A voter !
Gagnant : @Nilletillan !
Texte 3
Bonjour à tous !
Avant tout, bravo à vous, vous êtes nombreux à avoir participé !
Vous êtes si nombreux, que nous sommes quatre à corriger vos écrits, ce qui est réellement une première.
Merci à @MaxouCHOCOLAT03 @Meahr89 et EcrivaincompliquéIG de m'aider !
Nous avons tous une différente manière de lire, donner un avis et corriger, mais tout est bienveillance rassurez-vous.
Vous êtes également plusieurs à m'avoir demandé des délais, ce dont je ne peux pas accepter sur le concours. Un retard est égal à une non-publication, et forcément, l'impossibilité de gagner le thème.
Cependant, je me répète, je lis tous vos textes et donne mon avis, qu'ils soient ou non dans le délai. Je prends simplement plus de temps à répondre, parce que je privilégie ceux qui ont respecté les règles.
Aujourd'hui, malheureusement, onze textes ne seront pas publiés.
Dites-vous que les règles c'est un peu comme une évaluation, un examen, cela vous aidera dans la vie de tous les jours. La vie est faîtes de règle, ce n'est pas toujours juste ou drôle, mais c'est ainsi. Merci de comprendre ♥
Texte 1 : @Flemne
La rue
Un homme descendait la rue, il traversait l'abîme comme un prince ordonnait ses sujets. Vêtu de noir, cousu d'ombre et de secret, à lui seul il attisait la curiosité et l'excentricité. C'était la venu d'un homme fait de noir, un passage qui se créait à travers une foule pauvre. Son chapeau était grand, son manteau long, ses gant remontés, l'on pouvait à peine apercevoir les plis de sa peau. L'homme marchait avec le silence à ces suites, il transformait les rues bruyantes en un fond marin étouffant. Il prenait au piège tout les passants, entaillait les yeux de tout les voyeurs et dévorait le futur qui faisait sa révérence. Il était prince, il était inconnu, mais qui ?
Simplement un homme qui descendait la rue.
Il y avait, disait-on, sur ce chemin une boutique de tricot. Un endroit étonnant de couleurs et d'odeur. Sa seule devanture servait à impressionner les gens du peuple, pourtant rien n'y semblait anormal ; une couleur grise, des vitres sales, un intérieur pauvre bien que rempli. L'homme poussa le battant de la porte, et s'hâta d'humer les poussières immuables et le vieux bois qui se traînaient là, il était de retour à la maison. La salle présentait d'immenses murs de pelotes de laines en toutes matières et toutes teintes, un vieux comptoir se maintenait dans le coin de la pièce, la structure cachait difficilement une porte destiné aux personnels. Pourtant ce lieu sans qu'on ne sache pourquoi inspirait la crainte et l'orgueil, un pressentiment pesait sur le coeur alors qu'on suait à grosses gouttes à l'idée d'y rester.
Un chat se léchait sur le bar, il n'avait pas encore remarqué l'homme derrière lui, ni même son maître qui avait traversé le comptoir. Ce matou était blanc, tout propre malgré l'air ambiant, son museau portait un air implacable et dignifié. C'était une boule de poil qui offrait des rires de sa rigueur de bête. Si l'animal devait être semblable au maître, alors ces deux là était une exception, le chef des lieux avait de long cheveux corneilles, des membres fins et faibles comme une fable. Tenait-il seulement debout sans sa canne ? Voilà des retrouvailles étonnantes, un prince dans l'ombre et un être se contemplant dans sa faiblesse.
Ils étaient frères souffla le vent, lié par le sang qui coulait dans leur veine. Autrefois le faible avait été fort et le prince avait été jeune, mais qu'hérésie maintenant. Le passage du temps avait bouleversé la Terre, donnant à d'innombrables humains le don de changer leur destin et destituant à tout les forts leur puissance datant. Voilà donc le secret de ce prince d'ombre, un mystérieux évènement qui avait ravagé notre planète bleue.
Les règles avaient changé, le prédateur était devenu proie, ou plus certainement la proie s'était rebellée. Alors qu'étaient-ils devenues, qu'était le futur de ceux qui asseyaient leur domination depuis nombres d'années ? La mort. Ils se faisaient dévorés, entaillés, vengé. Dans ce nouveau monde chaotique, la gazelle portait fièrement autour de son cou la fourrure du lion et la queue du guépard.
Les deux hommes discutaient dans le salon, le matou n'y preta pas attention plutôt intrigué par les cris extérieurs. Des dizaines de fourmis de la taille d'une maison passaient devant la vitre du magasin, dévorant tous sur leur chemin. La vue était d'une tristesse imparable, les maisons étaient éventrées tandis que leur habitants se faisait tranchés violements. Des hommes et des femmes hurlaient, des enfants pleuraient, comme un échos perdu, comme un animal isolé. Ils étaient devenues faibles et impuissants laissant leur ville en un désert de sang.
Pourtant dans ce chaos pas un insecte ne preta attention à l'échoppe. Elle était comme invisible à leur yeux, ils ne passaient pas à côté, ne s'y intéressaient pas, ne le regardaient pas. Le chat suivit des yeux leur corps massif qui se déplaçait dans ce qu'on eut appelé une ville puis changea espérant comprendre le contraste entre l'intérieur et l'extérieur de sa maison.
Mais quand il crut avoir saisit la vérité pour de bon ; le ciel s'ouvrît en deux. D'immenses orchidées se mirent à pousser à vitesse folles, laissant leur gueule blanche attaquer le sol. Quelles scènes étranges ! Le chat regarda longtemps la plante qui venait d'apparaître en jouant délicatement avec sa queue. Le prince des ombres qui semblait attendre ce moment arrêta sa conversation avec son frère pour diriger toute son attention sur le nouveau prédateur.
La belle fleure ouvrit un à un ses pétales laissant apparaître en son creux un oeil, plus jaune que nature. Un oeil comme une arme, comme une larme, comme un changement et comme une peur. Un regard suffisant pour tuer, et sans l'ombre d'un doute ces pauvres fourmis en était les cibles. Dans ce nouveau monde la fourmi mangeait l'homme et l'orchidée mangeait la fourmi. Ces longues tiges vertes s'enroulèrent vicieusement autour du corps de ces maigres insectes. Un bruit strident résonna à travers l'ancienne ville. Ce fut le craquement sinistre d'un corps éventré. Son squelette externe venait de briser et de longs cris de douleur sans suivirent comme des reniflements inhumains. La pauvre semblait toujours vivante alors même que les tentacules vertes continuait à creuser son corps, avec l'ardeur d'un pirates cherchant de l'or.
Le prince fit grincer la vieille porte à son passage. Il avait avec étonnement abandonner la chaleur d'une relation aimante pour ce massacre froid. Maintenant ces pas résonnaient tel des battements de coeur sur le bitume, les maisons vibraient, l'air se distordait. Le monde s'excitait de cette chose, qu'était-il ? Un prince dirait-on, un homme recouvert de ténèbres, un magicien, un de ceux qui jouaient des règles de la vie et qui tenait la main de mort. Cet chose s'avançait comme un prédateur l'aurait fait, il n'était pas humain, loin de là son ADN le criait à tous comme une gueulante. L'orchidée s'arrêta, son long corps se retourna et dans un élan de précipitation ces magnifiques pupilles jaunes le fixèrent. Était-elle effrayée ? Emoustillée ? Amusée ?
Personne ne le saura jamais car l'histoire s'arrête ici, pas un seul être vivant ne pu s'en souvenir, tous semblaient avoir oublié ce jour comme si une malédiction les incombaient. Une rumeur courrait cependant, un bruit que le vent capricieux soufflait de temps en temps. On raconte que dans un cratère de débris reste une boutique de tricot, un magasin mystérieux visité parfois par un prince.
Texte 2 : @Ellozis
L'onironautique
Imaginez des paysages oniriques : un lac qui flotte au-dessus d'une ville, une montagne de neige et de sable, un arbre immense dont les racines forment un réseau de routes. Imaginez aussi des paysages obtenus lors d'un rêve ordinaire : une chaise au milieu d'un salon, la devanture d'une boulangerie, une carriole à l'essieu brisé.
Imaginez en cent, imaginez en mille. Imaginez en plus, toujours plus. Et maintenant superposez les comme des calques. Des calques si fins et si proches que leur juxtaposition n'est pas plus épaisse qu'un cheveu d'ange. Et pourtant ils sont si nombreux, collés serrés plus que de raison, si bien que les paysages se fondent les uns dans les autres, formant une myriade de points de couleurs qui ne constituent plus aucune forme. Seulement des points.
Et ces paysages ne sont pas statiques : un léviathan nage dans le lac, neige et sable s'embrassent au gré du vent, des licornes galopent sur les routes, une personne s'assoit sur la chaise, un client achète un pain encore fumant, des voleurs encerclent la carriole. Tous ces paysages sont remplis de vie. Une vie inarrêtable, qui n'est nullement gênée par la proximité de toutes ces autres vies de l'impensable superposition des paysages. Au contraire ces vies se font écho et se renforcent, animant chacun des innombrables points du tableau, qui forme ainsi un tapis tremblant de lumières.
Chaque point clignote selon un rythme chaotique, bien différent de celui de son voisin. Tant d'incohérence fait complètement oublier que chaque mouvement de chaque paysage était à l'origine fluide et logique. En agglomérant avec tant de passion tous ces sages mouvements on n'obtient rien d'autre qu'une folie frénétique. Des points, des milliards de points, dont les couleurs dansent plus vite que la pensée d'un génie. Voilà à quoi ressemble l'Entre-rêves.
Il arrive parfois que pour fuir un rêve douloureux, autrement qu'en réveillant brutalement le dormeur, notre esprit nous transporte au seuil de l'Entre-rêves. Ces visites ne durent qu'une fraction d'instant, un temps infime durant lequel notre esprit balaye au plus vite les restes de notre cauchemar, pour pouvoir nous présenter une scène plus chaleureuse.
Mais quand l'esprit ne se hâte pas assez, et que l'infime devient seconde, le dormeur franchit le seuil de l'Entre-rêves. Il se retrouve alors part d'un tout qui le dépasse, se décomposant en milliers de points qui se fondent au cœur de milliards d'autres ; et pendant qu'il perd la conscience de son être, il est bombardé d'informations à la fois cohérentes et contradictoires.
Lorsque l'éveil met fin à une telle mésaventure, l'esprit a bien du mal à reconstituer correctement le puzzle éparpillé d'un être dérivant au cœur de l'Entre-rêves. Avec de la chance le malheureux aura une grosse migraine, doublée d'une amnésie légère qui lui évitera des insomnies paniques pour le reste de ses nuits. Hélas la chance est bien rare en ce bas monde, et bon nombre d'insomniaques, voire de fous, ne sont que d'anciens dormeurs qui se sont trop égarés dans l'Entre-rêves.
Rarement, très rarement, certains reviennent de leur périple fantasmagorique sans séquelle néfaste. Ces élus ayant embrassé la terrible splendeur de l'Entre-rêves sans être brisé gagnent un don sans nul autre pareil : celui de voyager dans les rêves. J'ai la chance de faire partie de ces bienheureux là.
J'espère que vous ne croyez pas que ce récit est un manuel pour devenir un onironaute. Il est impossible de former quelqu'un pour qu'il domine l'Entre-rêves : aucun cours, aucune préparation ne permet d'affronter les forces incommensurables qui secouent ce monde là. Les voyageurs des rêves sont des élus du hasard ; certes certaines conditions favorisent l'incroyable ascension, mais le hasard ne saurait être dompté en aucune manière.
Tenter de le faire malgré tout, avoir un orgueil tel que l'impossible semble accessible, voilà quelle a été ma terrible erreur. Des décennies plus tard, j'en souffre encore. Je vous conjure de ne pas emprunter cette voie : elle ne mène à aucune fin heureuse. J'espère que mon avertissement saura vous protéger.
Je crois que, pour m'assurer du poids de mes mots, je vais devoir vous avouer comment j'ai déchiré mon cœur. J'ai honte. J'aimerais taire complètement mon irresponsabilité, nier cette faute, cette stupide faute ! Mais taire l'irréparable ne m'enlèvera point l'amer remord que toutes ces années n'ont pas su effacer. J'ai tant souffert du malheur que je me suis causé... Écoutez-moi donc ! Voyez comme je m'expose dans ces lignes, malgré ma main tremblante, car je veux vous éviter de succomber à l'envie de forcer le destin : il est impossible de fabriquer un onironaute.
Impossible, mais je l'ai quand même tenté. Avec ma propre fille. Je ne voulais que notre bonheur, j'aspirais à la voir me rejoindre dans mes voyages oniriques, espérant obtenir une complicité que nulle mère n'a jamais eu avec sa fille. Et malgré toute ma science, toute mon aisance dans ce domaine, l'échec était inévitable. Et j'ai échoué.
J'ai perdu ma fille. J'ai tué ma fille.
Eus-je pu mieux l'entraîner ? N'avais-je pas tout fait pour la rendre capable de surmonter le tumulte de l'Entre-rêves ? Je vais vous en laisser juge, malgré mes craintes que, comme moi, vous arriviez à la même conclusion ; la seule, l'unique, l'affreuse conclusion.
Lors de ses nuits, j'avais progressivement habitué son esprit à ressentir le chaos, non comme un ennemi qui veut vous détruire, mais comme un ami qui veut danser avec vous, en vous entraînant dans une gigue folle et frénétique, rythmée par un crescendo perpétuel dont chaque note vous fait oublier votre épuisement pour mieux souligner votre ravissement.
Elle avait rêvé du calme au milieu de la tempête, entourée de vagues déchaînées qui grondaient dans le lointain, mais qui chantaient joliment lorsqu'elle les foulait de ses pieds graciles, soulevant de ses orteils une écume blanche qui venait lui tisser une robe diaphane ; une robe illuminée de joie et de chaleur éclairant les vagues menaçantes, d'une lumière céleste qui repoussait les trombes d'eau de sorte que, au lieu de se fracasser sur ma fille, elles l'entouraient d'un dôme aquatique d'un turquoise parfait.
Elle avait rêvé d'un tremblement de terre, assez puissant pour faire jaillir des montagnes hors du sol, dont l'une sous les pieds de ma fille qui s'élevait dans les airs, tout en grandissant autant que les roches alentours ! Devenue gigantesque, elle pouvait, d'un simple coup de talon, renfoncer la montagne dans la terre ; elle reprenait alors sa taille normale, mais restait remplie d'une énergie terrestre telle qu'elle pouvait bondir, sauvagement, au sommet d'une montagne voisine, retrouvant soudainement sa forme de géante, redonnant un coup de talon titanesque : recommençant, encore et encore, son ballet tellurique.
Elle avait rêvé d'une chute libre, au milieu d'un ciel infini, le vent sifflant à ses oreilles une mélodie qu'elle orchestrait avec son cœur, dont chaque battement provoquait un puissant son de tambour, emplissant l'air vide de notes de musique ! Les notes s'aggloméraient pour former des nuages multicolores, et lorsqu'elle perçait l'un de ces nuages, tous les sons contenus en lui étaient libérés d'un seul coup, provoquant un vacarme aussi tonitruant qu'harmonieux ; puis le nuage se recomposait, non plus difforme mais arborant une silhouette similaire à celle de ma fille, et il l'accompagnait dans sa chute, qui n'était déjà plus vraiment une chute : c'était le plongeon incroyable d'une enfant gracieuse, accompagnée de son armée de filles nuages, vers une destination inconnue et vraisemblablement fantastique.
Elle avait rêvé d'une forêt dévorée par les flammes, qui couraient, bondissaient autour d'elle, selon une danse erratique et incontrôlable ; pourtant, à chaque fois que les yeux de ma fille embrassaient l'incendie, la fournaise cessait un instant sa course, s'inclinant, se courbant jusqu'au sol, comme si elle reconnaissait son maître derrière les grandes pupilles illuminées de reflets flamboyants : bientôt son regard dirigeait complètement le feu dévoreur, de sorte que lorsqu'elle fixait un arbre, celui ci disparaissait soudainement dans une explosion de chaleur ! Mais au lieu de laisser place à un bout de tronc noirci, l'arbre se métamorphosait en une splendide statue de cristal, pleine de détails et d'élégance, une statue incandescente dont l'éclat éclairait magnifiquement les alentours ; quand les statues furent trop nombreuses, l'air ambiant devint si insupportablement chaud que le cristal se mit à fondre lamentablement. Ma fille, quant à elle, n'était aucunement gênée par la température infernale : au contraire, elle inspirait sauvagement pour emplir ses poumons d'air brûlant, avant de tout recracher en un puissant souffle draconique qui, après trois expirations titanesques, avait façonné tout le cristal pour former un incroyable palais ; une demeure enchantée que ma fille savait être sienne.
Elle avait rêvé encore et encore, enchaînant des nuits si extraordinaires que l'Entre-rêves n'eût dû être pour elle qu'une extravagance de plus. Mais hélas, malgré mon immense talent, malgré mes fantastiques tissages, malgré mes incommensurables efforts, une seule chose eût pu sauver ma fille : ne pas m'avoir pour mère.
Voilà l'affreuse vérité, j'étais celle qui l'avait exposée au danger de l'Entre-rêves, j'étais celle qui avait causé sa perte, j'étais celle qui avait poignardé nos deux cœurs d'une lame plus froide, et surtout plus terrible, que l'acier : car contrairement au métal qui entraîne une mort rapide et libératrice, mon action avait causé deux agonies lentes et douloureuses.
A son réveil, ma fille était devenu folle ; j'avais senti sa conscience se briser dans l'Entre-rêves, j'avais aussitôt tenté de la reconstituer : autant essayer de récupérer le contenu d'une salière qui s'est déversée dans un océan déchaîné. D'un bond, je me levai hors de mon lit, afin de courir prendre mon amour dans mes bras. Hélas, arrivée devant ma porte, je fus incapable d'en tourner la poignée : je n'osais pas aller voir ce qu'il restait de mon enfant, craignant trop ce que je risquais de découvrir. Incapable d'affronter la vérité, je m'assis dans un fauteuil, passant le reste de la nuit à me voiler la face ; comme un mantra, je me répétais que son esprit était souple et agile, tout en priant pour que les séquelles fussent bénignes.
Elles ne l'étaient pas.
Texte 3 : @Nilletillan
GAGNANT
NDA: Mention de harcèlement et violence si ça dérange des gens (j'ai essayé de faire ça pas violent a lire quand même)
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Jack est stressé.
Des gens, des gens, des gens partout.
Autant d'individus différents, tous trop incompréhensibles pour lui qui aime tout comprendre, trop imprévisibles pour lui qui prévoit tout.
Trop de gens. Tout autour. Pas assez d'espace.
C'est la première fois qu'il voit autant de monde depuis qu'il ne va plus au collège. A vrai dire, depuis que son trouble a été reconnu par les médecins, il n'a vu que ses parents et les murs de sa chambre. Il panique lorsqu'il voit d'autres gens, et rien de ce qu'il tente n'arrive à le calmer.
Des gens simples. Ils veulent juste s'amuser. Ils aiment probablement tous la magie. Eux aussi.
Car si Jack est ici, parmi cette foule, c'est pour assister au tout nouveau spectacle de son idole : le grand magicien James Coralid. Jack adore la magie. Jack adore découvrir les secrets des tours. Et Jack est brillant. Donc aucun tour ne résiste à Jack. Sauf ceux de Coralid. Coralid est brillant aussi apparemment. Jack ne voit rien venir. Pour aucun de ses tour. Comme tous les spectateurs.
Tous ces spectateurs !! Trop d'individus. Trop grosse foule. Se calmer. Ils ne sont là que pour regarder la magie. Se calmer au maximum. Profiter de la soirée. Ce ne sont que des gens. On n'a pas peur des gens. Normalement.
Les lumières s'éteignent, au plus grand soulagement de Jack : le spectacle peut commencer et la panique s'arrêter.
Le prestidigitateur apparaît sur scène d'un coup, comme s'il était caché dans un repli de l'air. Il porte un somptueux costume rouge et arbore un grand sourire. Toute la salle l'admire. Jack compris. Surtout Jack. Il admire la facilité qu'a cet homme à faire rêver des centaines de gens d'un coup. Il aimerait en faire de même. Mais il faudrait être au contact de gens. Et il a peur des gens.
*
* *
En sortant, Jack a le sourire aux lèvres en rentrant chez lui. Il rêve d'être dans la peau de ce grand magicien, de pouvoir être comme lui, invincible, splendide et aimé. L'exact opposé de lui. Il marche machinalement chez lui, tout en feuilletant son livre préféré. L'autobiographie de Coralid. Évidemment. Page 57. Celle qu'il a le plus regardée. Paragraphe 3 "Comment je me suis habitué aux foules". Tant lue. Tant relue. Mais Jack n'y arrive pas. "Rappellez-vous, ce ne sont que des tas d'atomes, pas de quoi en avoir peur". Plus facile à dire qu'à faire. Pas avec les gens. Il n'en a pas la force.
-Eeeeeh mais regardez un peu qui voilà ! Faut pas traîner dans la rue si tard mon Jacky !
Au coin de la ruelle, une demi-douzaine d'adolescents. La bande d'Ethan. Ceux du collège. C'est à cause d'eux que Jack n'y va plus. Entre autres. Mais beaucoup eux. Jack panique d'un coup, et murmure :
-Laissez moi...
Les 5 minutes suivantes, comme toutes les fois d'avant, Jack a préféré en oublier les détails. Coups.
Poings.
Nez en sang.
Clef.
Bras cassé. Encore.
Balayage.
Gisant au sol.
Pieds.
Mal aux côtes. Peut-être cassées.
Mal.
Partout.
Jusqu'à ce que...
-Eh ! Vous ! Bandes de p'tits cons ! Vous faîtes quoi là !
Un adulte. Les garçons fuient. L'adulte les poursuit.
-Revenez là ! Vous allez finir au poste ! Je vais vous y traîner un par un s'il le faut !
Une voix connue. Jack a les yeux trop humides pour y voir clair. Mais il voit partir au loin un homme pour attraper ses tortionnaires. Un homme tout en rouge... Son héros. Même hors des foules, un vrai héros.
*
* *
13 ans, 6 mois, 21 jours après
Inspire.
Des tas d'atomes.
Expire.
3000 tas d'atomes.
Inspire.
-Mesdames, messieurs ! Accueillez ce soir, pour sa première représentation publique : Jack l'Asperg-enchant-er ! Un tonnerre d'applaudissements je vous prie !
Et les applaudissements viennent.
Texte 4 : @Strangie-sama
Survivor.
Il y avait cette tension dans l'air, cette tonne de non-dit tabous et cette ivresse alimentée par la folie. Non pas la folie des grandeurs mais une démence invraisemblable et jusque-là jamais vue. Elle n'était pas dû au hasard, à ça non. Et la cause était loin d'être imaginaire. L'arrivée des hybrides avait tout chamboulé. Ils effrayaient autant qu'ils fascinaient. Et moi j'étais de ceux-là, de ces créatures rejetées qui représentaient un problème aux yeux de la société. Un problème que l'Etat préférait cacher sous leur tapis déjà bien poussiéreux. C'est ainsi que les traqueurs sont nés. Des chasseurs d'hybrides assoiffés de sang, regorgeant de cruauté et surtout sans pitié. Ce n'était que partie remise, ils ne faisaient qu'assassiner des anomalies, disaient certains. On pouvait aller jusqu'à penser qu'ils rendaient service à la nature. Nous tuer était plus simple sans doute. Répugnant. Ils l'étaient, ces gens là dont seule la raison les différenciait des bêtes sauvages. Avec ces traqueurs était venu les zones de non-droit, prétexte absurde pour pouvoir nous éliminer sans avoir de problème avec la loi. L'Etat faisait mine de nous protéger mais ces lieux avaient pour définition tous sauf la sécurité. Il ne faisait pas bon vivre dans ces zones désaffectées à l'orée des villes et au cœur des forêts les plus anciennes.
Si vous aviez le malheur d'y poser un pied en tant qu'hybride, croyez moi, vous en sortir serait bien compliqué. Dormir serait le cadet de vos soucis et le silence serait la règle d'or si vous teniez à la vie. Je le savais parce que j'avais moi même eu le malheur d'expérimenter la vie en ces terres où les règles et les droits n'avaient pas leur place. Je le savais parce que j'y étais bloqué. La peur constante de se faire tuer me rongeant les tripes. Peu importait l'endroit où vous vous trouviez, jamais vous ne pourriez trouver le repos. Toujours être à l'affût, ça aussi c'était primordial. Aussi, mes oreilles de loup d'une blancheur immaculée, qui faisait partie de mes attributs, ne perdaient pas une miette de chacun des sons qui se jouaient dans ce théâtre des horreurs. J'étais assis au sommet du toit d'un immeuble désaffecté, comme la plupart des bâtiments de la zone de non-droit de New York. Je pouvais voir ses immenses gratte-ciels depuis mon promontoire. Sans doute étaient-ils remplis de bureaucrates pompeux qui se fichaient bien de mon sort. C'était bien opposé à ici. Les bâtiments sombres, les graffitis, les décombres, les grillages à barbelés qui entouraient Muhochi et surtout l'odeur du sang. Incrustée dans les murs, persistante. Celle des cadavres qui s'étendaient, assis contre les murs, donnant l'illusion d'un sommeil lointain. Certains étaient calcinés, d'autres bleuâtres de froid et certains avait la nuque brisée. C'était un parfait exemple de ce que pouvait donner la magie des arcanes entre de mauvaises mains. Cet art ancestral était devenu une arme de destruction massive. Nous tuer avec des armes ne suffisait pas, nous voir brûler, voir nos peaux bleuir tandis que la glace nous rongeait de l'intérieur ou bien nos têtes tourner à des angles impossibles contre notre volonté semblait les amuser plus que de convenance. Nous faire souffrir, c'était ce qu'ils désiraient plus que tout. Je retins un soupir, même ça je ne pouvais pas me le permettre, trop bruyant. Je me levais, j'entendais les pas marteler les pavés déchaussés, certainement une course poursuite. Me trouveriez vous cruel si je vous disais que je ne sauverais pour rien au monde ce pauvre hybride à deux doigts de se faire tuer ? C'était trop risqué, au final, on finissait tous par devenir des connards, même avec les meilleures intentions du monde, si vous vous trouviez ici il était impossible que votre humanité reste longtemps. La gentillesse, la sollicitude, l'empathie... Ça n'avait plus lieu d'être. Le courage et la témérité étaient les seules choses dont vous aviez vraiment besoin. Survis ou crève. J'avais égoïstement choisi la survie, le choix était vite fait. Jamais rien n'aurait pu me faire changer d'avis. Je descendis les vieux escaliers de pierre branlant, ils étaient à deux doigts de céder. Je ne reviendrais plus ici, je m'imprégnais des lieux, mes sens imprimant les sensations. Je n'y étais pas attaché, loin de là. Simplement je tenais à me souvenir de chaque chose. Si je venais à mourir, je me rappellerais, je ne voulais pas oublier, peu importait l'horreur de mes souvenirs. Ce lieu était devenu trop dangereux, d'autant plus si des traqueurs avaient dénicher un hybride ici, ils ne tarderaient pas non plus à me trouver. Silencieux, je descendais les derniers escaliers, remontant mon bandana noir sur mon visage, ma queue bouffie battant calmenent l'air derrière moi. Plus un bruit. C'était suspect. Collé au mur à côté du trou béant qu'avait laissé la porte tombée au sol il y a des lustres, je jetais un coup d'œil prudent au dehors, pas un chat. Griffes sorties, revolver à la main je m'avançais lentement dans la rue, m'évertuant à raser les murs. Je n'avais pas assez de rools, ces piécettes de cuivres qui n'étaient autre que la monnaie d'ici, pour m'acheter meilleure arme. J'avais toute fois pu obtenir un mousquet, cette arme à feu portative au long canon et crosse d'épaule qui fut l'arme de prédilection des mousquetaires fut un temps. Je sentais d'ailleurs le poids réconfortant de celui-ci dans mon dos, tout comme le froid dans mes bottes militaires trouées, le vent fouettant mon visage et surtout mes pas qui ne venaient jamais perturber le silence assourdissant. A l'angle d'un carrefour je m'arrêtais, le bruit retentissant d'une explosion venait de résonner jusque dans mes os, crachant des gerbes de flammes partout où l'on posait les yeux. La maison détruite était entourée d'une fumée épaisse et des voix autoritaires s'en échappaient. Des membres des arcanes du feu, ça n'annonçait rien de bon. J'aurais mieux fait d'attendre, les traqueurs étaient là et si je ne me dépêchais pas je finirais comme cet hybride chat, aussi calciné qu'un morceau de poulet rôti qu'on aurait laissé trop longtemps tourné sur une broche. Lentement je reculais, formulant une prière silencieuse pour le pauvre hybride, il fallait que je m'en aille, et vite. Je m'engouffrais dans une ruelle entre deux habitations, courant du plus silencieusement et rapidement que je le pouvais. Ils m'avaient repéré, je le sentais. Je chargeais mon mousquet de mon avant dernière balle arcanique, elle avait été imprégnée par l'arcane du feu. J'avais pour cela invoqué Héphaïstos qui avait gracieusement accepté de me prêter de sa puissance. J'allais les prendre à leur propre jeu. Arrivé au fin fond de la rue, j'escaladais une canalisation fixée à un mur, m'accrochant à la gouttière de la maison une fois arrivé au sommet pour pouvoir me hisser sur le toit aux briques défoncées. Une fois stable, je positionnais la crosse de mon arme sur mon épaule, attendant patiemment qu'ils arrivent au fond de la ruelle. Je murmurais l'incantation : "Héphaïstos, dieu du feu et des volcans, j'implore ta divine aide, Ô toi personnification du feu sacré". La chaleur se répandit dans le mousquet, je sentais mes mains presque brûler tant celle-ci était intense, une vraie fournaise. Ce n'était toute fois pas le moment de m'accabler pour si peu. Alors, dans un geste maîtrisé, à l'instant même où leurs yeux se posèrent sur moi je tirais. Le souffle de l'explosion les envoya valser et fit se soulever les pavés qui volèrent dans tous les sens, les carbonisant par la même occasion. J'observais les cendres tomber en gros flocon noirâtre comme durant une éruption volcanique, les flammes danser dans le vent pour devenir toujours plus grandes, engloutissant le bas des bâtiments pour bientôt m'atteindre. Je jetais un coup d'œil aux deux cadavres calcinés des traqueurs, hors de question de m'approcher, c'était trop risqué. L'odeur de chair brûlée s'étendait déjà dans l'air, je ne serais pas étonné si d'autres arcanistes du feu rapliquaient. Aussi, sautant de toit en toit avec agilité et prudence tout en employant l'arcane de l'air que j'avais obtenu en implorant la déesse Aura, je me dirigeais vers le seul lieu un tant soit peu sûr de Muhochi, le No Right. C'était un bar pour hybrides qui était constamment en déplacement, le seul moyen de le trouver était d'être attentif aux murs. Une inscription gravée magiquement dans ceux-ci apparaissait régulièrement, correspondant au lieu indiqué sur la carte que nous avions tous. C'était des signes incompréhensibles au yeux de nos ennemis. On pouvait s'y ravitailler en eau et nourriture, aucune plante ou même point d'eau n'étant présent dans la zone de non-droit. On ne savait pas comment ils en obtenaient mais tout ce qui importait était que ça nous permettait de survivre en échange de quelques rools rapidement regagner durant des jeux d'argents ou en dépouillant des cadavres. Je descendis du toit de la maison sur laquelle j'étais perché, guettant les environs, à l'affût du moindre bruit suspect. Silencieux, je me dirigeais vers un escalier qui descendait dans le sol jusqu'à une porte. Un œil, globuleux et à l'iris jaunâtre apparut en plein milieu de la porte après que j'eu toquer. Il me sonda un instant avant qu'une voix désincarnée ne parle : "Ton passe". Je sortis donc le petit disque plat d'environ quatre centimètre de ma poche, brandissant celui-ci devant l'oeil afin qu'il puisse bien voir l'immense araignée velue avec gravé sur son abdomen les initials entrecroisés du bar en Futhark, l'alphabet viking, soit un R rectangulaire et une bar traversée d'un trait plongeant vers le bas. La porte s'ouvrit, la désagréable odeur de bières et d'opium s'infiltrant dans mes narines. Les néons m'éblouirent, c'était toujours la même ambiance. Les tables faites avec de vieux tonneaux et de planches de bois trouvés dans les décombres de la ville, il y avait aussi les joueurs de poker déchaînés, les tonnes de phéromones différents qui accaparait mes sens et la fumée épaisse des pipes à opium. Des plateaux flottaient dans les airs pour apporter les commandes aux clients. Je m'avançai, passant entre deux gardes -un hybride rhinocéros et un autre taureau- et évitant de justesse une jeune femme totalement saoul, je zigzaguais entre les tables, attégnant enfin le bar. Je m'assis sur l'un des tabourets miteux, une hybride araignée que je ne connaissais que trop bien arriva, ses six bras déjà occupés à préparer au moins trois cocktails.
"Jaden ! Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu traîner par ici ! S'exclama-t-elle, plus que ravie. J'te sers quoi ?
― C'est vrai, ça fait plaisir de te revoir mandibule, de l'eau et si tu pouvais me remplir une gourde aussi ça serait cool, j'suis à sec.
― Ca marche ! Et par pitié arrête avec ce surnom ridicule... D'ailleurs si t'es en manque de rools, j'ai un tuyau, les gars d'là table tout au fond qui joue au poker sont particulièrement nul je pense que tu peux empocher pas mal.
― Merci pour l'info. Lui souris-je tandis qu'elle m'apportait la gourde ainsi qu'un verre d'eau."
J'écoutais donc son conseil, empochant pas mal et trouvant par la même occasion le lieu "parfait" où me réfugier. Je repartis aussitôt, je n'avais pas une minute à perdre d'autant plus que j'avais pu exécuter un rituel afin d'invoquer Gaïa, la déesse de la terre. En échange d'une plante j'avais obtenu un peu de ses pouvoirs pour avoir la possibilité d'employer l'arcane de la terre. Il était l'heure pour moi de reprendre ma route, en espérant de pas m'éteindre avant d'avoir pu atteindre le lieu tant désiré : un ancien café parfait pour se cacher quelque temps. Je vous salue, vous qui avez su trouver mon journal de bord. 3 février, bien à vous : Jaden.
Texte 5 : @Hermonyae
C'est comme ça alors. Ça se finit comme ça. Moi, simple paysanne accusée de sorcellerie. On m'a accusée de servir le Diable, de souiller Dieu. Je suis un être maléfique, une erreur de la nature, de la vie, une enfant du Diable et du Mal. Pourquoi on m'accuse de ça ? Moi-même je ne comprends pas. Un jour, face à mon four, le feu s'est emballé. Je n'ai pas compris pourquoi ni comment. Mon frère, un prêtre, m'a vue, il s'est reculé en hurlant :
« Vas-t-en démon ! Stoppe ta souillure et épargne ma sœur. »
Cette phrase m'a brisée de l'intérieur. Il me prend donc pour un monstre, un démon et une souillure. Pourtant, me voici en enfer. Plusieurs personnes empilent des morceaux de bois autour de moi. On m'a attaché très fortement à un piquet également en bois. Un homme en robe de prêtre s'avance, une torche allumée de feu à la main. Il me regarde attentivement et effectue une prière.
« Seigneur, en la personne de cette sorcière, voit le Diable la terreur qui s'apprête à repartir pour les Enfers. Bénit toutes les personnes présentes. Protège les de ce démon qui prend possession de l'âme de nos femmes, nos filles, nos sœurs. Punis cette sorcière, cette diablesse, lorsqu'elle pénétrera dans ton royaume. Elle ne mérite plus ta clémence. Ô Seigneur des cieux, protège nos âmes innocentes de l'influence du Diable. »
Pendant son discours, je repense à ma naissance que beaucoup ont vu comme un miracle de Dieu. Un miracle que je dois au Seigneur, que j'ai toujours respecté, vénéré, adoré, admiré. Je suis née en plein milieu de l'incendie qui a ravagé la maison de mon grand-père, le 13 octobre 1598. Beaucoup aurait parié que ni moi ni ma chère mère n'auraient survécus. En effet, ma mère est morte des suites de ma naissance. Mais, miraculeusement, j'ai survécu. C'est ainsi que les flammes m'ont épargnées pour la première fois de ma vie. Je souhaite que ce miracle se reproduise encore, mais cela prouverait définitivement que je serais une sorcière, une fille du Diable.
Le prêtre, ayant fini de prononcer son discours, pose la torche toujours enflammée à mes pieds. Je sais ce qu'il va se passer. Je ferme les yeux. J'entends le bois crépiter et commencer à se consumer. Une douleur me prend au niveau de mes pieds. Sans me contrôler, je me mets à hurler, de douleur et de peur de la suite. Ma vie s'arrête donc ici. Entre mes cris de douleur et le crépitement des flammes, j'entends une exclamation d'étonnement et de frayeur s'élever de la foule. En effet, les flammes sont hors de contrôle. Elles dansent dans tous les sens, comme si elles se débattaient à ma place. Je parviens à apercevoir le prêtre écarquiller les yeux. Lui-même semble surpris. En effet, jamais une exécution de sorcière ne s'était passé comme ça. On dirait que le feu ne veut pas me tuer et abréger mes souffrances. Je murmure ces simples mots, épuisée.
« Je veux mourir. Laisse moi partir. »
Aussitôt les flammes stoppent leur danse pour revenir par elles-mêmes sur le bois et continuent alors de consumer le bois. Mes pieds souffrent, mes jambes aussi, mon bassin et mes hanches, puis mon torse, mes bras, mon cou, et enfin ma tête. Après plusieurs secondes d'intense douleur, je ne ressens plus rien, ni douleur, ni peine, ni colère, rien. Rien du tout. Je suis morte, brûlée vive comme les autres sorcières présumées.
Sur le mémorial érigé quelques siècles après, une inscription rend encore honneur à cette exécution si particulière :
« Ci gît, Marie Guidor, la sorcière du feu. »
Texte 6 : @Klaire_DBS
— Bienvenue au Mont Olympe !
Je regardai autour de moi. Au Mont quoi ? Je ne rêvais pas, il avait bien dit au Mont Olympe ? C'est quoi ce bordel encore ?
Je restai muette, attendant que mon interlocuteur s'explique.
— Vous venez de mourir.
Pardon ?
Je fermai les yeux et les dernières images de ma vie m'apparurent très clairement.
J'étais en route pour me rendre à l'association que j'aidais tous les soirs. Mon feu passa au vert. Je démarrai, tranquillement, je n'avais jamais été une folle du volant. Après seulement quelques secondes, un choc brutal à ma gauche me tua sur le coup.
Je rouvrais les yeux, brutalement.
— Mademoiselle ? Vous allez bien ? S'inquiéta l'homme face à moi.
Si j'allais bien ? Je venais de me faire percuter par un abruti qui n'avait pas assez vu les spots préventifs sur la sécurité routière ! J'avais 27 ans, la vie devant moi et pourtant, je me retrouvais là ! Non, non, je n'allais pas bien !
— Oui ... Oui, ça va, répondis-je d'une petite voix pendant que mon esprit s'égosillait à insulter ce brave monsieur de tous les noms.
— Merci, Hermès, je vais prendre le relais, annonça une voix grave derrière mon interlocuteur.
Hermès ? Vraiment ? Après tout, c'est le Dieu Messager, ça se tient...
Le dénommé Hermès fit une courbette puis s'éclipsa en un claquement de doigts. Littéralement. Je restai bouche bée.
Jamais je n'aurais pensé finir ici. Certes, j'avais vécu une vie tournée vers les autres, j'ai passé des jours et des jours à aider mon prochain, mais jamais je n'ai cru en un quelconque dieu, et encore moins à une espèce de paradis !
L'homme, très grand, légèrement barbu et doté d'une carrure pour le moins impressionnante, me tendit une main que je serrai sans pouvoir détacher mes yeux de son visage. J'étais subjuguée par tant de beauté, de perfection.
— Je suis Zeus, annonça-t-il aussi calmement que s'il me donnait l'heure.
Un rire nerveux m'échappa sans que je ne puisse le contrôler. Mais là, c'était trop.
— Je vous imaginais plus ... Moins ... finis-je par dire lorsque je me fus calmée.
Je cherchais mes mots. Que pouvais-je dire ? Que quand on me parlait de lui au lycée je me représentais un vieux barbu, type Dumbledore ? Je ne voulais surtout pas vexer un Dieu ...
Un sourire apparut sur son magnifique visage, m'hypnotisant.
— Je suis simplement le reflet de vos goûts. Je n'ai pas d'apparence précise. Chaque âme qui arrive ici me voit d'une façon différente, m'explique-t-il, posément.
Il m'invita ensuite à le suivre pour une petite visite guidée de ce lieu mythique - c'est le cas de le dire - puis nous nous installions dans ce qui ressemblait à un salon de jardin. Je regardais le mobilier, surprise de trouver des objets aussi humains dans cet endroit. Puis, je m'installai face à mon hôte.
— Bien, Elyana, j'ai une bonne nouvelle pour toi.
Ah ? Il va me ressusciter ? Non, réfléchis, ce serait trop facile sinon ...
Je le fixai, patiemment, attendant la suite. Il était si beau que j'aurais pu rester des heures à le contempler, accrochée à ses lèvres.
— Non, je ne peux ressusciter personne, avoue-t-il d'un sourire, accompagné d'un clin d'œil.
Il lit dans les pensées... Il lit dans les pensées !
Ok, calme toi ...
Heureusement que mon esprit n'a pas divagué sur des images interdites aux moins de 18 ans, cela aurait été plutôt gênant ...
Il se racla la gorge, durcissant son regard, m'indiquant silencieusement qu'il pouvait toujours lire en moi.
Je me ressaisis et reportai toute mon attention sur l'instant présent, bridant mon esprit hyperactif.
— Étant donné la vie altruiste que tu as menée, je voudrais t'offrir un poste d'ange gardien.
Je sentis mon cerveau s'arrêter un instant sur cette annonce.
J'ai trimé toute ma courte vie sans jamais réellement profiter, tout ça pour mourir d'un accident et qu'on m'annonce que j'allais encore travailler ? On en fait quoi du "repose en paix" qu'on balance à tous les enterrements ?
Je tournai la tête tout autour de moi, cherchant les caméras cachées.
Je dû grimacer parce que le dieu vivant face à moi ricana. Un son angélique et fascinant qui me ramena immédiatement à lui.
— Ce n'est pas une obligation, bien sûr. Ne prends pas cela comme un dur labeur, mais plutôt comme une récompense. Si tu acceptes, nous te renverrons sur terre pour que tu guides des âmes sur le droit chemin.
Retourner sur terre ? Il venait de piquer ma curiosité. Je pourrais revoir tous mes amis, ma famille, que j'avais quittée trop brutalement.
En même temps, je resterais bien ici, à passer mes journées à contempler mon bel Apollon.
— Apollon est mon fils, ce n'est pas moi, lâcha-t-il, très sérieusement.
Ils ne connaissaient pas le second degré apparemment au Mont Olympe...
— Vous aurez toujours accès à mes pensées une fois sur terre ? Demandais-je, agacée de ne plus avoir aucune vie privée avec moi-même.
Il rit, avant de me confirmer qu'il ne pourrait pas lire en moi si j'étais renvoyée chez les humains.
J'acceptai volontiers sa proposition.
Texte 7 : @PocketMonster04
Le Papillon
Elle ouvrit les yeux, et ne croisa que le noir. Que s'était-il passé ? Sur le coup, elle ne se souvenait que du choc subi au coté droit, mais ni de sa provenance, ni de sa raison. Sa mémoire ne revenait que progressivement, et il faudrait plusieurs minutes pour que toutes les pièces se reconstituent. Alors elle avança dans l'obscurité, en attendant ne serait-ce qu'un début de réponse. Mais rien, seulement des images floues n'apportant que plus de questions au sein de son esprit déjà assez confus à son goût.
Au bout d'un moment qui parut durer une éternité, elle put enfin reconstruire une scène en soudant ses bribes avec un brin de logique. Une rue, le soleil, une voiture, en plein sur le coté droit, la douleur, le béton, le noir, encore le noir, même au réveil... Et maintenant quoi ? Était-ce donc ça, l'Au-delà ? Un vide noir et infini, où l'on demeurerait jusqu'à la fin des temps ? Elle frémit à cette pensée. Même le concept d'un Enfer lui semblait moins terrible.
Soudain, elle remarqua une légère lumière au loin, un phare dans la nuit. Elle fonça, dans l'espoir d'une ouverture, d'une porte de sortie. Une fois à ses cotés, elle put la distinguer. Ce n'était qu'une petite orbe qui ne donnait sur rien. Pourtant, elle la saisit entre ses doigts, heureuse de ne pas être totalement seule dans cette prison obscure. Et en effet, elle n'était pas seule, en témoignait la voix s'échappant de l'artefact immatériel.
- Mon enfant, toi qui t'es montrée digne des portes du Royaume de la Lumière, obtiens le droit de choisir le destin de ton âme. Entre dans ton royaume dès maintenant, retrouve ceux qui te sont chers et qui ont reçu leur clé avant toi. Ou bien, choisis la créature qui t'es la plus sacré, erre sur Terre secrètement et veille sur les mortels le temps qui te semblera nécessaire.
D'abord surprise, elle prit peu à peu conscience de l'ampleur de ces mots. Elle n'était pas prisonnière. En réalité, son existence venait tout juste de commencer. Mais quel endroit choisir pour la continuer ? Le Paradis, peu importe le nom que cet être lui donnait, ou la Terre, témoin de ses vingt premières années ? En vérité, son choix était fait depuis déjà plusieurs printemps, entre deux réflexions visant à refaire le monde, son monde. Elle enroba l'orbe de ses mains et se concentra. Malgré ses défauts, la Terre possédait nombre de beautés. Un tas de choses merveilleuses qu'Elle ne pouvait se permettre d'abandonner maintenant, alors qu'elle ne se sentait pas prête à tout quitter. Alors elle imagina le plus bel animal qu'il lui était donné de voir. Celui qui faisait briller ses yeux dès qu'ils se posaient dessus.
Et ainsi, la lumière déborda de ses mains, se divisa en lueurs qui s'échappèrent entre ses doigts et se mirent à tournoyer autour d'Elle. En passant près de sa robe rose, elles en prirent la teinte. Cette couleur lui était chère et elle comptait bien continuer à la porter même hors de son vêtement fétiche. Puis, une à une, les filets lumineux se mêlèrent à sa peau, alors qu'elle commençait à léviter. La transformation se déroula si rapidement qu'Elle eut du mal à tout suivre. D'un seul et même mouvement, ses membres se déformèrent, se raccourcirent et accueillirent une nouvelle paire à leur groupe. Elle fit ses adieux au tissu de ses vêtements, aux cheveux qu'elle s'était jurée de ne plus couper et à la sensation de ses vertèbres, alors même qu'elle ignorait si elles étaient encore présentes à ce moment-là. Entre temps, deux cheveux restants se dressèrent en antennes, ses yeux se multiplièrent et les volants de sa robe lui passèrent dans le dos avant de s'agrandir, alors qu'Elle même devenait de plus en plus minuscule.
L'éclat s'intensifia et s'acheva dans une explosion spectaculaire. Entre les paillettes multicolores surgit un insecte ailé agile et gracieux : un papillon rose, comme Elle les a toujours préférés. La voilà de retour dans son ciel adoré, voletant entre les nuages et le vent. Les mètres défilaient à une vitesse ahurissante alors qu'elle tentait tant bien que mal d'éviter le bec des oiseaux, voire un nouveau choc mortel. Du moins jouait-elle le jeu, car au fond d'elle, elle s'en doutait bien : Elle n'était pas un papillon ordinaire, mais un esprit descendu sur Terre. Et si l'animal qu'elle incarnait était réputé pour sa nature précaire, elle avait, depuis quelques heures déjà, dépassé le stade de la mortalité. Et il ne tiendra qu'à Elle seule de décider du moment où tout s'arrêtera pour son lépidoptère.
Texte 8 : @Alim-Zz
Celui qui devra tuer son créateur
10 février 2023 19h45 Amsterdam, Pays-Bas
Des hurlements retentissaient dans les rues d'Amsterdam alors que la foule paniquée s'enfuyait dans toutes les directions. Certaines personnes étaient pétrifiées par la peur, tandis que d'autres serraient leurs proches dans leurs bras en priant pour leur salut. « Vlucht! Vlucht! Vlucht! » (Fuyez en néerlandais), criait une femme. Un claquement de doigts, et l'une des fuyards et son fils s'embrasèrent soudainement, provoquant des cris de douleur et de détresse de la part des autres. Les corps calciné de ces êtres humains ne procuraient aucune satisfaction à celui qui était à l'origine de cette tragédie. Il voulait plus de sang, plus de morts. Sa mission n'était pas de dominer ou de détruire l'humanité, mais d'attirer l'attention des créateurs. Ceux qui détiennent des pouvoirs que l'on ne peut même pas imaginer. Il voulait qu'ils sachent ce qu'ils ont fait de lui. Et quoi de mieux que de détruire les jouets qu'ils chérissent tant ?
Au centre-ville, la plupart des humains étaient morts. Ceux qui restaient gémissaient de douleur, expirant leurs derniers souffles. Quant à celui qui les avait attaqués, il restait là, flottant au-dessus des cadavres, les yeux rivés vers le ciel.
- Regardez-moi. Regardez ce que vous avez fait de moi.
Il n'y avait aucune réponse. Il restait là à supplier, mais rien ne semblait venir des cieux. « Parfait... » Dit-il. Il monta encore plus haut pour observer toute la ville. Son regard glacial parcourait les milliers d'humains qu'il pouvait voir.
- Je vais tuer et détruire pour vous montrer ce que je suis devenu par votre faute.
Il étendit ses mains dans des directions opposées, prêt à tout brûler. C'est alors qu'il croisa le regard d'une petite fille jouant dans un bac à sable. Il hésita un instant, murmura un prénom et une excuse. Ses mains commencèrent à briller d'une aura de lumière dorée, et les flammes s'élevèrent, grandissant jusqu'à atteindre une hauteur effrayante. D'un geste déterminé, il lança les flammes vers les habitants de la ville. Les flammes s'enroulèrent autour des humains, les consumant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des cendres. En quelques secondes, le nombre d'humains à Amsterdam passa de plus de 872 mille à 1. Le seul survivant planait dans les airs.
8 janvier 2023 8h12 Toronto, Canada
Jacques fut réveillé par une douce caresse sur sa joue. Il ouvrit les yeux pour découvrir le radieux sourire de sa fille, Sophie, qui lui souhaitait un joyeux anniversaire. Il sourit en retour et la serra fort dans ses bras, comblé par la présence de cette jeune fille qui était la lumière de sa vie.
Ils passèrent la journée à s'amuser et à se remémorer les bons moments passés ensemble. Alors qu'ils déambulaient dans le parc, Sophie saisit la main de son père et lui confia combien elle l'aimait et se sentait chanceuse d'avoir un père aussi aimant. Jacques sourit tendrement et l'étreignit, lui murmurant à quel point il était fier d'elle et combien il l'aimait.
Toutefois, ce moment de bonheur fut soudainement interrompu par un événement choquant. Sophie disparut devant les yeux de Jacques, comme aspirée par le néant. Il était désespéré et effrayé, ne sachant pas ce qui était advenu de sa fille chérie.
C'est alors qu'une voix mystérieuse se fit entendre dans sa tête, prétendant être responsable de l'enlèvement de Sophie.
- Humain, tue-moi et je te rendrai ta fille.
- Qui êtes-vous ? Rendez-moi ma fille.
- Tue-nous tous et tu deviendras immortel.
- De quoi parlez-vous, bon sang ? Où se trouve ma fille ?
Nous t'offrons le pouvoir du créateur du feu. Fais-le venir à toi, combat-le, tue-le, et nous te rendrons ta fille.
Jacques ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Soudain, son corps se mit à flotter et de la lumière jaillit de ses yeux. Sa silhouette se métamorphosa, ses cheveux devinrent des flammes. Les gens qui se trouvaient autour de lui sortirent leurs téléphones pour capturer ce moment magique qu'ils n'avaient jamais vu.
Dégagez ! Courez ! Cachez-vous !
Jacques criait de toutes ses forces, mais les flashs des appareils ne faisaient qu'augmenter. Finalement, dans un dernier avertissement, Jacques se posa au sol. Au premier contact avec la terre ferme, une explosion survint, détruisant tout sur son passage.
10 février 2023 18h57 Amsterdam, Pays-Bas
- Cela fait à présent plus d'un mois que le continent américain a disparu de la carte du monde et avec lu de milliards de vie. Le 8 janvier 2023, l'humanité a connu la plus grande attaque terroriste de son histoire. L'arme utilisée reste toujours un mystère. La seule preuve de l'attaque reste cette vidéo, que nous diffusons actuellement, où l'on voit, ce qui ressemble à un homme, flotter puis tomber au sol tout en rayonnant et ... (cette partie est traduite du néerlandais)
Un garçon se tenait à côté de sa mère, regardant les nouvelles locales avec effroi. Il tourna la tête vers le ciel et tira sa mère vers lui.
- Ne me dérange pas, maman, je regarde les actualités. C'est tellement triste ce qui est arrivé à toutes ces personnes. Je me demande qui peuvent bien être les monstres responsables de tout ça. Dieu les punira, je n'en doute pas.
- Maman, regarde, le monsieur de la télé est là. Il flotte dans les airs.
La mère, les yeux écarquillés, se retourna. Elle prit son fils dans ses bras et se mit à courir, en hurlant des malédictions divines.
- Fuyez ! Fuyez ! Fuyez ! cria-t-elle en larme
Jacques, qui s'était totalement métamorphosé depuis la disparition de sa fille, se tenait là-haut dans le ciel. Il versa des larmes et murmura un « je suis désolé » avant de claquer des doigts.
10 février 2023 20h08 Amsterdam, Pays-Bas
Après l'attaque, Jacques resta là, étendu sur le sol. Il tomba à genoux et regarda le chaos qu'il avait causé en pleurant.
"J'en ai assez. Rendez-moi ma fille. Vous en avez assez de tout ce sang, de toutes ces larmes ? J'ai passé des semaines à vous chercher pour vous tuer comme vous me l'aviez demandé. Vous n'êtes jamais apparus. J'ai tué des milliards de personnes sans en avoir conscience. J'en ai tué des millions de ma propre initiative, pensant que c'était ce que vous vouliez. Que dois-je faire de plus pour retrouver ma fille ?"
La même voix qu'il avait entendue il y a un mois répondit : "Tue, tue, tue et tu auras la chance de combattre un créateur."
Jacques ne pouvait plus continuer. "Je n'en veux pas de votre magie, rendez-moi ma fille." Disait-il.
"Tue, tue..." Les mots résonnaient dans sa tête encore et encore. Il craqua. Il fit jaillir une épée enflammée de sa main droite.
"Je suis fatigué. Excuse-moi Sophie, je suis désolé, je suis désolé." En pleurs, il se poignarda au cœur avec son épée. Il ferma les yeux au milieu des décombres de ce qui était autrefois une ville. Soudain, une voix s'entendit au loin :
"Il s'est finalement suicidé. Il était encore plus faible que les autres. Lancez le sort de réinitialisation de la Terre, créateur 0493. Je vais informer le créateur 0001 de l'échec."
Le ciel s'éclaircit soudainement. Les nuages se déplacèrent dans l'autre sens. Le phénomène affecta également chaque atome. Quelques secondes plus tard, il n'y avait plus d'immeubles, de routes ni d'êtres humains sur Terre. Les cris de dinosaures retentissaient dans le monde entier.
8 janvier 2023 8h12 Toronto, Canada
Jacques fut réveillé par une douce caresse sur sa joue. Il ouvrit les yeux pour découvrir le radieux sourire de sa femme, Rayana, qui lui souhaitait un joyeux anniversaire. Il sourit en retour et la serra fort dans ses bras. « Où est Sophie ?» demanda-t-il.
- Qui ça ? C'est qui Sophie ?
Il resta un instant silencieux, cherchant lui-même la réponse à cette question, qu'il ne trouvait pas. « J'ai dû rêver. Désolé » Il rigole nerveusement avant de l'embrasser. Tout en se demandant comment un rêve pouvait paraître si réel.
? ? Instance des Créateurs
Une ombre apparaissait grâce à une téléportation devant une autre plus imposante assis sur un trône.
- L'essai a une nouvelle fois échoué. Que devons-nous faire Créateur 0001 ?
- Encore un échec. Lancez l'essai « Création du tuer de créateur » numéro 53.009.410.824. Peut-être qu'un jour on trouvera un humain capable de nous tuer, nous les créateurs.
FIN ?
Texte 9 :
« ... Au final, aujourd'hui, l'informatique c'est magique, concluait M. Lemaitre d'un sourire malicieux. »
En effet, il pensait être capable de convaincre M. Mouton de la nouvelle méthode de travail, qui est d'utiliser des ordinateurs. Cela s'appelait « télétravailler ».
La semaine suivante, chaque employé devait décider s'il voudra télétravailler ou s'il préfère rester travailler au bureau. Le patron de la firme gérera des emplois du temps et la localisation des bureaux pour faire travailler chacun dans de bonnes conditions.
Lorsque M. Lemaitre avait fini sa démonstration, tout l'étage avait entendu M. Mouton crier :
« Ce n'est pas magique du tout ! C'est l'enfer ! Je veux continuer d'utiliser des papiers, des stylos et des crayons. Je suis ainsi sûr de ne rien perdre de ce que j'ai mis dans cette machine... Je ne comprends pas comment ça marche donc ça signifie que c'est diabolique. Je sais comment fonctionne un crayon. Pas cette grille de lettres si ce truc que vous appelez un rat. »
L'atmosphère devenait très tendue entre toutes ces personnes qui voulaient savoir plus de choses pour choisir la semaine suivante. Heureusement, l'employé le plus convaincu et celui qui l'est le moins étaient en train de discuter, ce qui signifiait qu'ils pourraient sûrement apprendre comment cela fonctionne and s'il s'agit d'une bonne idée d'utiliser ces machines.
« J'ai dit que c'est une souris au lieu d'un rat... répondit le jeune travailleur à tous ses collègues âgés. Vous voyez tous les jours que j'utilise ce type d'outils donc vous devriez savoir qu'il est clairement possible d'utiliser un ordinateur pour travailler. Vous devriez vous calmer et vous tempérer ; ce n'est pas un sujet primordial.
- Okay, je vous laisse m'expliquer le fonctionnement de l'ordinateur, acceptait M. Mouton. »
Une fois que son collègue avait observé tout le monde dans la salle, il rejoignit M. Mouton pour lui dire dans l'oreille :
« Je pense que vous vous demandez comment cela peut être si magique... Mais vous n'êtes pas seul. »
Pour que chaque collaborateur puisse l'entendre,. l'informaticien dit fort :
« Si vous voulez suivre les explications de comment fonctionne un ordinateur, vous devriez vous rapprocher de moi. »
Une fois que chaque travailleur qui voulait venir était venu, M. Lemaitre expliqua :
« Cette chose formidable avec des lettres est appelée un clavier. Il vous permet de presser des buttons et il écrit du texte sur l'écran. L'écran est ici. Grâce à lui, vous pouvez voir des textes, des tableaux, des images, des vidéos, des animations et presque tout ce que vous pouvez imaginer... Il y a un autre outil, qui est appelé une souris. Grâce à elle, vous pouvez bouger le curseur sur l'écran pour sélectionner un texte, par exemple. Le plus gros avantage des ordinateurs est le fait qu'il est possible de sauvegarder plein de données, argumentait M. Lemaitre. Donc, vous pouvez ne pas transporter tous vos dossiers si vous télétravaillez. Mais seulement l'ordinateur. Pendant des semaines, vous devez ramener les dossiers car vous ne les aurez pas sur votre ordinateur mais après vous aurez tout dessus. C'est une machine magique.
- Alors que vous voyez les avantages, je vois les inconvénients, rétorqua le sénior. En effet, nous ne savons pas comment l'utiliser. Donc ce ne sera pas magique mais démoniaque.
- Il y a encore une semaine avant que la forme ait des restrictions. Donc, j'ai le temps de vous enseigner comment maîtriser cet outil exceptionnel. Êtes-vous intéressés ? proposa l'informaticien. »
Comme M. Mouton n'avait aucun argument pour refuser, il accepta cette invitation.
Pendant quelques jours, M. Mouton et des collègues écoutaient le nouveau professeur, qui expliquait très clairement. Aussi, ils pratiquaient individuellement et parfois en groupes. Ils étaient capables d'écrire du texte, de trouver un fichier, de communiquer par le chemin magnifique des emails ans aussi avec les fabuleuses visioconférences.
La veille de quand M. Lemaitre allait quitter le bureau pour une longue durée, il demanda aux salariés s'ils allaient télétravailler et en particulier à M. Mouton, qui répondit :
« Merci, M. Lemaitre. Grâce à vous, je suis maintenant convaincu des nouvelles méthodes de travail. C'est vraiment une bonne façon de travailler pendant cette pensée. Nous n'allons pas nous voir la semaine prochaine. Ni vous, ni nos collègues. Vous avez été un bon professeur. Maintenant, je vais travailler comme cela pour longtemps. J'espère que lorsque la pandémie sera finie, le chef acceptera de nous laisser travailler depuis la maison. C'est moins cher, nous ne perdons pas de temps pour rien et finalement c'est plus léger.
- De rien ! »
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Nouveau !
Désormais, je cherche des correcteurs bénévoles pour m'aider à corriger les textes sur tous les thèmes.
Cela peut être de manière régulière, comme de temps en temps. Vous êtes de plus en plus nombreux, et seule cela devient difficile à gérer.
Le nombre de texte varie selon le nombre de participation, cependant, cela n'excédera jamais cinq textes pour vous. J'estime que c'est déjà beaucoup, et c'est totalement bénévole.
Si vous êtes intéressé ou connaissez quelqu'un qui le serait, n'hésitez pas à m'écrire, ou répondre ici. J'aimerais faire un tableau chaque mois avec les correcteurs. ( J'aime l'organisation )
Merci à vous !
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