Ingrédient 1 : Un scénario bien mûr

Alors, dans notre recette de la parfaite histoire, voici l'élément clé, qui fait tout tenir ensemble, tel la farine dans un gâteau : le scénario.

Si t'as pas de scénario et que tu veux devenir auteur, ça craint. Vraiment beaucoup.

Alors oui, je suis au courant que certains auteurs écrivent au gré de leurs inspirations et qu'ils ressortent quand même avec un livre plutôt potable, mais je ne le recommande vraiment pas.

À faire le marin qui navigue dans l'océan d'idées, ben on s'y perd et on finit par pondre du n'importe quoi.

"Que proposes-tu, d'abord ? Si tu penses vraiment que t'as la meilleure idée !"
Je propose un bon vieux schéma. Oui, je sais, faire un schéma, c'est le summum de l'ennui, mais bon. C'est ça qu'il faut faire pour avoir une bonne histoire, d'après mon expérience. Eh oui, je me suis plantée un nombre incroyable de fois en tentant de faire une histoire sans scénario. C'était vraiment désastreux, je vous dis. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai ficelé un scénario à peu près crédible, sans rentrer dans les détails, que les grandes lignes.

Alors, Jésus Marie Joseph, il est arrivé un miracle ! J'ai (enfin) réussi à construire une histoire complète avec pas trop d'incohérences ! Alléluia.

Ce que je vous propose, c'est le bon vieux schéma du récit, c'est-à-dire :
- Une situation de départ, où tout est normal et où normalement le personnage principal se fait grave chier ;
- Un élément déclencheur, qui sort le personnage de son ennui mortel et le précipite dans un royaume magique, soit rempli de dragons, soit rempli de bad boys méchants ;
- Des péripéties, les actions que le personnage prend pour résoudre son problème, mais alors il se plante, un peu comme moi qui essaie d'écrire un récit sans scénario ;
- Un dénouement, THE moment qu'on attendait tous, où le héros réussit enfin à résoudre le problème ;
- Une situation finale, où le personnage principal vit soit le happy ever after dont on rêve tous, soit une mort atroce, soit une fin juste triste, soit une fin improbable... Bref, c'était les plus communes.

Alors, ça c'est le schéma traditionnel que tu es presque obligé de faire pour que ton histoire tienne debout. Ensuite, en deuxième place, il y a un schéma facultatif, mais qui aide vraiment beaucoup. Vous l'aurez deviné, je parle du schéma de Vann. Nan, j'rigole. Je parle du schéma actantiel.

Alors ce schéma, on va pas se mentir, il est grave chiant à remplir, parce que tu connais presque aucun des termes qui est dessus. Du coup, tu es tout le temps obligé de chercher sur internet, et ça aspire la motivation en dehors de ton corps aussi vite que Damon aspire le sang d'Elena (les vrais sauront de quoi je parle).

J'ai donc gentiment traduit tous les termes du schéma actantiel en véritable français. Oui, mesdames et messieurs, j'ai accompli cet exploit.

Cela va comme ci-dessous :

- Le héros. (Sujet) Ben, là, c'est facile.

- La quête de l'héros. (Quête) Qu'est-ce que l'héros cherche ? Un codex perdu depuis des millénaires ? L'acceptation de ses parents ? Sa copine en fugue ? Bref, son but.

- (Destinateur) Pourquoi il cherche ce qu'il cherche ? Qu'est-ce qui le motive ? Par exemple, sauver le monde, ou parce qu'il aime sa copine, etc.

- (Destinataire) À qui va profiter sa quête ? Par exemple, si un garçon part en voyage et reste coincé au Sri Lanka à cause d'une guerre civile, il va forcément vouloir sortir de là. À qui profite cette quête ? À lui-même, à sa survie.

- (Adjuvants) Les personnes qui l'aideront dans sa quête.

- (Opposants) Obstacles à sa quête. Peuvent aussi être des objets ou des choses.

Alors, je vais vous faire un exemple de schéma actantiel :
Rafael part en voyage en Corée. (Quelle bonne idée, Rafael !) Il est avec sa soeur.
Soudain, bam ! Sa soeur tombe sur quelque chose qu'elle n'aurait pas dû voir et le gouvernement l'enlève.
La quête de Rafael est alors de libérer sa soeur du gouvernement. Qu'est-ce qui le motive ? Son amour pour sa soeur. À qui cette quête profite-t-elle ? À sa soeur et à lui-même, puisqu'il aura la satisfaction de revoir sa soeur vivante et presque en un morceau.
Qui sont ses adjuvants ? Bah, je sais pas, un bon samaritain coréen et le gouvernement de son pays, la France.
Qui sont ses opposants ? Faciiile. Le gouvernement coréen au grand complet.

Alors voilà pour cet exemple.

Une dernière chose : quand je dis scénario bien mûr, je blague pas. Le premier jet d'une histoire est souvent le moins bon, et il faut savoir penser à cette idée qui comme la lumière du soleil vous a frappé au moins un petit moment. Cela vous aidera à éclaircir quelques points et à améliorer l'histoire dans son ensemble en rajoutant des détails auxquels vous n'avez pas pensé la première fois.

Bref, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère sincèrement que cet article vous sera utile, postez en commentaire s'il vous a aidé à mieux vous structurer ! Je répondrai toujours.

Allez, à plus les Albus,
lecrivaine123

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