Chapitre 3 : Nate






Célia et moi étions ensemble depuis bientôt deux ans, depuis notre rencontre, nous ne nous étions plus jamais quittés. On avait vécu des choses extraordinaires ensemble, on avait fait les quatre cents coups. Dormir à la belle étoile dans un parc, danser sous une pluie battante, aller se baigner dans une piscine d'une copropriété à minuit, rouler toute une nuit, souhaitant s'enfuir. On était tous deux conscients que tout nous opposer, elle était la fille du commissaire et je représentais un réel danger vis-à-vis de son père. J'avais toujours admiré Célia, même lorsque j'étais en première année de lycée, elle ne me connaissait pas encore, pourtant elle me fascinait déjà. Lorsque j'ai fait sa connaissance ce jour d'août, je ne voulais plus être loin d'elle, j'avais comme une attirance magnétique envers Célia. Elle me plaisait tant, je voulais sans cesse l'avoir dans mes bras, sentir sa peau contre la mienne, admirer son joli sourire qui illuminait mes journées. Connaissant ma situation de fils de prisonnier, j'avais longtemps pensé qu'elle finirait par me détester connaissant la rivalité de nos pères. Mais, bien au-delà de ça, Célia était tombée amoureuse, tout comme moi pour elle. Célia avait été d'un réel soutien pour moi. Elle était toujours présente dans mes hauts comme dans mes bas, elle ne cessait de s'inquiéter pour moi, elle était la bouée de secours de mes noyades. Notre seule règle était de se cacher pour pouvoir s'aimer. On avait établi un plan pour être ensemble.

Au lycée, tout comme dans le quotidien, nous étions deux ennemis, mais le soir, nous étions tous deux réunis. Entre amour et passion, désir et tendresse, interdit et secret, personne n'était au courant de notre union. Pas même nos amis les plus proches. Au lycée, Célia était toujours au bras de ces crétins de joueurs de l'équipe de basket-ball. Pourtant, aucun d'eux l'avait déjà touché, pas même Mike, qui était le plus proche d'elle. Notre règle était la suivante, aucun de nous ne devait coucher ou embrasser une autre personne autre que nous. Au début de notre relation, ce fut assez dur de m'adapter, laisser ces crétins enlacer ma copine, espérant avoir une chance avec elle. J'étais assez proche de certaines filles au lycée, mais elles représentaient une distraction qu'autre chose. Je devais quant à moi prendre sur moi et rester de marbre, mais surtout rester patient, car le soir, je savais que j'allais retrouver Célia uniquement pour moi. Mais, depuis quelque temps, je ressentais une gêne quant à cette relation. Devoir me cacher pour aimer, avoir cette sensation de faire quelque chose d'interdit alors qu'aimer ne devrait pas l'être. C'était souvent un sujet de conflits entre Célia et moi, c'est pour cela que j'évitais de lui en parler.

Depuis quelque temps, nos instants ensemble étaient raccourcis par les appels incessants de son père. Célia devait sans cesse mentir à ses parents pour passer un instant en ma compagnie. Il m'arrivait fréquemment d'être jaloux en apercevant des couples au lycée se tenir la main et montrer leurs amours mutuellement en toute liberté. Pour notre couple, mais aussi pour ne pas s'attirer plus de problèmes que j'avais déjà, il était préférable de se cacher pour pouvoir être ensemble...

En retournant en cours, le lendemain, je garais ma Mustang sur le parking du lycée, ce dernier infesté d'élèves comme à son habitude. En sortant de ma voiture, j'aperçus dès les premiers coups de neuf heures, les joueurs de l'équipe de basket-ball tenant dans leurs mains leurs sacs de sport. En refermant ma portière, je m'avançais vers le lycée d'un geste de la main, j'appuyais sur la clé de ma voiture afin de la verrouiller à distance. En marchant vers l'entrée du lycée, je détournais mon regard pour le placer sur une rangée de filles assises sur le gazon près des portes du lycée. Ces dernières me saluèrent de la main, heureuses d'avoir pu capter mon attention. J'étais pour elle un mauvais garçon, mais il fallait croire qu'elles aimaient les bad boys en mon genre. En ouvrant l'une des portes de l'entrée du lycée, j'intégrais le couloir principal en ignorant comme à mon habitude les regards et critiques de chacun. Je rejoignais le bureau de la scolarité afin d'aller chercher mon billet d'heure de colle donner la veille par mon professeur. En arrivant à celui-ci, je tombais directement sur Cassie, cette dernière habillait d'un short et d'un tee-shirt moulant aux couleurs de l'établissement. Tout en se faisant une queue de cheval, elle rangeait son grand sourire dessiné sur ses lèvres quant à mon apparition. La brunette se rapprochait de ma portée en me tendant un billet rose d'heure de colle.

— C'est ça que tu viens chercher ?

— Tu travailles à la scolarité maintenant Cassie ? Tu peux trouver du temps libre entre être la capitaine des cheerleaders et le plan cul de Zack ?

— Je ne vois pas de quoi tu parles !

— Oh que si tu sais de quoi je parle, donne-moi ce billet, ça nous évitera cette conversation.

— Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça, tu es un enfoiré Nate Jones.

— Comment ça ? Questionnais-je la cheerleader.

— La présidente des élèves a demandé à t'enlever ton heure de colle pour qu'à la place, tu t'occupes de la décoration du bal de rentrée.

— C'est hors de question ! Je préfère faire une heure de colle que m'occuper de votre soirée dansante dont je m'en fiche.

— Vois ça avec la présidente ! D'ailleurs, elle est juste derrière toi !

En me retournant, je tombais nez à nez avec Célia, cette dernière habillée d'un pull marinière à manches courtes dont une ouverture zippée se trouvait au centre du bustier. Elle avait opté en guise de bas, une jupe plissée noir laissant apparaitre sa paire de jambes, en posant mon regard dessus, mes mains avaient tant envie de les caresser et de remonter jusqu'à son entre-jambe afin de trouver son point sensible. Mais, je devais oublier cette idée et revenir au moment présent. En me rapprochant d'elle, lui jetant à la figure le billet d'heure de colle, je m'exclamais sous la colère.

— Banel ! Qu'est-ce qui t'a pris d'annuler mon heure de colle ?!

— Pourquoi faire une heure de colle qui va te servir à rien alors que l'on a besoin de main d'œuvre pour préparer le bal de vendredi.

— Ce vendredi ?

— Oui, Jones, ce vendredi, donc tu as trois jours pour préparer les décorations.

Cassie sortit du bureau de la scolarité, j'en profitais qu'il n'y est personne pour capter l'attention de ma copine. Tout en la regardant, les sourcils froncés, je lui chuchotais.

— Putain, mais Célia, que fais-tu ?!

— Le lycée a besoin de main d'œuvre pour le bal, lançait Célia en s'éloignant de ma portée.

Je sortis derrière elle en claquant la porte de la scolarité, il était hors de question que je m'occupe de ce bal, en y réfléchissant, j'avais compris qu'elle avait agi ainsi en apprenant mon mensonge. Je me dirigeais vers mon casier lorsque la sonnerie se mit à sonner marquant le début des cours. Je posai mon sac à dos dans mon casier et pris un manuel. En refermant mon casier, une voix résonnait dans l'ensemble du couloir, en me retournant, j'aperçus Zack, me fusillait du regard. Ce dernier arrivait alors devant moi, me bousculant en arrière tout en me gueulant.

— Mec, qu'est-ce que tu as dit à Cassie ?! Elle ne veut plus me voir par ta faute ! Pourquoi tu lui as dit pour la photo ?

— Mais de quoi tu parles ? Je n'ai rien révélé pour la photo, je lui ai juste dit que j'étais au courant pour vous deux, rétorquais-je en le repoussant violemment.

— Sérieusement ?! Je suis désolé, je pensais qu'elle avait appris pour la photo.

Soudainement, une voix aiguë fit son apparition dans notre conversation, il s'agissait de Cassie, cette dernière s'approchait de Zack en lui donnant une gifle si forte que ce dernier avait une marque de main sur sa joue gauche. Cette dernière, colérique, pestait.

— Je sais ce que tu as fait Zack ! Tu es comme ton père, tu n'es pas si malin que ça ! J'ai retrouvé la photo dans les messages supprimée, tu me dégoutes ! Ne m'approche plus jamais ! Connard !

Cassie détournait les talons en disparaissant au bout du couloir, tout en réajustant la veste en jeans de mon ami. Je m'exclamais d'un ton confiant en le taquinant.

— Il faut toujours supprimer les preuves mec ! Je suis sûr qu'elle reviendra vers toi aussi vite, Casanova !

— Oh que oui, je te parie ce que tu veux que ce soir, elle m'appellera pour retrouver ma queue.

— T'es un gros porc, tu sais dire quelque chose de beau de ta bouche ?

— Uniquement si ça concerne la nourriture ! Mais, tu sais quoi, ça tombe bien que Cassie ne veut plus de moi, parce que j'ai un plan !

— Quoi donc ?

— La nouvelle !

— Comment ça la nouvelle ?

— Tu n'es pas au courant ?

— Je ne suis pas au courant de tout ce qu'il se passe dans ce bahut.

— Pour te résumer, tu vois Célia Banel ?

— Oui et ?

— Mieux qu'elle !

— C'est impossible, ça existe pas la perfection.

— Mec, tu me connais, je suis toujours là pour t'informer des meilleurs bons plans et bien cette nana est un bon plan ! Comme je suis gentil, je te laisse la séduire avant moi.

— Je doute qu'elle soit intéressée par un fils de délinquant comme nous.

— Nate, oubli nos pères, là, tu dois juste penser avec ton cerveau et ta queue. Ça fait combien de temps que tu ne l'as pas fait sérieusement ? Cette fille est un pur étalon ! Si je pouvais, je lui ferais l'amour, trois fois par jour ! Matin, midi et soir !

— Toi à part le sex, il n'y a pas grande chose qui t'intéresse ! Je file en cours, j'ai une journée chargée aujourd'hui, je te rejoins à la pause déjeuner, lançais-je à Zack en m'en allant vers le premier cours de la journée.

En arrivant vers la porte de littérature, je saisissais la poignée de porte en l'ouvrant et me fit stopper dans mon élan par le professeur, dont ce dernier me fit remarquer mon retard.

— Jones ! En retard comme d'habitude !

— Mais au moins, je suis en avance pour le prochain cours, monsieur !

— Cessez votre humour sarcastique et filez vous installer.

En m'installant comme à mon habitude au dernier rang, je posais mon manuel de littérature sur ma table. À la place à laquelle je me trouvais, j'avais la vue sur l'ensemble de la classe, mais notamment sur celle de Célia. Lors de ses moindres mouvements, des images me vinrent à l'esprit, lors de nos nuits torrides. En l'apercevant balancer ses cheveux en arrière, je revivais tous ces moments où elle a élancé sa chevelure blonde en arrière lorsqu'elle était à califourchon sur moi. Elle lançait des regards complices à Mike se trouvant un rang derrière elle, cela me rappelait les mêmes regards qu'elle aimait tant me lancer lorsque son corps chaud était près du mien. Je me concentrais sur mon livre, quand le professeur interrogeait quelques élèves afin de faire une lecture commune d'un passage de livre. Il désignait alors deux élèves puis hésitait un long moment et décidait.

— Hum, tiens Jones, vous aussi, vous allez lire ! Et, il me faut une autre personne, qui veut être volontaire ? Personne ? Eh bien vous, Célia Banel !

Des dizaines de chuchotements se firent entendre dans l'enceinte de la classe quant à nos deux prénoms, lorsque l'un des chuchotements atteignit mon oreille.

— Ce sera une première et une dernière que Célia et Nate seront ensemble !

En n'y prêtant pas attention, le professeur m'ordonnait de commencer à lire le texte. Quelques phrases plus loin, Célia commençait la lecture du personnage qu'elle interprétait. L'entendre me parler, était un réel plaisir auditif, bien que ce qu'elle racontait n'avait aucun intérêt pour moi. Mais, pouvoir échanger avec elle devant l'ensemble de la classe était vraiment une première, c'était aussi ce que je rêvais d'obtenir avec elle, cette liberté...

***

Une fois les cours de la matinée fini, j'en profitai pour regagner ma Mustang, en arrivant devant celle-ci, j'aperçus une jolie inconnue aux cheveux ondulés. Elle portait un débardeur blanc, cette dernière enfilait le Teddy vert et blanc appartenant surement à un des joueurs de l'équipe de basket-ball. Cette dernière était assise sur le capot de ma voiture en prenant des photos d'elle posté sur mon véhicule. Balançant ses cheveux bouclés ondulés en arrières, je m'élançais vers elle. Debout poster devant la brunette, j'aperçus qu'elle avait une lueur dans le regard que je n'avais jamais encore vu chez qui que ce soit. De beaux yeux verts, un teint lumineux, des cheveux soyeux, un style époustouflant, elle avait de belles formes auxquels mes yeux ne manquaient pas de se poser dessus. En me rapprochant, cette dernière s'exclamait de façon arrogante.

— Salut, tu es certes très beau, mais tu n'es pas invisible ! Tu peux bouger, tu me fais de l'ombre !

Tout en laissant échapper un rire, je levais ma clé de voiture et appuyais sur le bouton pour déverrouiller ma voiture, la brunette, morte de honte, se levait subitement face à mon geste inattendu. Timidement, elle s'exclamait en me frôlant.

— Je suis désolée, j'ignorais que c'était la tienne.

Tout en lui attrapant le poignet, cette dernière se stoppait juste devant mon visage, je pouvais sentir son souffle chaud. Elle plongeait son doux regard dans le mien. En la contemplant, je lui répondis.

— Cela ne veut pas dire que tu dois partir.

— Maintenant que je suis gênée, si je pense que c'est mieux que je m'en aille.

— Comme tu voudras, je compte m'asseoir sur le capot de ma voiture, si tu souhaites te joindre à moi.

— Refuser une demande d'un beau blond ténébreux, je ne sais pas si cela va se reproduire.

— Je ne te proposerai pas ça une seconde fois, lançais-je en m'installant sur le capot de ma Mustang.

La jeune fille m'offrit un grand sourire et s'avançait pour s'installer à mes côtés sur ma Mustang. Tout en mettant une de ses mèches derrière son oreille, elle s'exclamait avec assurance.

— J'imagine que tu dois être le populaire du lycée pour avoir une belle caisse comme ça ?

— Attend, tu ne sais pas qui je suis ? Ripostais-je, l'air surprit.

— Non, je suis censée le savoir ? Ne me dis pas que tu es un des membres des One directions !

— Non et puis ils sont anglais, je suis américain et je sais absolument pas chanter !

— Eh bien non, je ne te connais pas, lançait la brunette en rigolant légèrement.

Son rire me plaisait, il était si doux, si tendre, si agréable à l'oreille. Elle me tendit sa main tout en s'exclamant, confiante.

— Je me présente, je m'appelle Ruby et toi ?

— Je m'appelle...

Au même moment, une voix lointaine me coupait dans ma conversation. En orientant mon regard vers cette voix, j'aperçus Zack sortir du lycée, tenant sa veste en cuir sur son dos. Il se rapprochait de moi tout en s'exclamant afin de capter mon attention.

— Nate !

Tout en regardant Ruby, cette dernière devinait alors mon prénom. En rigolant, elle s'exclamait.

— Il t'a coupé le chic de te présenter !

Zack arrivait à mon niveau en se postant devant moi, un air réjoui quant à la présence de Ruby, il enfilait sa veste en cuir puis me fit remarquer.

— Nate, je ne te pensais pas aussi rapide ! Je vois que tu connais déjà la nouvelle.

— C'est toi la nouvelle ? Questionnais-je la brunette.

— Oui, je viens d'arriver et étrangement j'attire les regards de beaucoup de garçons. Il y en a même un qui m'a donné sa veste de lycée, il me semble que c'est le capitaine de l'équipe de basketball.

— Capitaine ? Attend, c'est Mike qui t'a donné sa veste ? Fit remarquer Zack, le sourire malicieux.

— Mec, tu comptes faire quoi ? Faire exploser l'idylle de Mike et Célia ?

— J'aime quand tu lis dans mes pensées Nate, lançait Zack en allumant sa cigarette.

— Je déteste lire dans tes pensées, elles ne sont pas saintes !

Zack arquait un sourcil en s'approchant de la demoiselle postait sur le capot de ma voiture, une main tendu vers elle, il s'exclamait d'une façon courtoise.

— Je ne me suis pas présenté, je m'appelle Zack, mais toi, tu peux m'appeler ce soir !

— Tu es un charmeur à ce que je vois, j'aime bien, lançait Ruby en le dévorant du regard.

— Si tu veux être tranquille, tu ne devrais pas traîner avec nous, l'informais-je.

— Pourquoi ça ?

— Notre réputation ici est des plus mauvaises.

— En quoi ? Parce que vous êtes des mauvais garçons ? C'est ce qui m'attire et pas que moi à ce que je vois. Vous avez pas mal de regard sur vous. Surtout cette blonde au loin. Je l'ai déjà vu auprès des cheerleaders et des joueurs de basket-ball.

En me retournant afin de connaître l'identité de cette blonde dont parlait Ruby, je me rendis compte qu'il s'agissait de Célia. Elle détournait son regard pour se rapprocher d'un des joueurs en le prenant par le bras tout en balançant ses cheveux comme à son habitude. En haussant les épaules, je me reconcentrai sur la brunette à mes côtés.

— On est mal vu par ces populaires ! En même temps, on est fils de prisonnier. Je pense qu'on leur fait peur.

— Attendez, c'est vous deux, les gars dont leurs pères sont de grand délinquant ?

— Bingo ma poupée ! Tu as gagné le jackpot ! S'exclamait Zack en relâchant sa fumée.

— Ça ne te fait pas fuir ? La questionnais-je en me levant de mon capot.

— Il m'en faut plus pour me faire fuir ! J'aime bien le côté sombre ! J'ai toujours été Serpentard face autres maisons de Poudlard ! C'est plus drôle que les populaires qui passent leurs temps à respecter les règles. Mais, pour le moment, je dois vous laisser les garçons, j'ai un entraînement pour être cheerleader à passer.

Ruby s'en allait tout en me faisant un clin d'œil accompagné d'un sourire malicieux. Zack écrasait sa cigarette au sol tout en me rejoignant sur le capot de ma Mustang. Il passait sa main dans ses cheveux en faisant retomber ses mèches sur le haut de son front. Puis ce dernier m'adressait.

— Cette nana, elle est pour moi, elle me vend du rêve. Je vais tatouer son prénom près de mes pectoraux. J'imagine déjà nos nuits torrides.

— Mec attend qu'elle prenne ton numéro avant d'imaginer quoi que ce soit ! Ne saute pas les étapes.

— Pas faux ! Mais, il y a quand même une chose étrange !

— Quoi donc ?

— Célia ! Je pense, elle est jalouse de me voir traîner avec une autre fille. Elle ne m'a pas lâché du regard. Attend qu'elle vienne en cours de sport.

— Pourquoi ?

— J'ai travaillé mes abdos tout cet été, j'ai une belle tablette. J'attends juste qu'elle vienne goûter ça.

— Tu me désespères ! Et Cassie dans tout ça ?

— C'est du passé Cassie ! Je rêve d'un plan à trois entre moi, Ruby et Célia.

— Propose-leur l'invitation dans ce cas ! Je file en cours de maths, tu devrais en faire autant.

Peu importe ce que mon ami pouvait raconter sur ses fantasmes avec ma copine, je le prenais constamment sur le ton de la plaisanterie. Il avait beau espérer, je savais pertinemment qu'elle était mienne. Je me précipitais vers l'entrée du lycée afin de gagner la salle de mathématiques lorsque je me fis attraper le poignet par Ruby. Elle me tirait vers elle tout en plongeant mon regard dans le sien. Elle se mordillait la lèvre tout en me souriant. En m'éloignant de son emprise, je sentis le regard insistant d'une personne se posait sur moi. En orientant mon regard vers cette dernière, je me rendis compte qu'il s'agissait de celui de Célia. Elle défilait sous mes yeux en passant près de nous afin d'ouvrir son casier se trouvant à proximité. En jetant un coup d'œil sur mon téléphone dans le but de connaître l'heure, je me rendis compte que mon cours de maths avait déjà commencé depuis quelques minutes. En marchant vers ce dernier en compagnie de Ruby, j'entendis derrière mon épaule le claquement du casier de Célia se frappait si fortement qu'il m'en était possible de savoir que cette dernière était furax face à mon rapprochement avec Ruby.

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