A voter !
Gagnante: renardelettres
texte n°6
Bonjour à tous !
Voici les textes, tout le monde peut voter, même les participants !
Je n'ai pas eu le temps de lire les textes à l'avance vous êtes beaucoup à avoir participer ! S'il y a des hors sujets j'en suis désolé.
Texte 1 : @maxouCHOCOLAT03
Les deux protagonistes, une femme et un homme, sont assis dans des fauteuils, dans une grande salle de bal du XIIIème siècle. Ils discutent avec animation, sans pour autant attirer l'attention du beau monde sur eux. Ils chuchotent, assez fort pour s'entendre mutuellement, mais pas assez pour être entendu des autres. La pièce est bondée.
Walden: Je ne vous épouserai pas mademoiselle Smith.
Smith: Vous ne pourrez pas m'échapper, et vous le savez parfaitement.
Walden: J'ose espérer qu'un homme de mon acabit reste toujours maître de ses choix. Et je vous l'assène pour la dernière fois, je ne vous épouserai pas.
Smith (soupire et à part): C'est ce qu'ils disent tous. Et pourtant pas un homme ne finit pas par convoler en noces. (Haut) Je finirai par vous avoir, nous le savons tout deux.
Walden: Je ne vous aime pas.
Smith (détourne la tête, regardant la foule): Vous savez, un homme n'a pas besoin d'aimer une femme pour l'épouser. Il suffit qu'il la...
Walden (l'interrompt): Je vous arrête tout de suite. Je ne me permettrai pas d'encourager des sujets douteux.
Elle soupire.
Walden: Je suis un gentleman après tout (il relève la tête). Et je suis fier des valeurs que m'ont inculqués mes parents.
Smith: Allons Emett, nous savons bien que les seules valeurs que vous ont inculqués vos parents sont l'amour de l'alcool et de l'argent. C'est de notoriété quasi publique.
Walden (d'une voix froide): Vous n'êtes pas en position de m'appeler par mon prénom. Veuillez en rester à mon nom mademoiselle Smith. Surtout lorsque vous me faites à ce point affront.
Elle ne répond pas, quelques secondes passent où son regard ne se détache pas de la foule.
Walden: Vous êtes bien impertinente pour une débutante.
Smith (hausse les épaules): Je me démarque. Au moins, avec moi, vous n'aurez pas l'hypocrisie qui va avec toute nouvelle rencontre.
Il ne semble pas d'accord, garde cependant le silence.
Smith: De plus, on s'amuserait bien moins si j'étais une jeune femme conventionnelle, n'est-ce pas ?
Walden: Sans vouloir vous offenser, je comprends à présent pourquoi vous n'êtes pas encore mariée.
Smith: Je ne suis pas mariée au bout de trois saisons seulement car je n'en éprouvais pas le besoin jusqu'à présent (Le gratifie d'un regard entendu).
Walden: Malheureusement, pour ma part, je n'en éprouve pas encore le besoin.
Smith (saisit discrètement sa main, l'homme se raidit à ce contact): Vous faites une erreur. Je ne sais pas comment vous dire cela sans passer pour une folle, mais j'ai la sensation que nous formerions un couple parfaitement assortis. De plus, ma dot aiderait sensiblement votre famille.
Walden (sourit puis tente maladroitement de le cacher): C'est incroyable comme vous arrivez à transformer une déclaration absolument romantique en un accord financier.
Smith (sourit malicieusement, comme fière d'elle même): Vous n'avez pas enlevé votre main.
Walden (abasourdi): Hein ? (Il ne l'enlève toujours pas)
Smith: La main que je vous ai prise, vous ne l'avez pas retirée. Avouez que vous aussi appréciez ce contact.
Il prend le temps de réfléchir, et sans sembler s'en apercevoir, serre d'autant plus la main de la jeune fille.
Walden: Certes. Pour autant, ce n'est pas suffisant pour conclure un mariage.
Smith: Que pensez vous être suffisant dans ce cas là ?
De nouveau, il réfléchit.
Walden: j'aimerais connaître au mieux la femme que je vais épouser. Je ne suis pas de ces grands idéalistes qui attendent toute leur vie le grand amour. Pour autant, j'aimerais que mon futur mariage soit au moins basé sur une forte amitié.
Smith: Nous avons déjà passé du temps ensembles.
Walden: Vous me harcelez et je vous repousse. Ce n'est pas réellement cela que j'entends par "passer du temps ensembles".
Elle rit, prise au fait.
Smith: Je plaide coupable. Malgré tout, nous avons tout deux appris que l'autre était déterminé. N'est-ce pas là un bon début ?
Surpris devant autant de franchise, il bégaye, puis se reprend.
Walden: Vous êtes déterminée à me séduire ?
Smith: Si votre réelle question est "Comptez vous m'emmener dans un endroit où nous ne devrions pas être afin de me forcer au mariage en cas de découverte ?" alors la réponse est non. Je n'ai jamais eu l'intention de vous forcer la main. Après tout, et comme vous l'avez dit au début de notre conversation, un homme de votre acabit est toujours libre de ses choix.
Walden (sourcils haussés): Vous êtes réellement une jeune femme surprenante.
Dans la salle, un objet se brise, mais ils n'y prêtent pas la moindre attention.
Smith (sans répondre): M'accorderiez vous cette danse ?
Walden: Savez vous qu'il est normalement du devoir de l'homme d'inviter une dame ?
Smith: N'est-il pas important pour vous de savoir si votre future femme ne vous écrasera pas les pieds tous les deux pas ? Sans vouloir me vanter, je pense être une valseuse tout à fait acceptable.
Walden: "Future femme" ? Vous ne passez pas par quatre chemins.
Smith: Je suis plutôt sûre de moi, mais vous avez déjà dû le remarquer Emett (clin d'oeil de sa part).
Walden: Vous m'avez encore appelé par mon prénom.
Smith: Cela vous a-t-il dérangé ?
Walden (Change de sujet de manière grossière, sans répondre à sa question): Nous avons déjà dansé ensembles, je sais que vous savez le faire. Quelle est la véritable raison de votre question ?
Smith (Hausse les épaules innocemment ): Vous trainiez trop pour demander à mon goût.
Ils rient ensembles. Il lui tend le bras, elle le saisit, et tout deux s'élancent vers la piste de danse.
Texte 2 : @_Noya_saaaan_
Je t'aime
— Partir ? Comment ça, partir ?!
Jin explosa. Comment ce morveux osait-il lui dire ça ?
— Je suis navré, ma mère me l'a annoncé brusquement. Je vais quitter le pays.
— Je te l'interdis.
Le jeune homme était catégorique. Jamais ce gamin ne le quitterait. Il lui appartenait après tout.
— Tu n'es personne pour m'interdire quelque chose ! Tu es loin d'être mon père !
— Évidemment, puisque tu n'en as pas !
Taper là où ça faisait mal, Jin savait faire. En revanche, il était bien incapable de se faire apprécier. C'est pourquoi il avait été si surpris lorsque cet imbécile lui avait fait sa déclaration, près d'un an plus tôt.
"Je t'aime"
Des mots simples. Mais si compliqués à prononcer...
— Jin... Ne commence pas...
Le jeune garçon regardait son aîné avec des yeux déçus. Il n'aimait pas son comportement.
— Commencer quoi ? Je ne dis que la vérité. Tu es à moi. Tu resteras à moi. Tu ne partiras pas. Jamais.
Non, Jin ne savait pas se faire aimer. Tout comme il était incapable de montrer à Hyun, l'adolescent en face de lui, qu'il l'appréciait.
— À toi ? Moi ? Non. Non. Je ne suis pas à toi Jin.
Le jeune homme esquissa un rictus. Il n'appartenait à personne. Il était né libre. Il le resterait toujours. Même si pour cela, il devait renoncer à sa relation avec Jin.
— TU ES À MOI ! N'OSE JAMAIS PLUS DIRE LE CONTRAIRE !
Hyun soutint le regard émeraude de l'autre. Il avait froncé les sourcils. Se rendant compte de ses paroles et de son ton, Jin approcha sa main du visage du plus jeune pour effleurer sa joue, en un signe d'excuse. Mais Hyun eut un mouvement de recul tandis qu'il repoussait les doigts qui tentaient de toucher son visage.
— Ne me touche pas.
— ... Viens-tu vraiment de me frapper ?
— Je ne t'ai pas frappé. Juste repoussé. Mais tu l'as cherché Jin, c'est ta faute. Apprends à te contrôler. Je n'en peux plus de tes sautes d'humeur !
Mais Jin ne l'écoutait plus. Il était entré dans une colère noire. Il l'avait frappé. Il avait osé le frapper. Ce morveux...
— P'tite merde ! Comment oses-tu ne serait-ce que m'effleurer ! Comment oses-tu me parler sur ce ton ? COMMENT OSES-TU ?!
Il eut un geste brutal, tandis qu'il poussait le corps du plus jeune en arrière.
Hyun tomba silencieusement. Sans un cri. Jin vit juste son visage se tordre dans une expression de surprise, ses grands yeux, habituellement impassibles, reflétant une peur instinctive.
On n'entendit juste un bruit sourd, lorsque sa tête heurta le coin d'un meuble, puis plus rien.
Semblant prendre conscience du geste qu'il avait eu, Jin s'approcha du corps affalé sur le sol.
— Eh, ça va ? Je suis désolé. Je... Je ne voulais pas... Je ne voulais pas...
Pas de réponse.
— Gamin ? Tu m'entends ? Je suis désolé. C'était un accident... Alors lève-toi !
Sa voix semblait peu assurée. Il regardait le sol, inquiet.
— Hyun ! Réveille-toi ! Allez, debout !
Mais il avait beau parler, seul le silence lui faisait écho. Désemparé, et se rendant peu à peu compte de ce qu'il avait fait dans son accès de colère, Jin tomba à genoux, désemparé.
— Hyun, ouvre les yeux, je t'en prie...
Il avait saisi les épaules du corps entre ses mains et les secouaient. Mais Hyun n'ouvrit pas les yeux.
— Hyun, je suis désolé. Pour tout... Je te promets de changer... Je te jure de te laisser partir... Alors ouvre les yeux... S'il te plaît... Ouvre les yeux...
Mais Hyun resta immobile. Et la cruelle vérité finit par s'imposer à l'esprit de Jin. Il l'avait tué. Ce petit être devant lui était mort. Il était désormais un meurtrier.
— HYUN BON SANG, RÉPONDS-MOI !!
La colère et les cris. C'étaient les seuls moyens d'expression de cet homme, perdu dans une foule de sentiments qui broyaient sans relâche son cœur.
— Gamin... Pardonne-moi...
Voir cette dépouille, après cette prise de conscience, lui fit l'effet d'une claque. Et il revit alors dans son esprit le jour de leur première rencontre.
"Je t'aime"
Les premiers mots que Hyun lui avait adressés.
"Je t'aime"
— Je suis désolé gamin... Attend-moi... Et j'espère que tu me pardonneras...
Jin se leva. Il souleva le corps sans vie du jeune homme, sur le sol, puis il s'approcha du balcon.
Le douzième étage.
Toujours serrant l'homme qu'il aimait dans ses bras, une lueur de folie transperçant son regard, Jin se hissa sur le rebord. Et il balaya le sol des yeux.
Il voyait tout. Le vide. Le ciel. Les voitures. Tout.
Il sentait le vent, autour de lui.
— J'arrive, Hyun.
Lentement, il se laissa tomber dans le vide. Emportant dans sa chute le corps inanimé de l'homme qu'il aimait.
Il se chuta sans une once d'hésitation. Les mots, désormais si lointains, de Hyun tourbillonnant encore dans sa tête. Des mots qu'il entendait depuis si longtemps, mais qu'il ne lui avait encore jamais dit.
"Je t'aime"
— Je t'aime aussi, gamin.
Texte 3 : @paupaupin
- Avoue que tu n'as aucune idée de la manière dont tu vas t'y prendre.
Daphné ne répondit pas.
- Tu m'as fait une promesse sous le coup de la pression, mais tu ne connais rien de ce monde et de ses lois, continua la jeune fille avec un large sourire dévoilant ses deux grandes canines.
- C'est vrai, j'ai dit ça pour sauver ma vie, parce que j'avais peur de toi, avoua Daphné après un long silence.
- Et tu as encore peur de moi ? demanda Mélanie.
L'humaine quitta la petite lucarne pour s'asseoir à côté de son ennemie.
- Non, je sais que tu peux pas te permettre de me tuer. Même si tu nous détestes, tu sais que t'auras besoin de nous pour passer la frontière. On trouvera un moyen de t'aider.
- Je ne vous déteste pas.
La vampire enlaça ses genoux contre elle et y posa sa tête avant de continuer :
- Vous êtes les seuls à qui je peux vraiment parler. Les autres me respectent car je suis la meilleure chasseuse de l'école : c'est moi qui rapporte le meilleur gibier bénévolement pour chaque repas. Ils ont peur de moi aussi, ils se demandent ce que je vais leur réclamer en échange.
- C'est vrai que tu n'es pas du genre à aider gratuitement, plaisanta l'humaine.
- Qui l'est vraiment ? demanda ironiquement la vampire.
- Céleste.
- Quoi Céleste ?
- Céleste aide toujours les gens sans rien demander en échange.
- Mais rares sont les personnes qui l'aident, elle, devina Mélanie.
- Exact.
- Tu tiens énormément à elle, ça se voit.
- Ma plus grande peur, c'est de la perdre, chuchota Daphné comme si cela était la chose la plus difficile à admettre.
Mélanie haussa les épaules.
- Moi je n'apprécie pas vraiment ce genre de personnes.
- Eh bien sache que c'est la seule qui s'est opposée à l'idée d'essayer de te tuer une fois que tu nous aurais aidés, informa l'humaine.
Daphné trouva le regard de Mélanie.
- Tu savais qu'on ne t'aiderait jamais à passer cette frontière et pourtant tu veux nous aider à trouver ce qu'on cherche. Qu'est ce qui t'as vraiment paru équitable dans cet échange ?
- Je savais que vous deviendriez ce que vous êtes devenus aujourd'hui pour moi : des amis.
Après un silence pesant dans le vieux grenier, Mélanie reprit la parole.
- Je sais que vous vous méfiez de moi, toi, Céleste et son frère ; mais moi, je veux pouvoir vous faire confiance. J'ai besoin de faire confiance à des gens ! cria-t-elle en réprimant un sanglot.
La tête cachée dans ses genoux, Mélanie pleurait. Dès qu'elle se rendit compte de son égarement, elle s'empressa de se relever et de sécher ses larmes en observant Daphné qui s'était éloignée. L'humaine se retourna vers la vampire.
- A partir de maintenant, considère que je te fais confiance.
Elle revint sur ses pas pour se planter en face de Mélanie et lui tendit sa main. En quelques secondes Mélanie avait retrouvé à la fois sa splendeur avec son large sourire accessoirisé par ses canines blanches, et son charisme.
- Amies ?
- Amies.
La proie et le prédateur étaient devenus égaux.
Texte 4 : @AlexandraNesso
LA SILHOUETTE :
- Alors ? Qu'en penses-tu ? demandé-je à ma voisine.
- C'est vraiment chouette, tu te débrouilles bien ! me répond Fiona avec enthousiasme.
- Merci ! J'ai pris du temps, pour celles-là.
- Comment ça ?
- Eh bien, je me suis levée à cinq heures du mat' pour avoir la bonne luminosité...
- Non ! Mais t'es malade ! s'exclame mon amie. Tu es vraiment passionnée, hein ?
- Bah, je prends du plaisir, c'est sûr.
- Là, c'est plus que du plaisir, ça devient une obsession !
- Mais le résultat en vaut la peine, protesté-je.
- C'est sûr ! Montre-la moi encore...
- Tiens, regarde plutôt la deuxième. Tu en penses quoi ?
- C'est encore une photo sublime. Je ne sais pas comment tu fais. Les couleurs, l'atmosphère...
- C'est le lever de soleil qui...
- Attends ! me coupe soudain mon amie en se penchant sur l'image.
- Quoi ?
- C'est pas une silhouette, là, à droite ? dit-elle en pointant son doigt dessus.
- Oui, tu as raison, je ne l'avais pas vue. A cette heure ? Et c'est dans le jardin de...
- Bouge pas, je vais l'appeler tout de suite, me coupe ma voisine d'une voix qui tremble un peu, tout en sortant son téléphone. Gégé ? C'est Fiona. C'est toi qui te promènes dans ton jardin la nuit ?
- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? fait la voix masculine dans le téléphone.
- Eloïse est allée faire des photos du lever de soleil tôt ce matin et il y a une silhouette sur le cliché, s'empresse-t-elle d'ajouter.
- A quelle heure ?
- Attends, je regarde... Celle-ci a été prise précisément à cinq heures et dix minutes.
- Je dormais, à cette heure, évidemment !
- Alors qui était dans ton jardin ? s'affole Fiona en me regardant avec des yeux ronds.
- Donne-moi le téléphone, dis-je en tendant la main. Gégé, C'est Eloïse. Tu devrais peut-être aller voir dehors, si tu vois des empruntes.
- Bonjour Eloïse. Oui, j'y vais de ce pas, reste en ligne.
- Dire que tu es peut-être passée à côté d'un voleur, me souffle ma voisine. Ou un tueur en série ! Un chef de gang... ?
- Fio, protesté-je sur le même ton. Rien ne nous dit que c'était ce genre de personne...
Gérard reprend la parole avec une voix un peu alarmée :
- Il y a des traces. Plein. Je fais quoi ? J'appelle la police ?
- Mais tu n'as pas eu d'infraction ? demandé-je surprise.
- Non, je n'ai rien remarqué.
- Le tueur était là pour repérer les lieux, c'est sûr !
- Fiona ! chuchoté-je pour que Gérard ne m'entende pas. Arrête ton cirque !
- Attendez... fait la voix du vieil homme. Il y a quelque chose.
- Un cadavre ?! s'exclame encore ma voisine.
- Une lettre.
- Une menace de mort ?!
- Fio, t'es vraiment lourde, tu sais ? Laisse-le parler !
- Il y a mon nom sur le papier. Mais... ce n'est pas possible... Nom de... !
- Tout va bien, Gégé ? m'inquiété-je en n'entendant plus le son de sa voix.
- Il ne répond pas ! s'écrie Fiona. On l'a perdu ! Notre Gégé adoré !
- Fiona !
- Mais il a fait une crise cardiaque, je te dis ! Il faut appeler les pompiers !
- Ecoute...
- Ou peut-être que c'était un piège ! Le tueur a attaqué pendant que...
- FIONA !
- Quoi ?
- Ecoute ! répété-je en lui tendant le téléphone.
- Je suis encore là, fait alors la voix faible de Gérard.
- Tout va bien ?! s'écrie mon amie en agrippant le malheureux portable.
- Ça va. Je.. j'ai juste été surpris. C'est l'écriture de Gabrielle.
- Gabrielle ? répétons-nous en chœur.
- Une femme que j'ai connue il y a... presque cinquante ans.
- Une amour de jeunesse ? s'extasie Fiona en battant des mains. C'est trop mignon !
- Mais pourquoi a-t-elle fait ça ? Pourquoi de nuit ? demandé-je calmement.
- Elle n'a pas osé venir me voir directement, répond le vieil homme. Qui aurait osé, après tant d'années ? Je suis tout ridé et courbé comme un vieux pont, elle aurait eu peur de moi...
- Mais non, Gégé, tu es le papi le plus énergique que je connaisse ! protesté-je en souriant.
- Qu'est-ce qu'elle a écrit sur le papier ? demande Fiona avec empressement.
- Qu'elle est veuve depuis plusieurs années et qu'elle aimerait me revoir.
- Et toi ?
- Moi je ne me suis jamais marié...
- Non, je parlais de la revoir.
- Je ne sais pas. Ça fait si longtemps, soupire-t-il.
- Vous vous aimiez ?
- Oui. Mais nous ne faisions pas partie de la même classe sociale. Elle était fille de comte et moi simple ouvrier.
- Un amour interdit ! s'exclame Fiona avec des étoiles dans les yeux. Une princesse hors de portée...
- Fille de comte, Fio, la coupé-je.
- C'est pareil !
- Gérard, tu devrais accepter de la revoir, dis-je au téléphone. Les choses ont changé depuis cinquante ans.
- Mais justement ! Nous avons sûrement eu des vies totalement différentes ! Nous n'aurons rien en commun...
- Et qu'aviez-vous en commun lorsqu'elle était fille de comte et toi ouvrier, à l'époque ?
- Rien... souffle-t-il.
- Alors ? alors ? Alors ? s'écrie ma voisine que je tente encore de calmer.
- Je vais lui répondre et la revoir, annonce enfin Gérard après un moment de silence.
- Ne t'attends pas à retomber amoureux d'elle, mais de t'en faire une amie, lui conseillé-je.
- Merci Eloïse.
- Peut-être qu'elle va être ridée comme une vieille pomme fripée et toute moche... ajoute Fiona alors que je lui tape sur la tête pour la faire taire.
Mais Gérard rigole au téléphone :
- Mes petites-filles de cœur, murmure-t-il.
- Notre papi de cœur ! nous exclamons-nous d'une même voix.
- Bon courage pour ton rendez-vous, ajoute Fiona. Tu nous raconteras !
- Compte sur moi. Sans vous, je n'aurais jamais osé.
- A bientôt !
Et je raccroche.
Texte 5 : @Monica_Lyn
- tu crois qu'il est mort? Hein Reyan...est..ce que tu l'as tué ?
- non je pense pas; t'inquiètes petite soeur, il est bien plus costaud que tu le penses. Allez, calme toi!
- qu'est-ce-que tu en sais d'abord? Tout ce que tu sais faire c'est tout détruire autour de toi!
- hey, doucement! Je suis toujours ton grand frère, ce qui veut dire que je suis plus grand que toi. Et on ne parle que d'un simple hamster là, y en a des dizaines de milliers dans le monde.
- un hamster...un...simple hamster! C'est donc comme ça que tu voyais Reese? Un simple animal qu'on peut jetter sans demander son reste?
- tu me parle pas comme ça ok? Et puis t'as quel âge pour jouer avec des trucs pareils hein? 17 piges et t'es même pas capable de prendre soin de quelque chose. S'il est mort c'est de ta faute!
- ah oui, dis-moi...qui ... l'a jeté dans la poubelle où il est resté pendant une semaine ? Dis moi QUI A FAIT ÇA ?
- ne hausse plus jamais le ton et puis va t'en pleurer ton animal comme tu sais si bien le faire. De toute façon t'es qu'un boulet et tu sers à rien!
- je sais...je sers pas à grand chose... papa et maman me le rappelaient à chaque fois. Je sais aussi que pleurer ne le fera pas revenir... mais si je sais une chose, ce sont les sentiments des autres que je prend en considération. Je sais ce qu'est l'amour !
- oh non! Tu peux arrêter maintenant Candy, avec tes insinuations et tes leçons de morale ? C'est le travail des parents et au cas où tu l'aurais pas remarqué, ils ne sont pas là !
- moi je prend en compte ce que tu penses, tes peurs, tes peines et tes souffrances...Je suis faible mais mon cœur il est fort pour tous ceux qui n'ont personne pour penser à eux, moi je suis là pour tout le monde. C'est peut-être pour ça que tu es sorti avec tant de filles, que tu les a toutes déshonoré et que malgré tout, ton cœur ne sait pas aimer.
- ÇA SUFFIT MAINTENANT !
- Reyan, tu peux me gifler autant que tu veux mais je dois te rappeler que tes actes confirment mes paroles!
- si tu ne te tais pas tout de suite, je vais te...
- tu vas quoi? Me frapper; m'enfermer ; me chasser...me tuer? Tu ne peux rien car tu sais que j'ai raison. Tu as trahi Lise avec Aria sa meilleure amie et laisse moi te dire un truc, Reese te déteste maintenant autant que moi!
- tu es sûre qu'il s'agit toujours de ton animal là ? Où tu règles des comptes?
- je vais appeler Aria et Lise. Ce sont mes meilleures amies après tout; même si mon frère est un idiot doublé d'un cœur de pierre!
- fais ce que tu veux. De toute façon, tu sers seulement à t'occuper de ton apparence.
- tu veux la même peut-être ?
- maman t'a toujours conseillé autant qu'elle pouvait; elle t'a toujours dit quoi faire et dans quelle situation.
- je sais, c'est normal, c'est notre mère.
- mais tu t'en fichais et tout ce que tu souhaitais, c'était avoir les plus belles robes, les vêtements tendances, les plus belles chaussures. Et figure toi que tu as toujours obtenu ce que tu voulais, tu as toujours eu l'attention des deux. Tu pouvais pas m'en laissé un? Mais non! Candy veut tout, Candy a tout!
- mais...de quoi tu parles ?
- de quoi je parle? Qui sortais tout le temps dans des soirées ? Qui faisait des fêtes à tout va pendant que les parents se démerdaient pour trouver des sous pour les financer?
- Reyan, a... arrête... s'il-te-plaît !
- que j'arrête ? Tu te rend à présent compte de tes paroles? Qu'est-ce que tu disais déjà ? La vérité blesse...mais bien sûr qu'elle blesse et jusqu'à saignements même, jusqu'à ce que ton âme ait été brisée! et que ton cœur te face encore plus mal que lorsqu'une épée à doubles tranchants l'aie transpercé!
- s'il-te-plaît, raconte pourquoi tu me dis tout ça ? Ça me fait souffrir tu sais!
- la princesse veut que j'arrête et je dois arrêter c'est ça ? Tu sais comment j'étais avant toi ?
- comment ça, avant moi?
- sers toi pour une fois dans ta vie de ta cervelle ! Avant toi, j'avais les parents pour moi tout seul. Il y avait pas de Candy, ni de maquillage à acheter, ni de boutiques à faire, encore moins d'argent à gaspiller. Maintenant, tu vois ou pas où je veux en venir?
- tu ... tu es jaloux...de moi?
- non! Je suis furieux après toi! Pourquoi ma vie a été aussi difficile après toi? Les parents m'ont oublié, parce qu'ils ne pensaient qu'à rendre heureuse la petite princesse rousse aux yeux verts.
- pourquoi tu me dis ça maintenant ? J'ai jamais pensé que tu te sentais mal quand je prenais la dernière part de pizza... ou quand je partais en weekend sans toi mon grand frère! Comprend moi enfin!
- qui te dit que je suis vraiment ton frère ? Je me suis senti isolé! et rejeté par ma propre famille! Évidemment tu peux pas le comprendre, tu n'as jamais vécu ça. Demande à Aria comment elle s'est sentie quand ses parents ont divorcé sans penser à elle.
- m..Mon frère ? A... Aria ?
- et tu te dis son amie, oh que dis-je, sa meilleure amie? C'est à cause de toi toute cette histoire !
- qu'est-ce que tu raconte? Tu peux quand même pas m'accuser de tous les maux et les vices du monde!
- si...tu es responsable...tu es là fautive dans l'histoire...tu as causé leur mort!
- mais c'est faux...tante Elena a dit qu'ils sont morts d'un accident de voiture.
- elle t'a menti! C'est juste la version officielle. La vérité c'est que tu n'es qu'un assassin !
- STOP! ÇA SUFFIT ! Arrête tout ça et laisse moi!
- je te donne pas trente minutes et tu reviens en couinant! C'est plus facile d'accuser les autres n'est-ce pas ?
- au-revoir...ou pas!
...
- hé ma belle, on marche toute seule dans la nuit ?
- qui êtes-vous ? laissez moi et je suis pas seule!
- bien sûr, t'es avec moi et je vais bien m'occuper de toi!
.....
Texte 6 : @renardelettres
Nous nous trouvons dans une chambre blanche, au centre dans un lit, assis contre son oreiller, se tient un homme d'une quarantaine d'année, André. Près de lui, se trouve un jeune garcon d'environ 8 ans, Robin.
Robin : Alors, c'est décidé ?
André : Oui, ma valise est prête.
Robin :Je ne pensais pas que tu partirais si tôt.
André : Moi non plus tu sais, mais l'envie me vient, soudain, j'ai envie de voyage.
Robin : Où iras-tu ? Pas trop loin, hein ? Il faut que je puisse venir te voir !
André : Ne t'inquiète pas, pour commencer je resterai près de toi, et ensuite, quand tu auras grandi, j'irai plus loin, et je découvrirais le monde.
Robin : Tu me ramèneras des souvenirs ?
André : Ma valise en est déjà remplie à bloc, de souvenirs...
Robin : Je t'écrirai des lettres par milliers !
André : Je les lirai toutes des centaines de fois !
Robin : Et si un jour je veux venir te voir, je pourrais ?
André : Tu as plein de choses à découvrir toi aussi, tu verras.
Robin (enthousiaste): Je prendrai l'avion, et je t'accompagnerai dans une balade sur la plage !
André (soudain mélancolique): Ce ne sera pas nécessaire de prendre l'avion... (en se reprenant) Mais que dirais-tu de nous promener en forêt ?
Robin : Dis, pour combien de temps pars-tu ?
André : Pour très longtemps, à vrai dire je n'ai pas encore prévu mon retour.
Robin (dépité) : Ah bon... Tu me diras, hein ? De toute façon je t'attendrai.
André : Même si c'est dans cent ans ?
Robin : Oui ! Et même plus !
André : D'accord, alors moi aussi je t'attendrai.
Un temps.
Robin (soucieux): Comment tu vas faire pour partir ?
André : Eh bien je vais embarquer dans une sorte de train, un train très spécial.
Robin (soudainement interressé): Un train spécial ? Pourquoi ? C'est le plus rapide du monde ?
André : C'est vrai qu'il est rapide, mais ce n'est pas pour ça qu'il est spécial. En fait, ce train ne peut aller qu'à un seul endroit...
Robin : Où ça ? Dans un pays très lointain ?
André (pensif): Hmm... Oui, très très lointain ! Mais c'est un pays merveilleux !
Robin : Et qu'a t-il de merveilleux ? Ce sont les plats qu'on y mange ? Les animaux qu'on y voit ?
André : Pas exactement, il paraît que dans ce pays, on ne peut pas avoir mal !
Robin : Jamais ?! Même quand on tombe ? On qu'on marche sur une brique de lego ?
André (lâche un léger rire): Oui ! Et quand tu es dans ce pays, tu guéris de n'importe quelle maladie !
Robin : C'est génial ! J'ai hâte que tu y ailles alors ! Pourquoi tu ne m'amènes pas avec toi ?
André : C'est parce que la controlleuse du train à une liste de passagers à respecter, mais toi tu n'es pas encore dessus.
Robin (déçu): Oh... Quand est-ce que j'y serai ?
André : J'espère dans très longtemps ! Quand tu vas dans ce pays, il est...(réfléchissant à ses mots) difficile d'y en sortir.
Robin (inquiet): Mais... Comment tu sortiras toi ?
André : Je vais te dire un secret, ne le répète à personne ! (chuchote dans l'oreille de Robin) Les habitants de ce pays développent un nouveau pouvoir !
Robin (s'exclamant): Un pouvoir ? Comme les super-héros ?!
André : Exactement ! Sauf qu'eux ne peuvent pas soulever des voitures, tisser des toiles d'araignée, où lancer des boules de feu, eux ils peuvent... se diviser en deux !
Robin (perdu): Hein ? Mais alors la tête et le corps sont séparés ? Ton côté gauche part aux Etats-Unis pendant que l'autre mange des sushis au Japon ? ... Ça me fait peur, je n'ai pas envie que tu puisses faire ça !
André : Mais non, idiot ! C'est comme si... ils avaient deux corps. Mais qu'un de leur corps était invisible !
Robin : Invisible ? Comme s'ils avaient tous un fantôme ?
André : Oui, et comme ils ne peuvent pas quitter le pays, leur fantôme va rendre visite à leur famille à leur place.
Robin (réfléchissant): Alors... Je me promènerai avec ton fantôme ?
André : Oui, mais mon fantôme, il sera vraiment moi !
Robin (déçu): Mais je ne te verrais pas, si c'est ton fantôme...
André : Tes yeux ne pourront pas me voir, mais toi oui. Mets ta main sur ton cœur. Tu le sens qui bat ? Quand je viendrai en fantôme, il faudra que tu regardes avec ton cœur.
Robin (écoutant les battements sous sa main): Avec mon cœur... Et comment je saurai si tu es là ?
André : Eh bien... À chaque fois que tu penseras à moi ça voudra dire que je serai là !
Robin : Je penserai souvent à toi alors !
André esquisse un sourire attendrit. La porte de la chambre s'ouvre, une jeune femme passe sa tête dans l'entrebaillement.
Infirmière : Excusez-moi, la visite est terminée.
André : Un instant s'il vous plait. (se tournant vers l'enfant) Robin, viens dans mes bras, serre moi le plus fort que tu puisse.
Robin (se blottissant contre André): Comme ça ?
André : Oui, comme ça. Quand tu prendras à ton tour le train, je veux que tu sois fier de tout ce que tu as fait ici, d'accord ?
Robin (résolu): Oui !
André : Je veux aussi que tu n'oublies pas que si tu as des problèmes, tu es loin d'être seul, il y a moi, mais aussi tous les autres.
Robin : Oui !
André (la voix éraillée): Ensuite je...
André renifle.
Robin (levant la tête surpris): ... Tu pleures ?
L'infirmière entrouvre un peu plus la porte pour laisser sortir Robin.
Infirmière : Je suis navrée messieurs, mais...
André : Oui pardon excusez moi. (donnant une légère tape sur la tête de l'enfant) Aller va, souhaite moi bonne route !
Robin : Tu es obligé de partir maintenant... Je ne suis pas sûr que ton fantôme me suffise...
André : Mon fantôme sera exactement comme moi ! Quand il sera près de toi, je serai près de toi ! Aller, ne traîne pas, il faut que tu partes...
Robin : Je... (vois des larmes sur le visage d'André) Pourquoi tu pleures ? Tu es triste de partir en voyage ?
André : Non je suis heureux(esquissant un sourire réconfortant), le plus heureux des hommes.
Robin : ... Bon d'accord. (affiche un sourire qu'il veut sincère) Au revoir papa, bon voyage !
André : Au revoir mon fils, je t'aime...
Robin part en adressant un dernier sourire et un signe de main à André. L'infirmière adresse un bref signe de tête triste à l'homme, puis referme la porte.
André : Adieu... Un jour, je te promets, je t'emmènerai en voyage avec moi... (ferme les yeux, paisible)
Texte 7 : @Fairyheart_One
Les mains liées.
« Wawww... Cet endroit est vraiment magnifique. » Commente Léa en s'asseyant sur l'herbe verdoyante.
« Oui, et pourtant, il n'a rien d'incroyable. Juste cet arbre pour nous faire de l'ombre et les prairies à perte de vue. C'est vraiment magnifique... Mais sais tu ce qu'il y a encore de plus beau sur cette terre ? » Questionna Louis.
« Non ? »
« Toi ! »
Léa pouffe de rire. « Non mais alors toi... ». Léa lève alors les yeux au ciel et les grandes feuilles de l'arbre entre dans son champ de vision. « Dis, cet arbre, il ne te rappelle pas quelque chose ? »
Louis le regarde alors plus attentivement à son tour. « Si, tu as raison. C'est le même arbre que ... » Il laisse sa phrase en suspens, un blanc s'installe.
« C'est le même arbre que le jour où tout a commencé. » Fini la jeune fille. « Je ne pensais pas pouvoir le regarder à nouveau et pouvoir dire de lui qu'il est sublime. » Continue-t-elle en regardant son avant-bras encore couvert de cicatrices.
« C'était, il y a déjà vingt ans... Tu t'en rends compte ? Vingt ans ! À l'époque, nous avions quoi ? Six ou sept ans ? »
« Tu t'en souviens toujours parfaitement, n'est-ce pas ? »
« Comment pourrais-je oublier ? Ces souvenirs sont encore si présents dans ma mémoire et dans mon cœur. Comment peut-on oublier lorsqu'on a eu si mal ? »
« J'aimerais bien le savoir moi aussi. Et pourtant, dans chaque cauchemar, l'histoire se répète. La rumeur disait qu'il y avait un trésor auprès de l'arbre au plus large tronc. »
« Alors, avec notre maîtresse, nous avions décidé de partir à la recherche de ce fameux trésor. Une vieille randonneuse nous a indiqué le chemin de l'arbre le plus gros des environs. Puis elle nous à proposer de quitter le groupe pour aller chercher ce trésor. »
« Nous étions si naïfs que nous l'avons suivi sans hésiter, et ensuite... Et ensuite tout, c'est passer très vite. »
« Coup. Cris. Corde. Cette foutue corde. Comment peut-on être si violent avec des enfants ? Comment peut-on les attacher ensemble auprès d'un arbre sur le point de s'effondrer ? »
« En un instant, nous étions si faibles. Nous sommes restés ainsi si longtemps que la beauté de la nature était devenue notre pire cauchemar. Nous avions les mains liées, au pied de cet arbre aussi fragile que nous. »
« Je n'arrêtais pas de pleurer. J'avais tellement peur. » Se remémore Louis. « Malgré le soleil d'été, j'étais glacée. J'avais tellement faim, mes parents me manquais et je ne comprenais rien. Les larmes et pleures ne faisaient qu'affluer sur mon petit visage. Mais plus je pleurais, plus ça la mettait en colère. Plus elle était en colère et plus elle me frappais, plus j'avais mal et plus je pleurais. Mais soudain tu as pris ma main. »
« Et tu as arrêté de pleurer. Ton corps se calmais peu à peu et sentir la faible chaleur de ton corps calmi le mien. Nous étions juste deux enfants ligotés près de ce grand arbre entouré de grandes prairies. Nous étions devenus si sereins, si confiant. Comme si, tant que l'on se tiendrait la main, tout irai bien »
« Cela a dû ennuyer cette vieille femme. Elle n'avait plus de raison de me frapper. Alors, elle a... »
« Complètement disparue. Nous laissant à nous-mêmes, sans aucune chance de nous libérer. Et le vide, lui, nous entourais. On était comme cet arbre entouré des prairies, seuls. Tout était d'autant plus effrayant. »
« Mais tu ne m'a pas lâché une seule fois la main. Elles étaient complètement liées. Même pendant ce terrible orage. » Raconte le jeune homme, un sourire au visage.
« Cet orage était la preuve qu'il faut avoir peur des orages. Tout était déchaîné. Et le vieil arbre, lui, menaçait d'autant plus de nous tomber dessus »
« Puis tu as eu cette idée de génie, et tu as réussi à nous libérer de nos liens en frottant ce bout d'écorce qui c'était planté dans la chair de ton poignet alors que le tonnerre était à son summum. Et bien que nos mains n'étaient plus liées par cette corde rêche, tu ne m'a pas lâché la mains ne serais-ce qu'une seule seconde.»
« Et grâce à ton intuition hors pair nous avons réussi à rentrer dans notre village. »
« C'était horrible. Vraiment horrible. Nous voyions la peur dans le regard des habitants. Ce n'était pas étonnant. Nous étions devenus si maigres, les plaies recouvrais nos petits corps et nous étions devenu impossible à séparer. »
« Mais le temps a permis de guérir légèrement ces blessures. Mis à part ces fichus cauchemars »
« Il m'était impossible de me calmer après ces cauchemars. Ma mère avait tout essayé mais rien. La seule façon de me calmer, c'était toi. La seule façon de me calmer était que tu me prennes la main. » Avoue Louis.
Léa regarde alors sa main droite. Elle est enlacée à celle de Louis. « Encore aujourd'hui, nos mains sont toujours liées. »
« Avec du recul, je suis reconnaissant envers cette vieille sorcière. »
« Étonnamment, moi aussi. Elle nous a fait vivre les pires jours de notre vie, cependant, tu étais là. »
« Sans cette histoire, jamais nous ne serions devenus aussi proches. Jamais je n'aurais pu être heureux comme je le suis aujourd'hui. »
« C'est peut-être horrible de le dire ou même d'y penser, mais ... »
« Mais le bonheur à besoin du malheur pour exister. »
« Ahh... Mais si seulement il n'y avait pas besoin de ça. Ou alors que chaque malheur mène à une chose vraiment positive. Mais ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ? »
« Ce serait trop facile, et puis on survivrait tous en sachant que le bonheur nous attend un peu plus loin... »
« Alors on garderait ça top secret ! Tout le monde deviendrait heureux ! »
« Okay ! Ça me va ! Faisons ça ! Changeons ce monde ! » Décide le jeune homme.
Leurs deux corps sont l'un contre l'autre pendant qu'ils rêvent d'un monde meilleur. « Je veux continuer à avoir mes mains liées. » Lâche soudainement Louis.
À cette phrase, Léa rit. « Ohhh, je ne savais pas que tu étais du genre bondage. »
« Yaaa- J'allais dire un truc hyper sérieux là ! Tu n'es pas croyable ! »
« Bahaha, c'est aussi pour ça que tu m'aimes ! Bon vas-y recommence, je t'écoute. »
Louis répète sa phrase et Léa ne peut s'empêcher de lâcher un rictus. Mais le jeune homme reste concentré et continue. « Je veux à tout jamais que mes mains enlacent les tiennes. Soyons ensemble, pour toujours. Nous n'avons pas besoin de vivres toujours des moments exceptionnels. »
« Non, au contraire, je veux vivre les moments les plus simples qu'ils puissent exister dans ce monde, mais pas n'importe comment, non, je veux... »
« Je veux les vivres avec toi ! » Finissent tous les deux la phrase.
Texte 8 : @ad-dounia
La sauvage.
- tu sais la première fois que je t'ai rencontré je ne savais pas que tu allais être ma destiné , dis je un brin nostalgique.
- depuis quand la sauvage est démonstrative ? , dit-il un brin étonné.
- et bien sache que la sauvage à un cœur , dis-je ironiquement.
- en vérité j'ai du mal à admettre que tu n'es plus l'inconnue que je traitais de barge , me dit-il taquin .
- tu parle tu étais pire que moi avec ton éternel air de ours mal lécher , dis-je pour contrer attaquer.
- n'illusionne pas des chose inexistante veut tu . Peste t'il.
- je n'invente rien , m'empresse de rétorqué , selon toi quel homme sensé passerais son chemin alors que une belle jeune femme se fais agresser , émis je dans un haussement de sourcils.
- honnêtement j'aurais plus opté sur le contraire , vue le flot de parle que tu versais à la secondes leurs tampons en dû crier à l'aide sans saisse .
- c'est ça fout toi de ma gueule en attendant c'est pas moi qui doit aller chercher la sorcière, dis je de mauvais fois.
- entre toi et ma sœurs celle qui me tueras la première avec vos price de bec incessant , émis t'il épuiser de nos comportements respective.
- tant qu'elle n'arrêteras pas de me faire des crases tout en faisant semblant que c'est un accident je ne le ferais pas , m'exprime je digne d'un enfant en bas âge.
- je sens qu'avec vous deux ma mort est prévue plutôt que prévue , souffle t'il dépiter face à mon comportement.
- meurt pas maintenant , je dois encore te dépouiller avant que l'autre sorcière ne le fasse, dis je un petit sourire aux coins de mes lèvres.
j'entends le souffle dépiter de oumar avant qu'il me fasse signe de main en guises d'au revoir , toujours assise sur ce banc là où notre histoire a débuter je ne peut ne empêcher un sourire de fleurir sur mes lèvres aux souvenir du début de notre histoire .
......
le vent de ce matin est d'une fraîcheur que je ne peut étouffer les claquement de mes dents et je ne peut que regretté la douceur de mes draps quitter quelque minute plutôt mais comme on dit dans la vie il faut faire des choix en l'occurrence aller travailler chaque matin est un choix plus que judicieux si je veux continuer à vivre paisiblement.
8:30
Le claquement de la porte en sortant ainsi que les injures de mes voisin d'aux dessus me conforte dans l'idée que cette journée s'annonce pluvieuse et j'espère que mon intuition me trompe.
- mais vous êtes dingue crie une femme non loin de moi .
je fais la sourde oreille en faisant celle qui n'a pas entendu car soyons d'accord le caillou qu'elle a accidentellement reçu n'était en aucun cas prédité après tout c'est pas comme si j'attendais une occasion de me venger après qu'elle m'ai humilié en critiquant ma manière de m'habiller , selon elle je devrais prendre exemple sur sa parfaite petite fille qui elle est habillé à la pointe de la mode et sa ne la dérangerais pas d'aider une personne dans la difficulté m'avait elle annoncer tout sourire, pour ne pas me montrer désagréable j'ai tout simplement tourner mes talons tout en lui faisant un doit d'honneur tout ça dans le plus grand des respects bien entendue , néanmoins il faut dire que son critique met rester en travers de la gorge car à chaque fois que je la vois les accidents n'arrête pas de pleuvoir pauvre petite femme .
les claquement de talon derrière moi me liquéfie sur place ne me dites pas que ma patronne est derrière moi je ne le supporterai pas surtout la menace qu'elle m'a faite la dernière fois est présent dans ma mémoire.
« dis-moi Kadi quelle est la raison de ton troisième retard ce mois ci ».
« cest m..
« j'espère que ce n'es pas ton réveil ou alors ta bonté d'âmes a encore surgit une fois de plus car ton explication farfelue de la dernière fois expliquant tes déboire héroïque était assez comique si je peux dire , fini t'elle sa tirade irritée envers ma personne de la manière dont elle fixe du regard.
J'avoue que cette l'excuse du chat qui me suppliait de le nourrir etait bidon mais sur le coup de la panique j' ai déballé la première chose qui m'est venue à l'esprit .
Toujours planté t'elle une parfaite idiote je navaus aucune excuse plausible à sortir.
« que sa soit la dernière fois que tu es en retard sinon tu connais les conséquences, ajoute t'elle en m'indiquant la porte de sortie, ce jour là je l'ai traité de tout les nom d'oiseaux que je connaissais mais heureusement pour elle que j'en en connaisse que trois car vue mon manque d'intérêt envers ses spécimens c'est tout à fait plausible ».
Toujours dos à la personne que je pense être ma supérieur je ne peux m'empêcher de penser à ma futur vie de sans emploi , heureusement mes questionnement c'est interrompe à l'entente de cette vois et je n'est pue que souffler de soulagement en constatant qu'il ne s'agit que de ma collègue Myriam même si j'aurais préféré voir un perroquet qu'elle.
- à ce que je vois en ne change pas ses habitudes , dit elle non sans un levement de sourcille interrogative de me voir marcher sur la pointe de pied tout en m'abaissant le plus possible pour rendre ma présence moins évidente mais malheureusement pour elle sa moue moqueuse ne m'atteint le moins du monde .
je n'est pas le temps de temps de perfectionné un énièmes de mes piqué qu'elle continue dans sa lancée.
- tu peut rejoindre ton poste car la supérieur n'est pas encore arrivé, lance t'elle tout en continuant son chemin comme si me parler plus d'une minute étais insupportable pour elle aux moins n'est en accord sur ce point même si je déteste toujours autant les air supérieur quel exhibe .
Un peu irrité contre cette planche à bois, je me dirige vers mon poste tout en saluant des collègues sur le passage , peu de temp après je rentre dans mon bureau en déposant mon sac sur mon table en ver que j'affectionne tant , pourtant il n'a rien de particulier aux yeux des autres pourtant à la mienne si même si je ne peux expliquer exactement en quoi il est particulier mais le jour où je l'ai vue j'ai sue que c'est lui et moi qui contribuerons aux choix des futurs best Sellers de cet agence .
Texte 9 : @Lyhors_
J'ai quelque chose à vous dire.
« Je...J'ai quelque chose à vous dire... »
Ève baissa les yeux sur ses mains moites, fermement agrippées au tissu de son pantalon. Son cœur pulsait dans sa poitrine et elle pouvait presque sentir la sueur ruisseler dans son dos. Ses pensées se mélangeaient, se confondant dans un entrelacs incompréhensible, un méli-mélo désastreux de réflexions angoissées. Une seule et unique question en ressortait, claire et limpide, et pourtant, source de tous ses tracas : comment leur dire ?
Comment leur expliquer ?
« Dépêche-toi, je n'ai pas que ça à faire, tonna son père en la faisant sursauter.
-Marcus ! s'indigna sa mère.
-Quoi ? Pas la peine de me regarder comme ça. Tu as peut-être du temps à perdre, mais pas moi. J'ai déjà pris du retard dans mes dossiers et je ne peux pas me permettre d'en avoir davantage. »
Sa mère se passa une main sur le visage, exaspérée.
« Et ça recommence...souffla-t-elle. Le travail, le travail et encore le travail ! On est ta famille, Marcus, on devrait passer avant tes clients ! Si ta fille à quelque chose d'important à te dire, tu peux bien laisser tes dossiers de côté quelques instants et l'écouter !
-Ce n'est pas aussi simple, et tu le sais très bien, gronda son père. Et ne me reproche pas de faire passer mon travail avant ma famille. Je te signale que si j'enchaîne toutes ces heures, c'est pour que vous ayez un toit sur la tête et de quoi manger.
-N'essaie pas de nous faire culpabiliser ! »
Ève se crispa, serrant les poings à s'en faire blanchir les jointures. Ça y est, ils recommençaient à se disputer. Encore à cause d'elle.
« S'il vous plaît... » murmura-t-elle.
Elle avait parlé si bas qu'elle aurait juré qu'ils ne l'avaient pas entendue. Mais à sa plus grande surprise, sa mère s'arrêta dans son élan pour se tourner vers elle. La mine peinée de sa fille dut l'aider à retrouver son sang-froid, car après un dernier regard assassin à son mari, elle souffla :
« Excuse-moi mon cœur. Qu'est-ce que tu voulais nous dire ? »
Ève leva la tête. Son regard passa de sa mère à son père puis de son père à sa mère, sans réellement savoir où se poser. Son cœur battait si fort qu'elle craignait qu'il ne remonte jusqu'à ses lèvres.
« Je... Vous savez que...je n'ai jamais eu de relations...amoureuses... avec qui-que ce soit jusqu'à aujourd'hui ?
-Oui ? »
Elle se tourna vers sa mère qui la dévisageait avec impatience. Ève pouvait presque voir l'excitation briller dans son regard. Si seulement elle savait...
« Je... se força-t-elle à continuer. J'ai rencontré quelqu'un et... ça va bientôt faire trois mois qu'on sort ensemble. »
Sa mère écarquilla les yeux.
« Vraiment ? » demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.
Ève hocha la tête et alors qu'elle s'apprêtait à ajouter quelque chose - la chose - son père l'interrompit :
« Tout ce cinéma juste pour nous dire ça ? Tu m'as fait rentrer plus tôt juste pour nous annoncer que tu étais... en couple ? »
Ève se figea. Les yeux de son père, furieux et glacials, la transpercèrent de toute part, lui donnant des frissons. L'air se bloqua dans ses poumons tandis que le vil venin de l'angoisse venait planter ses crocs dans sa poitrine.
« Marcus, ne recommence pas ! s'interposa immédiatement sa mère. Si Ève juge ça important, ça l'est pour nous aussi. »
Ils s'échangèrent un regard orageux, et Ève aurait presque put palper la tension qu'il y avait entre eux. Finalement, ce fut sa mère qui rompit le contact pour se tourner vers elle et demander avec enthousiasme :
« Alors mon cœur, dis-moi, comment il s'appelle ? Et quand est-ce que tu nous le présente, que je vois quel beau jeune homme a conquis le cœur de ma fille ? »
Une nouvelle fois Ève baissa la tête. Le cœur bel et bien au bord des lèvres cette fois, elle souffla :
« Elle...
-Pardon ? »
Elle ferma les yeux. Elle pouvait déjà sentir les larmes perler aux coins de ses paupières et les sanglots lui nouer la gorge. Elle se força à prendre une grande inspiration avant de planter son regard dans celui de ses parents.
« Elle s'appelle Lisa. »
Elle put voir la stupeur déformer leurs traits avec une synchronisation déconcertante. C'était bien la première fois qu'elle les voyait être sur la même longueur d'onde.
« Elle comme...elle ? » souffla sa mère.
Ève hocha lentement la tête, la gorge beaucoup trop nouée pour laisser échapper le moindre mot.
« Ève, tu veux dire que... » commença son père.
Elle devait le leur dire, elle devait l'exprimer clairement. Une unique larme, téméraire et solitaire, roula le long de sa joue, balayant d'une trainée humide tous ses efforts pour la retenir.
« Papa, maman...je... j'aime les filles. »
Le regard ahuris de ses parents fut la goutte de trop, le souffle qui fit s'effondrer toutes ses défenses. Comme un torrent ravageur, les sanglots dévastèrent ses joues et les mots s'emmêlèrent, troubles et confus, s'empressant de franchir ses lèvres pour fournir une explication qui n'avait pas lieu d'être :
« Je... je ne savais pas...Je ne pensais pas être attirée par les filles... jusqu'à ce que je rencontre Lisa... Je... je l'aime... vous ne pouvez pas savoir à quel point... Je... je veux être avec elle... S'il vous plaît...ne vous énervez pas...je... »
Ce fut une main sur son épaule qui mit fin à cette cascade de paroles sans queue ni tête. Ève releva la tête, surprise de croiser le regard de son père.
« Calme-toi » souffla-t-il sur un ton étrangement doux.
Ève se força à prendre quelques inspirations fébriles sous le regard soucieux de son père. Lorsque les tremblements irrépressibles de ses épaules se calmèrent un peu, sa mère s'agenouilla à ses côtés, prenant doucement ses mains dans les siennes.
« Chérie, pourquoi tu ne nous en a pas parlé avant ? demanda-t-elle tout bas, comme si élever la voix pourrait réduire à néant le semblant de calme qu'avait retrouvé sa fille.
-Je... je ne savais pas comment vous le dire... J'avais peur de votre réaction, que vous trouviez ça dégoutant... et que vous me détestiez à cause de ça... »
Rien que de l'imaginer, cela la terrorisait. Si Lisa ne l'avait pas encouragée à leur avouer la vérité en lui assurant qu'elle se sentirait beaucoup mieux après, elle ne l'aurait jamais fait.
« Comment tu peux imaginer une chose pareille ? »
Ève sursauta presque et leva les yeux vers son père. Ce dernier posa sa grande main sur sa joue et essuya une larme qui roula près de son pouce.
« Ève, tu es notre fille. Jamais nous ne te détesterons, surtout pas pour une chose aussi stupide. Que tu aimes les filles, les garçons ou qui que ce soit, peu importe. Nous t'aimerons toujours et ce n'est pas ça qui y changera quelque chose. »
Ève se mordit la lèvre pour de pas fondre de nouveau en larme. Jamais, elle n'avait vu ce regard chez son père. Un regard emplit de douceur, de chaleur et...d'amour. En cet instant, cela lui faisait un bien fou.
« C'est bien la première fois que je suis d'accord avec ton père, rit sa mère, les yeux brillants. Tant que tu es heureuse, mon cœur, ça nous est égal. »
Sa vue se brouilla une nouvelle fois et, lorsque sa mère ouvrit grands les bras, elle s'y précipita en la serrant fort contre elle. Deux larges bras massifs ne tardèrent pas à les envelopper de leur chaleur.
« Je vous aimes, murmura Ève dans le cou de sa mère.
-Nous aussi » répondirent ses parents en cœur.
Ils restèrent ainsi de longues minutes, profitant de la toute première étreinte familiale qu'ils avaient depuis un long moment. Et dans cette chaleur réconfortante, Ève sentit ce poids qu'elle traînait maintenant depuis trois mois quitter ses épaules.
Lisa avait raison, elle se sentait beaucoup mieux.
Texte 10 : @MjPomme
Etes-vous prêt ?
Deux chaises trônent au milieu de la petite pièce. Sur celle de droite, est assis un homme habillé simplement. Il paraît stressé, et une de ses mains agrippent le rebord de sa chaise pour l'occuper, tandis qu'il se ronge le pouce de l'autre. La deuxième chaises est vide. Pas loin, une petite table comble l'espace. A l'opposé, une femme habillée d'une blouse blanche fait les cents pas. Elle prend la parole au bout de quelques minutes, d'une voix calme et neutre.
- Êtes vous prêt ?
- Pas vraiment.
- Je veux bien vous laisser du temps; mais je suis obligée de respecter un délai.
- Ouais, je sais. Mais en fait, je pense pas pouvoir être prêt un jour. Je suis pas sûr qu'on puisse préparer ce genre de truc.
- Je... Sincèrement, je suis désolée.
- Nan, vous devriez pas.
- Si, je veux dire... Parfois je me demande si je fais vraiment plus de bien que de mal. Normalement je me dis que oui, mais j'en suis de moins en moins convaincue.
- Pas la peine de vous excuser. C'est pas de votre faute. Je suis sûr que vous avez fait plus de bien que de mal dans votre vie.
- Pas forcément. Vous ne me connaissez simplement pas assez.
Un temps. Puis la femme reprend.
- Je pourrais vous aider à vous préparer.
- A quoi bon ? Je serais jamais prêt de toute façon. Allez-y, finissons-en.
- Dans tous les cas, ça va être dur, mais je ne veux pas que cela soit trop brutal.
- Trop brutal ? Vous rigolez. Peu importe la manière, pour moi y'a pas plus brutal comme situation.
- La situation comme vous dites, est telle quelle. Cela ne veut pas dire qu'on doit agir comme des barbares.
L'homme jusqu'à présent assis se lève d'un bon et monte le ton.
- Vous vous foutez de moi ? J'en ai rien à foutre que ça soit barbare ou pas ! Ça change rien !
- Vous vous trompez.
L'homme continue plus fort.
- Mais merde, c'est pas vous qui vous sacrifiez.
- Bien sûr que si ! Tout autant que vous.
- Oh mais oui. C'est vrai, vous avez complètement raison. D'ailleurs, c'est vous la plus à plaindre. Tenez, et pourquoi on n'inverse pas nos places tant qu'à faire ? Pour vous soulager. Je dis ça pour vous hein. Regardez, asseyez-vous juste ici – il lui montre sa place et la fait s'asseoir – et moi je me mets là – il s'assied à son tour.
- Vous rendez-vous compte que c'est moi qui vais devoir le faire ? Vous, vous aurez juste à attendre que cela se passe. Et après, plus rien. alors que moi je serai toujours là. Je continuerai. Avec ce souvenir...
L'homme se lève à nouveau.
- Ah ouais, je vois. En fait, c'est pas pour moi que vous voulez que je sois tranquille. Vous voulez que je vous aide. Vous voulez apaiser votre conscience.
- Je ne veux pas que vous souffriez.
- Tu parles. Vous voulez juste pas souffrir.
- Même si c'était le cas, ce serait mal ?
Un temps, l'homme réfléchit.
- J'en sais rien. Mais ce serait égoïste.
- Pourquoi ? Ce serait pour votre bien, non ?
- Pour le votre avant tout !
- Je ne suis pas sûre.
- Ha ouais ?
- Et puis, encore une fois, qu'est-ce que ça change ?
L'homme crie.
- Et pour moi, ça change quoi que je sois prêt ?! Ça va arriver !
L'homme s'assoit, et reprend ses esprits. Il marmonne.
- Ça va arriver.
Il se prend la tête dans les mains, et répète de manière désespérée.
- Ça va arriver. Putain, ça arrive vraiment.
La femme se rapproche de lui et lui tapote le dos.
- Je vous promets de faire en sorte que cela se passe au mieux.
L'homme pleure sur sa chaise, tête baissée.
- Je vais vraiment mourir, maintenant.
- Je ne vous ferai pas souffrir.
Il relève la tête.
- Mais vous le faites déjà ! A me faire vivre jusqu'au dernier moment; à me laisser penser à ça; vous me torturez en me répétant que vous voulez mon bien !! Donc s'il vous plaît, tuez moi maintenant.
- Vous êtes prêt ?
- Mais putain, je serai jamais prêt ! Et puis prêt à quoi au juste ? Une fois que je serai mort, je ne serai plus prêt à rien. Alors allez-y, enfoncez-moi l'aiguille !
- Dans ce cas, c'est moi qui ne suis pas prête. Vous pensez que c'est facile de tuer quelqu'un ?
- Pauvre chou, si c'est si dure pour VOUS, alors ne me tuez pas.
- Arrêtez...
- Je rigole pas, on est pas obligés.
- Vous déraillez complètement.
- On nous impose un choix, mais on peut toujours faire autrement.
- Vous connaissez les conséquences.
L'homme se lève puis se place derrière sa chaise.
- Justement, je sais que je vais mourir. Et je refuse !
- Pas moi.
- Forcément, c'est pas toi qui crève au final.
- C'est ça, je suis la grande méchante.
- Presque.
- Vous ne disiez pas ça il y a quelques minutes.
L'homme se déplace autour de l'infirmière, tout en la fixant.
- Ouais, ben je me suis peut-être trompé. C'est vous qui l'avez dit, on se connait pas vraiment. Je sais pas trop si je dois vous faire confiance.
- Il ne s'agit pas de moi. Et franchement, je ne sais pas trop si c'est l'heure de douter.
- C'est ma dernière heure, laissez-moi faire ce que je veux !
La femme se lève. Pour la première fois, sa voix est ferme et colérique.
- C'est votre dernière heure, ne faites pas n'importe quoi !
- Je vous demande de pas me tuer. Mais vous restez maître de la situation. Si vous utilisez cette seringue, votre conscience vous poursuivra toute votre vie en sachant que vous avez abattu quelqu'un vous suppliant du contraire.
- Non, si je l'utilise, je pourrai sauver de nombreuses autres vies.
- A quel prix ?
Un temps, puis une voix extérieure provenant d'un haut parleur retentit.
- Plus que 5 minutes et il sera trop tard pour le prélèvement. Veuillez procéder à l'injection.
L'homme se rassoit.
- Vous savez quoi allez-y, faites la moi cette piqûre. Tuez moi, j'en ai plus rien à foutre.
- Je... Je ne peux pas. Pas comme ça.
- Mais si, faites-le. Sauvez vos fameuses conséquences. Vous avez mon autorisation.
- Non, je...
L'homme lui donne la seringue posée sur la petite table.
- Plus que 2 minutes.
- Prête ?
Il lui tend maintenant son bras. Elle le regarde dans les yeux.
- Je ne serai jamais prête à tuer un homme.
FIN
Texte 11 : @OuzaidNawel
- Margaux tu joues avec nous ?
Je relève la tête de mon livre d'images et regarde le petit groupe en face de moi. Les couleurs pastels s'effacent de ma vue et le silence disparaît petit à petit pour laisser place au brouhaha de la coure de récréation de mon école.
- On va jouer à quoi ?
- A 1,2,3 soleil ! Ça te dit ? Y'aura aussi Josh qui jouera...
Aussitôt mes joues s'empourprent. Rien que le fait de l'imaginer dans ma tête me trouble. Il est si beau avec ses cheveux bruns et ses yeux foncés comme l'océan. Mais une vive douleur me rappelle à l'ordre quand je me rappelle ce qu'il s'est passé.
- Non... je veux pas jouer.
- Mais aller ça va être trop bien ! On va faire comme dans la série et ceux qui bougent, ils meurent ! En plus t'es la plus forte à ce jeux...
- Elle est trop nulle cette série Charlotte...
Mon amie soupire et s'assoit à côté de moi. Elle replit ses genoux contre sa poitrine et se met à me fixer intensément.
- Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ou quoi..?
- Margaux c'est pas la fin du monde si Josh ne t'aime pas...
- Si ça l'est. Ça l'est parce que depuis, j'ai toujours mal au cœur.
- Je sais... mais ça va aller. Josh est un crétin tu le sais bien, il s'intéresse pas aux relations amoureuses. Je suis sur que tu trouveras mieux.
- Charlotte si seulement tu savais...
Je baisse les yeux sur mes pieds en cachant mon visage avec mes cheveux pour pas que mon amie me voit aussi triste.
- Il était gentil. Il me faisait rire, il me mettait en colère, il me faisant ressentir un tas de choses. Mais aujourd'hui... aujourd'hui c'est comme si je ne ressentais plus rien. C'est comme si j'étais vide. Et il n'y a que les livres d'images qui arrivent à combler le trou dans mon cœur.
- Margaux...
- S'il te plaît Charlotte n'en rajoute pas. Je ne veux pas jouer à 1,2,3 soleil. Je ne veux pas le revoir. Je ne veux pas être entourée de personnes. Je veux juste me plonger encore plus loin dans les images et les dessins parce qu'il n'y a que ça en réalité qui me fait du bien...
Sur ce, mon amie se leva et me quitta. Des relents de son parfum floral envahirent l'espace à côté de moi, me donnant l'impression qu'elle était toujours assise juste à côté. Mais je ne veux plus d'elle. Je ne veux plus de son aide. Je ne veux plus être détruire. Je veux juste quon me laisse tranquille, qu'on me laisse regarder les couleurs pastels... je veux du silence. De la solitude pour me retrouver un peu. Je sais que je vais aller mieux.
Mais pour l'instant laissez moi tranquille... j'ai juste besoin de fermer les yeux. De sentir la chaleur de mon corps se diffuser agréablement en mon for intérieur. De me figer dans le temps comme une statue de marbre.
Oui c'est ça. J'ai besoin de dormir un peu. Alors partez, laissez moi me reposer. Et à mon réveil , à la place de trouver une jeune fille détruite, vous trouverez un beau papillon coloré.
Texte 12 :
The truth
— Demande-le moi, allez! Exige comme à l'accoutumée, sa voix grave.
Elle me semble plus rauque que d'habitude. Mais...je crois que ce n'est qu'une impression. Cela ne peut être rien d'autre, me décidé-je à conclure. Le redressement de mes épaules accompagnant ma certitude toute neuve. Soudain, je sens naître en moi une pointe d'indignation.
Comment peut-il attendre de moi des questions?
— Comment peut-il attendre de moi de la curiosité? Riposté-je avec vivacité, les mots s'échappant de ma pensée.
Oui, je suis bel et bien choquée! Sachant qu'il y a vingt-quatre heures, j'ignorais totalement ce qui se passait.
Alors, comment ose-t-il?
C'est incompréhensible! De mon point de vue...
Je prends une inspiration. Ce n'est pas suffisant. Mon regard est figé sur un jeune couple en train de trottiner, à quelques mètres des sièges publics sur lesquels nous sommes assis. Il est à peine sept heures mais le parc El Paso n'est pas encore envahi par les amoureux du sport. Je ne suis pas vraiment surprise par le calme qui y règne. Hier, jeudi, c'était jour férié. Cela signifie: bureaux fermés et bars ouverts aux aurores.
Vive le férié à Malbo!
Aussi, à la place des sportifs habituels ce samedi matin, il n'y a que ce jeune couple mixte et une petite famille de pélicans se déployant sur le gazon. Je pense que je fais une fixette sur ce couple. Peut-être parce que j'envie l'image que renvoie leurs mains entrelacées et leurs tenues uniformes qui ne laissent aucun doute sur ce qu'ils représentent l'un et l'autre. Un couple.
Je prends une seconde inspiration d'une poignée de secondes. Plus brève que la première, cette fois-ci. Puis je tourne la tête vers lui, assis à ma droite. Je mémorise ses cheveux crépus coupés très courts, presque à ras. Des yeux bridés comme un asiatique. Un petit nez plutôt camard. Des lèvres fines. Douces. Qui l'avaient aussi embrassée, elle... Cette pensée douloureuse me déchire le cœur.
Me forçant à réagir, je détourne mon regard de sa bouche pour croiser le sien. Je suis sur le point de parler lorsque son téléphone sonne. Posé sur le banc de pierre à côté du mien, nous tournons en même temps la tête dans la direction de la sonnerie. Sur l'écran, s'affiche un nom. Un numéro connu de tous deux. Je soupire de peine, me sentant comme une vaincue. Je ramasse rapidement mon mobile, également posé près du sien, en esquissant un geste pour me lever.
— Tu devrais y répondre, Stefano, lâché-je.
— Non. Ce n'est pas important.
— Ah. Ce n'est plus important, tu veux dire! Rectifié-je.
Il souffle bruyamment avant de se lever à son tour. Il fait une tête de plus que moi. Son gabarit imposant contraste avec mon corps mince et athlétique. Il empoche son téléphone avant de m'agripper doucement les bras.
— Ce que je veux dire, Anna, c'est qu'elle n'a jamais compté. Elle n'est pas importante pour moi.
— Plus, insisté-je.
Il se fige un instant puis laisse retomber ses mains, en les laissant glisser en une caresse aérienne le long de mes avant-bras jusqu'aux bouts de mes doigts qui, pendant une tierce seconde, retiennent inconsciemment les siens dans cette chorégraphie sans nom. Il met ses mains dans les poches de son jean noir puis s'éloigne de quelques pas...de moi. Je le vois prendre à son tour une profonde inspiration avant qu'il ne se tourne à demi sur lui-même.
— Nani, si tu...
— Arrête.
— ...
— De m'appeler ainsi.
— Vraiment?
Seul mon silence indécis lui répond. C'était facile de l'invectiver lorsque je me préparais pour cette rencontre. Maintenant que je suis devant lui, même ma raison commence à battre en retraite. Ridicule! Je suis ridicule et faible. Perdue dans mes pensées, je ne me rends pas compte qu'il s'est de nouveau rapproché. Les mains toujours dissimulées, il me dévisage longuement avant de murmurer, comme si nous avions des témoins.
— Même si tu le voulais réellement, je ne pourrai pas cesser de t'appeler ainsi. Mon coeur ne me le permettrait pas.
— Oh. Ce même coeur qui a assité sans broncher à ton écart de conduite?
— Mince Anna! On n'est même pas ensemble, putain! S'exclame-t-il en passant une main agitée sur sa tête.
Je le sais, s'indigne mon cerveau. Encore. Mais ce n'est pas une raison, argumente ce dernier. Mais ma bouche emprunte le chemin de la diplomatie en emportant avec elle une petite dose d'hypocrisie.
— Ceci explique cela. Je ne t'en veux pas, Stefano. Je...te comprends.
Il laisse entendre un rire sarcastique.
— Tu me comprends, dis-tu?
— Oui, continué-je de soutenir en croisant les bras sur ma poitrine. Je comprends que tu ne peux pas être quelqu'un d'autre que ce que tu es.
Il reste perplexe, ne sachant pas comment interpréter cette phrase. Finalement, il finit par me demander ce que je veux vraiment dire.
Je rassemble mon courage, sur le point de dévoiler cette vérité qui me semble aussi évidente que banale.
— Tu n'es qu'un homme, Stéfano. Pas cet héros que mon coeur a imaginé.
Et voilà !! Bravo à tous avoir réussis à écrire un dialogue en quelques jours !
J'ai rapidement lu vos messages, et beaucoup se comparent aux autres, se rabaissent et n'ont pas confiance en eux. Je tiens à vous assurer qu'ici personne n'est supérieur à un autre. Personne n'est nul, personne n'est inutile ! Chacun à son talent, son imagination, sa manière d'écrire. Lors de mes retours, vous allez voir à quel point vous êtes uniques et merveilleux, vraiment, vous êtes merveilleux !!!!
Sachez également que le temps, l'expérience, les exercices etc, vous aides à vous améliorer, ne baissez jamais les bras ! JAMAIS !
Ici, il y a des des personnes de tout âge, avec quelques personnes avec énormément de difficultés, mais sincèrement on s'en fou des maladresses, des fautes, tout ce qu'on veut c'est une histoire, VOTRE histoire.
Si jamais vous avez besoin de soutient, d'aide, d'un conseil, venez m'en parler, je ne suis pas experte, loin de là, mais je peux vous guider.
Enfin voilà, passez tous une belle journée ! ♥
Lauwern
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