Chapitre 19 : Célia




Prendre le métro, slalomer entre les passants, entendre sans cesse les annonces répétitives des différents arrêts, contribuait à une symphonie monotone de ma vie en tant que parisienne. J'avais quitté les États-Unis pour venir m'installer dans la capitale de la mode, qu'est Paris. Mais en y étant depuis quatre ans, j'avais besoin de changement, pourtant en arrivant dans la capitale, cette dernière avait su me séduire. Que ce soit pour son charme intemporel ou ses monuments emblématiques. J'aimais tant me balader entre les quais de La Seine ou encore dans les ruelles bohèmes de Montmartre. Par soif d'aventure, j'avais quitté New-York et ses gratte-ciels pour Paris, avec le désir de m'immerger dans l'univers du luxe en devenant vendeuse de boutique. La vie parisienne faisait rêver à plus d'une personne, mais au fur et à mesure des années à vivre dans la capitale, mon esprit souhaitait quitter les rues animées des arrondissements de Paris pour la douceur méditerranéenne du sud de la France. Je rêvais de sentir la chaleur du soleil caressait mon visage ou encore me balader au bord des plages scintillantes de la Côte d'Azur. Quitter Paris pour m'installer à Cannes, était pour moi une opportunité de me créer une nouvelle expérience shopping luxueuse, où la mode rimerait avec détente sous le soleil azuréen. Mais c'était également le rêve de mon fiancé, Scott. Travaillant en tant que directeur marketing dans une start-up, Scott était souvent amené à voyager à travers le monde. En se rendant dans la ville de Cannes, durant un de ses voyages, la ville avait su le séduire. Depuis ce jour, Scott n'avait qu'un seul objectif, d'être muté pour travailler à la French Riviera.

Comme tous les matins, j'arrivais avec dix minutes d'avance à L'Orchidée, une boutique de prêt-à-porter féminin se situant près des champs-Élysées. En insérant la clé dans la serrure de la porte, un sourire enthousiaste se dessinait sur mes lèvres, j'étais prête à embrasser une nouvelle journée. Mais j'étais aussi heureuse, car il s'agissait de l'anniversaire de nos six ans avec Scott. Ce dernier était plein de surprise, ce que j'aimais tant chez lui, il savait me surprendre comme personne. Il était tout autant capable de venir me chercher en limousine comme de me décrocher la lune.

Ma première rencontre avec Scott, fut dans un Starbucks à New-York pour ensuite le revoir un an plus tard à l'université de Yale et depuis nous ne nous étions jamais quittés. Ma relation avec Scott était comparable à une symphonie harmonieuse de complicité et d'amour. Mon fiancé me montrait son amour à travers des gestes attentionnées et des moments partagés. Ce dernier m'avait demandé en fiançailles le jour de mes vingt-sept ans, je ne pouvais pas rêver mieux. Scott avait choisi la Tour Eiffel comme cadre romantique. Il avait réservé dans un restaurant chic avec vue sur la dame de fer. Après un diner exquis, Scott s'était agenouillé avec élégance devant ma portée en tenant une boite en velours refermant une bague étincelante, symbolisant son amour. L'émotion s'était alors emparé de moi, j'avais accepté sa demande, les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres. J'étais si heureuse avec Scott, cependant au fond de moi, je ressentais sans cesse cette pensée, celle qui me faisait croire qu'il me manquait quelque chose pour que mon bonheur soit réellement vrai.

En tant que vendeuse, je savais me démarquer des autres, j'offrais des conseils avisés sur les styles, les tissus ou encore les combinaisons uniques. J'avais toujours eu cette passion pour ce métier et ça déjà plus jeune, j'avais cette capacité de vouloir offrir aux clients une expérience de shopping mémorable. Travailler dans le commerce était à la fois plaisant pour aider les différents clients, mais également d'apprécier les pièces exposées afin d'être en quête d'inspiration pour confectionner mes élégantes tenues.

Je travaillais dans cette boutique depuis six ans, j'avais su acquérir de l'expérience, mais aussi gagner en compétence, ce qui ne déplaisait pas à Horace, mon directeur de boutique. Il tenait ce magasin depuis quinze longues années, il en avait hérité de son père. En me rapprochant de la réserve afin d'en sortir une paire d'escarpins de couleurs noire, Horace défilait sous mes yeux, néanmoins ce dernier me saluait tout de même d'un signe de la main. En détournant mon regard du directeur, je me rapprochais des clientes pour leur tendre la paire d'escarpins. Je fis un léger mouvement de recul pour accueillir Lisa, fraichement arrivées dans l'enseigne.

— Bonjour Lisa, comment vas-tu ?

— Oh bonjour Célia ! Bien et toi ? Horace est déjà arrivé ? J'ai un petit retard à cause du métro, j'espère qu'il ne l'a pas remarqué, s'inquiétait cette dernière en retirant son manteau.

— Tu connais Horace, toujours pressé et jamais inquiet pour ses salariés. Va vite poser ton manteau, on a des livraisons qui ne devraient plus tarder.

Lisa était un peu plus jeune que moi, elle avait des cheveux bruns soigneusement coiffés encadrant son visage. Son style vestimentaire était à la fois moderne et chic représentant les valeurs de la boutique. Lisa était de nature accueillante grâce à son sourire chaleureux, mais également à sa touche de convivialité. Elle avait commencé sa carrière en tant que stagiaire pour ensuite devenir vendeuse. Je considérais cette dernière comme une collègue, mais aussi comme l'une de mes amies proches. En recevant les livraisons, Lisa remarqua mon sourire constant.

— Rassure-moi, Célia, ce ne sont pas les livraisons qui te rendent si heureuse ? Si ?

— Oh non, non, pas du tout ! Je suis heureuse parce que aujourd'hui, je fête les six ans de mon couple avec mon fiancé et j'ai vraiment hâte d'être à ce soir. Rigolais-je légèrement.

— Je comprends enfin la raison de ton merveilleux sourire. Le beau Scott, sur son beau cheval blanc, viendra chercher sa belle princesse, Célia. Et galipettes sous la couette, s'exclamait Lisa en pouffant légèrement de rire.

— Mais ! Tu viens de briser toute l'élégance de ta phrase ! Et puis ce n'est pas du tout prévu au programme !

— J'ai réellement du mal à vous croire, miss Banel !

Je levais les yeux au ciel, tout en rigolant des sottises de Lisa, lorsque au même moment, Horace fit son apparition entre nous.

— Bonjour les filles, on a beaucoup de livraisons à recevoir tout au long de la journée, dépêchons-nous de ranger ces cartons dans la réserve. Célia, j'aimerais vous voir dans mon bureau ensuite.

— Très bien, dès que je finis, je rapplique dans votre bureau, m'exclamais-je, l'air confiant.

Horace disparu en souriant à l'une des clientes venant de rentrer en boutique. Lisa plissait ses yeux vers ma portée en me chuchotant.

— As-tu fait quelque chose de mal ces derniers jours, pour qu'il souhaite s'entretenir avec toi ?

— Pas que je sache, je verrai bien ce qu'il souhaite.

— Peut-être qu'il souhaite une petite gâterie de sa meilleure vendeuse ? Lançait Lisa en se mordillant la lèvre inférieure.

— Une si belle femme comme toi avec un esprit si pervers, quel gâchis ! Seulement Scott a le droit à ses gâteries, lui et personne d'autre. Occupe-toi de la cliente, je reviens, chuchotais-je en posant un carton près de la caisse.

En me dirigeant vers le bureau d'Horace, ce dernier se situait à l'étage de la boutique, en toquant à la porte de ce dernier, le directeur m'ouvrit de l'intérieur, ce qui me fit peur.

— Ah, Célia ! Pourquoi vous faites cette tête ? Je vous ai fait peur ?

— Un peu, je pensais ouvrir la porte directement et pas que vous soyez de l'autre côté.

— Cessons ce bavardage qui ne rime à rien, entrez et installez-vous, je dois vous parler d'un sujet assez important.

En m'installant à un de ses sièges posté devant son bureau, regardant le directeur se glisser derrière son bureau, il passa une main dans sa chevelure grisâtre avant de plonger son attention vers ma portée. Horace entrouvrit ses lèvres lorsque je décidais de prendre la parole avant.

— Horace, ai-je fait quelque chose qui vous a déplu ?

— Comment ça ?

— Pour me convoquer soudainement ? Un retard ? Une faute ?

— Oh non, loin de là, Célia ! Vous n'y êtes pas du tout ! Si je vous ai convoqué ce matin, c'est pour vous annoncer une bonne nouvelle. J'aimerais faire de vous, ma responsable de boutique.

— Vous bluffez ? M'exclamais-je, l'air étonné.

— Absolument pas ! Depuis que vous travaillez à L'orchidée, le chiffre d'affaires de mon magasin n'a jamais été aussi grand. Vous mettez en œuvre différentes actions commerciales, vous avez un très bon état d'esprit et vous savez recevoir les clients de leur entrée jusqu'à leur passage en caisse. Vous méritez ce titre !

— J'ai vraiment du mal à y croire. Je vais réellement devenir responsable, ici ?

— C'est de ça que j'aimerais échanger avec vous, le poste de responsable de boutique n'est pas pour ici.

— Alors, il est pour quelle boutique ?

— Récemment, lors de mes congés, j'ai acheté un local dans le sud de la France, plus précisément à Cannes. C'est une très belle ville où le luxe se fait ressentir, sans parler du grand et célèbre festival de Cannes et puis ce local se trouve dans une rue passante.

— Mais cela voudrait dire que je vais devoir m'installer définitivement là-bas et quitter Paris ?

— Exactement.

— Mais, si je pars, Lisa se retrouvera seule à la boutique ? Avez-vous préparé un recrutement ?

— À ce propos, vous ne serez pas la seule à partir, dans la mesure du possible, je souhaiterais que Lisa s'installe avec vous sur Cannes. Vous ne serez plus seule, quant au recrutement, je l'ai déjà posté sur les différents sites d'emploi, ne vous en occupez pas. À votre place, je ferais mes bagages, car j'aimerais que vous soyez là-bas au plus vite. J'ai ordonné à nos prestataires de vous livrer des meubles dès mercredi.

— Attendez, mais mercredi, c'est après-demain ?

— Où est le problème ? Vous finissez votre journée, vous prenez l'avion demain et vous réquisitionnez les articles mercredi, l'affaire est dans le sac, mademoiselle Banel.

— Je n'ai pas les mots, c'est vraiment tout ce que je rêvais, je n'ose pas y croire.

— Et pourtant, c'est vrai, de que vous descendiez, passez le mot à Lisa et qu'elle vienne également me voir, lançait Horace en me tendant une enveloppe dont contenait un trousseau de clés.

En me levant du siège, je n'osais pas y croire, mes jambes étaient si lourdes, donnant l'impression qu'elles étaient endormies dans un rêve éveillé. Je refermais la porte du bureau d'Horace, enveloppe à la main, mon cerveau ne voulait pas réaliser qu'à partir d'aujourd'hui, j'étais responsable de boutique, la joie et l'excitation apparurent au fur et à mesure sur l'immensité de mon visage. En descendant les escaliers afin d'arriver en boutique, Lisa venait de finir avec une cliente, elle captait mon attention en me lançant sur un ton inquiet.

— Célia ? Tout va bien ? On dirait que tu viens de gagner à un jackpot. Si c'est vrai, n'oublie pas que je suis une de tes amies fidèles.

— Non, Lisa, ce n'est pas du tout ça, c'est encore mieux !

— Qu'y a-t-il de mieux que l'argent ? S'interrogeait Lisa.

— Horace vient de m'annoncer qu'il souhaite que je devienne responsable de boutique !

— Oh, mais c'est trop bien ! Je suis si contente pour toi, Célia ! S'exclamait à vive voix ma collègue en me serrant dans les bras.

— Mais...

— Pourquoi il y a toujours un mais ?

— Je ne saurai te répondre pour ce débat sans réponse, mais le poste n'est pas pour Paris. Horace souhaite que je prenne le poste à Cannes. Il a acheté un local, où il aimerait implanter L'Orchidée en plein centre-ville.

— Mais c'est fantastique ! Par contre, je vais me retrouvez seule, ici, c'est triste pour moi.

— Pas du tout ! Horace souhaite que tu viennes avec moi !

— Oh mon Dieu ! Ce n'est pas vrai ?!

— Si, je t'assure ! D'ailleurs, il t'attend, pour t'expliquer davantage !

— Je n'arrive pas à afficher une autre mine que la joie sur mon visage, je m'en rends pas compte ! Mon rêve de draguer des beaux et séduisant, mais surtout riches hommes est sur le point de se réaliser, lançait Lisa, toute excitée de cette nouvelle.

En regardant mon amie sautillait de joie afin de se diriger vers le bureau d'Horace, je sortis mon téléphone pour prévenir Scott de cette merveilleuse nouvelle.

Célia : Mon amour, j'ai une si bonne nouvelle à t'annoncer, j'ai tant hâte de te retrouver ce soir.

Scott : Bonjour ma puce, j'ai également quelque chose à te dire, à ce soir.

En quittant la conversation et verrouillant mon téléphone, je fis une mine dubitative, qu'est-ce que Scott avait à m'annoncer ? Cela m'angoissait, mais je savais que ce qu'il souhaitait me dire n'allait pas autant le rendre heureux que ma nouvelle. J'imaginais déjà sa mine joyeuse illuminait tout son visage si radieux. En m'installant près de la French Riviera, j'allais peut-être réaliser mon rêve de petite fille, celui de pouvoir me marier sur la plage devant un coucher de soleil. En quittant mes pensées, je rangeais mon portable dans l'une de mes poches avant d'accueillir une cliente.

                                                                                   ***

Les coups de dix-neuf heures se firent entendre sur l'horloge du hall d'entrée de la boutique, marquant la fin de la journée. Après avoir fini l'inventaire du magasin, je sortis en m'assurant de récupérer toutes les formalités nécessaires pour ma prise de poste de responsable. Un dernier coup d'œil derrière mon épaule, refermant à double tours les portes de la boutique qui, depuis ces dernières années, avait pu me voir évoluer. Un sourire aux lèvres, je me murmurais.

— Merci de m'avoir donné ma chance.

En me retournant afin de prendre le chemin de l'appartement, j'aperçus Scott patientant devant la boutique. Ce dernier vêtu de son beau costume bleu marine, laissant apparaitre sa chemise blanche. Il tenait un bouquet de rose rouge en main. Son visage s'illumina lorsqu'il rencontra mon attention. Je me rapprochai de ce dernier, le sourire épinglé à mes lèvres. Scott me tendit le bouquet de rose en m'annonçant à vive voix.

— Bonsoir ma chérie, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer !

— Mes fleurs préférées ! Tu y as pensé, tu es un amour ! Mille mercis mon cœur ! Oh, je doute que ta nouvelle soit mieux que la mienne.

— Rentrons à la maison, j'ai hâte de te dévoiler ça ! Et par la même occasion d'entendre cette nouvelle qui a l'air de te réjouir, lançait Scott en me serrant la main.

Il s'approchait d'une voiture dont le chauffeur nous attendaient, ce dernier m'ouvrit la porte afin que nous nous y installions. En route pour le seizième arrondissement, auquel nous vivons depuis que nous nous étions installés. Cet arrondissement bénéficiait d'un cadre de vie assez luxueux. Scott avait hérité d'un appartement spacieux offrant une vue imprenable de la ville. En arrivant à ce dernier, le chauffeur sortit afin de m'ouvrir la portière. Suivie de près par Scott, j'atteignais la porte de l'immeuble. Ne pas savoir la nouvelle de Scott était insoutenable. Tout en montant les escaliers pour arriver au troisième étage, je posais une multitude de questions à Scott pour obtenir une quelconque information. En insérant la clé dans l'appartement, je fis rentrer mon fiancé tout en me plaquant contre la porte, la verrouillant de l'intérieur. Laissant tomber le bouquet de fleurs à même le sol de l'appartement, me déchaussant, retirant mon manteau, laissant mon regard plonger dans celui de Scott. Ce dernier retirait sa veste de costume tout en ne quittant pas son attention de ma personne. En m'avançant vers ce dernier de pas rapides, je fis monter mes doigts sur le haut de sa chemise tout en m'exclamant.

— Scott, j'ai attendu toute la journée pour notre soirée, tu ne peux pas laisser le suspens me dévorer encore plus longtemps.

— Très bien, je t'avoue mon grand secret. Célia, prépare tes valises, car je t'emmène dans la ville dont je rêve depuis si longtemps !

— Que veux-tu dire ? Questionnais-je.

— Célia, nous partons nous installer à Cannes !

— Comment c'est possible ? Murmurais-je d'un ton assez étonné.

— Attends, c'est tout ce que ça te fait comme réaction ?

— Si, si, ça me fait plaisir, mais ma nouvelle concerne également la ville de Cannes.

— Sérieusement ?

— Horace m'a nommée responsable de boutique ! Il veut ouvrir une seconde boutique dans le sud de la France, à Cannes précisément. Et il souhaite que j'y aille à partir de demain, sur place, pour réquisitionner les articles ainsi que les meubles arrivant au local.

Scott ne réagissait pas quant à ma nouvelle, aucune réaction apparues sur son visage, il semblait comme paralysé. En passant une main sur sa joue, je m'approchais de ce dernier en lui murmurant.

— Chéri ? Tout va bien ? Tu sais, si ça ne te fait pas plaisir, je peux toujours refuser ce poste.

— Pardon ?! Mais tu délires ? Célia, c'est le rêve de ta vie ! Pouvoir être ta propre responsable. Je sais que ton rêve est de créer ta propre boutique, mais ce sera tout comme ! Ne gâche pas ça ! Je suis tant heureux pour toi !

— Oh, j'ai eu peur, je pensais que ça ne te plaisait pas, mais je me demande quelque chose. Quelle est la raison qui te pousse à vouloir t'installer à Cannes ?

— Mon patron m'a informé qu'il souhaiterait toucher un tout autre public que les parisiens, il aimerait que notre start-up s'installe près de la méditerranée. Un grand nombre de nos partenaires sont près de Cannes. J'ai commencé à me renseigner sur les logements et je pense avoir trouvé un appartement plutôt convenable près du centre-ville. Ce n'est certes pas le luxe comme ici, mais le temps de trouver quelque chose de plus grand, il sera parfait ! Je l'ai déjà louer, le propriétaire nous attend demain pour la remise des clés ainsi que l'état des lieux.

— Oh mon cœur, tu ne pouvais pas mieux commencer la soirée ! Annonçais-je.

— Je te laisse l'opportunité de la finir en beauté, énonçait Scott, me dévorant du regard.

En passant une main sur la nuque de Scott, le tirant vers ma portée, j'embrassais ce dernier. Scott me portait dans ses bras en m'emmenant dans la chambre, où il me déposait délicatement sur le lit. Je retirai mon élastique afin de relâcher ma longue chevelure blonde. J'invitai mon fiancé à me rejoindre d'un signe de la main, ce dernier retirait sa chemise, laissant apparaitre son torse sculpté. En me rejoignant sur le lit, Scott plongeait son doux regard dans le bleu de mes yeux, me murmurant tendrement à l'oreille.

— Je suis tellement heureux d'être avec toi, je t'aime Célia.

— Et je t'aime bien plus, Scott, rétorquais-je en me redressant sur mes coudes afin de l'embrasser à nouveau.

***

Dès les premiers rayons de soleil dans le ciel parisien, Scott et moi étions déjà en chemin, après une folle nuit d'amour, nous nous étions réveillé assez tôt pour préparer l'ensemble de nos bagages. Le cœur lourd de devoir quitter la capitale, mais l'esprit remplit d'excitation et éprit d'aventure. En route vers l'aéroport, les rues familières de Paris remplis de souvenirs défilaient une dernière fois par la fenêtre de la voiture. Après avoir laissé nos bagages et récupérer nos billets de vol, notre attente d'embarcation était teintée d'anticipation. En me blottissant dans les bras de Scott, j'étais prête à entamer un nouveau chapitre de ma vie au côté de mon fiancé dans une nouvelle vie. Par amour, j'étais prête à le suivre au bout du monde...

À l'atterrissage, l'air marin et la lumière méditerranéenne vinrent nous accueillir. En sortant de l'aéroport, nous étions émerveillées par la dizaine de palmiers et les vues panoramiques sur la mer. Scott ne savait plus où regarder, son visage était lumineux et vif. En nous avançant dans le centre. Les rues animées de la vieille ville nous séduisaient, ponctués par des cafés et des boutiques élégantes. En déambulant le long de la Croisette, main dans la main, écoutant le bruit des vagues, en admirant le paysage côtier, nous prenions un instant afin d'en admirer sa beauté. La douce brise méditerranéenne fit légèrement soulever la robe légère que j'avais opté. Chacun de nos pas semblait être une découverte, chaque instant une célébration de notre nouvelle vie à Cannes.

Après avoir fait un état des lieux avec le propriétaire dont ce dernier nous avait remis les clés. J'observai la clarté illuminait chacune des pièces. Le bien possédait une vue sur la mer depuis la terrasse nous transportant dans un univers différent. En regardant l'immensité du paysage, un bruit retenait mon attention, le tintement d'un verre. Scott venait vers moi sur la terrasse, m'apportant une flute de champagne. Passant une main sur ma taille, mon fiancé, s'exclamait à vive voix en fixant l'horizon.

— Une merveilleuse vie nous attend ici, ma chérie.

— Et je compte bien me jeter dans les bras de cette nouvelle et heureuse vie, à Cannes, en ta compagnie, mon cœur.

Le lendemain, j'atteignais le local dont l'Orchidée ouvrirait prochainement ses portes, je suivis l'adresse indiquée par Horace. En admirant l'entrée du local, je pris quelques secondes à me rendre compte que désormais, j'étais la responsable de cette jolie boutique qui commençaient à se remplir au fur et à mesure des cartons déposés par des livreurs. L'entrée du magasin était parsemé de fleurs séchées de toutes couleurs confondues, formant une arche. En entrant à l'intérieur, les mobiliers évoquaient l'élégance dès le premier regard. Les murs étaient habillés de tonalités douces offrant une atmosphère raffinée. Des dizaines de miroirs élégants étaient disposés de par et d'autres dans la boutique. Au fond de cette dernière, se trouvait une longue allée de cabines d'essayage dont les rideaux étaient de couleur parme. Je retrouvais les mêmes mobiliers qui m'étaient si familiers que la boutique des Champs-Élysées. En ressortant des cabines, des dizaines de livreurs avaient intégré le local afin d'y déposer une multitude de cartons de toutes tailles différentes. Il s'agissait des produits, allant des différents manteaux, des robes de soirée ou bien des sacs à mains. Chaque pièce reflétait le mariage parfait entre la mode et le luxe. En passant derrière le comptoir, je jetais un coup d'œil sur l'ensemble de la boutique, respirant à plein nez, l'envie de travailler en tant que responsable.

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