Chapitre 16 : Célia







Une erreur, un claquement de porte, un dernier regard rempli d'amertume et de colère pour que mon cœur explose au fond de ma poitrine. Après maints coups contre la porte, impossible d'entrer à nouveau, Nate venait de me mettre à la porte, moi ainsi que notre histoire d'amour. Sans m'en rendre compte, je venais de commettre l'erreur de trop. Qu'est-ce que je viens de faire, pensais-je. En collant mon front contre le bois de la porte de Nate, le cœur battant beaucoup trop fort, la gorge nouée, j'avais tant de mal à calmer ma respiration. Je frappais à maintes reprises contre la porte avant de m'effondrer au seuil de cette dernière. Des dizaines de bruits de verres se firent entendre de l'autre côté de la porte, Nate avait surement continué de détruire ses meubles. Je venais de briser le cœur de Nate, mais aussi sa dignité, son honneur, sa personnalité. Je craignais tant que par ma faute, il suive le même chemin que son père.

Tétanisé, je ne savais plus comment faire, vers qui me tourner, ou me rendre. Cela ne pouvait pas être vrai, notre relation ne pouvait pas se finir. Malgré mes efforts, mes appels, mes cris et mes larmes, Nate avait décidé de mettre un point final à notre relation secrète. En essayant de me lever, je m'éloignais discrètement de la porte en jetant un dernier regard, je savais que je ne reviendrais pas ici avant longtemps. En quittant les lieux, mes pas paraissaient si lourds, me donnant l'impression que je trainais un boulet accroché à mes pieds, représentant le poids de mes erreurs. Je me rendis compte que durant notre relation, j'avais trop mis de côté, Nate, plutôt que d'être à ses côtés. Ces derniers temps, j'enchainais les erreurs et bien trop souvent, il agissait comme si de rien n'étais, ne souhaitant pas briser notre couple. Il fallait que je me fasse pardonner, mais connaissant Nate, je savais que si je réunissais une montagne d'excuse, cela ne suffirait jamais. Pas après la trahison que je venais de commettre...

En regagnant le centre-ville, il était si tard, le vide dans mon cœur était également présent à l'extérieur. Pas une voiture circulante, pas la moindre personne marchant le long des trottoirs. Quelques sans-abris sillonnaient les coins de la ville, en traversant la route pour rejoindre le côté opposé de la rue, je me stoppais un instant au centre de la route afin de lever les yeux en direction de l'appartement de Nate. Les yeux s'humidifiant de larmes, je soupirai amèrement, j'étais si malheureuse qu'à cet instant, je n'aurai pas eu le réflexe de m'avancer si une voiture me foncerait dedans. Des dizaines de questions inondaient mes esprits, qu'est-ce que j'allais devenir sans Nate ? Comment surmonter cette épreuve ? Est-ce que Nate me pardonnera, un jour ? Est-ce qu'il aurait des remords ? Des regrets ? Est-ce qu'il comptait m'oublier ?

En tentant de stopper ces questions qui se rajoutaient en cascade dans mon esprit, j'entendis le moteur d'une voiture derrière mon épaule. En regardant vers le véhicule qui me semblait si familier, j'aperçus un visage qui m'avait tant manqué, un léger sourire se dessinait avant que ma tristesse reprit le dessus.

— Célia ? Ma chérie, mais que fais-tu planter sur cette route en plein milieu de la nuit ?

Ma vue était floutée à travers mes larmes, une silhouette féminine apparus, une longue chevelure blonde aussi longue que la mienne. Une voix rassurante, il s'agissait de celle de ma mère.

— Viens avec moi dans la voiture, on rentre à la maison.

En me blottissant dans ses bras, mes larmes continuèrent de couler le long de mes joues, inconsolable, ma mère tentait du mieux qu'elle pouvait de me rassurer en me serrant près d'elle tout en se dirigeant vers la voiture. Une fois dedans, j'attachais ma ceinture tout en fixant la vitre, ma mère quant à elle, s'installait au volant en lançant le moteur de la voiture. Tout en jetant quelques regards inquiets vers moi, elle m'interrogeait afin de briser le silence.

— Ma puce, pourquoi es-tu dans cet état ? Et surtout que fais-tu ici ?!

— Maman, s'il te plait, je n'ai pas le moral pour répondre à ces questions...

Je ne savais pas comment répondre aux diverses questions de ma mère, il m'était impossible de lui révéler la vérité concernant Nate et moi. En y réfléchissant quelques secondes, il m'était seulement possible de lui dire la vérité sur ma fausse relation avec Mike. J'appuyais davantage sur les émotions de cette rupture, de toute évidence, je n'avais plus aucune relation avec qui que ce soit désormais. En y repensant, quelques larmes s'échappèrent à nouveau de mes paupières sans que je puise les retenir.

— C'est Mike, il m'a trompé...

— Oh non, ma chérie, ce n'est qu'un sale type ! Je suis navrée, s'il te plait ne pense plus à ce moins que rien ! Il ne te méritait pas ! Tu vaux beaucoup mieux que ça ! Ne te mets pas dans un état pareil pour un crétin !

— Hmm, mais je l'aimais tant, je ne sais pas comment je vais faire sans lui, on était le couple phare, j'ai l'impression que c'est mon monde qui se détruit...

— Célia ! Aucun homme ne mérite tes larmes ! Tu es une femme forte, ne laisse personne te faire douter de ça ! Je vais te dire ce que tu vas faire ! Tu vas rentrer et demain quand tu reprendras les cours, tu leur montreras à tous que cette rupture ne t'atteint pas ! Tu as mieux à faire, comme te concentrer sur ta vie future ! Si je peux te donner un conseil, ma fille, dans la vie, il y a les garçons et les hommes, un garçon jouera toujours avec ton cœur. Un homme, lui, en prendra toujours soin. Soit toujours avec un homme, un vrai, qui ne fera jamais couler une seule de tes larmes ! Lançait ma mère d'un ton sérieux, en tenant fermement le volant.

Les propos de ma mère me firent réfléchir, elle n'avait pas tort concernant Mike, je valais beaucoup mieux que lui, je devais en aucun cas me rabaisser à son niveau. Cela me remontait le moral légèrement, mais comment surmonter ma véritable tristesse par rapport à Nate. Au même moment, ma mère me demandait à nouveau une amélioration de mon état.

— Tu te sens mieux ?

— Hmm, un peu, oui. Maman, je peux te demander un conseil ?

— Bien-sure, je t'écoute, rétorquait ma mère en caressant ma joue afin d'essuyer une de mes larmes.

— Comment doit réagir une fille qui a aimé un garçon de tout son cœur mais malheureusement la relation a était rompu. Ensemble, leurs relation était si forte et si vraie que même parmi les disputes, ils étaient inséparables. Mais le garçon a dû mettre un point final à cette relation parce que la fille à tromper son partenaire sans le vouloir véritablement à cause d'une soirée bien arrosé. À ton avis, comment la fille peut faire pour vivre avec le poids de ses erreurs ?

— C'est bien précis comme mise en situation, cela concerne à nouveau Mike et toi ?

— Non, c'est une amie qui a trompé son copain, ils se sont disputé et en buvant un peu trop d'alcool, elle ne s'est pas réellement rendue compte de ce qu'elle faisait et surtout avec qui elle le faisait. Elle a trompé son copain avec qui elle était depuis deux longues années. Le pire, c'est qu'elle l'aimait tellement, ils étaient complémentaires l'un à l'autre, elle lui a fait une montagne d'excuses, mais il a préféré mettre un point final sans même se retourner.

— Tu l'expliques très bien, c'est à croire que c'est toi qui as vécu cette triste rupture.

— Je ne te le fais pas dire, soupirais-je. C'est une de mes amies proches qui me l'a si bien expliqué que c'est comme si c'était moi qui l'avais vécu...

— Hum, j'imagine que ta copine doit être remplie de regrets. Je ne sais absolument pas comment je réagirais à sa place, car si je devais vivre cette situation, je serais impuissante. Tromper quelqu'un c'est horrible alors si c'est trompé sans s'en rendre compte, je pense que c'est encore pire. À sa place, je pense qu'il n'y a pas grande chose à faire, tout repose sur le pardon de son copain, soupirait ma mère.

— Je vois...

— Fort heureusement, ce n'est pas toi qui as vécu cette erreur alors, tu n'as pas à t'en soucier, le temps fait bien les choses dans ce genre de cas.

En concentrant mon attention vers la vitre, observant la ville nocturne défilait sous mes yeux, je réalisais qu'il était désormais impossible de réparer ce que je venais de commettre. En lisant à travers les mots de ma mère, je savais qu'elle n'avait pas réellement d'idées pour surmonter ce genre de situation. Je sentis cette douleur à l'estomac de plus en plus forte, l'angoisse grandissait intérieurement jusqu'à m'enivrer entièrement. En apercevant l'allée de la maison, je sortis de la voiture en marchant vers le seuil de la porte sans émettre le moindre mot. En insérant la clé dans la serrure, ma mère me murmurait en ouvrant la porte d'entrée.

— Célia, je ne voulais pas t'en parler maintenant, après la rupture que tu as vécue avec Mike.

— Qu'y a-t-il maman ?

— Cela concerne ton père, nous allons divorcer...

— Oh...

— Il a quitté la maison pour quelque temps, tu pourras toujours aller le voir chez lui ou au poste de police. Nous nous séparons, car plus rien ne va entre nous, on a préféré prendre nos distances et je pense que c'est mieux ainsi.

— Décidément, les tristes nouvelles nous tombent dessus, chuchotais-je, le regard vide.

L'annonce de ma mère concernant le divorce de mes parents ne me fit aucune réaction, pas même un pic de douleur, c'était si évident. Mon père était incorrigible depuis quelque temps, que je trouvais ça normal que ma mère puisse se séparer d'une personne comme lui. En montant les escaliers une après une, je me fis stopper par l'appel de mon prénom énoncé par ma mère.

— Célia ? Je sais que tu ne vas pas bien, mais s'il te plait ne garde pas tout pour toi, je peux être ton épaule pour pleurer et ton oreille pour t'écouter. Je serais toujours là pour toi, ma puce, n'oublie pas ça.

En hochant la tête, je repris le chemin de la salle de bain en retirant à chacun de mes pas un vêtement. En gagnant la salle d'eau, j'allumais l'eau chaude de la douche afin de m'y glisser dedans. En soupirant longuement, je voulais à tout prix que les souvenirs de Mike parcourant mon corps nu puisse disparaitre. Mais je savais que malgré toute ma volonté, ce serait impossible. En laissant l'eau chaude couler le long de mes cheveux, atteignant les courbes de mon corps, j'en profitais pour m'asseoir à même le sol de la douche. Les jambes repliées vers mon buste, écrasant ma poitrine, je posais ma tête sur les haut de mes genoux tout en fermant les yeux. Un torrent de souvenirs néfastes apparut sous mes yeux, des cris, de la colère, des pleurs, des coups, en ouvrant à nouveaux mes yeux, je sentis mon cœur battre intensément fort. Mes mains tremblantes, j'éclatais alors en sanglots, laissant l'eau couler par-dessus mes larmes. Je ne savais plus que penser, que dire, que faire...

En sortant de la douche, m'enroulant d'une serviette, je me postais devant le miroir sur lequel je n'y restais pas plus de quelques secondes. Mon visage me dégoutait, m'observer dans le reflet me faisait penser à cet acte que je venais de commettre. En quittant la salle de bain afin de me rendre dans la chambre, je m'installais sur mon lit en posant mon regard sur mon sac à main se trouvant au sol. En m'agenouillant vers ce dernier, j'en sortis mon téléphone que je déverrouillais dans le but de faire un tri dans mes photos concernant Mike. Lorsque j'ouvris le dossier masqué contenant la galerie d'images en compagnie de Nate, je survolais la plupart des photos, sans appuyer sur ces dernières pour les ouvrir. Il m'était impossible de regarder
l'une d'elle, je savais pertinemment que les souvenirs et les regrets n'étaient pas loin à me guetter du regard. En verrouillant mon téléphone, il m'était impossible de faire le tri, apercevoir le sourire de Nate qui maintenant avait disparu pour toujours. Je soupirai en pleurant silencieusement, je n'avais plus les idées claires, je n'avais plus aucune pensées à vrai dire. J'ignorais si Nate reviendrait vers moi tôt ou tard et si je recevrai un signe de sa part...

                                                                                  ***

Allongée dans mon lit, les yeux fermés, la moindre image de mon idylle avec Nate m'apparu comme pour m'aveugler. Des centaines de bribes de conversations, des instants de bonheur, des parcelles de notre amour vinrent s'ajouter à la tonne de souvenirs venue me hanter cette nuit. Mon cœur s'accélérant, les gouttelettes de sueurs qui étaient présentes sur mon front et la peur de l'inconnu me torturait, les souvenirs de notre couple étaient en train de bruler dans ma mémoire pour ensuite partir en cendres. Mon angoisse atteignit rapidement ma gorge, cette dernière la nouait si fort qu'il m'en était impossible de respirer. En me réveillant subitement en pleurs, je ne pus respirer convenablement, j'étais étouffée, vidée, mais surtout perdu. En m'effondrant, j'entendis des bruits de pas venir vers ma chambre. La porte s'ouvrit, laissant apparaitre ma mère, inquiète. Elle se rapprochait rapidement de ma portée en me prenant dans ses bras.

— Célia ! Ma puce, calme-toi, ça va aller...

— Non, ça ira pas ! Je suis détruite, ça fait si mal, criais-je à travers mes pleurs.

— Célia, je t'assure que tu vas te relever de cette rupture, tu es jeune, ce n'est qu'un amour de jeunesse !

— Mais je ne veux pas l'oublier, moi. C'était lui et moi, je veux juste qu'il me pardonne et retrouver notre histoire. Je ne me vois pas revivre une histoire avec une autre personne, je ne peux pas...

— Oh, ma puce, je sais que c'est dur de se séparer de la personne qu'on aime. Tu vas retomber amoureuse, je te le promets, le temps est un bon remède ! Tu verras !

Serrant les bras de ma mère, je n'avais plus envie d'y croire, ces mots résonnèrent dans ma tête tel un écho. J'ignorais si j'étais réellement capable de passer à autre chose, cela voudrait dire que je devais oublier notre relation, oublier notre rencontre, nos échanges de regards, nos sourires, nos rires qui ne cessaient de résonner dans mes souvenirs, notre complicité, notre évidence qui faisait trembler l'univers. Je ne pouvais pas oublier notre histoire en un claquement de doigts, en reprenant ma respiration, sortant de l'emprise de ma mère, je murmurais légèrement.

— Je vais essayer de discuter avec lui, demain. Il faut que l'on ait une discussion.

Ma mère hochait sa tête en m'embrassant sur mon front puis sortit de ma chambre, me souhaitant d'essayer de me reposer. Pris par la fatigue, le sommeil me prit avec lui.

                                                                                   ***

Le lendemain matin, je m'étais préparée pour me rendre à l'appartement de Nate, j'appréhendais sa réaction. Et s'il ne souhaitait plus me voir ? Et s'il avait plus envie d'être avec moi ? Et s'il avait déjà trouvé une autre fille pour me remplacer ? J'essayais de faire abstraction de mes pensées, avec des si on pourrait refaire le monde, je ne souhaitais plus revivre des nuits déchirantes comme la veille. Je ne voulais plus souffrir et faire souffrir. En arrivant devant la porte de l'appartement de Nate, je pris une longue inspiration avant de toquer. J'attendis quelques instants sur le palier, avant de toquer à nouveau, il était à peine dix heures, Nate avait surement dû tomber de fatigue et était encore endormi. Aucune réponse, aucun bruit, il était peut-être sorti, ce matin. En prenant mon portable de ma poche, je composais son numéro, tentant de l'obtenir par téléphone. Soudainement, la sonnerie de téléphone de Nate retentissait à travers la porte, un léger sourire apparu alors sur mon visage, Nate était présent. J'allais pouvoir discuter avec lui. En toquant à nouveau, je tentais de l'appeler derrière la porte.

— Nate ? C'est moi Célia, est-ce que tu peux m'ouvrir, j'aimerais avoir une discussion avec toi. Je sais que je suis surement la dernière personne que tu voudrais voir, mais j'aimerais te présenter mes excuses encore une fois en espérant qu'un jour, tu pourrais trouver la force de me pardonner...

Aucune réponse, aucun bruit, je patientais quelques secondes avant de me pencher pour soulever le paillasson. Nate avait toujours un double de ses clés, il le mettait à l'abri pour moi. En insérant la clé dans la porte, une boule au ventre se formait alors au même moment, je craignais de revivre la scène chaotique, de voir Nate de nouveau briser tout son mobilier par la colère. En intégrant son séjour, je tombais sur une pièce remplis de lumière, pas un seul morceau de verre, pas un seul débris. Les meubles étaient tous en place, la pièce était si propre, qu'il était impossible de distinguer la moindre trace de poussière. Avait-il passé la nuit à tout remettre en place ? Nate devait sans doute dormir profondément après tout ce nettoyage. En m'approchant de l'ilot de cuisine, j'aperçus le téléphone de Nate, en l'allumant, la notification de mon appel en absence s'affichait à moi. En le déverrouillant, ma curiosité se demandait si Nate avait effacé nos photos et nos souvenirs de son cellulaire. En appuyant sur l'icône de la galerie, j'aperçus que ces dernières étaient toujours présentes. En reposant son téléphone, je me rendis dans sa chambre afin de voir mon blondinet ténébreux, mais surtout essayer de le réveiller avec douceur. En gagnant sa chambre, le lit était fait, pas une trace de Nate. Où était-il allait ? En ouvrant ses placards, pas un seul vêtement se trouvait, seuls les cintres se trouvaient à l'intérieur. Des interrogations me submergèrent. Où Nate serait-il parti en pleine nuit ? Et s'il avait décidé de partir pour toujours ? Il ne serait jamais parti sans téléphone. En revenant dans la pièce à vivre, je tentais de fouiller dans les tiroirs, les moindres recoins afin de trouver un indice sur sa destination. Soudainement, une voix féminine, assez âgée, m'interrompu dans mes recherches.

— Bonjour, je peux vous aider ?

— Oh bonjour madame, je suis la copine du jeune homme qui habite ici, vous ne savez pas où il serait par hasard ?

— Oui, il s'en est allé assez tôt ce matin avec deux valises. Il est parti à l'aéroport. Il ne vous a rien dit ?

— Non, il m'en a pas parlé...

— À l'heure qu'il est, il doit surement déjà être dans l'avion. Je suis désolée.

— Il ne vous a pas dit la destination à laquelle il se rendrait ?

— Non, malheureusement.

— Merci quand même, murmurais-je en baissant le regard vers le sol.

La dame âgée fit demi-tour en fermant la porte afin de rentrer dans son appartement. Quant à moi, je m'écroulais au sol en moins de quelques secondes, j'étais abattue, je me rendais compte que c'était officiellement fini, Nate s'en était allé sans même me laisser un mot, une lettre, un message, un appel...

Il avait disparu de New-York, mais également de ma vie. Mes pleurs étaient accompagnés de gémissement, la réalité venait de me frapper en plein fouet. Inconsolable, je ne compris pas pourquoi Nate s'en était allé, pourquoi ne m'avait-il pas averti avant ? Ne m'aimait-il pas ? Pourquoi avait-il souhaité m'abandonner ? À cet instant, je repensais à notre rencontre, à quel point j'étais loin d'imaginer le mal que je causerai, repenser à la manière dont j'ai fait souffrir Nate, sentir son visage se décomposer et son cœur s'effondrer dans sa poitrine. En fermant les yeux, je tentais de me souvenir de l'époque où tu me regardais avec tendresse, l'époque où la colère et la rancœur ne nous dominaient pas encore. Nate n'était pas seulement l'amour de ma vie, il était également mon refuge lorsque vivre était trop effrayant pour moi. En essayant de me calmer du mieux que je pouvais faire, je me mis à penser en espérant capter les pensées de Nate, qu'importe là où il était, espérant un retour de sa part...

"Nate, de toi, je garderai cette sensation de me sentir forte, car avec toi, ni notre réputation, ni les autorités, ni mon père, ni personne ne pouvait nous barrer la route. Tes sourires qui me faisaient apercevoir le soleil en toi qui n'avait jamais cessé de briller en toi. J'aimais tout de toi, même ton côté sombre, parce qu'après tout, il te constituait, mais malgré ça, je voyais toujours le bon en toi. Je suis tant désolée d'avoir tout gâché d'avoir détruit ce lien invincible et indestructible. Je souhaiterais que mes fautes qui te provoqueront d'horribles douleurs finiront par te quitter afin que tu puisses me revenir. De nous, je garderai le bonheur de t'avoir rencontré et même le malheur de t'avoir perdu. Au fond de moi, quelque chose me disait que tu ne reviendrais pas, que désormais, tu n'avais plus d'attaches ici. Mais une partie de moi ne cessera jamais d'espérer ton retour, demain, dans trois jours, deux semaines ou même un an. Mon cœur ne cessera jamais de t'aimer. Nate, je ne pourrais jamais oublier notre histoire, notre amour et surtout notre évidence..."

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