Ça y est, les larmes montent, 
C'est repartit encore un coup.
Et avec les larmes arrivent les idées noires 
Encore plus, toujours plus. 
Il suffit de peu, il suffit de rien 
Une phrase, un refus, un regard, une absence, 
Une pensée 
Un rien.
Juste un peu de temps seule avec mes démons, 
Ouvrir les yeux encore une fois
Ouvrir les yeux et me prendre dans la gueule
Tout ce monde qui m'étouffe,
Tout ce monde qui me dégoute.
Alors quoi ? Oublier.
Se détourner. 
Oublier.
Oublier par tous les moyens.
Oublier l'hypocrisie qui est là partout.
Oublier la violence.
Oublier cette vie qu'on veut me faire avaler,
Cette vie insipide et morne, 
Cette vie qui cogne. 
Oublier que quand elle cogne, y a personne pour nous relever.
Y a personne pour remarquer qu'on est à terre.
Oublier. Oublier par tous les moyens.
Oublier en riant trop fort, en parlant trop vite,
Oublier en pensant à autre chose de toutes nos forces. 
Oublier en buvant trop, en fumant trop,
Oublier dans la musique
Qui couvre nos pensées
Et brise nos corps
Oublier dans les écrans,
Oublier dans les étoiles,
Oublier en vivant trop, 
Oublier en aimant.

Ouais c'est ça, faut oublier
Garder ça loin de son cerveau 
Et de la ptite voix qui nous dit
"Eh regarde autours de toi ! 
C'est moche le monde,
Qu'est ce que tu veux vivre de beau là dedans ?"
Faut enterrer cette réalité trop dure pour pas avoir envie de tout foutre en l'air
De pas avoir envie de se foutre en l'air.
Parce que ça serait plus simple hein ?
D'être loin des hommes, nos frères,
Loin de tout, dans cet ailleur où y a plus rien de moche, plus rien de sale, plus rien en fait...
Alors on tient, on tabasse la voix 
Et on se cache les yeux 
Et on cache nos larmes, 
Et on cache le monde.
Et on aime, on boit, on ris, on fume, 
Et on vit 
Et on oublie.