A voter !
Gagnant(e) : @Poulpe-en-cul
Texte : 5
Bonjour à tous !
Pour rappel, tout le monde peut voter, les participants également ! Il ne faut simplement pas voter pour son propre texte ! Encouragez-vous, cela fait plaisir à chacun d'entre vous.
Voici les textes :
Texte 1 : @PetitePlume5
Elle, le soleil à deux faces
Elle était là, seule au monde, perchée en haut et en équilibre sur un poteau plantée sur une falaise. Elle dominait tout ce qui l'entourait de manière indubitable. Ce sentiment de supériorité qui émanait d'elle était si puissant qu'il faisait suffoquer tous ceux qui l'entouraient. Depuis son plus jeune âge, on l'avait placée sur cette falaise, un instrument, une marionnette qu'ils modifiaient à leur guise. Elle était là, telle une poupée de cire d'une exquise précision, figée dans un demi-sourire tant que le soleil l'effleurait d'au moins un de ses plus faibles rayons. Mais dès lors que sa caresse disparaissait, elle s'effondrait au sol comme privée de sa vie et le désespoir lié à sa situation l'envahissait et alors ce n'était plus de la supériorité qui émanait d'elle mais une rage et une peine inouïe. Elle ne possédait rien d'autre que ces deux émotions qui lui étaient propre. Tout le reste en elle était superficiel et artificiel : elle n'était que la création de ses bourreaux. Elle n'avait aucune liberté, aucun choix, aucune vie privée. Toute sa vie était millimétrée au grain de seconde de son sablier de temps. De l'injection des sentiments qu'elle devait avoir à 23 heures,46 minutes, 59 secondes et 3 millièmes de seconde précisément à sa toilette personnelle et ses repas.
On pourrait croire que tout cela lui procurait un cadre de vie stable, rassurant en dehors de toutes préoccupations et soucis dans un certain confort. D'autant plus qu'elle ne connaissait rien. Seulement son absence de liberté s'étendait jusque dans ses pensées qui étaient comme écoutées, espionnées car à chaque fois qu'une pensée malveillante durant la journée l'envahissait, elle recevait en plus d'une décharge électrique, la pire des punitions possible : on lui refusait son exutoire. Ce moment privilégié qui commençait dès que le soleil avait disparu de l'horizon. On lui retirait ce moment salvateur où elle se sentait enfin vivante en laissant transparaitre son désespoir et sa tristesse. Combiné à cela, elle était forcée de se montrer comme un soleil, chaleureuse envers les personnes qu'elle devait rencontrer. Elle ne pouvait pas laisser émaner la moindre bribe de son autre côté, létal et dangereux. Mais elle était brisée à un tel point que ses bourreaux n'avaient presque plus besoin de la punir : dès qu'elle sentait qu'elle n'avait pas respecté ou qu'elle avait dérogé à leurs exigences, elle se punissait elle-même croyant saisir là une opportunité de se racheter. Mais cela ne faisait que démontrer à tous à quel point elle était composée de fragments d'elle-même qui semblait disparaitre ou se casser encore plus lorsque cela arrivait.
Tout cela n'avait qu'un seul but, expérimental. Il leur fallait savoir s'il était possible de contrôler totalement quelqu'un et que cette personne soit admirée par quelqu'un . Ils tiraient une grande fierté de leur création, d'autant plus qu'elle se distinguait de leur autres essais, grâce à son avancée technologique : contrôle de ses émotions, de ses pensées. Tout avait été pensé et réussi. Elle était leur chef-d'œuvre qui leur permettait de se faire valoir auprès de cette foule de personnes qui curieuses venaient voir si ce que l'on disait était vrai. Et immanquablement, toutes repartaient subjuguées par ce sentiment de supériorité qui les avaient écrasés et laissés frissonnantes.
Et grâce à ce sentiment de supériorité qu'ils lui injectaient, ils étaient sûrs que quoi qu'ils lui fassent faire, tous la suivraient même s'il s'agissait d'un voyage sans retour, d'un saut libre au Canada dans les chutes du Niagara. Et plus de monde venait la voir, elle le prodige, elle l'anomalie, elle la poupée parfaite, elle la marionnette, plus ils prenaient le contrôle du monde sans violence, sans coup d'État, sans grande proclamation, insidieux, sans que personne ne s'en rende compte. Ce contrôle était d'autant plus mauvais qu'il passait par elle, ce soleil à deux faces. Elle la marionnette chaleureuse, joyeuse et pleine de couleurs. Elle la fille supérieure, froide, parfaite, létale et dangereuse. Elle était tel une flèche de glace si admirablement sculptée dont on ne peut qu'apprécier la finesse tout en sachant que si elle venait à être tirée, vous finiriez glacé, parfait pour ne faire qu'un avec la mort.
Mais comme tout morceau de glace, viendra bien un moment où soumise à trop de pression, de chaleur, elle s'éteindra dans un dernier soupir.
Texte 2 : @ValessiaGO
Imshe trépignait d'excitation dans la toile noire de l'espace que sa fratrie de déités lui avait confiée. Elle devait partager ce monde encore vide avec son frère Limpis, mais cela ne la dérangeait pas. Bien qu'il jouât toujours à modifier ses créations, elle ne pouvait se résigner à se séparer de son jumeau. D'autant plus que souvent, quand elle avait l'âme créatrice, il préférait somnoler dans l'ombre, n'intervenant que lorsqu'elle s'enflammait de trop.
Son corps de renarde s'arqua, ses deux longues queues touffues dansant dans le néant, tandis qu'elle se retourna brusquement vers son frère. Lové en une lune parfaitement ronde, Limpis affichait une tête lupine aux contours flous sur sa fourrure anthracite.
— Je serai le soleil, la vie ! clama-t-elle. Et toi, tu seras la lune et la mort.
Peu concerné, Limpis ne dit mot, ouvrant simplement un œil. Sa sœur n'attendait de toute manière aucune réponse de sa part, sautillant déjà dans l'espace noir. Chacun de ses bonds agitait avec grâce ses queues chatoyantes qui, de leur lumière enflammée, dessinaient derrière son passage une constellation de sables d'or. Elle en traça une toile gigantesque qui éclairait de trop les ténèbres au goût de Limpis.
Il claqua ses queues entre elles, invoquant des rocs au ton de sa fourrure grise qu'il jeta sur les filins brillants. Imshe grommela à l'image d'une enfant grognonne, lui tirant un sourire malin.
— Si un être du monde que tu vas créer décide un jour de nous visiter, il aura des plateformes sur lesquelles soulager ses vertiges, entre tes chemins de poudres dorées.
Imshe détestait quand son frère déformait ses créations, mais pour cette fois, elle trouvait son intervention harmonieuse. Elle ajouta des piliers d'ocre et d'or aux plateaux, histoire que leur grisaille se marie davantage à ses sentiers éclatants qui serpentaient sur la toile noire. Mais la demeure de dieux jumeaux n'en était point une sans une entrée sacrée !
Convaincue, Imshe érigea un large vortex au pied de son serpentin lumineux, tourbillonnant au fil de vagues étincelantes. Limpis y ajouta sa marque en l'encadrant d'une arche de pierre, sculptée à l'image des bois d'un cerf qu'il avait vu dans le monde d'une de ses sœurs aînées. Imshe ne remarqua rien, déjà préoccupée par l'agencement des terres et des eaux qui accueilleraient leurs adorateurs.
Quelle impatiente, songea le loup. Comme toutes les femmes de la famille...
Il préféra garder ses pensées pour lui, plutôt que de donner une raison à sa jumelle de lui roussir quelques touffes de poils soi-disant pour colorer sa fourrure terne.
Curieux de voir sa sœur sautiller sur place tel un renardeau surexcité, il se leva et s'approcha. En contrebas, dans l'espace que leur fratrie leur avait alloué, Imshe bâtissait déjà les prémices de leur monde. Limpis posa ses prunelles de feu sur des chaînes montagneuses aux neiges éternelles. La renarde y déposa de ses griffes habiles des ruminants bipèdes au pelage si long qu'il ondulait jusqu'à leurs genoux. Limpis les baptisa yazuokhs, pendant que sa sœur descendait vers des collines et des plaines plus verdoyantes. En écho de sa fourrure chatoyante, elle colora la végétation de carmin, d'orange et de jaune, tandis que les troncs, la roche et la terre prenaient des teintes ternes, de blanc ou de gris, en honneur de son frère.
Sur ces espaces larges, elle déposa des êtres de toutes sortes, jetant aux quatre coins des terres la moindre inspiration qui lui trottait au creux de sa caboche faste. Limpis vit naître des bipèdes aux atours félins qu'il nomma itakis. Il honora ceux aux jambes de bouc du nom de faune, les emplumés aux oreilles pointues les tanblans, puis s'empressa de trouver l'inspiration pour les suivants avant que sa jumelle le sème derrière une montagne de créatures toutes aussi étranges que différentes.
Il soupira de soulagement quand elle s'arrêta enfin. Il n'y avait plus de place.
Sauvé !
Mais Limpis déchanta alors qu'Imshe s'engagea dans les fonds marins. Elle tapissa les profondeurs d'algues et de coraux luminescents qui brillaient plus que leurs astres dans le ciel. Vexé, le loup claqua ses queues et réduisit ses créations en bouillis sous un amas de roc.
Mais Imshe ne s'avoua pas vaincue. Avec doigté, elle décora les sillons et falaises sous-marins et y ajouta un peuple écailleux avant que Limpis ne détruisît tout à nouveau. Elle savait qu'il ne s'abaisserait pas à faucher des âmes, même par égo de l'éclat de ses deux lunes dans la toile nocturne.
— En échange de ses eaux si lumineuses, nous allons grossir tes lunes, mon frère.
Il grommela, mais se satisfit de la toute dernière grandeur de ses astres. Les soleils qui sonnaient le jour faisaient pâle figure en comparaison. Il colora la plus imposante d'un bleu glacial, tandis qu'il offrit une teinte rosée à la seconde. Imshe, quant à elle, préféra conserver deux soleils de la même clarté éblouissante, qui se suivaient telle une paire de jumeaux inséparables.
Limpis roula des yeux face à ce sous-entendu si limpide.
— Je vais dormir plutôt que de te voir me faire des œillades aussi grossières.
De toute manière, elle ne nécessitait plus de chaperon. Leur monde était certainement devenu le plus peuplé de tous ceux que leur fratrie gérait.
Au pire, elle créera quelques êtres aériens ou des animaux loufoques, pensa Limpis dans un soupir, avant de se laisser emporter par la fatigue.
Texte 3 : @Solirise
« PARADIS »
Il y faisait bon vivre à Paradis. La sérénité et le calme étaient maîtres en ce lieu, la petite fille pouvait s'y promener sans souci. Elle adorait Paradis. Paradis s'étendait à l'infini, ne connaissait ni les frontières de l'espace ni celles du temps. Des plaines à perte de vue sur l'horizon, où régnait une végétation verdoyante et luxuriante. Un grand soleil qui baignait le monde sous ses doux rayons lumineux, des petits animaux de la nature vivant cachés sous les tréfonds des buissons et des tilleuls, la petite fille connaissait chaque recoin par cœur. Elle marchait d'un pas toujours léger sur le chemin pavé en marbre, qui zigzaguait entre chaque plaine et cours d'eau. D'ailleurs, elle adorait se poser tout près de la haute cascade d'une eau translucide, et écouter le clapotis des gouttelettes se heurter contre les rochers. Lorsque la petite fille le voulait, elle pouvait se reposer à la verrière plantée sur l'une des plaines, près de champs de fleurs qui s'étalaient sur des centaines d'hectares. Aujourd'hui, c'était à cet endroit qu'elle décida d'aller.
Sirotant un thé à la menthe tout juste préparé, la petite fille s'enivrait des parfums exotiques et rafraichissants des plantes aux alentours, et du doux bruit de la nature : le léger vent qui se frottait aux branches des arbres, les écureuils et oiseaux de la clairière d'à côté, dont leurs petits pas semblaient résonner comme un murmure pour l'enfant. Elle se sentait relaxée et en paix avec elle-même, loin de tout problème.Ici, il n'y avait jamais personne qui profitait avec elle de cet endroit. Elle se disait d'ailleurs, bien souvent, que cela était dommage, que Paradis ne puisse profiter à personne d'autre. Personne, sauf ce garçon.
Il ne venait pas souvent, jusqu'à même rarement à Paradis. Elle ne saurait dire le jour ni l'heure à laquelle il apparaissait habituellement, mais lorsqu'il était là, c'était toujours une bouffée de chaleur en plus dans son cœur. La petite fille ne lui avait jamais adressé le moindre mot, et lui non plus. Pourtant, ils profitaient ensemble de la sérénité de Paradis, en silence. Ilsse côtoyaient durant des heures inlassablement, leur regard perdu dans l'horizon clair. Sans même se connaître, ils vivaient en symbiose, en une parfaite harmonie. Ils étaient deux êtres qui s'assemblaient et se complétaient, deux âmes sœurs faites pour se rencontrer.
Et aujourd'hui, il était là. Lorsqu'il entra dans la verrière, ses bruits de pas résonnaient dans tout le corps de la petite fille. Elle restait calme, mais la présence du garçon lui faisait toujours un petit effet agréable. Le rythme de son cœur s'accélérait doucement, ses yeux brillaient follement d'une lueur amoureuse, et ses joues viraient rapidement en une jolie teinte rosée. Le garçon s'assit à la chaise d'en face, plongea son regard chaleureux dans celui de la petite fille, puis sans même à avoir à entrouvrir les lèvres, elle comprit ce qu'il voulait.
Allons sur la plaine face au soleil.
Alors ils se levèrent en même temps, sortirent de la verrière, leur main serrée dans l'autre, et se dirigèrent vers cette plaine face au soleil. Elle n'était pas plus spéciale qu'une autre, seulement elle était la plus haute et proche du soleil, avec une vision de l'horizon bien plus dégagée.
Arrivés là-bas, ils se posèrent au centre de la plaine, et fixèrent droit devant le soleil, qui commençait lentement à se coucher. Aucun bruit ne venait cette fois-ci perturber le silence plaisant installé entre les deux enfants. La main toujours blottie dans l'autre, ils affichaient tous les deux un fin sourire, qui en disait long sur leurs sentiments.
C'est alors que, sans le moindre mouvement de lèvres, comme si cela avaient été murmurés par la brise légère, le garçon prononça ces quelques paroles :
— Nous allons rester ici maintenant.
La petite fille tourna lentement la tête vers lui qui l'imita à son tour. Elle n'avait jamais entendu sa voix, mais elle l'avait parfaitement imaginée de cette façon : grave mais à la fois douce et mélodieuse.
— Je m'en... doutais, lui répondit-elle maladroitement. Je le savais.
Elle serra la main du garçon un peu plus fort.
— Au moins, je suis avec toi, et à Paradis. Ça ne me dérange pas.
Le garçon lui sourit de plus belle. Leurs têtes se tournèrent à nouveau face à l'horizon, où le soleil finissait de se coucher. Le ciel de sa couleur orangé et rouge, semblait faire pleuvoir du feu, animait ce moment d'une flamme qui ne s'éteindrait jamais.
Puis, une lueur blanche éclatante apparut. Elle aveugla la petite fille, qui fut submergée par de nouvelles sensations. Elle mit quelques secondes à comprendre ce qu'il se passait. Puis elle entendit des bruits forts, des voix haletantes imprégnées de panique.
— On est en train de la perdre !
— Non, on ne peut pas maintenant, c'était la dernière opération !
Le bruit du cardiogramme qui s'intensifiait, la douleur qui lui montait jusqu'à la tête, sa vue qui se brouillait, la petite fille se doutait que tout cela allait se terminer d'un moment à l'autre. En ces quelques secondes qui lui restaient, elle en profita pour adresser ses au-revoir et remerciements à sa famille et ses amis. Ils étaient les personnes avec qui elle restait lorsqu'elle ne se trouvait pas à Paradis. Même si elle n'allait plus vivre à leurs côtés, elle serait à Paradis, son monde qu'elle a créé pour s'échapper de la réalité. Elle profitera de la paix absolue et de la sérénité de ce lieu, accompagnée par le garçon, avec qui elle regardera les couchers de soleil pour l'éternité.
Il y faisait bon vivre à Paradis.
Texte 4 : @Mitsuki44
Bereishith
Ce après-midi nous avons catéchèse avec Mlle Molive, une femme que j'ai vu plusieurs fois à l'église où mes parents me traînent chaque dimanche. C'est une dame très clair de teint et qui sens toujours agréablement bon, elle est aussi très sympathique même si elle peut-être paraître froide au premier abord, et c'est elle en charge de la catéchèse qui prépare au baptême un peu plus tard dans l'année. Dès que je rentre des cours au collège et après un bon gros déjeuner, je me mets en direction de la paroisse.
J'arrive comme d'habitude avec quinze minutes de retard, tout le monde est déjà installé et Mlle Molive me foudroie du regard, alors que je pars m'assoir. Elle se racle la gorge avant de recommencer à parler.
-Bon après-midi à tous, avant de commencer notre séance d'aujourd'hui, on va prendre quelques minutes pour la prière. Mia que dirais tu de nous la faire ?
Je soupire mais exécute, je fais une courte prière avant de remettre la parole à Mlle Molive.
-Parfait, avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerai bien que vous me racontiez votre semaine, comment cela c'est passé ? Qu'est ce qu'il y'a eu de bon comme de mauvais ? Dit elle avec un tendre sourire.
Les réactions se bousculent dans la salle, la plus part des personnes ici présentes sont comme moi tous au collège, et si pour certains ils adorent être ici, pour d'autres à l'exemple de mon cas on est obligé de venir pour ne pas se faire engueuler par nos parents. Après une trentaine de minutes durant laquelle notre professeur, prend le temps de discuter du beau temps et de la pluie avec nous, elle décide enfin de commencer son cours.
-Beaucoup d'entre vous on en entendu parler de la part de leurs parents, et d'autres en lisant la bible personnellement, toutefois aujourd'hui on va reparler de la genèse de toute chose, en d'autres termes de la création du monde.
Je la suis d'une oreille distraite, qu'est ce qu'elle peut nous dire de nouveau sur la genèse ? Cette histoire nous a été dis et redis plus d'une centaine de fois. À coup sûr elle va nous jouer la même disquette, je commence déjà à somnoler.
-Au commencement, qui peut se traduire comme Bereishith dans la langue chamito-sémitique soit l'hébreu.
Je relève brièvement la tête, j'ai une soudaine impression que Mlle Molive saura pimenter ce récit.
-Au commencement, Eloah qui veut dire Dieu en hébreu créa l'univers, le cosmo,, les trois cieux et la terre, à partir de sa parole, on peut aussi dire qu'il a appelé toute chose à l'existence, et retenez bien cela car ça sera utile pour la suite. Donc Eloah créa l'univers, et vous devez savoir qu'un roi ne peut être roi sans royaume a gouverner, un dieu ne peut l'être sans personne pour l'adorer, tout comme un docteur ne peut réellement l'être sans patient à soigner. Ainsi Il décida de créer la première race d'êtres à base de foudre qui sont les anges, et comme Eloah est un Dieu d'ordre, il fit une hiérarchie parmises premières créatures, voilà pourquoi on retrouve la triade du premier degré qui comprend les séraphins, les chérubins et les trônes, celle du second degré qui englobent les puissances, les vertus et les dominations, et la dernière triade représente les principautés, les archanges et les anges. Parmi tous ces êtres, il y'en avait un qui on va dire était le petit préféré d'Eloah et qui était constamment en sa présence, vous l'aurez tous devinez c'était un magnifique chérubin du nom de Lucifer, qui veut dire lumière, ou qui était aussi appelé l'étoile du matin.
Dans la bible on voit que Lucifer était magnifique tant par sa beauté que par sa connaissance, vu qu'il était constamment proche d'Eloah. Toutefois l'orgueil à gagna son cœur, il voulu alors s'élever au-dessus de son créateur, et vu qu'il avait des légions d'autres anges sous son commandement, il décida de mener la guerre contre Dieu.
Tout le monde était captivé par son récit, qui était bien loin du résumé qu'on faisait habituellement.
-Dieu envoya alors le généraux de son armée l'archange Michaël et toute sa milice céleste, combattre contre l'étoile du matin. Après un combat acharné ce-dernier ainsi que tous les anges qui l'ont suivis dans la bataille, ont été précipité du troisième ciel vers le deuxième ciel et n'avaient plus accès à la présence d'Eloah ce qui les fit devenir des anges déchus soit des démons. À ce temps, la terre était informe et vide, il y'avait les ténèbres à la surface de l'abîme, et Ruach ha-kodesh soit l'esprit du créateur se mouvait au dessus des eaux.
Dieu dit que la lumière soit, et elle fut. Il vit que la lumière était bonne donc il sépara la lumière des ténèbres. Il nomma la lumière jour et la ténèbres nuit, ainsi il eut un matin et un soir, ce fut le premier jour. Ensuite il dit qu'il y'ait une étendue entre les eaux, séparant les deux et il appela les eaux au-dessus de l'étendu ciel, soit le premier ciel qui nous est visible chaque jour, tout cela se fit le second jour. Il dit ensuite que les eaux qui sont au dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse, et cela fut ainsi. Il appela le sec terre, et il sépara les amas d'eau en océan, mers etc. Il ordonna à la terre de produire de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Il se réjouit en voyant que ce qu'il avait fait était bon, et ce fut le troisième jour.
Il annonça qu'il y'ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit, que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années et pour éclairer la terre, ainsi le soleil, la lune et les étoiles furent. Il constata que cela était bon, ainsi s'écoula le quatrième jour. Ensuite toujours à partir de sa parole, il créa les animaux dans le ciel, dans l'eau, sur et sous la terre et il vit que cela était bon, ainsi s'acheva la création du cinquième jour.
Le sixième jour, Elohim conversa, il est important ici de savoir que Elohim représente la trinité c'est-à-dire, Eloah le Dieu créateur, Ruah ha-kodesh soit la dimension spirituelle de Eloah, et de Yeshua qui est sa dimension physique communément appelé Jesus-Christ. Donc ces trois dimensions ou personnes ce sont entendu pour créer l'homme que nous sommes, selon leur image et leur ressemblance. Cette fois contrairement à la race angélique, Elohim prit l'élément le plus basique de l'univers, soit la poussière pour créer un vaisseau, dans lequel il insuffla un esprit, transformant l'être inanimé en un être vivant. Le fait d'avoir utilisé la poussière, rappelle à l'homme l'humilité dans laquelle son cœur doit toujours être, et lui montre que même de la chose la plus simple peut sortir une œuvre d'art.
Elohim nomma ce nouveau être vivant Adam, qui veut dire humanité, et il lui donna dominion sur toutes les choses vivantes comme non vivantes de la terre, il réalisa que ce qu'il fit était très bon. Le septième jour, Elohim se reposa de tous ses œuvres accomplis et sanctifia ce jour. Après cela il fit pousser du sol deux grands arbres : celui de la connaissance du bien et du mal, et celui de la vie éternelle dont l'arbre représente Yeshua et les fruits Ruach ha-kodesh.
Il plaça Adam comme gardien du jardin d'Eden qui est aussi représenté comme sa présence. Le créateur donna du travail à l'homme, en lui demandant de nommer toutes les créatures qui existaient sur la terre, et il le fit. Dieu vit qu'il n'avait point de compagne semblable à lui parmi toutes les espèces de la terre, alors il plongea Adam dans un profond sommeil et pratiqua le toute première chirurgie au monde. Car de l'une des côtes de l'être endormie, il forma Ève soit la mère de l'humanité, et l'amena vers celui-ci. Ce-dernier en la voyant, s'écria dans un cantique que voici celle qui est l'os de mes os, la chair de ma chair, ainsi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme ainsi ils deviendront une seule chair.
A partir de là Elohim venait continuellement et quotidiennement discuter avec le couple, les enseignant. Il mit tous à leur disposition, mais leur intima formellement de ne point manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Le couple était nus mais n'en avaient guère honte. Ainsi se termine l'histoire de la création du monde.
-Non pas déjà, s'écriait on en chœur.
Nous étions tellement plongés dans le récit que nous n'avions même pas vu le temps passé, et que désormais c'était la fin du cours.
-Mais Mlle Molive et la suite ? Demandais je en me levant.
-Ça sera pour une prochaine fois les enfants. La semaine prochaine on va parler à propos de la tentation de l'homme, de sa chute et de son renvoie du jardin d'Eden.
Tout le monde acquiesça joyeusement, impatient d'être à la semaine prochaine.
-N'oubliez pas la leçon derrière tout ça : c'est que vous êtes des êtres exceptionnels parce que vous avez été fait à l'image de Dieu, donc ne vous dénigrez pas et ne vous sous-estimez jamais, parce que vous avez été créez la ressemblance d'Elohimde ce fait rien ne vous ai impossible. Et pour finir gardez toujours en tête que vos paroles ont une puissance, une implication, parce que c'est par la parole que Dieu a créé et c'est par la parole qu'il détruit, faites attention à ce que vous déclarer dans votre propre vie et même dans la vie de ceux qui vous entourent. Sur ce à la semaine prochaine, et ne soyez pas en retard, conclut elle en me faisant un clin d'œil.
Texte 5 : @poulpe-en-cul GAGNANT(E)
Carpe Diem
Carpe Diem, cueillir le jour.
Les sentiments sont désignés pour les faibles.
L'artiste, lui exprime.
A travers son art il déferle ses émotions jadis comprime,
Il en fait vivre des mots, des coups de crayon, des matières, des corps.
Il en laisse parfois un membre, sa voix, son sang sur le médiator.
L'artiste défoule, hurle,
Tel un feu, temps qu'il ne s'éteint point, il brule
Sur ses œuvres ses émotions, ressentis, maculent.
Il se laisse mourir dessus sans ridicule.
L'artiste nous semblera toujours plus proche qu'autre du quotidien.
Plus apte à vivre entièrement et pleinement,
Il essuie nos rougeurs en exprimant ce que l'on peur.
Il nous fait aimer la faiblesse dans ce lyrisme.
Texte 6 : @Liaegd
Relecture
"De quoi souhaites-tu que cela parle?"m'étais-je demandé. J'aurais tant voulu réussir à créer quelque chose de cohérent, depuis le temps que j'avais pour but de me mettre à la composition.
Ah, qu'il est dur de créer par soi-même !
Au bout d'une longue réflexion, j'ai trouvé mon sujet, celui qui me parlait le plus et qui correspondait le plus à ma personne : l'histoire d'une personne incapable d'être elle même, peu importe qu'elle soit avec ses proches ou avec de parfaits inconnus.
"You're fine" serait le titre. L'idée d'une apparence fausse, enfermant le protagoniste dans l'absurdité du masque qu'elle se crée.
"Bloqué dans ce sombre abysse, tu t'enfonces dans ton propre jeu"
L'intention ici, serait de donner une dimension plus tragique, afin d'insuffler de l'émotion et du relief à ces quelques paroles.
"Ta tête, ton corps, tout ton être sonne si creux"
Cela m'était venu à l'esprit lorsque j'avais entendu le clocher de l'église du village m'indiquer qu'il était l'heure pour moi de me restaurer.
"Tes jambes tremblent derrière la contrefaçon que tu es"
Une contrefaçon...c'était un mot fort, mais qui semblait correspondre parfaitement à l'idée que je souhaitais transmettre ici.
"Ce masque coloré t'empêche de respirer "
Cela avait pour but de référer à un masque de clown qui tente de faire peur. Il réussit, mais au fond il ne s'agit pas de quelque chose de surnaturel, uniquement d'un être humain qui souffre. Car tout le monde possède un cœur, tout le monde a un sujet auquel il est particulièrement sensible. C'est en tout cas comme ça qu'est conçue ma pensée.
"étouffé, tu suffoques, étranglé"
Une noyade...c'est tout ce qui m' était venu à l' esprit à cet instant précis. On y voit pourtant plus quelqu'un perdu dans la fumée d'un incendie qu' une personne en pleine détresse dans une eau ténébreuse.
"Viens me voir petit enfant, avec moi tu peux pleurer"
Moi même j'ai trouvé cela peu rassurant à la relecture. Peut-être devrais-je changer cette ligne, qui sait? Peut-être que le rendu serait moins étrange. Mais, l'étrangeté étant ce qui fait le charme de beaucoup de choses, il serait également préférable de laisser cette bizarrerie ainsi, non?
"Viens me voir, tu sais, je peux t'aider"
Quitte à faire quelque chose de dérangeant, autant le faire jusqu'au bout, me suis-je dit. A partir de la, tout est parti en cacahouète. Les paroles ont dérapé vers quelque chose de vraiment dérangeant, ressemblant à des analyses de textes théâtraux.
"Tu ne sais pas qui je suis? C'est pourtant simple, cher enfant"
"Dramaturge tirant les ficelles dans l'ombre"
Cette ressemblance frappante avec le milieu du théâtre ne m'avait pas frappé à l'écriture, mais maintenant que je le relis, je trouve cela légèrement trop poussé. Enfin bon, je ne vais pas réécrire toute cette chanson, j'y ai déjà passé un temps fou et la date du rendu approche à grands pas.
Tu es mon pantin, je t'observe depuis ce recoin sombre"
Je devais être en train de délirer lorsque tout ça m'est venu à l'esprit, ce texte devient de plus en plus perturbant. Nous n'en sommes qu'à la 10ème ligne - plus ou moins. -
"Je ne te veux pas de mal, approche, petit être innocent"
Je pense vraiment avoir légèrement trop divagué ... peut être étais je un peu trop fatigué, ou saoûl, je ne me souviens même plus avoir entendu mon stylo plume crisser sur la feuille en écrivant ces derniers mots
"Approche, laisse moi te reconforter"
Texte 7 : @KMYgrec
L'Inventeur des Larmes
À travers les flocons dansants qui suivaient malgré eux les caprices des vents, une voiture tirée par trois chevaux tentait d'avancer. Si leur robe noire contrastaient remarquablement avec le blanc alentour, que dire de la voiture qu'ils tiraient ?
Les parties épargnées par la neige brillaient tant le bois noir était lustré.
C'était un minimum pour la personne que la voiture transportait ; Edward Byrne, un brillant ingénieur, né d'une grande famille.
Edward était à l'intérieur, emmitouflé dans son long manteau, et la tête protégée d'un beau chapeau. Il regardait, épuisé, les flocons tomber à l'extérieur.
– Je vais devoir bien payer ce pauvre cocher, se dit-il en entendant une violente rafale siffler.
Edward eut un frisson en imaginant un être maléfique déchaîné...
S'il était dans cette voiture par ce temps, c'est parce qu'il avait été appelé en urgence à Londres, à propos de ses travaux ; il était question d'un véhicule qui avançait sur des rails, grâce à de la vapeur sous pression.
Edward était en étroitecollaboration avec Richard Trevithick, et tous deux étaient sur le point de mettre en marche la première machine qui roulera sur ces rails.
Cependant, l'hiver venu, le projet avait été interrompu. Bien sûr, cela avait irrités les deux amis ; ils touchaient presque au but.
Grâce à leurs travaux, toutes leurs longues nuits blanches passées à élaborer leurs plans, ou à fabriquer des prototypes, le monde allait connaître un tournant historique.
Mais le froid et la neige avaient contraint les deux inventeurs à faire une pause. Cependant, deux esprits aussi brillants ne pouvaient s'empêcher de travailler et de réfléchir.
Ainsi, quand le maire de Londres les contacta pour une réunion à propos de l'inauguration, seul Edward se déplaça, Richard restant pour travailler davantage.
- Nous arrivons en ville, monsieur ! cria le cocher pour se faire entendre malgré les caprices du ciel.
En effet, en regardant à travers la fenêtre, il pouvait admirer la jolie ville de Londres, éclairée çà et là par quelques flammes de réverbères protégées du vent par du verre.
- Voilà un moment que la réunion doit être finie, se dit Edward en ouvrant sa montre à gousset. Cette tempête nous a fait perdre plus d'un jour. Je n'ai plus qu'à trouver une auberge encore ouverte où passer la nuit.
Il paya ensuite généreusement le cocher, qui malgré la neige qui avait trempé tous ses vêtements, ne montrait signe d'inconfort ou de froid.
La tête baissée et protégée par le long col de son manteau et une écharpe, pour lutter contre le vent hurlant, Edward cherchaient l'enseigne d'une auberge. Toutes celles qu'il croisait était fermées, sans la moindre lumière ; la nuit était déjà bien avancée.
Edward était épuisé, et regrettait de ne pas avoir dormi dans la voiture. Il était gelés jusqu'aux os, malgré ses épais vêtements, et ses pieds lui faisaient affreusement mal tant ses oreilles étaient froids. Tout ce qu'il voulait, c'était être assis sur un bon fauteuil, au coin du feu. Allumer un cigare et boire un bon thé, sucré, fort et parfumé. Tandis qu'il ne savait plus où il allait, son esprit se perdit dans sa mémoire, flottant dans les souvenirs des meilleurs thé qu'il avait goûtés...
Il vit alors , au loin, une lumière. Une chaleureuse lumière de flamme qui s'échappait d'une fenêtre au rez-de-chaussée. Edward s'approcha malgré lui, et admira l'intérieur ; un salon recouvert d'une jolie moquette bordeaux, avec un gros feu qui brûlait dans l'âtre.Des étagères pleines de livres et d'étranges boîtes, dont Edward ne pouvait voir l'intérieur, surplombaient trois fauteuils. L'un deux attirait tout particulièrement l'œil d'Edward ; un gros fauteuils noir qui semblait plus moelleux que le plus moelleux des fauteuils...
- Seigneur ! cria la voix d'un vieillard. Que faites-vous donc dehors par pareil temps ?
C'était visiblement le résident de cette maison, car il venait d'ouvrir la porte qui menait à cet onirique salon. L'homme n'était étrangement pas en tenue de nuit. En effet, il portait une chemise usée, et un vieux pantalon marron tenu par des bretelles de cuire.
- Et vous ? répondit Edward, il est étrange que, avec tout mon respect, un homme de votre âge soit éveillé si tard dans une nuit si froide !
- Voyez-vous, jeune homme, je travaillais ! répliqua le vieillard en tendantun marteau, et en collant une jolie loupe dorée à son œil. Je vous ai vu alors que j'étais à l'étage, dans mon atelier. Entrez donc ! Il fait meilleur dedans, croyez-le bien.
- Je n'en doute pas, monsieur. Et j'accepte volontiers votre invitation !
Le vieillard venait de ramener un plateau de thé aux senteurs délicieuses, qu'il posa sur la petite table au milieu des fauteuils. Sur le noir, le plus gros d'entre eux, se reposait Edward Byrne, des frissons de satisfaction parcourant son corps près du feu.
- Ainsi, vous êtes inventeur ? demanda le vieillard, prénommé Charles.
- Je préfère le terme « ingénieur »...
- Attendez une seconde, dit Charles. Seriez-vous Edward Byrne ? Celui qui était absent cetaprès-midi à la réunion du maire.
- Les nouvelles vont vite ! Oui, avoua Edward, gêné. La tempête m'a énormément ralenti. J'irai voir le maire demain pour m'excuser. Qu'en est-il de vous ? Sur quoi travailliez-vous avant maven...
Edward s'interrompu en voyant l'étrange expression de Charles. Le vieillard semblait fasciné par Edward.
- Monsieur ? dit Edward, perturbé.
- Oh pardon ! s'excusa Charles en clignant des yeux. C'est la fatigue ! Ou l'âge ? Ou peut-être les deux ! Mais pour vous répondre, je fabrique des jouets, dit-il en montrant l'une des boîtes sur une étagère.
- Que vois-je ? Des marionnettes ! s'exclama Edward, tout sourire. J'ai toujours adoré les spectacles de marionnettiste. En faites-vous ?
- Fût un temps, oui. Mais j'ai vite été passionné par la fabrication des marionnettes. Savez-vous, je m'implique sérieusement dans la confection de chacune des mes marionnettes. Je veille certes à y mettre toute mon âme, mais je suis bien plus satisfait quand elles ont finalement leur propre âme. Rien n'est pour moi plus laid qu'une marionnette au visage vide...
Edward n'avait pas tout saisi, mais l'odeur du thé qui fumait était si douce, qu'il s'impatienta finalement et tendit le bras vers sa tasse.
- Seigneur ! hurla Charles, faisant sursauter Edward et accélérer les battements de son cœur. J'ai oublié le sucre !
- Non, monsieur, répondit Edward, une main sur la poitrine. La sucrière estlà, regar...
- Le lait ! Je voulais dire le lait, dit Charles en se levant. Je ne bois jamais de thé sans nuage de lait voyons !
Quand le vieillard se dirigea vers la cuisine, Edward l'entendit murmurer « Un célèbre inventeur hein ? »
Il revint finalement et ajouta le nuage de lait dans les tasses.
- Mhhh... soupira Edward. Votre thé est délicieux , Charles.
- N'est-ce pas ? C'est une recette de ma grand-mère, pour vous dire. Quel froid, dehors ! dit Charles en se levant pour fermer les rideaux. Vous sentez-vous mieux ?
- Oui, répondit Edward en baillant. Et votre thé n'y est pas pour rien.
- Oh ! Je le sais bien ça.
- Que voulez-vous dire ? demanda Edward, qui luttait à présent pour garder les yeux ouverts.
- Voyons Edward. Vous êtes pourtant si brillant. Dormez maintenant, voulez-vous. Vos hurlements risqueraient d'avertir...
Edward ne sût jamais qui ses hurlements risquaientd'avertir, car un profond sommeil venait de le gagner. Un sommeil que même le plus bruyant des réveils, la plus brillante des lumières, ou la plus violente des douleurs ne pouvait interrompre...
- Oh ! s'exclama Charles, joyeux tel un enfant. L'inventeur se réveille enfin !
À travers ses paupières mi clauses, Edward apercevait la silhouette floue du vieillard. Bien qu'il s'était réveillé, il était incapable de parler. Mais bien vite, il commença à sentir la douleur ; une douleur plus forte que toutes les douleurs qu'il n'avait jamais ressenties.
Tout son corps lui faisait horriblement mal, et il était incapable de bouger. Le pire était que des sortes de cordes étaient attachées à chaque membre, et même à sa tête.
- J'ai du brisé vos articulations, Edward...
Edward comprit alors ce que Charles avait fait de lui, et trois larmes coulèrent sur ses joues blanches de fièvre; une larmes de douleur, une larme de frustration, et une larme d'humiliation.
- OUI ! Hurla Charles. C'est ça ! De l'émotion ! Edward Byrne, vous êtes ma plus belle création. JE SAIS !Eddie, l'Inventeur des Larmes. Voilà ton nom de scène. Même si, bien sûr, tu resteras ici, bien caché dans mon atelier où moi seul pourrai te voir.
Ainsi, Edward Byrne, qui aurait dû être connu de tous comme l'inventeur de la locomotive à vapeur, finit ses jours dans une étroite cage de verre et de bois. S'il était destiné à réaliser de grandes choses, il était finalement devenu la marionnette préféré d'un vieux fous ; Eddie, l'Inventeur des Larmes.
Texte 8: @ellozis
Texte supprimé suite à l'édition de ce texte dans le recueil aux éditions lézard des mots.
Bravo à toi Ellozis !
Prochain thème le 01/04/22 !
J'en profite aussi pour vous dire ; j'ai ouvert un atelier d'écriture sur Wattpad, tous les dimanches un thème est donné. Cela peut vous aider à trouver l'inspiration, jetez-y un œil :)
Bon weekend à tous !
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