Je suis allongée sur le sol. Un manteau me servant de matelas et une couverture sur mes épaules. Le plafond humide. La salle chauffée. La vue en hauteur des fenêtres... Je suis dans la salle d'histoire/géo.
Seule. Je me redresse péniblement.
Mes yeux voient un peu plus clair maintenant. Mon coeur ne fit qu'un bon dans ma poitrine en voyant qu'a mes côtés, tout contre moi, se tenait Tommy. Au final, je n'étais plus seule ! Mon petit ami était blottit sous la couverture. Il respirait. IL RESPIRAIT ! Quel bonheur ! Il était vivant ! Je n'y croyais plus moi-même...
L'adolescent, tremblotant, marmonnait quelques mots incompréhensibles. Il bailla, s'étira et ouvrit péniblement les yeux. Je ne m'étais même pas rendu compte que je me retenait de respirer pendant tout ce temps.
Je pris une grande bouffée d'air, et lui sauta au cou.

-Tommy ! Tu peux pas savoir à quel point... des larmes me coupèrent la parole. Je m'en veux tellement !

Je l'embrasse. Il paraît surpris de ce geste...

-Hum... Chui vraiment désolé mais... En fait, il se trouve que t'étais par terre avec moi dehors et... Du coup je t'ai montée ici et_

-Ne dis plus rien ! Je te le promets ! Je vais tout t'expliquer mais là...

Je m'effondre dans ses bras. S'en ai beaucoup trop. Il se dégage doucement de mon étreinte.

-Hum... Toi écoute-moi s'il te plait...

Je suis aux aguets devant lui. Prête à répliquer, justifier, promettre, prouver...

-On se connaît ?

Le monde s'écroule autour de moi.

-Non, parce-que si c'est le cas... Dis-le moi !

Je me précipite à la fenêtre, et je crache du sang. Sûrement dû au choc...

-Ça va aller ? , me demande-t-il en se précipitant vers moi
-Tu ne te souviens vraiment pas de moi ?

Il leva ses beaux yeux bleu ciel vers moi et me déclara :

-Je suis sincèrement désolé, mais je n'ai aucuns souvenirs de toi.