Saturday Night


Les alentours délabrés, j'arrive sur une terre sèche où la végétation est devenue maître des lieux. Je sors mon téléphone et vérifie l'adresse du rendez-vous ; c'est bien ici.

En face de moi se trouve un bloc de béton complètement tapissé de mauvaises herbes. L'heure tardive, qui réduit donc ma vision, me laisse penser que ce bâtiment ressemble à une ancienne école laissée à l'abandon de cette société matérialiste.

Non pas quelques secondes plus tard, j'entends un cri.

"JISUNG !!" je dévie mon regard sur la droite et élclairé par une fébrile lumière d'un lampadaire, je l'aperçois. Lee Minho, le prince de mes rêves.

Il s'est embellit depuis notre première rencontre, beaucoup trop. Tant que je ne comprend toujours pas comment il fait pour ne pas tomber amoureux de son reflet.

Son aura même est rassurante, ses cheveux sont teints d'écorce, il a une allure élancée et élégante sans être hautaine, ses traits sont légers et doux, une machoire bien dessinée et saillante, et enfin ses lèvres. Voici mon graal. Brillantes, ni trop pulpeuses, ni trop fines; parfaites, protégeant des dents arrangées en remparts infranchissables. Je rêve de les dévorer, sans pensées cannibales hein.

En bref, il est mon Apollon.

Il arrive enfin à ma hauteur.

"Alors ? Ton avis sur l'endroit choisi ?"

"C'est... Plutôt creepy pour un anniversaire...?"

"Hein dit ? J'ai décidé d'organiser une petite exploration nocturne dans ce joli bâtiment que tu vois face à toi."

"Tu réalises que je préfère être piétiner que de respirer ne serait-ce que l'oxygène reclu dans cet endroit fortement douteux ?"

"pfahahhaa mais bien sur. J'te connais Sungie tu ferais tout pour moi !"

Il marque un point.

"Haha t'as cru . . . " je siffle un petit faux rire, incapable de lui avouer que oui, je ferai tout.

"Bon tu viens ? Les autres attendent."

"Les autres ?"

"Des amis, t'inquiète pas ils sont cool."
Il enfile ses mains dans ses poches et me tourne le dos en marchant vers le sud.

Bordel mais Jisung, le concept de base d'un anniversaire c'est pas vraiment de rester seul.

Je suis ses pas ancrés dans le sol et m'amuse à essayer de lire la marque sur ses traces. Il a des converses bordeaux qui mettent en valeur les couleurs terres brûlées de sa masse capillaire. La brise du soir qui souffle dans ses débuts de boucles de cheveux me font goûter à la nostalgie des mes jours passés.

Alors que les cirrus venaient déranger la couleur unie du ciel azur, mes yeux coulaient en torrent. Sans avoir de raison particulière je pleurais, seul et en abondance. C'était peut-être une sorte de relâchement ? Relâchement des persécutions sur mon physique que je subissais sans arrêt autrefois. Quoi qu'il en soit, je n'étais vu de personne. Enfin c'est ce que je croyais.

Comme à mon habitude, je me trouvais allongé dans l'herbe fraîche, laissant exploser cette boule de tristesse au fond de ma gorge. Cependant un inconnu se glissa à mes côtés.
« Dit, pourquoi tu pleures toujours ? » Me demandait-t'il.

Je le dévisageais quelques instants puis me tournais afin de me recroqueviller comme un cloporte. Il se mit à fredonner un petit air en attendant patiemment ma réponse. Je me rappelle avoir eu peur de lui, qu'est-ce qu'il me voulait ?
Je parvint à bredouiller un petit « je sais pas » dans ma barbe. Toutefois son attention était très concentrée sur mes mots.
« tu devrais sourire, ça rend heureux. »

Le problème était que jadis, sourire était synonyme de bleu pour moi.
« Et puis tu as un joli sourire ! »
Je lui fit volte-face avec un visage surpris, je ne savais pas exactement comment prendre cette phrase. Lui, il me présentait un immense sourire, je me souviens de l'éclateurs de ses dents de lait et l'innocence qui le possèdait.
Il était beau.
Il était surtout tout ce dont j'avais besoin à ce moment précis.

~~

Son groupe d'amis nous attendait près d'un feu non loin de la porte de la bâtisse abandonnée. N'étant pas vraiment populaire, j'en connaissais peu, mise appart ce gars aux cheveux noirs. Il est dans ma classe parralèle et prend un malin plaisir à me bousculer chaque fois que je vais en math.

Je mord ma lèvre et attrape le tissu de la jaquette de Minho. Il me lance un coup d'oeil alors je lui chuchote :

"Ces gars, c'est tes amis ?"
"Oui, un problème ?"
Ma tête s'abaisse et je souffle un petit "non". C'est son anniversaire, pourquoi faudrait-il que je sois si relou...

Aussitôt que le petit groupe nous repère, un blé assez petit avec des épaules plutôt carrée s'avance vers nous. Il salue Minho d'un revers de main et se penche vers moi.

"Alors c'est toi Jisung je suppose ? Enchanté !Mon nom est Christopher mais tu peux m'appeler Chris"
Il a un sourire maladroit qui dévoile ses deux creux de joues. Son léger accent me fais penser qu'il ne vient pas d'ici. C'est agréable de rencontrer des personnes sensée qui ne s'arrêtent pas qu'au physique.

Je lui souris en retour et nous rejoingnons le reste de ses amis. Tous se présentent un à un.

"C'est bon les gars ! On peut commencer la visite !" s'écris Minho à côté du feu.

Un premier rougeâtre se lève et un deuxième brun le suit immédiatement.

"Felix putain mon pied-" se plains un autre noiraud qui était assis à côté du roux.

"Pardon Binnie, les paris avec Jeongin entraîne forcément une conséquence haha !" Rigole le roux une main sur les longues poignées de la porte.

"Eh t'es partis trop tôt, ça compte pas !" pleurniche le brun qui avait essayé de suivre le rythme de ce sois-disant Felix.

Après cette mise-en-bouche de la part des amis de Minho, en troupeau on se dirigea vers l'entrée. J'avais toujours ce mauvais préssentiement quant à ce lieu un peu glauque. Mais le groupe s'en foutait pas mal.

Minho eu l'honneur d'ouvrir les portes le premier. Elles grincent comme des obsolètes chaises à bascule ce qui donna à la scène un côté horrifique.

Tous agglutiné derrière le meneur du groupe, la salle qui nous faisait face était, bien entendu, noyé dans la nuit. Apollon agita sa lampe pour y faire jaillir la lumière.

L'entrée se découvre. Nous nous éparpillons avec une légère hésitation du à la lugubrité de l'endroit. Les possesseurs de lampes, dont moi, les allumons pour améliorer notre vision.

"Hey les gars ? Vous savez ce qu'on dit sur cette école ?" commençe le brun nommé Jeongin.

"Vas-y" réplique Minho à ma droite.

"On raconte qu'elle à été reconstruite maintes fois à cause de nombreux incidents."

"Mais un seul, à fait la une des journaux pour un bon paquet d'année..."

"Ce bâtiment était une école renommée malgré la pauvreté de la région, donc elle y formait beaucoup d'élèves."

"En 2001 cette école brûla dans des flammes mortelles qui carbonisèrent près de 1200 des élèves."

"On dit que aucun des gens qui étaient présents ici ne sont ressortis vivant. Pourquoi ? Les portes étaient fermées à double tour. Par qui ? Ça, personne ne le sait et ne le saura jamais."

"Pourquoi tu nous dis ça maintenant, connard..." la voix vascillante de Seungmin témoignait de sa peur grandissante.

Je n'étais pas dans le meilleur des états non plus. Je restreint ma distance entre moi et Minho comme si il était ma veilleuse.

"Vous inquiétez pas les gars, c'est uniquement des légendes pétées qu'on se raconte dans des cours d'école. Cette école a simplement fermé ses portes du a une crise financière." Nous informa Chris.

Jeongin soupire, déçu alors que Seungmin lui lance un gifle sur le haut du crâne.

"J'ai entendu que y'avait une salle de sport au rez-de-chaussé, on y va ?" propose Minho.

"d'accord, t'as un GPS ?" répond Changbin avec sarcasme.

"On descend dès qu'on trouve des escaliers, ça passe." trouve Woojin éclairant une autre partie du couloir dans lequel nous sommes.

Arrivé vers un carrefour à côté de ce que je distingue être une salle de classe, des dessins de tous genres sont accrochés sur les murs.

C'était des dessins banals qui n'avaient pas vraiment d'âme, fais à la va-vite.

Toutefois cette peinture enfantine me figea. J'avais une impression de déjà vu ? Les contours maladroits et les couleurs utilisées en massacre ressortaient un effet terrifiant. Il y avait neuf points de couleurs à des profondeurs différentes. Un jaune devant, trois bruns derrière, deux noirs sur la gauche, un rouge au centre avec un blé et enfin un brun plus clair sur la droite.

Ma réfléxion fut de quelques centièmes avant de comprendre la situation. En tremblant je me retournai. Le tunnel de lumière de ma lampe éclairait le vide.

Soudain, la pièce fut plongée dans un noir profond. Ma lampe s'était éteinte et aucun bruit ne rampait à mes oreilles. Je frappe la lampe instinctivement et balaye mes bras nerveusement autour de moi. Je tente une question

"Hé... l-les gars..?

.

.

.

le silence me répondit. Je m'agite en regardant autour de moi malgré le fait que je ne perçoive rien, pas même une fébrile lumière. Qu'est qu'il vient de se passer ? Où est Minho ? Où sont-ils tous ?

"Si c'est une blague c'est vraiment pas drôle, sortez..."

Ma voix tremblote et mes pulsations augmentent à une vitesse ahurissante mes mains sont moites et menacent de lâcher la lampe que je tente encore de rallumer en vain. J'avance mes jambes en prenant de lourdes inspirations. Mes larmes commencent à s'alourdirent pour dégouliner sur ma joue froide, mes dents attrapent mes lèvres et la triture.

"...Minho..?" Dis-je d'une voix faible au bord des sanglots.

"......Sung...?"

Je me tourne vers la source du bruit et me retrouve aveuglé par une lumière bien trop puissante. Cette lumière n'était pas là il y a une seconde, j'ai peut-être peur mais je ne suis pas fou.

" Sung, c'est toi ? "

Je reconnaitrais sa voix entre mille, assuré, je me précipite sur sa silhouette, sans vraiment être certain de mon interlocuteur. Dès le premier contact, je l'étreint dans mes bras à en l'étouffer. Je repose ma respiration et mes larmes sur son épaule en agrippant son pull avec mes doigts par peur de le sentir partir. Sa main se place à l'arrière de mon crâne et gentiment, patouille mes cheveux d'or. De son autre main, il effleure mon dos de haut en bas.

"C'est mon anniversaire, ne pleure pas.. " Il attrape mon visage et le place en face de lui. Je discerne mal ses yeux parce que la lampe est tombée sur le sol quand je lui ai ruer dessus.

"Fallait.. pas disparaître.." bredouillais-je entre deux sanglots.

"AHhah quelle poule mouillée !" le brun pouffe et sèche mes larmes avec le revers de ses pouces.

Mon ami récupère la lampe sur le sol après s'être libéré de mon emprise.

"Minho, qu'est-ce qu'il se passe ?"

"Pas la moindre idée... tu es le premier que je retrouve."

"Qu'est-ce qu'on fait...?"

"Chasser des zèbres, c'est évident non ?" me répond t-il calmement.

"Rah.. T'es con..." je laisse mes commissures prendre de l'altitude. L'idée de me retrouver seul a ses côtés ne me déplaît pas. L'endroit me déplait plus.

Mais tous ceci m'intrigue, où sont les autres ? Minho n'a pourtant pas l'air agité. Il marche devant moi en silence. L'unique bruit qui chatouille mes tympans n'est autre que le plancher grinçant. Je le rattrape et me place à sa droite.

"Tu veux pas essayer de les appeler ?"

"Impossible de capter de réseau ici."

Arrivé vers un autre carrefour, il balance sa lampe de gauche à droite. Il y a un escalier.

"Il serait plus judicieux de retourner sur nos pas, non ?"

"Il n'y avait rien là-bas, les autres ont du s'aventurer plus loin. Pourquoi ça ? Tu as peur ?"

"Pas toi ?" je m'inquiète.

"Sung, il peut rien nous arriver, t'as trop abusé de Netflix encore.."

"Yah ! J'ai réduit mon rythme !"vociférais-je.

"Mais bien sur."

Nous entamons la descente des escaliers, laissant une nouvelle fois, mon avis de côté. Mais après quelques marches Minho se stop. Je fais de même.

"Pourquoi tu t'ar-"
"Chhht !" me lance-t'il en plaçant fermement sa main devant ma bouche.

Je suis confus et tente de comprendre la situation. Je la comprends très rapidement après avoir entendu un bruit sourd pas très loin de nous. Nous ne sommes pas seul. Quelqu'un ou quelque chose nous approche, ou dans tous les cas va dans notre direction. Un goutte de sueur plonge depuis mes cheveux jusqu'a ma tempe, ma respiration s'intensifie. Cet éternel bruit de pas ne cesse de s'approcher, je panique quand le bruit atteint le haut des escaliers sur lesquels nous sommes. Mon frisson passe de la plante de mes pieds jusqu'à ma nuque. Le bruit s'arrête. Doucement Minho enveloppe sa paume autour de la mienne. Il a sentit ma peur peut-être.

Nous restons ainsi paralysé de longues minutes avant d'enfin entendre le bruit repartir vers une direction opposée. Il lâche ma main et pousse un soupir de relâchement en rallumant la lampe qu'il avait éteinte une fois le bruit entendu.

"Ok je te l'accorde, ça, c'était creepy."

"Faut qu'on sorte d'ici au plus vite, Minho..."

"Je sais, j'essaye."

On reprend une marche un peu plus prudente cette fois-ci.

Sans aucune autre encombre et le coeur un peu plus reposé, nous atteignons le rez-de-chaussé. L'étage de la salle de gym. La lumière de la lampe se met a clignoter à peine le pied posé.

"Merde.. T'as de la batterie ?"

"Oui j'me ballade tous les jours avec." je répond naturellement.

"Su-per..."
Il accélère donc le pas pour profiter des dernières étincelles.

"Au faite, Minho..." en me mordant la lèvre je commence.

"Mmh ?"

"Merci de m'avoir tenu la main avant, ç-... Ça m'a rassuré." je finis par avouer les joues rosies.

.

.

.

"Tenu la main ?"

"...oui..? Dans les escaliers."

"Une de mes mains était sur ta bouche, l'autre tenait la lampe... Et je n'ai pas de troisième bras..."

Mon expression se fige. J'ai pas halluciné, si ? Je suis certain d'avoir senti une main entourer la mienne...

"T'as peut-être rêvé ? C'est possible si tu avais peur..."

Je me soumets à cette conclusion ayant horreur à l'idée d'y réfléchir plus.

Nous atteignons deux énormes portes. Minho, comme si il connaissait l'endroit comme sa poche, pousse les deux frontières. Il entre et je fais de même ne voulant pas rester seul.

La clarté de la lune illumine le sol de la salle de sport par le bias des fenêtre qui longent le côté gauche de cette immense pièce.

"C'est pas trop stylé ça ?"son faciès se tourne en ma direction, les yeux remplis de brillants.

J'aquiesce doucement et le regarde partir en direction du local. Il en ressors après quelques secondes et me balance un ballon de basket a la gueule.

"Aller j'vais te faire transpirer mon chéri !" je rougis violemment sur le surnom mentionné et me bloque sur place, Minho en profite pour me reprendre la balle qu'il m'avait au préalable lancé dessus.

Il s'élance près du panier accroché au mur en dribblant, saute lorsqu'il a trouvé la distance appropriée, et marque. Je profite de cette vision, et me souviens de son époque de basketteur. Cette époque où j'allais voir tous ses matchs. Où je tombais encore plus sous son charme envoûtant.

Je me reprend et lui cours dessus pour essayer d'attraper la balle. Il rigole en me voyant essayer. J'effleure le cuir de la sphère, mais ces mouvements sont trop fluides et précis pour que j'aboutisse à un toucher concret. Il joue sur mes points faibles tout en se moquant gentiment de mes médiocres capacités. Il me dépasse et prend les devant en faisant sauter le ballon juste au dessus de ma tête, et marque.

"Aller Sung, j'te connaissais plus rapide !" il en rajoute une couche juste pour sa gourmande vantardise.

Je fais mime de bouder en le voyant mais ce vieux trick ne marche plus depuis des lustres sur lui. Et pourtant, il m'accorde un avantage et replie un bras derrière son dos.

"Parce que je suis gentil, essaye de me prendre la balle, maintenant." Son sourire joueur se dessine.

Bien décidé à triompher, je lui rue dessus en me focalisant sur la balle. Ça ne semble pas le déranger pour autant, toujours avec autant de liberté il me tourne autour même un bras en moins. Mes gestes maladroits font que souvent je frappe le vide ou simplement une partie de son corps.

"Woh tout doux, on dirait une bête sauvage !"

Lestement il agrippe mon bras et me fais tourner sur moi-même comme une toupille. Tellement que j'en deviens étourdis et menace de m'effondrer une fois les tours faits. Mes pieds perdent point d'équilibre et me font basculer vers l'arrière. Mais en tombant une main me retient en se plaçant sur le haut de mon dos. Ses autres doigts viennent gentiment caresser ma cuisse et son regard enjôleur s'enraciner dans le mien. Qu'est-ce qu'il m'ensorcèle.

Mon coeur bat à tout rompre. Un translucide voile de transpiration s'est déposée sur son visage symétrique, alors que ses doigts cajolent lentement ma cuisse.

"On apprécie la vue, princesse ?" dit-il au moyen d'un petit sourire aguichant.

Je redeviens complètement vermeil et fuit le plus rapidement du regard. Il me redresse aussitôt et me fait une tape dans le dos, cette fois-ci m'accordant un large croissant de lune.

J'entend le ballon heurter le sol au loin et trouve une idée. Je cours le chercher et Minho me poursuit. Alors que le ballon bondis en fin dans ma paume je me place de dos à Minho afin d'avoir le plus de défense possible. Provocateur comme il est, je sais pertinemment qu'il se collera à moi pour me dérober la balle. C'est ce qu'il fit.

Je frappe la balle plus fort sur le sol et me retourne immédiatement. Je colle mon front contre le sien et touche son nez avec le mien. Je le sens chauffer des joues. Alors que le balle s'impact le sol un peu plus loin, je me sépare hâtivement du brun en me précipitant vers l'emplacement du ballon. Je le récupère et me rue vers le panier pour marquer. J'étend mes bras au maximum en faisant bien attention à ma vise. L'anneau est frappé puis les filets dansent autour de la balle qui ratterit sur le sol.

Je célèbre ma victoire et tombe sur le sol comme une serviette de plage. En posant une main sur ma poitrine, je tente de calmer ma respiration anarchique. Même avec ce mal dans mes poumons, je ne peux me lasser de cette situation. Il s'allonge à ma droite et tourne sa tête vers la mienne.

Ses yeux brillent comme des pépites, sa transpiration perle comme du quartz sur ses pommettes et son nez, ses dents un peu tordues de la pâleur de l'iris me reflètent le visage comme des spotlight. Il me transperce du regard et m'arrache mon coeur. Il me fixe sans rien dire, sans rien faire. Pense t-il au moins ? Il relève les commissures de ses lèvres tout en aspirant mon âme avec ce si tendre sourire qu'il m'offre.

Mes lèvres me démangent, elles me brûlent, les siennes sont candides, elles s'exposent à la lumières et scintillent comme des milliers de diamants échoués sur une plage de coquelicots. Je veux savoir, j'ai besoin de connaître leur fragrance, leur texture, de les embrasser à n'en plus finir. Je louche sur mon ambroisie et la désire tellement que j'en devient bruyant tout en étant silencieux. Une immense guerre se déclare entre ma raison et mes sentiments.

Mon coeur triompha.

J'approche vivement mon visage, peut-être un peu trop brusquement, et atteint enfin après tant d'années, mon graal. Mon coeur explose d'émotions et fait des saltos en moi. Mes doigts frôlent gentiment ses joues tandis je remue avec autant de douceur que la Nature est capable d'offrir, mes lèvres contre les siennes. Elles ont cette scenteur noix de coco ravivant mes papilles de ce goût exotique. Cependant je les sens timides.

Elles hésitent. Elles reculent légèrement. Elles me sont farouches.

Quoi ?

Je bondis en arrière et me redresse vêtu d'une face ahurie. Il a les joues cramoisies et une expression confuse. Il me fixe, mais il n'y a plus aucune paillette dans ses yeux. En un simple geste, j'ai arrosé le feu qui animait le fond de ses pensées.

Je suis incapable de prononcer la moindre syllabe. Alors il prend l'avantage.

"..J-Jisung..."

La peur prend vie sur son visage et il se hâte de poser sa main sur la mienne remarquant mon visage fossilisé comme de la pierre. Des bulles d'eaux inondent le coin de mon oeil et gentiment un voile se dépose sur mes oreilles. Une poussée d'adrénaline s'empare de mes jambes. Je me lève et cours le plus vite, le plus loin possible.

Je longe ces immenses couloirs obscurs sans m'inquiété de ma destination. A quoi bon encore avoir un but après ce genre de blessure ?

Mes yeux étaient rougis et gâtés par ces perles translucides. Pour la première fois, j'avais envie de me faire du mal. Me prouver physiquement que je ne valait rien. Ma cage thoracique se rétractait, comme si tout le poids du monde me forçait à me noyer dans mes sanglots.

J'attrape le bord de ce que je devine être un lavabo et relève mes yeux vitreux et exténués vers un miroir apercevant cet immonde et squelettique reflet qu'est le mien. Je m'observe comme si je n'était qu'un poids, qu'un tas de mocheté, un déchet.

Je sens des souffles humides sur ma peau mais m'en moque, je vois des ombres danser, des silhouettes me mépriser. J'ai menti... Je suis bel et bien le plus grand fou de cet univers.

Fou d'avoir cru, fou d'avoir espérer.

Une masse gelée se colle à mon corps en m'enlaçant de derrière, son bassin longe parfaitement la courbe de mon arrière-train et de longues mains noires parcourent le haut de mon buste en frôlant mes clavicules. J'entrevois cette ombre agir sur mon corps, contre mon gré, par l'interstice de mes cheveux. Mes membres refusent d'agir malgré les cris de mes neurones sur ces derniers.

Son toucher hivernal se faufile partout sur moi, même jusqu'à mon âme. Doucement, ses doigts si longs se frayent un chemin vers mes lèvres tremblantes. D'un mouvement habile, elle fait écarter mes deux murs de chaires et parvient à visiter mon intérieur buccale. Mon débit d'air se restreint. L'autre main agrippe mes côtes pour me tenir stable. Je suis immobile et en train de m'étouffer. Mes larmes continuent d'affluer le long de mes tempes et je lance quelques cris sépulcraux. La masse noir atteint le début de mon oesophage, je commence à voir flou.

Pourquoi je ne bouge pas ? Pourquoi suis-je si lamentable ? L'oxygène n'arrive presque plus à envahir mes poumons. Du peu de force qui me reste, je gesticule comme un enfant malade. Mais personne ne me peux me voir ou m'entendre, parce que j'ai couru si loin, je me suis éliminé toutes possibilités de croiser un être vivant. J'ai causé ma propre mort.






Je divague.







Ma mémoire s'échappe.


Le vide m'enchaîne.

Je n'ai plus de ressenti humain.
















Pourtant,


Cette étincelle me gêne,


Elle m'empêche de sommeiller.


Cette chaleur, loin d'être familière, monte et descend dans mes membres.


Comme si un enfant ne cessait de taper du tambour dans mon lit.


Si minuscule soit cette étincelle, elle persiste.


Je veux céder.


Et cède.

Mon esprit renait, mon sang part en ibiza dans mes bras et mes jambes, c'est d'une douleur infernale.

Mes paupières s'entrouvrent et tentent de s'habituer aux ténèbres du paysage. Je veux juste trouver cette étincelle et l'éteindre pour qu'elle me laisse en paix.

Mais la source de cette étincelle n'est autre que le contact charnel d'une âme. Mes cheveux sont tirés vers l'arrière et mes lèvres torturée. De l'eau perle sur mes joues sans que ce soit la mienne.

J'ouvre ma bouche pour laisser un plein accès à ce muscle étranger. Qu'est-ce que j'en ai a perdre ? Je suis bien trop étourdi pour comprendre ne serait-ce qu'une miette à ce qu'il se passe.

"Jisung !" réagis le corps me surplombant.

Mes iris se redressent et aperçoivent le possesseurs de ces lèvres si douces. Minho. Lee Minho.

Sa tête plonge dans mon cou et pleure vers ce même emplacement.

"j-..je suis désolé Sungie.. J'ai merdé parce que tu m'as pris de court..."

Je glisse frêlement le bout de mes ongles sur le début de sa nuque. Je le sens frissonner sous mon contact. Son diaphragme se contracte à chacune de ses respirations témoignant de ses répétitifs sanglots.

Nous restons ainsi quelques nombreuses minutes, le temps que nous deux reprenions nos esprits.

Il se dégage de moi et s'appuie sur ses pieds en me tendant une main.

"J'fais mon rabat-joie je sais, mais c'est pas ces ânes en manque alarmant de sens de l'orientation qui vont nous retrouver."

Je rigole au surnom donné et lui prend la main. Une fois sur pied, il attire mon poignet contre sa poitrine et m'embrasse de pleine bouche. Il veille a ne pas être trop brusque et doucement je commence a suivre l'ondulement de ses lèvres sur les miennes. Je suis encore un peu inconscient de la situation mais je sais que je me sens bien. J'interromps le baiser en montrant un sourire incontrôlable et ris à voix basse. Tout en me contemplant il remets quelques une de mes mèches derrière mon oreille.

"Tu embrasses bien..."
"et t'as encore rien vu !
Minho me fait un clin d'oeil et glisse sa main dans la mienne avant de repartir vers un long couloir.

Il maintient la pression de sa poigne sur ma main et nous avançons sans vraiment savoir où. Chaque coin, chaque porte, chaque décorations se ressemblent. Nous sommes comme coincés dans un labyrinthe infiniment grand. Ce manque de diversité me fatigue, j'ai perdu la notion du temps lui aussi je pense.

"Minho..."

"uhm ?"

"On tourne en rond depuis des heures..."

"T'as un meilleur plan à proposer peut-être ?"

"Non.. mais.."

Je fais halte et par la même occasion le fais freiner aussi. Il pivote sur un pied pour me dévisager. Je fixe ses lèvres en essayant de lui faire savoir mon envie.

"Sung, ça changera en rien à la situation actuelle..."

Je déglutis. Il a pas tort. En lui tombant dessus je finis dans ses bras au lieu de sur sa bouche. C'est pas plus mal. Je me croirai dans un lit douillet, son coeur est un léger agité. Je l'entends expirer une masse importante d'air puis caresser mes cheveux, depuis le haut, jusqu'à la naissance de ma nuque. Je me blottit contre ce corps musclé et ne bouge plus.

Je ressens ses souffles se glisser dans le creux de mon cou. Je souris ayant des pensées damnées fleurissant dans mon esprit.

"C'est toi qui pue le brûler ?"

"Quoi ??"

Je le scrute d'incompréhension mais il a l'air ailleurs. Il renifle l'air comme un chien de garde.

"Pourquoi ? Qu'est-ce que tu fais ?"

"Quelque chose est en train de brûler.."

Je me met à sentir l'air et effectivement.

Ça sens le brûler.

Alors que nous inspectons les lieux, toujours collé l'un à l'autre, ses yeux soudain s'illuminent d'oranges. Son expression est paniquée et immédiatement je comprend. Je prend mes jambes à mon cou et sa main accessoirement. Je cours toujours dans l'inconnu, dans ce monde étranger où tous est semblable comme deux grains de sables. Mais on dit que chaque matériau à une particularité, donc forcément, il doit bien y avoir cette nuance dans un des couloirs.

Le serpentin des enfers qui convoite de goûter à notre chaire brûlée ne cesse d'accélérer son rythme de course. Il rampe comme guépard court. Et pleure ses bourgeons de flammes sur chaque centimètres qui osent lui croiser chemin. Ses douces oranges pétillent de béatitude et forment des courbes d'Apocalypse.

En reprenant les rennes, Minho m'entraîne promptement vers une planche murale. Sans discontinuer il châtie la planche qui faisait office de barreau faible. Le feu trotte et effleure mes Vans alors que la planche en face, s'écroule. La vie me dérobe de la mort.

Mon souffle n'est plus que cacophonie et le sien aussi comme si nous étions lié par l'intermédiaire de cette poigne. Derrière la planche, il n'y a qu'ombres. Pas un bruit mis appart nos pas hâtifs dans une eau croupie que nous venons d'atteindre. En réalité il fait froid. Froid à côté d'un feu, plutôt étonnant ! Ma pression s'apaise au fur et à mesure de la route.

La lumière fût. A travers le feuillage à l'opposite de notre position, on la voit et nos mains se resserrent submergées par l'espoir et le soulagement. On atteint la fin de l'Odyssée à moitié-mort. On a fuit le péril qui nous coursait avec succès.

Avec une sorte d'automatisme, malgré notre halètement, je viens dévorer ses lunes rougies comme signe de récompense. Notre adjuvat durant ce périple était l'amour, sans qui, nous serions très probablement en train de rôtir à l'intérieur d'une école abandonnée.

Des bruits viennent perturber notre paisible baiser. Le brun grimpe le petit monticule de terre qui nous cachait un minimum de la civilisation.

"Sung... C-.. c'est eux !" sa voix à moitié vide de carburant est en réalité remplie d'euphorie. Ses yeux ont retrouvé leurs paillettes. Il se relève et se remet à courir, Seigneur, est-il seulement épuisable ?

Quoi qu'il en soit je le suis de près, car sa main n'a guère lâché la mienne.

Affreusement essoufflé, j'appuie mes mains sur mes hanches en me pliant à angle-droit. Je suis lent, toutefois Minho n'a jamais lâcher ma main depuis notre baiser. Il veut me garder près de lui et je me mets a sourire comme un idiot en pensant à ça.

Chan nous enlacent les deux et nous tapote le dos.

"bande d'abrutis...j'ai flippé mes grands morts putain les gars..."

"Minho, rappelle moi de ne plus jamais venir à ton anniversaire sous aucune condition." intervient Seungmin à nos côtés.

"Tout le monde est là ?"

"Vous êtes les seuls a avoir disparu après le blackout." répond Felix un bras glissé sur les épaules de Changbin.

"B...blackout ?" Je questionne en reprenant mon souffle peu a peu.

"ouais genre quand les lumière se sont éteintes." dit Changbin.

"Merci Captain Obvious, on serait perdu sans toi" souffle Seungmin sur son téléphone.

Moi et Minho étions donc les seuls a avoir disparu ? Bordel mais où est-ce qu'on était ??

"et vous êtes prié de me rembouser les 50 balles que j'ai liquidé pour vous deux en vous appellant !" Réplique Hyunjin brandissant le solde sur son téléphone.

" Ta gueule Hyunjin, personne t'avait demander de les apeller." s'exprima Jeongin en smashant le téléphone du noiraud sur le sol.

"au moins je m'inquiète pour mes potes MOI, SALE ÉGOÏSTE !!" Reprend Hyunjin en recherchant son cellulaire sur le sol.

Notre bande ria en choeur devant leurs petits dramas. Ayant finis de rire Chan nous fit un signe de tête indiquant qu'il allait rentrer. Le groupe s'éclipsait peu a peu au fil du reste de cette soirée mouvementée.

A vrai dire je ne voulais pas vraiment partir. Mais du m'y résigner quand Woojin, le dernier a nos côtés, nous salua.

"je vais aussi y aller de mon côté il se fait tard.."

"Wow wow wow minute papillon. Tu comptes t'en tirer si facilement après la peur que tu m'as fait ce soir ?!"

".. Je suis désolé Minho.."

Il s'avance en face de moi et presse son doigt sur mon nez.

"boop~"

Je hausse mes sourcils et le regarde perplexe, il profite de mon étonnement pour appuyer ses croissants de chaires sur les miens. Le brun caresse gentiment ma joue droite avec son pouce et provoque mon excitation en léchant la limite entre ma bouche et mes lèvres avec sa langue. En rêvant qu'il aille plus loin, je le vois s'écarter, un sourire joueur sur le visage.

"espèce de gros tease j'te déteste."

Il pouffe et se décide de passer en mode El Predator. En mordant sa lèvre inférieure il abaisse une paupière ce qui a pour effet de tatouer une rougeur déconcertante sur mes pommettes.

"On y va~ ? J'te raccompagne princesse" il sort ses clés de voitures et les tourne autour de son index.

Je lui souris et le suit jusqu'a sa voiture. Ce petit lapse de temps m'a permis de réaliser a quel point je suis chanceux de l'avoir à mes côtés, qu'il ne désire que moi et vice-versa.

J'enveloppe ma main autour de la sienne et aussitôt il entrelace nos doigts. Sa bouche vient se coller à la mienne pour un bref instant. Elle rejoins mon oreille pour me murmurer ces 7 lettres que je rêve de l'entendre dire depuis maintenant plus de 10 ans.

"Je t'aime."

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Vous inquiétez pas mes pingrelins c'est pas si hard que ça.

Hum.

La tête reposée sur le bord de la fenêtre, j'admire les maisons défilées reconnaissant bientôt celles de mon quartier.

"Prend a droite."

Je lui donne les indications malgré mon si médiocre sens de l'orientation. La voiture bifurque sur la gauche.

"j'ai dis droite, pas gauche, ducon." je tourne mon regard sur mon amant mais aucune expression n'anime son visage.

"Minho ?"

"On va chez moi."

"hein ? Comment ça ?"

"j'ai changé d'avis, mon chauffage est en panne, j'ai bien besoin d'une alternative."

"c'est moi que tu compare a un chauffage ?"

"Qui d'autre ?"

"Pourquoi t'es comme ça... Bordel..." je soupire mais fête silencieusement ma victoire d'aller chez Minho sans devoir insister.

...

La voiture arrive devant un immeuble moyen, d'une couleur verte pastel. Le trajet n'a pas duré si long depuis chez moi. On sort de la voiture et allons vers l'entrée de l'immeuble. Je me serre contre lui en enroulant un bras autour du sien. Comme si mon acte était anodin, il prend ses clés et ouvre la porte. Jusqu'a l'ascenseur, il n'y a pas un mot. Dedans encore moins. Le silence s'étire comme un chat paresseux.

Si il ne fait rien alors je commencerai moi. Si il m'a invité chez lui c'est pas pour boire du thé, pas vrai ?

Pendant l'ascendance de la cabine, je fais volitger une main autour de sa nuque et me place en face de lui. Je lui attrape avec tendresse les lèvres tout en inclinant ma tête a trente degrés.

"T'es trop pressé Jisung..."

Je stop cette tentative de bisou et le questionne mentalement.

"Attend d'être pleinement arrivé, sinon je te promets que tu boitras jusqu'a la fin de ta vie"

"Pourquoi autant de vulgarités si soudainement ??"

"Parce que le monde a besoin de règles pour fonctionner et ici, c'est mon monde, mes règles."

La porte de l'élévateur s'ouvrent et Minho attrape mon bras hâtivement pour me tirer vers son logis.

Les lumières s'allument et dévoilent un appartement simple, ordré et surtout très propre. Quel maniac.

Assez rapidement je trouve le porte-manteau et y suspend ma veste. Grave erreur de débutant de tourner le dos a son prédateur. Une main baladeuse se glisse sur mes fesses alors qu'une bouche viens délicatement lécher mon cou.

Je frissonne a ce contact charnel mais m'y soumets. Sa main se contracte sur mon postérieur et silencieusement il susurre dans le creux de mon oreille.

"Bébé a intérêt a être sage ce soir~"

Je déglutis et aquiesce vivement. C'est alors qu'il me tire sur le poignet pour me pousser contre un des murs de l'appartement. Il se jette sur moi et m'embrasse comme un bourrin, il a du attendre ça pendant tout le trajet au vu de l'intensité de cet échange salivaire.

A l'aide de sa main, il maintient mon poignet gauche à la parois. Sa langue se fraye facilement une voie vers mon intérieur buccale et en visite chaque coin. Pressant avec acharnement son bassin contre le mien, il me domine complètement. Même un aveugle peux voir qu'il à de l'expérience.

Puis soudain il fait une petite retraite pour mordiller mes lèvres. C'est en commençant a onduler son bas contre le mien que je sens mon coeur disjoncté. Je lâche de sourd gémissement qu'il est capable d'entendre vu la distance qui nous sépare. Mes joues sont teintes de sang et je me laisse naviguer comme une barque par son capitaine.

Ses mains se faufilent sous mon haut et atteignent mes deux bourgeons qu'elle saisissent et compriment. De ce fait, mes gémissements sont plus sonores qu'avant. Sa tête descend dans le creux de mon cou. Il y dépose des légers baisers mouillées et agrippent ma peau avec ses dents.

Je sais pertinemment qu'il va faire cette morsure d'amour à un endroit bien galère à cacher, je connais trop bien son esprit joueur et possessif. Il aspire ma peau, ça fait mal, ma tête s'échoue comme une une étoile filante sur le sienne mais rien ne peux le déconcentrer. Il veille a ne pas trop me blesser. Une fois la morsure terminée, je reprends un peu d'oxygène et lui se recule.

"Tu es entièrement a moi, maintenant, Sung."
Sa langue humidifie ses lèvres avec ce sourire narquois scotché à la face.

"Enlève tes vêtements et retrouve moi dans la chambre."
Mon âme-soeur s'éclipse et me voila seul dans son salon, adossé à un mur avec un énorme suçon tatoué sur le cou et une érection de plus en plus douloureuse. Elle cogne contre mon pantalon étroit, en suppliant de pouvoir s'épanouir.

Je retire mes vêtements sans trop de façons gardant le peu de pudeur qu'il me reste avec mon calçon et prend la direction de la chambre à coucher. Je teste la moitié des portes et finalement, parvient à dénicher mon trésor.

Il se tourne vers moi arborant un grand sourire, fier d'avoir pu trouver un préservatif. Lui aussi est en boxer et je devine son excitation du a la bosse naissante sous son sous-vêtement. Sa ligne d'abdos est suffisamment marquée pour réussir à augmenter le diamètre de ce qui ce trouve derrière mon tissu. Il m'attire près du lit et m'y lance dessus. Il ne tarde pas a venir au dessus me surplomber. Il m'embrasse encore et encore me suscitant toujours plus de désir.

Instinctivement (c douteux ça jisung) mes doigts longes mes côtes pour atteindre la source de mon plaisir sans fin. Je touche mon membre à travers le tissu ne pouvant tenir plus longtemps à cette interminable torture.

Le brun arrête de m'embrasser et chope ma main criminelle.

"Qui t'as autorisé a te branler ?"

"Minho-.. HaaA-.. J'en peux plus..."

"Déjà ?!"

Je bouge ma tête de haut en bas. Il redresse son buste et retire le dernier rempart qui protégeait mon intimité. En une fraction de seconde une gêne immense prend possession de moi, tandis que ses doigts viennent titiller mon entrée.

"Minho..."

"Laisse-moi faire bébé, je m'en occupe"

Je déglutis et oublie de l'informer que je n'avais jamais fait ça auparavant. Lorsque qu'il introduit son premier index, je ferme ma bouche pour empêcher que d'autres bruits s'en échappent. Je ne sais pas vraiment ce qui me retient mais mon dominant le remarque bien rapidement.

"Hé relaxe Sungie, laisse moi entendre ta voix"

Il vient m'embrasser pour me forcer a ouvrir la bouche. Il en profite d'ailleurs pour insérer un deuxième doigt. Il fait des vas-et-viens assez lents pour habituer sa présence. Ces simples gestes sont à la limite de me faire exploser.

Il continue une bonne minute avant d'y ajouter un troisième doigt. Jamais mon anus n'a été autant étiré, ma respiration devient ératique, je pousse des cris de douleur. Je n'arrive plus à contrôler mes faits et gestes et plante mes ongles dans ses bras en répétant son nom. J'ai l'aire peut-être ridicule mais je n'arrive simplement pas à faire autre chose. Les vas-et viens qu'il exerce dans mon intérieur accélèrent, je sens qu'il s'excite.

Il a suffit d'un coup en trop pour que mon désire devienne concret. D'en haut, Minho admire l'état dans lequel il a réussi à me mettre, un sourire de fierté dessiné sur sa face. Il retire avec précautions ses doigts et les amène à ma bouche. Je passe gentiment ma langue autour, bien trop sonné pour réaliser l'embarras de la situation. Il se penche vers mon oreille et murmure.

"Je peux y aller ?"

Avec une lenteur abominable il retire son sous-vêtement et empoigne son membre en le stimulant un peu. Il déchire l'emballage et enfile le morceau de plastique sur son engin comme une chaussette.(tuezmoij'aivrmtécritça?)

Exactement comme un chat il vient tendrement lécher mon visage pour me réveiller. Voyant que mes yeux pétillent de luxure, il positionne son engin au bord de mon entrée. Il la chatouille à l'aide du dessus de son gland, ce qui a pour effet de regonfler mon propre sexe à une vitesse hallucinante. Il me prend la main et pousse une dernière expiration.

Ce corps étranger écarte ma porte et s'infiltre avec douceur en moi. C'est plus gros que je ne l'estimais, j'ai l'impression qu'on me déchire en deux. Je le sens avancer comme un serpent rampe.

Je laisse s'échapper quelques que soupires d'aises en serrant sa main du plus fort qu'il m'est possible de serrer. Il rejoint le fond de mon tunnel de chaire et fait une petite pause. Sa main vient caresser ma joue et il se penche pour embrasser mon front.

Progressivement, son bassin se met en mouvement, mes soupires se font plus bruyants. Ma cage thoraciques se gonfle et se vide rapidement au fil de ses mouvements. Je ne suis plus et mon esprit est en transe. Il tire délicatement ma main vers ses lèvres et l'embrasse tout en continuant ses coups de bassins réguliers.

Je mime des mots pour qu'il m'embrasse moi plutôt que ma main. Il profite quelque instant de l'harmonie chaotique de ma voix éreintée avant de l'étouffer dans un baiser langoureux. Je frémis quand sa langue s'enroula à la mienne comme une corde nouée par nos sentiments communs. Même durant notre échange buccale ses jambes continuent de s'acctionner avec un peu plus de vitesse à chaque mouvements. Je couine entre ses lèvres et le laisse mener ce bal endiablé entre nos deux muscles roses.

Il se relève, un filet de salive qui le relie à ma bouche et pousse des grognements rauques. Cette vision torride de mon amant passant sa main dans ses cheveux à gémir est affreusement sexy.

Le sentant venir à ses fin, le chocolat se retire de mon antre puis rassemble à l'aide de son autre main, nos deux sexes. Il y exécute des vas-et-viens énergiques et violents. Nos voix dansants à l'unisson, toujours plus assoiffées, montent en crescendo. Sa main se contracte autour de la mienne et en une fraction, nous éjaculons comme deux geysers.

Le plus vieux s'effondre a mes côté en respirant comme un buffle, les yeux clos et des perles de transpirations qui forment la voix lactée sur sont front. Après avoir reprit ses esprits, il retire son préservatif et le jette dans le récipiant à ordure sur le sol. Son regard se pose sur moi, il me contemple de la tête aux pieds avant de chastement venir appuyer ses lèvres contre les miennes. Elles ondulent, s'aiment, s'admirent et se complètent. Une fois l'échange intime terminé, il se recule, et à voix haute cette fois-ci, me chante.

"Je t'aime, Jisung."

Le sommeil fleurit dans nos esprits et la nuit pu enfin reprendre le contrôle. Plus rien ne brillait, la nuit les avait temporairement tué.

Quoique une chose subsistait.

Sur la table chevet du brun
Oui, sur sa table de chevet.

Une traître clé reposait depuis longtemps.

Son origine est brûlante.

Dans son reflet, les âmes crient.

~~~

JE SUIS DÉSOLÉE

Eh mais si vous avez atteint ce point de l'histoire vous êtes des putain de warriors parce omd LE PLOT EST NUUUUUL HAHSHSHEHEBE HANG ME

Je m'excuse profondément à la personne à qui cet os est destiné, j'ai concentré toutes mes capacités dans l'écriture du coup le sujet même de l'histoire est éclaté à mort je suis navréeee ahhsjwkwbs

Et attend c'est pas finis poto, y'a un barême que j'ai pas respecté du tout ajahahshd j'vais me fais violer

Anygay cet os n'est autre que le fruit d'un échange d'histoire présidé par la grande, la magnifique, la géniale 404projects

J'espère tout de même que j'ai pas trop gâcher votre temps et que ce plot twist de fin vous a un peu plu :')

Aller la bizette -3-

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