Calicef


Et on ravalera nos larmes en cascades 

Tant versées dans ce monde en perte d'humanité


On oubliera en espérant souffrir le moins possible 

Nombre de vies trop tôt avortées 


Tous les indigents indigestes de l'empathie 

Usent jusqu'à la trame leur masque du cagotisme 

Et croient se dissimuler sous celui imposé en cette pandémie 

Rappeler en urgence le joueur de flûte de Hamelin ? 

Ah, quelle méprise ! Sur ce genre de nuisibles, il n'a malheureusement aucun pouvoir 


Tout empeste l'imposture en ces jours chagrins 

On se cogne aux obstacles du noir matin 

Une sacrée gageure de continuer à croire que le soleil va se lever à l'aube 

Sous les chemises qui collent à la peau 


Les corps meurtris sont les drapeaux en berne vils et honteux 

Et nos âmes ravagées et vilipendées, dans les funestes et sournois complots 

Saignent la rage et la haine, hémorragies qui engorgent les caniveaux 


Au son des sirènes qui hurlent comme des lycanthropes à l'agonie 

Fané par trop de solitude, ce monde sombre peu à peu 

Faméliques hères et anorexiques de la vie, ne boudez pas votre assiette de tapioca 

Rallumer les étoiles, il est grand temps, comme dit le poète Apollinaire 

En cette voûte céleste si basse et si lourde, le couvercle à Baudelaire 

Un ultime espoir, cependant, berce les rêves des mômes au regard déjà usé 

Xénophobie et homophobie, néologismes dans le futur si l'apocalypse ne foudroie pas la Terre

***

Ce titre de roman a été emprunté à Boris Vian : Et on tuera tous les affreux

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