Chapitre 17 : La composition de l'universalité

Merci infiniment pour vos votes et commentaires. Surtout, continuez. J'adore vous lire et ça me fait un peu de lecture de mon côté. 

Cela me va droiiiiiit au cœur 😘. Vous êtes les meilleurs.

***

Lundi arriva bien vite.

Après un samedi soir assez rocambolesque, j'avais bien vu que ma mère s'était retenue de ne pas me parler ou de me conseiller sur ma relation avec Basile, même si elle en mourrait d'envie.

Papa avait dû lui dire de ne rien faire et dire. 

Ce fut Diana qui s'en chargea et qui me parla de tout ce qui était consentement, protection et autres, comme si je n'étais qu'un pauvre bébé. Mes réactions lui firent beaucoup rire, alors que Basile et moi n'étions même pas à ce stade...

J'étais une grande jeune femme qui connaissait ses limites et qui n'avait pas peur de dire non.

Basile était retourné chez Romeo et notre retour vers la CIA se déroula dans la joie et dans la bonne humeur, même si Rome était totalement enquiquinant, car il n'arrivait pas à y croire que Basile et moi, nous nous étions pas encore embrassés. 

Comme si c'était une priorité ! 

Oui, ça l'est ! Tu en crèves d'envie...

Oui, ce n'était pas faux. Néanmoins, j'attendais qu'il fasse ce premier pas. Alors, je n'avais qu'à patienter. 

Comme convenu avec AJ, je me retrouvai devant les portes des cuisines pour 9 heures. 

Bien sûr, désirant être honnête avec Basile, je l'avais informé de ce rendez-vous. Il n'avait rien dit et il m'avait juste embrassé la joue. Il me promit qu'il viendrait me chercher pour le cours de 10 heures. 

Je finis par pousser celles-ci et annonçai ma présence.

Je le trouvai vers le fond, m'attendant avec une grande assiette sous cloche. Son sourire était tout simplement illuminé et plein de fierté. 

Je m'avançai donc vers lui, curieuse de le voir aussi enjoué pour cette heure et posai mon sac au sol et mes affaires sur le tabouret haut.

— Salut, réitérai-je, méfiante.

— Salut Ken. Bien dormi ? 

J'acquiesçai tandis que j'entendis en bruit de fond des étudiants entrer en cuisine. 

— Tu pourrais me retourner la question, dit-il d'un air taquin.

— Etant donné la joie qui arbore ta face, je pense que ce n'est pas nécessaire.

Il prit une moue rieuse et l'index en l'air pour faire signe qu'il venait de se souvenir de quelque chose, il sortit de son sac, le Tupperware de ma mère.

— C'était su-ccu-lent. Si tu me quittes encore, je pense l'engager à ta place.

Je le pris en grimaçant face à ses dires.

— Tu es très drôle AJ. Vraiment. Cela dit sache que ma mère est directrice d'une agence de communication et qu'elle cuisine juste pour nous.

— Oh. Je tenterais quand même. Bref ! 

Il me donna l'une des cuillères qui était posée sur le plan de travail en métal inoxydable et me demanda de fermer les yeux, ce que je refusai aussitôt.

— Tu es drôlement chiante ce matin. Toi qui habituellement est ouverte, tu es bizarrement froide. Qu'est-ce qu'il y a ? Première dispute avec ton Basile ? 

Il plongea ses jolis yeux verts dans les miens et il était vrai que mon attitude n'était absolument pas sympa, alors qu'il ne m'avait rien fait. Bien au contraire, il était cordiale avec moi. 

Ainsi, je décidai d'être ... moins froide avec lui.

D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi je m'étais armée de ce système de défense ...

— Aucunement pour ta gouverne, lâchai-je un petit sourire ce qu avait l'air de le ravir. Alors, qu'est-ce que c'est ? Une nouvelle invention pour le concours ? D'ailleurs, j'ai quelques idées ...

Je commençai à fouiller dans mon sac pour en sortir mon carnet, mais sans que je ne m'en rende compte, il se trouva face à moi et m'attrapa les poignets.

Son geste me liquéfia sur place. Il ne m'avait jamais touché ainsi et notre proximité n'était pas suffisante pour que je puisse respirer convenablement.

J'avais envie de lui demander ce qu'il lui prenait, mais j'étais comme muette face à son regard hypnotique.

— Est-ce que tu pourrais arrêter de parler quelques instants et juste savourer le moment qui va se produire ? S'il te plaît ? 

Je hochai tout simplement la tête, pendant qu'il me prenait mon carnet des mains qu'il posa sur le plan de travail et il me redonna la cuillère.

— Maintenant, ferme les yeux.

— Angelo ...

— S'il te plait ? 

— D'accord, mais ne fais pas n'importe quoi. S'il te plaît, ajoutai-je, méfiante.

— Compte sur moi. Même si ça me fait mal au cœur de me dire que tu penses que je peux faire quelque chose sans ton accord. 

Je levai les yeux, ne voulant pas débattre avec lui sur le sujet. Je finis par obtempérer et entendis l'assiette glisser sur la table, puis je sentis son mouvement du levé de cloche. 

Comme si je le connaissais par cœur, je le sentis sourire et excité à l'idée de ce que j'allai découvrir. 

— Tu penses pouvoir deviner ? 

— Je peux ouvrir les yeux ? lui retournai-je.

Il rit faiblement et après m'avoir demandé s'il pouvait me prendre la main pour me guider, il m'aida à couper je ne sais quoi. J'avais littéralement envie d'ouvrir les yeux, mais il me défendit fermement de le faire, hilare.

— Arrête d'être rigide Ken ! Tu fais n'importe quoi.

— Mais, je ne vois rien ! 

— Tu sais quoi ? Garde les yeux fermés. Tu as tout détruit. Heureusement qu'il y en a d'autres. 

Il me prit la cuillère des mains et je l'entendis faire.

— Ouvre la bouche. 

— Quoi ? 

— Mackenzie. Arrête ! Fais-moi confiance. 

Je pris une profonde inspiration et décidai de me laisser faire. 

Il n'allait pas m'empoissonner quand même ?!

J'ouvris la bouche et lorsque je sentis la cuillère sur mes lèvres, ensuite la chose que j'avais en bouche, j'ouvris aussitôt les yeux. 

— Oh punaise ! 

Je refermai les yeux juste histoire de savourer ce qui pouvait me provoquer des milliers de frissons de bonheur. La pâte était savoureuse et croustillante à la perfection, ainsi que la crème. Et les framboises étaient exquises. 

J'étais juste subjuguée par le goût de cette tartelette aux framboises et qui était définitivement l'un de mes desserts favoris. 

— C'est juste excellent Angelo ! m'exclamai-je, aux anges. 

Je lui pris littéralement la cuillère des mains et me resservis cette beauté visuelle et gustative.

Les petites framboises brillaient de mille feux sous le manteau de sucre avec un arrière goût de fruits de la passion. D'ailleurs, cela lui fit sourire lorsque je lui dis et qu'il me confirma sa petite folie. 

Je mangeai silencieusement sous son regard presque fasciné, mais je devais me tromper.

Il attendait certainement de moi d'autres éloges, mais ce n'était pas possible pour moi à l'heure actuelle. 

J'étais bien trop dans cette dégustation pour parler. Et, je ne lui proposai même pas de goûter. 

Plus je me servais, plus j'étais épatée par sa maîtrise de ce dessert. 

J'étais très douée, mais elle équivalait presque la mienne d'une autre manière. 

— Alors ? Verdict final ? Vu que je n'ai pas pu goûter. 

— Je pense que je ne peux pas être plus claire que ça. Je me suis tapée les trois tartelettes sans me poser de question, AJ ! Je n'en reviens pas. Merci beaucoup. 

Il sourit tout bonnement et avec mon index, je pris les quelques miettes restantes de cette merveille gustative. Je n'avais pas besoin de le regarder pour sentir sa fixation de mon profil. Je le sentais là, m'examiner avec énormément d'attention. J'osai porter mon regard vers le sien et trop satisfaite par ce début de journée, je ne pus que lui dévoiler mon plus beau sourire. 

— Que me vaux ce présent ? Et qui te l'a dit ? le questionnai-je. 

Il passa une main dans ses boucles savamment placées sur sa tête et toucha son oreille habillée de son anneau comme embarrassé que je devine sa supercherie. 

— Je capitule. C'est Romeo qui a craché le morceau. Et, c'est pour définitivement me faire pardonner. J'espère que tu ne remettras plus en cause ma sincérité. 

— Là, tu es tout aisément pardonné. Je ne peux en vouloir à un artiste de la tartelette à la framboise, confessai-je avec franchise. C'est vraiment l'une des meilleures tartelette que j'ai mangé. Elle fait partie de mon top 5 ! ajoutai-je.

— Quoi ? Et je me situe où dans ce top 5 ? 

— Je ne peux te le dire. 

Il s'amusa de ma réponse avant qu'un silence ne prenne place. 

Nous entendîmes les autres étudiants bosser sur une recette d'un enseignant dont je n'avais le nom.

A présent, je ne savais plus quoi faire ou quoi dire. J'avais compris qu'il avait fait ça pour se faire pardonner de son attitude et c'était le cas. Je ne lui en voulais même plus. Et, je trouvais son geste des plus gentils, même si Romeo lui avait vendu la mèche. 

Ouais, je n'étais pas longtemps rancunière et encore moins lorsqu'on m'offrait mon dessert favori de tous les temps. 

Alors, je choisis ce moment pour lui annoncer mon départ et le remerciai de son geste. 

— On se voit ce soir avec l'équipe pour bosser, m'informa-t-il.

— D'accord. Je vous partagerai mes notes. A plus tard, Angelo. 

Nous échangeâmes un dernier regard et j'avais cette impression qu'il voulait me retenir, mais il n'en fit rien.

Dans le couloir, j'envoyai un message à Basile pour l'informer que je l'attendais à l'extérieur. L'air frais me ferait le plus grand bien avant cette longue journée.

Je patientai donc sur un banc en relisant mes cours et Monsieur daigna enfin se montrer. Evidemment, je ne pus retenir mon sourire face à cette beauté. Il déposa ses lèvres sur ma joue et m'entoura aussitôt de son bras ce qui me réchauffa et agit de la meilleure manière qu'il soit sur mon petit cœur. 

— Alors ? Vous avez discuté du potentiel menu que vous allez préparer pour ce concours ? 

— Non, répondis-je. Pour que nous repartions sur des bonnes bases et pour se faire valider à 100% son pardon, il m'a fait des tartelettes à la framboise. Et Baz ! Elles étaient exquises. C'est mon dessert préféré et il est définitivement pardonné. 

Il m'observa tandis que j'approchai ma main de sa joue car il y avait un de mes cheveux qui s'était fait la malle. 

Qu'est-ce qu'il était beau ! Ses cheveux commençaient à repousser et je me demandais s'il comptait les raser comme il avait l'habitude de faire. 

— Tu es si naïve Ken que c'est mignon, dit-il avec un faible sourire.

— Comment ça ? 

— Tu lui plais vraiment, répondit-il. Je pense qu'il n'a pas digéré le fait que tu n'aies pas voulu de lui. 

J'avais envie d'éclater de rire et de lui dire toute la vérité parce qu'il se trompait sur toute la ligne. AJ était une personne visiblement simple et sans fioriture. Ça se voyait bien qu'il n'était pas méchant. J'avais confiance dans les propos d'Inna. 

— Quoi ? Mais tu racontes des bêtises Baz ! Il a une copine et puis, je t'assure que ce n'est pas le cas. Tu n'as pas à t'en faire si c'est à quoi tu penses.

Face à ma réponse, il ne répliqua pas et m'embrassa simplement à la commissure des lèvres. 

— Allez, viens. 

Je bougonnai car il faisait exprès de me torturer avec ce premier baiser tant attendu, surtout qu'il savait que je n'en avais pas eu avant lui.

— C'est quand que tu m'embrasses ? 

Il éclata de rire et dévora littéralement ma joue de ses lèvres.

— Lorsque tu t'y attendras le moins, sinon tu n'as qu'à le faire, minauda-t-il en me prenant la main. 

Je roulai des yeux car je n'avais plus qu'à attendre que ça n'arrive ou sinon prendre mes ovaires et le faire comme la grande femme que j'étais. 

***

— Ken ! Qu'est-ce que je suis heureux d'apprendre que tu étais de retour dans l'équipe, me confia Clarkson lors de sa fin de cours.

Basile et moi rangeâmes nos affaires sous les regards de nos camarades. Le Chef Clarkson n'avait jamais été aussi excité pour une nouvelle. 

— Et en plus, te voilà en couple ! Basile, tu n'as pas intérêt de la freiner. Tu vas à la session là ? 

— Oui, Monsieur. Nous y allons, précisai-je.

Il opina de la tête toujours le sourire aux lèvres. 

— Bien. Je vous accompagne. C'est extra ! Il ne vous reste que quelques semaines, néanmoins vous pouvez réussir. J'ai confiance.

J'échangeai une œillade avec Basile et nous quittâmes la salle de classe.

Tout le long de notre trajet vers les cuisines, il n'arrêtait pas de me bombarder de motivation et surtout de me dire que si ça allait mal avec AJ que je devais venir le voir avant de prendre une décision à la hâte et que je devais penser à l'équipe maintenant. 

Ouaiiiiis ! J'y songerais.

Enfin dans les cuisines, ils s'y trouvaient tous. Bien sûr, Inna accourut vers moi, ravie de me revoir et me câlina longuement comme si ça faisait 10 ans que nous nous étions pas vu.

— La preuve que je ne suis pas le seul heureux de savoir que Ken est de retour dans l'équipe, commenta Clarkson. 

Celle-ci m'embrassa les deux joues avant que Juan et Connor ne me fassent des accolades, heureux de me retrouver. 

J'étais un peu moins à l'aise par rapport à Rain, mais elle imita les autres, même s'il émanait facilement d'elle de l'hypocrisie. Elle n'était pas heureuse que je sois là. 

— Bon, après ces joyeuses retrouvailles, vous devez vous mettre au boulot, clama Clarkson. Vous n'avez pas le droit de me faire honte. Malgré l'absence de Ken, vous devriez avoir votre menu de composé. 

Il regarda AJ qui avait l'air d'être embarrassé. Ce n'était pas facile de deviner que ce n'était pas le cas. Clarkson jura et Rain prit la parole.

— En même temps, le départ de Ken nous a tous perturbés. Les autres ne voulaient plus vraiment travailler et donc ça a impacté sur notre façon de s'exercer. 

Je pivotai ma tête dans sa direction, comme tout le monde et elle haussa tout simplement les épaules avec un sourire sans aucune once de gentillesse. 

Clairement, elle m'accusait, alors qu'elle était responsable de l'état de son copain. 

Pour passer à une douce offensive, je sortis mon carnet de note tandis que Basile en tant que parfait gentleman prenait mes affaires et alla s'installer. 

— Eh bien, je pense ne pas être la seule coupable de ce grabuge. Il vaudrait peut-être mieux que je rappelle que les affaires personnelles n'ont rien à faire avec le professionnel, lâchai-je comme pique à son adresse. 

Son expression faciale changea du tout au tout pendant que Juan et Inna se retenaient d'éclater de rire et que le Chef Clarkson félicita mon intervention.

J'osai un regard vers AJ qui n'en fit rien. 

Et je lui en étais reconnaissante. Il avait sagement appris la leçon.

— Elle a entièrement raison, adjugea mon enseignant. Qu'est-ce que tu nous as concocté ma chère Ken ? 

— J'ai ... envisagé et visualisé le type de menu que nous pourrions proposer lors du concours. Comme nous voulons montrer l'universalité et la composition très riche de notre équipe, nous étions partis sur un hamburger revisité. Et celui-là, il faut absolument qu'on le garde. En revanche, je pense qu'on peut sortir des classiques d'appellations du produit fini en question. Ils seront nombreux à rester sur le basique, comme "Filet de poulet sur son lit de champignon enrobé de caramel". C'est long et ringard. 

Je m'avançai vers le plan de travail et y déposai mon carnet avec les différents dessins des différents menus que nous pourrions proposer et retravailler. Ils m'entourèrent aussitôt, curieux de découvrir ma production écrite. 

Oui, j'avais quitté l'équipe, mais j'avais envisagé mon retour. 

Je n'étais pas du genre à abandonner une équipe de travail. C'était lâche et injuste pour les autres.

— Pour les entrées, on peut proposer une salade, débutai-je. La salade est une valeur sûre. Surtout que chaque pays du monde en a une. J'ai fait des recherches et si nous en faisons une qui mixe les saveurs et les origines de chacun d'entre nous, ça peut être phénoménale. Tout le monde peut penser que c'est basique, mais en même temps, ça parle à tout le monde et c'est tellement évident. Nous pourrions la surnommer la "salade des mondes". Ensuite, pour une deuxième entrée, je suggère une qui est chaude pour jouer sur ce côté chaud-froid. J'ai pensé à une soupe. Encore une fois, chaque pays en a une. Il faudra utiliser les ingrédients fards de chacun de nos pays d'origines. Il faudra tester pour que l'harmonie soit parfaite, insistai-je en les regardant tour à tour. Elle peut se surnommer la " soupe d'avenir". Cela montrera que notre monde d'aujourd'hui ne doit plus craindre le mélange et l'apprentissage d'aller vers les autres. 

Face à leur silence et leur concentration au sujet de mes propos, je poursuivis, assez confiante. 

— Pour le plat, nous avons déjà l'hamburger que nous avons décidé d'appeler "l'Hamberpower" car aujourd'hui, l'hamburger est un emblème universel. Il a une grosse place dans le monde actuel. Pour le second plat, j'ai pensé à un plat à base de riz ou de pâtes ou de pommes de terre avec une sauce qui sera harmonieuse avec la base qu'on aura choisi. Encore une fois, chacun de nos pays ont des recettes particulières avec ces aliments. Je n'ai pas trouvé une recette ou une formule parfaite. Mais, je ne doute pas que nous la trouverons ensemble. Maintenant les desserts. C'est carrément à ce niveau qu'on doit mettre une claque spectaculaire au jury, les époustoufler et même dans notre futur restaurant. Je pense que c'est à ce stade qu'on doit clairement miser sur la cuisine moléculaire. Et, je propose un dessert 2 en 1. Il faudrait que ces deux desserts soient complémentaires, mais en même temps qu'ils aient une fausse individualité...

— Comme Adam et Eve, dit Inna en hochant la tête.

— Comme l'eau et le feu, ajouta Juan.

— Comme le Paradis et l'Enfer, poursuivit Connor.

— Comme tout simplement, Dieu et le Diable, fit le Chef Clarkson. 

— C'est peut-être un peu trop religieux, mais c'est une excellente idée, admit Rain pour le coup très sincère. 

— Et, j'imagine qu'il s'appellerait le dessert de la complémentarité car l'un ne va pas sans l'autre ? acheva AJ.

Je le regardai et acquiesçai.

Notre professeur applaudit tout simplement. 

Je contins mon sourire, mais il n'était pas compliqué d'interpréter son attitude. 

— Je valide. J'aime. C'est ... Waouh. Si je faisais parti du jury, juste à appellation de votre menu, je vote pour vous. 

 — Vous êtes juste impartial Chef Clarkson, commentai-je avec le sourire que je ne pouvais contenir plus longtemps.

— Il a raison, c'est génial ! s'exclama Connor. Si on ne gagne pas avec ça, c'est qu'ils sont racistes, exprima-t-il. 

— Ou juste qu'ils ont été meilleurs, ajouta Rain. En tout cas, je suis partante. Merci Ken. 

Inna me fit une accolade et m'embrassa la joue tandis que AJ était bien silencieux, mais il avait l'air d'accord et de suivre le mouvement.

Ainsi, nous nous mîmes donc au travail et élaborer les recettes parfaites pour les gérer. 

***

Ce fut vers 23 heures, après avoir nettoyé notre bazar que nous décidâmes de quitter les cuisines. Le Chef Clarkson était très fier de nous et plus confiant que jamais. 

Basile qui était resté silencieux au début, avait fini par participer pour des conseils comme il avait l'habitude de faire. 

Nous étions épuisés, mais très satisfaits. Nous pouvions clairement rattraper notre retard de ces dernières semaines. 

Nous nous saluâmes et je retournai vers notre résidence, accompagnée de Baz qui avait le sourire aux lèvres et qui ne cessait de me regarder.

— Quoi ? 

— C'est juste que tu es tellement belle, confia-t-il.

— Arrête ...

Je repoussai une mèche de mon chignon qui n'avait plus aucune allure. Mon visage devait être tellement gras avec les vapeurs de cuisine et il osait me dire cela. 

Il me stoppa, avança vers moi, prit mon visage entre ses mains et m'embrassa de la manière la plus douce qu'il soit sous cette demi-lune. 

Tout d'abord, figée par cette acte inattendue, je finis par me détendre et me laissai transporter par ce tourbillon d'émotion qui m'était inconnu jusqu'à présent. 

Je tentai de ne pas trop réfléchir sur mes actions et passai simplement mes mains derrière sa nuque ce qui approfondit mon premier baiser. 

Je le sentis sourire contre mes lèvres et s'écarter de moi pour plonger son regard dans le mien.

— Tu étais tellement sexy ce soir que je ne pouvais plus attendre au risque de me torturer moi-même.

Mes joues surchauffèrent aussitôt, tandis que je gloussai comme une idiote. 

— Tu sais captiver ton audience et ça se voit tellement que tu es passionnée par ce que tu fais. Tu es épatante Mackenzie Wang-Jones. 

Touchée, ce fut à mon tour de déposer mes lippes contre les siennes. 

Il était mon premier baiser et j'en étais plutôt fière. 

***

La situation est tendue entre les deux team, non ? 😂

J'admets qu'AJ n'a pas blagué là, mais Baz .... troooooooooooop de douceur en lui 😍😎🥰



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