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Gagnante @Fairyheart_One
Texte 3 



Bonjour à tous !

J'ai énormément de retard pour corriger vos textes, je m'en excuse. Je ne peux pas vous donner de date exact pour la correction, cependant je fais au mieux !

J'en profite aussi pour vous dire qu'il n'y aura pas de thème pour le 15 décembre, je suis fatiguée, j'ai besoin de me reposer un peu.


Le prochain thème sera le 01/01/23 !


Bref, commençons !


Texte 1 : @FloraRyokoï

-Tu veux un Schoko Lebkuchen?

-Un quoi?

-Un Schoko Lebkuchen! Ça! s'écria l'enfant en tendant un chocolat à son camarade.

-Mais c'est quoi!

-Je sais pas, mais ça a du chocolat, mon grand-frère m'en donne tous les jours pour le goûter avant que maman rentre, Papa en trouve partout dans les magasins, goû​te!

-D'accord d'accord, céda le camarade en croquant dans la pâtisserie. C'est super bon! mais on sent pas que le chocolat... y'a quoi avec?

-Aucune idée, mais c'est trop bon, répondit l'enfant en engloutissant son deuxième Schoko Lebkuchen de la récrée, passant la sonnerie à le mâcher et l'avaler sans bouger.

-Maîtresse! C'est quoi un... schoko lekuchen.

-Un quoi , repris la femme en haussant un sourcil.

-...ça! montra le garçon en pointant sa camarade, prête à croquer dans sa troisième pâtisserie.

-Oh! Marie, pose ton pain d'épice et viens te ranger, tu en aura toujours pour cette après-midi.

-C'est quoi du pain d'épices maîtresse?

-c'est... Je vous expliquerai ça en classe, venez maintenant. proposa l'adulte en prenant les deux enfants par la main.

La femme mis un moment à faire rentrer tout les élèves et à avoir leur attention pour débuter le nouveau cour.

-C'est bien les enfants j'ai toute votre attention? Aujourd'hui on va parler nourriture de noël, notamment quelque chose que vous adorez.

-Le chocolat! Les clémentines! s'enjoua le groupe dans un début de cacophonie.

-Vous avez faux les enfants, aujourd'hui on va parler du pain d'épices!

-Beurk ça doit piquer avec les épices.

-Pas du tout, ce pain est fabriquer à base de miel et de quatres épices, qui donnent un ensemble assez doux au Palais, Cette pâtisserie est un mélange entre le pain au miel romain, nommé le "panis mellitus" qu'on donnait au soldat, et les épices orientales découvertes lors des croisades! Ensuite, le tout est passé de monastères en monastères jusqu'à aujourd'hui, ou il est un élément important du repas de noël! Et pour ceux qui connaissent les Schoko Lebkuchen, que marie essaie de manger alors qu'on est en classe... Ce sont des pains d'épices enrobés de chocolat! Pour les autres j'en ramenez demain pour toute la classe.

-Ouais!

-Seulement si vous êtes sage! marchanda la femme en voyant la tornade arriver. Bien retournons à nos préparations pour le père Noël, vous avez tous votre liste?

-Et saint Nicolas?

-Oh tu as raison Marie, j'ai failli oublier le Saint Nicolas.

-Bouh, huèrent les enfants en cœur.

-Attention, si vous n'êtes pas sage, c'est le père fouettard qui viendra pour vous! et vous savez ce qu'il donne aux enfants pas sages?

-Du charbon!

-Et vous voulez du charbon ou des bonbons?

-Des bonbons!

-Alors soyez sage les enfants

-Oui madame! 








Texte 2 : @Death_Glow


La cuisine était plongée dans la pénombre. Le seul bruit qui perçait le silence pesant était le ploc régulier des gouttes d'eau tombant d'un robinet.

En ce soir d'hiver, la nuit était déjà tombée au-dehors, les réverbères de la rue en contrebas finissant par devenir la seule source d'un semblant d'éclairage dans l'appartement. La pluie s'était changée en neige quelques jours plutôt ; un fin duvet d'un blanc scintillant se formait sur le bord des fenêtres, sur les trottoirs et les toits, sur les cheveux, écharpes et bonnets des passants, laissant un vernis de givre sur les pare-brise des voitures et un revêtement de nacre sur les arbres. Les lumières étincelantes de Noël illuminaient les rues et les vitrines, les discussions et les esprits, se reflétaient dans les flaques d'eau autant que sur les visages par quelques étoiles dans les yeux d'un enfant ou dans le sourire d'un parent.

Pourtant, dans le minuscule appartement plongé dans la pénombre, il était seul, devant une assiette de coquillettes à présent froides. Il la contemplait sans arriver à la terminer. Cela faisait bien longtemps que son colocataire ne revenait presque plus, toujours chez un ami, une fête ou un anniversaire, une sortie ou une soirée, toutes ces choses que font les gens de son âge, étudiants libres seulement retenus par quelques soucis de pièces, problèmes d'adultes qui assaillent pourtant déjà les plus jeunes.

Les pâtes terminèrent dans un tupperware au réfrigérateur, et l'assiette lavée dans l'évier, puis abandonnée sur le plan de travail à côté pour sécher. Il alla dans sa chambre, verrouillant la porte inutilement puisqu'il était seul. Il n'alluma pas la lumière non plus, il n'en avait pas l'utilité et préférait y voir sombre plutôt qu'une facture à payer en plus.

Il entra dans un autre univers lorsqu'il mit ses écouteurs et qu'une chanson au hasard commença. Il s'allongea sur son lit et contempla la ville en bas, du haut de son immeuble. Le ciel nocturne était irréel, au-dessus des gratte-ciels, l'argent de la Lune entourée des éclats d'étincelles illuminaient l'encre de la nuit.

Il aurait dû être là, dans ces rues, à discuter entre amis, avec un soda ou peut-être une bière entre les mains, des rires entre les lèvres et des sourires entre les blagues.

Il n'aurait pas dû être seul, tel un fantôme dans l'appartement, à peine vivant, existant, à passer une nuit de plus à ne rien faire.

La première fois, il ne l'entendit pas.

La seconde fois, il mit la musique en pause et enleva ses écouteurs pour être sûr qu'il n'avait pas imaginé la porte d'entrée se faire déverrouiller.

Il regarda son téléphone et réalisa que plus d'une heure s'était écoulée depuis qu'il était enfermé dans sa chambre. Il releva la tête lorsqu'il entendit quelqu'un appeler son nom mais ne répondit pas. Tout contact avec un autre être humain dans son état actuel lui était inimaginable. La fatigue, le stress et tout le bordel qui allait avec auraient raison de lui à coup sûr.

Il écouta les pas de l'autre se rapprocher, s'arrêter devant sa porte, poser quelque chose au sol puis s'éloigner. Son colocataire avait probablement pensé qu'il dormait déjà. Il entendit le jeune homme se doucher rapidement, puis quelques minutes après, ouvrir le réfrigérateur. Il mangerait sûrement

les coquillettes abandonnées là, vu l'heure tardive. Il entendit ensuite son colocataire débarrasser puis se diriger vers sa chambre respective.

C'était étrange qu'il soit rentré. D'habitude, son colocataire faisait les fêtes en famille ou avec des

amis, mais jamais dans leur petit appartement. Pourtant, ce soir-là, la veille de Noël, il était là, dans la pièce juste à côté.

Un long moment passa avant qu'il ne se décide à se lever. Il fit tourner la clé dans la serrure de la porte de sa chambre et baissa les yeux vers la moquette, où se trouvait un objet rectangulaire emballé dans du papier Craft. Il s'en saisit puis referma la porte et retourna s'asseoir sur son lit. Son colocataire lui avait fait un cadeau pour Noël. Il avait pensé à lui. Une sensation étrange le parcourut, se déployant depuis son cœur jusqu'à faire frémir tout son corps. Comme une chaleur agréable, une tiédeur de vie, un souffle d'espoir.

L'odeur lui parvint alors.

La même senteur que celle qu'il avait sentie un soir, un autre Noël, un Noël lointain où il était encore tout jeune...

Il revoit sa tante, Céline, qui étale un glaçage coloré sur un pain d'épices fait maison, ses yeux bleus et son sourire.

Il revoit aussi la fille de Céline, sa cousine, en train d'essayer de démêler ses longs cheveux blonds. Puis il la revoit le matin du réveillon, ses yeux aussi bleus que ceux de Céline étincelants devant son nouveau vélo.

Il ouvre le papier Craft avec des mains tremblantes et découvre le gâteau nappé d'un glaçage blanc.

Il revoit ses grands-parents, le dernier Noël avec eux sans qu'il ne le sache pourtant, il n'avait que sept ans.

Il revoit Alice et Merlin, ses amis de la maternelle et de la primaire, il se rappelle leurs plans pour capturer le Père Noël dans la cour de récréation.

Il revoit Demy, sa meilleure amie du collège, avec son chewing-gum et ses bonbons dans son sac, qui achète deux sucettes en forme de bonhomme de neige, une pour elle et une pour lui.

Il revoit Nick, son grand frère, à un Noël en famille, il revoit ses cheveux bruns en bataille, son sourire de racaille, ses mains d'homme qui travaille.

Il revoit le jour de décembre où il a offert une baguette d'Harry Potter à Jay, son ami du lycée, qui a les cheveux blonds toujours bien coiffés, qui ressemble à Drago Malefoy.

Il mord dans une première part de pain d'épices.

Il revoit la petite amie de Nick, Suzume, avec son chien husky, Tokyo, qui lui demande quel tome de Demon Slayer elle doit offrir à Nick pour Noël.

Une nouvelle tranche de gâteau, quelques larmes silencieuses.

Il revoit le lapin brun de Luke, son ancien ami de l'université et voisin, avec un chapeau de Père Noël sur les oreilles.

Il revoit le tag de Père Noël punk tagué sur le mur d'une maison, qu'il contemple avec Tess, quelques jours avant les vacances au ski, il revoit le bonnet rouge sombre et les lunettes dorées de son amie, ses mèches teintes en turquoise.

Il revoit les moufles de la voisine d'en face, Catherine, ses cheveux blancs et son sourire d'enfant malgré son grand âge. Il la revoit donner un reste de baguette de pain à quelques pies noires et blanches égarées dans ce paysage enneigé.

Il revoit ses parents devant le sapin de Noël, qui crient, comme tous les soirs, mais cette année-là ils n'ont pas réussi à prétendre que tout allait bien pour Noël, ce Noël-là sa mère est partie et n'est jamais revenue.

Il revoit le Noël seul avec son père, le premier Noël sans son frère, quelques années après le départ de sa mère.

Et il revoit son père, ses cheveux noirs et ses lunettes rectangulaires de prof de maths cliché, mais pourtant il était prof de français.

Il a presque terminé le gâteau. Ses yeux se ferment et de nouvelles larmes coulent les long de ses joues.

Il voit les derniers Noëls, ceux passés seul dans ce même appartement, les plus mornes et ternes.

Pourquoi était-ce fini ? Pourquoi toutes ces personnes qui chères à ses yeux étaient-elles parties ? Était-ce lui qui était parti ? Pourquoi était-il seul, renfermé sur lui-même dans le noir, avec un colocataire coup de vent qu'il ne voyait jamais, sans contact avec sa famille brisée oui ses amis du passé ? Il existait sans envies dans ce corps sans vie. Les années étaient passées, avaient tout emporté, sans rien laisser rester, sans qu'il puisse s'accrocher ; transformant les sourires en souvenirs.

Il lève la tête lorsque de légers coups sont frappés à sa porte. Celle-ci s'ouvre doucement, il ne l'a pas verrouillée tout à l'heure. Son colocataire entre et murmure :

- Owen ? Je savais que tu ne dormais pas... Ça va ?

Owen ne répond pas, baisse le regard vers ses pieds nus sur la moquette grise, laissant ses cheveux mi-longs dessiner deux rideaux sombres autour de son visage. Kurt s'avance, referme la porte et s'assoit sur le lit d'Owen à ses côtés.

- T'as pas de famille à aller voir pour les fêtes ? Demande doucement son colocataire aux longs cheveux blonds emmêlés. Ou d'amis pour le réveillon ?

Owen secoue la tête négativement, le regard fuyant. Il ne sait pas ce qu'il ressent, il n'arrive pas à déterminer si il en veut à Kurt de ne remarquer ça qu'après plusieurs années de « cohabitation » ou s'il lui est reconnaissant de l'avoir remarqué cette année-là.

- Excuse-moi, fait Kurt à voix basse. Je savais pas.

Owen hoche doucement la tête, il pardonne. Kurt hésite, puis serre le brun dans ses bras, comme un frère, comme la famille qu'Owen a perdue. Dans ce petit appartement sans lumière, un parmi tant d'autres dans l'immeuble, dans la ville, petit grain de sable dans le sablier du monde, maille dans la grande tapisserie de l'humanité, deux amis se retrouvent, une étoile se rallume.

- Merci, souffle le brun tout bas, entre quelques larmes et un sourire.





Texte 3 : @Fairyheart_One
GAGNANTE


Tu ressemblais à du pain d'épice.

Aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur.

Ta peau ainsi que tes cheveux avait cette magnifique teinte brun chaud. Alors que le pain d'épice était l'alliage de la douceur du miel et de l'arôme de différentes épices, tu étais quelqu'un de gentille et d'attentionnés, de sucré même. Cependant, à l'image des épices, tu étais aussi puissant et avais un fort caractère. Enfin, c'était ce que je croyais.

Devant moi, tu avais toujours ce regard rempli de tendresse. J'en étais tombé amoureuse de ce regard. De ton sourire également. J'aimais ta légère jalousie, le fait que tu veuilles me protéger de la moindre chose. Je me sentais importante à tes yeux, tu étais si important aux miens. Tu avais rempli le vide qui emplissait mon cœur. Tu étais si, précieux.

Notre histoire d'amour me paraissait irréelle tellement cela était idyllique. Finalement, ce n'était pas pour cette raison qu'elle était irréelle.

Comme le pain d'épice, tu semblais venir de plusieurs endroits. Certains disaient que tu étais originaire de Grèce, d'autre de Rome, d'autre encore de Chine. Moi, je pensais que tu avais toujours été en Europe.

Tu en as visité des endroits, n'est-ce pas ?

Nous, on s'était rencontré dans ce petit marché de Noël. Maintenant que j'y repense, l'odeur du pain d'épice flottait dans l'air. J'aurais dû comprendre que c'était un message venu de mon ange gardien. J'aurais dû comprendre que tu étais comme ce pain d'épice.

Comme le pain d'épice, tu avais plusieurs noms. Melitounta, Panis Mellitus ou encore Mi-Kong. Tu semblais en changer suivant la situation. Je pensais naïvement que tu n'en avais qu'un seul. Je me demande même qu'elle était ton vrai nom.

Avant, j'aimais l'aspect d'harmonie entre de multiples épices réunies dans un même corps. J'aurais préféré que tu ne l'imites pas, cet aspect. J'aurais vraiment apprécié être la seule dans ton cœur, dans ton corps, mais, toi, tu étais bien trop gourmand. Moi qui croyais que tu resterais à mes côtés.

Le monde entier aimait et mangeait le pain d'épice, le monde entier t'aimais et tombait amoureux de toi. D'ailleurs, nombreux sont ceux à qui tu as autorisé à prendre une bouchée de toi. Cela ne m'aurais en aucun cas dérangé, si tu ne l'avais pas fait juste après m'avoir promis de ne nourrir que moi.

C'est pour toutes ces raisons, que je ne l'aime pas, le pain d'épice.






Voilà voilà, bonne fêtes de fin d'année à tous !


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