TW : Ce chapitre contient des scènes explicites, je tiens à vous en informer. Bonne lecture !

Deux individus, deux corps, des regards, de l'amour, du désir, du plaisir, des embrassades, des caresses. Nos parties de jambes en l'air étaient multiples, mais en réaliser une au sein même de notre établissement était une première. Comme tout le monde, j'avais mes fantasmes et le faire au lycée en faisait partie. J'ignorais qu'il s'agissait également de celui de Célia. J'ai toujours voulu la prendre entre deux heures de cours, que ce soit dans une salle de classe, aux vestiaires ou encore dans les toilettes. Elle m'avait certes provoqué pour céder à son chantage, mais j'aimais tellement le sexe et encore plus avec une partenaire comme Célia. En me retirant de son intimité, reprenant mon souffle, cette dernière reprit le sien tout en me lançant un sourire amusé. Elle descendit du bureau en saisissant ma queue d'une main. En se rapprochant de mon oreille, elle se mit à me caresser mon membre légèrement tout en me chuchotant près de l'oreille.

— Si tu veux une deuxième partie, tu sais ce qu'il te reste à faire. Éloigne-toi de Ruby et n'oublie pas que tu m'appartiens.

Dans un mouvement de recul, je l'attrapais par la taille en l'embrassant. Tout en lui mordant légèrement sa lèvre inférieure, je lui chuchotais à mon tour.

— Hum pas sûr que je respecte ça si je te vois toujours aussi proche de Mike.

— Je sais que tu me fais confiance, tu sais qu'il attend toujours son premier baiser avec moi ? lançait Célia en remontant sa culotte.

— C'est vraiment méchant de ta part ! Il doit sans doute rêver de ce moment chaque nuit, m'exclamais-je en remontant mon boxer ainsi que mon jeans.

— Je pense qu'il peut toujours courir pour espérer une nuit en ma compagnie, répliquait Célia en rabaissant sa jupe.

En ramassant sa chemise, elle l'enfilait tout en me jetant des regards malicieux, je me rhabillais de mon tee-shirt tout en me passant une main dans mes cheveux afin de mettre mes mèches blonde en arrière. Le téléphone de Célia se mit à vibrer, une photo de Mike ainsi que de ma copine apparue sur l'écran de son cellulaire. En l'attrapant d'un air furieux, je lui tendis en m'exclamant.

— Quel gâchis cette photo !

— Donne-moi mon téléphone, Nate !

— Répond, il y a Miller qui te cherche, je m'en vais de cette salle insalubre. Je sors en premier et tu sors ensuite à plus Banel !

— N'oublie pas Nate, ce soir, tu dois venir m'aider pour la décoration du bal de rentrée ! Sois là à l'heure !

En l'embrassant sur le front, suivi d'un clin d'œil, j'attrapais la poignée de porte afin de m'en aller. En sortant, je me mélangeais à la foule d'élèves parsemée dans le couloir, lorsque j'aperçus Zack près d'un distributeur de friandise dans le couloir. En me postant près de celui-ci, je décidais de narguer mon ami.

— Eh non, ce n'est pas un distributeur de préservatif !

— Je sais bien, mais c'est cette barre de chocolat, ça fait deux fois qu'elle me fait le coup. Elle reste coincée tout le temps. Impossible de l'avoir !

Tout en remarquant la barre chocolatée coincée dans le compartiment vertical, je mis un coup assez fort de la main sur le distributeur. Suite à mon choc, la barre tomba immédiatement dans la fente, Zack l'attrapait tout en me tapotant le haut de mon épaule gauche. En s'empiffrant de sa barre, je m'exclamais d'un air dégouté.

— C'est bourré de sucre ta barre ! Tu pourrais tellement avoir mieux en les faisant toi-même, tu pourrais y choisir le chocolat de ton choix, les accompagnements de ton choix et ce serait beaucoup plus bénéfique.

— Mec, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Ça m'a couté seulement un dollar que j'ai trouvé dans la rue.

— Tu l'as vraiment trouvé dans la rue ?

— Bon, c'est vrai, je l'ai trouvé dans les vestiaires, près d'un sac.

Tout en le dévisageant d'un air suspect, j'arquais un sourcil en sa direction, lorsqu'il se reprit afin de me répondre.

— Arrête de me faire cet air, je l'ai volé dans un sac des joueurs de basket-ball. Ce n'est pas la fin du monde, surtout quand on sait qu'ils nous détestent !

— C'est vrai, je te l'accorde.

— Tu fais quoi ce soir ?

— Aucune idée et toi ? Tu comptes voir une fille ?

— Célia !

Sous l'incompréhension, je questionnais mon ami face à sa réponse de la plus inattendue.

— Célia ? Tu comptes voir Célia ?

— Non, non, c'est juste, elle est derrière toi.

En me retournant, je tombais face à son visage d'ange, le même visage où un air démoniaque apparu dans la seconde suivante. Cette dernière me balançait mon sac à dos, que j'avais oublié dans la salle du personnel d'entretien. Tout en le ramassant, cette dernière s'exclamait en se lavant les mains d'un gel lavant.

— Tu as oublié ton sac dans le bureau de Jefferson ! Il est hors de question que je retouche à ce sac de ma vie !

— Je savais que tu étais multifonction Banel !

— Que veux-tu dire par la Jones ?!

— Tu transportes les sacs, tu changes mes heures de colles, mais c'est quand tu ramènes ton petit fessier chez moi ?

— Le jour où ton père sortira de prison ! Donc jamais !

Un sourire insolent se dessinait sur mes lèvres, j'aimais tant son caractère fougueux. En prenant mon sac à dos par la branche, Zack s'exclamait tout en sortant un paquet de clopes de sa poche.

— Elle t'a achevé, mais ce que tu lui as dit était bien envoyé ! Cette fille est une Porsche et nous, on est la route sombre donc en soi, on ne se rencontrera jamais. Elle a besoin de lumière, cette nana !

— Que t'arrive-t-il Zack, te voila poète ?

— Je m'ennuyais et tu sais quoi, j'ai découvert la bibliothèque ! Je pensais, c'était juste un endroit où tu pouvais rencontrer des filles timides. J'ignorais totalement qu'on pouvait prendre des livres et les lires sans payer.

Tout en le dévisageant suivi d'un long soupir, je m'élançais vers la sortie du lycée accompagné de Zack, enlevant sa veste en cuir. En sortant de l'établissement, Zack allumait sa cigarette à l'aide de son briquet, entre deux inhalations, d'un regard joueur, il me lançait.

— Y a une soirée ce soir, c'est Ruby qui nous invite !

— Pas le temps pour ça.

— Allez mec, c'est notre dernière année, il nous reste quelque mois avant d'entrer dans la vie adulte, tu n'as pas envie de te bourrer la gueule rien qu'un soir ? Te taper une fille avant la fin de l'année ?

— Qui te dit que je ne me tape pas des filles dans ton dos ?

— J'en doute fort, je sais que tu me l'aurais dit, je te rappelle que je suis ton meilleur ami et que je connais tout de toi, Nate Ethan Ian Jones.

— D'où tu sors ces prénoms ? Je n'ai pas de second prénom et encore moins un troisième.

— Ç'aurait pu être cool ! Nate, en tant que meilleur ami, tu as l'obligation de venir avec moi à cette soirée ! Tu ne vas pas abandonner ton unique ami ? Je suis comparable à ton frère !

— Ne joue pas sur les mots, très bien, je viendrais, mais je ne resterai pas longtemps.

Passer une soirée ne me gênait pas, j'aimais beaucoup les célébrations surtout celle qui avaient lieu avec de nombreuses lycéennes. Mais, dans la plupart des soirées auxquelles je me rendais avec Zack, cela finissait sans cesse en bain de sang, en drame ou en course poursuite avec la police. Nous n'étions jamais invités, mais, étonnement, nous étions au courant de toutes les soirées organisé. J'ignorais qui organisait celle-ci, mais j'avais accepté non pas pour m'y rendre avec mon ami, mais parce que j'étais sûr que Célia irait à cette soirée. Elle ne manquait aucune soirée, elle était l'élément qui faisait que de nombreuses personnes se rendaient à chaque fête. J'ignorais si je devais la mettre au courant de ma présence ce soir ou bien lui faire la surprise de mon arrivée à celle-ci. Après mûre réflexion, elle avait tout de même annulé mon heure de colle, je tenais à me venger, je décidais alors de ne rien lui dire et de me rendre à cette soirée.

***

Vingt-deux heures, en conduisant pour rejoindre Zack à l'adresse indiqué, je me rendis compte que le lieu de la soirée se trouvait dans les plus beaux quartiers où vivaient les familles les plus fortunées de la ville de New York. En faisant un créneau entre deux jeeps, je sortis de ma voiture en jetant un coup d'œil sur mon téléphone. J'avais opté pour un tee-shirt blanc que j'avais mis sous une chemise ouverte de couleur vert kaki, le tout sur un de mes jeans déchiré aux niveaux des genoux. Cela me donnait un style qui ne déplaisait pas du côté des filles. En voulant envoyer un message à Célia, je sentis une présence à mes côtés. En levant le regard, j'aperçus Ruby, portant un débardeur noir qui mettait en évidence la forme de sa poitrine. Elle avait un collier dont le fil était si fin que l'on ne voyait pas à quoi tenait la perle brillante arborée à celui-ci. Cette dernière s'avançait vers moi en me scrutant de haut en bas.

— Tu es donc venu, je t'avoue que je n'aurai jamais pensé que tu viendrais à une soirée organisée par Mike Miller !

— Attend quoi ?! Coupais-je en pleine discussion.

— Oui, c'est la maison de Mike, je pensais que tu le savais !

— Je l'ignorais, lançais-je en dévisageant l'ensemble de sa maison.

— Aurais-tu peur ?

— Non, je n'ai peur de rien, mais disons que je n'ai pas envie d'aller rejoindre mon père. Son paternel est un grand avocat réputé tandis que le père de sa petite amie est le commissaire qui a coincé le mien. Je doute que ça leur fasse plaisir de me savoir trainé dans le coin.

— Ne t'en fais pas, je suis avec toi sur le coup, m'interrompait Zack, arrivant derrière mon épaule.

Ce dernier s'était vêtu d'un tee-shirt noir comme à son habitude, ce qui laissait apparaitre l'ensemble de ses tatouages le long de ses bras. Il aimait tant cette couleur. Tout en passant un bras par derrière le cou de Ruby, il s'exclamait tout en souriant à la brunette.

— Allez viens mec, il manque cruellement d'ambiance à cette soirée de gosse de riche.

— Zack, je ne reste pas longtemps et tu devrais me suivre avant que ça aille trop loin.

— D'accord papa, je rentrerais avant minuit, taquinait Zack en s'éloignant en compagnie de Ruby.

En marchant lentement derrière le duo composait de Ruby et Zack, je reçus des vibrations sur mon portable à travers le tissu de la poche de ma chemise. En le prenant, je me rendis compte qu'il s'agissait de messages provenant de Célia. En tentant de répondre, je me fis appeler par mon ami, je décidais alors de ranger mon téléphone sans prendre le temps de répondre à ma copine. Cela servait à rien de lui répondre sachant que je savais pertinemment qu'elle serait à la soirée organisée par Mike. En m'avançant vers l'entrée de la maison, cette dernière semblait immense, ce genre de maison que l'on rêve tous d'obtenir étant enfant. Une maison sur plusieurs étages, contenant une dizaine de chambres, une maison qui attirait tous les regards des passants. Une maison dont je n'aurai jamais les moyens de me payer même en toute une vie. En gagnant l'entrée de la maison, une trentaine d'élèves tenant des gobelets déambulaient sur notre passage, des regards ainsi que des chuchotements se firent sur notre venue. Des dizaines de filles croisèrent mon regard en me saluant de la main, j'ignorais afin de m'élancer au même niveau que Zack. Une musique assez forte, des cris, des rires, des rapprochements et beaucoup d'alcools, plus je grandissais et plus, je me sentais étrangers de ces soirées d'adolescents.

Il y a quelque temps de ça, j'aimais beaucoup les soirées, être au milieu de tout pleins d'autres personnes, danser, chanter, m'amuser, enchainer les filles comme les verres. Bien que la plupart de ces soirées se finissaient en bagarre lorsque les joueurs de basket-ball s'y mêlaient. J'ai diminué mes soirées lorsque j'ai commencé à fréquenter Célia en cachette. Planté en plein milieu du hall d'entrée, tentant de me créer un chemin parmi la foule d'adolescent, mon téléphone se mit à sonner. En désactivant la sonnerie, je fis accidentellement tomber mon portable au sol. En le ramassant, j'aperçus deux jambes fines postaient devant moi. En me relevant, il s'agissait de Cassie, cette dernière me fusillant du regard, s'exclamait d'un air supérieur.

— Jones ? Toi ? Ici ? Deux choix possibles, soit Mike ne t'as pas encore aperçu, soit tu as suivi une de tes conquêtes ?

— Cassie ! Content de tomber sur toi et pas sur Mike ou bien Célia, non, c'est avec Zack que je suis ici, rétorquais-je en rangeant mon téléphone dans ma poche.

— Célia ? Oh, elle n'est pas là, elle est à un repas de famille.

— Attend, elle n'est pas avec toi ?! M'exclamais-je d'un air étonné.

— Non, elle n'est pas là ? Pourquoi Célia t'intéressé autant que ça ? Tu sais qu'elle est en couple avec Mike ?

— Moi et Célia ? Oh non jamais, je pourrais même pas imaginer ça dans mes pires cauchemars !

— Bon Jones, je ne devrais pas t'aider, mais si je ne le fais pas, toi et Zack allaient gâcher cette soirée. Donc, vous pouvez faire demi-tour et retourner à votre misérable petite vie. Mike est dans le jardin avec ses amis basketteurs. Alors, filez en douce !

— Cassie Davis qui tente de m'aider ? Il faut croire qu'il y a du bon en toi ! Zack a vu juste ! Tu aimes bien les mauvais garçons !

— Je ne le fais pas pour toi !

— Oui pour la soirée, mais entre nous, je sais que tu le fais pour Zack ! Lançais-je en la scrutant du regard.

En m'éloignant de sa portée, tentant de retrouver Zack, je l'aperçus entre deux filles installées sur le divan de la salle de séjour. Une à sa gauche, passant ses doigts sur ses biceps tandis qu'il embrassait à pleine bouche celle de droite. En m'élançant vers ce dernier, je lui tirais le bras afin que ce dernier se lève. En passant une main derrière son épaule, je m'exclamais à vive voix afin qu'il m'entende à travers le volume de la musique.

— Mec ! Il faut que l'on s'en aille, l'ambiance est nulle ici !

— On vient à peine d'arriver et j'étais en pleine discussion avec les deux belles filles du divan.

— Tu parles de ces deux blondes ? J'interrogeais Zack lui montrant de l'index le divan.

Quelques secondes après, les deux blondinettes dont était intéressé mon ami était en pleine embrassade avec un des joueurs de basket-ball. La déception était présente sur le visage de Zack, en fronçant les sourcils, il me répondit avec dégoût.

— Tu as raison, c'est mieux que l'on s'en aille, les filles ne méritent pas mon attention ici ! Elles sautent sur tout ce qui bouge ! Où est Ruby ?

— Je ne sais pas, je pense que vu l'ambiance, elle s'en est allée.

— Ou elle est simplement dans les bras de Mike ! Répondait Zack en pointant son index vers Ruby.

— Laissons-la avec lui, elle est en très bonne compagnie. Cassie nous conseille de s'en aller très vite, c'est ce crétin de Mike qui organise cette soirée. S'il nous voit chez lui, il va appeler la police et tu sais très bien comment ça va finir.

— Okay, c'est bon, on s'arrache, grommelait Zack en me fusillant du regard.

— Sors, je te rejoins dans quelques secondes, juste le temps de voir une chose.

Zack acquiesçait et prit la direction de la sortie en titubant, j'en profitais pour prendre en photo Ruby qui était installée sur les genoux de Mike. Ce dernier avait son regard posé sur son décolleté, en pleine tromperie. Il fallait que je montre cette photo à Célia. En sortant de la maison, Zack écrasait au sol sa cigarette lorsque qu'il me questionnait.

— Que faisais-tu ?

— J'ai remercié une certaine Cassie.

— Donc c'est vraiment Cassie qui t'a conseillé de partir ?! Elle était là ?

— Oui, c'est elle qui m'a demandé que l'on s'en aille, elle ne voulait pas qu'il t'arrive plus de problème que tu as déjà.

— J'avais raison ! Cette nana est folle de moi !

— C'est pour ça qu'il faut que tu te concentres sur une seule fille ! Dis, tu empestes l'alcool, on est arrivé il y a quelques minutes et tu es déjà bourré ?

— J'ai bu aussi avant de venir pour être dans un bonne ambiance !

— Je vois ça ! Remarquais-je, tenant Zack par les épaules.

Arrivé à ma voiture, j'ouvris la portière afin que Zack s'installe lorsque au même moment Cassie fit son apparition près de moi. Le regard inquiet vers Zack, elle me questionnait.

— Il est déjà saoul ?

— Exactement, mais tu n'es pas à la fête ?

— Non, ce n'est pas la meilleure des soirées, Célia n'est pas là et puis il manque la plupart de mes amies. Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça, mais de toutes les personnes présente, tu es la personne la plus familière que je connaisse.

— Est-ce un compliment de ta part ?

— Prend le comme tu le veux. Je vais m'occuper de Zack, tu peux me le laisser.

— Pourquoi tu te comportes de la pire des façons envers lui ? Envers nous ? Alors qu'au fond, tu es une belle personne, avouais-je.

— La réputation est importante au lycée, tu le sais mieux que personne, pas vrai ? Et, puis le soir, on a tendance à laisser notre cœur parler. Peu importe le mal que Zack me fera ou bien sa réputation, c'est lui que mon cœur a choisi d'aimer. Garde ça pour toi Jones ! Mais, ça ne veut pas dire que je t'apprécie Jones ! Saches le !

— Ton secret est bien gardé. Tu penses que si je vais parler à Célia, j'ai une chance qu'elle m'écoute ?

— J'ignore pour quelle raison tu fais une fixette sur Célia, mais ne crois pas aux miracles, Jones ! Elle ne t'accordera même pas un regard, lançait Cassie en tournant des talons.

Elle se rapprochait de Zack qui ce dernier s'était allongé sur ma banquette arrière. En me rapprochant également de lui, je le secouais afin qu'il se lève pour rentrer avec Cassie. Lorsque Zack aperçu la capitaine des cheerleaders plante devant lui, il quittait la banquette, le corps légèrement engourdi. Zack suivit Cassie tout en me saluant d'un signe de la main, geste que j'effectuai aussi.

En m'installant au côté conducteur, je mis ma ceinture et lançais le moteur de ma Mustang. En conduisant, j'aperçus au loin une allée de maisons qui m'était familière. En m'y rendant, je reconnus immédiatement les lieux. Il s'agissait de l'allée où se trouvait la maison dans laquelle j'avais grandi étant plus jeune. Je n'étais jamais revenu devant cette maison depuis que l'on avait était expulsé, mon père et moi. En observant la maison de loin, tant de souvenirs me traversaient l'esprit. Tous ces souvenirs passaient avec ma mère, avec mon père, des souvenirs de notre famille unis. Bien des années se sont écoulées, mais la maison n'avait pas changé pour autant. Le parterre de fleurs était toujours présent avec de nouvelles plantations, une voiture de classe moyenne était garée devant leurs allées. La lumière du séjour était allumée, en me concentrant dessus, j'aperçus des jeunes enfants près de leurs parents s'installant sur le divan. Aucune expression n'était présente sur mon visage. J'étais si triste et heureux à la fois, l'âme de ma mère serait toujours dans cette maison, j'étais bien content de savoir qu'une famille y résidait. Après cette vague mélancolique de souvenirs, je repris la direction de mon appartement.