A voter !
Gagnant : @le_conteur !
Texte 7 !
Bonjour à tous !
Voici les textes tant attendus, n'oubliez pas de voter !
Texte 1 : @GouffresansV83
- Allez, respire. Tout ira bien ! me dit Angel en faisant un grand sourire.
Je passai ma main sur ma nuque en lâchant un "mouais" pas convaincu. Je n'allais pas soudainement devenir agréable et sociable alors que je n'avais pas réussi en 19 ans. Mais bon, après tout, ce n'était qu'un repas avec ses parents. Ça ne pouvait pas dégénèrer.
Elle sonna, tout sourire, totalement sûre que ce serait la meilleure soirée de ma vie. Ce dont je doutai beaucoup si on considère que la seule chose qui ferait de cette soirée la meilleure de mon existence entière serait de manger une bonne fondue savoyarde en débattant joyeusement sur la multitude de ship existants. Tout univers confondus. Mais... ça m'étonnerait vraiment que sa mère se mette à dire qu'elle préfère le ereri au eruri en s'avalant une quantité non conforme de fromage. Donc, impossible que ce repas le devienne.
Un homme plutôt âgé ouvrit brusquement la pauvre porte en bois qui ne lui avait strictement rien fait et qui semblait pleurer à la lueur blanchâtre de la lune d'hiver. Il s'écria :
- De toute façon, rien ne vaut le mikannie.
Et ça là qu'Angel m'écrasa ses mains glacées sur les joues.
- Hey, c'est pas le moment de divaguer ! Ils arrivent.
Hein ? Je jetai un coup d'œil à la porte et vit qu'elle ne se vidait pas encore de ses larmes. Ah, je me suis refait un film. L'inverse m'aurait choqué.
Ce fut un homme d'âge mûr qui ouvrit lentement la porte de la maison en tremblant violemment. Une dizaine de tête curieuses apparurent derrière lui. Il ne devait pas y avoir que ses parents ?
Au vu de la tête d'Angel, je ne m'étais pas trompé.
- Qu'est-ce que vous faites tous là ?!
Ils l'ignorèrent royalement en gardant leur tête tournée vers moi.
- Alors c'est lui...
- Enchantée ! me dit une jeune femme blonde qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans en me secouant fortement la main, l'on n'espérait même plus qu'Angel nous ramène quelqu'un à la maison !
Je me laissais faire puis passa de main en main, parfois mes joues s'humidifiaient aussi. Puis, on me força à m'asseoir en bout de table sans que je ne remarque rien tandis qu'Angel prenait place en face de moi, à côté d'un autre adolescent de quatorze ans qui me dévorait des yeux comme si j'étais un dieu vivant.
Je leur fis un sourire crispé faute de mieux et histoire de ne pas être parfaitement inexpressif.
Et là, ils me submergèrent de questions du type courant (depuis quand vous vous connaissez ?) à un type plus intrusif (tu dors encore avec des peluches ?) sans qu'ils ne parurent se rendre compte de mon malaise grandissant. Après au moins quinze minutes d'interrogatoire, une des cousines d'Angel qui était aussi splendide qu'elle était excitée et qui me faisait penser à Cendrillon ramena une bonne trentaine de bretzels entières. Le silence se fit le temps de les manger, et ça ne dura pas bien longtemps.
Sa mère, seule brune - et encore, c'était clair - dans cette famille de blond, annonça qu'il nous fallait manger la suite et chargea son frère, un grand homme dans la trentaine bien tassée, d'ordonner à Cendrillon de ramener ce qu'il y avait dans le four de l'arrière cour.
Ça, je ne compris pas, cependant, il était clair comme une pièce blanche éclairée par une de mes puissantes lampes de poche que j'étais tombé dans une maison de fou.
Cendrillon posa deux tartes flambées dites "forestière" qui furent avalées en un temps record. Si on ne m'avait pas donné une part, je n'en aurais pas eu. S'en suit une dispute entre l'ado effrayant de quatorze ans et Angel qui se finit par une tape faible sur le front de "Lili". Puis il y eut six tartes au munster, quatre gratinées et deux normales pour finir.
La mère d'Angel appela cette fois-ci son mari qui n'avait pas arrêté de trembler pour apporter le dessert.
- F-fait-maison ! s'écria l'homme, très fier de son pain d'épice tout chaud.
Il y avait quelques bonhommes de pain d'épices à côté. Mais seuls les bredeles attirèrent réellement mon attention et me firent saliver. Non pas l'exquise odeur toute chaude et remplie d'épices mais celle quasi indétectable de la confiture en sandwich entre deux sablées. Ceux là sont mes préférés.
Selon les dires de "Lili" qui avait rapidement enfourné une part du pain d'épice, il y aurait dû y avoir un kouglof mais ce dernier avait fini brûlé.
C'est à ce moment là qu'ils nous posèrent leur dernière question :
- Et d-donc, c'est pour q-quand le mariage ?
J'arrêtai de manger, étonné. Le morceau d'étoile à l'anis que je venais de commencer tomba sur la nappe dans un grand silence. Je relevais lentement la tête, tous leur regard braqués sur moi ou elle. Une main me piqua le morceau d'étoile.
Angel se fit violence pour ne pas démolir son père pour lui avoir demandé ça. Ses dents s'entrechoquèrent et ses poings se serrèrent. Elle fusilla l'assemblée, furieuse pour gronder, en se retenant :
- Tu n'auras JAMAIS de beau-fils par mon INTERMÉDIAIRE !!!
Pas une mouche ne vola.
- Hn, acquiesça sa mère, je me disais bien que quelque chose n'allait pas, elle nous l'avait déjà dit l'année dernière : pas de beau-fils.
- Le terme "copain" a maintenant deux sens. Ce n'est qu'un ami, ajouta Cendrillon en souriant joyeusement.
- Tu as fait une bonne fille, Constance ! Si semblable à son oncle ! affirma le frère de sa mère en affichant le même sourire qui semblait avoir gagné chaque personne de cette pièce à part moi.
Il donna une tape sur l'épaule d'Angel qui rit sincèrement.
Moi je ne comprenais toujours rien ou presque à ce qu'il se passait.
Texte 2 : @KlaireDBS
« On vend la maison. »
Mes parents nous avaient réunis, mon frère, ma sœur et moi-même pour un repas familial que l'on pensait banal. Mais, entre les « ce plat est délicieux » et « pourrais-je avoir le sel ? », ils avaient lâché cette annonce, telle une bombe, l'air de rien.
Ma fourchette s'arrêta juste avant d'atteindre ma bouche, J'eus un instant d'absence, un long moment qui me replongea des années en arrière. La nostalgie m'envahit soudain.
Cette maison, nous y vivions depuis vingt ans. Mes parents l'avaient acheté alors que je n'avais que dix ans. Au début, ça n'avait pas été simple de quitter la résidence où j'avais grandi ; j'y laissais des tas de souvenirs, la plus belle partie de mon enfance et surtout... mes meilleures amies ! J'arrivais dans une maison où ma mère ne se sentait pas bien, je la voyais pleurer de nombreuses journées et je devais m'habituer à dormir seule, moi qui avais toujours partagé la chambre de ma sœur. Par conséquent, je n'aimais pas du tout cette nouvelle maison !
Et puis, les années passant, moi grandissant, j'y ai découvert tous les avantages cachés que les murs de cette bâtisse n'avaient pas dévoilés lors des visites : la grande salle du bas, le coup de cœur de mon père qui avait voulu en faire une salle de cinéma et qui s'était finalement transformée en salle de réception. Depuis les noëls entassés à vingt autour d'une immense table, au pot de départ de ma sœur vers l'Irlande en passant par la fête pour ma majorité, tous les évènements importants s'étaient déroulés dans cette pièce. Elle était chargée de souvenirs, la moindre parcelle de cette salle était imprégnée de ces moments en famille et entre amis.
En montant un escalier légèrement en colimaçon, on arrivant dans un petit salon habillé d'un parquet d'origine, grinçant comme dans toute vieille maison qui se respecte. Je m'y revois avec mes amis autour d'une Crête Party, ou encore avec cet énorme ballon de baudruche qui devait annoncer le sexe du prochain petit enfant. Je revis la scène, comme si elle se déroulait sous mes yeux, le ballon explosant, éparpillant toutes les confettis bleus entre les lattes du parquet.
Des claquements de doigts me ramènent à la réalité. Sans m'en rendre compte, les larmes m'étaient montées aux yeux.
« Remets-toi, soeurette, ce n'est qu'une maison ! rigole mon frère.
- Non, ce n'est pas qu'une maison, réponds-je sérieusement. C'est notre point d'ancrage, c'est là qu'Isa et toi revenez à chaque fois qu'il y a un changement dans votre vie ; c'est ici qu'on a célébré la vie en commémorant nos grands-parents défunts ; c'est entre ces murs que j'ai vécu mes derniers instants de jeune fille, la veille de mon mariage... »
Ma gorge se serre, les mots me manquent. Tout le monde me regarde sans comprendre ma réaction qui leur semble exagérée. Et peut-être qu'elle l'est, peut-être que ce n'est effectivement qu'une maison. Mais c'est ma maison, mon refuge, l'endroit où j'aime aller lorsque ça ne va pas.
Alors oui, aujourd'hui j'ai mon appartement, mon mari, mon fils. Mais cette maison... c'est ma madeleine de Proust, c'est ce qui me rattache à mon adolescence, cette période charnière dans une vie. C'est tout simplement vingt ans de ma vie.
Comment dire au revoir à vingt ans de sa vie ?
Texte 3 :
Sans toi(t)
Il y avait cette maison.Elle était toujours là, sans jamais changer.
C'était la maison où tu m'avais recueilli. Moi, un jeune enfant à l'époque. Une ordure dont personne ne voulait. C'était la maison où nous avons grandi, ensemble. La maison où nous avons tout appris. La maison où j'avais appris à te connaître. La maison où j'avais appris à t'aimer. La maison où je t'ai tué.
Tu étais fort. Beau. Gentil. Intelligent. Adorable. J'étais l'opposé. Et pourtant, nous étions inséparables. Tu étais toujours là, à mes côtés. Tu me protégeais sans cesse. Je pensais te connaître par cœur. Je pensais savoir ce qui était bon pour toi. Cependant, je n'avais jamais vu à quel point tu souffrais, à quel point tu étais fragile.
Comment ai-je pu être aussi stupide ?
Je t'aimais. Je t'aimais tellement. Bien plus qu'un ami, bien plus qu'un frère. Je t'aimais comme un homme aime une femme.
Mais nous étions deux hommes.
Cela me paraît si dérisoire comme inquiétude maintenant. Je voulais juste que tu sois heureux. Je ne voulais pas qu'on puisse mal te regarder pour avoir commis le crime d'aimer. Je voulais juste que ta vie soit simple et pleine de moments heureux. Tu ne méritais pas d'être malheureux, et pourtant, c'était moi qui avais fini par te rendre ainsi, par te détruire.
Je n'avais pas réalisé que je comptais autant pour toi que tu comptais pour moi. Tu me l'avais pourtant clairement dit. Tu étais si honnête. Alors, quand tu m'avais fait ta déclaration d'amour, je suis parti. J'ai fui, imaginant que c'était le mieux pour toi.
Si seulement je m'étais mis à ta place. Si seulement j'avais réalisé qu'il était possible de réellement m'aimer. À dire ces mots, je me sens presque narcissique. Je ne suis qu'un être insignifiant après tout. Mais pas pour toi. Oui. Toi, tu m'aimais réellement. Au-delà de l'imaginable. Tu m'aimais autant que je t'aimais.
Mon téléphone sonnait en permanence. Par tes appels, par tes messages. Mais au lieu de t'écouter, je t'avais ignoré. J'avais abandonné ce téléphone dans cette maison et j'avais recommencé ma vie à zéro. Pensant naïvement que tu m'oublierais rapidement.
Moi ? Je savais que je ne pourrais jamais t'oublier. Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerais. C'était ce que je pensais. Pour une fois, j'avais raison. Mon amour pour toi ne cessait d'exister, alors, comment avais-je pu penser que le tien disparaîtrait si facilement.
Il était temps. Je devais à nouveau entrer dans cette maison, entrer dans ta maison.
Elle était vide de présence. Tout était resté comme à mon départ, à une exception près, toi. Pourtant, ton rire semblait toujours résonner dans les pièces. Tes éclats de rire m'avaient tant manqué. J'avais l'impression de te voir partout. J'avais l'impression, que, peut importe où je regardais, tu étais là.
À rire devant cette émission même pas drôle. À me réconforter pour un problème dont je ne me souviens même plus. À tenter de faire à manger, honnêtement, pour ça, tu n'étais pas très doué.
Pour la première fois, depuis longtemps, je souriais. Ça me faisait du bien de te revoir, même si tu n'étais pas là. Mon cœur, lui, se serrait de plus en plus, tentant désespérément de retenir mes larmes.
Tu étais partout et nulle part à la fois.
Ça faisait mal. Tellement mal. Mais je continuais. Je voulais me remémorer chaque petite chose de toi. Il ne me restait plus qu'un endroit à voir. Celui où l'on avait passé le plus de temps, notre base secrète à nous, ta chambre. Elle était restée intacte. Rien n'avait changé.
Elle était comme toi, figé dans le temps.
Sur le bureau, il y avait mon ancien téléphone. Tu l'avais donc retrouvé. Je l'avais alors mis à charger, si j'avais la chance qu'il puisse encore fonctionner, alors, peut-être, dans un petit espoir, je pourrais à nouveau voir les photos que j'avais prise de toi.
Mais ce que j'avais trouvé dans ce téléphone, était bien au-delà de ça. À peine l'application photo ouverte, mon téléphone avait sonné, encore et encore. J'étais ensevelie d'appels manqués et de notifications de nouveaux messages. De nouveaux messages ayant maintenant plusieurs années.
C'était tous les tiens. Un par un, je les lisais. Un par un, j'écoutais ceux que tu avais laissé au répondeur.
04/07/2015, 16h05. « Allô ? Où es-tu passé ? S'il te plaît, reviens, parlons-en. »
04/07/2015, 16h13. « Allô ? Allez, réponds ! C'est au moins la dixième fois que je t'appelle... »
04/07/2015, 16h20. « Allô ? Ahrrr toujours pas. S'il te plaît rappelle moi ! »
04/07/2015, 16h30. « Je suis désolé, je n'aurais pas dû t'avouer mes sentiments, je t'en supplie reviens... »
04/07/2015, 20h03. « Ohh et puis merde, je t'aime et alors ? C'est une raison de partir comme ça ? Espèce d'enflure. »
04/07/2015, 20h20. « Si c'est comme ça, laisse tomber, n'ose même pas me rappeler, n'ose même pas revenir, je ne veux plus jamais te revoir ! »
Je pouvais à nouveau entendre ta voix. Elle était si désespéré, si triste, si emplie de colère. J'aimerais que tu sois là pour me dire ses mots que je mérite, j'aimerais à nouveau pouvoir entendre ta voix pour de vrai.
05/07/2015, 04h00. « Pardon. Désolé. Reviens. On aura juste à tout oublier d'accord ? On peut juste rester amis ? Comme avant. Restons comme avant. On était tellement heureux ensemble. »
Si seulement, c'était encore possible. J'aimerais tellement pouvoir le faire. Oui, on était tellement heureux ensemble.
05/07/2015, 08h07.« Ahaha, allez reviens, la blague à assez durer. Tu te doutes bien que je plaisantais et que je ne t'aime pas de cette manière. On est deux mecs après tout. C'est bon pas besoin de me faire la gueule pour ça, revient. »
Il mentait, sans même le voir, je pouvais le savoir. Juste au ton de sa voix. Les messages vocaux et écrits s'enchaînaient sans sembler avoir de fin. Jour après jour. Cela ressemblait davantage à un journal intime après quelque temps, comme s'il avait abandonné l'idée que je lui réponds, mais qu'il ne pouvait pas pour autant arrêter de me parler.
25/12/2015, 10h38. « Joyeux noël ! Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que tu manges bien ? Il fait froid en ce moment, pense à bien te couvrir et fait attention à ne pas tomber malade. »
14/02/2016, 19h34. « C'est ta fête aujourd'hui ! Joyeux saint Valentin ! J'espère que tu vas bien. Honnêtement, tu me manques toujours autant, j'aurais aimé qu'aujourd'hui soit notre fête à tous les deux. »
13/06/2016, 00h00.« Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Valentin !! Joyeux anniversaire ! Je suis le premier à te le souhaiter, n'est-ce pas ? »
04/07/2016, 16h05. « Allô ? Aujourd'hui cela fait tout pile un an que tu as disparu. Ça fait toujours aussi mal pour être honnête. Je continue à te parler comme si tu étais là. Parfois, j'oublie même que tu n'es plus là, après tout, tu étais toujours là avant. J'ai retrouvé ton téléphone à l'instant. Tu ne risquais vraiment pas de recevoir mes messages, n'est-ce pas ? Je ne sais pas, c'est comme si j'espérais que, quelque part, tu m'écoutais tout ce temps, même si tu ne me répondais pas. Mais visiblement, toi, tu as vraiment pu tourner la page. J'espère que tu seras heureux, sincèrement. Moi ? Ma vie sans toi n'a aucun sens, je vais donc juste arrêter. Tu étais toujours reconnaissant qu'on t'ai accueilli dans notre maison, mais sache que je l'était davantage envers toi. Après tout, c'était toi, ma maison. Je t'aime. Je t'aime de toutes les manières qui soient. »
Alors qu'il l'avait dit d'un air si serein, si apaiser, j'étais dévasté. Ce message était le dernier. Ce message avait été fait à peine quelques minutes avant sa mort, avant son suicide. Cette pensée ne cessait de me poursuivre, j'étais la dernière personne à qui il avait pensé, à qui il avait parlé. Cela malgré tout ce que je lui avais fait subir.
Je sentais mon corps s'effondrer sur lui-même. Mes larmes coulaient tellement que je ne les sentais plus. La gorge nouée, je voulais tout de même lui dire ces derniers mots, espérant que, de là où il est, il puisse les entendre. « Je t'aime. Je suis désolé. Je t'aime. ». Même si maintenant tout était trop tard. Même si ces mots n'étaient pas assez forts.
Jour après jour, je réécoutais tes messages. Me souvenant de ta voix, me souvenant de toi. Tu m'avais dit d'être heureux, mais, sans toi, je ne le peux pas. C'était vrai.
Il y avait cette maison, dans une jolie rue, mais, en réalité, c'était toi, ma maison.
Texte 4 : @Liaegd
"Je viens du futur. S'il te plaît, protège notre maison. "
Une petite fille se réveilla en sursaut, ces quatre mots raisonnant en boucle dans sa tête.
Se relevant, elle frotta ses yeux endormis. Peut être s'agissait-il un rêve, se disait-elle.
"Personne ne fait rien pour sauvegarder nos maisons, à mon époque. Peut-être le pourrais-tu, toi, qui sait? Peut-être pourrais-tu changer la donne."
Elle regarda frénétiquement autour d'elle, se pensant atteinte d'une étrange folie.
"Tout va bien, tu es saine d'esprit. Calme-toi donc, il est inutile de s'affoler autant." Chuchota la même voix à l'oreille de la jeune fille.
Cette dernière se détacha de sa couverture de plumes, posant ses pieds nus sur le carrelage glacial de sa chambre.
Il était encore tôt, comme en témoignait la lune qui trônait encore dans le ciel. Le soleil n'était en effet pas encore levé, et les lampadaires baignaient toujours les rues de leur lumière dorée.
La commune avait en effet décidé de ne les éteindre que lorsque le soleil commençait à poindre, ce qui, visiblement, n'était pas pour tout de suite.
"Lève-toi, installe-toi plus confortablement. Il me faut te raconter des choses sur mon époque."
La petite fille suivit ces instructions, serrant sa peluche dans ses frêles bras.
Cette peluche, c'était sa préférée. Il s'agissait d'un cadeau de sa mamie pour son dernier anniversaire.
Elles ne se voyaient pas très souvent, elle et sa chère grand-mère, mais cela leur suffisait amplement.
Tant qu'elles pouvaient recevoir un câlin de la part de l'autre de temps en temps, eh bien, elles s'en contentaient.
Notre amie remua dans son lit, s'assit et posa son crâne sur la tête de lit, attendant un signe de cette voix qui lui parlait depuis un moment.
"Prête?"
Elle acquiesça, fronçant légèrement les sourcils
"Bien. Il faut savoir qu'une guerre nucléaire va éclater quand tu seras plus âgée. Elle a commencé lorsque le bloc de l'Est a soudainement bombardé un petit pays, voisin de celui dans lequel tu vis aujourd'hui. Je ne me souviens plus duquel il s'agit malheureusement. Quoi qu'il en soit, cela a dégénéré et les conséquences s'en ressentent à mon époque, on observe un pic des cancers un peu partout en Europe et beaucoup de gens ont été irradiés ou rayés de la surface de la planète. Cela pourrait t'affecter toi, ou tes futurs enfants, je n'en sais trop rien. Tout ce que je peux te dire avec certitude, c'est que l'idiotie et la méchanceté des dirigeants est sans limites."
La petite fille écarquilla les yeux. Elle avait étudié les conséquences des bombes nucléaires à l'époque, et cela ne se terminait jamais bien. Jamais.
Elle n'aurait pas pensé les politiciens et autres dirigeants capables de cette abomination, ce crime si destructeur.
Et pourtant, voilà ce qui, semblait-il, allait se passer dans un futur proche.
"Je te dis cela pour que tu comprennes bien le contexte." Ajouta la voix.
C'était une voix douce, comme celle d'une autre petite fille, qui devait avoir environ son âge, remarqua-t-elle.
"Autre chose que tu dois savoir, c'est que l'un des déclencheurs de cette guerre a été de la chute des pétroliers, les réserves sont épuisées là où je vis."
Il fallait bien que cela arrive un jour, pensa la petite fille, toujours concentrée sur cette voix qui lui paraissait assez fatiguée, ou bien lasse, elle ne savait pas trop.
"Les gens se battaient pour obtenir les dernières réserves, s'en sont suivies des sortes de querelles violentes et de manifestations. Ils ne pouvaient décemment abandonner le pétrole, les stocks de sont épuisés sans que nous n'ayons pû trouver une alternative. J'ai comme l'impression que ces deux événements sont plus liés que ce que les autorités ne veulent le prétendre, mais je ne peux rien faire pour changer cela, je ne sais pas comment voyager physiquement dans le temps. "
Perplexe, la petite se gratta la tête tout en la penchant sur le côté, l'incompréhension la gagnant.
Comment ça, physiquement?
Cela était plus qu'étrange, pensa-t-elle. À peine eut-elle le temps de cligner des yeux que la voix résonna à nouveau dans sa boîte crânienne.
"Je sais, cela est bien étrange."
Effectivement, se dit notre jeune amie. Comment se faisait-il qu'elle entende cette voix?
La poste de la folie devenait franchement plausible.
"Arrête de penser comme cela, voyons...Et puis même si tu ne me crois pas, tu auras la preuve de ce que j'avance plus tard."
Définitivement, je ne vais pas bien. Je dois être malade.
"Tu ne l'es pas enfin, tu es juste sceptique pour le moment. Mais tu verras le moment venu, tu te souviendras de ce que je t'ai dit. J'espère que tu changeras quelque chose dans ce futur si gris, si sombre."
La petite dit la moue, ne sachant que penser. Elle souleva sa couette, décidant de retourner se blottir dedans afin de récupérer le sommeil qu'elle venait de perdre. Mais la voix l'en empêcha.
"Je t'en supplie, protège cette terre qui nous est si chère.. Nous habitons sur la même planète, juste à différentes époques. Tu as les moyens de la rendre au moins un peu plus agréable, alors, tente ces idées étranges qui te passent par la tête, la situation ne peut qu'aller en s'améliorant."
Elle sourit doucement, commençant lentement à se triturer les méninges. Peut-être pouvait-elle en effet faire en sorte que ce futur n'arrive pas.
C'est ainsi que lorsque se leva notre astre, la petite fille se releva, le coeur enflammé d'une mission toute nouvelle.
"Protège notre maison."
Texte 5 : @ArtDuCoeur
Un endroit marqué par la présence
Il y a, au sein de la ville, une maison. Ma maison.
C'est une grande bâtisse sur deux étages avec un grand jardin. Elle ne manquait pas de baies vitrées, ni de lumière, ni d'espace. Cette luminosité que j'aime tant.
Il y a, au sein de cette maison, une chambre. Ma chambre. Elle représentait mon espace principal de vie. Je ne compte plus les heures passées à l'intérieur. Je ne cesse de me revoir, assise à mon bureau, osciller entre mes cours et mes écris, mes dessins. Je revois la lumière tamisée de mon bureau lorsque je faisais des insomnies. Je m'échappais dans l'écriture, les feutres et les crayons.
Il y a, au sein de cette maison, un monde. Mon monde. Il y a encore les échos de nos rires étant enfants, lors des jeux que nous incarnions corps et âmes. Il y a encore la plaque de béton au fond du jardin, dans laquelle demeure la trace de ma petite main d'enfant. Il y a encore les autels de mes deux chats, qui ont accompagné ma vie jusqu'à aujourd'hui. Il y a mes écris, précieusement conservés dans des boites rangées et poussiéreuses. Il y a mes toiles, mes peintures et mes pinceaux, qui attendent que je crée.
Il y a, au sein de cette maison, une pièce sombre que je n'aime pas. Une ombre familière aux yeux perçants demeure là-bas, oppresse le thorax, serre la gorge et paralyse les membres lorsque quelqu'un s'approche de trop prêt. Parfois, son reflet se montre dans le miroir à proximité, la buée recouvre la surface réflective, la température diminue et le temps se fige. Alors je reste loin et laisse cette porte fermée car je préfère ne pas savoir ce que cette pièce dissimule, ni ce que cette ombre représente.
Alors je reste à la lumière chaude des baies vitrées, à la lumière naturelle du jardin, à la lumière tamisée de ma chambre. Pourtant, il demeura une ombre froide et familière – que je l'accepte ou non – qui fait et fera toujours partie de cette maison.
Texte 6 : @Hermonyae
Ma maison
Aujourd'hui c'est Noël, la fête où toute la famille se réunit. Je suis une jeune fille de dix-sept ans. J'ai une sœur de vingt-trois ans et deux frères de vingt-sept et trente ans. Je suis la plus jeune. Je vis dans une grande maison, avec quatre chambres, un salon, une salle à manger, la salle de bain, la cuisine, le bureau et une pièce de rangement, et ce, au premier étage. En bas, il y a la chaufferie, la cave et l'atelier de mon père. Nous avons aussi un grand terrain avec un beau jardin.
Nous avons la chance de pouvoir nous réunir dans un grand espace, suffisamment grand pour accueillir toute la famille. Ma famille ne roule pas sur l'or, mais on a de quoi bien vivre. Nous sommes une famille unie, malgré quelques désaccords. Toutes les familles ont des disputes, mais certaines sont vraiment violentes. Mais bon, ceci est normal. Si on ne se disputait pas, on ne s'aimerait pas.
Cette maison, c'est mon trésor. À l'intérieur, je me sens pleine, en vie, calme, sereine et heureuse. La maison de mon enfance, de ma vie, de ma famille, de mes racines. Je sais déjà ce que je vais en faire si je le pouvais. Je voudrais tellement la transformer en un havre de paix, mon havre de paix à moi. La décoration actuelle est un peu ancienne et vieillotte à mon goût. Je vais la transformer en maison magnifique, autant à l'intérieur et à l'extérieur. Je veux lui donner une seconde vie !
J'aime beaucoup pouvoir ré-explorer la maison avec dix ou quinze ans de plus. Je me rappelle les souvenirs de ma vie là-bas. Les jeux que je faisais, les bagarres avec mes frères, tous les repas de familles, et même toutes les bêtises que j'ai pu faire.
Cette maison, c'est la maison de mes souvenirs, de mon passé, de mon présent et de mon futur. C'est ma maison et rien ne changera ça. Elle est déjà très belle, elle va le devenir encore plus ! Elle fait partie de mon héritage, que ce soit moral ou générationnel, et je la chérirai pour toujours !
Nous sommes tous attablés dans la salle à manger, à nous rappeler des vieux souvenirs, des anecdotes, des bêtises faites. Ça fait tellement du bien de tous nous retrouver, même pour un court moment. Et nous ferons ça tous les ans. Promis ! J'attendrai ce moment avec impatience chaque mois, chaque semaine, chaque jour de l'année.
C'est ma maison, la maison de mon enfance. Ma maison familiale.
Texte 7 : @le_conteur
GAGNANT
BRÛLE !
« Une maison... une maison. Une maison, c'est normalement un havre de paix, le sanctuaire de son bonheur. On désire la regagner après une dure et longue journée de travail. Elle baigne dans un silence reposant ou dans les cris de joie de ceux qui partagent nos vies, nos êtres aimés. Une maison... Autrefois, j'en avais une. C'était le bonheur.
Une maison... Cette maison ? Misère ! Ce n'est pas ma maison ! Oui, je l'ai acheté, je m'y suis installé. Maintenant, assis sur le trottoir d'en face, je la regarde brûler. Je n'en ressens pas la moindre tristesse. Une bûche tombe, fragilisée par les incessants lèchements ardents. Une joie immense, jouissive mais étrange me consume. Cette maison, je la déteste ! Qu'elle soit dévorée ! »
-Monsieur ? Monsieur ? Monsieur Maillard !
Une femme frappa à la vitre de la voiture. L'homme qui somnolait à l'intérieur se redressa lentement. Il s'étira.
-Vous parliez dans votre sommeil, tout va bien ?
Il ouvrit sa fenêtre, la descente se fit lente et grinçante. Il en profita pour tenter de se rappeler. Qu'avait-il soufflé dans son sommeil ? Cette maison qui brûle, lui, en face sur le trottoir. Ce rêve était si merveilleux !
-Pas le moindre problème ! fit-il finalement dans un grand sourire.
Dubitative, mais ne souhaitant pas s'immiscer dans la vie privée des autres – du moins pas publiquement – sa voisine regagna le perron de sa maison. Cette femme, il la détestait et n'était pas le seul. Elle pouvait passer des après-midis entières à sa fenêtre, ses jumelles face aux yeux et de quoi grignoter à côté. Son espionnage fait, elle allait au supermarché local, raconter des tas de conneries sur un peu près tous les gens du coin. Elle n'avait que trente ans mais se comportait déjà comme une vieille sénile. Maillard referma sa vitre, la matinée était fraiche. Il se laissa glisser sur son siège, tentant de revisualiser son rêve. Les flammes avait-elle léché le havre de paix de sa voisine ? Sûrement ! Leurs toits étaient si proches... Guidée par la danse du brasier qu'il imaginait, ses yeux se figèrent sur la maison face à lui. Le garage était grand ouvert, mais il n'y rentrerait pas sa voiture. La nourrir ? Ça jamais ! Il la dévisagea. Horrible, mais pourtant si magnifique... Ses deux grandes fenêtres, parfaitement symétrique par apport à la porte en bois. Splendide visage sans expression !
-Connerie de maison ! jura Maillard.
Il se retourna et jeta un coup d'œil au dernier carton qu'il n'avait pas encore rentré. Il avait déménagé depuis un mois, après que sa femme l'ait quitté. Cinq ans de mariage partie en fumée. En fumée... Il se surprit à sourire. Dans le rétroviseur, son visage prenait les traits d'un cadavre, des cernes monstrueux se dessinaient sous ses yeux, un teint d'une blancheur inquiétante, des cheveux en bataille délaissés depuis trop longtemps. Il détourna le regard, dérangé par cette vision d'horreur.
-Foutue maison ! cracha-t-il encore.
Il n'y avait dormi qu'une seule nuit, le premier soir. Depuis, il n'y avait plus mis un pied.
-Tu me cherches ? C'est ça ?
Un silence – logique – pour seule réponse.
-Tu vas me trouver saloperie !
Impulsivement, il sortit de sa voiture, claqua la porte. Ses jambes se dérobèrent sous son poids, sa tête tournait. Il dut se tenir au rétroviseur pour ne pas s'effondrer. Sa précieuse voiture... seule compagne dans cette lutte sans merci. Il en fit le tour, prit un bidon d'essence dans son coffre vidé par son déménagement récent. Une épaisse haie couvrait l'allée principale de la vue de la voisine, peu importaient de toute façon. Il avança d'un pas assuré, forcené, revigoré par la vengeance.
-Tu m'as tout pris... souffla-t-il d'une voix brisée par un sanglot. Tu m'as enlevé mon Timothy...
La porte s'ouvrit sur un couloir fait de planches, à l'autre bout, s'étendait un salon totalement vide. Le faisceau d'un rayon de soleil éclairait largement la pièce. Pas le moindre meuble, pas même un lit dans la chambre. Rien, juste un plancher et des murs étonnement propres. Enragé par la vision de l'estomac de ce monstre, Maillard vida son bidon d'essence, sortit un briquet et enflamma ses malheurs. Son rêve prit forme. Avant qu'il ne soit lui aussi consumé, il sortit, éloigna son inestimable voiture et alla sur le trottoir d'en face. Bientôt, il entendit les cris d'agonie de la maison, les poutres grincer, le bois crépiter, le toit s'effondrer. Lui, ressentait une profonde jouissance à la vue des langues incandescentes. Les flammes ne s'étendaient pas jusqu'au toit voisin. Dommage. pensa-t-il simplement. À l'intérieur, une épaisse fumée occupait les pièces, l'étage commençait à s'effondrer, alors que les flammes finissaient de se nourrir du plancher et commençaient l'ascension du papier peins. C'est alors qu'un étrange soubresaut agita l'un des murs. Un carton en sortit latéralement. Il fut ravalé aussitôt. Dans ce brusque mouvement, un portrait était tombé, la photo d'un enfant souriant. Les flammes n'eurent pas la moindre pitié pour lui, elles le dévorèrent !
Quand les pompiers arrivaient, la maison s'était déjà effondrée. Mr. Maillard était toujours assis sur le trottoir, un sourire sur les lèvres, reput de ce magnifique spectacle. La voisine, s'agitait dans tous les sens, hurlant qu'elle avait vu le fou qui avait fait ça. Qu'il se trouvait là, sous leurs yeux, un air satisfait sur le visage. L'accusé ne se défendit pas, il se contenta de la regarder et de ricaner.
*
-Vous avez entendu parler de ce Monsieur Maillard ? demanda la caissière entre deux scannages d'articles.
La voisine pouffa.
-Pour sûr ! C'était mon voisin. Un pauvre homme... Il a perdu son fils l'année dernière et son ex-femme l'a quitté juste après... Et maintenant le voilà en route pour l'hôpital psychiatrique. (elle inspira bruyamment) Je lui avais bien dit de ne pas habiter là. Je le dis à chaque fois, mais on ne m'écoute jamais ! Voilà le résultat. Cette maison n'est pas normale que j'vous dis ! Elle dévore ce qu'on y met. Les précédents occupants qui l'ont construite, quelques années avant que je ne vienne emménager ici, ont disparu...
-Oui, je me souviens de cette histoire. Elle a fait la une des journaux. Une famille qui disparaît on ne sait où, sans que personne ne les voit sortir de chez eux. Flippant !
Un frisson secoua la voisine. Son toit était si proche de cette dévoreuse. Elle leva les épaules jusqu'à ses oreilles.
-Enfin, maintenant qu'elle est partie en fumée, le problème ne se pose plus.
Texte 8 : @Flemne
L'homme entra la maison. Posa négligemment ses affaires sur le fauteuil en velours avant de s'effondrer sur son lit. Les yeux lourds il se laissa emmener loin.
Le réveil sonna brusquement, j'avais encore oublier de le désamorcer. Ma main tapota l'alarme délicatement avant de retomber. Nous étions Dimanche, un jour de repos et de flemmardises, l'unique jour d'ennuis consenti et de grasse mâtiné prolongée.
Je me languissais sous les caresses de sommeil autant que je le pouvais avant qu'un bruit sourd ne se fasse entendre. Le bois dure de ma maison craquait facilement. Peut être étais ce naturelle?
Bien vite le décor changea, je n'étais plus dans ma chambre mais dans le salon, venais je d'oublier quelques instants de ma vie ? L'endroit était sale et sombre, la pièce ne sentait pas l'odeur de thé qui traînait habituellement mais plus une senteur de sang. J'ouvris grand les yeux, le plafond venait de changer de couleur, un rouge pourpre mangeait le papier peint. Une présence, derrière moi, une main froide s'agrippa à ma gorge.
L'homme se réveilla en sursaut, il faisait encore nuit dehors mais l'humain ne voulait pas revoir ce genre d'horreur. Ses jambes tremblantes le menèrent à la cuisine, pas une seule fois ne vérifia t-il si le plafond avait changé de couleur, c'était un refus totale. Quand le verre d'eau fut dans sa main il vit les lumières grésiller lentement, un courant d'air glacial vînt relever ses poils. Avec précipitation l'enfant courut dans sa chambre, ferma la porte. Les lumières avait-elles toujours été éteintes ?
Le réveil se manifesta à nouveau, étions nous déjà sept heures ? Après avoir rallumé sa lampe, il marcha avec précaution jusqu'à son réveil et tapota doucement sa tête. Maintenant que le soleil se levait, l'adolescent pouvait s'endormir tranquillement.
Mes paupières se soulevèrent doucement, je repris mes affaires, quittons cette maison d'horreur avant qu'il ne soit trop tard.
Ces yeux s'ouvrirent encore, arriverait-il seulement à partir ? Il était partit trop loin.
Je ne savais plus, m'étais je une seule fois déjà réveiller ? Ma maison m'enfermait.
L'humain ne se réveillerait plus.
Texte 9 :
Pour faire une maison, il nous faut peu de chose, des murs, un toit, un sol. Pour la remplir il faut y mettre du sien, une famille, des amis, des animaux, d'autres enfants. C'est ce que nous apprenons. Mais parfois, en grandissant, le mot "maison" prend un autre sens, celui de notre zone de confort, et cette zone peut être n'importe où. Pour moi, elle est ici, dans cette plaine, avec vous, la lune, les étoiles, et de la musique en fond. Je n'ai pas besoin d'une bâtisse tant que vous me protégez, vous êtes les seuls qui me réconfortent et me font rire quand tout va mal. Au fond, je crois que c'est vous ma maison.
Bravo à tous ! Je sais à quel point ce thème était compliqué !
A très vite !
Lauwern
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