Épilogue

ROSEMARY, c'était celle qui disait tout, c'était celle qui faisait tout, c'était celle qui osait tout sans se soucier des limites. Faire exister ces foutues limites, c'était perdre une liberté. Les bornes, elle devait les dépasser vingt fois par jour, mais pourtant, elle n'en ai jamais morte. Il y avait un exploit dans cette prouesse, et ce n'était pas faute d'essayer ! Bien évidemment qu'elle ne voulait pas vivre, à quoi bon vivre sa vie alors que nous mourrons tous un jour, elle aurait très bien pu mourir à ses dix ans mais il avait fallu qu'elle vive.

HONORINE, c'était celle qui ne disait rien. Elle suivait seulement les autres, se contentant d'être première dans ce en quoi elle pouvait l'être et cantonnait sa vie à ce seul but. Enfin, c'était avant de connaître Rosemary. Après, elle s'en mordit les doigts, car elle aussi était un assassin.

CÉLESTIN, c'était celui qui ne faisait qu'îdolatrer sa petite-amie. Il n'avait pas aimé Rosemary, il l'avait placé sur un piédestal inatteignable. Mais avant elle, c'était un adolescen gai, croquant la vie à pleine dent avec son appareil que tout le monde a aujourd'hui. Il n'a jamais su pour Camille avant Joseph, et quand tout le monde se perdit de vue, il se contenta de se remémorer avec un grand sourire ses années de lycée.

ANNE-LISE, c'était celle qui n'îdolatrait pas son petit-ami. Elle l'aimait, elle ne se voyait pas vivre sans lui ses années d'insouciance de lycéenne mais jamais elle ne serait devenue une Abramovitch et pas même pour lui. La seule chose qui l'enivrait au fond d'elle, c'était son cinéma. Elle qui se rêvait à de grandes études de mathématiques finit dans le cinéma de ses parents, mais elle en fût tout aussi heureuse.

JOSEPH, c'était celui qui ne laissait pas tout passer sous raison d'un amour qui était prédominant. Avant Rosemary, le garçon vivait sa vie avec son frère, une vie rondement bien menée, sans trace de vague de rébellion. Mais Rosemary lui a offert ça, un esprit de révolution. Mais avec cet esprit, il s'est imposé. Il pensait avoir déjà étudié le soleil dans son collège, mais il lui apprit la facette inconnue du monde entier, beaucoup plus sombre.

CAMILLE, c'était celui qui laissait tout passer sous raison d'un amour qui était prédominant. Il inspirait la joie, quand lui-même ne connaissait que tristesse à ce moment-là. Avant Rosemary, Camille vivait dans son appartement miteux, le plus minable à la ronde, avec sa famille bancale. Après, il en ressortit brisé et le seul espoir de guérison s'était envolé quand Naël avait sauté. Jamais plus le garçon n'eut de nouvelle de Joseph, il avait fait trop d'erreurs, alors, est-ce qu'une erreur de plus serait mortelle ?

***

La jeune trentenaire se balada entre les rayons de littérature française, avec un livre bien précis en-tête. Quand elle prit le roman dans ses mains, une sensation nouvelle la secoua ; de la fierté. Le livre était coincé entre deux classiques.

Elle pressa le pas en direction du salon de dédicace, fit la queue pendant vingt minutes et posa si brutalement le livre sur la table que l'auteur leva les yeux.

- Alors, comment vont les grandes personnes ? lança la trentenaire, avec un grand sourire.

FIN

***

Peut-être que je la modifierais plus tard. Mais voilà une petite histoire de plus.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top