Chapitre 30: Marc
Elle n'avait rien apporté de plus dans l'enquête, à part une présence féminine qui faisait bafouiller les petits nouveaux face à son sourire d'égérie.
Pour le moment, la faute était encore rejetée sur lui car selon Cardon, et Dwight qui s'était fait un malin plaisir à confirmer les dires de son patron, la faute ne pouvait que provenir de lui étant donné qu'il ne se bougeait pas, selon eux. Le manque de preuves... Encore et toujours ce manque de preuves. Cela l'accablait. Mais lorsqu'il avait délaissé le carnet la semaine dernière pour effectuer son profilage cela n'avait rien donné du tout, Rose Johnson n'avait rien accompli de suspect depuis l'étrange remise d'argent avec les Parker, qui eux-mêmes ne donnaient rien à redire, ils vaquaient à leurs occupations et vivaient leur petite vie de couple. Alors il avait arrêté, à quoi cela servait-il de perdre son temps alors que son pressentiment le conduisait une fois de plus vers le carnet.
Ah si, elle avait trouvé quelque chose d'elle-même, la personne ayant accompli le meurtre était un homme vu la violence des coups. Il s'était fait violence pour ne pas applaudir et se moquer ouvertement d'elle, les sarcasmes dans son esprit n'avaient cessés d'affluer jusqu'à ce qu'elle sorte de son champ de vision et encore. S'il ne s'était pas retenu il lui aurait couru après pour lui demander si c'était une énorme blague qu'elle leur faisait là. Après on osait dire que l'enquête n'avançait pas, mais en même temps avec ce genre de spécimen on tournait en rond. Elle était payée en plus pour sortir des choses que même le plus grand des imbéciles aurait pu trouver, ils avaient une médecin légiste pour ce genre de constatation.
Il se demandait encore combien de temps il allait tenir sans ne faire une réflexion vexante sur ces avancées dans l'enquête et ses sourires aguicheurs qu'elle ne distribuait qu'à lui. Il tentait de ne pas penser à ces quelques mois qu'ils avaient passés ensemble, enfin ensemble était un bien grand mot, leurs relations n'était quasiment que physique.
Son corps l'avait fait rêver, elle le voulait lui, il la voulait elle. Elle ne se voyait rien refuser. Il ne se voyait rien refuser. Ils étaient tous deux imbus d'eux-mêmes en ce temps-là, mais tout avait changé lorsque sa femme était partie. Il ne répondait plus ni à ses appels et ni à ses nombreux messages. Un jour, déterminée à comprendre son comportement soudain elle était venue jusque chez lui. Ils eurent une conversation, il voulut la rejeter mais son corps avait parlé à la place de sa tête et il s'était vite retrouvé dans un tumulte torride qui ne lui déplut aucunement mais dont il n'avait plus la passion, le départ de sa femme l'avait trop bouleversé pour qu'il pense à autre chose. Alors après avoir une fois de plus froissé les draps il l'avait mis à la porte et lui avait dit de ne plus chercher à le joindre. Jamais elle n'avait accepté sa décision mais au bout d'une semaine à remplir sa boîte vocale elle avait abandonné mais n'avait pas accepté sa défaite. Elle qui pensait que son corps pouvait tout, s'était sentie plus humiliée que trahie.
Elle voulait prendre sa revanche, lui prouver qu'il y a deux ans il avait commis une erreur, que son corps pouvait être encore désiré par lui. Il en était sûr, telle était son état d'esprit. Mais il avait peur de lui-même, qu'encore une fois son corps et la passion d'autrefois n'agissent avant son esprit. Qu'encore une fois il prenne la mauvaise décision et qu'il le regrette amèrement, car tous ces sarcasmes qu'il avait envie de lui déballer c'était juste pour se voiler la face. C'était de toute manière évident qu'elle n'aurait jamais acceptée de collaborer avec lui pour cette enquête si elle n'avait pas quelque chose derrière la tête. Elle avait sûrement eu le dossier de l'enquête, aussi mince soit-il et elle avait dû se rendre compte qu'elle ne leur serait d'aucune aide, le prouvent les résultats catastrophiques qu'elle leur avait communiqués.
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