Comme un seul Homme

" Vous êtes chaudement conviés à participer à un repas inédit dont l'expérience sera à la fois intéressante et enrichissante.S.O"

Un texte court n'indiquant uniquement que deux noms, celui des destinataires. Mais avec le manque d'informations, la suspicion mit en alerte les lecteurs et leur entourage qui en avait déjà assez vécu comme "expériences intéressantes et enrichissantes" et espéraient uniquement vivre tranquillement.

La femme lisant les quelques lignes se demandait si c'était vraiment ok pour participer à ce déjeuner. Qui était cet S.O ? Une femme jalouse ou un homme ayant un intérêt dans le business de son compagnon ? Tant de questions, mais aucune réponse ne leur viendrait à regarder ces deux lignes.

C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent devant une adresse étonnante qu'ils n'avaient jamais connu. Une devanture de restaurant au nom tout aussi étrange, le "Mystery".Vérifiant qu'ils étaient bien à la bonne adresse, l'homme tendit sa main pour enrouler ses doigts autour de la poignée ovale, d'un design très ancien, tout comme l'aspect du magasin. Il l'actionna, ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur d'une grande salle mêlant le moderne à un temps plus reculé, donnant un aspect spécial au lieux.

Des tables aux formes diverses, des sièges installés tout autour, des draps déposés dessus d'un rouge pourpre et une douce odeur d'épices embaumait les lieux. Une longue table un peu plus loin derrière laquelle se trouvait quelqu'un, debout, usant d'un chiffon pour nettoyer sa vaisselle. Un mur longeait cette personne avec des bouteilles de couleurs différentes, des verres à pieds ou de grosses choppes, déposées sur de petites étagères individuelles., Un grand miroir ce trouvait sur tout le long du mur, agrandissant la salle tout en reflétant ce qui s'y trouvait.Deux tables rondes se trouvaient au centre dont l'une d'elle portait le nom de "Noah" posé sur une grande tige. S'y trouvaient déjà plusieurs hommes qui se tournèrent vers les nouveaux venus. Sur la deuxième table s'étaient réunis des femmes qui dévisagèrent celle qui se trouvait à l'entrée.

- Bonjour, fit un homme habillé en queue de pie, un sourire avenant sur le visage. Votre invitation, je vous prie.

L'homme et sa compagne se regardèrent, puis il tendit cette dernière à l'homme qui sourit en déclarant :

- Votre table est par ici, Monsieur. Quant à Madame, votre siège est à cette table, avec ces Dames.
- Je vais pas la quitter, gronda l'homme, tenant sa compagne par la taille.
- Oh, rassurez-vous, fit le maître d'hôtel en queue de pie. Madame ne risque rien. Par ici, je vous prie.

Le couple se regarda, se plia à la directive polie de ce qui devait être un maître d'hôtel. L'homme quitta sa compagne et prit place parmi trois autres hommes qui lui ressemblaient presque dans la description physique. Le maître d'hôtel tira la chaise pour la femme et l'aida à s'installer à une place où elle put y voir une petite carte avec son nom. Le silence était si étrange, quelque peu malaisant. Personne n'avait encore osé se parler.
Installée à sa place, la femme jeta un coup d'œil à son compagnon qui ne disait rien, sourcils froncés, bras croisés sur sa large poitrine, tout comme les trois autres hommes qui se jaugeaient du regard, tout en gardant une partie de leur attention sur leurs compagnes, s'assurant qu'elles ne se trouvaient pas en danger.

Une des femmes, qui ressemblait plus à une adolescente qu'à une femme, sortit une drôle de machine sur laquelle elle tapa un message. Un micro lut à voix haute le message qui s'adressait aux femmes de sa table :

"Bonjour, je m'appelle Erin Doyle. Je suis en dernière année de lycée. Et vous ?"

Une des femmes qui semblait sortir tout droit d'un film du moyen-âge, leva sa main et demanda à Erin :

- Lady Erin, puis-je savoir ce qu'est que cette instrument avec lequel vous parlez ? Et qu'est-ce donc que le "lycée" ?

Erin lui sourit et tapa de nouveau :

" Lady ? J'ai l'impression d'être dans un monde fantastique. Je suis flattée, hihi. Le lycée est une institution pour des études supérieures. Hm, pour faire simple, c'est une école avec un apprentissage plus poussé pour des élèves d'un certain âge, sans distinction de genre."
- Oh, je vois, fit la femme qui possédait une posture et une prestance princière.
" Et pour répondre à votre question, ceci est une machine qui me permet de communiquer avec le commun des mortel, car je ne peux pas parler."

La femme afficha un visage choqué, plaqua ses deux mains sur sa bouche, comme pour se punir d'avoir osé demander quelque chose qu'elle n'aurait pas dut.

- Je m'en excuse, Lady Erin, fit-elle en inclinant la tête. Je n'avais point l'intention de vous blesser avec mes questions.
" Oh non !" s'exclama la machine d'Erin. " Ne vous excusez pas, Madame. J'ai l'habitude d'intriguer les gens avec ça. Est-ce que je peux vous poser une question ?"
- Naturellement.
"Comment vous appelez-vous ?"
- Oh ! Mille excuses ! s'exclama la femme en pouffant derrière sa manche. Je me nomme Kaerthage Karan. Princesse du Royaume de Kaolan, le pays de l'hiver. Mon mari se trouve être l'homme à côté du plus jeune de la table. 
"Oh ! Ah, donc votre mari est à côté de mon petit-ami." répondit Erin. "Enchantée, Lady Kaerthage ? Ou Majesté ?"
- Ne vous embêtez point avec les formalités, jeune fille, sourit la Princesse. Appelez-moi Kaerthage et je ferai de même avec vous.
"D'accord, Kaerthage."

Les deux femmes se sourirent, puis se tournèrent vers une femme menue au regard semblable à celui d'Erin et de Kaerthage. Soudain, les quatre femmes remarquèrent une similarité physique qu'elles possédaient, des yeux de couleurs différentes. Par ce constat, elles éclatèrent de rire.

- Je m'appelle Taeliya, fit la jeune femme. Mon mari est celui qui ressemble à un ours en colère.
- Ah, c'est celui assis à côté de mon époux, fit une autre femme. Enchantée, Mesdames. Je m'appelle Ellyn. Mon mari est celui qui a une forte envie de se lever pour venir me retrouver.

Les femmes pouffèrent, commençant alors à échanger entre elles, des banalités d'usages afin d'adoucir l'atmosphère, tandis qu'à la table d'à côté, l'ambiance était sombre et glaciale.

- Erin, demanda Taeliya, tu as quel âge ?
" 17 ans et toi ?"
- 23 ans pour ma part, répondit la jeune femme. Kaerthage ?
- J'ai tout juste fêté mes vingt hivers, répondit la Princesse.
- Ellyn ? Je pense être la plus âgée ici, je suis proche de la trentaine, répondit-elle.
" Est-ce que l'une d'entre vous a des enfants ?"

Les trois femmes levèrent la main, se souriant.

- J'ai un fils, répondit Kaerthage. Thomas.
- J'ai également un fils, Theyron et une fille, Kalla, répondit Ellyn.
- Mon fils aîné s'appelle Elios et je suis enceinte du deuxième, répondit Taeliya en se caressant le ventre sous le regard sérieux de son mari.
- Oh ! Toutes mes félicitations ! s'exclama Ellyn. 
- Bravo ! fit Kaerthage en souriant. Je vous souhaite que cet enfant soit aussi rayonnant que le premier.
" Félicitation, Taeliya !"
- Merci à vous toutes, sourit la jeune maman.
- Erin, est-ce qu'à votre époque les jeunes filles de votre âge doivent enfanter ? demanda Kaerthage, curieuse.
"Oh ! Non ! C'est même à éviter. En général on attend d'avoir une vie bien installée, un travail, un toit sur la tête et des finances conséquentes. Comment c'est à ton époque ?"

Les femmes papotèrent comme des amies de longues date, apprenant ce qu'elles étaient devenues avec le temps, jusqu'à ce que la machine d'Erin s'exclame :

"Vraiment ?! Taeliya et Ellyn, vous aussi ?"
- Euh... Non, pas du tout, répondit Taeliya qui se sentit très peu sereine tout d'un coup, alertant son compagnon qui se tendit.
- Tael' ?
- Tout va bien, Noah, dit-elle pour le calmer.
" Je suis désolée, de t'avoir fait peur... Je ne voulais pas..."
- Erin, fit la voix grave et profonde de son petit-ami.
"Je..."

Mais préférant passer par un canal plus direct, elle s'insinua dans ses pensées pour lui raconter la situation, ce qui détendit le jeune homme, le faisant même sourire.

- Il ce passe quoi ici ? demanda le compagnon de Taeliya, dont tout le corps était tendu, prêt à craquer.
- Rien de grave, répondit l'adolescent. Ma copine vient juste de me dire ce qu'il c'est passé. Je crois que nous sommes ici pour une raison et je viens, plus ou moins, de la découvrir.
- Qu'est-ce que tu racontes, gamin ?

L'adolescent recula sa chaise pour s'assurer de l'espace, se mit torse nu pour laisser sortir ses deux ailes qui se déployèrent majestueusement.

- Bordel ! s'exclama le compagnon de Taeliya, pointant son flingue sur le garçon. C'est quoi cette merde ? T'es quoi ?
- C'est gonflé venant de ta part ! rétorqua sa compagne, fascinée par ce qu'elle voyait.
- Tael'...
- Tu veux qu'on parle de Kaelis ?

Noah grommela et reprit une posture moins agressive, mais garda tout de même un oeil sur l'adolescent qui les rétracta pour se rhabiller.

- Si ce garçon a des pouvoirs, alors je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de ne pas faire une démonstration des miens ! s'exclama le compagnon d'Ellyn en utilisant des siens.
- Oh, intéressant, fit le mari de Kaerthage dont les yeux changèrent de couleurs.

Quand sa voix se dédoubla, Noah, le plus jeune du quatuor compris.

- Une possession de démon ? Vous êtes impressionnant ! s'écria l'adolescent.
- Ah ! s'exclama le Prince de l'Hiver en lui tapant sur l'épaule. Je vois que tu en sais quelque chose, mon garçon ! Qu'es-tu ?
- Je suis un Nephilim.
- Hm, ces créatures que les anges réfutent et que les humains persécutent. Quel est ton nom, Nephilim ?
- Noah.

Ce fut donc à partir de ce moment que le compagnon de Taeliya éclata d'un rire fort et sonore.

- Noah, hein ? ricana-t-il.
- Oui, Monsieur. Et vous ?
- Je m'appelle Noah, répondit ce dernier.
- Oh ? Mon nom est Nohakyr, mais ma femme me surnomme Noha.
- Et je me prénomme Nohan. 

Les quatre hommes éclatèrent de rire, adoucissant enfin cette tension qui résidait entre eux depuis leur arrivée dans ce restaurant étrange.

Plusieurs personnes arrivèrent, portant des plateaux remplis d'assiettes sous cloches et les déposèrent devant chacun des convives. Comme dans un ballet programmé, ils attendirent que tout soit déposé pour retirer les cloches en même temps avant de s'incliner, puis quitter les lieux en silence.

- Vous pensez que c'est sans danger ? 
- Taeliya ! s'exclama la voix de Noah. Touche à rien pour l'instant ! 
- Femme ! tonna la voix du Prince. Garde toi de manger ce qui vient de t'être servi.
"Mon Ange ?"
- Attends, Erin.
- Évitons de mettre ces dames en danger, confirma Nohakyr en reniflant son assiette. Il prit sa fourchette et piqua dans un morceau de poulet aux olives vertes et à la citronnelle. 

Le silence fut total et la tension à son comble. Les trois hommes le regardèrent, attendant qu'il ne leur annonce son verdict. 
Quand il reposa sa fourchette, Nohakyr soupira et déclara :

- Nous pouvons manger sans problème.

Un long soupir quitta leurs poumons, trop longtemps retenu.

- Comment tu peux le savoir ?
- Je suis un expert des poisons des mondes, répondit ce dernier.
- "Des mondes" ? Tu crois qu'il y en a plusieurs ?
- Noah, j'ai une question, fit l'homme en s'adressant à l'adolescent.
- Oui ?
- À quelle époque vis-tu ?
- Au vingt et unième siècle.
- Noah ?
- Pareil, répondit l'homme.
- Sir Nohan ?
- Bien trop loin pour qu'elle vous soit précisé, répondit Nohan. Nous vivons dans une époque où les Seigneurs et les châteaux existent et où l'on se bat pour le pouvoir et la prise de trône.
- Hm... Comme moi à l'époque, dit Nohakyr.
- Nohakyr ?
- Je vis actuellement à la même époque que vous deux, mais je suis né dans une époque similaire que Sir Nohan. Comprends-tu Noah ? Si nous vivons à la même époque, mais que dans ton monde la magie et les créatures n'existent pas, alors nous appartenons chacun à un monde différent.

Nohakyr reçu des applaudissement du Prince et de l'adolescent, laissant le dernier en pleine réflexion.

- Monsieur Noah.
- Hm ?
- Vous faîtes quoi comme job ?
- Je suis un mafieux et toi mon gars ?
- Je suis au lycée. Monsieur Nohakyr ?
- Tout comme Sir Nohan, je suis à la tête d'un royaume et d'une belle armée, mais si tu me demandes en fonction de l'époque, je suis à la tête de la sécurité et des renseignements militaires de la Couronne à Belfast.
- Nohan ? demanda le mafieux, curieux.
- Je suis un Prince du pays de l'Hiver. Deuxième fils du royaume de Kaolan et Seigneur des Ravageurs.

Tout comme leurs compagnes, ils passèrent un moment à parler et à se connaître, écoutant les histoires des uns et des autres, apprenant un peu plus sur le vécu de chacun ainsi que sur leur monde.

Le mafieux était très intéressé et écoutait attentivement, jusqu'à ce que Nohan lui demande :

- Noah, n'as-tu donc jamais laissé ton démon s'exprimer à haute voix ?
- Hein ? Comment tu-
- Je me nomme Atlas, répondit la voix dédoublée de Nohan, souriant au mafieux qui se figea. Je suis actuellement ce que vous appelez "le père" de la jeune Kaerthage. Prince Nohan est donc mon gendre. Nous avons le pouvoir de nous exprimer librement. Que ce soit entre nous ou avec le commun des mortels.

Le mafieux se posait tout un tas de questions et Atlas y répondit sans qu'il n'ai le temps de les prononcer.

- Kaelis et moi on fait qu'un, mais hormis apparaître dans les rêves de Taeliya et de mon fils, il reste en moi, expliqua ce dernier. Mes hommes et moi avons chacun un démon intérieur, mais les faire sortir de nous serait assez étrange.
- Voulez-vous essayer ? proposa Atlas.

Noah se demanda si ce n'était pas une sorte de proposition empoisonnée pour le blesser après. Mais voyant les trois hommes qui l'entourait, il se laissa convaincre. Nohan laissa alors son démon agir et une voix rauque se fit entendre :

- Taeliya...

Cette dernière se figea.

- Ka... Kaelis ?
- Oua ! s'exclama l'adolescent. C'est trop cool ! 
- Ce n'est rien, fit le démon et son Prince, en souriant devant l'air enfantin du Nephilim qui assistait à une scène d'un tout nouveau genre.

Comment était-ce possible que ces gens puissent exister ? Comment était-ce possible même qu'il puisse y avoir des capacités comme les leurs ?! Tout était si étrange et pourtant ils s'émerveillaient de pouvoir en découvrir plus à chaque seconde de cet entretien d'un nouveau type. L'invitation parlait d'une expérience intéressante et enrichissante, elle n'avait pas tort. Mais qui l'avait écrite pour faire mouche à ce point ?

Mais en plus de lui donner la possibilité de s'exprimer, Atlas avait également permis au démon intérieur de Noah de participer physiquement en passant par les yeux de ce dernier, tout comme il le faisait avec Nohan.

- Princesse, murmura la voix rauque de Kaelis, dont le regard serpent se dirigea vers la future jeune maman, dont les hormones poussés à leur paroxysme, la fit pleurer.
- C'est une belle expérience, n'est-ce pas, Ma Dame ? fit Atlas en souriant à cette dernière.
- Très, merci infiniment, répondit-elle.

Tandis que le repas avançait, les femmes se mirent à parler de leurs compagnons, comparant ces derniers de façon enfantine, comme lancées dans une compétition de celui qui était le plus impressionnant ou le plus puissant.

- Quand il est arrivé, j'étais dans un piteux état, raconta Taeliya, replongée dans un mauvais souvenir, mais qui avait déclenché en elle un désir puissant envers le mafieux. Ils m'avaient habillée... comme une fille de joie, mais une de celles qu'on obligent et qu'on maltraite, en exagérant les traits.

Kaerthage posa une main sur la cuisse de la jeune femme.

- On m'a traîné de force, comme si on voulait m'exposer comme un trophée et j'ai crié "Tu es le plus moche de tous les moches de la Grande Mocheté !" J'ai cru mourir de honte, mais Noah a su réagir avant que je m'effondre et ce fut un véritable bain de sang.
- Doux Seigneur, fit Ellyn. Tu as été courageuse. Nous avons été trahis par un Roi dans son monde et quand nous sommes retournés dans le mien, ma famille a eut l'idée de m'utilisé comme...

Le mot était beaucoup trop horrible à prononcer et elle se rappela qu'Erin était encore trop jeune, mais son regard fut compatissant.

- Noha les a détruits jusqu'au dernier. Je n'ai jamais vu autant de sang et j'ai bien failli perdre Kalla à ce moment-là...
- Mon père m'a fait vivre une histoire similaire, conta Kaerthage en leur racontant ce qu'elle avait connu comme expérience avant de retrouver son époux et qu'il ne fasse du chateau un bain de sang avec celui de la famille de Kaerthage.

Quand les regards se tournèrent vers Erin, cette dernière expliqua :

"Je n'ai clairement pas la même expérience. Je suis une Banshee muette. Une messagère sans parole. Mais Noah et moi avons été maudit dès la naissance par son père, à cause d'une histoire d'amour entre lui et ma mère. Noah a tout fait pour briser ses chaînes et devenir un Nephilim puissant. Il sait se contrôler et quand nous avons été attaqué par sa famille et un ange noir, j'ai cru le perdre. Son aile était brisée, recouverte de sang gluant et noir. Il avait tellement mal, pourtant il a réduit en charpie sa mère, sa sœur et son grand-frère qui avait voulu me..."

Finalement, beaucoup de similarités les réunissaient autant que certaines choses différaient. Taeliya et Ellyn possédaient aucun pouvoir surnaturel, mais elles avaient un courage sans faille. Pour Erin et Kaerthage, la magie les avaient réuni avec des hommes spectaculaires dont elles ne pouvaient être plus amoureuses. Nohakyr comblait Ellyn, Noah protégeait Taeliya avec sa prestance impressionnante et son aura sombre, Erin avait trouvé refuge auprès de l'être le plus dangereux de la Création et Kaerthage avait retrouvé sa famille grâce à Nohan. Rien au monde elles n'échangeraient tout ce qu'elles avaient.

Le déjeuner se profila et des rires fusèrent, jusqu'à ce qu'on leur propose de changer de table pour se mélanger, hommes et femmes afin de finir sur une note plus joyeuse encore. Femmes compétitives et hommes fiers comme des coqs près au combat, les débats furent ouverts pour savoir qui était le plus puissant autour de la table.
Bien sûr, chacune alla pour son champion, mais au final, ils se rendirent tous compte qu'ils étaient équivalent, dans un monde différent.

Derrière son comptoir, l'hôte, qui les écoutait depuis le début, soupira :

- Dans quelle merde je me suis encore fourrée moi avec cette idée...
- C'est pas ce que tu voulais ? fit une femme en rapportant un plateau pour le poser sur le comptoir.
- Oh, toi ça va, hein ?

La femme récupéra les verres et l'alcool pour apporter son chargement à leur table.

Quand il fut enfin l'heure de se dire aurevoir... Les femmes commencèrent à se demander comment pouvaient-elles faire pour rester en contact. Les hommes eux, s'étaient déjà chargé de trouver des similarités dans leurs mondes pour tenter de trouver un coin où ils pourraient se retrouver, planifiant de futures rencontres abracadabrantes.

- Noah ? appelèrent-elles alors que le maître d'hôtel leur apportait leurs vêtements et sacs.
- Ouais ?! répondirent-ils en chœur, comme un seul homme avant de les rejoindre.

Le rire fut communicatif autant que la situation était absurde. Chacun se prit dans les bras, se souhaitant un bon retour et quand ils traversèrent la porte...

- J'ai hâte de cette prochaine réunion, murmura chacun des hommes, de retour chez eux.

Fin.

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