Hebdocriture du 16 octobre | Ce que seule la Lune sait...
Salut!
J'ai été inspirée aujourd'hui, j'ai fait ça vite. ;)
Voici donc un nouveau petit texte d'Hebdocriture.
Consigne:
Nous sommes en octobre, le mois du dieu Samhain et de la fête horrifique, alors pourquoi ne pas se jeter dans l'ambiance ? Pour cette fois, le protagoniste sera un antagoniste 🎃 Narrez une histoire en vous inspirant de la musique ci-jointe ( Motherland de Reach ). Vous êtes libres de choisir le point de vue, le temps et le genre de votre récit.
AVERTISSEMENT: Cette histoire contient de la violence, des mentions sexuelles et la mentalité du personnage ne reflète pas mes idéaux personnels.
Pour ceux qui en auraient besoin, voici une traduction maison des paroles de Motherland de REACH.
Sit down, gather 'round (Asseyez-vous, réunissez-vous)
People, come on through (Mesdames et messieurs, approchez)
Red eyes, big cigars (yeux rouges, gros cigares)
Far from Moulin Rouge (Loin du Moulin Rouge)
Ay-yay-yay-yay-yay
This story lasts forever (Cette histoire est éternelle)
You really need to get it (Vous devez vraiment le comprendre)
Midnight, a worried moon (Minuit, une lune inquiète)
Watches over you (vous surveille)
Bow down, get it right (Inclinez-vous, faites-le bien)
Learn to follow rules (Apprenez à suivre les règles)
Ay-yay-yay-yay-yay
This story lasts forever (Cette histoire est éternelle)
You really need to get it (Vous devez vraiment le comprendre)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiii)
And why you wanna run? (Et pourquoi voulez-vous fuir?)
We'll show you how real men murder for fun (Nous allons vous montrer comment les vrais hommes tuent pour le plaisir)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiii)
And why you wanna go? (Et pourquoi voulez-vous partir?)
The strongest survives while the weak sleep below (Les plus forts survives pendant que les faibles sont morts)
🎵 🎵 🎵 🎵 🎵
I'll tell you 'bout, I'll tell you 'bout (Je vais vous raconter l'histoire/vous parler de bis)
The mighty man (L'homme fort)
In the story of the greatest land (Dans l'histoire de la meilleure patrie)
Who we gotta, who we gotta (À qui nous devons, à qui nous devons)
Answer to? (rendre des comptes)
The king of the Motherland (Le roi de la mère patrie)
Ay-yay-yay-yay-yay
This story lasts forever (Cette histoire est éternelle)
You really need to get it (Vous devez vraiment le comprendre)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiiiii)
And why you wanna run? (Et pourquoi voulez-vous fuir?)
We'll show you how real men murder for fun (Nous allons vous montrer comment les vrais hommes tuent pour le plaisir)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiii)
And why you wanna go? (Et pourquoi voulez-vous partir?)
The strongest survives while the weak sleep belo-o-o-ow (Les plus fort survivent pendant que les faibles sont mo-o-o-orts)
Can you save us? (Pouvez-vous nous sauver?)
Can you... (Pouvez-vous)
Can you save us? (Pouvez-vous nous sauver)
Save us now (Nous sauver maintenant)
🎵 🎵 🎵 🎵 🎵
Ay-yay-yay-yay-yay
This story lasts forever (Cette histoire est éternelle)
You really need to get it (Vous devez vraiment le comprendre)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiiii)
And why you wanna run? (Et pourquoi voulez-vous fuir?)
We'll show you how real men murder for fun (Nous vous montrerons comment les vrais hommes tuent pour le plaisir)
Why-ay-ay-ay (Pourquoi-oi-oi-oiii)
And why you wanna go? (Et pourquoi voulez-vous partir?)
The strongest survives while the weak sleep belo-o-ow (Les plus forts survivent pendant que les faibles sont mo-o-o-orts)
Ah sleep below (Ah, sont morts)
Sans plus attendre, bonne lecture!
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Ce que seule la Lune sait
L'excitation est à son comble en ce 31 octobre. Ce soir, c'est Halloween et la petite ville de Havre-Hébert est en effervescence!
Comme souvent à cette époque de l'année, une première neige est tombée en fin de journée, recouvrant le sol d'une mince pellicule qui m'arrange bien. Cette neige disparaîtra certainement avec la pluie qu'on attend vers l'aube, emportant avec elle toutes les traces que je pourrais oublier de supprimer ce soir.
J'ai choisi ma cible depuis longtemps. J'en ai rêvé pendant des semaine, l'ai désirée comme je n'ai jamais désiré auparavant.
Elle n'est pas une cible, elle est mon élue, ma promesse d'éternité.
Comme d'habitude, les pompiers et les policiers de la région ont organisé un labyrinthe dans un des champs appartenant au maire Chevalier. Des dizaines de fantômes, supers-héros, princes et princesses, vampires, zombies, extraterrestres, personnages de séries ou musiciens vedettes se dirigent vers l'attraction de la soirée où une armée de bénévoles les attendent pour leur causer de joyeux frissons et les farcir de friandises et de bonbons. On entend des cris, des rires, et de la musique d'ambiance aussi bien dans les rues de Havre-Hébert que sur les lieux de la fête.
Mon élue est bien là, magnétique dans son costume de police montée, le rouge de son manteau rehaussant l'éclat de son regard si unique.
— Ha ha! Il fallait vraiment que tu ailles là, hein? s'amuse l'amie de mon élue, ridicule dans son costume de fée aux ailes de papillon.
— C'est clair, j'ai toujours rêvé de cravacher les voyous!
Mon élue fait claquer ladite cravache de son déguisement du soir contre le cuir de sa botte Wellington, ce qui déclenche le rire d'une mini-fée, copie conforme de sa maman.
— Vous êtes magnifiques toutes les deux! Mais dis-moi, Minh, vas-tu porter ça au party?
— Non... j'ai quelque chose d'un peu plus adulte et beaucoup moins prude pour la fête des majeurs et vaccinés. Émilie voulait que nous soyons toute deux des fées pour aller dans le labyrinthe.
Mon élue prend la mini-fée dans ses bras, embrasse sa joue rebondie tavelée de paillettes et la fille et sa mère s'éloignent en secouant leur baguettes lumineuses.
L'Halloween des enfants n'est certainement pas le meilleur endroit pour prendre ce qui m'est du. Mon élue est toujours entourée, que ce soit d'enfants, d'adultes ou d'un mélange de tout. Elle est très populaire, ce qui ne m'étonne pas du tout, après tout, je l'ai choisie.
Je la suis de près, sans me montrer. Je reste en périphérie, car si on me remarque, on ne comprendra pas.
Je suis ombre, je suis l'Ombre.
Heureusement, plus pour longtemps. Car lorsque je l'aurai, elle, je détiendrai tout ce qu'il me faut pour passer dans la lumière. Avec elle à mes pieds, plus rien ne m'arrêtera.
Le vent froid me renvoie son odeur, si unique et envoûtante. Elle a l'odeur de la force, de la Puissance avec un grand P. Mais soudain, son parfum se modifie, devient celui du désir et de l'excitation.
Non non non, je refuse! Elle ne peut pas désirer un autre que moi. Je suis le Maître, le Seigneur et personne, surtout pas lui, ne me la dérobera.
— Ça t'arrive de manger autre chose que des pommes? qu'elle lui demande, son regard brillant de défi.
— Bien sûr, répond-t-il et le simple son de sa voix me donne des envies de meurtre. Mais je n'ai pas l'habitude de le faire en public.
Elle s'empourpre, rit d'une manière qu'il lui sera interdite lorsqu'elle m'appartiendra. Ce rire ne devrait pas résonner dans un labyrinthe de maïs, ce rire ne devrait jamais déborder des limites d'une chambre à coucher.
Plongeant son regard de traître à son espèce dans les iris hétérochromes de Mon Élue, il lui tend la pomme au sucre d'orge sur son bâton. Elle sourit, mord dedans et je m'imagine qu'elle lui bouffe la main. Comment osent-ils s'afficher ainsi? Comment ose-t-il la souiller de sa salive, via l'entremise de ce fruit! La simple idée que leurs lèvres ont touché cette pomme me donne des hauts-le-coeur. Lorsqu'elle m'appartiendra, plus personne, jamais, ne souillera ses lèvres.
— Ça manque de chocolat, dit-elle, un air de défi dans le regard.
C'est alors qu'il se penche à son oreille et lui souffle quelque chose que je n'entends pas avant de la quitter. Mon élue le suit du regard et louche outrageusement sur son postérieur en léchant le reste de sucre au coin de ses lèvres. À quoi pense-t-elle tandis qu'il s'éloigne?
Je l'observe s'éventer puis se ressaisir avant de reprendre sa ronde dans une autre direction.
Je vois rouge. J'ai envie de le poursuivre, de lui sauter dans le dos et de planter mes crocs dans son cou à lui en arracher la tête. Son sang aura le goût de l'enfer d'où il vient, mais au moins, j'aurai la satisfaction de l'éliminer de mon chemin. Elle n'est pas à lui, elle est à moi. Je suis le Maître, le Seigneur et j'ai besoin d'elle pour devenir Dieu.
Le problème c'est que si lui est là, il n'est certainement pas seul. Je dois repérer les autres avant de passer à l'action. Un à un, je peux avoir le dessus sur eux, mais tous ensemble, mes chances sont quasi nulles.
J'ai besoin de plus de Force, je dois être à mon plein potentiel. Contournant la zone, je me dirige vers les installations sanitaires, disposées un peu à l'écart. Deux hommes s'embrassent, adossés derrière le bâtiment. Drôle d'endroit pour ce genre d'activité. Je n'ai pas besoin des deux, mais je ne peux pas me permettre d'attendre longtemps.
L'un des deux est accroupi devant l'autre, qui pousse des gémissements, les yeux fermés. Ce ne sont pas les cibles idéales, mais leur excitation masque mon arrivée. J'attrape l'accroupi par la gorge d'une main et frappe la tête de l'autre, un adolescent au regard vitreux.. S'il se réveille, il sera bon pour toute une surprise. Ça lui apprendra à mettre son intimité dans la bouche des autres.
Incapable de hurler à cause du morceau de chair sanguinolente qu'il a encore dans la bouche, mon en-cas se débat faiblement, déjà à moitié asphyxié par la poigne que j'ai autour de son cou. Je m'éloigne vers l'ombre, là où bientôt, je n'aurai plus à me réfugier et profite de ma cible.
Il est beaucoup plus âgé que je croyais! Finalement, on dirait que je viens de faire une bonne action. Qui sait, Mon Élue sera peut-être fière de moi?
Je n'ai pas le temps de disposer du cadavre. Je m'assure toutefois de ne pas laisser de traces. Ce n'est pas le moment de faire des bêtises, je suis si près du but. Satisfait que rien ne paraît plus, je reprend la chasse. Il me faut éliminer les écueils avant d'accomplir ce pourquoi je suis né, ce pourquoi Mon Élue existe!
👻 👻 👻
Les femmes sont faciles à éliminer. La blonde, surtout. Elle ne m'a jamais entendu venir, encore moins sentie. La seringue de somnifère s'enfonce dans son cou blanc avant même qu'elle n'ait le temps de pousser un cri. Voilà ce qui arrive, lorsqu'on laisse des femmes vulnérables en liberté.
La deuxième, plus jeune, plus alerte m'a entendue mais ne peut éviter le poing qui se heurte contre sa tempe en un bruit sourd. Elle s'écroule mollement devant mes yeux, prouvant sa faiblesse de femelle. Je me hâte de les écarter du chemin, camouflant leurs corps derrière des meules de foin. Je repars vers la fête mais me ravise et pousse le haut de la pyramide sur les corps inertes. Voilà, de cette manière, personne ne les trouvera.
Les trois autres ne seront pas aussi simples à neutraliser: surtout le traître aux pommes. Celui-là connaît les Ombres, il ne se laissera pas berner.
Toutefois, j'ai un plan. Un plan qui devrait occuper la majorité de ces minables.
Je me met à faire le tour du champs, briquet à la main, et j'allume un épi sec par-ci, un tas de foin par-là. Jamais dans le même coin, toujours à distance des fêtards. Si des gens meurent, ce n'est pas mon problème. Ils auront été trop faibles pour vivre, voilà tout.
Bientôt, des cris s'élèvent et des flammes jaillissent, dévorant rapidement les herbes hautes.
Des hurlements brisent la nuit, comme si une meute entière de loups encerclait le labyrinthe. Et soudain, dans une trouée nuageuse, la lune, pleine et scintillante appelle ses enfants à l'aide. Je cherche dans le chaos, je dois trouver Mon Élue, profiter du désordre ambiant pour la faire mienne.
Je la vois, juste devant, à une vingtaine de mètres. Mais le dévoreur de pommes est là, encore une fois. Ils se font face, se foudroient du regard, pris dans une confrontation qui m'irrite au plus haut point. Comment ose-t-il poser ses yeux indignes sur elle?
— Je ne peux pas partir comme ça, s'écrie-t-elle.
— — Il faut te mettre en sécurité. Il est là et si je dois te protéger, je ne peux pas le traquer.
Ah, ça c'est la meilleure, il veut me traquer, moi! Je vois rouge, un grondement résonne dans ma gorge. Il ne peut pas la toucher, il ne peut pas faire ça! Elle est à moi, c'est mon Élue, ma Clée, ma Source.
La mini-fée du début de la soirée court vers eux, son visage rouge et ruisselant de larmes. Mon Élue la réceptionne dans ses bras l'air alarmé.
— Émilie, où est maman?
— Maman!... perdue!
Le bouffeur de pommes est plus rapide que moi. Il passe un bras autour de la taille de Mon Élue et les enveloppe, elle et sa charge pailletée dans une chape d'ombre qui finit de les dissimuler à ma vue.
Elle n'est plus là!
Qu'a-t-il fait, ce misérable fou? Si je découvre qu'il s'en est pris à Mon Élue, je le découperai en rondelles et le jetterai aux cochons. Il n'y a certainement que les porcs qui ne feront pas de cas d'ingurgiter sa chaire maudite.
Un grondement terrible émane de ma gorge, rugissement bestial. Je dois la récupérer, ils ne peuvent pas me l'enlever.
Elle est à moi, c'est ma Force, mon Pouvoir!
Je vois rouge, je ne me contrôle plus. Je cherche, je cours. Je dois la retrouver, je suis si près du but!
Les flammes, les ténèbres, les ombres, le sang...
À mon grand horreur, elle, son odeur, sa Forces, sa Lumière ne sont plus là.
Je vois rouge, je vois noir...
Je vois blanc...
Et je réalise que tout ce blanc provient de l'épaisse fourrure d'un monstre de presque trois mètres. Il rugit, ses crocs longs comme des poignards dégoulinants de salive.
Le feu qui dévore le labyrinthe me sauve car, entendant des cris, le monstre tend l'oreille. J'en profite pour me tortiller et mordre la patte qui me tient au-dessus du sol. Aussitôt, je survolte, énergisé plus que de raison par l'en-cas imprévu.
Ah, et dire que cette Force n'est rien en comparaison de celle que m'offrira Mon Élue!...
Dans un rugissement épouvantable, le monstre me secoue comme un prunier avant de me lancer en l'air.
Je profite de ce vol inopiné pour me dématérialiser.
Ce soir, j'ai perdu, mais ça ne fait rien, je reviendrai.
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