Chapitre 2
Un hurlement provenant du lit sous le mien m'arracha les tympans. Aela s'était réveillée... c'était comme ça au moins une fois par semaine. Ses cris allaient finissaient par me hanter toute entière, ils étaient perçants et semblaient provenir tout droit des enfers. Ma très sympathique colocataire avait tué son beau-père de sang-froid après avoir appris qu'il avait abusé de sa sœur à plusieurs reprises.
Pourtant, en la regardant, jamais on n'aurait pu deviner que cette femme avait tué quelqu'un, au contraire. Il fallait dire qu'elle n'avait strictement rien d'une tueuse, se rapprochant plus de l'ange avec sa tignasse rousse et ses yeux noisette. Elle était agréable les trois quarts du temps, en particulier lorsqu'elle recevait la visite de sa petite sœur, Félicie. Elle était sa raison de vivre, tout comme Il l'avait été à une époque pas si lointaine pour moi. Leur complicité et leur bonne humeur étaient contagieuses et j'en étais venue à apprécier les visites de cette petite rouquine.
Je descendis de mon lit et lui donnai un léger coup dans le bras. Cela n'eut pas l'effet escompté puisqu'elle ne se réveilla pas mais s'assit brusquement, m'agrippant le bras par la même occasion.
— Je vais te tuer, déclara-t-elle froidement, fixant le vide en face d'elle. Tu le mérites bien plus que n'importe qui.
Comme d'habitude, un long frisson désagréable remonta le long de ma colonne vertébrale pour finalement se loger dans ma nuque. Ma colocataire se rallongea et se rendormit comme si cette crise ne s'était jamais passée. Pendant ce temps, mon cœur pompait à toute allure, à tel point que je sentais mon pouls dans mes tempes.
Ce n'était pas la première fois que ma colocataire faisait une crise comme celle-ci mais je sentais bien que mon corps réagissait différemment aujourd'hui. Une crise d'angoisse se fit sentir et mes jambes me lâchèrent, je m'écroulai de tout mon poids sur le sol crasseux de la cellule. Quelques larmes salées roulaient le long de mes joues, s'arrêtant sur mon menton. À peine l'une d'elles dévia sa course, qu'elle se fixa sur un hématome récent, ce qui m'arracha un sursaut de douleur.
Il fallait que je sorte d'ici. Il fallait que je L'appelle.
Je me précipitai vers la porte en rampant avec le peu de force qu'il me restait et je tambourinai contre elle à m'en faire saigner les poings. Quelqu'un vint finalement m'ouvrir, le visage impassible face à mon angoisse grandissante.
— Il faut que j'appelle quelqu'un, sanglotai-je entre deux respirations laborieuses.
— Retourne te coucher, et arrête de chialer ! grogna férocement la gardienne.
— S'il vous plaît, ce ne sera pas long, suppliai-je à genou.
— Il n'y a pas de place pour la pitié ici, tu attendras jusqu'à demain comme les autres. Maintenant tiens-toi tranquille ou je te fous au trou avec tes amis les rats.
Elle claqua brusquement la porte sur moi et j'eu à peine le temps de reculer pour ne pas être blessée.
Je ramenai mes jambes contre moi et m'appuyai contre la porte. La froideur du métal contrasta avec le brasier qu'était ma peau et je fermai les yeux un instant afin de reprendre ma respiration. Quelque chose n'allait pas, je le sentais bien, je n'avais réagi aussi violemment.
Lorsque je les rouvris je le vis. Il était debout devant moi, habillé de la même manière que lors de notre dernière rencontre. Je devais halluciner. Il me tendait la main, ce sourire qui me faisait craquer à tous les coups au coin des lèvres. Je devais avoir de la fièvre. Soudain, tout se confondu dans ma tête. Les cris d'Annabelle, ses rires, la décision du juge. Tous ces souvenirs s'imposaient à moi sans mon consentement.
— Stop...
Mon ordre murmuré fit mouche et d'autres souvenirs plus douloureux remontèrent. Des souvenirs que j'aurais préféré oublier pour toujours. Ses mains violentes sur moi, les hématomes sur mes bras. Ma mère.
— Ça suffit j'ai dit ! hurlai-je à mon cerveau.
J'étais en pleine crise de folie, l'angoisse se mélangeant à ma fièvre. Je ne pouvais rien faire contre ça.
Ce fut à peine si j'entendis et sentis les gardiennes ouvrirent la porte à la volée et me soulever. Ce fut à peine si j'entendis ma colocataire se réveiller et s'interroger sur mon sort. Ce fut à peine si je sentis ces brutes me jeter sur le sol rugueux d'une nouvelle cellule.
Mon corps ne résista pas à ce nouveau choc et je décidai tout simplement de me déconnecter de la réalité. Le néant avait eu raison de moi.
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Hello tout le monde !
Je rentre à peine d'une très longue pause wattpad... donc j'espère ne pas vous avoir fait fuir !
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❤ M.
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