Deuxième Texte '' Paix à mon âme ''
Texte de @SarhajAndre
'' A toutes les unités, nous décrétons l'alerte rouge. Notre base est attaquée, je répète notre base est attaquée. Déployez vous et évacuez les lieux. Ceci n'est pas un exercice."
La voix du commandant en chef de la base Alpha 041 retentit dans tout le bâtiment, ce qui activa tous les soldats sous son commandement. Je sens que ça va être vraiment dangereux et à l'idée de recommencer à tirer sur mes semblables, je commence à suer sous mon casque et je me sens devenir de plus en plus pesant. Après tout, porter cet uniforme kaki avec toutes ces munitions et mon Commando Submachine Gun ne m'a jamais été un fardeau mais c'est plutôt cette idée de devoir tuer les autres par obligation qui me pèse les épaules.
Je n'ai jamais voulu être soldat, mais cet héritage qui va de père en fils m'a été légué et je n'ai pas pu désobéir à mon père, cet homme strict et catégorique qui ne vous laisse pas vraiment le choix avec tous ses propos d'honneur et de dignité. C'était soit rentrer dans l'armée soit ne plus me considérer comme son fils digne de porter le nom des Harvey qui s'est fait connaître depuis la 2e guerre mondiale. Ce nom m'était comme un fardeau, je n'en voulais plus. Je me sentais comme un meurtrier, d'ailleurs je n'ai jamais compris pourquoi il y a tant de guerre dans le monde. C'est quoi la raison? Peu importe ce que ça pouvait être, est ce la solution des'entre tuer? J'en ai complètement marre d'être servi comme un robot.
- Hé Kevin. Faut t'activer plus, tu ne cours pas assez. Dehors c'est pas du gâteau.
La voix de mon coéquipier me fait revenir à moi. Joé, cet homme de 29ans. Sa femme vient d'accoucher il y a 2 semaines et il n'était pas là pour l'assister. Je le plains. La guerre le rend indisponible,loin de sa famille qu'il a laissé en Floride, il est ici en Iraq pour tuer. Contrairement à moi qui n'ai aucun attachement. J'ai du laisser ma fiancée, non à cause de la guerre mais elle me trompait avec le patron de son entreprise. Raison de plus de partir loin. Et chaque fois que j'y repense je retrouve la force de tirer avec rage mais ça ne fait pas pour autant de moi un être insensible. Pourquoi tant de trahison dans le monde?
Les explosifs que j'entends, les tirs d'armes à feu de tout type se rapproche. Je me mets en position, Joé, toujours avec moi, mon amide la guerre. Nous nous abritons derrière des sacs entassés qui servent à nous protéger. Couchés par terre, cette odeur de terre battue, humide me chatouille les narines. Les tirs viennent de toutes les directions et comme j'ai été entraîné, je tire comme tout le monde pour me protéger. C'est mon seul moyen de survie. Je sors lat ête de na cachette pour tirer en visant le camp ennemi. C'est une obligation. Les explosifs se faisaient entendre et une fois tombé son pouvait remarquer des parties du bâtiment qui partait en morceaux.
-Kevin, on bouge, on bouge.
Mon coéquipier me fait signe de bouger. Nous devons nous abriter autre part, notre forteresse est devenue trop exposée. Je cours je tire,je le suis. L'adrénaline montait en moi et la sueur dégouline surtout mon corps et je peux même la sentir passer sur mes cuisses. Il faut une chaleur torride. Plus loin je vois des soldats tomber, ils sont des nôtres. Des rafales de balles se font entendre et d'un coup Joé s'effondre. Je cours vers lui, il est touché au ventre.
- Je ne vais pas t'abandonner Joé. Tiens bon.
J'essaie de le soulever mais j'entend un BOOM!!! je me sens propulser de l'autre côté. Je suis dans les airs comme tout ce qui était autour de moi. Une bombe vient d'atterrir dans mon alentour. Je tombe avec fracas. J'essaie de garder les yeux ouverts mais avec peine. Je vois Joé là-bas dans une vision flou. Joé, non. Je ne veux pas t'abandonner. Non, non...
Je me sens devenir tout mou, je n'ai plus le contrôle de mon corps. Mes yeux se referment peu à peu contre mon gré. Je me sens m'en aller,c'est le noir total. Nooon, noooon, noooooooonnnn!
Est ce que ça va?
Je me réveille brusquement mais avec peine. J'entends cette voix d'enfant me demander si ça va. J'ouvre les yeux, je vois cette petite fille au visage angélique qui me sourit et au dessus d'elle un arbre assez particulier qui comporte plusieurs types de fruits.Elle se penche vers moi et je peux voir qu'il lui manque deux incisives. Je me lève brusquement et je me retrouve assis sur du gazon très vert et bien entretenu.
Aaaaaaaah!
Je ne peux m'empêcher de pousser ce cri. Mais où suis-je? Il n'y a pas une minute j'étais en Iraq. Je me rappelle bien.
- Pourquoi tu cries? Je t'ai fait peur?
La petite me regardait, perplexe. Elle est très mignonne. Elle porte deux tresses d'un noir vraiment trop beau et assez longues qui descendent jusqu'à sa poitrine. Je la regarde avec attention, elle a un joli petit visage un peu allongé, de jolis yeux couleur amande qui vont avec son teint métissé. Finalement je ne vais pas rester muet face à ce petit ange. Elle est si belle avec sa petite robe blanche. Avec mes 28 ans, elle aurait pu être ma fille. Elle m'a l'air d'avoir 6 ans au plus.
- Est ce que je suis mort? Où suis-je?
-Mais non, voyons! Regardes toi. Tu te trouves mort? Viens je vais tefaire voir, je m'appelle Eloïse, me dit elle en souriant.
- Moi je suis Kevin.
Je me lève du gazon. Je me sens tout bizarre, comme-ci j'avais rétréci.Je ne comprends pas trop mais je regarde autour de moi. C'est immense, je suis dans une vallée couverte de verdure et d'arbres. Je vois des animaux de tout genre et des marguerites ornent le parterre des deux cotés, formant une allée vers une cascade d'eau qui sortait des collines, un peu plus loin. Tout est si beau, parfait et calme. On entend le chant des oiseaux qui s'envolent et un vent si doux me fouette le visage. Tout est brillant, le soleil l'est encore plus et le plus bizarre c'est qu'il ne me brule pas la peau, je sens une fraîcheur immense m'inonder.
Devant moi, je regarde la petite métisse courir, elle parrait être sans souci. Elle s'arrête et me fait signe de venir et d'un coup je me mets à courir et à rire comme un enfant pour la rejoindre en ouvrant mes deux bras, les yeux fermés, passant entre les fleurs et laissant le vent me rafraichir encore plus. Mais c'est quoi cette nouvelle attitude? J'arrive vers elle. Elle se tient juste devant un petit ruisseau, là où elle s'abreuvait avant que je n'arrive jusqu'à elle.
- Mais où est passé la guerre?
-De quelle guerre tu parles? Il n'y a pas de guerre ici. Regardes.Tout est parfait. C'est un nouveau monde, il n'y a pas d'adultes iciqui se disputent pour un rien. C'est la paix.
-Mais je suis adulte. Qu'est ce que tu dis?
-Haha! Regardes toi un peu Kevin. Approches toi du ruisseau.
Je me rapproche de l'eau, un peu hésitant. Je regarde et voici, je vois un visage d'enfant, celui d'un petit garçon de 7 ou 8 ans et je suis surpris. Je n'avais pas remarqué mon changement.
-C'est vraiment moi?
-Oui c'est bien toi. Ce monde n'est que pour ceux qui voient lasimplicité de la vie comme des enfants. Viens on va rejoindre lesautres.
Je la suis mais je me sens encore perdu. On s'en va plus loin dans un mur formé d'un tas de liannes fleuries. Elle soulève une partie et nous traversons une grotte pas trop obscure. Au fur et à mesure qu'on se rapproche je revois de nouveau la lumière et j'entends des rires fous, la bonne humeur. Une fois la grotte passée, je me retrouve dans un autre endroit mais cette fois ci avec beaucoup d'enfants, le décor n'a pas changé. Filles et garçons entre 5 et 10 ans habillés de differentes couleur qui courent partout, heureux.Certains étaient allongés par terre, prenant du bon temps, d'autres s'amusent entre eux. Il n'y a aucun batiment élevé ni gratte-ciel,uniquement de petites cabanes simples faites en bois et recouvertes de feuilles regroupées en cité.
Plusloin, certains s'amusent à faire des plongeons dans un bassin d'eau,sans se soucier de quoi que ce soit.
-Et si ils se blaissent ou se noient là-bas
- Ne t'inquietes pas. Il n'y a pas de risque. Nous ne pouvons plus mourir et la douleur ici a disparu. Regardes, ici il n'y a ni hopital, ni cimetière.
Eloïse s'en alla plus loin en courant, et le vent souleva un peu sa robe. Je la suis et nous allons vers le bassin. Elle monte et plonge puis me demande de plonger. J'ai un peu peur mais je me lance, je plonge. Je me sens descendre, je me sens me noyer mais ce n'était pas vraiment le cas. Je commence à avaler des gorgées d'eau et sens l'eau envahir tous mes organes. Eloïse me regarde et elle sourit en me faisant signe de la main. Je sens un courant m'emporter, je me sens m'en aller loin d'eux mais non je veux rester, je ne veux pas partir,je me sens si bien ici, dans ce monde de paix, ce monde d'enfant. Je gigote dans tous les sens, je veux rester.
Noooon laissez moi rester...
***
-Calmez vous monsieur, ne vous affolez pas. On est là pour vousaider.
J'entendsune voix me demander de me calmer. J'ouvre les yeux, je vois unange. Suis-je au paradis mais pourquoi je sens des gouttes desueur perler sur mon visage. J'ai chaud, vraiment chaud.
- Où suis je?
-Vous êtes à l'hôpital monsieur. Calmez vous.
Je commence à recouvrer totalement ma lucidité et je vois une femme. La coiffe qu'elle porte me fait croire qu'elle est une infirmière. Qui est elle? Qu'est ce qui s'est passé?
-Vous êtes enfin revenu à vous. Me dit la femme. Je vous aide à vous relever. Asseyez vous.
-J'ai mal partout. Aaaah!
-Le plus dur est passé. Rassurez vous. Vous êtes en sécurité. Vous êtes dans votre pays.
-La guerre?! L'explosion?! Joé?! Où est mon coéquipier?
-Il a failli y passer mais il va bien. Heureusement qu'on vous a repêché à temps. Vous êtes resté une semaine dans le coma.
-Ouff! Merci mon Dieu.
L'infirmiere me souriait de ses dents parfaites, jeune et très belle. Ses yeux amandes mettait son teint métissé en valeur. Je me rappelle avoir déjà vu ce visage mais où ça? Je lui ai souri à mon tour.
-Merci beaucoup mademoiselle.
-C'est mon travail. C'est pas la peine de me remercier, le docteur va passer vous visiter tout à l'heure. Et c'est Eloïse, mon nom c'est Eloïse.
Je reste sans voix. Eloïse s'est dirigée vers un autre patient après m'avoir fait un large sourire. Je sais maintenant où j'ai vu ce visage, dans ce rêve assez bizarre. Je ne suis plus dans un rêve mais une chose est sûre, je ne referai plus la guerre. Je ne peux peut-être pas arrêter une guerre qui perdure depuis des années mais je peux changer le cours de ma vie. Oui je le peux! Et je le ferai peu importe ce que mon père en pense.
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Merci à toi d'avoir participé et bravo pour ton texte !
Nous entrons directement dans le vif du l'action et sommes comme le personnage, perdu dans toutes ces péripéties. Et je trouve ce concept très intéressant. Personnellement j'aime beaucoup être plongé directement dans l'action avec le personnage et ainsi ressentir la même solitude et incompréhension face à tout ça. Ton personnage subit une guerre à laquelle il refuse de participer mais tue machinalement tel un robot. Ici la critique serait la nature même de l'homme qui tue son prochain.
Tu décris avec beaucoup de précision le combat et l'utilisation du présent de l'indicatif donne un aspect vivant à ce dernier. Nous avons l'impression d'être aux côtés de ces soldats.
L'endroit où se trouve ton personnage après l'explosion est la description même de l'utopie. Tout parait paradisiaque et sans adultes ?!! Alors ta critique serait finalement que les adultes se font la guerre entre eux et que sans eux le monde serait un havre de paix ? Il n'y a ni douleur ni mort. Quel monde merveilleux !
Par ailleurs, c'est très original d'avoir transposé ton utopie dans un rêve ou plutôt ton personnage aurait-il fait halte au paradis ? En tous cas ta description de ce monde me donne envie d'y faire un tour :)
Ce qui est dommage en revanche, c'est que ton texte comporte des fautes d'orthographe. Rien de gênant à la lecture mais c'est dommage... J'ai remarqué que tu as mis plusieurs points d'exclamations à '' Boum '' et c'est grammaticalement incorrect. Dans un texte, on ne mets jamais plusieurs points d'exclamations à la suite, c'est une faute. Mais bon vu que tu n'a fais cette erreur qu'une seule fois, on va dire que c'est pas grave. Mais pour la prochaine fois, évite. C'est un conseil... ;)
Passons à la note :
Originalité : 3,5 /5
Orthographe : 3/5
Contenu : 4/5
Divers : 5/5
Cela nous fait un total de sur 20. Bravo à toi ! Les notes des autres membres du jury seront en commentaire. :) Encore bravo
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