OS 3 : Minchan
"Mon Prince, votre père sa Majesté vous attend."
Chan vit la mâchoire de l'intéressé se contracter, mais son visage impassible ne laissa rien paraître. Avec le temps, Minho avait juste appris à prendre sur lui.
"Dites-lui que j'arrive."
Minho adressa à peine un regard au conseiller qui s'inclina avant de quitter le salon privé du Prince. Ce dernier attendit que la porte soit refermée derrière lui pour pousser un long soupir. Il fit face au grand miroir sur pieds, son regard perçant sondant chaque aspect de son corps.
"Ne te fais pas du mal."
Chan apparut derrière lui, stoppant l'inspection de son corps. Minho trouva son regard à travers le miroir, et son sourire contrit serra le cœur de son garde personnel.
"Il va me demander de me couper les cheveux."
Les cheveux de Minho avaient bien poussé. Il avait profité que le Roi soit parti en affaires aux quatre coins du continent pour les laisser pousser, mais il savait que ce n'était pas au goût de son père adoptif.
"Ça ne change en rien tes qualités pour gouverner.
- Mais ce n'est pas moi qui décide."
Chan vit les poings de Minho se serrer, ses ongles s'enfonçant dans la paume de ses mains.
"Je ne décide de rien, répéta Minho."
Il serrait tellement les poings qu'il se mit à trembler, et Chan eut peur qu'il se fasse saigner.
"Min'..."
Chan attrapa sa main pour l'arrêter, et Minho sembla alors se rendre compte de son état. Il détourna le regard de sa vision dans le miroir pour faire face à son garde.
"Aide moi à être... Fort... S'il te plait..."
Chan sentit que Minho avait pris sur lui pour dire ce mot. Chan soupira à son tour, et il attira Minho dans ses bras, laissant le plus jeune enfouir son visage dans son cou.
"Tu es forte, Min'.
- Je... Je peux ? sa voix était faible, Chan détestait le voir si démuni. J'ai le droit d'être... Forte ?
- Bien sûr. Tant que je serai à tes côtés, tu auras le droit d'être ce que tu veux être.
- Reste à mes côtés alors, s'il te plait...
- J'ai voué ma vie à protéger la tienne. Je te quitterai jamais, Min'."
Chan l'entendit prendre une respiration tremblante. Il recula légèrement pour prendre son visage en coupe, et il lui sourit avec douceur en le regardant avec tout l'amour qu'il avait pour lui.
"Tu es magnifique, Min'. Qu'importe ce que dira le Roi. Je suis là."
Minho hocha la tête. Il n'autorisait ses souffrances et ses doutes à se montrer que lorsqu'il était avec Chan. Ils avaient grandi ensemble, tout en sachant qu'ils n'étaient pas du même monde. Mais Minho ne voulait pas du sien sans Chan dedans, et Chan avait fait de Minho tout son monde. Le garde était tombé éperdument amoureux de son Prince, et dans cet amour partagé, Minho avait eu la force d'accepter sa différence.
Minho était né garçon, adopté par le Roi de leur pays lorsque ses parents étaient morts. Il ne connaissait rien d'eux, juste que sa mère était la sœur du Roi, ce qui faisait de cet homme son oncle. Toute sa vie, il avait grandi en tant que Prince héritier. Il devait être un homme fort, cultivé, sensible mais intransigeant. Il devait être un homme, et c'était ça qui le faisait souffrir.
Il en avait pris conscience en tombant amoureux de Chan. Il l'aimait éperdument aussi, mais il s'était aussi rendu compte qu'il ne le voulait pas comme un homme pouvait vouloir d'un homme. Il le voulait comme une femme voulait un homme. Il voulait se sentir frêle dans ses bras, il voulait pouvoir porter de beaux bijoux, de belles robes que Chan saurait délacées avec douceur pour l'étreindre. Il voulait que ses cheveux ondulent dans son dos, de belles boucles brunes qui encadreraient son visage pour le rendre plus féminin. La dernière fois qu'il avait laissé ses cheveux pousser, son oncle l'avait forcé à les couper.
"Ce n'est pas masculin". "Ce n'est pas digne d'un homme". "Soit un Prince, soit le Roi en devenir". "Tu es un homme Minho". Un homme.
Minho ne voulait pas être un homme. Chan lui avait appris à accepter et à aimer son corps, mais il ne voulait plus qu'on le genre comme tel. Il acceptait sa musculature, parce qu'il n'avait pas eu le choix que de la développer pendant son adolescence, et que son corps semblait prendre facilement du muscle. Mais en piquant un corset dans les anciennes affaires de sa mère, il s'était rendu compte qu'affiner sa taille remontait légèrement ses pectoraux, les pressant pour créer une belle courbe. Ses cuisses étaient charnues, comme les femmes de la cour, et Minho aimait ça. Minho aimait ressembler à une femme.
"Tu veux que je t'accompagne ? demanda Chan."
Minho secoua la tête. Il allait faire comme Chan lui avait. Minho allait être forte.
"Je lui tiendrai tête, répondit-il, une nouvelle force dans le regard. Je vais être forte.
- Je suis là. Je t'attends ici Min'."
Devant les autres, Chan n'avait pas d'autre choix que de s'adresser au Prince comme tel. Mais dans leur intimité, puisque Chan avait la chance de pouvoir côtoyer Minho dans chaque aspect de sa vie, il avait pris l'habitude de le genrer au féminin. Il avait donc laissé tomber son prénom, pour un surnom que Minho adorait. C'était une appellation neutre, bien que Minho n'était pas dérangé par son prénom. C'était le prénom qu'avait choisi ses parents, et il s'était toujours dit qu'eux, l'auraient accepté comme il était. Comme elle voulait être.
"Merci Chan."
Minho s'appuya contre son garde, le laissant attraper sa taille pour la palper avec douceur alors que leurs lèvres se retrouvaient. Chan aimait traiter Minho avec tendresse, le faire se sentir frêle dans ses bras.
"J'ai un cadeau pour toi quand tu reviendras, souffla Chan contre ses lèvres."
Le sourire de Minho fit palpiter le cœur du garde. C'était toujours la vision qu'il préférait, voir son amour sourire grâce à lui, grâce à la joie qu'il lui apportait.
Chan attendit donc Minho dans sa suite royale, un peu inquiet. Il ne pouvait pas comprendre, mais il voyait comme s'était dur pour Minho. Dès l'enfance, on apprenait aux garçons à jouer avec des armes en bois, à monter à cheval, à labourer des champs ou apprendre les chiffres. Aux filles, on leur apprenait à être douce, à savoir coudre des vêtements, se pomponner et nettoyer la maison. C'était bête, tous ses diktats, tous ces apprentissages qui n'avaient rien à voir avec le genre. Un homme pouvait très bien apprendre à coudre et vouloir porter des bijoux, comme une femme pouvait très bien monter à cheval et labourer un champ. Mais ces personnes là étaient vu comme des parias, on jugeait alors qu'ils ne trouveraient jamais personne. Mais à quoi bon rentrer dans le moule pour être malheureux ?
Chan ne supportait pas ça, voir Minho malheureux. Il avait voué sa vie à le rendre heureux, et il l'avait toujours soutenu. Son cœur se serrait encore le jour où il l'avait appris. Il avait surpris Minho dans une robe de sa mère, en train d'appliquer du rouge à lèvres sur ses lèvres pulpeuses. Minho avait eu la peur de sa vie, il avait eu peur que Chan le déteste, le répugne et ne veuille plus jamais de lui. Il avait éclaté en sanglots, et Chan aussi s'était mis à pleurer. Chan avait eu mal de voir la souffrance de l'homme qu'il aimait. De l'homme qui voulait être une femme.
"Si tu veux être une femme, alors tu seras ma femme. Je te traiterai comme telle, parce que je veux que sois heureux. Si tu es heureux en étant une femme, sois une femme Minho."
Depuis, Chan avait toujours pris soin de la façon dont il parlait et agissait avec Minho. Il s'excusait quand il utilisait le mauvais genre, mais Minho ne lui en voulait jamais. Il savait à quel point c'était ancré, rien que le fait que Chan l'accepte, rien ne pouvait le rendre plus heureux.
Minho n'en avait parlé à personne d'autre. Son père adoptif semblait l'avoir compris, mais c'était un homme irascible, Minho se demandait bien comment sa mère, à la réputation si douce et conciliante, avait pu être sa sœur. Le Roi semblait toujours prendre un malin plaisir à lui rappeler qu'il était un homme, dégradant les femmes et leurs conditions devant lui et leurs conseillers, pour lui montrer à quel point il devait subir sa propre condition. Minho le détestait, mais il avait appris à serrer les dents sans rien dire. Dès qu'il retrouvait Chan, tout allait mieux.
Cette fois-ci ne fit pas exception. Lorsque Minho rentra dans sa chambre, Chan l'attendait sur l'un des fauteuils. Ce dernier sauta sur ses pieds en voyant Minho entrer en trombe, les larmes aux yeux, le souffle court.
"Je le hais, souffla Minho en fonçant dans les bras de son garde, je les hais tous. Lui, ce royaume à la con, et tous ces gens qui me demandent d'être ce que je ne suis pas."
Chan le serra contre lui, massant doucement sa nuque en le berçant dans ses bras. Minho prenait de longues inspirations pour s'éviter de pleurer, il était apaisé de sentir le corps de Chan contre le sien.
"Il veut que je me coupe les cheveux, reprit Minho. Il veut accélérer la succession, me trouver une femme pour être sûr qu'un Prince me succèdera."
Chan sentit son coeur se serrer. C'était inévitable, dans cette situation. Malgré tout, Minho restait un Prince avec des obligations. Mais c'était plus que devoir les remplir, Minho ne voulait pas de cette vie. Il était incapable et refusait même d'avoir des relations sexuelles, même avec Chan à qui il donnait toute sa confiance.
"Je préférerai mourir. Je mourrai si je dois me plier à tout ça.
- Non."
Chan le prit par les épaules pour le maintenir devant lui. Ses yeux étaient sombres, fermes, Chan détestait quand Minho parlait comme ça.
"Rien de tout ça arrivera, argua le garde. Je ne les laisserai pas te faire du mal, Min'.
- C'est déjà trop tard, souffla Minho, comme s'il était résigné. A quoi bon me battre... Je dois être le Prince... Je dois être un homme."
Chan le regarda encore quelques secondes avant de le lâcher. Minho le vit attraper une boîte plate, d'un beau velours bordeaux. La couleur préférée de Minho, Chan adorait quand il mettait ce rouge à lèvres. Parce que Minho rayonnait de bonheur à cet instant.
"Tiens, ça fait un moment que je voulais te les offrir. Je pense que c'est le moment."
Chan tint la boîte dans ses mains pour que Minho puisse l'ouvrir. Minho le fit avec précaution, et ses yeux s'écarquillèrent devant la parure qu'il découvrit. Ses yeux s'embuèrent, et il porta une de ses mains à sa bouche pour étouffer un sanglot.
"C'est... C'est magnifique Chan, je..."
De sa main libre, Minho toucha les perles du bout des doigts. C'était une parure sublime, assez simple, mais tout ce que Minho aimait. C'était féminin, mais discret. Qu'il rêvait de pouvoir les assortir à sa robe préférée et son rouge à lèvres bordeaux, et pouvoir déambuler dans les rues au bras de Chan. Qu'on leur dise qu'ils formaient un très beau couple, et qu'ils puissent s'embrasser après un sourire échanger. Minho en rêvait tellement qu'il se mit à pleurer, parce que c'était impossible.
"Min'..."
Chan posa la boîte sur la petite table basse avant de reprendre Minho dans les bras.
"Ne pleure pas... Ma Princesse, s'il te plait..."
Minho eut un petit rire nerveux qui se perdit dans ses sanglots. Chan essuya doucement ses larmes, cherchant son regard à travers ses longs cils.
"Re-Redis-le... S'il te plait Chan...
- Ma Princesse ?"
Minho hocha la tête. Chan sourit avec douceur, et il força Minho à le regarder dans les yeux.
"Tu es ma Princesse, Min'. Et je te décorerai de tous les bijoux du monde pour te prouver que tu as le droit."
Minho s'accrocha à ses poignets, ses larmes se calmant alors qu'il prenait de longues inspirations.
"Min'... Je vais être sérieux, et je veux que tu le sois aussi."
Minho cligna des yeux, alors que dans ceux de son garde dansait cette lueur qui l'avait fait tomber pour lui. Chan était si fort, Minho pouvait le suivre jusqu'au bout du monde.
"Je veux t'emmener loin d'ici. Je veux kidnapper le Prince pour qu'il puisse vivre comme une Princesse, avec la modeste vie que j'aurai à t'offrir. Mais je veux que tu sois heureuse. Je veux que tu puisses t'apprêter le matin, que tu mettes ce si joli rouge à lèvres qui me donne envie de dévorer tes lèvres, je veux que tu te regardes avec satisfaction dans le miroir une fois que j'aurai accroché ton collier, je veux te voir brosser tes beaux cheveux que je t'aiderai à coiffer, je veux que tu déroules des bas de satin à tes longues jambes, je veux que tu me demandes de t'aider à nouer ton corset, je veux que tu enfiles une belle robe pour qu'on aille se promener... Je veux que tu puisses te présenter comme une femme heureuse, et je veux pouvoir te présenter comme ma femme. Si c'est ça que tu veux Min', si c'est cette vie que tu veux vivre, alors dis-le moi. Et je t'emmènerai la vivre."
Minho n'avait pas quitté le regard de Chan pendant toute sa tirade. Son cœur palpitait dans sa poitrine, sa gorge était serrée, et son cerveau avait du mal à croire tout ce que disait Chan. Pouvait-il vraiment prétendre à cette vie ? Pouvait-il vraiment devenir elle ? Une ancienne Princesse, une femme heureuse au bras de l'homme qu'elle aimait tant ? Minho le voulait plus que tout, il en rêvait chaque nuit, et se réveillait le matin avec un goût amer de ne pas être née femme. Mais voilà que Chan était prêt à tout ça pour lui. Pour elle. Dans son malheur, Minho avait rencontré son ange gardien, son pilier, son âme-soeur. La personne qui était prête à tout pour son bonheur, et Minho voulait le vivre avec lui. Minho voulait être heureuse avec Chan.
"Ou-Oui... Je le veux... Chan je le veux, je veux de cette vie avec toi... Mais... On peut vraiment ?"
Le regard de Chan s'adoucit alors qu'il caressait les joues de la plus jeune.
"Rien est impossible, Min'. Pas quand on parle de mon amour pour toi. Si le Roi veut un héritier, il trouvera quelqu'un d'assez bien pour lui. Mais je préfère que tu ne le sois pas assez pour lui, parce que ta vie vaut bien que plus que ça.
- Oh Chan... Chan je t'aime tellement...
- Je t'aime Min'. Plus que tout."
Avant de craquer à nouveau, Minho fondit dans les bras de son garde. C'était un pari à prendre, mais Chan connaissait le Roi aussi. Il était un soldat émérite et apprécié, ce qui faisait qu'il connaissait beaucoup de secrets du château. Si demain, le Prince Minho venait à disparaître, le Roi ne remuerait pas ciel et terre pour le retrouver. Minho n'en avait pas besoin, elle méritait mieux que cette vie-là. Elle méritait juste d'être heureuse.
"Partons cette nuit, souffla Chan à son oreille. Tu n'as que trop souffert, je ne tolérerai pas une journée de plus à te voir pleurer.
- Partons cette nuit, répondit Minho sur le même ton.
- Prépare les affaires que tu veux emporter. On prendra mon cheval, et je nous conduirai jusqu'au bout du pays.
- Sur la côte ?"
Minho savait que les ancêtres de Chan venaient de la côte. Chan sourit alors que Minho le regardait à nouveau, son sourire faisant briller ses yeux de bonheur. Chan voulait de cette vision pour toujours.
"Sur la côte. Avec ma Princesse, tout est possible."
Minho gloussa, et frotta son nez à celui de Chan qui le pressa contre lui.
"Alors, je veux être ta Princesse pour toujours, Chan.
- Bien sûr, milady."
Minho avait du mal à le réaliser. Mais parce que c'était Chan, elle était prête à prendre ce pari. Le pari d'une nouvelle vie dans le corps de la femme qu'il voulait être. Parce qu'il suffisait d'une personne, d'une confiance solide et d'un amour prouvé pour que ça fonctionne. Minho avait trouvé sa bonne étoile, et elle allait être heureuse pour toujours.
5 ans plus tard
"Lina, je suis rentré !"
Chan déposa le sac des provisions qu'il était allé acheter au marché ce matin. Lina adorait cuisiner avec des produits frais, et Chan était tout bonnement incapable de lui refuser quoi que ce soit.
"Tu es là, Milady ?"
Après avoir enlevé ses bottes, Chan se rendit dans la chambre qu'il partageait avec sa compagne. Il la repéra assise à sa coiffeuse, domptant sa belle chevelure brune pour en faire une tresse. Chan adorait cette vue. Lina avait tant traversé, tant de souffrances que Chan s'était efforcé de guérir une à une. Ils avaient fui à l'autre bout du pays, jusqu'à la frontière où Chan avait retrouvé l'ancien village de ses ancêtres. Il avait un certain nom là-bas, et le maire du village lui avait promis de l'accueillir et de le protéger, après que Chan lui ait avoué être en cavale. Il avait omis que Minho était le Prince, mais personne n'était venu. Comme il l'avait pensé, le Roi n'en avait eu que faire. Tant mieux.
Chan et Minho s'étaient installés dans une petite maison de pêcheur, au bord de l'océan. Chan avait appris à Minho à nager, après lui avoir offert un joli maillot de corps féminin. Minho avait beaucoup pleuré, de joie, de libération, et Chan était le plus heureux des hommes. Car il avait rendu sa femme heureuse.
Petit à petit, Minho émit l'envie de prendre un prénom de femme. Il ne voulait pas trop s'éloigner de son prénom d'origine, mais il voulait que les villageois puissent le genrer comme une femme dès le début. Ici, seul Chan connaissait la vérité. Lina était une femme forte, tendre et malicieuse, très appréciée par les autres femmes du village et les enfants. Elle savait tenir tête aux hommes, ce qui ne manquait pas de les faire taquiner Chan. L'ancien garde avait trouvé du travail au port, mettant à profit sa musculature.
Minho était devenu Lina, et Chan avait tenu sa promesse. Il l'aidait à accrocher ses colliers, à lacer son corset, à dérouler les bas de satin sur ses jambes. Peu à peu, Lina avait repris confiance en son corps, et Chan avait pu la toucher de plus en plus. Sans opération possible, Lina avait accepté son intimité, elle voulait vivre pleinement son amour avec Chan. Grâce à la confiance que Chan lui donnait, elle se fichait de voir l'unique reste de son passé blessé. Chan savait si bien la toucher, si bien lui faire l'amour, alors elle était heureuse.
"Bonjour, mon beau marin."
Chan sourit en voyant Lina se lever pour s'approcher de lui. Il l'attira par la taille, froissant la robe qu'elle avait revêtu aujourd'hui, et ils s'embrassèrent avec tendresse.
"En parlant de marins, ils m'ont tous demandé des nouvelles de toi. Je crois que je vais commencer à être jaloux."
Lina gloussa, mais ses doigts se perdirent dans les boucles blondes de son compagnon.
"Je n'ai d'yeux que pour un seul homme.
- Ils me demandent tous quand je te prendrai pour épouse. Je crois que nous sommes le couple le plus populaire du village."
Chan savait à quel point Lina aimait ça. On la félicitait pour sa féminité, et elle adorait savoir qu'on enviait Chan.
"Je commence à me demander aussi, Lina fit la moue."
Chan gloussa avant d'embrasser le bout de son nez, et ils se rendirent dans la cuisine, main dans la main.
"Tu seras magnifique dans une robe de mariée, toute à moi..."
Lina sentit ses oreilles chauffer, et elle arrêta Chan pour l'embrasser à nouveau.
"Je suis toute à toi Chan... Merci, du plus profond de mon cœur."
Chan lui sourit avec douceur, ses yeux témoignant de tout l'amour qu'il ressentait pour elle.
"Je t'aime, ma Princesse. Pour toujours."
Lina était sa Princesse, et Chan en faisait son combat pour le restant de ses jours.
*~~*
Cette histoire était un défi pour moi, mais je suis contente d'avoir réussi à le surmonter ! Je ne suis pas vraiment familière ni même touchée de près par la transidentité, mais c'est un exercice qui m'a beaucoup apporté !
J'espère que j'ai su mettre à bien ma sensibilité pour écrire avec justesse sur la sujet de transidentité, en tout cas j'ai beaucoup aimé l'écrire !
Merci à la commission demandée par ce.tte merveuilleux.se abonné.e qui m'aura permis de développer un nouveau sujet dans mon répertoire ~
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