Texte des participants
Voici les textes des participants au Mini-concours! Vous pouvez voter en commentaire en disant "je vote pour le texte de @.....". Merci pour votre participation et bonne chance à tous!
Les votes seront clôturés le 20 mai.
Texte de @BlackDaemon8
Assise dans une bibliothèque, je lisais. Mes yeux regardaient le chef d'oeuvre qui qui se dessinait sous eux. Un magnifique poème d'amour que je lisais oui, mais à voix haute. Il n'y avait personne enfin, je n'avais entendu personne, ni sentie personne ...
-Tu lis merveilleusement bien...
Cette personne venait de me sussurer ça à l'oreille ce qui provoqua un frisson dans tous mon corps. Pas l'un de ces frissons désagréables mais un chaud, chaleureux comme ce que provoque votre compagnon ou compagne avec des mots doux au creux de l'oreille.
-... Je ne cesserai de t'écouter ma douce.
Elle s'approche de moi. Je rougis et me sens de plus en plus bizarre. Son visage se rapproche. Nos lèvres se touchent, ça y est mon coeur explose. Ses lèvres son sur les miennes elles ont un goût de fraise. Sa langue passe sur mes lèvres et celles-ci la laisse passer après smce doux contacte. Je sens alors ça langue et son goût magnifiquement sucrée. Mes mains passent alors dans ces cheveux. Ils sont si doux, lisse que je ne peux m'en passer et leur odeur... Elles est ennivrante comme celle de la plage. Ses mains jouent alors, les mains baladeuses sur mon dos et je les sents faire des va et viens dessus provoquant sur leurs passages des frissons de bonheur. Sérraient l'une contre l'autre nos lèvres se décollent et mon visage s'enfuit dans ses cheveux. Leurs odeur est excquise, sublime et juste parfaite. Je descends ma tête dans le creux de son cou et dépose un long baiser sur sa peau lisse et douce. Je rigole. Des frissons la parcours avec mes contacte de mes lèvres. Magnifique. Elle sent tellement bon. J'entends des bruits au loin.
Toujours dérangeait au mauvais moment.
-Nous devrions en rester là. Lui dis-je
Toujours serrait l'une contre l'autre je sents un long souffle chaud sur mon cou puis ses mains quittent mon dos laissant alors des trace de chaleurs sur celui-ci. Mais mes lèvres elles sont d'un seul coup chaude et en pleine effervescence.
-Un dernier baiser avant d'être derrangeait. Me dit-elle.
Je souris et l'invita alors à rester écouter ma lecture.
Texte de @adriarc :
Je sens sous mes doigts la rugosité de l'asphalte, la fraîcheur d'un jour nouveau. Une légère humidité recouvre sa surface. La rosée. Je hume l'air qui caresse doucement mes narines. Il y a une multitude de faibles fragrances. De l'herbe, du thym, de la menthe sauvage. Quelques pissenlits. Les crissements des criquets du matin résonnent comme un orchestre qui s'accorde. C'est léger, subtil, encore dissonnant avant le concert de la journée. L'odeur un peu passée du goudron chauffé par de nombreuses journées. Contre les poils de ma poitrine, tendrement me carresse le coton de ma chemise. Au loin, très loin au dessus de moi, et pourtant si proche que j'ai le sentiment de pouvoir le toucher du bout des doigts, le ciel bleu clair. Un nuage paresseux passe en s'étiolant d'un jaune orangé sous le soleil levant. Une larme roule sur ma joue devant ce moment magnifique. Le monde est d'une beauté qui me coupe le souffle.
Je n'entends plus.
Je sens sous mes doigts le sommet du gravier mélangé à l'asphalte qui me picore le bout des phalanges. Le ciel s'obscurcit d'une douce pulsation, comme si une nuée d'insectes passait devant mes yeux. Une herbe frotte mon oreille droite, le vent léger frôle ma gorge et m'apporte une odeur plus forte, plus âcre. De la fumée, du gasoil. Sous ma main gauche une huile poisseuse me lie à la chaussée.
Je suis aveugle.
Je sens mon cœur qui bat. Une pulsation... Une deuxième... Ma poitrine se soulève et me ramène finalement à la douleur. Elle me frappe comme comme une vague trop forte et me laisse sans souffle. Je ne peux pas bouger...
Je ne respire plus.
Le goût du sang qui coule dans ma gorge m'apporte une ultime sensation de vivre...
Je ne sens plus rien.
Ni mon coeur, ni le vent, ni le sol sous mon corps. Je flotte dans un immense néant de coton. Plus aucune sensation ne me parvient. Je ne sais si je vis encore et pourtant je n'ai pas peur. Je ne ressens rien.
Ce matin...
Je suis mort.
Texte de @story-078-story :
Condamnée
Je laissai couler le liquide rouge sur son bras droit, la laissait frémir de mon toucher. Je l'effleurai de près, la laissant tremblante. Je pouvais clairement entendre son coeur battre. Je la distinguai clairement dans les ténèbres alors qu'elle était condamné à ne jamais percevoir dans le noir complet car elle était une terrienne. Elle épiait l'obscurité espérant trouver la source de son inquiétude. Elle empestait la peur, les miens pouvaient la sentir à des kilomètres d'ici. Je tournoyais autour d'elle. Je reniflais son cou, les humains avaient de drôle de manière de se parfumer. Je humais une odeur de vanille. La fillette semblait stressée, elle savait que j'étais là, juste près d'elle. Elle porta une main à son nez comme si elle n'aimait pas mon haleine. J'oubliais presque que les humains détestaient notre étrange odeur, ils la qualifiaient de puante. Je m'éloignai d'elle et l'observai de loin. Elle recula de quelques pas toujours aussi effrayée mais elle se heurta à un mur. Elle respirait rapidement et difficilement. Je la toisai du regard lui signifiant bien qu'elle me dérangeait malgré que je savais qu'elle ne pouvait pas me voir. Je soufflai exaspéré des comportements des humains et je continuai à l'observer pendant quelques minutes. Chaque fois que je la scrutais, elle me donnait envie de la croquer. Elle laissa échapper un faible gémissement qui ressemblait plus à une plainte que autre chose. Je m'approchai d'elle, doucement savourant chaque regard que je lui portais. Je lui caressai la joue, elle était paralysée à cause de la panique qui la submergeait. Je pressai sa joue délicatement et dévorai une partie de son énergie. Je savourai cet arôme sucré, si délicieux. Je laissai un faible rire s'échapper de mes lèvres. Un cri agressa mes oreilles, me faisant reculer de quelques pas. La fille venait de reprendre ses esprits et désormais elle cherchait l'interrupteur pour allumer la lumière. Je la contemplais, la laissant faire, j'étais fasciné par ce bout de femme si fragile qui essayait de combattre encore et encore l'agonie. Elle a du le sentir, je exhalais la mort. Je jetai un coup d'œil à l'horloge, il était presque minuit, je devais finir mon travail. Elle trouva l'interrupteur et appuya dessus mais rien ne se produit. La lumière qu'elle attendait, n'existait plus. Elle était complètement bouleversée. Elle s'écroula part terre, elle connaissait sa destinée. Je remarquai qu'elle cherchait quelque chose dans la poche de son jeans. Désormais, je la dévisageai, surpris de la tournure des événements. L'objet qu'elle tenait était petit mais dangereux. Une murmure me venait aux oreilles. J'étais fasciné par cette guerrière qui ne baissait pas les bras pourtant elle n'avait plus aucune chance contre moi. Je m'approchai d'elle prêt à finir mon boulot. Des odeurs salées me parvinrent au nez, des larmes coulaient au long de ses joues rougies par le froid qui envahissait son corps. Je m'agenouillai face à elle, la prenant par les épaules, et l'embrassai sur son front, posant mes lèvres délicatement. Elle lâcha le couteau de ses mains qui tomba sur le carrelage faisant ainsi un bruit sourd. J'avalais le plus doucement sa douce énergie. Son âme était épicée, brûlante et tenace. Elle me brûla la gorge mais elle avait un arrière goût exquis et suave. La jeune fille s'abandonna au sommeil paisiblement, et le cœur léger. Au fur à mesure que j'arrivais à la fin cette mission , je pouvais clairement entendre le cœur de cette combattante ralentir. Une fois que la vie a quitté son corps, je me détachai du cadavre qui répandait une odeur musquée. L'essence qui s'échappait de son énergie me manquait déjà, ma gorge est redevenue fade et infecte retrouvant ainsi sa pestilence éternel. Je sorti par la fenêtre laissant derrière moi l'hôpital de la ville, l'endroit où je passe le plus de temps à prendre l'âme des terriens.
Texte de @thedeathblow
Les cinq sens | Les cinq choses qui te rendent encore plus parfaite
Il y a plusieurs raison pour lesquelles tu m'attires, mais il y en a cinq qui sont mes favorites : ton odeur agréable, tes yeux brillants, la douceur de ta peau, le gout de tes lèvres et les choses bizarres que tu me dis lorsque tu es timide.
Ton parfum est mon favori. Je ne m'en lasserai jamais. Ton odeur de lavande me rend heureuse et me redonne toujours le sourire.
Tes yeux noisette sont les plus beaux que je n'ai jamais vus. J'aime regarder la couleur si foncée mais si séduisante que tes yeux propagent.
J'aime sentir ta main dans la mienne et de pouvoir sentir tous les lignes de vie au creux de ta paume.
La sensation de tes lèvres contre les miennes est ma préférée. Ta saveur fruitée est la plus douce. Je ne pourrai jamais m'en passer.
C'est drôle lorsque tu es gênée et que tu dis des choses rigolotes par maladresse. C'est amusant lorsque tu te parles à toi-même ou que tu fredonnes l'air de ta chanson favorite.
Tu sais, je te trouve parfaite comme tu es, donc ne changes jamais parce que tu es comme j'aime lorsque tu restes toi-même. Je t'aime.
*j'ai écris ce texte en pensant a la fille que j'aime donc non il n'y a pas de fautes quand j'accorde tout au féminin J*
Texte de @MuslimahEcrivain
Le goût
Je pince entre mes doigts le morceau spongieux de brioche vanillé. De ma main gauche, j'étale à l'aide d'une cuillère, une pâte à tartiné odorante tout en ravalant ma salive. L'odeur du chocolat emplit mes narines et fait frémir ma chair. Bientôt, tout disparaitra, que se soit le son de la télévision du salon ou encore le brouhaha que font mes petits frères, rien ne gâchera ce doux moment, je me le jure intérieurement. Une fois ma besogne finie, je louche sur ma tartine généreuse en calories, la bouche écumante.
Tout à coup, je sens une pointe d'hésitation me parcourir comme un jus électrique. Pendant une demi-seconde, ma conscience me chuchote de délaisser cette magnifique friandise brioché pour mordre dans une pomme verte toute flétrie. Mais cette voix est vite étouffée par ma volonté d'humer encore et encore ma viennoiserie sucrée.
C'est ainsi que, une main sur le cœur, l'autre tenant délicatement mon casse-croûte, j'ouvre instantanément la bouche et ferme les paupières pour plus de sensations. Comme une douce caresse, le chocolat crémeux me chatouille les lèvres avant de se déposer sur ma langue, embrassant ainsi mon palais. Alors, un millions de frissons font hérisser mes poils et je ferme les lèvres soigneusement.
Le cake saveur vanille se mélange au Nutella pour fondre tendrement comme un petit glaçon. Le goût de la noisette sur ma langue me fait planer, cet instant m'est semblable à une séance de shoot pour un toxicomane. J'avale par petite portions par peur de raccourcir le plaisir. Je respire prudemment tout en me concentrant sur cette merveilleuse explosion de saveurs. Léger goût fruité, texture à la fois cotonneuse et crémeuse, toute une harmonie qui commence à se dissiper.
Ce n'est qu'après la disparition de tout soupçon de passion chocolaté que je me décide à ouvrir les yeux. Devant moi, une assiette vide parsemée de miette blanche surgit tristement. Je bois une gorgée d'eau, essayant vainement de retenir une larme. Une sensation désagréable m'emplit, le regret, la culpabilité d'avoir encore une fois, cédé à la gourmandise. Je m'affaisse dans mon siège et repousse du bout des doigts l'ustensile. Je soupire avec dégoût : « Adieu ventre plat ! »
Texte de @Elscolibrii
« Il était 21h. La nuit avançait et le noir nous recouvrait de plus en plus. En levant la tête, j'apercevais déjà quelques étoiles qui parsemaient le ciel. Ce soir-là, je m'en suis souviens très bien, une légère brise régnait dans l'air. Je sentais le vent dans mes cheveux, et l'air s'engouffrer dans mon chemisier. Sur mes bras, mes poils se dressèrent, prouvant la fraicheur de la nuit. L'odeur du printemps s'installait en moi, et je humai l'air avec avidité. Ce soir-là, j'étais bien. J'avais prévu de sortir avec des amis, pour fêter le début des vacances, et la nuit s'annonçait festive. Je n'étais même pas encore arrivée, que je percevais déjà de la musique. La fête battait son plein. Les basses résonnaient dans mes oreilles, m'arrachant un sourire d'excitation.
Enfin, j'arrivai. Du regard, je balayai le parc dans lequel tous les jeunes de la ville s'étaient regroupés, à la recherche de mes amis. Mes yeux se posèrent sur des personnes que je ne connaissais pas, et qui me semblait avoir déjà trop bu. Mais j'aimais ça. L'ambiance des soirées arrosées me plaisait, et sortir ne m'avait jamais intimidée. Je continuai de parcourir le parc, dans l'espoir de trouver mes amis, quand une voix m'interpella. Je me retournai vers la voix qui avait prononcé mon nom, et aperçu ma petite bande d'amis fêtarde. Ma meilleure amie me sauta dans les bras, et mes narines s'emplirent de son parfum que je connaissais par cœur. Je me tournai alors vers mes autres amis, tendant ma joue pour leur dire bonjour. La barbe des garçons me piqua doucement, et laissèrent sur ma peau une agréable brûlure. On me tendit un verre. L'odeur qui s'en dégageait m'indiqua que c'était un alcool fort, et lorsque le liquide coula dans ma gorge, et parcouru tout mon corps, je reconnu le goût du whisky. D'une pression sur mon épaule, mes amis me guidèrent vers la piste de danse, sur laquelle nous allions passer le reste de notre soirée. Je voyais quelques personnes qui dansaient et je n'avais qu'une envie : les rejoindre. Bousculant les gens, et jouant des coudes, nous y arrivâmes enfin, et nos corps gesticulèrent au rythme de la musique. Nos bras se frôlaient, nos peaux se touchaient, et la musique se faisait si forte, que j'en ressentais les vibrations dans mon ventre. La foule se pressait contre nous, nous forçant à nous serrer de plus en plus. Mes hanches se balançaient lentement, et mes bras se levèrent au-dessus de ma tête, entrainés par la musique qui retentissait dans mes oreilles. Les yeux à moitié fermés, j'étais en pleine extase. De loin, j'aperçu mes amis, qui revenaient du bar, des verres dans les mains. On m'en attribua un, et je sentis le froid du mon verre contre la paume de ma main. J'avais soif. Je portais l'alcool à mes lèvres et celui-ci s'insinua en moi, et un frisson me parcourra tout le corps. Une onde de chaleur me traversa, et je continuai de danser. Autour de moi, je distinguais mes amis qui eux aussi se trémoussaient sur la piste. Je ne sais combien de temps s'écoula, mais nous restâmes si longtemps à danser que mes pieds commencèrent à me faire mal. Après avoir prévenu mes amis, en hurlant pour couvrir le bruit de la musique et me faire entendre, je me dirigeais vers le bar en me dandinant. Des mains inconnues se posèrent sur mes hanches et mes fesses, et un homme fit irruption dans mon champ de vision. Je ne parvenais pas à entendre ce qu'il disait, mais ses paroles puaient l'alcool mélangé au tabac. Je le repoussai violement, mes mains heurtant son torse, et il me regarda en souriant.
Enfin arrivée au bar, je commandais un verre, et une fois devant moi, j'en avalai le contenu d'une traite, ne me laissant même pas le temps d'en apprécier la saveur. Ce doux breuvage me monta à la tête, si bien que je m'obligeai à fermer mes yeux. Une fois que la terre eut cessé de tourner sous mes pieds, j'en commandai un autre, que j'absorbai plus lentement. Au fur et à mesure que la boisson s'enfonçait dans mes veines, la musique se fit plus sourde. Les basses ne me semblaient plus aussi fortes qu'à mon arrivée, et je sentais l'odeur de transpiration qui s'émanait de mon corps. La tête me tourna, et ma vision se fit trouble. Mes yeux ne parvenaient plus à distinguer ce qui m'entourait, et l'air commença à me manquer. Je portais une main à ma tête, comme si cela avait la capacité d'arrêter de la faire tourner. Mes jambes se mirent à trembler, et je levai la tête dans l'espoir d'accéder à de l'air plus frais. Mais les seules odeurs que j'aspirais fut celles de l'alcool, du tabac, et de la transpiration. Alors, je me faufilai entre les personnes, percutant les danseurs afin de retrouver de l'air. Enfin, j'arriva dans un coin moins peuplé et je me mis à respirer lourdement.
En observant ce qui m'entourait, je constatai qu'il n'y avait que très peu de monde ici, et que j'étais assez éloignée de la fête. Je me sentais mal, vraiment. Rares avaient été les fois où l'alcool m'avait rendue si peu sûre de mon état. Je m'adossai contre un mur. Les pierres de ce dernier étaient froides et leur humidité traversaient mes vêtements, me procurant une sensation de fraicheur. Lorsqu'un vertige prit possession de mon corps, je décidai de m'assoir à même le sol, où l'herbe se mélangeai à de la terre. Mes mains posées sur le sol, et ma tête levée vers le haut, je ne me sentais pas mieux. Je ne percevais même plus les étoiles que j'avais remarquées à mon arrivée. Un horrible mal me torturait le ventre, et je m'obligeai à avoir une respiration lente et régulière. J'entendais mon souffle, bien plus fort que d'habitude, et je voyais me poitrine se soulevait bien trop rapidement à mon goût. Mes doigts se portèrent à mon ventre, et je sentis l'humidité de la terre se répandre sur moi. D'une oreille, je perçu des bruits de pas dans ma direction, mais je n'y prêtai guère attention : une vague de nausée faisait effet en moi. Soudain, un violent haut le cœur me prit et je repoussai mes cheveux sur le côté juste avant de dégurgiter. L'alcool que j'avais avalé se trouvait désormais sur le sol, et l'odeur du vomi était insoutenable. Ma gorge était irritée, et un arrière-goût détestable se laissait encore sentir. Je crachai alors par terre, et m'essuya le visage avec la manche de mon chemisier. Celui-ci sentant la lessive, je le pressai contre mon nez, afin d'éviter l'odeur de vomi qui m'entourai désormais. La tête toujours baissée, j'espérai pouvoir rejoindre le bar afin de demander un verre d'eau qui enlèverait le goût de vomi présent dans ma bouche. Soudain, mes yeux rencontrèrent ceux d'un homme assis devant moi. Je sursautai de peur, une main sur ma bouche. « Putain, depuis combien de temps il est là, lui ? », pensai-je.
Je n'eus pas plus de temps pour me questionner, car déjà l'homme s'adressai à moi. Je vis ses lèvres bouger avant d'entendre ses paroles, comme si mes oreilles refusaient d'écouter ce que cet homme allait me dire. De lui, se dégageait une odeur de fumée de cigarette, et il semblait s'être littéralement baigné dans de l'alcool.
« -Salut ma jolie, on est malade ? ». Ces mots furent les seuls que je perçu. Je m'apprêtais à secouer la tête et me lever, quand un poing s'abattit d'une extrême force sur ma tempe. Un cri de douleur s'échappa de mes lèvres, mais je ne l'entendais même pas. Je me sentis tomber, incapable de rester debout, et la sapidité et la texture de la poussière envahie ma bouche. Mes oreilles bourdonnaient, ma vision se faisait trouble, et je sentais les larmes couler le long de mes joues. Ces petites perles d'eau glissaient sur mon visage et leur gout salé vint se poser sur mes lèvres, avant de tomber dans mon décolleter. Je les sentais sur ma peau, elles, ces larmes qui ne cesser de couler de mes yeux.
Les rouvrant, je remarquai alors deux grosses chaussures devant mon visage. Je relevai alors la tête vers l'homme qui venait de me frapper. Cet homme était mauvais. Il aimait réellement me faire du mal, et il y prenait du plaisir, cela se voyait à la lueur de ses yeux lorsqu'il levait la main sur moi. Il semblait me parler, un diabolique sourire sur le visage. Je ne parvenais pas à entendre ce qu'il disait. Je n'entendais plus rien du tout.
Dans un ultime effort, je me concentrai sur les battements de mon cœur, comme pour vérifier que j'étais toujours vivante.
Boum Boum Boum...
Oui, j'étais encore vivante. Pour le moment.
Mais brusquement, je sentis le pied de l'homme m'atterrir dans le visage, m'écrasant la tête contre le sol. J'entendis un craquement dans mon nez, immédiatement suivi par la saveur métallique du sang dans ma bouche.
Boum Boum...
Ma tête reposait contre la terre froide et je tentais de me relever quand je sentis le sang couler dans ma gorge. L'instinct de survie s'installa en moi, et mes bras tentèrent d'attraper et de griffer ce qui m'entourait. Je sentais les muscles de mes jambes se tendre dans l'unique but d'atteindre quelqu'un. Ma bouche remplie de sang ne parvenait pas à emmètre ne serait-ce qu'un seul son, et mes yeux ne rencontraient que ceux de mon agresseur. Mon corps ne faisait que recevoir des coups, les uns après les autres. Il se heurtait sans cesse à des pieds, des jambes, des mains puissantes, des poings... De véritables murs de pierres.
Boum...
Recroquevillée, en position fœtal, j'étais incapable de faire quoi que ce soit pour me défendre. Mes sens ne fonctionnaient plus, je n'étais plus qu'une coquille vide, incapable de repousser ce qui me briser le corps.
Mes oreilles n'entendaient plus, elles avaient mal.
Mes yeux ne voyaient plus, ils avaient mal.
Ma bouche ne formuler plus rien, elle avait mal.
Mon nez ne discerner plus rien, il avait mal.
Mon corps ne ressentait plus rien, il avait mal.
Mon cerveau ne réfléchissait plus, il avait mal. J'avais mal.
Puis, soudain, aussi vite qu'elle était apparue, la douleur se dissipa.
« SENS : Faculté de l'homme et des animaux à percevoir les impressions faites par les objets extérieurs. » L'objet extérieur, c'était cet homme. Celui qui s'abattait sans cesse sur moi. Et moi, dans l'incapacité d'avoir des sens, je n'étais plus rien.
Je ne sentais plus rien. »
Texte de @Aurelienauvr38
LA MUSICALITÉ DE LA NATURE SOLITAIRE
Je n'ai jamais réellement aimé le silence. Ce son à la fois invisible et profond qui ne peut être décrypté que par les personnes aptes à le savourer. Il ne peut me faire ressentir qu'une forme profonde et perverse d'angoisse qui, telle une créature sanguinaire, dévore chaque aspect de mon âme innocente. J'ai toujours prôné, et cela ne changera jamais, le bruit et la savoureuse musicalité de la vie, qui fait de cet algorithme lassant et quotidien, une véritable utopie de l'ouïe et des sensations. Dès mon plus jeune âge, chaque type de musicalité semblait transformer mon âme en un subtil feu d'artifice de sensations dont il était possible pour moi de voir les voluptueuses nuances de couleurs. Le vert pour le jazz, le rouge pour le rock, le bleu pour le blues, le jaune pour le classique et j'en passe ! Et plus le temps passait, plus ma culture musicale grandissait au même rythme que ma maturité et plus mon corps devenait accro à cette drogue auditive que le souffle de la musique sur mon âme. La musique n'est pour moi qu'un fantasme artistique me permettant de ressentir au plus près de mon âme cet idéal concret qui a su me faire jouir.
Je marchais tranquillement dans un petit sentier de forêt, laissant derrière moi ma maison, ma femme et chaque problème de la vie qui, telles des épines ardentes, s'enfoncent dans votre peau et diffusent dans votre corps cette chaleur presque malsaine qu'on appelle l'anxiété. L'anxiété de payer les impôts. L'anxiété des guerres dans le monde. L'anxiété de ressentir le mal-être des hommes et la terrible mentalité des autres. L'anxiété est un poison qui tue toute forme de jouissance et de tranquillité sur son passage. Le ciel est d'un bleu profond et de faibles rayons de soleil, filtrés par les épines des pains, diffusent leur chaleur sur ma peau. Plus j'avance, plus je me perds dans cette infinité naturelle et plus j'entends la douce mélodie du vent maternel. Ce champ rare et beau, qui en se répercutant entre les arbres, offre à l'homme un souffle semblable au son d'une flûte traversière. Je respire un bon coup et profite de cette subtilité naturelle qui nous plonge dans une grâce auditive profonde. Je suis parcouru de légers frémissements tout en dégustant les variations de ce concerto en vent mineur.
Parfois le vent se calme puis revient tels les coups ardents d'un tambour pour nous annoncer l'entrée dans un nouvel acte. Je me tourne légèrement pour observer le sentier s'enfoncer entre les cyprès et les pins, et décide alors de m'assoir et d'écouter les bruits de la nature. Une légère brise souffle dans mon dos et créer, avec la chaleur des rayons, un contraste agréable et léger. Dans les entrailles profondes de la forêt vient s'ajouter les chants trépidants d'une Alouette lulu et d'une Bergeronnette Printanière qui, de leur rôle de chœur, ajoute un rythme subtil à celui du vent. Dans le lointain, je peux entendre le bruit étouffé d'un ruisseau qui, tel le sanglot profond d'un viol, s'ajoute au second acte du concerto. Je ferme les yeux et me laisse divaguer par l'harmonie des oiseaux et le souffle du vent. Je suis seul. Seul spectateur d'une composition musicale qui semble être écrite pour moi au grand plaisir de mes sens. Un nouvel instrument vient s'inscrire à la partition, le son crispé des Huppes Fasciées qui offrent au morceau la gravité subtile des altos. Je souris et me perds de plus en plus au sein de ce qui est pour moi une infinité idéale. Celle de la musique.
Peu à peu, et au fur et à mesure que les actes s'enchaînent selon un algorithme que seule la nature se dit être la créatrice, je distingue des profondeurs noires de mon âme, les premiers signes du feu d'artifice. Une explosion jaune, puis rouge et enfin bleue éclate dans cette infinité obscure et éclaire mon visage ému par cette ouverture de l'être maternel. De fines perles de sel coulent sur mes joues. Au fur et à mesure que la cadence augmente, et que le rythme effréné de la musique me recouvre de son fin voile, j'analyse les nouveaux instruments apparaissant : Les Tourterelles Turques qui d'un cri grave me permettent de voir les hautbois péruviens, qui haut perché diffusent leurs échos de musique. Les Tariers Pâtre qui au même rythme que ces guitares partagent avec moi seul, ces acoustiques profondes. Les Serins Cini qui a la même image que les clarinettes, font vibrer de leur harmonie aiguë les profondeurs de mes entrailles.
Quand il vient de la symphonie son crépuscule écarlate, je me redresse et avec une moue triste contemple cette forêt, qui encore quelques minutes auparavant revêtait son masque du parfait compositeur diurne.
La nuit dépose peu à peu sur la forêt son voile crépusculaire et offre à moi un paysage d'argent et d'obscurité. De légers rayons lunaires éclairent mon visage et entourent le reste de mon cœur d'un halo presque divin. Dans les profondeurs maintenant brumeuses de la forêt, le cri sinistre de la Chouette Effraie épouse parfaitement la profonde clarté du ruisseau. Je souris et tout en rentrant chez moi écoute les débuts de cette nouvelle symphonie lunaire. Celle d'une nature solitaire qui malgré le silence cherche toujours à partager avec l'homme sa musicalité.
L'Homme cherche depuis les commencements de l'art à chercher la nuance subtile entre musique et nature. A composer des œuvres aussi majestueuses que le chant des saisons pour le divertir. Mais il n'entre pas dans sa philosophie que la Nature, cet être maternel, est le trésor même de la musique, qui, au travers de ces milliers de sons crie alors son insoutenable solitude.
Bonne chance à tous nos participants !
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