A voter !

Bonjour Bonjour ! 

Joyeux Noël à tous !
J'espère que vous avez été gâtés et surtout que tout le monde va bien, ça c'est le plus important.

J'ai du retard, et je m'en excuse, entre les fêtes, le travail, et les partiels/devoirs ça n'a pas été simple, comme beaucoup d'entre vous d'ailleurs ! 

Je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont pensés à me prévenir pour leurs manque de temps, ou leurs manque d'envie d'écrire face aux fêtes, j'ai vraiment apprécié !

Aujourd'hui, ce sera un peu particulier, il y aura 4 textes, dont un qui est très très long. En règle général, je ne l'aurais pas mis, mais étant donné que vous êtes peu, je pense que cela est juste de le poster également.

Je ne suis pas sûr de réussir à rendre mon retour avant le 31, attendez-vous à un retour au plus tard le 5 janvier ^^

Voilà j'arrête mon blabla, place aux textes ! ♥




Premier texte :

La fée

[...quand soudain il vit...] Un lac gelé qui s'étendait à perte de vue. Une forêt brumeuse parsemait ses abords tandis que des montagnes surplombaient la scène de toute leur noblesse. Il glissa sur une plaque verglacée et atterrit dans la neige. Reprenant ses esprits, il aperçut alors ce qui semblait être un point lumineux flottant à quelques mètres au-dessus de l'eau. Curieux, il se redressa avec vigueur, sans prendre la peine d'épousseter la neige de ses habits. La lumière paraissait immobile. Ethan ne pouvait l'atteindre sans prendre le risque de finir au fond du lac. Ainsi, raisonnable par nature, il décida de la contempler du bord, fronçant les sourcils dans une veine tentative d'analyse.

— Mais, qu'est-ce donc ? soupira-t-il. Et où puis-je bien avoir atterri ?

Personne ne semblant vouloir répondre à ses questions, il commença à faire demi-tour. En effet, il s'était absenté bien trop longtemps à son goût et il ne souhaitait, pour rien au monde, inquiéter ses sœurs. Soudain, dans un imperceptible mouvement, la lueur vint se placer à quelques centimètres du visage d'Ethan. Surpris, il sursauta, manquant de tombant la tête la première dans l'eau gelée. Retenant son souffle, il réalisa avec stupeur que cette lueur était en réalité une minuscule fée. Rieuse, elle lui intimait de la suivre. Envoûté, Ethan n'opposa aucune résistance et se laissa guider à travers la végétation. Il perdit la notion du temps. Il s'enivrait des odeurs boisées et des parfums de l'hiver. La fée, sentant la fatigue s'accumulait dans ses yeux, lui conçut un lit de mousse dans lequel il se lova sans résistance, laissant son esprit vagabondait encore dans ce pays enchanteur.

Il se réveilla au chaud dans sa chambre au manoir. Ses sœurs profondément endormies dans les différents lits de la pièce, ne semblaient pas avoir été alertées de sa disparition. Haussant les épaules, il se promis de rendre visite à nouveau à la fée le lendemain.

Irréelle rêverie ou bien réelle folie ?














Deuxième texte :

Rêves d'enfance

« -Il y aura quelques règles à respecter mes chers enfants ! Ne pas crier, ne pas courir, ne pas glisser sur la rampe, NE PAS TOUCHER les objets d'art anciens ! Et surtout, ne pas déranger le professeur. »

Elle s'en alla, les laissant tous dans leurs chambres.

À peine la porte claquée, les enfants malgré les interdictions, décident de faire un cache-cache. Comment s'amuser lorsque l'on ne peut rien faire ? Je me mit à compter.

« - ...97

- 98

- 99

- 100

- Attention j'arrive ! »

Je me mit en chemin. Le regard sous les lits, derrière les portes, dans les placards, il n'y a rien.

Rien jusqu'à se retrouver devant cette armoire aussi grande qu'inimaginable. Les yeux rivés dessus, je suis sûr de trouver mes sœurs à l'intérieur.

Sans hésiter, j'ouvre les portes et entre. Des manteaux en fourrures, des bottes, des écharpes, et... de la neige ?! Les yeux rivés sur le sol, je ne comprend pas, mais continue d'avancer, quand soudain je vois qu'il n'y a absolument rien mise à part un magnifique paysage enneigé. Tout est absolument calme. Il n'y a aucune chose étrange mise à part le fait qu'il se trouve une forêt enneigée dans une armoire. Aucune violence, aucun cri. Ça y est ? Je suis libre ? Je n'ai plus à subir toutes ses règles ? Plus à subir tout le poids de la société ? Je vais pouvoir recommencer ma courte vie dans ce monde ? Je vais enfin pouvoir partir à l'aventure, découvrir de nouveaux endroits et me faire des amis comme j'en ai toujours eu envie ?

Oui, je le peux. Je le peux enfin.

Mais, là, maintenant, tout de suite, une autre idée me vient à l'esprit. C'est à cause d'un rêve. Un rêve récurrent que je faisais quand j'étais encore plus jeune que maintenant. Dans ce rêve, il neigeait. Il y avait vraiment beaucoup de neige comme maintenant en face de moi. J'étais dans la cours de récréation et alors que tous les autres élèves rentraient en classe je restais là, seule, dans cette cours à présent déserte. Elle qui était toujours si animée par les cris des enfants. Il y régnait un silence incroyable. C'était si apaisant. Je me faisais alors un tas de neige en guise d'oreiller et je m'allongeais dans la neige. Plus aucun de mes problèmes ou penser noir ne pouvaient m'atteindre. J'étais si calme et détendu que les sons ne pouvais parvenir jusqu'à mes oreilles. Puis je m'endormais, dans cette solitude apaisante, et je ne me suis jamais réveillé. Ce n'est que quelques années plus tard que je compris que, tout ce temps, avec tous ces rêves récurant et bien d'autre avec la même finalité, que je rêvais simplement de mourir. Certains disaient qu'avec une telle fin, c'était un cauchemar et non un rêve. Je ne suis pas d'accord, quelque chose de si doux et réconfortant ne peut être un cauchemar.

Je ne peux m'empêcher de m'allonger dans cette neige en face de moi. Tout est si calme. Il n'y a aucun bruit, aucun conflit, aucune injustice. Tout est si beau. Je m'endors progressivement dans cette sensation de bien-être extrême. Mon corps se paralyse peu à peu grâce au froid de la neige. Les magnifiques flocons tombant du ciel me crée une couverture de glace. Certaine partie de mon corps me brûle à cause du froid, mais la sensation est si agréable que la douleur ne se fait pas ressentir. À présent, mes yeux sont fermés. Je n'entends plus rien, je ne sens plus rien, mon corps a comme disparue. Même mes pensées s'éteignent.

J'aurais pu avoir un nouveau départ et vivre plein de magnifiques aventure, mais je pense qu'à présent, il est temps de me reposer pour l'éternité. Je ne serais plus jamais fatigué et je vais réaliser ce dont j'ai toujours rêvé, même sans le savoir.

Adieu, monde des humains.






Troisième texte :

« Il y aura quelques règles à respecter mes chers enfants ! Ne pas crier, ne pas courir, ne pas glisser sur la rampe, NE PAS TOUCHER les objets d'art anciens ! Et surtout, ne pas déranger le professeur. »

Elle s'en alla, les laissant tous dans leurs chambres.

À peine la porte claquée, les enfants malgré les interdictions, décidèrent de faire un cache-cache. Comment s'amuser lorsque l'on ne peut rien faire ? Ethan se mit à compter.

« ... 97, 98, 99, 100. Attention, j'arrive ! »

Il se mit en chemin. Le regard sous les lits, derrière les portes, dans les placards, il n'y avait rien. Rien, jusqu'à se retrouver dans cette armoire aussi grande qu'inimaginable. Les yeux rivés dessus, il était sûr de trouver ses sœurs à l'intérieur.

Sans hésiter, il ouvrit les portes et entra. Des manteaux en fourrure, des bottes, des écharpes et... de la neige ?! Les yeux rivés sur le sol, il ne comprend pas, mais continue d'avancer, quand soudain, il vit une immense étendue de neige immaculée.

Précautionneusement, Ethan s'avança avec pour seul compagnon le craquement de la neige sous ses pieds. C'était un bruit qu'il affectionnait particulièrement, sa madeleine de Proust à lui. Ce bruissement le ramenait quelques années auparavant, quand tout était plus simple lorsque ses sœurs et lui, alors âgé de quatre ans, passaient tout l'hiver à la montagne, avec leurs parents, à bâtir des bonhommes de neige et des igloos. Mais ce temps était révolu. Un virus mortel était apparu, il y a cinq ans de cela, et toute l'humanité avait été touchée. Aucun pays n'avait su gérer la crise, jusqu'alors sans précédent. Le virus s'était installé et avait muté, gagnant en force un peu plus chaque année. Les populations étaient, depuis, contraintes de rester chez elles et de ne sortir qu'en cas d'extrême urgence.

Les parents d'Ethan avaient tentés de laisser à leurs enfants l'illusion d'une vie normale, mais leur métier de soignants leur demandait bien trop d'énergie et ils avaient eu de moins en moins de temps à accorder à leurs trois enfants, jusqu'à cet hiver où ils avaient décidé d'envoyer Ethan, Clarisse et Emily chez leur grand-tante pour les vacances de Noël. Ils savaient, du moins, ils l'espéraient, que là-bas, les enfants pourraient s'occuper et garder leur innocence.

« Clarisse ! murmura Ethan en continuant son avancée dans la forêt qui s'étendait devant lui. Emily ! Répondez ! »

Le jeune garçon s'enfonçait de plus en plus dans les sapins qui dégageaient une odeur enivrante. Ethan ne vit aucune trace à l'horizon, il y avait peu de chance que ses sœurs se trouvent ici. Il hésita un instant à faire demi-tour, mais ce goût de liberté dont il était privé depuis trop longtemps s'empara de lui et devint trop puissant, poussant le garçon à marcher un peu plus profondément dans cette immense forêt, jusqu'à perdre l'endroit d'où il venait.

Ethan était âgé de dix ans. C'était le dernier de sa fratrie. Il peinait à se souvenir de la dernière fois qu'il avait senti la neige lui geler les orteils. Depuis cinq ans, il ne faisait qu'admirer la neige à travers sa fenêtre, sans jamais pouvoir jouer dedans, essayer d'attraper un flocon qui s'évanouirait immédiatement à la chaleur de sa main. Le garçon ferma les yeux, s'immobilisant dans une clairière. Il laissa la brise fraiche s'immiscer dans son cou, Quel moment agréable ! Si agréable qu'Ethan en oublia de chercher ses sœurs. Il se laissa tomber en arrière, dans la poudreuse, un large sourire aux lèvres.

Dix ans, c'est généralement l'âge où un enfant transit vers l'adolescence et commence à perdre son innocence. Mais le jeune Ethan était différent. Il aimait bien trop être un enfant et comptait bien garder son âme de petit garçon aussi longtemps que possible. Cet endroit merveilleux semblait d'ailleurs avoir été créé pour lui qui adorait les périodes hivernales, d'autant plus quand la neige faisait son apparition. Même derrière sa vitre, il voyait de la magie dans la danse des flocons qui tourbillonnaient jusqu'au sol.

Allongé dans la neige, sans les vêtements adéquats, il sentit le froid pénétré son dos, la poudreuse se glisser dans sa chevelure brune jusqu'à en glacer son crâne, le bout de ses doigts se transformer en glaçons, si froids qu'ils en étaient anesthésiés. Mais le garçon adorait ça ! Il se sentit vivant.

« Oh oh, mais que vois-je ? Te serais-tu perdu mon garçon ? »

Ethan se redressa vivement et découvrir un homme tout vêtu de rouge et à la longue barbe blanche. L'homme ressemblait beaucoup au...

« Père Noël ?! » s'étonna Ethan qui avait du mal à y croire. Cela faisait quelques années qu'il ne croyait plus à cette invention des parents. Mais il fallait bien avouer que cet homme y ressemblait comme deux gouttes d'eau et sa barbe semblait bien réelle, pas comme celles des pères noël de supermarché !

« Ici, on m'appelle plutôt Nicolas. » répondit l'homme en envoyant un clin d'œil au petit garçon toujours assis dans la neige.

Nicolas lui tandis une main pour l'aider à se relever. Le jeune garçon expliqua au barbu qu'il recherchait ses sœurs mais qu'il s'était laissé envouté par tant de liberté et de beauté. Nicolas eu un petit rire à cette confession.

« - Oui, je te comprends. Cet endroit est ... magique ! conclue-t-il avec un nouveau clin d'œil.

- Ethan ! Ethan, où es-tu ? »

Ce dernier reconnu la voix de sa sœur aînée, Clarisse, qui semblait inquiète.

« C'est ma sœur ! s'exclama le garçon de sa voix enfantine. »

Nicolas le guida jusqu'à l'armoire d'où il venait.

« - Comment sais-tu ? s'étonna Ethan.

- C'est un lieu plein de magie et de mystère, répondit simplement le vieil homme de son air malicieux. »

« - Tu sais que c'était à toi de nous cherche, et pas l'inverse ? déclara Emily en frictionnant les cheveux de son petit frère.

- Vous n'allez jamais me croire ! »

Ethan entreprit de raconter ce qu'il venait de vivre et il avait eu raison, ses sœurs ne le crurent pas une seconde.

Pour tenter de leur prouver qu'il n'était pas devenu fou, il les guida jusqu'à l'immense armoire, dans laquelle il les fit entrer. Mais ils se retrouvèrent vite à l'étroit, et aucun ne vit de la neige, encore moins une forêt de sapins à l'horizon.

Déçu, le jeune garçon suivit ses sœurs en dehors de la pièce.

Le lendemain, il n'avait pu se sortir cet endroit de la tête et n'avait qu'une envie, y retourner ! Mais comment faire ?

Il attendit que ses sœurs aient le dos tourné et se précipita vers la pièce renfermant la grande armoire. Doucement, il s'approcha, le cœur battant, à la fois excité et effrayé d'avoir rêvé tout ceci.

Il entra dans le grand placard. Il ferma les yeux, et poussa les vêtements pour se frayer un chemin. Soudain, il sentit le vent frais lui fouetter le visage. Il rouvrit les yeux et tomba nez à nez avec l'homme barbu.

« - Nicolas ! s'exclama le garçon en se précipitant vers lui, le cœur emplit de joie. Sais-tu pourquoi je n'ai pas pu venir avec mes sœurs hier ?

- Parce que seules les personnes qui ont gardé leur âme d'enfant et leur innocence peuvent accéder à cet endroit merveilleux. »

Nicolas fit son fidèle clin d'œil au garçon avant de l'emmener visiter ce lieux magique.















Quatrième texte ( le plus long ) :

Hide and seek


-Il y aura quelques règles à respecter mes chers enfants ! Ne pas crier, ne pas courir, ne pas glisser sur la rampe, NE PAS TOUCHER les objets d'art anciens ! Et surtout, ne pas déranger le professeur.

Elle s'en alla, les laissant tous dans leur chambre.

A peine la porte claquée, les enfants malgré l'interdiction, décident de faire un cache cache. Comment s'amuser lorsque l'on ne peut rien faire ? Ethan se mit à compter.

-...97

-98

-99


-100


-Attention j'arrive !

Il se mit en chemin. Le regard sous les lits, derrière les portes, dans les placards, il n'y a rien.

Rien jusqu'à se retrouver devant cette armoire aussi grande qu'inimaginable. Les yeux rivés dessus, il est sûr de retrouver ces soeurs à l'intérieur.

Sans hésiter, il ouvre les portes et entre. Des manteaux en fourrures, des bottes, des écharpes, et...de la neige ?! Les yeux rivés sur le sol, il ne comprend pas, mais continue d'avancer, quand soudain il voit...



Ses soeurs, Alice et Aurore faisant un ange de neige, éclatant de part leur grand sourire. Elles peuvent dire ce qu'elles veulent, mais peu importe leur âge, ce seront toujours des enfants. Des enfants, des soeurs qu'il a envie de protéger.

Mais où sont-ils ? l'aîné en pleine rêverie se reprend au mieux au vu de la situation à risque. Il faut qu'il surveille les deux petits monstres.

-Alice ! Aurore ! Revenez ici tout de suite !

-Mais on s'amuse bien làààà, regarde toute cette neige, j'ai envie de faire une bataille ! s'extasiait Alice en prenant dans ses mains la neige luisante.

-Oh oui moi aussi bonne idée Alice ! Allez viens Ethan !

-Les filles, je compte jusqu'à trois. Un. Deux.

-D'accord on arrive grand frère, rétorqua Aurore, la plus âgée et la plus raisonnée, tout en se levant.

-Bien merci, maintenant restez près de moi, on est en danger ici, on ne sait pas où on est, ni comment revenir, alors faites attention. Ordonna le grand, d'un ton grave.

-Bah on repart dans l'armoire nan ? annonça la jeune soeur insouciante.

Comme s'ils avaient eu un éclair de génie, ils se retournèrent soulagés, ils pourraient oublier tout ça et recommencer à jouer.
Sauf que, seul hic...
L'armoire a disparu.

"Nous sommes perdus, abandonnés et surtout, encore une fois en...danger." pense-t-il, poussant des cris d'horreurs, ils se regardèrent tous éberlués, brisant ainsi le seul espoir qu'ils avaient. Tandis que des mines sombres s'installèrent sur leurs visages, la peur qu'ils tentaient de réfréner n'est que de plus en plus forte et rationnelle. Celle de mourir.

-Pas de panique, il y a bien un autre moyen, on doit être dans un rêve comme si un autre monde pouvait avoir comme porte une armoire. On est pas dans Alice aux pays des merveilles. Allez venez-là ! Rassurait Ethan comme il le pouvait, en essayant de ne pas défaillir, tout en prenant sa famille dans ses bras.

-C'est vrai, tant que nous sommes ensemble rien ne nous arrivera, accompagnait Aurore en tant que cadette.

-Oui c'est vrai, nous sommes les plus forts, rien ne nous résistera ! Termina la benjamine pour rallier la troupe en remettant de la joie.

Toute la journée, ils explorèrent ce nouveau monde qu'ils jugaient comme fictif ou du moins l'espéraient. Il était malheureusement beaucoup trop vaste et vide, il n'y avait que de la neige, des arbres...et des bêtes sauvages à l'horizon.

A la nuit tombée, ils réussirent tant bien que mal à faire un feu avec le peu de brindilles et de forces qu'ils leur restaient. Et malheureusement, en essayant de dormir, les différents cris d'animaux hantaient les bois et angoissaient toujours plus nos protagonistes.

C'est alors qu'en pleine nuit, un loup au pelage ébène et aux yeux d'argents aussi froid que l'hiver, vint à leur rencontre pensant qu'ils dormaient à poings fermés. Sur le qui vive, ils se levèrent tous doucement, reculant du mieux qu'ils pouvaient sous les grognements menaçant du prédateur, était-ce la fin ?
Le plus vieux, n'écoutant que son instinct, prit un morceau de bois pour les défendre même si cela n'allait pas faire le poids contre la bête. La tension monte, les yeux perçant et dorés des hiboux, se délectaient du spectacle morbide face à eux, donnant pour les enfants une vue d'ensemble toujours plus effrayante. Ils les regardaient de partout, ils étaient encore un peu plus emprisonnés. Emprisonnés des griffes d'un monstre et de leurs complices. La nature reine, semblait avoir décidé de les exilés...dans l'antre de la mort.

Soudain, le loup bondit sur ses proies mais fut repoussé par un coup plein de hargne sur sa gueule, en colère sa faim ne faisait qu'accroître. Ethan plus que jamais démuni, était sans défense, son bout de bois s'étant cassé, ne lui rappelant que le futur état de sa chair et de ses os. Impuissant, il leva alors les poings, prêt à mourir s'il le faut pour laisser une chance à ses soeurs de fuir et de survivre.

-Les filles FUYEZ !

-Mais-

-C'EST UN ORDRE COUREZ ! Hurla-t-il de toute son âme.

Aurore la plus vieille des deux, pris la main d'Alice et courait sous les supplications en pleurs de celle-ci, elle ne voulait pas abandonner son frère mais s'était résolu à suivre sa soeur.

-Maintenant à nous deux sale bête, clama l'aîné en regardant son prédateur dans les yeux.

Un véritable duel s'engagea pour gagner le plus de temps possible, il ne pouvait que compter sur la défense, alors il tentait d'esquiver tant bien que mal les assauts du loup. Y laissant des écorchures partout sur son corps. Quand il sentit malgré l'adrénaline la fatigue arrivait, il n'eut pas le choix que de s'enfuir en courant le plus vite possible. La neige n'aidant pas, Ethan bataillait pour chaque pas avec ses poumons cherchant l'air, bataillant contre la nature et son froid rougissant au possible son corps et sa bête le poursuivant.

Hélas, le pauvre trébucha et tomba dans la couche de froid, son corps avait du mal à tenir et à se relever. De retour sur ses jambes, il était déjà trop tard, derrière lui, il était à quelques centimètres. Ethan se retourna lentement, tremblant de peur, il le savait que c'était fini mais il ne pouvait se résoudre à finir ainsi. Des larmes coulaient tandis qu'il se faisait arracher le bras droit, il hurla de douleur suppliant d'en finir à cette torture. Puis ce fut l'autre bras, le loup avait l'air d'avoir envie de prendre son temps. Bientôt, il n'avait plus que ses larmes pour pleurer, sa tête et son buste ne constituant que le reste de son corps était tombé de nouveau dans la neige blanche qui se retrouva vite teintée d'un rouge écarlate. Une innocence, plus encore, une vie partie corrompue par la violence primitive.

La bête s'en alla, ne voulant plus du reste sous les yeux satisfaits des autres habitants de la forêt. Ethan, face à ça, ne pouvait qu'avoir peur, ses soeurs qu'il chérit, elles ne s'en sortiront pas, en rendant son dernier souffle dû à l'hémorragie trop importante, il sourit. Oui, il sourit en pensant pour la dernière fois car il savait que c'était la réalité "Désolée mes petits monstres et merci d'avoir été mes petites soeurs, je vous aimes...on se rejoint là-haut".
Silence, ce fut la fin d'un concert, sonnant comme un orgue de barbarie, l'introduction et l'acte I était fini, place au final.

De retour aux jeunes filles, celles-ci couraient avec hardeur, il fallait qu'elle gagne, pour elles, pour le frère ! Mais Alice ne l'entendait pas de cette oreille. D'un coup, elle échappa sa main de celle d'Aurore et coura dans le sens inverse.

-Alice qu'est-ce que tu fais c'est de la folie !

-Je ne peux pas, je ne peux pas laisser Ethan tout seul tant pis s'il arrive quelque chose !

Devant tant de volonté, la cadette s'était résolue à suivre la benjamine tout en s'excusant mentalement envers son frère. Finalement, elles retournèrent peu à peu vers leur campement, elles n'eurent pas besoin d'aller jusque-là. Alice trouva avec horreur, le corps démembré et charcuté de son frère. Un cri d'horreur franchit la barrière de ses lèvres et la jeune fille tombe au sol devant la scène de crime, les mains sur ses iris pour tenter d'effacer cette vision effroyable, en pleurant de douleur. Aurore, arrive juste après et face à ce cadavre, elle, resta muette, détourant le regard tout en prenant sa soeur traumatisée dans ses bras. Il fallait qu'elle reste forte.

-Chuttt, ça va aller Alice, ce n'est qu'un cauchemar, rappelle-toi ! Viens, partons d'ici, ce n'est pas Ethan ne t'inquiètes pas. Dit-elle, d'une voix douce mais affirmée.

La plus jeune, ne dit rien, trop occupée dans son esprit à se rejouer la scène. Il ne fut qu'un instant pour qu'elle parte, loin, trop loin pour être encore sauvée. Elle suiva une nouvelle fois sa soeur, cette fois-ci sans aucune volonté. Un corps certes, mais seulement une enveloppe charnelle n'ayant plus d'esprit, seulement des larmes.

Deux jours passèrent, et les deux jeunes filles tentaient de survivre du mieux qu'elles pouvaient. Aucune bête ne les a attaqué par chance, Alice allait un peu mieux pour le bonheur d'Aurore. Mais, elles n'avaient rien mangé depuis, elles économisaient leur force au mieux. Soit l'espace temps est vraiment décalée en rêve, soit c'est la réalité même si elles savaient quelle proposition était vraie, elles préféraient se voiler la face. Tournant en rond, elles finirent par se poser dans un endroit pour se reposer, ça ne servait à rien de continuer.

Et puis, le bruit de chevaux se fait entendre, de la civilisation ? Après tout ce temps ?! Pleine d'espoir, elles attendirent confirmation. L'apparition d'une femme à la peau si blanche, habillée telle une reine de la glace avec ce qu'il semble être ses chevaliers, les comblaient de joie. La "reine", les regardes alors et commence le dialogue d'un ton froid.

-Qui donc êtes-vous pour être dans mon royaume ? Vos visages ne me sont pas familiers.

-Nous...nous sommes Alice et Aurore, cela fait des jours que nous nous sommes perdues, auriez-vous l'obligeance de nous indiquer notre position...?

La femme de glace les scrutes avec des yeux plissées, seraient-ce les fameux enfants de la légende ? Dans ce cas...il faut les tuer.

-Vous ne m'avez pas dit d'où vous venez chers enfants.

-C'est compliqué...

Ils se firent interrompre par un jeune homme, également au service de la dame qui ramenait une chose. Ou plutôt quelqu'un, Ethan. Les deux filles regardèrent le corps avec de grands yeux et la reine en ayant plus qu'assez décide d'agir.

-Garde ! Attrapez-les.

Les quelques soldats se ruèrent vers les deux jeunes filles et l'un se croyant plus malin, lance une flèche de son arc qui malheureusement atteint sa cible. Aurore, transpercée en plein coeur, tombe au sol avec une expression éternelle de surprise et de douleur...
Alice, cette fois-ci témoin de la scène, n'en peux plus. La descente aux enfers est à son apogée.

-Imbécile ! Je les voulais en vie ! Pour la peine.

D'un sang froid sans équivoque, elle bougea sa main et une lame de glace coupa la tête de l'incrédule soldat.

-Je reprends, attrapez moi la dernière, en vie.

Et quand ils allèrent effectuer leur tâche, Alice commença à rire, stoppant les gestes de tout le monde.

-Ca vous amuse tout ça...? De tous nous tuer, les uns après les autres...? Hahaha, vraiment, je, hahaha, je ne peux que rire aussi. Vous, vous êtes des monstres. Je savais que tout ça n'était pas un rêve...alors achevons cette réalité.

D'un coup sec, elle retira la flèche transperçant le coeur d'Aurore pour, au final, transpercer le sien. Elle cracha du sang, toujours en riant, elle avait hâte de retourner jouer avec sa famille et c'est justement cette dernière vision qui s'afficha dans son esprit. "A tout de suite...cette fois j'ai gagné notre partie" Des larmes s'écoulèrent tandis qu'elle gisait sur le sol entourée de sa famille. Sur cette note macabre, ils finissaient quand même par être réunis quoiqu'il arrive.

La reine haussa les épaules déçue par cette tournure, elle n'aura pas eu les réponses qu'elle souhaitait, sur ce, elle repartit dans son château.

-Cette famille eut un funèbre destin, peut-être que le garçon que j'avais aperçu plus tôt était aussi de leur fratries ? Dommage que je l'ai tué, il aurait pu répondre à mes questions.

Cette orgue de barbarie, cet acte final, prirent fin, le rideau est tombé face à cette tragédie.
Cette partie de cache-cache, plutôt mouvementée, prit elle aussi fin.
Résultat, tout le monde a perdu, le loup les a trouvés.

Game Over.





Le prochain thème sera posté soit le 31 dans la journée, soit le premier dans la soirée ^^ Voilà Voilà ♥ 

Avec un peu d'avance, passez tous une belle fin d'année, et surtout une merveilleuse et bonne année ! ( Aucune résolution pour ma part et vous ? ahah ) 


Lauwern

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