Calendes d'Avril

Bonjour, bonsoir!

Voici l'histoire de @Sasangeyo_Uchiha

Fanfic sur SNK

Vraiment désolé de le poster si tard...J'ai eut pas mal de chose à faire ces derniers temps et j'étais persuadé d'avoir posté le dernier OS

Bonne lecture et encore désolé >.<

Calendes d'Avril

   La veille au soir, la jeune fille avait passé en revu à trois reprises tout son matériel, et à chaque fois, elle trouvait des choses à rajouter. Elle qui d'habitude n'aimait pas se lever tôt était depuis maintenant une demi-heure en train de fouiller dans sa maison afin de remplir son sac de nouvelles bricoles. Cependant, notre gloutonne n'en n'oubliait pas son petit-déjeuner. Au vu de son excitation pour la journée à venir, elle n'avait pas très faim alors elle ne prit que trois pains au Nutella, deux verres de jus multi-vitaminé, deux gaufres, un café (comme si elle n'était déjà pas assez survolté comme ça), un bol de céréales et quelques barres chocolatées pour ses goûters.

  Fin prête, notre magouilleuse quitta son repère et se dirigea vers la future scène de crime : son lycée. Arrivée, elle pénétra dans le parc de son cher bahut (comme elle le surnomme si poétiquement) et quitta le sentier pour se rendre dans un coin parmi les arbres où elle avait rendez-vous. Elle s'assit sur une souche et attendit son comparse pendant plusieurs minutes.

  « Cowabunga ! »

La jeune fille poussa un cri et glissa de sa chaise de fortune, se retrouvant les fesses par terre. Un grand éclat de rire se fit entendre à côté d'elle et elle remarqua que son meilleur ami était arrivé. Elle le suivit dans son hilarité. Il leur en fallait peu pour s'esclaffer.

  « Bien joué Connie.

  - Mais tout le plaisir était pour moi. Alors, fais voir le matos. »

  La brune dévoila fièrement le contenu de son sac à son acolyte qui lui montra à son tour ce qu'il avait emmené. Le sourire qu'ils échangeaient auraient donné la chair de poule à n'importe qui, ou presque.

  « On va bien s'amuser. » dirent-ils en coeur.

◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦

   « Dépêches-toi Sasha. On va être en retard en cours.

  - T'inquiètes, je finis vite fait et on y va»

  Sasha finissait de dessiner de jolis poissons au rouge à lèvre sur les miroirs des toilettes. Il y en avait de toutes les couleurs. Elle regarda son œuvre, satisfaite. Elle se doutait qu'elle serait collée avant la fin de la journée et envoyée en TIG pour aider les femmes de ménages à nettoyer leurs bêtises alors elle se permettait ces salissures. Et au pire, Livaï en entendra parler et viendra récurer. Elle rangea la boîte de maquillage de sa mère et sortit des toilettes des garçons au moment de la première sonnerie. Ils se dépêchèrent mais collaient régulièrement de jolies gommettes sur les casiers des élèves. Sasha aimait beaucoup celles en forme d'animaux. Ils rentrèrent dans leur salle de classe au moment de la seconde sonnerie et saluèrent leurs camarades. Ils n'avaient pas l'air de se douter de ce qui allait leur arriver aujourd'hui. Installés côte à côte dans les cours où ils n'avaient pas encore été séparé, Sasha et Connie communiquaient sur des morceaux de papiers afin de préparer leurs méfaits du jour. Ils comptaient bien enquiquiner à peu près tout le monde. La jeune fille profita de son habituelle inattention en ce cours de maths, dont le sujet du jour était le produit scalaire, pour écrire une jolie lettre toute pleine d'amour dont elle était fière (elle n'avait pas du tout été inspirée par la démiurge de cette histoire).

  Lors de l'intercours, la brune profita de la cohue générale pour agripper le sac d'Ymir afin ''de ne pas se perdre'' et y glisser la missive rédigée une vingtaine de minutes auparavant. La véritable destinatrice de ce courrier était donc sa chère Christa et provenait d'un soit-disant admirateur secret. De quoi rendre la grande perche folle de jalousie. Arrivée devant la salle de philo, elle libéra Ymir de son emprise et interpella Jean.

  « Dis-moi Jean, quel est ton avis sur le conflit israélo-palestinien ?

  - Le quoi ?

  - Si tu prenais le temps de réfléchir, soutiendrais-tu un des deux Etats engagé dans ce conflit ?

  - Heu...

  - C'est un question très intéressante Sasha, intervint Mikasa. Tu te penches sur les problèmes géopolitiques mondiaux maintenant ? Vous pourriez en discuter avec Armin, il pourrait aussi t'éclairer sur d'autres sujets tout aussi passionnants.

  - Il est vrai que j'entends souvent parler de ce conflit sous forme de blague mais sans jamais vraiment savoir de quoi il en retournait, répondit la brune. Une amie m'a donc expliqué la situation et son point de vue. J'ai bien aimé l'écouter et je voulais savoir si d'autres personnes avaient le même avis ou si il en avait un divergeant. »

  Pendant ce temps, Connie volait le sac de Jean sac et y introduisait un bel harnais accompagné de la note positive ''Pour mieux te faire monter, sale canasson''. Le chauve leva son pouce en l'air pour indiquer la fin de la mission et arborait un air moins étonné que celui de quelques uns de leurs amis à la suite de sa déclaration.

  « Nous devons rentrer. Nous pouvons reprendre cette discussion plus tard si tu le souhaite, proposa Mikasa à Sasha.

  - Avec plaisir. Merci. »

  Assis à côté de son amie, Connie l'observait.

  « Entre la lettre et cette tirade, tu m'épates, dit-il, admiratif.

  - Merci, si tu veux je peux aussi t'écrire une lettre d'amour, fit-elle rire son ami.

  - Je sais que je te l'ai déjà dit mais tu réussira tes études de lettres haut la main. »

  Elle lui sourit et ils reprirent leurs manigances. Leur prochaine cible était Marco. Il ne comptait pas y aller à demi-mesure car ils attaqueraient une seconde personne par son biais. Ayant de nouveau philosophie après la récréation, les sacs pouvaient restés dans la classe. C'est à ce moment-là que nos deux larrons agirent. En deux heures, ils avaient fait des farces à quatre personnes. Il étaient fières d'eux. Connie aspirait à piéger les plus imprenables tandis que Sasha préférait progresser petit à petit. Le jeune homme dessinait de beaux poissons sur une feuille et réussit à en coller aux élèves de la rangée devant eux en se déplaçant discrètement dans la classe à quatre pattes, c'est à dire Mina, Hitch, Thomas, Hannah et Franz. Ceux du couple étaient rose avec de nombreux cœurs rouges. Il en fallait peu aux deux idiots pour se sentir heureux, car comme l'a dit un grand philosophe ''Il en faut peu pour être heureux''. L'heure suivante se passa tout aussi calmement, avec quelques gommettes dinosaures de Sasha sur les affaires de plusieurs camarades.

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  Le meilleur moment de la journée était arrivé. Il était maintenant midi. Le groupe d'amis prit d'assaut le toit pour y manger comme à leur habitude. Une fois bien installés, ils entamèrent leur repas.

  « C'est quoi ce bordel ? »

  Tous se retournèrent vers Jean et Marco. Etonnamment, c'était ce dernier qui venait de jurer. Armin le questionna en premier.

  « Que se passe-t-il ?

  - Il y a un con qui a remplacé la portion de Jean par des granulés pour chevaux. »

  Eren éclata de rire. Profitant de l'inattention de tous, Connie posa un objet sur sa boîte à goûter ''J'écoute pas les rageux''.

  « Eren, sale con, ça t'amuse hein ?, râla Jean.

  - Ah mais tout à fait mon petit poney. »

  Jean fouilla son sac afin de trouver un quelconque projectile et mit la main sur un drôle d'objet caché tout au fond. Il sortit un harnais de son sac, provoquant l'hilarité d'Ymir et Reiner. Notre équidé lut alors l'étiquette.

  « T'es mort mec.

  - C'est pas toi qui a besoin d'un mors plutôt ? » provoqua Eren.

  Jean sauta sur son adversaire et le frappa à l'abdomen. Une nouvelle bagarre commença entre les deux ennemis mais Mikasa intervint très vite.

  « Calmez-vous ! Qu'est-ce qui vous prend encore ?

  - Lis, dit avec colère Jean en lui tendant le harnais.

  - Je vois. Je suis désolée de la puérilité d'Eren, s'excusa Mikasa.

  - Oh mais j'ai rien fait cette fois. Je ne sais même pas de quoi vous parler. »

  Il prit à son tour l'objet en cuir et lut la magnifique inscription ''Pour mieux te faire monter, sale canasson'' et hurla de rire. Les autres se firent passer le harnais et tombaient tour à tour dans l'hilarité. Se roulant à terre près de son repas, Eren aperçut une boîte et, intrigué, la prit dans ses mains.

  « J'ai compris Jean. Tu essayais de me faire accuser et devenir un martyr pour discréditer mon accusation à ton encontre pour ceci, dit-il avec hargne en brandissant la boîte.

  - Anxiolytique pour chiens, lut Reiner. Qu'est-ce que c'est ?

  - Des calmants, répondit Bertholt. Et ceux-ci m'ont tout l'air d'être assez forts. »

  Le fou rire général reprit et Eren se mit à gueuler contre Jean, qui hennissait violemment en retour. Leurs cris couvraient presque les rires et ils en venaient aux mains. Annie, elle, n'avait toujours rien dit se se demandait, une fois encore, ce qu'elle faisait avec ces dégénérés pendant que Christa était presque effrayée par la dispute.

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  Le groupe d'amis était à présent installé dans la salle de classe où aurait lieu leur prochain dans une quinzaine de minutes. Jean et Eren s'était éloignés le plus possible l'un de l'autre et se jaugeaient régulièrement d'un regard mauvais. Marco et Mikasa aussi échangeaient des regards, mais étaient plutôt empreints d'une sorte d'épuisement vis-à-vis de leurs protégés.

   « Hé, Reiner, l'interpella Connie. Tu peux me rendre un service ?

  - J'ai bien peur que non, je ne te fais pas confiance.

  - Dommage, ça concernait Christa~

  - Que puis-je faire pour toi ?

  - Tu peux aller demander à Ymir si elle a bien transmis la lettre à ta déesse ?

  - Quelle lettre ? Et puis, Christa n'est pas ma déesse : elle est celle de tout le monde.

  - Si tu veux. Bref, t'occupe et dis bien la lettre.

  - Humpf. D'accord.

  - Merci l'ami, tu ne le regrettera pas. »

  Pendant que Reiner se dirigeait à grands pas vers sa mort, située dans le couloir, Connie retourna vers Sasha qui était avec Armin.

  « Merci pour ces éléments Armin. Grâce à toi, mes connaissances en la matière ont crû.

  - Il n'y a pas de quoi Sasha, toujours à votre service. »

  La brune continuait de distraire la tête de champignon tandis que Connie s'occupait à nouveau de glisser un petit cadeau dans le sac de l'Allemand. Il s'agissait de deux sachets de sable, l'un couleur bah sable et l'autre teint en bleu, comme la mer. C'était une sorte de rappel à la passion d'Armin pour l'océan et un présent assez gentil. Mais avec Super CONnie, il y a toujours une bourde qui arrive. Voilà que le sachet bleu vient d'être percé par le compas du blond. Dans sa panique, il réussit à se faire déchirer l'autre avec une simple trousse. Super CONnie déglutit et eut un petit rire nerveux puis referma, posa au sol et s'éloigna discrètement du sac, du sable s'étant accroché à sa main. Sasha ne put s'empêcher de rire et, sous l'interrogation d'Armin, prétexta qu'elle venait de comprendre la blague qu'avait raconté Jean la veille.

   Un hurlement féminin interrompit les discussions et tous tournèrent la tête vers la porte. Une personne courait à toute vitesse dans le couloir et se prit le linteau de la porte en venant se réfugier dans la classe. Livaï se précipita pour vérifier l'état de la pauvre porte et prêt à verbaliser le responsable qui gisait à terre en gémissant de douleur.

  « Reiner ? Qu'as-tu encore fait ? »

  A la voix presque agacée d'Annie, l'idiot mais costaud Reiner reprit totalement ses esprits et se redressa vivement, bousculant Livaï. Il avait un air paniqué.

  « Ymir ! Elle arrive ! Cachez-moi, je vous en prie. »

  Un pas lent et lourd se fit soudainement entendre dans le couloir. Tout le monde retint son souffle, sauf Livaï. Il était comme à son habitude stoïque, arborant un visage indifférent au malheur de ceux qui s'auto-qualifient comme étant ses ''amis'' dont lui-même était parfois à l'origine. Mais nous reviendrons sur la manière dont le petit Livaï martyrise ses pauvres camarades une autre fois.

  Comprenant le danger qui se rapprochait chaque seconde, Reiner inspira profondément et prit une décision bien virile et digne de son tempérament de guerrier. Il allait affronter les crocs acérés d'Ymir dignement. C'est pourquoi il se dirigea vers son objectif et essaya de dissimuler sa présence derrière Hanji et Erwin, accroupi et la tête dans les genoux. Peut-être que son prédateur ne le trouvera pas ainsi. Les pas s'arrêtèrent et cela ne signifiait qu'une seule chose : elle était arrivée.

  « Où est-il, questionna lentement Ymir en appuyant sur chaque syllabe. Où est cet enfoiré de Reiner que je lui fasse creuser sa tombe avec son crâne. »

  Un ange passa. Il devait attendre que l'âme de Reiner quitte son enveloppe charnelle afin de la recueillir. La proie trahit sa présence en chouinant plaintivement. Musclor se sentit alors tirer par le col et traîné sur le sol. Il émit de nombreux couinements apeurés durant son transport et n'allait pas tarder à pleurer. Pourquoi prenait-il aussi souvent cher ? Pour se consoler, il se dit qu'il était peut-être dans le top cinq des victimes de la classe mais n'était pas au sommet du podium, le titre de victime de service étant détenu par Ereinedesrageux.

  « Cadeau, fît la voix de Livaï.

  - Merci bien mon cher, répondit Ymir. En quel honneur me soutiens-tu ?

- Ce bouffon m'a bousculé en déboulant ici. Personne n'a le droit de ne serai-ce que de frôler ma divine personne sans mon consentement. Il dressa Reiner sur ses pieds. Amuses-toi bien mais nettoies les preuves. Si je trouve la moindre salissure, assures tes arrières.

  - On verra bien, osa-t-elle courageusement le défier. A nous deux fils de lâche. Je vais t'apprendre à flirter avec MA Christa d'amour.

  - Tu vas me donner un cours ?, s'étonna-t-il avant de réaliser le vrai sens de la phrase sous le regard consternés des témoins. Non. Pitié non ! Je t'en prie, ne me fais pas de mal. Je ne lui ai pas envoyé de lettre aujourd'hui, supplia Reiner.

  - Aujourd'hui ?Ca veut dire quoi ça ? Que c'est toi l'auteur des autres lettres qu'elle reçoit ? C'est l'heure des adieux on dirait.

  - Bertholt, je te lègue ma collection de cartes Pokémon. Annie, je te confie mes appareils sportifs. Les autres, allez vous faire foutre. Pourquoi ne m'aidez-vous pas ?

  - On tient à la vie nous, dit simplement Marco, et pas qu'à moitié.

  - Tu viens de dire à Christa d'aller se faire foutre !, s'exclama Ymir.

  - Quoi ? Non, surtout pas. Christa, n'oublie pas mon amour pour toi. Il est éternel ma chère déesse. Je veux que ton visage soit la dernière chose que je vois en ce monde. Partir avec un peu de douceur entre les mains de ce démon.

  - Occupes-t'en Ymir, dit négligemment la dite déesse.

  - Avec plaisir mon amour. »

  Ymir fit une balayette au blondinet et le souleva au-dessus de sa tête, bras tendus, afin de le jeter plus loin. Il essaya de se relever mais Jean lui fit une béquille. La grande perche attrapa le pied de sa victime et le traîna jusqu'à côté de Christa.

  « Je fais ça pour toi, Ô ma belle compagne. Puis aussi pour mon plaisir personnel.

  - J'en suis très touchée. Tu auras une petite récompense ce soir, sourit la ''douce'', ''délicate'' et ''innocente'' princesse.

  - Je n'en suis que plus motivée. » s'exclama Ymir, une lueur lubrique dans le regard.

  Elle porta alors Reiner comme un sac à patates et... Deux secondes, est-ce l'estomac de Sasha qui vient de gargouiller ? Mais elle est pas possible celle-là, elle repère même l'évocation de nourriture de la narratrice. Bon, revenons en aux faits. Le malheureux sur l'épaule, la bourreau décida de lui infliger en guise de sentence de le lancer par la fenêtre. L'idée eut à peine effleuré son esprit qu'un Reiner Volant Bien Identifié percuta la vitre avant de retomber mollement au sol avec encore moins d'énergie qu'une poupée de chiffon.

  « Tu devrais ouvrir la fenêtre Ymir. » suggéra Connie.

  Après un regard meurtrier lancé à Connie de la part de la concernée, un autre de Reiner et des scandalisés des amis de ce dernier, la jeune femme entreprit de suivre le conseil de son camarade. Elle fit tourner sur lui-même avec une facilité déconcertante le futur macchabée à deux mètres du sol tandis qu'il poussait un cri strident. Il se transforma en cri d'horreur quand Ymir le fit voler tel le moins charismatique des émeus à travers la classe et de pure détresse lorsqu'il chuta dans le vide avant de s'éteindre à la suite du bruit mat d'un gros objet percutant un sol.

  Tous étaient encore silencieux après le meurtre de Reiner, on entendait juste Bertholt sortir l'album Pokémon du sac de son défunt ami et le glisser dans le sien. Sasha, Connie et Hanji éclatèrent alors de rire tandis qu'Ymir dorlotait Christa et que tout le monde reprit sa conversation comme si de rien n'était dont Annie et Bertholt qui discutaient de fission nucléaire avec Mikasa et Armin.

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  La journée suivait son cours et il était maintenant quinze heures. Leur plan final était établi. Ils connaissaient leurs cibles. Un rire machiavélique s'échappa de leurs gorges et s'amplifia. Le cours s'arrêta et tous se retournèrent vers nos deux larrons avant de questionner leur professeure du regard. Elle haussa tout simplement les épaules, habituée à leur comportement, et repris son cours sur le big-bang. Un dernier coup de colle et leur photomontage était fini.

  « Ils ne vont pas remarquer que ça a été fait à la main ?

  - Ne t'en fait pas Connie. Nos trois pigeons ne vont pas marcher mais faire le sprint de leur vie.

  - Un pigeon ça vole Sasha.

  - Bah écoute, si ils sont assez cons pour croire à la supercherie, ils en oublierons peut-être leur race.

  - T'as sûrement raison.

  - Comme toujours mon bel ami. »

  Ils regardèrent leur ouvrage, satisfaits. Les talents d'artistes de Connie et de communication de Sasha avaient conjugué leurs forces afin d'engendrer ce qu'ils espéraient être un de leurs meilleurs coup : piéger l'intrépide Hanji (quoique, est-ce si dur ?), le charismatique Erwin et le sombre et mystérieusement d4rk Livaï. Ils se frottèrent les mains comme les plus grands méchants de comics. Connie prit vite un air paniqué et leva subitement les deux bras pour attirer l'attention de la prof qui se demandait pourquoi il faisait une pyramide avec. 

  « Madame ?

  - Est-ce que ta question a un rapport avec le cours ?

  - Non, mais...

  - Alors tais-toi.

  - Mais Madame.

  - Il n'y a pas de ''mais'' Connie.

  -  Mais j'ai besoin d'aller aux toilettes. Je me suis collé les mains sans faire exprès.

  - Pardon ? Mais qu'est-ce que... , elle soupira, fatiguée par ses bêtises. Vas-y, et n'oublie pas de revenir avant la fin du cours. Je te connais.

  - Merci M'dame. »

  Connie se leva et partit en vitesse de la classe mais trébucha sur le sac de Myllius. Il se rattrapa de justesse en passant la tête de Samuel entre ses bras, cognant les visages de Daz et Thomas au passage avec ses coudes.

  « Fais gaffe un peu, s'indigna Nack.

  - Déso pas déso mec. »

  Connie finit par sortir de la classe qui, malgré l'habitude, rigolait quand même. Pendant l'absence de son ami, Sasha terminait le second photomontage. Quelques minutes avant la sonnerie, Connie revint enfin et s'excusa pour le retard, s'étant de nouveau perdu. La récréation de seize heure enfin là, Sasha se dépêcha d'engloutir ses cinquième et sixième barres chocolatées du jour. Elle montra son travail à Connie qui la félicita puis ils allèrent poser leur première œuvre sur le bureau d'Hanji (ils restaient dans la même salle pour le cours de Physique-Chimie). Revenue des toilettes et ayant décorée ses joues des gommettes trouvées sur son casier, la fana de sciences remarqua la feuille et la lut.

  A la vue des jolis flacons multicolores et de leurs jolies étiquettes avec des symboles rigolos, Hanji sauta de joie. Elle regarda les autres images et décréta que ce prospectus était parfait pour elle et ses amis.

  « Erwin ! Tu cherchais bien une nouvelle pince à épiler dis-moi.

  - Tout à fait. Celle que j'ai a été détériorée par les produits capillaires que j'utilise.

  - J'ai tout à fait ce qu'il te faut. Regarde !

  - ''Réservé aux plus beaux sourcils seulement''. Mais elle est faite pour nous dans ce cas, désigna-t-il sa personne ainsi que ses sourcils qu'il considérait comme des individus à part entière.

  - Nous devons vite nous rendre à ce magasin, les soldes s'achèvent demain soir et je ne veux pas que nous passions à côté de cette occasion.

  - Oï, pourquoi vous vous excitez encore ?, fit une voix inspirant crainte et respect, mais surtout de la peur.

  -Regardes mon Lili, tu vas me sauter aux bras. Ton idole ! En ville !

  - Comment ça ? Il lut. Temps pis pour la physique. On fonce. J'ai rêvé de cette rencontre toute ma vie. Je vais enfin pouvoir poser les yeux sur ce dieu. En plus, j'étais en manque de produits ménagers, mon armoire est à moitié vide.

  - Tu pourras même refaire ton stock de gants, de masques et autres instruments pour dépoussiérer.

  - Je vais tous les faire signer par mon seigneur et maître.

  - Toutes mes félicitations Lilliputien, je suis si heureuse pour toi.

  - Merci Shitty Glasses, c'est un rêve qui se réalise. J'en suis déjà ému.

  - Mais allons-y nom de mes sacro-saints sourcils ! Mes bébés trépignent d'impatience, les coupa Erwin.

  - Mobliiit !, cria Hanji. Moblit, emmène-nous au magasin mon chou. Majorette, Shorty et moi voulons nous y rendre impérativement.

  - Quoi ?, s'indigna l'interpellé. Mais on a cours là.

  - S'il-te-plaît mon chéri. Fais-moi plaisir. En échange, je te laisse choisir le film lors de notre prochaine soirée ensemble.

  - Sérieusement ? Wow, ce n'est pas une offre que je peux refuser. Tu auras aussi l'interdiction de toucher mon pop-corn.

  - Hmmmm, vendu, adjugea sa copine. En route mauvaise troupe ! »

  Aussitôt dit, aussitôt fait. Et c'est sous les regards stupéfaits de la classe, surtout dirigés vers Livaï, que le trio et leur chauffeur quittèrent la classe, saluant à la porte le professeur qui entrait pour commencer à s'installer. Ils reviendraient chercher leurs affaires à la fin de la journée.

  « Oh, Mikasa ! Regardes ce qu'ils ont laissé derrière eux. »

  Sasha pointa une seconde fiche bleue que Mikasa attrapa et parcourut des yeux. Elle la reposa alors et commença à ranger sa trousse et ses cahiers. Annie la questionna.

  « Pourquoi ranges-tu tes affaires ? »

  Pour toute réponse, l'asiatique lui tendit le papier. Annie entrouvrit la bouche et releva la tête vers son amie qui la regardait d'un air sérieux.

  « Je viens. Ruth, accompagnes-moi.

  - Pourquoi ?

  - Ca va te plaire. » dit simplement la blonde à son amie.

  Ruth reçu à son tour la mystérieuse feuille.

  « Je suis des vôtres. Ne perdons pas une seconde et allons-y en courant. Ca commencera à nous échauffer. »

  Les deux autres approuvèrent et les trois sportives quittèrent en trombe la classe.

  « Ca en fera sept de moi à surveiller dans votre classe de dégénérés, constata non sans joie le professeur.

  - Mais comment je vais renter moi ?, se plaint Eren. Je devais rentrer avec Mikasa sur son vélo mais je ne connais pas le code du cadenas.

  - Cheh.

  - Oh la ferme. Tu sais quoi, je vais utiliser ton harnais et tu me ramèneras sur ton dos, stupide jument. »

  Eren et Jean se battirent pour la troisième fois de la journée. Même les élèves les plus normaux de la classe tel Tom ne s'étonnaient même plus, c'est pour dire ! Le professeur les siffla.

  « Bon, aujourd'hui, nous allons travailler sur le vide. Ca doit vous connaître non, bande de garnements. C'est le machin que vous avait entre vos deux oreilles et que vous osez nommé cerveau. »

  Ainsi commença le cours, avec un professeur encore épuisé par leur bordel incessant et priant pour ne pas les avoir l'année suivante.

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  Ca y est, la journée était finie. Sasha et Connie étaient fiers d'eux, fiers d'avoir encore une fois accompli leur mission en ce jour si spécial. Ils n'avaient pas piégé tout le monde mais ils se disaient que les personnages secondaires voire tertiaires n'en valaient pas la peine. Pour ce qui était de Bertholt, ils avaient espéré le chagriner par la perte de son ami mais visiblement, nos deux plaisantins avaient échoué. Ils se trouvaient devant le lycée avec tous leurs amis, dont ceux partis deux heures auparavant et un Reiner recouvert de bandages, comme momifié, et avec des béquilles.

  « Je le savais imbécile que c'était fermé le jeudi, s'exclama Livaï. Pourquoi je t'ai suivi ?

  - Parce qu'il y avait ton idole ? C'est toi qui connais les horaires par coeur, pas moi. Tu n'avais qu'à nous prévenir, se défendait Hanji.

  - Mes beaux sourcils sont si déçus... Je vais devoir les masser un quart d'heure de plus ce soir pour les consoler.

  - Nous , on n'a pas été déçues, dit Mikasa.

  - Enfin, un peu quand même. Ils s'étaient trompés dans leur promotion, râla Annie.

  - Oui, mais nous avons quand même découvert une super salle de sport pas très chère, dit joyeusement Ruth. D'ailleurs, tu nous avais pas dit Marco que tes parents possédaient quasiment la moitié des commerces de la ville.

  - Vous n'aviez pas fait le lien avec mon nom de famille ?  Il n'y a pas une personne sur deux qui s'appelle Bott.

  - D'ailleurs, ce nom est excellent pour votre magasin de chaussure, en faisant référence à son nom de famille qui avait donné son nom à l'enseigne. Puis leur slogan aussi : ''Achetez une chaussure et on vous offre la seconde''.

  - On appelle ça une paire Ruth. On ne va pas vendre qu'une demi-paire.

  - On appelle ça une blague Bertholt, se défendit-elle, ce qui le fit rougir.

- N'empêche, j'aimerai bien savoir pourquoi autant de mauvaises aventures nous sont arrivées aujourd'hui, interrogea Jean.

  - J'aimerai bien savoir aussi, dit douloureusement Reiner.

  - Petite nature. » susurra Ymir.

  A côté d'eux Sasha et Connie avaient du mal à se retenir de rire à l'évocation de leurs blagounettes. Ils échangèrent un regard complices et éclatèrent de rire.

  « Qu'est-ce qu'il y a de si drôle, demanda Eren.

  - Hahaha, rien de spécial. C'est juste que..., commença Connie.

  - ... nous vous avons bien eu !, termina Sasha.

  - Poisson d'Avril ! » s'exclamèrent-ils en chœur, l'air très fiers de leurs mauvais coups.

  Les deux malandrins s'enfuirent dès lors en courant vers le grand portail du lycée au bout de l'allée. Ymir, ayant compris qu'ils étaient les auteurs du billet doux de Christa, voulut partir à leur poursuite tandis que les autres réalisaient peu à peu (sauf Reiner, le choc à la tête l'a rendu plus stupide que d'habitude... ou pas). Toutefois, et à la surprise générale, Livaï tendit le bras devant elle.

  « Laisses-les. Ils voulaient juste un peu s'amuser.

  - Comment ? Mais as-tu vu comment ils ont outragé ma Christa ?

  - Rooh, ça va. Elle en reçoit quotidiennement des moins poétiques.

- Mais ils t'ont fait un sale coup à toi aussi, tu n'as pas envie de te venger ? »

  Sasha et Connie étaient à présent à cinq mètres du portail. Ils se rendirent compte que personne ne les suivait alors ils se mirent à marcher joyeusement bras dessus, bras dessous en chantonnant ''Les copain d'abord'' de Georges Brassens. Aucun ne remarqua que l'autre venait de lui accrocher un beau et gros poisson dans le dos. La brunette sortit alors trois barres chocolatées de ses poches afin de les lancer sur Isabel et Farlan qui étaient assis dans les bras l'un de l'autre dans l'herbe. Tout le monde était étonné du discours tranquille de Livaï et du fait qu'il prenait la défense des deux zouaves (qui venait d'ailleurs d'agresser deux e ses amis d'enfance).

  « Ils n'ont pas vraiment menti avec leur prospectus, reprit le jeune homme. Les prix des Bott sont moins élevés que leurs concurrents et il y avait vraiment des balais dédicacés, même si la présence de Mr Propre était une blague. Mais je n'étais pas au courant de cette affaire alors ils ont finalement bien fait. Ce sont de bons petits.

  - Mais l'affaire n'était que jusqu'au premier avril 18h, et nous sommes la demie, intervint Hanji.

  - C'est aussi l'une des raisons de ma passivité. Nous sommes en fait le 31 mars aujourd'hui. Ces deux idiots se sont trompés de date. Et demain, nous aurons tout de même notre revanche. Il faut pas déconner non plus avec le tout puissant Livaï Ackerman. »

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  Bon jour tout le monde, ici @Sasangeyo_Uchiha. C'est la première fois que je participe à un concours ou publie une de mes œuvres, ça me fait tout drôle. Pour tout vous dire, c'est même le premier OS que j'écris (et non pas que j'imagine, j'en ai marre de mon imagination qui est si versatile qu'elle a du mal à se fixer sur un projet).

Je tenais à participer à ce concours pour l'anniversaire de @Catyfun, une fille vraiment chouette et qui porte bien son nom, alors, JOYEUX ANNIVERSAIRE FILLE DU SHIKATEMA ! (ou du démon, c'est un synonyme).

C'était sympa à faire, je referai sûrement d'autres One Shots à l'avenir. Je suis ravie de vous partager ma production mais aussi un peu anxieuse du coup. Je ne sais pas si j'ai bien réussi à être drôle juste comme il faut ou si mon style d'écriture est plaisant. N'hésitez pas à me donner votre avis et des conseils. D'ailleurs, si je vois que Calendes d'avril vous a plu, je le publierai sur mon compte (en précisant le concours évidemment). J'espère aussi que vous n'avez pas hésité à laisser de petits commentaires et à voter si je vous ai fait souffler du nez.

Je suis généralement plus tournée sur les récits en plusieurs chapitres, condenser les choses sous cet forme est une nouveauté. Du coup, il est assez long : plus de 5000 mots ! Désolée ^^''

Bon, j'arrête d'étaler ma vie, je ne suis pas la seule à participer au concours.

Au revoir les gens , ce fut un plaisir que d'essayer de vous faire rire.

C'était @Sasangeyo_Uchiha, over !

P.S : J'ai essayé de caser le plus de personnages possibles dont tous les membres connus de la 104ème Brigade d'entraînement (pour une obscure raison, j'aime bien Ruth). J'aurai voulu rajouter d'autres personnages de l'Armée du Paradis ou simple civils mais le format ne le permettait pas trop trop.

Et voici les critiques/avis/conseils!

De Catyfun :

J'ai trouvé ton histoire très marrante et prenante (En plus Connie et Sasha sont mes deux personnages préférés!)

Je trouvais juste que parfois on se perdait dans ce que tu racontais, on ne savait pas vraiment où on était et c'était dommage ou certains événements allaient trop vite. Je suppose que c'est le fait d'utiliser autant de personnages en même temps, car je sais à quel point c'est peu évident de si retrouver en tant qu'auteur XD Donc, tu as très bien su te débrouiller 😉

Autrement, j'ai trouvé qu'il était très drôle, il y a deux trois erreurs de langues et tu oublies toujours le ç, à la place tu écrivais c (Exemple: ça et ca). Comme je l'ai dit aux autres participants, ce n'est clairement pas grave et on s'améliore au fur et à mesure que l'on écrit. (Pour s'améliorer plus vite, une bêta-lectrice est hyper pratique 🤗).

Voilà, voilà, je crois que j'ai fait le tour, c'était en tout cas un plaisir de lire ton histoire, elle était très marrante et j'ai trouvé marrant que tu utilises Ruth, personnage que j'ai complètement oublié!😂

Ton message à la fin m'a aussi beaucoup touché, je suis contente que tu aies participé et pris du plaisir à le faire. Continue comme ça en tout cas, tu as de bonnes idées et encore merci! 😁

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