Merci à AudreyCabaret pour sa magnifique cover et sa complicité pour ce projet romantique.

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Une odeur de fruit des bois, de coton et de gâteau au chocolat flotte dans l'air. Ton parfum. La fragrance de la maison. Notre chez nous. Assise à la terrasse, mes pieds nus caressant l'herbe fraîche, je laisse un sourire flotter sur mes lèvres alors que mes doigts effleurent le clavier de mon ordinateur, posé devant moi sur la table de bois couleur de miel. Un chocolat chaud, une petite coupelle de bonbons multicolore et assidulés devant moi, je me laisse attraper par ta voix qui fredonne depuis la maison. Je sais que tu danses, comme chaque fois que tu es heureuse. Le soleil brille aujourd'hui mais pas trop fort, une chance pour moi, tu sais que je déteste la chaleur. Mon cœur bat au rythme du vent qui chante avec toi et mes doigts reprennent leur course sur le clavier. Les mots se derversent comme un ruissaut avant de devenir torrent. C'est plus facile d'écrire quand tout va bien. C'est plus facile d'écrire quand tu es là. Je n'attend ni la gloire, ni la richesse, mais dans tes yeux je me sens exceptionnelle. Dans tes yeux, je suis une auteure accomplie, une jeune femme aimée. Enfin je crois. Un nuage vient voiler le soleil à peine visible désormais et je soupire. Mes doigts se figent, suspendus au dessus des touches de mon ordinateur. Je suis aimée. Je crois ? Ou peut être que non…il y a quelque jours, la vie est devenue noire et je me suis retrouvée plongée dans une nuit sombre et sans fin. Il n'y avait plus d'étoile, plus de lune. Rien. Seule une éclipse pour me couper du monde et mon cœur qui a cessé de battre. J'ai perdu la vie. Une heure, deux, cinq, une journée durant. Ma nuit était blanche et mon monde était noir. Tu es partie….

Deux bras passés autour de ma taille me ramènent à la réalité et je fond en larme en réalisant que c'est toi. Tu es là, avec moi, tu es revenue. Je t'ai fais entendre raison, tu es là. Je me suis battue pour nous, tu es là. Je t'aime, et tu es là. Ton souffle caresse mon cou et tes lèvres viennent cueillir mes larmes. J'ai eu peur, tellement. Je pleure encore et encore. Je pleure de peur, je pleure de joie, je pleure de soulagement et je pleure de toi. J'ai encore peur. Peur que tu repartes, peur que tu m'abandonne une fois encore. Je t'entend me souffler tes je t'aimes et tes mots tendres. Je t'entend m'appeler et me parler comme toi seule sait le faire. Je ne suis pas prête, pas encore. Ça ira, je m'en remettrait, mais pas encore. J'ai besoin de temps, de toi, de nous. J'ai besoin que tu m'aimes, j'ai besoin de tes bras, de tes mots, de ta voix, de toi. Tu le sais, tu me connais. Tu as promis de soigner mon cœur et de me laisser le temps nécessaire, et j'y crois. Tu ne m'impose rien, et tu décide de détourner mon esprit de mes sombres pensées pour m'occuper, me captiver, m'ensorceler. Tu es la seule à posséder ce don. Tu me fais rire pour chasser les nuages dans ma tête et mon rire ressemble à un sanglot. Tu sais que tu as fais mouche, et tu continue sur ta lancée chatouillant mon ventre, puisque j'y suis la plus sensible. 

- Qu'est ce que tu écris ? Tu me demande alors, non sans me voler un baiser. 

Je sèche mes larmes en me laissant aller dans tes bras, et je te montrer mon écran où s'étale en petit caractère les mots de notre histoire. Tu ne dis rien, mais je sais que tu es émue. Oui, mon amour. Seize mois que je t'aime, seize moi de bonheur avec toi. Oui, aujourd'hui est notre anniversaire. Oui, j'ai peur, oui, tu m'as fait mal, mais ne crois pas que la douleur va m'empêcher de hurler au monde tout ce que tu représente à mes yeux. Alors, pour notre anniversaire, je t'offre ces mots, nos mots, notre histoire. Tu connais tout par cœur, mais ça ne fait rien. Tu aimes me lire et j'aime te conter. Tu es ma muse. Tu sais ce que j'espère et tu me l'as promis. L'espace nous attend, l'histoire est infinie, comme notre amour. Nous en avons passé des nuits à rêver de nous, de notre réalité. La notre, et celle de personne d'autre, comme un secret inavoué qui n'appartient qu'à nous. Alors chérie, notre histoire, la voici.