Voici le 1er OC du concours d'écriture n°2

c'est celui de marjokrlm

Ce jour-là j'étais allée chercher mon père à l'aéroport. Il avait sa permission, et je m'en foutais complètement. Il n'était qu'un inconnu pour moi, il ne m'avait pas élevée, préférant partir à l'étranger. Mes grands-parents s'en étaient occupés. Depuis, j'étais détachée de tout sauf d'eux. Rien ne m'intéressait vraiment sauf mon métier, le mannequinat. Et comme il m'emmenait toujours à rencontrer beaucoup d'inconnus, l'arrivée de mon père qui en était un, ne me faisait rien. Je n'étais même pas un peu fébrile. Mais j'avais tiqué quand je l'avais vu accompagné d'un garçon qui avait l'air de mon âge. Il n'avait même pas daigné prévenir qu'il était accompagné. Un garçon aux cheveux bruns, comme moi. Il était tout ce qu'il y avait de plus banal, il ne me semblait absolument pas différent des autres et j'avais côtoyé des modèles beaucoup plus agréables à regarder mais il m'attirait malgré tout, alors que personne ne l'avait jamais fait.

Je l'avais ignoré sur le trajet du retour, j'avais ignoré son sifflement quand on était arrivés devant l'immeuble luxueux que j'avais désormais l'argent de payer à mes grands-parents. Si ça avait été que de moi on serait restés dans le Sud mais je sais que pour eux, qui y ont toujours vécu, la grande ville pleine de richesses les intéressait plus. Alors on avait un appartement tout simplement énorme, avec vue sur tout Paris. Des fenêtres immenses remplaçaient les murs du salon. C'était magnifique et à couper le souffle. Ça avait impressionné Matéo. J'avais soupiré. J'aimais pas trop étaler ma richesse, moi qui avait vécu dans l'inverse durant toute ma vie.

Comme nous n'avons que trois chambres, Matéo partagerait la mienne. Il avait sifflé encore une fois en y entrant, elle était très sombre. Recouverte de dessin que j'avais moi-même faits. Il m'énervait, alors je faisais comme s'il n'existait pas. Mais le soir, il me parlait et j'avoue que j'avais beau jouer l'indifférente je le trouvais intéressant. Alors nous avons commencé à discuter tous les soirs, dormir dans le même lit... Lorsque personne ne regardait, il me tirait violemment dans la chambre que nous partagions pour m'embrasser sans aucune douceur. Il n'y avait qu'une sombre attirance entre nous.

Plus tard, nous avons comprit que c'était de l'amour. Et alors que mon père repartait comme toujours, puisqu'il n'était après tout qu'un inconnu à qui on rendait service, Matéo, lui, choisi de rester. Et depuis, nous sommes mariés et avons deux magnifiques enfants. Inès et Margot. La première chose que j'avais ressentie pour lui était de l'attirance, même s'il était tout ce qu'il y avait de plus banal. Ce qui nous prouve encore une fois, que nous devrions toujours nous fier à notre première impression des gens.

Toujours.

(je ne suis pas très fière de ce texte hihi mais je le soumet quand même, merci beaucoup)

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