Chapitre 8
Je déteste ce genre de bâtiments. Des immeubles plus grands que nécessaire, tous vêtus d'un gris oppressent. Ils me font penser aux hôpitaux où l'on sait que lorsqu'on entre dedans, on ne sera plus jamais le même. Et c'est ce qui m'attend aujourd'hui. La boule au ventre, j'entre dans ce grand immeuble.
Deux femmes me fixent derrière leur ordinateur. Elles sont assises au milieu de la salle que l'on peut considérer comme la réception d'un hôtel. Personne d'autre qu'elles ne fait attention à moi alors j'en profite pour observer la pièce. Les murs sont d'un blanc très pale. Il y a sur le côté gauche une sorte de salon avec un canapé et quelques fauteuils et dessus, sont assis un groupe de jeunes avec des instruments en main, semblant avoir une conversation très agitée. Du côté droit, des bureaux fermés avec une porte laissant tout voir à travers. Puis devant moi, les deux jeunes femmes qui essayent tant bien que mal d'attirer mon attention. Je reprends mes esprits et m'avance vers elles. Elles n'ont pas l'air d'être plus vieilles que moi. L'une est rousse, a des taches de rousseurs et est assez grande, l'autre est brune, porte des lunettes et semble plus petite que sa collègue. Toutes les deux souriantes, je me retrouve un peu gêné, ne savant toujours pas vraiment pourquoi je suis là. Je prends donc soin de m'annoncer :
"- Bonjour, je m'appelle Elyridgaël et je viens pour voir monsieur Richmont ?
- On se doutait bien que c'était toi, me dit la plus grande, vu tes vêtements, tu ne pouvais pas venir d'un endroit plus distingué que la rue.
- Oui, rajoute l'autre, heureusement que monsieur Octar nous a prévenu, sinon nous aurions appelé la sécurité dès que tu es entré dans la salle."
Non mais pour qui est-ce qu'elles se prennent ces deux là ! Moi qui pensais qu'elles avaient l'air sympa, les apparences sont définitivement trompeuses. Puis le grand patron apparaît derrière les deux jeunes filles et commence à prendre la parole.
"- Mesdemoiselles, voici notre prochaine star alors la prochaine fois que vous le voyez, vous pourrez l'appeler monsieur et le respecter.
- Oui... oui monsieur, bien sur monsieur, on plaisantais juste.
- Viens suis moi allons dans mon bureau, me fait le grand patron."
Je sens que je viens de me faire deux nouvelles enemies sans même avoir eus le temps de parler. Je suis le grand patron jusqu'à l'ascenseur, nous montons au deuxième étage, puis arrivons devant un grand couloir. Toutes les portes sont fermées alors impossible pour moi de savoir ce qu'il y a à l'intérieur, mais il y a déjà un peu plus de couleurs que dans le rez de chaussée. Le couloir est teint en un violet très pâle et sur chaque porte est dessiné un symbole. Une note de musique, un animal, une fleur... Je trouve cela très intriguant et magnifique.
Nous arrivons alors devant une porte avec une grand chêne peint dessus et entrons dedans. De nombreux disques sont accrochés aux murs, ainsi que des albums de chanteurs que je connais par cœur et des photos encadrées.
"- Bienvenu dans mon bureau mon garçon ! Assieds toi je t'en prie. Tu dois te demander pourquoi tu es là, et bien je vais te le dire mais tu dois m'écouter attentivement. Je suis un parent d'élève et ce que tu as fais à cette soirée étais époustouflant. La musique était correcte mais tu auras besoin de t'entraîner sur ce point. Le moment où passer les morceaux est aussi à revoir ainsi qu'un tas d'autres petits détails. Non ce que j'ai trouvé chez toi, c'est que tu ne joues pas la musique, tu es la musique. Elle ne fait qu'un avec toi et c'est très rare de trouver ça chez un jeune de nos jours. Alors je voudrais te proposer un contract. Pendant trois mois tu deviens mon poulain et si tout se passe bien, je fais de toi une star. Marché conclu ?"
Je... je ne sais pas quoi dire, pas quoi penser. Je reste abasourdis par toutes ces révélations. Je voudrais prendre du temps pour réfléchir, mais en même temps une occasion comme ça ne se présente qu'une fois. Et je dois penser aux petits. Devant sa main toujours tendue devant moi, je prends la plus grande décision de ma vie et la serre.
"- Marché conclu."
Et voilà c'est la fin de ce chapitre ! J'ai l'impression que j'ai beaucoup de chapitres où il ne se passe pas grand chose mais je pense quand même que c'est important de prendre son temps pour ce qui est en train de se passer ! Et je voulais aussi faire des chapitres assez courts. Bref, j'attends vos avis !
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