Je me réveillai avec un mal de crâne infernal. J'étais roulée en boule sur un sol rêche et inconfortable. Ma gorge était sèche et ma tête me lançait à peine avais-je esquissé un mouvement. Toutefois la fièvre semblait être tombée, ce qui n'était pas étonnant vu la température ambiante.

— Où suis-je ? murmurais-je pour moi.

— Au trou, beauté, me répondit une voix rauque sur ma gauche.

Je cherchais des yeux la personne à l'origine de cette réponse mais ne trouva nulle âme qui vive dans mon champ de vision.

— Qui êtes-vous ? chuchotais-je à nouveau.

— Cela n'a que peu d'importance.

— Parlez peut-être pour vous mais moi, cela m'intéresse.

Je l'entendis souffler et un nouveau bruit m'indiqua qu'il bougeait.

J'aperçus alors un homme dans l'obscurité. Son physique me laissait croire qu'il devait avoir la vingtaine mais ses traits... oh ses traits laissaient entrevoir des années sombres. Il souffrait le martyr, cela ne faisait aucun doute.

— Cela vous convient-il ? me demanda-t-il en interrompant mes pensées.

Non avais-je envie de répondre. Je voulais en savoir plus. Pourquoi semblait-il rongé de l'intérieur ? Pourquoi était-il si froid alors même qu'il ne me connait pas ?

— Comment vous appelez-vous ? insistai-je. Et comment se fait-il que nous soyons au même endroit ?

Nouveau soupir mais cette fois-ci il ressortit de mon champ de vision, m'empêchant de me poser davantage de questions.

— L'isolement est le seul endroit de la prison qui est mixte. Il faut croire que c'était trop compliqué de lâcher des rats à deux endroits différents... ironisa-t-il.

— Vous n'avez pas répondu à ma question, répétai-je, obstinée.

Étrangement, ma curiosité avait fait taire mon mal de tête ; j'étais à présent suspendue à ses paroles.

— Je vous trouve bien curieuse pour quelqu'un qui était inconsciente il y a à peine quelques minutes.

Il marquait un point. Ma curiosité a toujours été mon plus grand défaut. Sans elle, jamais je ne me serais retrouvé ici.

— Je vous trouve bien calme pour quelqu'un qui est coincé dans une cellule, répliquai-je sournoise.

— Cela fait trois mois que je suis ici.

Trois mois ? Je croyais que l'on ne pouvait pas être enfermé ici plus de trois semaines... Je n'allais jamais survivre trois mois ici, entourée de rats !

— Est-ce que vous savez quand je vais sortir d'ici ?

Silence.

— Vous n'êtes pas un grand causeur vous, n'est-ce pas ?

— Taisez-vous ! ordonna-t-il.

J'allais répliquer quelque chose lorsque la porte principale s'ouvrit en trombe, laissant apparaître une gardienne de mon service. Ma migraine me repris instantanément.

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? J'ai cru entendre du bruit...

Oh... nous n'avions donc pas le droit de parler ? Cela expliquait peut-être sa réticence à m'adresser la parole.

— Rien, répondit l'homme mystérieux.

— Oh, tu es encore là Côme ? Je croyais qu'on t'avait buté depuis le temps !

— Et bien non, désolé de te décevoir.

— Insolent ! railla-t-elle en claquant à nouveau la porte, nous laissant dans le noir.

Côme...

— Cela vous pose un problème ? siffla-t-il, irrité.

Mes joues s'empourprèrent légèrement. J'avais vraiment répété son nom tout haut ? Il faudrait peut-être que je contrôle un peu plus mes pensées... qui sait ce qui pourrait sortir de ma bouche la prochaine fois.

— Alors ? Un problème avec mon nom mademoiselle ?

— Aucun, répondis-je rapidement, pourquoi j'en aurais un ?

— On ne sait jamais, souffla-t-il. 

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Hello tout le monde !

Nouveau chapitre, vous en pensez quoi ? Mystérieux ce monsieur, hein ! Futur chouchou, je vous le dis...

❤ M.

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