Hello tout le monde !

La dernière fois, j'avais donné une sorte de recette de cuisine pour s'essayer à l'archéologie dans son jardin...

Aujourd'hui, je vais plutôt décrire ce que j'ai fait avant d'aller en fac d'archéologie, c'est-à-dire la période collège-lycée :

- des visites diverses et variées de monuments historiques et de parcs archéologiques, en particulier en France

- une initiation à la fouille archéologique au Château de Tiffauges

- des trous dans le jardin de la maison de mes parents, selon le protocole décrit dans l'épisode (3) de cette série "Comment devient-on archéologue. C'était une vieille maison pleine d'histoire, liée aux guerres de Vendée ! J'y ai trouvé : des sols anciens, une monnaie de 1792 (les premières pièces républicaines avec une Marianne !), une fourchette en argent, une balle en plomb ronde (sous un plancher o_O : ça a canardé sec pendant la Révolution !), et que la grange était l'ancienne chapelle, désacralisée pendant la Révolution (ça se faisait beaucoup à l'époque : on enlevait la croix et le bâtiment devenait profane). Une belle expérience à domicile ! Ma mère était allée chercher les archives pour mieux connaître l'histoire du lieu

- des classeurs sur plein de sujets en découpant des articles dans les journaux : sur l'Égypte, les fossiles divers et variés, les découvertes archéologiques locales

- au lycée, j'avais pris Histoire et Arts comme matières pour faire les fameux Travaux Personnels Encadrés avec une copine. Le sujet : "En quoi la colonisation a-t-elle permis la sauvegarde du patrimoine égyptien". Tout un programme... et bien polémique en plus ! Cela montrait en gros la chronologie des événements des colonisations française et anglaise de l'Égypte, les égyptologues et leurs travaux, les pillages pour aller dans les musées européens... mais qui ont paradoxalement permis de préserver pas mal de vestiges qui auraient disparu avec la construction du barrage d'Assouan par Nasser, ou pendant les différents conflits locaux et internationaux (guerres mondiales). On avait eu une très bonne note ! ^^ Un conseil : n'hésitez pas à prendre des sujets un peu culottés si l'Histoire vous intéresse. C'est toujours plus intéressant d'avoir un sujet épineux et polémique à traiter, qu'un sujet plan-plan !

- en terminale, j'ai postulé à l'École du Louvre. Je me disais que c'était super bien pour moi, car je voulais faire plus de langues anciennes (je faisais déjà du latin et du grec, enfin, surtout du grec). Je me suis entraînée, entraînée, avec les annales et tout, j'ai passé le concours à Paris, accompagnée de mon papa, dans cette énorme tour qu'est la Maison des examens ! Et... j'ai été reçue-collée ! C'est-à-dire que j'avais assez de points pour être acceptée, mais j'étais mal classée par rapport aux autres candidats et les places étaient limitées. Je devais attendre une soixantaine de désistements pour pouvoir entrer dans cette école ! Bref, j'étais super triste d'avoir échoué, et j'ai piqué une crise devant mes parents : je voulais partir en études d'archéologie à Florence, en Italie ! Mais parents m'ont dit "non !", pas d'Erasmus avant d'avoir validé une Licence ! Donc, j'ai bossé pour mon bac en attendant de m'inscrire à la fac... en France. Je vous parlerai en détails de ma formation universitaire dans un autre billet ;)

Pour faire un bilan de cette période collège-lycée :

- passer un concours, même si on y échoue, est toujours une bonne expérience. Cela apprend l'humilité, à savoir s'entraîner dur pour réussir, à se confronter aux autres, surtout à des gens potentiellement plus forts que soi !

- j'ai appris peu de temps après que ceux qui candidataient à l'École du Louvre étaient la plupart du temps plus vieux que moi et avaient très souvent au moins une Licence d'histoire ou d'archéologie ! En gros, pas des lycéens, mais déjà des étudiants diplômés ! J'avais peu de chances d'être classée :p

- partir en Italie sur un coup de tête n'était vraiment pas une bonne idée : les diplômes italiens, surtout en sciences humaines (comme l'archéologie et l'histoire de l'art) sont très dévalués par rapport aux diplômes français, voire ne sont pas reconnus. En revenant en France, j'aurais dû repasser des semestres, voire des années ! Une grosse perte de temps, en somme

- au final, m'inscrire dans la première fac à côté de chez mes parents était une très bonne idée ! Pas très loin en train pour se faire cajoler le weekend, voire ramener des petits plats pour la semaine ^^. Les deux premières années de fac sont très très générales, et peu importe où on les fait, c'est vraiment en 3ème année de Licence qu'on commence à se spécialiser. En plus, j'ai fait de supers expériences durant ces deux années (j'en reparlerai). En somme, j'ai vraiment gagné au change, au lieu d'aller à Paris à l'École du Louvre, ou d'aller en Italie. Sans compter que j'ai rencontré mon futur mari en 2ème année de fac : l'auteur de SF et de fantasy Feldrik Rivat ;)

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*** La prochaine fois : ce sera inscription et premières années à la fac :P, en cette période merdique pour beaucoup d'élèves à cause d'Admission Post-Bac... ***