Chapitre six
Samuel
Posés sur le lit de Dylan, nous regardons une série enregistrée sur une cassette. Ce soir on part faire la fête, les grands de troisième nous ont invités. Reste à savoir comment on va se faufiler hors de la maison sans que ses parents ne s'en rendent compte. Tout en sachant que Mini-Lan est un véritable problème pour nous ; elle se réveille la nuit et vient squatter entre nous deux. Si elle vient et qu'elle constate que nous ne sommes plus au lit, elle va alerter ses parents.
« Faut la jouer fine... Ma frangine est trop imprévisible.
- Et si on lui expliquait ? Ta sœur veut toujours savoir ce que l'on fait, on peut lui dire et lui faire promettre de ne pas balancer.
- T'es malade, après ce que j'ai fait à sa fête d'anniversaire elle n'attend qu'une chose : me tomber dessus.
- Arrête, elle a sept ans Dylan.
- Tu la connais aussi bien que moi non ? »
Il croise les bras en ronchonnant. Pour moi, c'est la meilleure solution. On peut lui promettre de dormir dans le lit pour nous attendre et qu'on la bougera pas de la chambre.
La porte s'ouvre à grande volée, Mini-Lan débarque comme une furie et saute sur le lit en hurlant « A mort ! ». Elle se relève et saute sur nous deux en même temps. J'ai juste le temps de protéger mes couilles avant qu'un genou n'atterrisse sur le haut de ma cuisse.
Dylan finit par bloquer sa sœur contre le matelas :
« Attaque de chatouille ! hurle Dylan. »
Je m'empare de ses pieds, je retire une chaussette pour mieux la chatouiller. Mini-Lan se débat comme une folle, en riant aux éclats :
« Non ! Stop ! »
Elle rit de plus belle puis nous la relâchons avant qu'elle ne perde son souffle. Elle se redresse, catastrophée, les cheveux en pagaille. Un éclat illumine son regard et d'un bon elle saute sur moi pour me renverser en arrière.
Elle se loupe, Dylan n'a plus qu'à la pousser du pied et elle s'écrase lourdement au sol. Pas de rire, ni de pleurs. Nous nous empressons de la regarder au sol juste au moment où elle bondit de nouveau, son front vient s'éclater contre le nez de son grand frère. Le sang ne tarde pas à gicler et à couler à flot sous les gémissements de Dylan :
« Maman ! crie-t-il. »
Mini-Lan se met à pleurer, consciente d'avoir plutôt gravement blessé son frère. Leurs parents ne tardent pas à débarquer, Hervé gère Mini-Lan, Sylvie s'occupe de Dylan.
Une fois soigné, il revient dans la chambre avec deux cotons dans chaque narine, un sparadrap énorme camoufle son nez et un gros hématome pointe :
« Mon père a dû le remettre en place, marmonne-t-il, c'est mort pour la fête j'ai trop mal.
- Je m'en doute. »
Nous sommes interrompus par Hervé et Mini-Lan qui a encore les joues inondées de larmes, elle suffoque comme à chaque fois qu'elle a un gros chagrin. C'est Hervé qui prend la parole :
« Ta sœur a quelque chose à te dire.
- Je... te... Excuse-moi Dy...Dylan. Sanglote-t-elle à bout de souffle et de nerfs.
- Pas grave Frangine, on jouait, ça arrive. Viens, dit-il en tapant la place entre nous, on va regarder La Petite sirène. »
Son regard s'éclaire, il ne lui faut pas longtemps pour lâcher la main d'Hervé et pour se ruer sur le lit. Comme à chaque fois, je vais chercher la cassette tandis que Dylan s'occupe des provisions de la soirée.
Grâce à Mini-Lan on peut regarder les Disney sans se faire moquer alors qu'on adore ça autant qu'elle.
Et c'est tous les trois en pyjama que nous nous installons dans le lit pour une super soirée dessin-animés.
Juste pour vous faire plaisir,
Ou parce que ça me fait plaisir !
Des bisous de Cancun !
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