Je suis une tigresse, je suis une guerrière, 

Je suis ton amour, et je te rend fière. 

Voilà ce que tu as dis de moi encore hier, 

Voilà ce que tu m'as chuchoté comme une prière. 

Allongée dans tes bras, mes jambes mêlées aux tiennes, 

Mes larmes sur tes joues, et ta peine dans mon cou, 

Je t'ai juré sur ma vie, Ô ma reine, 

Que pour toi, pour nous, je tiendrais le coup. 

Pourtant, la promesse est bien futile, 

Quand ma vie, en fin de compte, ne tiens qu'à un fil. 

Je suis piégée dans un cauchemar, 

Et tout autour de moi, le monde est devenu noir. 

Il n'y a plus de lumière, plus de joie, 

Tout s'est éteint, même moi. 

Ma vie était une comédie musicale dans tes bras, 

Mais ce n'est plus qu'un film en noir et blanc, muet, sans toi. 

Je ne réalise pas, je crois, que ceci est réel. 

J'attend toujours un message, un appel. 

Je m'attend à ce que tu me dise "POISSON D'AVRIL"

Même si la blague serait bien peu subtile. 

J'ai ce sentiment que tu vas rentrer, dans une heure ou deux, 

J'ai ce sentiment que je pourrais me blottir contre toi près du feu. 

J'ai ce sentiment que je vais me réveiller et que tu sera là, 

J'ai ce sentiment que notre vie, comme avant, reprendra. 

Et pourtant, pourtant j'ai froid, et j'ai peur

Pourtant je suis seule avec ma douleur. 

Je ne sais pas quand tu reviendra, 

et je tâche de faire taire la voix qui me dit "ça n'arrivera pas". 

Tu as promis de revenir à la maison, 

Tu as promis de traverser l'enfer pour moi, 

Mais moi j'y suis perdue, dans cet enfer son nom, 

Et jamais plus qu'aujourd'hui je n'ai eu besoin de toi. 

Le malheur vient de s'abattre et je suis déjà K.O

Le corps tremblant, le moral en berne et les larmes à flot. 

Je pleure pour ton nom, pour ta voix, pour ton visage, 

Je pleure sans cesse pour que ce ne soit qu'un mirage. 

Je t'appelle la nuit en serrant ma couverture, 

Et j'imagine que c'est ton corps que je serre contre le mien

Oh oui, que les temps à venir seront durs, 

Ils le sont déjà, et j'ai la sensation de n'avoir plus rien. 

J'ai essayé d'imaginer ma vie sans toi, parfois,

Je vais te dire un secret, écoute moi. 

De toutes mes années, même où tu n'étais pas là, 

Il n'y en a pas une seule où tu ne te trouves pas. 

Tu es ancrée dans ma peau et dans mon âme, 

Tatouage indélébile à l'encre d'étoile

J'ai si mal que je pense à mes lames, 

A la possibilité de tirer le voile. 

Mon cœur s'est arraché, et je survis comme je le peux, 

Mais sans toi c'est la mort qui m'attend aux cieux. 

Je t'attendrais tant qu'il le faut, 

Mais je t'en prie, souffle en moi un mot. 

J'attendrais des jours, des semaines, des mois et des années, 

Mais seulement si j'ai la certitude de pouvoir te retrouver. 

Je ne te demande ni date, ni lieu, ni heure, 

Simplement ta promesse que tu viendras, un jour, réparer mon cœur. 

Je te retrouverai dans toutes mes vies, je te l'ai promis, 

Mais je préférerai te retrouver d'abord dans celle-ci. 

Je couche ici mes maux pour toi, 

Car dans mes pensées, mes larmes tu ne vois pas. 

Tu me connais par coeur, tu sais que j'angoisse, 

Ton âme connait la mienne, elle sait ma douleur, 

Ton esprit soudé au mien, il sait ce qu'il se passe : 

Dans ma tête c'est l'enfer, c'est la guerre, c'est le drame. 

Les promesses sont difficiles, surtout celles où j'ai besoin de toi

Manger, dormir, respirer, je n'y arrive pas. 

Mes démons sont là, tout près, 

Et tu est la seule capable de les chasser. 

En attendant ton retour, je dois les combattre seule, 

Je dois te faire honneur, même aveugle,

Je peux me défendre, mais ils m'emporteront, 

Si je n'ai pas la certitude de ton retour à la maison. 

Ton alliance à mon doigt et ton amour sur mon cœur, 

Je te dépose ici et là, où nos mots se retrouvent, un premier bouquet de fleur. 

Je t'en conjure, fais moi un signe, n'importe lequel, 

Pour me promettre que ton retour, prochainement, sera réel...