05
Lauren avait toujours pensé connaître le désert, sûrement parce qu'elle est née au cœur de l'Arizona. Les décors rougeâtres et sableux n'ont aucun secret pour elle. Pourtant, ça lui manque. Le désert de sa maison lui manque. Ici, ce n'est pas pareil. Les plantes qui se plaisent dans les grains de sable ne sont pas les mêmes. Elle a l'habitude des cactus. Sauf qu'il n'y a aucun cactus à l'horizon dans ce désert africain. Et que dire des couleurs. Foutues couleurs trop pâles, trop jaunâtres. Elle déteste le sable beige. Elle préfère la couleur orangée de l'Arizona. Est-elle la seule à voir une différence ? Peut-être qu'elle hallucine. Il paraît que la chaleur peut provoquer des hallucinations. Pourtant, elle n'a pas si chaud. Oui, le souffle brûlant du vent caresse son visage et les grains de sable volants s'engouffrent dans ses poumons lui donnant l'impression d'étouffer. Mais elle a froid.
Lauren n'est pas stupide et sait pourquoi elle a froid. Terrence est mort. Cela fait déjà plusieurs jours et elle pense qu'elle ne s'en remettra jamais. La tristesse n'a pas quitté ses vaisseaux et ce n'est pas demain qu'elle le fera. Lauren l'a perdu. Il était tout pour elle. Elle n'arrive pas à imaginer sa vie sans lui. Dans quelques jours, elle sera rentrée en Arizona et elle devra faire face à tout le monde. Les membres de sa famille vont la serrer dans leurs bras, même si elle déteste ça. Elle apprécie les câlins de temps en temps, mais les débordements d'affection la mettent mal à l'aise. Et elle ne va pas supporter leur regard de pitié. Elle a perdu son fiancé et ils vont tous vouloir la réconforter. Qu'ils aillent au diable !
Pourtant, ça ne sera pas le plus dur. Oh non... Il y a la famille Terrence. Et Lauren sait déjà qu'elle n'est pas assez forte pour l'affronter. Elle peut gérer sa propre mère, mais pas sa belle-mère. Cette femme douce au regard bleuté qui lui prendra sûrement les mains, en essayant de ne pas pleurer pour paraître forte. Sauf que Lauren va craquer. Elle sait qu'elle n'arrivera pas à gérer sa tristesse et il n'y a pas que ça. Car même si la tristesse ronge son cœur, ce n'est pas ce qui empoisonne son esprit. D'abord, il y a cette colère tapie au fond de son être. Elle n'est pas très forte, mais elle est toujours là, comme si elle attendait son heure. La jeune femme est en colère contre tellement de choses. Le monde pour lui avoir pris Terrence. L'armée qui pleure ses hommes sans réellement le faire poussant ceux vivants à mettre leur tristesse de côté. Les ennemis des États-Unis pour avoir tué l'être à qui elle tenait le plus. Elle. Parce que voilà la réalité, la culpabilité est en train de noircir son âme. Elle s'en veut d'être aussi faible. Elle s'en veut d'avoir cru qu'elle pourrait exister aux yeux de son père. Elle s'en veut de ne plus réussir à regarder un hélicoptère.
La terre a toujours été son élément. Elle n'apprécie pas plus que ça l'eau. Lauren n'a jamais été une bonne nageuse. Enfin, elle se débrouille et puis son entraînement fait qu'elle est obligée de savoir nager, mais à choisir, elle préfère ne pas se mouiller. En Arizona, les piscines prennent souvent de la place dans les jardins. Celui de ses parents n'y échappe pas, un désir de sa mère, sûrement. Son père n'est pas du genre à se baigner et plonger pour s'amuser. Et elle a pris la mauvaise habitude de rester sur le bord, allongée sur un transat, à bronzer en écoutant de la musique. Ou alors, elle trempe seulement ses jambes, l'eau rafraîchissant seulement l'épiderme brûlant de ses chevilles. Et ne parlons pas du feu. Elle ne trouve pas d'intérêt aux bougies, cheminées et feux de camp.
Jusqu'à Terrence, la terre était son élément. Puis son fiancé, qui était simplement son collègue à ce moment-là, lui a fait découvrir l'air qui l'a prise au piège et ne veut plus la relâcher. Elle n'a toujours pas compris comment elle est tombée dans ses filets. Elle ne savait pas piloter jusqu'alors. Personne dans sa famille ne sait piloter. Et quand elle est rentrée dans l'armée, ce n'était pas quelque chose qui l'attirait. Piloter, ce n'était pas son rêve. Parce que c'est trop instable et elle n'aime pas ça. Sous son apparence confiante, Lauren aime le contrôle. Elle déteste quand des choses lui échappent. Ses parents ont sûrement déteint sur elle, son père surtout. Elle ne lui en veut pas. C'est un militaire avec des faits d'armes impressionnants et le rendre fier a toujours été un objectif. Et pour cela, il a toujours fallu qu'elle se maîtrise parfaitement. Malheureusement quand des enfants veulent rendre fiers leurs parents, ils deviennent souvent comme eux. Peut-être est-ce généralisé, mais Lauren est comme ça.
Au début, piloter, c'était une nouvelle façon d'attirer l'attention d'un père absent et bien trop fermé qui ne la félicitait jamais. Souvent, elle se demande si ça aurait été différent si elle avait été un garçon. Elle aurait été dans son ombre, mais pas autant, parce que dans l'armée, les hommes trouvent plus facilement leur place. C'est un monde d'hommes. Alors, elle a dû trouver autre chose pour se démarquer. Alors oui, au début, c'était simplement un moyen d'attirer le regard de son père. Sauf qu'il y a eu plus, elle y a pris goût. Jamais elle n'aurait pensé autant aimer ça. Elle dont l'eau n'est pas sa meilleure amie, n'aurait jamais cru que l'air puisse autant la fasciner. Elle a découvert cet élément et est devenue accro à ces sensations. Elle a l'impression d'être une autre personne dans les airs. C'est triste à dire, mais elle se sent plus libre là-haut.
Sauf que voilà, si Lauren est aujourd'hui rongée par la tristesse, un autre sentiment la cloue sur place. Il y a cette peur insidieuse qui lui colle à la peau. Cette foutue terreur qui la paralyse à chaque fois qu'elle voit ou entend un hélicoptère. Terrence n'est plus là et elle n'arrive plus à approcher un hélicoptère. Aujourd'hui, c'est avec un goût amer dans la bouche qu'elle observe le ciel. Un goût amer qui s'accompagne d'un mal de cœur. Pas physiquement. Physiquement, il paraît qu'elle va bien. Elle respire. Elle marche. Ses blessures se remettent doucement et elle sera rapatriée demain. Heureusement que ça ne se fait pas par hélicoptère. À cette simple pensée, elle a envie de vomir et elle se sentirait presque trembler. Elle n'a jamais ressenti cela physiquement. Lauren n'a jamais connu ce sentiment de faiblesse, et ça la perturbe bien plus qu'elle ne veut l'admettre.
Lauren s'en veut tellement. La jeune femme se déteste d'être paralysée de peur à chaque fois qu'elle entend le rotor d'un hélicoptère. Aujourd'hui, alors qu'elle scrute le désert, elle se sent tellement pétrifiée. Lauren n'arrivera pas à s'en remettre. Elle a perdu son fiancé et elle n'arrive pas à lui rendre honneur. La moindre vue d'un hélicoptère la glace et elle n'arrive même plus à s'imaginer piloter. Elle a l'impression de laisser partir Terrence encore une fois. Mais la vérité, c'est que piloter n'a plus de saveur et surtout, elle n'arrive plus à croire qu'elle sait piloter. Parce que sans lui, elle ne sait pas. Lauren craint trop de voler de ses propres ailes.
Elle observe la base militaire d'un regard vide. Il l'a laissée toute seule parce qu'elle a beau être entourée de dizaines de militaires comme elle, elle n'a jamais eu autant l'impression d'être abandonnée. Pourtant, elle ne devrait rien montrer. Au fil des années, elle s'est blindée, construisant un mur entre son cerveau et ses émotions. Elle ne devrait pas se laisser guider par la tristesse et surtout par la peur. Cependant son fiancé est mort et elle ne sait pas comment faire pour aller mieux. Lauren ne peut parler à personne. Ici, dans ce désert, elle n'a pas d'amis. Et il est hors de question qu'elle approche son père. De toute façon, ce dernier ne lui a jamais réellement montré de l'affection et ce n'est pas maintenant qu'il va commencer.
C'est trop pour elle. Son père avait sûrement raison. Elle n'est pas faite pour être militaire. Elle n'était pas faite pour aimer l'air. Maintenant plus rien de compte à part rentrer et fuir l'Arizona. Elle sait déjà qu'elle n'assistera pas à l'enterrement de Terrence et à la cérémonie en son hommage. Elle ne veut pas pleurer devant des centaines de personnes. Elle ne veut pas sentir la main de la mère de Terrence serrer la sienne en guise de réconfort. Elle n'a pas envie d'entendre qu'elle doit continuer de piloter en son hommage.
C'est trop pour elle, trop pour une seule femme. Lauren, elle est seulement humaine et elle s'en aperçoit aujourd'hui. Le retour à la réalité, il fait plutôt mal.
Texte 7 :
/!\ TW :meurtre, assassinat
La nuit recouvrait les rues de la ville. Je rentrais de soirée, en ce samedi du mois de juillet. Je fêtais l'obtention de mon bac. Cette soirée aurait dû être magique, mais tout tourna au drame alors que je rentrais chez moi.
Je marchais dans une petite rue complètement déserte. Il n'y avait pas une âme qui vivait. Le silence régnait dans l'obscurité. Je déambulais tranquillement en écoutant ma musique préférée, le cerveau encore dans l'esprit festif.
Soudain, un hurlement brisa le calme de la nuit. Je me retournai et me retrouvai bloquée dans tous mes mouvements. Les yeux écarquillés, les membres immobiles, bloqués, la bouche entrouverte, les mains tremblantes. J'avais peur. J'étais terrifiée.
La cause de cette terreur était une femme, qui courrait en dehors d'une maison, ensanglantée, recouverte de bleus, hurlant des « Au secours » à tout va. Derrière elle, un homme la poursuivait. Sa main portait un couteau, plein de sang, du sang de la femme, supposais-je.
En me voyant au milieu de la rue, la femme courut vers moi, me suppliant de l'aider. De mon côté, je restais toujours paralysée par la peur. L'homme, voyant le changement de direction de sa victime, se tourna également. Son regard croisa le mien. Ce que je vis me fit encore plus peur. Son regard n'avait plus rien d'humain. Il était complètement fou, fou au point de vouloir commettre un meurtre.
Pris de rage, il se précipita vers nous, couteau en l'air, prêt à frapper la première de nous deux qu'il pourrait atteindre. La femme me suppliait de courir, de partir, de se sauver, mais je ne pouvais plus bouger. Mes jambes ne me répondaient plus. Seules mes mains bougeaient, tremblant de plus en plus. Je pouvais entendre mon cœur battre à tout rompre.
Plus l'homme s'approchait, plus je voulais bouger, moins mes jambes répondaient. La femme me secouait de plus en plus violemment, voulant me faire réagir avant qu'il ne soit trop tard.
Remarquant que je ne pouvais plus bouger ou réagir, l'homme décida que je serais la première à mourir. Il accéléra donc le pas. Il se précipitait vers moi à toute vitesse, m'empêchant ainsi toute fuite. De son côté, la femme ne voulait surtout pas que je meurs juste car j'étais au mauvais endroit au mauvais moment.
À cet instant, une voiture de patrouille de police passa dans l'intersection au bout de la rue. C'était leur chance !
« Aidez-nous ! Hurla la femme aux policiers dans la voiture. »
Les policiers l'entendirent et tournèrent la tête. Ils virent alors quelque chose qui les marquera à vie.
La femme sauta devant moi, et se prit alors le coup de couteau à ma place. Elle venait de se sacrifier pour me sauver la vie. Les policiers sortirent de la voiture. Deux d'entre eux plaquèrent l'homme au sol, tandis que le troisième vint à ma rencontre.
« - Mademoiselle ? Tout va bien ? Mademoiselle ? »
J'étais toujours immobile sur place. La seule différence à ma situation d'avant était mes yeux. Je fixais le corps de la femme étendu devant moi. Du sang coulait encore. Un des policiers se précipita vers le cadavre et constata le décès de la femme. Ce fut seulement à ce moment-là que je montrais un signe de conscience. Une larme coula sur mon visage.
Plus il y a de commentaires, d'avis, plus les auteurs pourront s'améliorer, vraiment c'est important, prenez le temps de lire et de commenter, s'il vous plaît ♥
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