A voter !
GAGNANTE : @Emilie_LGDC
TEXTE 10
Et merci à @MaxouCHOCOLAT03 et @Eve663 Pour leur aide à la correction ! ♥ ♥
Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien, on ne prend pas très souvent le temps de demander, alors je vous invites à me répondre ici : ♥
Pour ma part, ça va !
Suite à plusieurs messages sur différents réseaux sociaux, je vais fortement vous conseiller de commenter les textes des autres participants. Je sais très bien que lorsqu'il y en a beaucoup cela vous prends du temps, mais vous pouvez le faire en plusieurs fois sans soucis !
Tout le monde aime avoir un avis, et pourtant, tout le monde n'en donne pas, c'est bien dommage ! Quelques personnes m'ont même avouer ne plus vouloir revenir suite à ce problème. Soyons soudés, soyons compréhensifs, et surtout, aidons nous.
Je compte sur vous !
Commençons :
Texte 1 : NayBlume
On m'a toujours dit de ne pas jouer avec le feu. Pourtant aujourd'hui, j'avais cette étincelle dans les yeux et entre les mains. Aujourd'hui, c'était le jour où j'allais faire flamber ce lycée qui m'avait pourtant bien plus. Mais c'est comme ça, il faut que ça finisse un jour ou l'autre, dans un incendie, c'est pas mal non ? Ils me remercieront après être passés dans les journaux.
Je n'ai jamais eu de problème particulier avec eux, les professeurs étaient géniaux, les cours intéressants, les élèves studieux et sympathiques. Mais c'est tout, pas de fou rire, pas d'amis avec lesquels juger les adolescents traînant des sacs à main sur leur épaule, la petite doudoune courte et leur pantalon skinny. Ce sont eux qui m'ont le plus manqué, je crois. Mais ne vous inquiétez pas, bientôt, je reviens. Quand j'en aurais fini avec ce lycée trop parfait et prétentieux avec leur pull à l'effigie de la filière.
La lumière rouge qui vacille sur le briquet, je crois que c'est Léo qui me manquera. Il passait son temps à fumer, il revenait en cours d'espagnol et s'asseyait à côté de moi avec son odeur de fleur de prés, comme il disait. Désolé, tu ne fumeras plus ici, c'est le lycée qui va te fumer aujourd'hui, si tu ne sors pas assez vite. Je me mets à rire, voilà une catastrophe beaucoup plus problématique que les petits soucis d'Emma qui ne peut pas avoir sa console parce qu'elle est en rupture de stock. Une vraie tragédie comique, ça fera plaisir à ma prof de français celle-ci. Et oui, j'aurai enfin une meilleure note que les autres en pyromanie, eux qui ont toujours dix-huit de moyenne. Une tragédie pour des adolescents qui ont la vie facile, intelligent non ? Ou bien distrayant ?
On m'a dit que j'étais pyromane, je l'ai pris au mot, désolé.
Texte 2 : @SummerStoryTeller
Le feu : une nuit dans ces bois
Après de longues marches à travers les bois cause d'une averse, un petit chalet en bois assez antique et usée se présentait. Sous une couverture que je gardais souvent dans ma Lamborghini, je m'avançais d'un pas. Un éclair gronda brusquement me faisant sursauter, je me mis près d'un arbre sans réfléchir, les pieds assez enflés. Je me décidai à siéger, la maisonnette avait eu la malchance de se situer sur une haute colline. Certes, il me manquait quelques mètres, mais la flemme gagna mon corps. Peu de choses s'offraient à ma vue et des cordes tombaient à flots. Je me demande encore ce qui m'a fait quitter ma voiture ! Je souhaitai rebrousser mon chemin mais des inondations ne tardèrent pas à prendre place, beaucoup plus bas.
Je restai quelques minutes, les éclairs étaient incessants et le ciel grondait. Je senti que toutes ces abominations se rapprochaient. J'aimais bien la pluie mais seulement lorsque j'étais dans ma villa et sur mon beau canapé en velours.
Un cri... Un hurlement de loup me fit me mettre debout. Tous mes sens se mirent en place et mon instinct de survie me guida vers la course. Environ 20 secondes après, j'arrivai au chalet : si seulement mon prof de sport avait pu remarquer cette prouesse ! Je remarquais de la fumée noire s'échappant du toit et dansant. J'en déduis qu'il y avait une présence et hésitait à entrer. Me retournant, surtout par peur d'un homme pouvant être attiré par ma beauté naturelle et je dirai ma magnificence innée, deux yeux se présentèrent. Un pelage gris, des griffes acérés, un long museau...Ces chiens des bois me reluquaient à plusieurs. Mais où avais-je donc la tête, lorsque les loups crient, c'est en hauteur et il s'agit d'un mode de communication : il se déplace en groupe. Le choix était vite fait, un grand avenir m'attendait pour mourir tout de suite. Après tout, le monde avait encore besoin de ma personne. Je tirai la porte et entrai brusquement. J'avançai, il n'y avait personne ! Pourtant, en regardant la cheminée, il y avait bien un feu et sur, une marmite de fer qui me rappelai ceux qu'on utilisait chez Blanche-neige et les sept nains. Je me rappelai mon enfance, aux temps de l'innocence ! Près, il y avait une couverture plutôt lourde en pelage de loups. J'eus pitié, certes je n'aimais pas les animaux mais d'un côté, j'essaies de me mettre à leur place : la célèbre loi du plus fort. Je m'enroulai dans les deux draps et me mis en face. Je fixai le feu et je n'ai jamais été aussi proche. Tant de nuances en dégageaient, je n'ai jamais vu cette chose aussi belle. A travers mes yeux, ses flammes effectuaient une danse enflammée, tantôt de ce côté-ci, tantôt de l'autre. Pourtant d'aussi loin que je me souvienne, ces dites flammes m'ont brûlées l'épaule. Le feu pouvait représenter tant de choses. A mes yeux, il s'agissait souvent d'un petit soleil sur terre. Lors des nuits noires et effrayantes comme celle-ci, même si elle rend l'ambiance horrifique, elle m'apporte une lumière clignotante à laquelle je me réfugie. J'ai longtemps préféré la chaleur à la fraicheur soit le feu au froid et l'été à l'hiver. Tout était plus beau avec ! Les tranches de bois se consumaient peu à peu : ainsi finisse ceux qui jouent trop avec le feu. Chaque action que cette dernière fait est comme une sorte de référence à la vie : d'ailleurs plusieurs proverbes emploient ce mot souvent comme dangereux, quelle règle foireuse ! Je voyais du bleu, de l'orange, du jaune et du rouge qui sont principalement les couleurs de la
chaleur. J'avais de bonne raison de préférer ce feu à tout. Il me permettait de bien manger, certes, mais représentait encore bien plus. Ce feu me rappela la chaleur de ma petite famille. Il me rappelai les soirées barbecues dans nos jardins, les campements près du lac, la célèbre fête d'Halloween où chaque soirée, nous nous réunissons autour de la cheminée, mangeant des bonbons, histoires inventées, péripéties de la vie malgré notre jeune âge. Il y avait aussi les soirées où j'étais dans les bras de mon époux, nos enfants à côté parlant de la vie et de l'avenir. Avec mon actuel ménage, je jouais souvent à c'est vrai ou pas : un jeu où l'on raconte une anecdote où l'on doit deviner s'il s'agit d'une vérité. Tant de souvenirs ressurgissaient par ce feu. J'avais l'habitude de souvent me plaindre et dire que l'amour de ma vie me supporte jusqu'à présent. Je venais de me rendre compte, que j'avais une belle vie et une belle famille. Je souriais pendant que le feu prenait toutes sortes de formes toujours dansantes. Je sus, le feu m'animait et était en moi. Quelques fois, il me réconfortait, pétillait et d'autres fois me consumaient entièrement. Comment comprendre les intentions d'une telle chose ? Comment...si aujourd'hui elle nous choie et demain nous heurte ? J'ai su, le feu représente mes sentiments qui ne s'éteindront sûrement jamais. Une petite perle tomba de mes yeux, inutile de s'inquiéter, j'étais juste émue. Je pouvais bien être seule au milieu de ces bois, on me tenait compagnie et ce semblant de paix et de chaleur me suffisait. Je regardai vers la fenêtre, la pluie avait stoppé mais la nuit ne cessait.
Je sursautai, il y avait un loup ! Il me regardait avec insistance mais n'agissait pas, je me rapprochai du feu sans m'en rendre compte et me brula les fesses en touchant quelque peu à la marmite. Je me levai brusquement, décidant à me concentrer sur la douleur vive et constante. Il y avait une tasse d'eau plus près, et je le renversai dessus me détendant. Me reconcentrant, sur le loup près de la fenêtre, je vis un vieillard à l'intérieur. Il avait une longue canne :
- Lorsqu'on s'approche trop du feu, on se brûle !
Je le regardai, perplexe.
- C'est beau, le feu, mais il faut savoir être assez loin pour ne pas se brûler et être assez proche pour en recevoir la chaleur.
- Je...je suis désolée d'être entrée dans votre demeure. Il y avait une averse et ma voiture est tombée en panne, j'ai essayé de chercher de l'aide mais je me suis enfoncée et perdue dans la forêt puis j'ai vu des loups et je suis venue !
- Le loup ne te veut pas de mal, sa meute aussi !
- Qui...qui êtes-vous ?
- Un simple vieillard !
Il s'en alla par la porte.
- Attendez !
J'essayais de l'appeler mais en vain. Je regardai l'heure qu'il faisait dans mon téléphone. Il était plus de minuit mais mon attention se porta sur autre chose. Le réseau ! Il y avait enfin du réseau et constatait plus de vingt appels manqués, les plus part venant de mon mari et de ma mère. Je commençai par appeler mon époux pour éviter ma mère paranoïaque. Je l'informai rapidement avant qu'il me fasse des sermons et posa accidentellement le regard sur la fenêtre. Le loup me regarda encore et je lui demandai de se dépêcher. Je suis retournée tranquillement près de mon feu et de mes couvertures gardant un regard sur lui et m'armant d'une cuillère. Rapidement, le sommeil me gagna et je m'assoupis.
Après de longues heures, je réouvrais peu à peu les yeux essayant de m'adapter à cette brusque lumière. J'étais sur les genoux de quelqu'un : mon mari était là !
- Réveillée ?
Je l'enlaçai rapidement. Après quelques discussions concernant ma situation, je me préparai à rentrer. Je regardai une dernière fois, la fameuse cheminée. Tout était devenu cendre ! Finalement, les belles choses sont tranchantes et disparaissent en un claquement.
- En fait, chérie, sais-tu où tu étais ?
- Non !
- Dans la fameuse maison du vieillard de la colline ! On raconte que c'est un loup prenant souvent forme humaine mais ça ne doit qu'être qu'une légende.
J'eus un blanc après cette phrase. Dans une autre vie, il n'y aura plus une nuit dans ces bois...
Texte 3 : @KimKimmy83
Patty la Pyromane
/!\ Trigger Warning : description d'incendie mortel et pyromanie / !\
Il était une fois...
Il était une fois le feu. Il était une fois la mort.
Il était une fois Patty.
Patty qui aimait tellement le feu qu'elle mourut dans ses bras...
Patty était née en 1953, tous ceux qui la connaissaient le savaient. Patty était pyromane, et ça, tous ceux qui la connaissaient l'ignoraient.
Patty aimait voir les choses brûler, c'était comme ça.
Depuis toujours, elle était fascinée par les flammes. Ça avait commencé avec les feux de cheminée. Patty, à 3 ans, observait déjà avec attention ses parents allumer le poêle.
Ça avait ensuite continué. Patty, à 6 ans, aimait jouer avec les allumettes lorsque sa mère avait le dos tourné. Elle aimait les gratter et les voir se consumer lentement, sûrement, jusqu'à lui brûler le bout des doigts.
Puis ça avait empiré. Patty avait nourri son obsession, calmement, comme on donne de l'engrais à une plante pour la faire pousser.
A 14 ans, Patty avait besoin des flammes, sans comprendre pourquoi. Patty avait eu très peur. Elle pensait devenir cinglée. Pendant des mois, elle avait combattu son obsession, empêché sa plante de pousser. Elle s'était interdit de regarder les feux de cheminée. Elle avait jeté toutes ses boîtes d'allumettes. Elle s'était forcée à rêver d'eau glacée, mais trop tard ; le feu l'appelait, et il n'y avait pas de retour en arrière possible.
Alors à 15 ans, Patty avait craqué. Elle avait acheté un briquet. Une source de feu transportable. A 15 ans, Patty avait aussi commencé à se cacher. Elle était prudente ; pour justifier l'achat de son briquet, elle s'était mise à fumer. Personne n'avait rien deviné, et Patty, quand elle était seule, allumait le bout de la cigarette et la laissait simplement se consumer, sans la porter à ses lèvres.
Patty aimait aussi récupérer des déchets dans les poubelles, et les faire brûler dans sa cachette ; un vieux bidon en métal au cœur d'une forêt, au bout d'un sentier qu'elle était la seule à emprunter. Ce qu'elle préférait, c'était enflammer le plastique. Elle aimait le voir noircir, fondre et disparaître.
Ça avait dégénéré lorsque, à 16 ans, Patty avait feuilleté un livre sur les troubles du comportement pour préparer un exposé pour Mrs Firefly, sa professeure de sciences.
Dedans, Patty avait trouvé un mot : pyromanie, et sa définition : pulsion obsédante, besoin irrésistible d'allumer des incendies.
D'ordinaire, Patty était discrète, et ce jour-là, la bibliothèque était noire de monde ; pourtant Patty n'avait pas pu s'empêcher de murmurer les mots, de les faire rouler sur ses lèvres. Pyromanie. Pulsion obsédante. Incendies. Enfin, elle pouvait mettre un mot sur ce qui la rendait folle et la maintenait à flot depuis si longtemps. Pyromanie. Pour la première fois de sa vie, Patty savait exactement qui elle était.
Elle était Pyromane.
Alors pour la première fois de sa vie, Patty s'était acceptée. Elle avait embrassé la pyromanie. Patty avait reposé le livre et s'en était allée, le sourire aux lèvres. Tant pis pour l'exposé, il fallait célébrer ce nouveau mot.
A 16 ans, Patty la Pyromane s'était déchaînée. Elle avait balancé une allumette enflammée au milieu d'un tas de bois mort, dans la forêt, puis elle avait longuement contemplé le spectacle. Elle ne s'était enfuie qu'à l'arrivée des pompiers, par nécessité. Après tout, Patty ne voulait pas dévoiler sa nouvelle identité. Pour la première fois, Patty avait volontairement déclenché un véritable incendie. Un incendie qui ne s'était éteint qu'après trois heures d'assauts répétés des pompiers. Un incendie que les journaux du lendemain avaient qualifié d'« inexplicable ». Patty avait lu les journaux, et elle avait ri silencieusement. Son secret n'était pas ébruité.
A 17 ans, Patty allumait régulièrement des incendies. La police recherchait activement le coupable de tous ces feux, bien trop nombreux désormais pour être qualifiés d'inexplicables, mais Patty la Pyromane était bien trop prudente pour se faire prendre.
Et puis un jour, Patty avait voulu s'amuser. A 17 ans, Patty voulait aller danser. Alors avec ses amies, elle avait pris le chemin d'un dancing réputé, récemment ouvert. Le rendez-vous de toute une génération, dont Patty faisait partie.
Pour l'occasion, Patty avait mis sa plus belle robe, la blanche ouverte dans le dos, la « robe de fille de joie » comme la désignait sa mère. Patty n'avait jamais compris. Sa mère se trompait, elle n'était pas une fille de joie -elle ne souriait presque jamais-, elle était Pyromane.
Et Patty la Pyromane, qui portait une robe de fille de joie et non de pyromane -était-ce tricher que de se vêtir de ce qu'elle n'était pas ? s'était-elle ardemment demandé- était partie s'amuser avec d'autres filles de joie -des vraies, qui riaient tout le temps- et quelques filles de rêve, qui avaient sans cesse la tête dans les nuages.
Ce soir-là, Patty avait dansé, elle avait bu, elle avait perdu ses amies dans la foule, mais cela n'avait pas d'importance. Ce soir-là, Patty la Pyromane, le sourire aux lèvres, était devenue une fille de joie.
Seulement au plus fort de la soirée, tout avait basculé. Ivre d'alcool et de rock n'roll, en train de se déhancher sur la piste, Patty la Fille de Joie avait été bousculée. Aussitôt, Patty était devenue Fille de Rage, puis Pyromane à nouveau. Pour se calmer, Patty avait eu besoin de feu. A l'étage, dans une petite loge à l'abri des regards, Patty avait sorti son briquet et allumé une cigarette, qu'elle n'avait pas fumée, avant de l'écraser négligemment sous son pied.
Trop négligemment.
La moquette avait pris feu, puis le décor en mousse, puis toute la loge s'était mise à flamber. Patty, hypnotisée, avait été incapable de bouger. Le feu s'était propagé. Quelqu'un avait donné l'alerte. Des gens avaient réussi à sortir, à s'enfuir. La plupart étaient restés coincés à l'intérieur.
Patty n'avait fait attention ni aux cris, ni à l'odeur de chair brûlée, ni aux appels désespérés. Patty, de l'étage, avait contemplé ces torches humaines. Les yeux à moitié dans le vague, elle avait regardé ses amies qui luttaient pour s'en sortir, pour ne pas mourir. Elle savait qu'elles n'atteindraient jamais les portes.
Dans un vacarme infernal, debout au milieu des flammes de l'enfer, Patty avait simplement attendu la fin du monde.
Elle voulait retourner au brasier qui l'avait crachée sur terre, un matin de 1953.
Asphyxiée, à l'agonie, les poumons remplis de fumée et la peau fondue sur l'os, Patty avait accueilli la délivrance.
Une boule de feu, née d'un appel d'air dans le dancing consumé, l'avait fauchée, et Patty la Pyromane avait compris : elle était Fille du Feu, et au feu elle devait retourner. Elle lui avait juré allégeance ; il était temps de rentrer à la maison.
Alors elle s'y était abandonnée toute entière, esquissant tant bien que mal un dernier sourire, un sourire dégoulinant -littéralement- de plaisir.
Finalement, sa mère avait raison : Patty la Pyromane était aussi une Fille de Joie.
Texte 4 : @X_Squeezos_X
Lorsque la nuit tombe sur la ville, les étoiles brillent de mille feux dans le ciel noir. Dans une petite ruelle sombre, trois amis se rassemble autour d'un feu de camp improvisé. Ils sont tous nés sous les signes astrologiques du feu : le Bélier, le Lion et le Sagittaire.
Assis en cercle, ils regardent avec fascination les flammes dansantes qui illuminent leur visage. Le crépitement du feu et l'odeur de la fumée créent une ambiance chaleureuse et réconfortante.
Le Bélier, impulsif et passionné, prend la parole en premier. "Le feu est l'élément qui me correspond le mieux", dit-il d'un ton assuré. "Il représente ma personnalité ardente et mon désir de conquête. Comme le feu, je suis capable de tout brûler sur mon passage pour atteindre mes objectifs."
Le Lion, fier et charismatique, sourit en écoutant son ami. "Je suis d'accord", répond-il. "Le feu symbolise également ma nature royale et mon désir de briller devant les autres. Comme le soleil, je suis au centre de l'attention et j'aime être admiré."
Enfin, le Sagittaire, aventurier et optimiste, hoche la tête. "Le feu représente pour moi la liberté et la spontanéité", dit-il. "Comme les flammes qui dansent au gré du vent, je suis toujours en mouvement et en quête de nouveaux horizons. Rien ne peut me retenir."
Les amis continuent de discuter autour du feu, évoquant leurs traits de caractère et leurs préférences en matière d'éléments astrologiques. Mais soudain, un bruit étrange se fait entendre dans la ruelle. Les flammes du feu vacillent, comme prêtes à s'éteindre à tout moment. Les amis se regardent, inquiets. Quelque chose de sombre et de mystérieux semble rôder autour d'eux...Soudain, une ombre massive s'approche du feu, projetant une ombre sur le visage des amis. Un silence pesant s'installe alors que la créature se rapproche lentement. C'est alors que le Bélier se lève, prêt à protéger ses amis contre l'intrus.
Mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, la créature se révèle être un chat noir, qui s'installe tranquille près du feu. Les amis poussent un soupir de soulagement et se mettent à rire. "Tu nous as fait peur, petit chat", dit le Lion en caressant l'animal. "Tu es le bienvenu parmi nous."
Le chat semble apprécier l'attention et se frotte contre les jambes des amis, avant de se reposer près du feu. Les flammes reprennent de la vigueur et illuminent à nouveau le visage des amis. Le Sagittaire prend alors la parole : "Vous savez quoi ? Le feu ne représente pas seulement notre personnalité, mais aussi notre amitié. Comme les flammes, nous sommes tous différents et pourtant, nous nous réunissons pour former un tout. C'est ce qui rend notre groupe si spécial."
Les amis hochent la tête, reconnaissants de cette amitié qui les unit malgré leurs différences. Le feu continue de brûler, illuminant la nuit sombre de ses flammes dansantes. Tandis que le chat ronronne doucement, les amis se laissent envahir par une douce chaleur intérieure...
Texte 5 : @MehilinVaron
Contemplation funèbre
// Ce texte contient des scènes violentes pouvant heurter la sensibilité du lecteur \\
— Seigneur ! Vous n'y comptez pas quand même ?
La voix tremblante, le teint blafard, le vieux nain barbu ne pouvait se contenir. Le malheureux éprouvait une panique profonde à l'entente de ce que venait de dire le colosse qui l'avait contraint à venir. Contraint, il l'était. Les poignets liés par une solide corde dont l'extrémité était tenue par Ezra, il n'avait eu d'autre choix que de suivre, dans un pas pressé, son ennemi monté sur un étalon à la robe noire.
— Seigneur ! Nous avons déposé les armes ! Nous nous sommes ren...
— Silence !
D'une voix forte, le cavalier faisait taire le prisonnier. Il semblait nullement apte à entendre les supplications du petit être et imposait sans mal sa domination sur ce dernier avant de le regarder de toute sa hauteur. Le dévisageant avec dédain et pur mépris.
— Vous auriez déposé les armes ? Vous vous seriez rendus ? C'est ainsi que les choses se sont déroulées pour les nains ? Pour vous ?
C'est avec ce même mépris dans le regard, qu'Ezra reprenait les propos du nain avant de se pencher légèrement en direction de son interlocuteur.
— Alors soit, mais pour nous autres eraïms, l'histoire est différente. Nous sommes partis en guerre pour reconquérir ce qui nous est dû. Nous avons vaincu et, désormais, vous implorez ma clémence...
Soufflant les derniers mots avec une certaine lassitude, le seigneur eraïm se redressait sur sa monture, sa longue chevelure tressée revenant se placer entre ses larges omoplates.
— Allons ! Les nains n'ont-ils aucune dignité ?!
L'épaisse barbe brune d'Ezra se fendait en deux, laissant échapper un cri aux allures de reproches à l'égard de son prisonnier qui fut pris de frayeur et avait eu un mouvement de recul. La pauvre créature ne comprenait que maintenant qu'il était inutile de supplier. Une prise de conscience bien vite accompagnée de faits concrets. Le bras droit du tyran venait se lever au-dessus d'eux et dans so dos, il pouvait entendre les cordes se tendre. Il n'osait point tourner le regard vers ceux qu'il entendait agir. Pourtant, ses yeux s'écarquillèrent en voyant la nuée enflammée fuser haut au-dessus de sa tête, haut au-dessus de la tête du roi eraïm. Du haut de cette colline où il se trouvait, il contemplait l'apocalypse qui se produisait en contrebas. Les flèches ardentes venaient se planter sur les toits de chaume. Il ne su prononcer aucun mot, rien de plus que des complaintes tandis que les bâtisses s'embrasaient dans une danse flamboyante.
Ezra restait tout aussi silencieux. Le temps semblait s'être figé. Il ne prêtait plus aucune attention au nain qui posait genoux à terre. Le roi se perdait dans cette contemplation funèbre où les flammes gourmandes se délectaient de tout ce qui se trouvait à leurs portées. Elles ne cessaient de grandir. Les cris de détresse furent les premiers à parvenir aux oreilles d'Ezra, puis se fut les hurlements de douleur, causés par l'appétit insatiable des danseuses endiablées. Elles glissaient leurs doigts brûlant sur la peau des malheureuses âmes qui tardaient à fuir. Grignotant peu à peu ce qu'ils étaient avant de ne laisser que cendres et poussières. En l'espace de quelques minutes, le brasier s'était répandu à l'entièreté de la cité. Entourée de ses remparts, l'audacieuse se pensait à l'abri du danger, hors d'atteinte de la horde de géants qui menaçait à l'extérieur des murs. Les quelques soldats présents à l'intérieur se targuaient fièrement d'avoir barricadé chaque porte, chaque issue. Ils avaient causaient leur perte à tous.
— Voyez l'ami, la voici, votre couronne.
Sur ces paroles, Ezra indiquait du regard l'épais nuage de fumée qui couronne désormais la cité et le nain suivit ce regard avant de poser le front contre terre, larmoyant et priant les dieux que ce ne soit qu'un mauvais rêve. En vain. Le malheureux priait sans relâche et pour seule réponse, il n'eut que l'odeur putride des dépouilles calcinées, portait jusqu'à eux par le vent cisant, déposait là comme un présent empoisonné, une vérité sadique et malicieuse.
— Ezra Wixend, roi des eraïms, tu es un démon, un fléau à l'image de vos géants aïeuls, un jour... tu paiera de ta vie et de celles des tiens, chacun de tes crimes ! Morte ou vive, ta mère maudira ta naissance et les tiens brûleront ta dépouille comme tu brûles les miens !
Toujours au sol, le nain prononçait en boucle ces propos et poussa l'incediaire à détourner son regard de l'incendie en contrebas. Le Wixend descendit de sa monture sans trahir une quelconque colère. Pour cause, il avait bien conscience qu'en vivant par le feu, il mourrait probablement par le feu. Relevant le nain, celui-ci put rapidement constater la différence de taille entre eux. Le colosse faisait bien le double, peut-être bien un peu plus, de sa taille. Sans perdre une seconde de plus, le tyran saisissait la poignée de son épée et extirpa la lame de son fourreau. Convaincu d'une fin proche, le nain ferma les yeux, tremblant mais résigné. De longues secondes passèrent et, il ne lui semblait pas avoir péri. Avec hésitation, il rouvrit les yeux et les baissait son regard vers ses poignets maintenant délier.
— Pourquoi... ?
— Rejoins les tiens, tu pourras peut-être en sauver quelques-uns, si les Dieux te le permettent, qui suis-je pour t'en empêcher ?
Stupéfait, la surprise que ressentait le nain laissait rapidement place à l'empressement. Le vaillant n'avait pas le temps de chercher de raison à ce qui se passait. Les Dieux lui accordaient une chance de sauver les siens. Faisant volte face, le nain se précipitait vers la cité en proie aux flammes sans prêter attention au roi qui s'emparait de l'arc d'un des siens. Lentement, il tendait la corde, il se délectait de la pression exerçait au bout de ses doigts, savourant la chaleur produite à l'extrémité du projectile et, dans un silence funeste, il relâchait la fine cordelette. La flèche solitaire ne mit pas longtemps à parcourir la distance qui la séparait de sa cible. La voltigeuse s'enfonçait alors dans l'épaule gauche du nain, perçant celle-ci de part en part. Se figeant sur place, il ne comprit que trop tard la réalité. Elle dansait au bout du projectile, cette petite flammèche. Bien vite, il pouvait sentir la chaleur étouffante de cette misérable diablesse s'emparait de sa peau, se propageant le long de son bras gauche. Son silence laissait place à un hurlement semblable à ceux qui provenaient de la cité et se mêlant à eux pour arriver jusqu'au sommet de la colline.
— Et pour les Dieux, Seigneur ?
— Les Dieux ? Ne vois-tu pas que nous faisons ça pour eux ? Ces terres, ce sont les leurs et les nôtres, nous sommes liés à eux par le sang qui coulent dans nos veines.
Ne répondant rien, le soldat dépouillait de son arc reprit sa place dans les rangs sans souffler un mot. Le monarque posait de nouveau son regard sur la fournaise. Plus aucun cri ne parvenait jusque ses oreilles. L'entièreté de la cité semblait s'être effondrée. Seuls les murs épais et quelques bâtisses restaient debout, derniers mets que les voraces savouraient sans appétit, par pur caprice gourmand alors que la faune alentours avait depuis longtemps pris la fuite.
Quiconque avait connu cette cité ne saurait la reconnaître désormais. La voûte céleste ensoleillée ne laissait place qu'à un épais voile grisâtre d'où pleuvaient les braises encore chaudes. Les architectures ne laissaient place qu'à des ruines encore fumantes. Au sol, dans le sang écarlate, trempaient les vestiges de ceux qui jadis vivaient entre ces murs et s'y pensaient à l'abri du loup, songeant pour l'éternité au poids de leur naïveté, sous le regard froid de leur bourreau qui ne leur accorde qu'un instant avant de se détourner d'eux et quittant le sommet de la colline d'où il avait pu contempler ce spectacle aussi flamboyant qu'effroyable.
Texte 6 : @Cerral
Le bucher des hommes-femmes
Attention une histoire qui peut choquer les plus sensibles, mais inspiré d'une réalité putride.
Dans une tribu perdu de la Mauritanie, tout bascule lorsqu'un scandale éclate. Deux hommes du marché locale s'aimeraient , bravant les barrières de règles bien définis. On résolut alors que chaque jour un homme du marché sera brûlé au hasard, jusqu'a que le couple se présente, ou que tout le monde meurt.
« Le conseil de la tribu a tranché, dit le chef du village, Salek, chaque jour qui passera sera un sacrifice! Chaque sang qui coulera nous rapprochera de la rédemption; et chaque corps qui brulera nous désarmera de cette hérésie. Qu'ils se cachent, mais justice de Dieu sera faîte. »
Après cette déclaration odieuse, tout le village resta blême. Que déduire d'une telle annonce? que dire d'une mort aussi brutale, hasardeuse, lente? Le journal du village ne publia, pour la première fois, aucune information. Le monde était silencieux, et le silence battait à bas les tynpants . Parmi la foule rassemblé, Ahmed et farad, les coupables cachés, tremblaient effrontément. Leur destin était scellé, et un dilemme se posait face à eux: se dénoncer et mourrir? Ou mourrir quelque jours plus tard, mais au prix de leurs camarades. Les mains voltigeaient, farad regardait Ahmed en pleures. « ils nous ont eu, et j'ignore comment, Ahmed. On a pourtant rien fait de travers, mais j'imagine que le châtiment divin est inévitable. » Ahmed resta stoïque, mais des larmes ruisselaient le long de ses joues. « on trouvera une solution, balbutia-il, j'en suis sûr. » Et il quittèrent tout les deux la foule.
Le soir, se produisit le premier bucher. Ce fut Dah le malchanceux. Il cria, pria le ciel de le dégager de cette injustice! Mais rien. Son corps fut embrasé par les flammes, embrassant de sa chaleur chacun de ses membres. Le feu parcouru ses yeux et les liquida, puis fondit en une soupe visqueuse avec toute sa chaire.
"Je vous en supplie, permettez une dernière chance! Pitié", élançai-il entre milles cris d'agonie.
Ahmed et Farad observaient avec terreur, et pleuraient l'injustice dont ils étaient acteurs.
Le second jour arriva, et le feu cracha sa rage sans égard aux sentiments. Ce fut au tour de Sadek; un pauvre fermier qui se mit au commerce de fruits quelques mois auparavant. Nul panique se voyait sur ses pupilles, mais une larme perdue parcourait sa joue gauche.
Le feu l'aspira au néant, et détruisit de sa rage toute gentillesse autrefois si vive chez cet homme. Le village pleura, ce soir, et le couple damné d'en retrouva plus affaiblie. Ahmed pria Farad de mettre fin au massacre, et de rendre aux innocents la justice qu'ils méritent.
Mais farad, terrifié par la grandeur des flammes, leur terribles secousses agonisantes, tremblait à la simple idée d'y être condamné.
"Non! Je ne peux pas, Ahmed, pleura-il les mains agitées. Non! C'est si cruel! C'est trop cruel, ahmed. C'est trop cruel pour un si bel amour. Et pourquoi? Et pourquoi tant d'énergie dédiée á la haine de la différence! As-tu déjà vu l'amour de son existence brûler des membres? L'as tu déjà vu châtier des mains innocentes et les enterrer en coupable? Est-ce l'amour qui pille, tue et divise? "
Ahmed se tu, consentent aux propos de Farad, mais toujours terrassé par la culpabilité grandissante.
Le lendemain se fut au tour de Mahjoub, un père de famille tout juste fortuné d'un nouveau né. Il fallait voir la terreur d'une épouse terrorisé, pour entendre l'étendue de la souffrance. Ô il fallait la voir tomber au sol, crier grâce à Allah, et le supplier d'un jour meilleur. Mais mahjoub était moins passionné. Il l'a pris en son étreinte, et balaya d'un regard ardue ses enfants. Debout, le regard sûr, il ne supporta pas le moins du monde le feu qui le dévora tel un éclair. Ses cris brisèrent des coeurs et poussèrent des larmes au sol. Ahmed sanglota devant ce spectacle, et pris le bras de farad, le trainant hors de la foule.
"Je pars nous dénoncer! Ça suffit!, cria-t-il la voix cassée" mais Farad le retint en pleures.
"Non! Non, je t'en pris je n'ai pas envie de brûler." Propos tardifs, car Ahmed était décidé à le faire. Les pas se chevauchants, Ahmed finit par trébucher sur le sable. Et derrière, farad le regardait avec une froideur nouvelle, qui si perçu par un étranger, paraitrait criminelle. « Si tu nous dénonce, Ahmed, je ne te pardonnerai jamais ». Mais Ahmed n'en était pas plus affaiblit, et poursuivi son chemin. Arrivé au lieu de la confession, il vit les artifices de tout un spectacle; une fête! Et remarqua le ridicule de sa position. Tout le monde l'attendait, le sourire aux lèvres, et la joie débordante. « Au feu, disait la foule, si vive et joyeuse de son intention » « au feu! Au feu! Au feu! ». Tout cela était monté, et farad n'était donc qu'un leur. Le voila qu'il était là, naïf et stupide, l'homosexuel sale. Ô l'homosexuel absurdement idiot, de choisir un style de vie aussi odieux. Sa punition était un festival, et il en ressentait le plus grand dégout. Voilà qu'arriva farad, le sourire explosif. « Ahmed, dieu te pardonnera un jour, je l'espère. Ils savent depuis le début. Tous. » Les rires éclatèrent à nouveau et des sifflements se firent entendre. Et revoilà les chants, et le voici le bucher inauguré à nouveau.
l'injustice ressentie par Ahmed n'avait de mots assez descriptifs, mais ô un sentiment si ignoble et douloureux, nourrit par le zèle de revanche et l'absence d'opportunités.
Le feu retint sa cible, ce soir la. Le village dansa au rythme des cries d'Ahmed, et se félicita d'une si bonne prise. le feu débarrassa le village de l'impie audacieux, et ce fut une fête sans pareil qui s'en suivit.
Texte 7 : @Aesamarchand26
L'incendie
D'aussi loin que je me souvienne, le feu est une chose qui m'a toujours passionné énormément. Avec ces petites flammes qui dansent, qui ondulent sans jamais faiblir. Je pouvais passer des heures à les regarder se mouvoir dans l'âtre de la cheminée. Pour une raison qui m'est inconnue, elles m'ont souvent fait penser à des funambules oscillant sur leur fil. Je ne sais vraiment pas pourquoi aujourd'hui encore. J'ai toujours énormément aimé jouer dans les cendres et les braises qui restaient après que le feu se soit éteint. Cela me brûlait souvent les mains mais je n'en avais que faire j'adorais ça. Mes mains étaient donc très souvent couvertes de bandages mais cela en valait la peine. Une fois j'avais demandé à mes parents pourquoi ils ne jouaient pas avec moi dans la cendre, c'était si satisfaisant pourtant. Ils m'ont regardaient comme s'ils me voyaient pour la première fois avant de m'expliquer en souriant gentiment que cela ne se faisait pas, que ce n'était pas bien. Je me souviens qu'après je jouais encore plus dedans. C'était devenu mon truc, eux ne comprenaient pas pourquoi je le faisais mais moi je me comprenais et c'était l'essentiel. J'aimais le feu sous toutes ses formes : allumettes, briquet, étincelles, cendres, braises, feu de cheminée, de camp et même le feu d'artifices. À chaque fois que je sentais un peu de fumée j'accourais pour vérifier s'il n'y avait pas de feu. Quand je ne n'étais pas en train de créer du feu, de l'observer ou de jouer avec. Je le dessinais. J'aimais le feu, je l'adorais plus que tout.
Dix ans se sont écoulés depuis cette époque.
Devant moi, ma maison est en train de brûler, en proie au flammes. Autour de moi, les gens s'agitent. Les flammes lèchent et ondulent sur les murs de ma maison. Elles en veulent toujours plus et ne s'arrêteront pas avant d'avoir tout carbonisé et réduit en cendre. Elles sont rouges, jaunes et oranges un peu viollettes sur les bords. Elles effraient les autres, mais moi je les trouve juste magnifiques et hypnotisantes. À un endroit les flammes sont vertes, je présume qu'elles viennent de ma chambre et plus précisément de la décoration en cuivre. Juste à côté des gens pleurent, je les comprends ils perdent tout. Je devrais être triste moi aussi. Moi aussi je perd toutes mes affaires. Seulement je reste là à ne rien faire, trop occupée à observer et dessiner les flammes. Les pompiers arrivent et tentent de maîtriser le feu. En vain. Il est trop puissant, trop sauvage, trop robuste pour eux. Je devrais peut-être le leur dire ? Non. Je préfère rester là à sourire et dessiner. Ils sortent de gros tuyaux pour arroser le feu et tenter par tous les moyens de le faire plier. je m'énerve de quel droit font-ils ça. Mais bien vite, je me rassois, rassurée. Il ne se laisse pas faire et il redouble d'intensité.
Ça fait trois jours que l'immeuble a brûlé. Il n'en reste qu'un énorme tas de débris. Je devrais détester le feu. J'ai vraiment tout perdu. Je n'avais pas réalisé tout de suite ce que cela représentait réellement. Mes albums photos envolés, mes vêtements, mes livres tous transformés en cendres. Mais je regarde le dessin de l'appartement en train de brûler que j'ai fait et je me rappelle que le feu peut incarner la fureur dévastatrice. Il est fort, brulant. Le feu
forge des lames qui ôtent la vie mais il est lui-même symbole de vie. Il me motive. Il me réchauffe, il m'amuse. Alors je ne le déteste pas, au contraire je l'aime davantage, pour le spectacle qu'il m'a offert l'autre jour.
Texte 8 : @Sacha_453
Danser au cœur du brasier
Les branches mouraient doucement entre le cercle de pierres, dévorées par les flammes rouges orangée. Les étincelles s'élevaient dans le ciel nocturne, infimes morceaux d'or s'évanouissant dans la noirceur de la montagne. Elle plongea son regard dans le feu, dans cet enfer ardent qui devenait rassurant quand il était contenu. Et la danse irrégulière du présent de Prométhée sur les morceaux de bois fit remonter à la surface de son esprit des souvenirs enfouis.
Tu joues avec le feu.
Une voix, grave, qui pesait les mots comme s'il avaient été des diamants. Ses phrases sonnaient comme les cendres qui crépitent encore d'une chaleur oubliée. Elle ferma les yeux et laissa sa mémoire lui ramener son visage, teinté d'une douce mélancolie. Et d'amertume aussi. Ses yeux doux qui contrastaient avec le reste de son être, la courbe de ses lèvres et son rire, étrangement cristallin comme si toute la légèreté qu'il semblait avoir perdu se ravivait le temps de quelques instants.
Sa main dans la sienne. Elle, la fille sans peur, celle qui risquait le tout pour le tout, toujours. Celle qui brulait avec l'ardeur de ceux qui veulent tout découvrir, tout expérimenter, comme si le monde n'attendait qu'elle. Comme si elle pouvait braver tout les dangers, se jeter tête la première dans l'incendie aveuglant de son premier amour.
Elle se souvenait de ses pas sur le sable, dansant à la lueur du soleil qui embrasait l'horizon au son de la guitare. Des baisers volés dans l'ombre de la nuit, de la chaleur de ses mains. Des « je t'aime » murmurés en écho sans qu'elle sache très bien si c'était elle ou lui qui avait parlé, ou leurs deux coeurs à l'unisson.
Puis de sa silhouette qui s'éloignait, sans un au revoir, juste la sentence inévitable que c'était terminée. Ils étaient aussi opposé que le feu et la glace, l'une au coeur ardent que ne se souciait ni de passé ni de l'avenir, l'autre gelé dans la prison de ses regrets. Cet été là avait été une parenthèse interdite sur leurs chemins qui n'aurait jamais du se croiser. Et pourtant il avait laissé en elle une cicatrice : au coeur de la flamme qu'elle abritait, une partie de son coeur s'était couvert de glace.
Elle battit des paupière pour chasser les larmes qui venaient pleurer une âme qui ne parvenait pas à guérir. La sienne. Le feu crépitait doucement, calme et agité à la fois. Paradoxal, comme l'amour. Destructeur et chaleureux à la fois. Hurlant dans les montagnes, le vent la fit frissonner.
Tourner la page. Le faire disparaitre, l'enfermer dans le passé, celui qu'on évite de regarder, celui auquel on ne fait jamais face. Une part d'elle même aurait voulu que ses souvenirs se transforment en cendres dans le brasier de l'oubli, et avec eux la souffrance. Mais elle n'y parvenait pas. Elle ferma un instant les yeux, le temps que l'univers de noirceur derrière ses paupière closes fasse écho au vide dans son coeur.
Il est des pages qui brulent mais jamais ne se consument.
Tu joues avec le feu.
Oui... Parce qu'elle ne savait faire que ça. Danser au coeur du brasier, jusqu'a ce qu'il ne reste que des cendres et des regrets.
Texte 9 : @Klaire_DBS
A trop vouloir être sous le feu des projecteurs
L'homme perdit la raison mais non son ardeur.
La flamme du pouvoir l'avait consumé
Une frénésie, assassine de toute liberté.
Mensonges et manipulation
Embrasaient les foules, tuaient les songes et
Resserraient l'étau vers l'explosion.
Le fou avait alimenter toutes les passions
Eteindre son brasier semblait impossible.
Finalement, une fois le pays à feu
Et à sang, le pyromane resta impassible.
Une histoire vraie d'exaltation.
Texte 10 : @Emilie_LGDC
GAGNANTE
Au plus doux des poisons,
À la plus douce des flammes,
À la plus douloureuse des antidotes.
Ah tiens.
Je le reconnais
Ce doux pincement au cœur
Accompagnant ce porteur
Tantôt de douceur
Tantôt de malheur.
"Te revoilà, toi."
lui dis-je en soupirant.
"Sentiment familier...
Alors cette fois,
Que vas-tu me donner ?"
Souffle de vie,
Soupire d'envie.
Viens donc que je t'accueille.
Je n'ai pas d'autre choix hein.
Viens,
Toi qui cours dans mes veines
envahis-moi,
embrase-moi.
Fais-moi brûler,
brûler d'amour,
brûler de vie,
encore une fois,
Éveille cet incendie
Et que jamais plus une seule de mes cellules,
Ne sois à nouveau vide de toi.
Dans mon cœur,
Dans mes veines,
Impulse cette énergie dévorante.
Bo-bom bo-bom.
Dans tes ailes de flamme,
Enveloppe-moi,
Ensemble, envolons-nous dans le ciel.
De tes anciens baisers brûlants,
Comme de tes douces morsures,
Mon coeur porte encore les marques
Regarde-les,
Ces cicatrices,
Ces souvenirs de ces essais manqués,
de toutes ces fois où je suis tombée.
Elles sont encore fumantes,
Encore à vif.
Tu en laisseras encore bien d'autres,
je le sais, Amour.
Elles ne sont que les premières,
Car si tu as le don de me faire vibrer,
Amour, la peau de vive à vif,
tu peux me faire virer.
Peut-être m'étais-je trompée,
Car oui, comment être sûr de ton identité ?
Nombre de fois, tu as été usurpé.
Mais toujours, après ces échecs
J'ai su me relever, tu m'as vue.
Et plus encore,
j'ai su raviver ta jumelle,
la flamme de l'espoir.
Oh comme j'aimerai, une fois encore,
rien qu'une dernière ... !
La voir brûler près de la tienne, Amour.
Voilà longtemps qu'elle est éteinte.
Mais je ne doute pas qu'elle se rallumera un jour.
Grâce à toi.
Oh d'accord, Amour.
Je te laisse revenir.
J'ai peur, un peu...
Mais peut-être...
Eh attends !
Ne pars pas,
Reviens je t'en prie.
J'accepte.
Je prendrai ce risque,
Quitte à me brûler les ailes.
Viens, Amour !
Prends donc mon cœur.
Tout entier.
Je vaincrai ma peur,
je te le promets.
Je sais que tu m'aideras.
Viens, de toutes tes forces.
Je t'accepte.
Consume mon âme.
Je te la donne.
Quitte à me brûler,
Autant le faire tout entier,
A en perdre mon âme,
Aimer comme une damnée,
encore faut-il que ce soit mérité.
Comment savoir...
Amour,
Reviens donc,
de ta chaleureuse lumière
éclaire enfin mon coeur.
Fais-le de nouveau battre
Rien que pour lui.
Mets-le en émoi.
Embrase-le.
Rien qu'une dernière fois...
De ta torche incandescente
Illumine ma route.
incendie mon corps.
Embrasse-le,
je te le laisse aussi.
Entraîne-moi dans ta danse
ô flamme séduisante
attise cette énergie
qui sommeille en moi
elle ne demande qu'à sortir
une seule étincelle suffirait
à déclencher ce volcan endormi.
Ah, sournoise douceur.
Plus que l'étincelle,
Ravive l'incendie,
Donne-moi tout.
Fais-moi vibrer.
Et puisses-tu un jour,
raviver la deuxième flamme,
éteinte dans mon coeur.
Ta jumelle l'espoir.
Texte 11 : @Hermonyae
C'est une flamme qui brûle en moi
Depuis que je t'ai vu, toi
Me ravage de l'intérieur
Et me réchauffe le cœur.
Elle est venue comme ça,
Sans prévenir,
Et depuis ce jour-là,
Ne veut plus repartir.
Je l'ai vu briller dans tes yeux,
M'illuminer de sa lumière.
Et elle y restera toujours, je le veux.
Voici mon souhait, ma prière.
Et quand tes yeux se fermeront,
Je te tiendrai la main.
Et ensemble nous rejoindrons,
Le Paradis sans fin.
Je ne sais comment te le dire,
Tout ce que, pour toi, je peux ressentir.
Pas besoin de long discours,
La flamme qui me consume est celle de l'amour
Texte 12 : @FloraRyokoi
La scène était noire, faiblement éclairée par la lune et les flambeaux l'entourant. Au milieu de celle-ci se trouvait une femme, un éventail dans une main, un briquet dans l'autre. Aux premières notes de piano, l'éventail s'enflamma, laissant apparaître le visage de l'artiste, La manipulation était lente, rythmée par une douce mélodie. Au détour d'un battement, le feu sembla se dédoubler, un deuxième éventail faisant son chemin vers la seconde main. et la musique accéléra, renforcée par la voix qui guidait les pas de la danseuse. une pirouette, une quatrième, un cambré, le feu était l'allongement des bras. Les spectateurs regardaient la scène émerveillés, les enfants captivés par l'élément qui bougeait en tous sens, les adultes admirant la technique de la danseuse, et son courage quand le feu passa à quelques centimètres de son visage, léchant ses yeux avant de repartir dans le ciel. Avec un nouveau changement et un équilibre, il leur semblait qu'une lueur faisait son chemin depuis le fond, venant attraper la danseuse par la taille alors qu'elle rassemblait ses éventails, les montant au-dessus de sa tête pour tourner puis développer sa jambe. Le duo se déplaçait beaucoup plus, enchainant le corps à corps et les éloignement. Ce n'était plus une danse au sens strict, c'était un moment entre deux amoureux, lié par cet élément que beaucoup craignaient. Pour le final, la danseuse repris son chemin seule, en manège autour de son partenaire, celui-ci prenant le rôle d'un flambeau central, et peu à peu, l'éventail s'éteint, branche après branche, le public observait les lueurs faiblir, jusqu'à n'avoir plus qu'une seule flammèche que la femme souffla, tombant dans les bras de son partenaire sur la dernière note, celui-ci la portant d'une main pour éclairer leur visage de l'autre. Les deux soufflèrent cette dernière flamme alors que le silence se faisait lentement. Les projecteurs s'allumèrent sur les applaudissements du public, celui-ci criant son émerveillement au duo, qui se précipita pour les saluer après avoir rallumé leur accessoires. Une révérence centrale, puis une de chaque côté, une troisième en échangeant et la dernière entre eux, un grand sourire ornant leur visage essoufflé alors qu'une douce musique se relança en bruit de fond.
Texte 13 : @Nilletillan
Max était un petit garçon plein d'énergie
Dès sa cinquième année il commença la danse
Ça lui apportait du bonheur mais peu d'amis
Il était de ceux que peu seulement encensent
Max, talentueux danseur au cœur enflammé,
Devint alors la cible de harcèlement.
Des flammes de haine qui a vif le brûlaient
Avec sa passion, ses espoirs, son talent.
Malgré toutes les insultes et moqueries,
Il continuait à danser et à briller.
Il était comme une lumière dans la nuit,
N'abandonnant jamais, il n'a jamais lâché.
Jamais il ne s'est vraiment remis, et jamais
Il n'oubliera la haine l'ayant meurtri.
Il gardera toujours la marque du passé
Mais son feu a grandi, et s'est épanoui,
Et Max est désormais un danseur enflammé,
Qui a prouvé que l'amour et la passion,
Triomphent de la haine et de la jalousie,
Et brûle d'un feu de détermination
Texte 14 : @Fjskxlaljxjakxjxnsk
Contemplation
Le cuir de mes gants, taché et ignifugé, étincelle à la lumière que tu émets.
Elle se répand en caressant les murs, occultant tout, sauf toi.
Les flammes de ton aura embrasent la pièce, réchauffant l'air qui t'entoure.
Frissonnante et froide, je m'approche de toi, quand soudain,
ce sont autant de scintillements qui s'immiscent sous les clairures de ma chemise et qui dansent doucement sur la surface de ma peau,
une chaleur douce suivie d'une sérénité m'enveloppe.
Encore un pas, je rapproche la tête, avide de te contempler de plus près.
Et voilà que des fées ardentes me lèchent le visage et me tentent à des désirs interdits, profitant de la vulnérabilité de mon éblouissement,
elles me susurrent à l'oreille en me suppliant de te toucher. Mais mortelle que je suis, je sais que cela m'est prohibé
mes doigts ne sauraient trouver leur place sur la pureté outrageante de ta chair.
Ton essence bouillonnante déflagrerait mon cœur puis carboniserait mon corps, me réduisant en un tas de cendres.
Le seul contact qui ne briserait pas la sacralité de ton charme serait de te faire disposer de ma carcasse, de la consumer à des rites en ton honneur.
Pourtant, je me délecte dans cette contemplation.
Ce zèle sectaire auquel je m'adonne avec la plus fervente des passions.
Qu'il est plaisant de te voir et te revoir sans trêve, immuable et insaisissable, vacillant parmi les hommes.
Dans ton aura, les plumes s'alourdissent, le soleil s'éteint,
les hommes deviennent singes et l'on se douche avec de la lave en fusion.
Combien de fois, honteusement, ai-je rêvé que tu puisses briller plus fort encore en utilisant mon corps ?
Faire perdurer ton foyer au risque douloureux d'en attirer d'autres.
Peut-être que dans la beauté du sacrifice je pourrais me rapprocher de toi piètrement et devenir un feu follet.
Pour être ensuite prise d'une seconde naissance dès que je te revois,
mes sens s'éveillant de nouveau alors que je contemple ta beauté pure et incandescente.
Et même si aujourd'hui est la dernière fois où il m'est donné de te voir.
Aucun regret,
Aucun remords.
Seule la satisfaction d'avoir apprécié la beauté pure et l'esthétique qui font de toi un être en ignition.
Je suis en adoration.
Texte 15 : @Delombre
Raviver la flamme ; puis revivre
Être au fond du gouffre et ne pas pouvoir regarder vers la lumière.
C'est ce que l'on ressent lorsqu'une mauvaise nouvelle nous tombe dessus. L'impression que rien ne pourra réparer ce qui s'est brisé. Le sens est remis en question. L'eau de nos larmes envahit nos visages dont l'expression ne peut être cachée. Les alentours deviennent flous sous le flot lacrymale et l'on perd le lien qui nous rattache au présent. On ressasse le passé et prêche le futur. Sans doute l'humain a-t-il besoin de cette phase pour évacuer toute l'émotion qui le submerge alors. Une main tendue, une parole, peuvent raviver le torrent qui se déchaîne. Pourtant, il faut ouvrir les vannes et laisser partir les eaux noires du malheur. Il ne reste plus rien à leurs places initiales, il faudra combler ce vide par le temps.
Parfois, il arrive qu'une solution se présente, à l'instar d'une prise sur un mur qui nous permettrait de nous sortir de ces eaux tumultueuses. Voulant éviter la noyade, on l'a saisit sous le joug de l'espoir. Elle peut nous mener en endroit sûr ; comme elle peut nous faire chuter de bien plus haut. Cela admis, il est bien difficile de savoir quelle voie choisir. Ouvrir les vannes ? Prendre de la hauteur ? L'idéal serait de mettre le tout en perspective, mais il est difficile face à un mur de prendre du recul.
Une fois l'eau séchée, il faut reconstruire. C'est l'occasion d'établir de plus solides fondations. La terre boueuse peut sembler peu encline à supporter le poids du restant de notre vie. Il faut simplement la transformer, coûte que coûte, en terreaux fertiles.
Tu vas me dire : okay c'est bien beau tout ça, mais ça sert à quoi ? Pourquoi vivre si la vie n'a aucun sens ?
Je ne sais que répondre. Pour le moment, je me dis simplement que je n'ai pas encore trouvé la réponse à la question. Je vis en tentant de la trouver.
Trouver ses velcros afin de rester dans la réalité peut sembler une bonne option, même si elle n'est pas suffisante pour raviver la flamme.
Celle-là même qui est nécessaire à tout être humain. Car on a beau être vivant, parfois la flamme s'éteint en nous. Le regard des gens sans flamme est assez effroyable, ils ne vivent pas mais survivent.
Trouver le bonheur, c'est comme allumer un brasier dans son cœur et dans son âme. Les gens heureux sont brûlant du désir de vivre ; ils répandent leur joie, propagent leur être au-delà de leur corps. Tout s'embrase autour d'eux, dans un festival de rouge et d'ocre.
Sauver l'étincelle qui a survécu des eaux, la raviver, l'entourer de son corps nu pour la protéger du vent ; le feu qui en naîtra sera d'autant plus fort. Sa lumière et sa chaleur se répandront dans les ténèbres les plus sombres.
À chacun de prendre ses marques dans cet univers mortel. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de s'en sortir. Suivre son cœur n'est pas le seul bon chemin ; seulement le plus sûr.
Texte 16 : @Adolphe0picasso
Il faisait noir autour de moi. J'apercevais avec mes petites oreilles un bruit. Le genre de bruit qui fait sursauter, qui met mal à l'aise et qui fait extrêmement peur. Ce bruit de fusil, je m'y étais déjà habitué. L'odeur du sang. Je sentais aussi l'odeur du sang qui se répandait comme se répand l'oxygène dans l'air.
Je n'avais pas toujours conscience de là où je me trouvais alors, je commençai par ouvrir légèrement mes yeux. Je tendis mes bras qui étaient à même le sol pour relever mon corps de cette terre souillée de sang. J'avais même de la chance que mon corps soit en entier. Une fois debout, je pris un bon coup d'air dans les poumons. Je regardai autour de moi les cadavres de mes compagnons de vie de tous les jours, étalés au sol comme on étale le linge sur la corde. Je n'y croyais pas, comment ai-je pu survivre à ça ? C'est une véritable boucherie avec les mouches et insectes qui viennent se régaler du repas du soir.
Moi aussi j'aimerais rentrer à la maison pour prendre un bon repas et leur annoncer que je suis toujours en vie, que j'ai survécu. À ce moment précis où la réalité avait décidé de lever le voile de l'illusion, je sentis un léger mal de crâne qui s'en est suivi d'un vague souvenir. Un souvenir douloureux que j'avais dû enterré au fond de moi. Je me suis souvenu du pourquoi j'étais là , au milieu de tout ça, du pourquoi j'étais prêt à sacrifier ma vie sans aucun remord. Le village s'était fait attaquer par des barbares et j'étais en première ligne pour les empêcher d'entrer dans le village sauf que ça s'est terminé en bain de sang. Léticia... Elmyr... Rodrigues ! Oh mon Dieu! Pitié mon Dieu! Faite que ma famille soit saine et sauve.
Bouleversé, mes jambes tremblaient au point de ne plus me porter. Je tombai ainsi à genoux au sol. J'avais des frissons partout. Je sentais une fraîcheur m'envahir. Quelques gouttes de larmes indiscrètes s'écoulèrent de mes yeux écarquillés avant de descendre sur mes joues tachés de sang. J'avais envie d'hurler. J'avais envie de punir le monde pour la souffrance qu'il m'infligeait. Les dernières forces qui me restaient m'abandonnèrent. Je me recouchai donc au sol en espérant que la mort revienne me chercher, en espérant qu'elle revienne chercher celui qu'elle a oublié.
Pendant un bon moment, j'avais gardé les yeux fermés. Certaines images actros défilèrent sous mes yeux. Ils n'ont aucune chance de survivre. Aucune. Ces barbares reconnus pour leur sauvagerie et leur folie meurtrières se feraient un plaisir de les découper à coup de machette. Oh monde cruel ! Oh monde impitoyable ! Pourquoi moi? Pourquoi donc ai-je survécu à ça ?
Inopinément, j'entendis un cri. C'était quelqu'un qui appelait à l'aide. J'avais reconnu cette voix si familière. C'était trop beau pour être vrai. Peut-être la vie s'amuse-t-elle à me faire halluciner ? A me donner de l'espoir pour encore me l'arracher violemment ?
Ce cri qui me semblait être une illusion devenait de plus en plus intense. Je me relevai avec un effort monumental. Un pas après l'autre, je me dirigeai vers cette voix en titubant; contre mauvaise fortune bon cœur. Arrivé à mi-chemin, j'aperçus mon frère. Ce n'était pas une illusion. Je courrai alors vers lui pour lui porter l'aide qu'il réclamait haut et fort.
— Au secours ! À l'aide! Aidez-moi! Il y a quelqu'un ? Par pitié aidez-moi! Ne me laissez pas mourir ici! Pitié ! À l'aide !
Il hurlait encore et encore de toutes ses forces. En effet, il était sous les décombres de sa maison qui venait d'être consumé par le feu. Tout à brûler. Je m'approchai des tas de bois calciné que je dégageai pour le faire sortir.
— Il y a quelqu'un ? Qui est là ? Ne m'abandonnez pas s'il vous plaît.
Je le vis enfin après quelques bois encore chauds dégagés. C'était horrible. Il avait la seconde moitié du corps à partir du bas, brûlé par le feu. Ces yeux aussi avaient été fumés. Sa peau était boueuse et sentait la viande fumée.
— C'est moi Audemer. C'est moi ton frère Leandro.
— Oh saint Dieu! Tu es là, Leandro, sain et sauf. Ma famille, va les aider. Ils étaient de l'autre côté de la maison avant que le feu ne rase tout.
Je m'empressai de regarder le côté qu'il m'avait indiqué. À vue, c'est sûrement par là que le feu a été déclenché. Aucune chance de survivre. Malheureusement aucune!
— Audemer je suis sincèrement désolée. Ta famille était au mauvais endroit au mauvais moment.
Il se tu un moment avant de commencer par gémir très fortement. Je pleurais aussi mais j'évitais de crier de peur que cela n'amplifie sa douleur.
— Oh mon Dieu! Non pas ça ! Non...
C'est de ma faute. Tout est de ma faute , continua-t-il.
Surpris, je lui répondis :
— Comment ça de ta faute ?
Il ne me répondit pas. Puis, il continua :
— Tue moi Leandro ! Tue moi. Met fin à mes souffrances dit-il en pleurant.
— Non jamais. Je ne ferai pas ça. Tu vas t'en sortir. Courage. Je vais chercher de l'aide ; un médecin où quelqu'un. Tient bon.
— Si les barbares ont trouvé notre village et attaqué, c'est à cause de moi. L'information sur comment neutraliser notre défense et notre armé venait de moi. C'est moi la taupe qui vendait des informations sensibles aux autres villages environnants.
Choqué, je fis quelques pas en arrière. Mes jambes se sont remises à trembler comme des feuillages au gré du vent. Je sentais la haine s'installer dans tout mon être.
— Ils m'ont promis de l'argent et des présents et m'ont assuré que ma famille serait en sécurité. Je t'ai toujours envié. Toi le pseudo homme parfait sans défaut. Tu as tout le temps été le centre du monde et tu effaçais ma présence. Les gens ne me considèrent pas autant qu'il te considère au point de te nommer le roi du village. Je voulais aussi ta place et tous tes prestiges. Tu devais mourir aujourd'hui et moi je devais prendre ta place au sein du village et tous tes biens avec la royauté.
Les traîtres ! Ils se sont servis de moi pour effacer le village de la carte du monde. Ils ont mis le village à feu et à sang en n'épargnant personne. J'ai été naïf, beaucoup trop.
Ses mots me parvenaient comme des coups de poignard. Je pris un bois encore brûlant que j'approchais au niveau de son torse pour lui transpercer les poumons. C'était pour le punir de son arrogance démesurée, pour le punir de m'avoir arraché des êtres chers à mes yeux.
— Oui c'est ça. Tue moi. Finissons en. Va y fait le. Je le mérite continua-t-il.
— Et moi qui te faisais confiance ! Je te voyais comme un frère, un allié. Puf ! Dans la vie, les personnes qui sont les plus proches de nous sont les seules vipères qui peuvent nous mordre mortellement... C'est bien dommage.
Après un moment de réflexion, je jettai ce bois au sol.
— Non! Te tué serait trop facile. Tu vas devoir vivre avec ça sur la conscience. Adieu.
Je me dirigeai vers ma maison en espérant que quelqu'un ai pû survivre. Arrivé, je vis ma maison en feu et personnes à l'extérieur. Je vis du sang par terre. Je n'avais plus la force de pleurer. Alors, j'avais pris ma décision:
Le cri d'un homme :
J'étais un homme blessé
Totalement désorienté
Qui marchais vers la mortµ
Qui s'en foutais de son sort
Je réclamais justice pour ces personnes parties
Pour toutes ces personnes trahies par la vie.
J'étais un homme blessé à la vie
Crié sur la mort était ma seule envie
Je voulais la voire
Même si je serais condamné à errer à jamais dans le noire
La mort m'accorda une chance
Faire une dernière danse
Dans ce feu de mille élégance
Pour une âme de désespérance
Maintenant mon être à disparu
Je ne ressens plus cette douleur de la vie
Je lâchai sans peur mon dernier crie
Qui a été consumé par cette mort tordu.
Mon seul regret, c'est de partir en martyr
En laissant une immense souffrance
Dans le cœur de ma petite fille Elmyr
Je l'avais brièvement aperçu caché
Oui, elle avait survécu à ce commun destin noué.
...En mémoire du roi Béhanzin et des peuples Africains mis à pied par la trahison de leur propre frère de sang.
Texte 17 : @Jadehurt
Fotia
Il est le premier élément
Source de vie, de sacréments,
Combustible de la colère
Et l'essence de la prière.
Considéré par les anciens comme
Berceau de multiples présages,
Mû par la force sauvage
De ce monde, puis des Hommes.
Pour s'éclairer, se réchauffer,
Face aux autres, pour les bafouer,
Eux et leurs dieux désabusés
Par l'Homme devenue rusé.
Les langues fourchues de la vie,
Affamées, flânent et, avides,
S'enroulent autour de leur proie
Qui, dépourvue, fuyait le froid.
Elles virevoltent, crépitent,
Elles dansent leur joie, s'excitent,
Dévorent avec gourmandise
leur buffet que, la faim, attise.
Mais de ces furies imprévisibles
Renaissent les terres prodigues,
Les graines de la destruction,
Et celles de résurrection.
Désolé à ceux non présents, j'espère que vous comprendrez ♥
Merci à tous de prendre le temps de lire, de commenter, de voter pour texte/poème préféré ! C'est très important pour les auteurs, et pour moi !
Bonne semaine !
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