Chapitre 15 : Baignade dans le bobard.
Merci pour votre accueil avec mon retour sur Wattpad avec cette histoire assez simple qui est un challenge personnel pour ma personne.
Merci pour vos votes, commentaires et amour ... Les gens bons existent toujours ♥♥♥
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Le silence qui suivit après sa présentation me donna envie de m'évaporer dans l'air.
Je ne comprenais absolument pas comment je pouvais être aussi malchanceuse.
Il a suffit d'un seul mensonge dans ma vie pour qu'il se retourne contre moi.
Tout ce que j'avais désiré et espéré en me faisant une fiche du petit-ami parfait grâce à WikiHow, c'était juste qu'on me laisse tranquille avec cette histoire de petit-ami.
Et maintenant que j'en avais un, je ne voulais pas qu'il pense que j'étais une menteuse et que je n'étais pas honnête.
Et par dessus tout, qu'il doute de notre relation si fraîche et récente.
Je n'avais même pas encore eu mon premier baiser !
Par ailleurs, je ne voulais pas non plus que mon co-équipier sache le mensonge que j'avais proféré. Il penserait que ça le concernait.
Moi, je ne savais aucunement qu'il y avait un Angelo Jones à la CIA (c'était comme ça qu'on appelait l'école en abrégé) ! C'était du pur hasard.
Sentant tous les regards darder sur moi, je me levai d'un bond, esquissai un faux sourire et m'avançai vers lui avec une envie de le tuer.
— Waouh ! Excuses acceptées, AJ. Tu peux t'en aller. Merci de ta visite.
Je l'empoignai par le bras pour le chasser vers la porte, mais la voix de mon père m'ordonna de m'arrêter.
Je fis un demi-tour sur moi-même et arborai une grimace.
— Oui ?
— Ce n'est pas comme ça qu'on accueille un invité Ken ! me réprimanda-t-il.
— Quoi ? m'exclamai-je. Mais, il ne m'a pas prévenu qu'il venait !
— C'est vrai que je ne l'ai pas prévenu, intervint-il en prenant un air penaud. Je suis venu pour m'excuser de mon comportement. Ah ! C'est top que Basile se trouve là aussi, dit-il avec un petit sourire.
Je me risquai de jeter un coup d'œil vers Diana qui jubilait sur place en s'imaginant certainement des choses qui étaient littéralement fausses.
— Eh bien, tu as dû faire de la route. Tu as mangé ? l'interrogea ma mère.
— C'est effectivement le cas. Et, malheureusement, non Madame Wang-Jones.
Je tournai ma tête vers AJ et le dévisageai. Il haussa tout simplement les épaules et eut l'impression qu'il était nécessaire qu'il se justifie à haute voix.
— Ne me jette pas ce regard. Tu connais notre passion culinaire, alors pourquoi je refuserai ?!
— Tu as tout à fait raison Angelo, rétorqua ma mère en me faisant les yeux ronds. Et appelle-moi, Tracy. Installe-toi. Je vais te faire une assiette.
— Merci Tracy, c'est très gentil. Et appellez-moi, AJ.
Il se dirigea vers mon père à qui il serra la main avant de prendre ma place et de se retrouver à côté de Basile.
— Moi, c'est Joe.
— Ravi de vous rencontrer.
Il se tourna donc vers Basile qui était comme absent et il posa une main amicale sur son épaule.
— Je m'excuse aussi pour mon comportement. Tu n'as rien fait de méchant et tu étais même de bons conseils. Les mots ont dépassé ma pensée.
— OK, répondit Baz tout simplement.
Il esquissa un bref sourire gêné et me regarda comme pour me demander comme cette situation était possible.
Comme si j'avais la réponse !
Diana, avec une envie d'éclater de rire à gorge déployée, retourna s'asseoir tandis que je laissai échapper un soupir, excédée par la situation.
Je tirai la chaise vide près de Baz et m'y installai à mon tour, agacée.
— Vraiment Mackenzie, j'espère que tu acceptes mes excuses et que ce n'était pas que des paroles en l'air ce que tu disais, reprit-il.
— Oui, c'est bon. Je reviens dans l'équipe, tu es content ?!
— Très content même, sourit-il sincèrement. Tu ne sais même pas à quel point, je suis satisfait.
Et là, je croisai le regard de Basile. Evidemment, j'avais oublié de l'en informer, ainsi que toute ma famille.
Ma mère profita pour revenir et lui donna une assiette copieuse de purée de patates douces avec sa sauce épicée et son poulet rôti.
— Donc, tu reprends le concours ? m'interrogea celle qui m'avait mise au monde.
Elle s'assit aussi et encore une fois, ils m'observèrent tous, sauf AJ qui avait commencé de manger.
— C'est le cas, répondis-je. Il m'a ...convaincu.
Mais je regrettai déjà ! Il me faisait clairement chier par sa présence.
— Elle a été très difficile à convaincre, dit-il après sa seconde portion. C'est excellent, Tracy ! Je comprends mieux d'où vient le don de Mackenzie.
Ma mère, très flattée, fanfaronna sur sa recette tandis que je réfléchis à la manière dont la soirée ne devait pas tourner à la catastrophe.
A l'exception que la curiosité de Diana était trop forte, elle fut obligée de dire qu'AJ avait eu un comportement exécrable envers ma personne, Romeo et Basile.
— Je suis sa grande-sœur et ça aurait été tout à fait acceptable pour elle de ne pas revenir dans l'équipe, ajouta-t-elle, faussement piquée.
— C'est vrai ! admit-il sans difficulté. C'est pour ça que je suis très honoré qu'elle revienne parmi nous.
— Je pense que tu éprouves des difficultés à séparer ta vie pro de ta vie personnelle, accentua Baz. Il faudrait que ça change, mais je suis content que tu reprennes Ken, dit-il en prenant la main qu'il pressa avec tendresse.
Il s'abaissa vers moi et m'embrassa la joue ce qui me provoqua un petit sourire et me détendis quelques peu.
Il ne m'en voulait pas et c'était le plus important selon moi.
En revanche, je n'avais pas besoin de regarder AJ pour ressentir son étonnement au fait que Baz et moi étions un couple.
— Vous êtes adooooorables ! s'exclama ma mère. Ils sont ensembles, dit-elle à l'adresse d'AJ.
— Ah ! C'est ... c'est surprenant.
— Dans quel sens ? s'enquit mon père qui regardait cette scène de manière très analytique.
AJ prit au dépourvu par l'interrogation de mon père sembla réfléchir quelques secondes à sa réponse. Mais Papa avait raison.
Qu'est-ce qui était surprenant ?
— Eh bien, vous devez savoir Joe, que votre fille est têtue. Je pensais qu'elle ... ne voulait pas être en couple et être concentrée sur ses études et son travail. En tout cas, c'est ce qu'elle fait ressortir. Vous savez qu'elle a marchandé son statut d'associé ? C'est ma co-directrice de notre futur établissement. Aussi, elle aura la moitié des parts de nos recettes. Elle a trouvé le nom de notre établissement qui sera le Universel Restaurant. J'admets que Basile a eu une excellente écoute, car il a suggéré l'idée qu'elle a balancé sans s'en rendre compte. Bref ! Elle est tellement douée pour une deuxième année que mes associés Juan, Connor et Inna m'ont en voulu de m'être disputé avec elle. Même le Chef Clarkson ! Il nous reste moins de deux mois. Basile a raison et c'est clair que maintenant, mes problèmes personnels n'empiéteront pas sur ce concours. Parce que si nous réalisons ces deux entrées, ces deux plats et ces deux desserts en parfaite osmose d'équipe en 2h30, nous serons gagnants et notre notoriété sera très simple à faire, mais aussi, Ken sera la plus jeune gagnante du concours. Et puis, elle est major de sa promotion depuis la première année. Elle est faite pour ça. C'est une bosseuse et elle sait ce qu'elle vaut et ce qu'elle veut. Je n'ai rien à lui reprocher dessus.
Personne ne dit rien face à son discours très bienveillant à mon égard.
De mon côté, je ne savais pas quoi en penser. Je n'étais pas époustouflée. J'avais des doutes sur sa sincérité.
Je n'avais pas confiance en lui. Sa copine était toujours dans les parages et peut-être qu'il agissait comme ça juste par pur stratégie. Car, il avait raison : j'étais une plus-valu pour l'équipe et ensemble, nous serions certainement très proche de la victoire.
Mon père plissa les yeux comme pour réfléchir avant de sourire.
— Oui, nous sommes fiers d'elle. Quant à sa relation avec Basile, je suis persuadé que c'est un bon garçon qui prendra soin d'elle.
— Merci Joe, répliqua Baz.
— Je pense surtout qu'il a réussi à la convaincre de tenter une relation, ce que tu n'as pas réussi AJ, commenta Diana. Mais, tu t'en fiches maintenant puisque tu as une copine depuis longtemps.
Oh.Oh.
Diana et Baz n'avaient pas l'air ébranlés par la situation, mes parents étaient mitigés car ils devaient penser que j'avais menti pour le cacher, alors qu'il existait bel et bien.
A l'opposé, AJ ne voyait absolument pas où elle voulait en venir.
Alors, je décidai d'interrompre toute cette folie avant que ma baignade dans ce bobard monstrueux ne prenne de l'ampleur.
— Ah ah, ris-je faussement. C'est le passé...
— La convaincre ? m'interrompit-il.
— De rien du ...
— D'être ta copine, me coupa Baz, innocemment. Je voyais bien depuis le début que mon lien avec Ken t'irritait.
Diana adjugea tandis que je fermai les yeux.
S'en était fini pour moi.
Un gouffre venait de s'ouvrir sous mes pieds, je ne sortirai pas indemne de cette soirée.
J'étais littéralement condamnée pour cette humiliation devant ma famille.
J'avais l'impression que les secondes et ce silence gênant durait une éternité.
S'il n'était pas bête, il comprendrait rapidement que mon entourage pensait que nous avions eu une quelconque relation.
Cependant, j'avais espoir qu'il le soit et qu'il décide de changer de sujet, embarrassé par la tournure du moment.
Malheureusement, il décida d'en faire autrement avec cette information.
— C'est vrai, admit-il encore une fois comme si de rien était.
Je n'osai pas le regarder. Il était fou !
— J'étais un peu jaloux qu'elle n'ait pas voulu de moi et que finalement, elle décide de laisser une chance à Basile et pas à moi, poursuivit-il. Cela m'a blessé, je dois l'avouer, esquissa-t-il un sourire malicieux que j'étais la seule à percevoir, après avoir relevé ma tête. Encore une fois, Ken est bornée donc ! J'ai échoué hein ! Félicitations à vous. Sur ce, je vais vous laisser. J'aimerais m'excuser auprès de Romeo.
— Mais ... tu n'as pas fini ton assiette, lui fit remarquer ma mère.
— Je veux bien l'emporter si ce n'est pas trop vous demander, Tracy.
— Aucunement.
Elle récupéra l'assiette et disparut dans la cuisine tandis que nous nous levâmes tous et il serra encore une fois la main de mon père.
— Merci pour votre accueil, Joe. J'espère qu'on se reverra et que vous ne m'en voulez pas trop pour mon comportement avec eux.
— Tu as l'air sincère, alors c'est oublié. Nous avons hâtes que vous remportiez ce concours. Et de venir dans votre restaurant.
— Avec Ken dans l'équipe, aucun doute. Prépare-toi pour les prochaines semaines, nous avons énormément de travail, s'adressa-t-il à ma personne.
J'acquiesçai faiblement et ma mère revint avec son contenant rempli du dîner. Il la remercia en lui faisant la bise et salua Diana et Basile de manière cordiale, et me proposa de le raccompagner vers la sortie.
J'acceptai sans broncher et l'accompagnai vers la sortie de chez moi. Je lui ouvris la porte et nous nous retrouvâmes sur mon palier.
— Eh bien, ma venue surprise n'aura pas été vaine, débuta-t-il après quelques secondes de silence.
— Je t'avais dit de ne pas venir, lui rappelai-je.
— Ouaiiiiiis, fit-il de manière lassée. Tout ça, parce que tu fricotes avec Basile. C'est allé vite entre vous, non ? Même si ça fait deux années que vous êtes dans la même promo...
— De quoi je me mêle !?
Il esquissa un bref rictus, sans me lâcher du regard.
— Ne le laisse pas te déconcentrer. On doit gagner Ken, riposta-t-il étrangement calme. J'ai trop à perdre. Tu me le dois bien, puisque tu es partie dire à ta famille que je voulais sortir avec toi. Mais quelle menteuse !
— Tu ne sais pas de ce dont tu parles ! m'exclamai-je, irritée par sa condescendance.
Il me fit face et se tint à quelques centimètres de ma personne. Et de sa hauteur, il me surplomba de ses yeux verts qui avaient une teinte plus sombres en raison de la faible luminosité de la cage du palier.
Le cœur saboté par cette proxémie inattendue, je retins mon souffle lorsqu'il s'approcha de mon oreille et que son parfum me gifla de plein fouet que j'en fermai les yeux. C'était fruité et très agréable à sniffer.
Oui, il sentait bon.
Alors, il chuchota :
— Je te fais donc de l'effet ?
Choquée par son arrogance, je le repoussai et balançai, acerbe :
— Quoi ? Non !
Aussitôt, il s'esclaffa comme si ce que je venais de dire, était amusant.
— Pourquoi avoir parlé de moi ?
— T'es juste une coïncidence dans mon histoire, mais je n'ai pas parlé de toi ! lui expliquai-je la simple vérité.
— Ah ! Donc, tu as parlé d'un Angelo Jones comme ça ... Genre, tu ne savais pas qui j'étais ...
— Tu sais quoi AJ ?! le coupai-je, contrariée. Je n'ai pas à me justifier. Tu penses ce que tu veux. Et, je le répète que tu n'étais qu'une putain de pure coïncidence.
— OK Mackenzie ! OK. Et je te le répète, tu m'en dois une, dit-il en marchant à reculons. Envoie-moi l'adresse de Romeo que j'aille surprendre ton meilleur ami.
— Il est avec Eve. Et comment ça, je t'en dois une ?
— Fais ce que je te demande et à lundi ! lança-t-il en descendant les escaliers.
— C'est du chantage ? m'écriai-je, alarmée.
Pour toute réponse, il rit et il disparut de mon champ de vision.
Ce type était tout simplement sans scrupule.
***
La Team AJ, vous vous sentez comment ?
Mon Baz, je suis avec toi ♥♥♥♥
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