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Bonjour à tous !
Voici les participants :
Texte 1
« À moi », « À toi ».« Une note ? Une putain de note ? Tu te fous de ma gueule ? Tu m'abandonnes avec une putain note avec trois petits mots de merde ? T'es sérieux ? Avec tout ce qu'on a vécu ? Après tout ce que j'ai fait pour toi ? Tu as dit que tu étais à moi ! Tu l'as dit ! Alors qu'est-ce que tu fais là ? Hein ?! » S'exclame Lucas, furieux, mais surtout blessé.« Oui, je l'ai dit » Répond Valentin d'une petite voix à peine audible.—————————————————————————Quelques mois plus tôt...Valentin, un jeune acteur plein de talent, mais absolument pas reconnu dans le monde. De nature gentille et aimable, il n'hésite pas à aider les autres, mais ses concurrents n'hésite pas à se servir de lui et à lui marcher dessus. Harcèlement, moquerie, humiliation étaient devenu son quotidien. Stop. S'en était trop. Il était là, assis sur le bord de la rembarre d'un pont, regardant le vide qu'il allait bientôt rejoindre. Il prend une grande inspiration et regarde autour de lui s'il n'y avait pas quelqu'un pour le retenir, mais rien. Il ferme les yeux. Cependant, un bruit métallique se fait entendre. Il ouvre les yeux en espérant que quelqu'un vienne l'empêcher de faire cet acte, mais tout ce qu'il voit est la personne qu'il déteste le plus au monde, Lucas. À une dizaine de mètres de lui, il s'assoit également au bord du pont. Son expression est vide. Il n'a même pas remarqué Valentin.« Hé ! Qu'est-ce que tu fais là ? » Cria Valentin en interrogeant Lucas. Ce dernier se retourne, surpris que quelqu'un l'appelle, surpris de voir Valentin au bord de ce pont. Un rictus apparaît sur son visage.« Comme toi, visiblement » fini par répondre Lucas.« Pourquoi ? »« Parce que la seule personne qui me demande pourquoi je veux me suicider est la personne que j'aime le moins. » Avoue Lucas, un sourire nerveux au visage. « Et toi ? ».« Pour la même raison, on dirait. » Dit-il un sourire aux lèvres, mais une larme coulant sur sa joue.« Mourrons ensemble, alors, en même temps. » Propose Lucas.« D'accord, allons-y, j'attends ton signal. »Lucas regarde alors attentivement Valentin. Ils se connaissent depuis bien longtemps et avaient toujours été comme chien et chat. Ils ne pouvaient pas se voir sans se disputer pour des broutilles. Mais cette fois-ci, il le regarde sérieusement. Le visage de Valentin était si pâle. Ses joues rougît par le froid, ses yeux rouges après avoir trop pleuré. Des cernes de sommeil, ses vêtements déchirés, des bleus sur son corps. Il est devenu si faible physiquement, si faible mentalement. Mais, malgré tout, il est si beau.« Hé ho ? Tu dors ou quoi ? J'attend ton signal ! » Crie Valentin, en attendant impatiemment.« Y n'aura pas de signal, je veux plus mourir. » Réponds Lucas en ayant une lueur traversant ses yeux. Il descend de la rembarre et se rapproche de Valentin. Lucas attrape par la taille le plus petit et le fait descendre lui aussi. Il le retourne de façon à être face à lui et lui dit : « Sors avec moi. »« T'es ivre ou quoi ? Tu crois vraiment que je vais accepter ça ? Comme ça, sorti de nul part ? »« Oui. »Valentin rit. En haussant ses sourcils, presque méprisants à l'égard de cette demande. Qui serait assez fous pour accepter ça ? « D'accord. » Finis par dire la bouche de Valentin s'en qu'il ne s'en rende compte.À présent, ils sortent ensemble. Grâce à ses relations, Lucas permet à Valentin de se faire connaître pour son jeu d'acteur époustouflant. Valentin, lui, a permis au plus grand des deux d'avoir une épaule sur qui se reposer. En priver, ils pleuraient ensemble, ils riaient ensemble, ils partageaient tout. En public, ils faisaient comme s'il se détestait, à leur habitude, pour ne pas attirer l'attention. Enfin cela jusqu'à qu'il ai dû participer à une émission en commun. Ils étaient interviewés, Valentin pour son rôle dans le film « Pluie fantôme » et Lucas en tant qu'interprète de la chanson principale du même film. Valentin est perturbé par une des lumières qui clignote au fond pendant le tournage. Le plus grand des deux, très protecteur lui protège les yeux de cette lumière. Le staff est étonné de cette action, eux qui se disputent en permanence. Valentin remarque alors le regard interrogateur de la présentatrice et lance un regard vif à Lucas lui disant d'arrêter. Lucas enleva alors rapidement sa main se rappelant que l'émission est en direct et qu'il devait faire encore plus attention et être encore plus discret. Le jeune acteur se perd dans ses pensées. Et si les téléspectateurs avaient vu ce geste ? Et s'il avait compris ?. « Chaton ? La présentatrice t'as posé une question, arrête de rêvasser. »Chaton ? Il venait vraiment de l'appeler chaton devant tout le monde, en direct. Valentin ne put s'empêcher de rester bouche-bée. De la même façon que le public présent et l'entièreté du staff.« Ohh, Chaton ? Est-ce que ce soir un scoop vient d'être révélé ? » Interroge la présentatrice.« Oh non, il m'appelle juste comme ça pour se moquer de ma taille et de mes cheveux roux » Rétorque rapidement Valentin.« Oups, désolé » lâche discrètement Lucas. « Bon bah, on est grillé je crois de toute façon c'est pas ton excuse ridicule qui va nous sortir de cette affaire, alors oui, ce chaton m'appartient, Valentin est à moi ! » Et c'est ainsi que leur relation a été révélée. Mais sachez que tout le monde avait cru à la fausse excuse de Valentin, sans la déclaration de Lucas, personne n'aurais été au courant de la réalité.Cependant, les fans étaient vraiment heureux, ils n'ont quasiment pas eu de message de haine ou menace.Alors que s'est-il passé pour en arriver à cette situation ? Comment cela a pu mal tourner ?Tu es à moi. Je suis à toi. C'est ce qu'il se disait sans cesse. Dans leurs relations, Valentin était soumis et Lucas dominant, par nature. Cela ne dérangeait aucun des deux. À moi ? A toi. Ensemble, ils étaient toujours heureux, mais ils ne savaient plus vivre en étant loin de l'autre. Lucas surprotégeait sans cesse Valentin qui se laissait faire, ne voulant pas le décevoir. Ils ne pouvaient plus vivre l'un sans l'autre, ils étaient dépendants. Leur relation étaient devenues toxique. Ils le savaient. Ils s'en fichaient. Jusqu'à que Valentin compris que cela blesserais Lucas, ce qu'il ne voulait pas.—————————————————————————Valentin était au bord de ce pont. « Comment m'as-tu retrouvé ? » Demande Valentin, surpris de voir Lucas ici.« A ton avis ? Je suis ton âme-soeur ! Je te connais par cœur ! »« Je suis juste un poison pour toi ! »« Et je le suis de la même façon pour toi ! Alors qu'est-ce que tu fais là ? Ça veut dire quoi cette note ? »« Rien, je voulais juste me balader »« Arrête, je sais très bien que tu ne parlais pas d'une ballade, mais que tu disais ça dans un sens général ! »« Je- Il est temps que j'y aille. »« D'accord, si c'est ce que tu veux, mais j'irai avec toi ! »Deux anges sont apparus ce jour-là, ne laissant derrière eux que cette petite note.« J'y vais. »
Texte 2
Un jeu stupide
⦁ Eh voilà ! Tous les papiers sont dans le chapeau, plus qu'à piocher. annonce Arthur.
⦁ Moi, je vous dis, je ne pense pas que ce soit une bonne idée... je déclare.
Mes cinq amis se tournent vers moi et me regardent tout sourire.
⦁ Oh allez Anna ! Ca va aller, dans le pire des cas, on met les choses à plat et on passe à autre chose. lance Nick, le piocheur de papiers.
⦁ Mais comment tu veux mettre les choses à plat entre deux personnes si on ignore l'identité de la première ?
⦁ Bon bah si y a vraiment ce genre de papier la personne se dénoncera.
Je ne suis toujours pas convaincu, mais ils ont l'air tous tellement emballés par ce jeu que je ne veux pas les stopper dans leur élan. Le but ? Chacun d'entre nous à cinq bouts de papier vierge. Il faut écrire un mot sur chacun d'entre nous (excepté nous-même) en disant de façon anonyme ce qu'on pense de cette personne. On peut aussi mettre une note. On peut également rendre anonyme le destinataire, mais il faut quand même donner un indice. Malgré le fait que les papiers doivent être anonymes, je n'ai aucune confiance en ce jeu. J'ai préféré ne pas dévoiler mes sentiments pour Armin. Je me suis contentée de dire qu'il était quelqu'un de formidable, c'est tout. Je n'ai pas vraiment cherché à développer sur mes papiers. Nous nous sommes tous installés en cercle, histoire de pouvoir mieux se voir et potentiellement réagir. A ma gauche se trouve Hélène, à ma droite Arthur. Armin est en face, entre Diane et Nick.
Nick remue les papiers dans le chapeau et tire le premier d'une manière théâtral.
⦁ « Nick, t'es un vrai taré, mais ça va t'es cool quand même. Je te donne un 8/10 ».
Nous pouffons face à cette première révélation. Il reprend.
⦁ Ah ah ! Très drôle, vraiment ! Ce que j'en retiens, c'est que je suis cool.
Le rire de Nick était volontairement ironique, mais il n'a pas pu s'empêcher de faire le malin
et de prendre des lunettes de soleil avant de prendre une pose de star.
⦁ Bon le prochain !
Les bouts de papiers continuent de défiler, et ce sont généralement les mêmes choses qui en ressortent : « tu es quelqu'un de cool », « je sais pas ce que je ferais sans toi » et les notes ne vont jamais en dessous de 8/10 ou 17/20. Je sais que c'est sincère, on a toujours été un bon groupe, mais je redoute tout de même qu'un mot déclenche un cataclysme. Et comme je m'en doutais, le voilà. Je précise qu'il ne vient pas de moi. Je les aime tous autant, sauf Armin bien sûr, lui, c'est différent. Mais mon instinct me disait que ce genre de papier devait sortir.
⦁ « Hélène, t'es drôle, mais parfois t'es impulsive et t'as vraiment un caractère de merde. 12/20 ma cocotte. »
Nick grimace en lisant cette phrase. Ses yeux font ensuite le tour, nous restons tous silencieux. Puis Nick pouffe de rire.
⦁ Nick, c'est pas drôle ! s'écrie Hélène.
Il est effectivement le seul à rire. Il montre la paume de sa main en signe de pardon.
⦁ Ok ok, excuse-moi, c'était nerveux.
⦁ Qui a écrit ça ?!
Hélène nous parcourt du regard, attendant une réponse, une réaction différente de celle des
autres.
⦁ Calme-toi Hél, c'était peut-être une plaisanterie. explique Diane.
Nick reprend la parole.
⦁ Non, je le pensais vraiment.
Tout les regards se tournent vers lui, interloqués, tandis qu'il repart dans un fou rire. Hélène
s'approche de lui et l'attrape par le col faisant tomber les papiers du chapeau.
⦁ Tu pouvais pas me le dire d'une autre manière espèce d'hypocrite ?
Hélène a en effet toujours eu un fort caractère, mais ça ne nous a jamais dérangé. Toujours là pour défendre ses amis, mais aussi pour les remettre à leur place quand elle le juge nécessaire. Nick lève les mains en signe d'abdication en continuant de rire.
⦁ Allez Hélène. T'es une fille cool en vrai, je t'aime bien ! Je t'apprécie beaucoup même,
mais avoue que dès qu'il y a un souci dans le groupe, je suis toujours celui sur qui tu te défoules ! Je me suis dit que ça serait drôle de dire ça un travers un jeu c'est tout. Et surtout qu'il y avait moins de risque que tu me casses la gueule en présence des autres.
Il n'a pas tout à fait tort. Hélène soupire et ... grogne ?
⦁ Si tu me lâches maintenant, je monte ta note à 14.
⦁ 16 !
⦁ Ok ok !
Hélène le lâche enfin. Il réajuste son col, ramasse les papiers restants et les met dans le chapeau avant d'en tirer un nouveau.
⦁ Bon, on continue.
Il lance un clin d'œil à Hélène, ce qui la fait soupirer.
⦁ M'en veux pas, je t'ai dit je t'aime bien cocotte. Bon ! Le papier... « Je n'ai jamais osé te le dire, mais j'en profite pour me dévoiler ici. Je t'aime. A à A ».
Une fois de plus, chacun s'observe. « A à A »... ça pourrait me concerner...Est-ce que ça serait Armin qui aurait noté ça à mon attention ? Ou Arthur ? Je sais que ce n'est pas moi... Ou peut-être est-ce une blague ? Je regarde Arthur et Armin, mais aucun d'eux ne laisse rien paraître.
⦁ Whoa alors ça, c'est très intéressant !
⦁ Allez, ça ne peut être que l'un de vous trois, que la personne qui a écrit ça se dénonce et nous dise à qui elle pensait ! ordonne Diane.
Tous les regards sont braqués sur Arthur, Armin et moi-même. Je ne suis pas du tout à l'aise et je ne sais pas quoi faire. J'entends un long soupir venant d'en face.
⦁ Bon, je pensais que ça pourrait rester anonyme, mais apparemment je me trompais donc...
Je fais alors les yeux ronds. Tous les regards sont braqués sur Armin qui vient de prononcer ces mots. Il se redresse et se dirige en ma direction. Mon cœur bat à tout rompre et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai ce stupide réflexe de fermer les yeux. Le froissement du tapis m'aide à comprendre qu'il se rapproche puis, plus de mouvement. J'ouvre doucement les yeux, pendant que j'entends les autres s'exclamer. Je tourne la tête à ma droite pour constater que ce baiser qu'il avait l'intention de donner ne m'est pas destiné... Ces mots étaient pour Arthur et ses lèvres rien que pour lui. Tout le monde applaudit pendant que je reste penaude. Je pousse mon corps à réagir et à faire comme les autres, je ne voudrais pas avoir l'air suspecte. Je renferme les larmes qui me montent aux yeux au plus profond de mon cœur pendant qu'Arthur accepte ce doux baisser, les joues rougissantes. Je l'envie, mais Armin a décidé d'offrir son cœur à quelqu'un, et ce n'est pas moi.
Texte 3
Les adolescents étaient armés d'une excitation folle aujourd'hui. Ils se trouvaient bien au musée du Commencement ! Leur professeur, Mme Tahabes, peinait à les calmer quand elle-même sautillait comme une puce. Le guide, vêtu d'une toge rouge, leur montrèrent enfin comment le règne de Zoth, leur dieu, commença, ainsi que la naissance d'une civilisation nouvelle : Menor Ham. Le guide déclara en montrant des notes usés mise sous coffre transparent :
⦁ Voici les notes sacrées. Elles établirent la communication entre le professeur Damien Harmon, égyptologue et Cécile Ngolo, journaliste. Elle ne vous dit rien comme ça mais vous la connaissez mieux sous le nom Nesiris 1ère notre déesse mère, femme de Zoth. Ils échangeaient par note tout simplement parce qu'au vu de la dangerosité de leur mission, les notes étaient plus faciles à échanger de mains en mains, avec des personnes de confiance bien sûr, et aussi plus rapide.
Les élèves purent ensuite lire pleinement ces notes. Leur connaissance était avide en la matière. Et être un bon citoyen de Menor Ham, cela passait obligatoirement par une visite au musée du Commencement à Alexy. Quand ils finirent de lire, ils s'assirent en tailleur sur le parquet, face au guide.
⦁ Savez vous que leur système de note eut pour effet d'inventer les nota benes, totalement démocratisé de nos jours ?
S'il y avait quelqu'un qui le savait très bien, c'était Monshūr. Ses deux parents l'étaient. Ils ont forgé une grande réputation dans le milieu, notamment pour le système de traçabilité magique. Ils rêvaient de voir leur fils l'être aussi plus tard ! Il faut savoir qu'être nota bene, c'est en quelque sorte être le passeur de mots, celui à qui de multiples notes passent entre les mains pour le donner à d'autres, pour enfin le donner au destinataire. Pour vulgariser un peu, c'était notre système de sms, mais sans technologie électronique. Cela n'existait pas à Menor Ham, malgré qu'ils étaient bien en 2021.
⦁ Oui, on le sait. Cracha t-il sans détours.
Tout le monde lui lança alors un regard rageur et réprobateur. Dans la classe, le comportement rebelle du jeune homme à la peau cendré n'était pas inconnu. C'est d'ailleurs pour ça que sa popularité stagnait. Cela expliquait aussi son manque de relation – amicale et amoureuse. Le guide, loin d'être perturbé, continua.
⦁ Oh, et bien si tu le sais jeune homme tu peux sans doute nous faire un petit résumé de ce que tu as lu et comprit de ses notes sacrées ?
Il était au centre de l'attention. Il détestait être au centre de l'attention. Mais conscient que l'énorme projecteur fixé sur lui ne s'en irait pas, il se résigna, non sans souffler.
⦁ OK, alors, c'est l'histoire d'un professeur assassiné à cause de la naïveté d'une petite conne, et de la folie d'un groupe d'illuminé prêt à tout pour faire revenir un salopard.
Pas la peine de vous décrire les regards choqués voir terrifiés qu'il reçu. Monshūr avait clamé son blasphème si fort que les touristes autours, qui ne souhaitaient que contempler dans le calme, se sentirent soudain agresser jusqu'à l'os. Leur bouche en cœur ne faisait qu'un immense O, plutôt drôle à voir pour le jeune homme. Le guide ne put passer l'éponge sur ces intolérables propos. Il ordonna à la professeur de faire quelque chose. À la hâte, elle prit Monshūr par le col et le traîna en dehors du musée. Sa colère explosa :
⦁ Shūr, es tu tombé sur la tête ? Qu'est ce qui ne va pas chez toi ? J'ai beau essayer de d'apprendre la gratitude et la fidélité envers notre dieu et notre déesse mais tu t'obstines à... oh sacrilège... ne pas croire !
Elle prononça cette phrase comme si, à sa fin, elle allait avoir le ciel lui tombant sur la tête. Absurde, pensait Monshūr. Puis sa professeur exécuta le signe religieux : les deux mains croisées sur la poitrine, puis coulissantes jusqu'à que le bout des doigts se touchent et enfin les deux mains aplaties et ouvertes, complètement ouvertes à l'Autre, comme pour dire « je te donne ». Et c'est exactement ce que cela voulait dire.
⦁ C'est bon ? Vous avez fini ? Ces histoires de notes m'énervent et je ne comprends pas pourquoi je suis le seul ! On vénère ses putains de bouts de papiers comme si un type n'avait pas été assassiné de manière barbare ! Comme si une femme intègre n'avait pas retourner sa veste par amour du pouvoir ! On devrait les brûler ces putains de notes, comme ça on pourrait enfin ouvrir les yeux !
Alors dans sa rage dantesque, une gifle, énorme, et brûlante porté à sa joue le calma immédiatement. Madame Tahabes n'avait même pas vu sa main se lever, ni le geste s'accomplir. Cela avait été si... instinctif. La colère la rougissait et sortait carrément ses yeux de leurs orbites. Aussi inconcevable que soit ce geste pour nous – et aussi pour Shūr –, il était totalement admis pour les professeurs de le faire à Menor Ham, si besoin en était.
Elle s'éloigna de lui et s'approcha d'un homme portant sur les cheveux une couronne en fleur d'olivier dorée. C'était le signe distinctif des nota benes. Shūr eut peur de deviner la suite mais le vit de ses propres yeux. La prof écrivit un mot dans une feuille immaculé puis la plia en deux et nota le destinataire dessus. C'était une note adressée à ses parents. Une note qui ferait qu'encore une fois, il se ferait disputer. Le nota bene prit une poudre ocre attaché à sa ceinture. Il en mit un peu sur sa main puis le souffla vers la note. Cela l'a rendait inviolable jusqu'à ce qu'à ce que la note atterrisse dans les mains de ses parents. Le nota bene s'en alla.
Il était fini.
texte 4
Au départ, il n'y avait que des écrits. Des pages blanches noircies de crayons et de formes musicales différentes qui, dans ma tête, formaient une véritable symphonie. Une symphonie magnifique et envoutante, capable de m'apaiser comme de me mettre en rogne. Une symphonie paradoxale étant autant dévastatrice que réparatrice. J'aimais cette symphonie. Depuis toute petite et ce tous les jours, je prends des notes dans mon si beau et ancien carnet coloré. Je marche jusqu'au parc municipal de ma petite ville grouillante et me cache parmi les grands arbres et les belles feuilles vertes du printemps. Je pose ensuite mon sac d'école par terre et m'allonge dans l'herbe fraiche, le regard vissé sur ce magnifique ciel bleu.
Personnellement j'ai toujours aimé le ciel. Je trouve que, comme les notes de musiques, il peut quelques fois se montrer capricieux, apaisant et même bipolaire. Mais quelques fois aussi, à mes yeux d'enfant innocente, le ciel change de couleur. Il change de couleur comme les notes que je griffonne dans mon carnet. Des fois ces notes sont blanches. D'autres fois elles sont noirs. Mais elle peuvent aussi être rouges, bleues ou vertes. En fait tout dépend de mon humeur. Il y a des jours ou je me sens en colère et des jours ou je me sens joyeuse, enthousiaste, chanceuse. Ces jours et ces humeurs sont indépendants de ma volonté. Je ne choisis pas, je n'ai pas ce pouvoir de toute façon et honnêtement ca ne m'intéresse pas le moins du monde. Moi, ce que je veux, c'est pourvoir un jour fouler ce piano céleste de mes doigts, taillé dans le bois d'ébène le plus sombre qui soit, et jouer ma symphonie sur ses touches blanches et noirs qui n'ont de cesse de murmurer mon nom.
Mon rêve est un petit rêve. Je n'ai pas de grandes ambitions, pas de pouvoirs, pas de renommée ni de gloire. Je ne suis pas une personne importante, je ne suis pas une leader, mais je ne suis pas non plus un fantôme ou une personnes inexistante. Je porte un nom ainsi qu'un prénom, j'endosse une identité et j'adhère à des valeurs, des principes, des choix de vie. Oui, mon rêve est un petit rêve parmi tant d'autre petits rêves. Je me rappelle une nuit avoir rêvé de déclarer ma flamme à mon amoureux. La veille du moment fatidique, je m'étais posée à mon bureau joliment décoré dans ma chambre blanche et rose et avais saisie mes plus beaux stylos pour écrire cette note d'amour. Durant tout le long de mon écrit, des souvenirs joyeux me revinrent en mémoire comme le jour ou nous sommes allés manger une glace à la foire, le jour ou il m'avait réconforté après une mauvaise passe au niveau de mes notes scolaires ou bien même le jour ou je lui ai parlé de mon petit rêve et ou il a décidé de m'acheter ce beau carnet étoffé de dessins, de petits mots, de cœurs mélancoliques ou encore d'étoiles scintillantes.
Je me souviens aussi m'être enregistrée en train de jouer ma symphonie. Je me revois en pleine action, appuyant frénétiquement et précisément sur les touches bicolores d'un piano boisé, le sourire aux lèvres, le souffle court, et la joie extrême délicatement peinte sur mon visage rond. Je me souviens n'avoir pensé qu'à lui durant toute ma prestation, laissant mes doigts fins être les chef d'orchestre du maelstrom amoureux qui ravage tout en moi. Je souhaitais plus que tout qu'il soit la première personne à l'entendre. Je croyais ardemment et naïvement que ces notes seraient les débuts de notre relation. Je pensais à tant de belles choses pour lui, pour moi, pour nous...
Malheureusement une symphonie bien plus funèbre s'est abattue sur mon pauvre papillon. Il n'a pas pu entendre mes notes, n'a pas pu les voir, n'a pas pu les ressentir. La mort me l'a arraché violemment, jalouse des mots, des pensées, des envies que je partageais avec lui. Cela fait maintenant 3 printemps que mon beau papillon coloré repose en paix et je ressens au fond de moi un vide toujours plus grand. J'ai aujourd'hui 24 ans et il ne se passe pas un jour ou je ne pense pas à sa belle existence joviale qui résonnait à mes oreilles comme les plus belles notes du monde. Dans seulement quelques heures ce sera son anniversaire. Anniversaire auquel il participera de l'endroit céleste ou il se cache.
Je me rappelle qu'il n'aimait pas me voir triste ni me voir pleurer. Alors sans plus attendre, j'appuie sur le bouton « play » et ma symphonie défile dans l'air. Les notes remplissent l'atmosphère légère de cette colline verte sur laquelle je me trouve et bercent les nuage de cette nuit silencieuse. Son image me revient en tête et ses yeux verts s'imprègnent dans mon âme cassée que je m'efforce de réparer. Les notes se confondent dans le silence, la symphonie se termine, et ma lettre s'achève ici.
Sache que je ne t'oublierai jamais, mon grand amour.
Puisses tu continuer de reposer en paix de la ou tu te trouves et veiller sur moi.
Pour ton 25ème anniversaire, je t'offre ces notes qui murmurent notre amour inconditionnel.
Ces notes portent ton somptueux nom...
Odin.
texte 5
La note
Par un calme soir d'été,
la douceur du baiser nous prend
Et nos âmes sont absorbées
Quand le temps est en suspend
Le beau grand amour s'étend
C'est inimaginable
Réveil vibrant et corps distants
Une note sur la table
Changement inconsidéré,
la vie bouge et s'apprend
vie de couple émerveillée
la solitude se désapprend
et la douceur se défend
dans ce quotidien jetable
Oui, car l'amour se défend
Une note sur la table
Mais routine enracinée
"je n'ai pas vu ton mot" j'entends
disputes, cœur attristé.
Nos Differences sont nos différends
Notre amour, tu le revends
Mais je le veux réparable
toujours fidèle, je te tends
Une note sur la table
Tu restes condescendant
Mais je ne suis ni jetable ni échangeable
Dans un claquement assourdissant
Je te laisse,
Une note sur la table
Et voilà ! Merci à tous pour votre participation ♥ A très vite pour le résultat !
Lauwern
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