Chapitre 14 : Démarche à suivre.
Finalement, j'avais annulé tous mes plans avec le couple REve pour profiter de ce moment avec Basile.
Bien sûr, Romeo exprima son mécontentement avant de comprendre subtilement qu'il y avait anguille sous roche, alors il se calma et m'ordonna presque de lui passer un coup de fil pour tout lui raconter.
Dans ses rêves !
Je décidai d'emmener Basile au Metropolitan Museum of Art, qui était l'un de mes musées favoris. Il était immense et les différentes expositions étaient juste fantastiques.
J'étais clairement dans mon élément et Basile découvrait cette facette artistique de moi, qui avait l'air de lui plaire. De beaucoup lui plaire, car il me regardait plus qu'il ne m'écoutait.
D'ailleurs, je trouvais ça super mignon.
Ça me faisait littéralement craquer.
Et c'était très plaisant d'être le centre d'attention d'un garçon. Cela faisait des années que je ne l'avais pas vécu.
Nous finîmes par quitter le musée, quelques heures plus tard et la nuit commençait déjà à tomber, alors qu'il n'était à peine que 16 heures.
— Nous ne sommes pas loin de Central Park, ça te dit ? lui proposai-je.
— Avec plaisir ! répondit-il en me souriant.
Côte à côte, nous marchâmes silencieusement. Mes mains étaient fourrées dans les poches de mon manteau, car je ne voulais pas qu'elles refroidissent de sitôt.
Je le sentais me jeter des rapides coups d'œil, comme s'il voulait parler, mais qu'il n'osait pas. Alors, je lui demandai son avis sur notre première balade.
— Je ne suis pas friand des musées, m'avoua-t-il, mais je ne sais pas si c'est ta présence qui a fait que j'ai adoré ou parce que c'est New-Yorkais.
— C'est peut-être un peu des deux, lui dis-je avec le sourire.
Il me sourit en retour avant de plonger sa main dans ma poche afin d'attraper la mienne.
— Tais-toi et ne dis rien, m'intima-t-il.
— OK...
— Tu as parlé ! me réprimanda-t-il gentiment.
— J'ai répondu "OK", me défendis-je.
Sans m'y attendre, il m'embrassa la joue.
— Je me suis retenu toute la journée pour ça.
— Pour un simple baiser sur la joue ? répliquai-je d'un air taquin.
— Je ne veux pas te brusquer, renchérit-il.
— Espèce de charlatan ! rétorquai-je, hilare.
— Je veux faire les choses correctement et elle me traite de charlatan. On aura tout vu.
Nous rigolâmes et je lui proposai la visite de l'un des zoos de Central avant sa fermeture. Vous savez celui dont parle le dessin animé Madagascar.
Il accepta avec joie.
Ce fut à mon tour de le voir s'émerveiller devant les bêtes. Il adorait les animaux. C'est limite s'il ne voulait pas grimper les grilles pour être avec eux, alors que certains étaient dangereux.
— Si je n'étais pas passionné de cuisine, je serais vétérinaire pour travailler dans les zoos, déclara-t-il avec un immense sourire devant les singes de montagne. Ils sont trop mignons.
Je l'observai avec le sourire. Il était tout simplement d'un craquant envoûtant.
Sans pouvoir y résister, je m'approchai de lui et encerclai mes bras autour de sa taille avant de plaquer ma tête contre son torse pour ne pas affronter son regard.
— Tu es le gars le plus mignon que je connaisse, déclarai-je.
Il pouffa avant d'imiter mon geste et de m'embrasser le crâne.
— Et j'aime ta spontanéité Ken.
***
Notre visite achevée et l'harcèlement téléphonique de Romeo écourta notre ballade qui devait durer toute la nuit.
Toujours dans cette spontanéité et sur cette jolie note, je lui proposai de venir dîner à la maison.
Il accepta avec le sourire et j'en informai mon meilleur ami qui avait prévu d'autres plans pour nous quatre.
Encore une fois et curieux qu'il était, il voulait tout savoir ce que je lui refusai.
Qu'il profite de sa copine ! tandis que moi, je profitai de mon "lâcher-prise".
Je ne savais absolument pas comment mes parents allaient prendre cette venue de Basile à la maison, mais j'en avais envie.
J'avais l'impression qu'il le méritait.
Il était le seul gars qui me donnait envie de le faire entrer dans ma vie.
Alors, avant d'arriver en bas de mon immeuble, je l'avertis de l'excitation exubérante de ma mère, ainsi que de Diana. A contrario que j'avais un papa très calme et très observateur qui pouvait lire en lui, sans qu'il ne s'en rende compte, ce qui le fit marrer.
— Je n'ai pas peur de ta famille, Ken. Ils m'ont l'air tout à fait gérable.
— D'accord. Je t'aurais averti.
Je m'apprêtai à pousser la porte, lorsqu'il m'arrêta et sonda son regard au mien.
— Par contre, comment je me présente ? Est-ce officieux ou officiel ? Encore une fois, nous n'avons pas besoin de mettre une étiquette sur notre ... relation. Je veux vraiment qu'on aille à ton rythme ...
Tandis qu'il déblatérait sa justification, je souris. Je n'avais jamais vu un gars tellement préoccupé par le ressenti et le bien-être de sa "copine". Il avait l'air de tenir à ce que je me sente bien et que tout aille tranquillement entre nous deux. Et j'appréciais cela.
Je pense que je n'avais pas rêvé mieux comme premier petit copain.
De plus, en réfléchissant de plus près, j'avais calqué mon Angelo Jones imaginaire à l'image d'un Basile gentil, patient, tendre et des tas d'autres caractéristiques qu'il avait.
Pourquoi chercher plus loin lorsque l'offre parfaite est devant nous ?
— Pourquoi tu souris ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? me questionna-t-il.
— Rien du tout. Merci. C'est tout.
Il fronça les sourcils, intrigué et réduisit l'espace entre nous et mon cœur s'emporta aussitôt.
— Et pour quelle raison ?
Je le vis zieuter mes lèvres avant de relever ses yeux vers les miens.
Est-ce que cela signifiait qu'il voulait ... m'embrasser ?
Dans mon for intérieur, je poussai un cri d'exaltation.
— D'être là, c'est tout, répondis-je. Je suis prête à ce qu'on ait une étiquette. Ça ne me gêne pas. A moins que ça soit ton cas.
— Absolument pas, sourit-il en retour. Félicitations à moi-même ! A peine célibataire, je me retrouve en couple, plaisanta-t-il.
Cela lui valait un coup de ma part tandis que nous entrions dans l'immeuble.
— C'est vraiment nul ce que tu viens de dire.
— Eh bien, pour moi, c'est un petit vœu que j'avais en coin de la tête que tu viens de réaliser, m'avoua-t-il.
— Ah oui ? fis-je curieuse, tandis que nous montions les escaliers.
— Mh hm, répondit-il en acquiesçant.
Je m'arrêtai pour en savoir plus, mais il me devança pour que je ne puisse pas avoir le temps de lui poser plus de questions.
— Basile !
Il sonna à la porte et posa un doigt sur ses lèvres pour me faire signe de me taire, accompagné d'un clin d'œil.
Je m'apprêtai à le forcer à parler, mais ma mère ouvrit la porte et se figea presque en voyant Basile.
Il suffit de quelques secondes pour qu'un immense sourire s'étala sur ses lèvres et elle m'observa.
— Ken ...
— J'ai proposé à Basile de dîner avec nous, dis-je en la contournant pour rentrer. Ça ne vous embête pas ? Rome est avec Eve. Basile n'allait pas rester seul.
Basile, tout gêné, retira sa veste que je récupérai et accrochai sur le porte manteau sous les yeux de Maman qui cachait tant bien que mal sans excitation de me voir avec un garçon autre que Romeo.
— Eh bien, tu fais très bien ma puce. C'est une excellente idée. Basile, tu fais comme chez toi. Ken, tu lui fais la visite ?! Vous voulez boire quelque chose avant le dîner ?
— Ça ira, Madame Wang-Jones.
— Voyons ! Appelle-moi Tracy.
Comme si cela était possible, son sourire s'élargit encore plus lorsqu'il accepta avec facilité et sans cérémonie.
— Bon, tu viens ?
Pour voir à quel point, ma mère était capable de retenir son envie de hurler au monde entier que sa petite fille chérie avait possiblement un petit-copain, je pris la main de Basile sous ses yeux, les dents à l'air et une moue innocente.
Une fois dans le couloir, Basile rigola et me chuchota :
— T'es vraiment une sorcière de faire ça, sous ses yeux. Ta mère se retient clairement de ne pas exploser de joie. Elle était si désespérée que ça que tu finisses seule ?
— Si tu savais ...
Nous arrivâmes au salon où mon père se trouvait avec son ordinateur en train de bosser. Je lui fis signe de notre présence et il retira ses lunettes dès lors qu'il me vit accompagné de Basile.
Mon père, dans sa maîtrise parfaite, esquissa un sourire tandis qu'il lui tendait sa main pour la serrer.
— Je ne pensais pas te revoir de sitôt jeune homme, commenta mon paternel mi-surpris, mi-curieux.
— Moi non plus, Mon...
— Joe, ça ira parfaitement.
— Joe, laisse-les. Ken lui fait la visite, intervint ma mère qui avait sorti son plus beau tablier comme si ça allait en mettre plein la vue à Basile.
— Ah ! lâcha mon père. Bien, voici notre modeste salon, décoré par les goûts de mon épouse.
Basile acquiesça avec un sourire et exposa que c'était très joli et très simple.
— Bon, je poursuis.
Je l'emmenai donc dans notre cuisine refaite récemment, puis à l'étage où se trouvait les chambres. Je lui montrai celle de mes parents et celle de ma sœur avec qui je partageais la salle de bain et avant de terminer par ma chambre.
Elle était assez simple, surtout que je n'y étais que pour le week-end maintenant.
— Voilà mon bref univers. Rien de dingue.
Il voyagea dans la pièce en allant vers ma bibliothèque, pleine de livres et particulièrement de livres de cuisine, ensuite vers mon bureau où siégeaient encore mes cours, pour regarder rapidement mon dressing plus ou moins rangé, tandis que je m'installai sur mon lit.
— J'ai le droit d'émettre un commentaire ?
— Absolument pas, répondis-je. Ce n'est qu'une chambre, Basile. Tu sais quoi ? On devrait te donner un surnom. Baz.
Il se tourna vers moi, rit avant de s'approcher de mon lit et bondit comme un fou furieux.
— Mais tu es fou ! éclatai-je de rire. Si tu avais cassé mon lit, qu'est-ce que j'aurais dit à mes parents ?
Hilare de sa connerie, il me regarda vérifier si aucune latte de lit n'avait été cassée. Heureusement pour lui, ce n'était pas le cas.
Je finis par m'allonger à ses côtés et le silence prit place tandis que nous regardâmes mon plafond où se trouvaient quelques bouts de ruban adhésif à cause d'anciens panneaux que j'avais affiché avec mon paternel.
Il ferma les yeux et respira fortement avant de dire :
— Ça sent, toi.
Je gloussai comme une idiote, tandis que je me mettais sur le côté pour l'admirer attentivement.
Je n'avais jamais été aussi proche d'un garçon.
Bien sûr, Romeo ne comptait pas.
Et malgré cela, je me sentais drôlement à l'aise en sa présence comme si ça avait été toujours le cas et qu'il faisait partie de ma vie depuis pas mal d'années.
Il reproduisit ma position et nous nous retrouvâmes presque nez à nez ce qui ne me déstabilisait toujours pas. Il avait les yeux fermés, comme s'il n'y croyait pas.
J'étais bien. J'étais très très bien à l'exemple de la douceur d'une mousse au chocolat parfaitement réalisée.
— Je me suis toujours bien senti en ta présence, Ken, dit-il tout doucement.
Je ne répondis rien et continuai mon introspection. Sa vérité me touchait profondément.
Il ne passait pas par quatre-chemins et c'était plaisant de ne pas avoir à jouer un jeu de séduction.
Ce que je constatai, c'était qu'il était encore plus beau, aussi proche de moi.
Je me risquai de porter mon index vers son nez, pour ensuite parcourir le reste de son visage, semblable à une recette que je devais apprendre dans les moindres détails, mais je me rétractai.
Il colla son front contre le mien et poursuivit ses propos qui créèrent en moi un feu que je ne connaissais pas.
— Tu m'as toujours attiré, Mackenzie. Dès notre premier jour de cours. Tu étais si ... heureuse d'être là, dans cette école. Tu irradiais. Et tu étais tellement belle avec ta veste de cuisine et tes cheveux relevés en chignon ..., murmura-t-il avec le sourire. Et ... à ce moment, quand tu étais venu vers moi, je m'étais dit qu'il fallait que je reste cordial, mais distant avec toi, parce que j'avais mon ex-copine et j'avais peur de tomber amoureux sans pouvoir t'atteindre. Je pensais que tu étais avec Romeo.
Il ricana et je me joignis à son rire. Beaucoup de nos camarades le pensaient aussi.
Il finit par ouvrir ses yeux qui étaient dans leur teinte la plus profonde que j'en éprouvai des frissons.
— D'ailleurs, ce fut un soulagement lorsque tu nous avais informé que ce n'était que ton meilleur ami.
— Alors que tu avais une copine, lui signalai-je.
— Ouais, j'étais jaloux, confessa-t-il.
— Carrément ! m'exclamai-je.
Toujours avec son sourire, il se mordit la lèvre inférieure.
A cet instant, j'avais clairement envie qu'il m'embrasse. J'avais ce désir qu'il le fasse. Je me sentais prête et il était certainement le plus méritant pour ce moment, non ?
Mais en même temps, peut-être que j'allai le dégoûter, car je ne savais absolument pas ce que c'était d'embrasser.
Si seulement, j'avais le temps de jeter un coup d'œil sur le net afin d'avoir des conseils...
Il posa sa main chaude sur ma joue tandis que j'avais l'impression de me consumer. De son pouce, il le passa sur mes lèvres et diminua encore plus notre proximité.
— J'ai envie de t'em...
Alors, je fermai les yeux, prête à recevoir ce premier baiser.
— Ken, c'est l'heure de manger ! hurla ma sœur en débarquant en trombe dans la chambre.
Au bord de la syncope, car elle venait tout simplement de détruire ce moment d'intimité le plus intense de ma vie, nous sursautâmes et je posai ma main sur ma poitrine pendant qu'il se passait la main nerveusement dans les cheveux et qu'il quittait mon lit.
Ma sorcière de grande-sœur étala un rictus vainqueur sur sa face et nous scruta tour à tour.
— Salut ! Je vous ai interrompu ?
— Pas le moins du monde, répondit Basile avec le sourire et les joues légèrement rougies. Diana, c'est ça ?
Il lui tendit sa main qu'elle attira vers elle et lui fit une accolade bien qu'il la dépassait de deux têtes.
— Tu lui brises le cœur, je te brise les côtes, dit-elle menaçante.
— Diana ! m'exclamai-je.
— Quoi ? Je ne suis pas débile. Je sais que c'est ton mec. Romeo m'a dit que vous avez passés la journée ensemble et que tu as annulé votre dîner. Et, tu décides de le ramener chez nous. J'en déduis donc que c'est ton mec. Tu n'aurais jamais fait tout ça si c'était un simple ami comme tu le stipulais, hier. Allez, venez manger et fais poireauter Maman. Ne lui dis pas que c'est ton copain.
Elle gloussa, comme fière de ce qu'elle venait de dire et s'en alla.
— Je ... m'apprêtai-je à dire mais je fus interrompue par les pas lourds de ma sœur.
Elle refit son retour et courut vers moi pour me bondir dessus et nous tombâmes sur mon lit.
— Je suis troooooooooop contente pour toi mon petit bébé ! Ma petite sœur chérie ! Putain ! Elle a son premier mec !
J'avais honte, j'avais terriblement honte.
Que devait penser Basile de tout ça et de ma famille de dérangés ?
— Diana ! Lâche-moi. Tu m'étrangles.
Je la repoussai et elle finit par se relever hilare et me pinça la joue avant d'y déposer plein de baisers.
— Qu'est-ce que je t'aime Ken ! Désolée Basile, mais je ne peux contenir ma joie.
Elle s'en alla en lui tapotant la joue et pour le coup, j'entendis ses pas descendre les escaliers.
Morte de gêne, je cachai mon visage entre mes mains sous les petits rires de ce soi-disant copain qui allait certainement me quitter.
— Je suis navrée, Baz.
— Arrête, dit-il en retirant mes mains de mon visage.
Il déposa un baiser sur mon front qui me fit un bien fou et m'aida à me mettre debout.
— Je pense que j'adore la spontanéité de ta famille, commenta-t-il en plongeant son regard dans le mien.
— T'es sûr ? Tu ne veux pas me quitter ?
— Je ne te lâcherais pas à moins que tu me le demandes.
Mon Dieu qu'il allait me faire chavirer.
En réponse à ce qu'il venait de dire et assez audacieuse pour cette journée, je l'embrassai à la commissure des lèvres avant de le contourner afin d'aller dîner.
— Allez, ramène-toi !
***
Le dîner se passait agréablement bien.
Je découvrais un Basile très jovial et sociable. Papa avait l'air de l'apprécier tandis que Maman avait les yeux qui brillaient.
Bien sûr, je jouai sur l'ambiguïté de notre relation comme ma sœur me l'avait suggéré.
Mon père avait deviné la situation et je savais que son épouse n'attendait qu'une annonce officielle pour bondir sur le téléphone et l'annoncer à toute la famille comme si cela relevait d'un miracle.
— En tout cas, je suis content de voir que Mackenzie a un camarade de classe aussi agréable et gentil que toi, commenta mon paternel non sans me sourire.
— Moi aussi, je suis heureux de l'avoir dans ma promo, répliqua-t-il en me regardant.
— Et donc, ça fait que depuis la première année, vous êtes amis ? questionna ma mère non sans me jeter un bref regard. Ken ne nous avait jamais parlé de toi, ajouta-t-elle.
— Je ne sais pas comment je dois le prendre, répondit-il avec un petit rire.
Je décidai donc d'intervenir.
— Ma mère ne dit pas tout. Je parle peu de mes camarades de classe donc, tu n'as pas à te sentir vexer. Et oui, nous sommes ... amis depuis ça. A vrai dire, Baz a toujours été assez solitaire.
— Mais, je me suis toujours bien entendu avec Ken, rétorqua-il en esquissant un sourire. C'est la première à qui j'ai parlé à l'école. Ça se voyait clairement qu'elle était très satisfaite d'être là.
Cela me rappela ses mots qu'il avait dit plus tôt, lorsque nous étions dans ma chambre.
Mon ventre s'égaya de manière délicieuse juste au fait d'y penser.
— Et puis, c'est la seule qui donne les réponses lors de nos contrôles, renchérit-il.
— Il n'y a que Ken pour faire ce genre de choses, déclara Diana. En droit, c'est juste inenvisageable au risque de perdre sa place.
— C'est le cas aussi à l'école, mais elle ne le faisait qu'avec moi.
— Parce qu'il m'aidait aussi en exams ! m'exclamai-je.
— C'est bien, au moins, vous êtes solidaires, souligna Papa.
— D'accord, mais ... reprit ma mère, insistante, vous traîniez ensemble ?
— Tracy. Ken a dit que Basile était solitaire ..., lui fit remarquer son époux.
— C'était compliqué avec ma copine. Elle était assez jalouse et je dois avouer que je n'avais pas trop envie de devoir à chaque fois me justifier si je parlais à quelqu'un, alors j'ai adopté une routine assez solitaire, effectivement. Mais, Ken faisait toujours en sorte de me parler, même quand je fuyais. Au contraire, des autres étudiants.
— Ohhhhhhh ! Ça s'est bien ma petite poupée, émit maman, attendrie. Mais, cela veut dire que tu n'as plus de copine ?
Diana se retint de rire. Elle voyait bien que nous faisons tourner en bourrique notre mère.
Et visiblement, Basile était très fort à cela.
— Si, j'ai une copine.
Tracy Wang-Jones haussa les sourcils tellement haut qu'on ne voyait presque plus ses cheveux.
Il était clair qu'elle ne comprenait plus la situation et elle se demandait si elle n'était pas allée trop vite en besogne.
— Ah ! lâcha-t-elle simplement. Très bien.
Mon père sourit discrètement en prenant un morceau de fruits, Diana avait juste envie d'éclater de rire et Baz et moi, nous nous amusions de la situation.
Comme déçue, elle se plongea dans sa salade de fruits et Diana d'un regard me fit comprendre que je pouvais arrêter là.
Alors, je regardai Basile qui comprit aussi et il exposa la situation.
— Ce n'était pas gagné, vous savez. Mais, elle ne me rendait plus heureuse et j'en avais une autre dans ma tête, alors nous avons rompu. Pour dire vrai, je ne pensais pas que Ken verrait que je l'apprécie bien plus qu'un simple ami. Je n'avais même pas espoir en venant à New-York que notre relation évolue. Comme moi, tout est possible. Je n'arrive toujours pas à croire que c'est ma nouvelle petite-amie, conclut-il.
Tout au long de son explication, les yeux de maman ne cessèrent de s'agrandir et elle finit par lâcher un cri de joie qui nous fit rire.
— C'est vrai Kenzie ? Vous êtes vraiment ensemble ou c'est ton histoire de faux mec là ?
— Manifestement, Basile ici présent veut bien m'avoir comme copine alors ...
Elle s'écria encore une fois et tapa dans ses mains.
— Mon bébééééééé !
La porte sonna et Diana décida d'aller ouvrir tandis que ma mère faisait le tour de la table pour m'embrasser la joue.
— Arrête, maman.
Elle n'arrêtait pas de répéter à quel point ça lui faisait plaisir et elle embrassa les joues de Basile comme si j'annonçai que nous allions nous marier ensemble.
Du grand n'importe quoi !
— Je suis ravie pour vous les enfants !
— Euh ... Ken ?
Je relevai ma tête vers ma sœur qui avait un sourire crispé.
— Ouais ?
— Il y a Angelo. Il insiste pour te parler.
Celui-ci apparut avec un sourire angélique et lança d'un ton enjoué :
— Bonsoir Monsieur et Madame Wang-Jones. Je suis Angelo Jones. Je m'excuse de ma venue à l'improviste, mais je voulais m'excuser en face en face auprès de Mackenzie.
Liquéfiée sur mon siège, j'étais à cet instant, sidérée par l'audace de ce type.
Je lui avais bien dit de ne pas se ramener, non ?
Et, ce n'était pas compliqué de savoir ce que ma famille devait penser de moi, car si vous vous en souvenez bien, lors d'un dîner j'avais bien affirmé que je l'avais inventé de toutes pièces et qu'il n'existait pas ...
Et pour Diana ainsi que Basile, ils croyaient en une fausse histoire.
Alors, quelle devait être ma démarche à suivre face à cette putain de situation de merde ?
***
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