Commande de La_Chapeliere
Steve Rogers (Captain America) x Agent Maria Hill
Avant Captain America: The Winter Soldier
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Steve sortit du bureau, désespéré.
Maria avait, pour la énième fois, refusé son invitation.
Il n'y avait rien de mal à aller au cinéma, si ?
Enfin, que ce soit le cinéma, le restaurant, une balade ou même une sortie culturelle, la réponse se résumait toujours à "Désolée Steve, j'ai trop de travail" ou "Je préfère que cela reste purement professionnel entre nous".
Le Captain ne comptait même plus le nombre de fois où il lui avait demandé.
Ni le nombre de fois où, découragé, il était sorti de ce bureau.
Mais jusqu'alors, il avait persévéré, apportant parfois des fleurs, en espérant naïvement que cette fois serait la bonne !
Pourtant, aujourd'hui, il n'était plus sûr de vouloir essayer encore et encore.
Si l'agent Hill ne l'aimait pas, il ne pourrait pas y faire grand chose.
Le blond soupira longuement.
La seule chose à faire à présent était d'agir comme Maria n'avait de cesse de lui répéter : avec professionnalisme et détachement.
En espérant que cela apaiserait un peu la douleur amoureuse qui tenaillait son cœur depuis quelques temps déjà ...
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Maria fixait la porte de son bureau, impassible.
Encore une fois, Steve avait voulu l'inviter, mais elle avait froidement refusé, comme d'habitude.
Pourtant, sous ses airs inintéressés, elle était rongée de remords.
En assurant son insensibilité face au Captain, elle mentait aussi bien au principal intéressé qu'à elle-même.
Mais voyez-vous, au sein du S.H.I.E.L.D plus que partout ailleurs, une relation entre collègue était à proscrire.
Pourquoi ?
Parce que n'importe quel agent pouvait mourir au cours d'une mission et que s'attacher ne ferait que plus de mal dans ce genre de cas.
Alors, elle ne s'attachait pas.
Ce serait mieux pour tout le monde.
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Steve s'en était tenu à ses résolutions.
Terminées les visites surprises dans le bureau de l'agent Hill avec un bouquet de fleurs.
Terminées les tentatives d'invitations infructueuses.
Elle voulait de l'impassibilité ?
Elle était servie.
Oh, bien sûr, Rogers ne faisait pas cela de gaieté de cœur, loin de là.
Il espérait toujours, au fond de lui, pouvoir sortir ne serait-ce qu'une soirée avec Maria.
Mais il n'essayait plus.
À quoi bon regarder son cœur s'émietter petit à petit, brisé par des échecs sentimentaux à répétition ?
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Maria préférait avant.
Quand Rogers venait encore lui déposer des fleurs sur son bureau avec cet air si tendre qui la faisait intérieurement fondre.
Depuis trois semaines maintenant, les seuls moments où ils s'adressaient la parole étaient en retour de mission.
Et encore, la jeune femme avait l'impression que Steve évitait un maximum de la côtoyer, même pour le travail.
Ha– ! C'était ce qu'elle avait toujours demandé, après tout !
Aucun rapprochement, un comportement parfaitement professionnel ...
Mais pourquoi cela faisait aussi mal ?
Mal de ne plus se sentir aimée par ce blondinet de plus de 90 ans à qui elle avait dû apprendre tous les rudiments du XXIe siècle.
Mal de ne plus voir ses yeux bleus clairs la détailler discrètement tandis qu'elle surveillait une zone à risques.
Mal d'être pratiquement invisible pour Steve Rogers.
Pourtant ... Elle ne pouvait rien exiger de lui.
C'était elle-même qui n'avait eut de cesse de le repousser, et maintenant qu'il se tenait à distance, elle s'en mordait les doigts.
Elle avait beau se cramponner à ses convictions, ces dernières se fissuraient jour après jour, depuis l'instant où Steve avait commencé à l'ignorer.
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Steve avait clairement abandonné.
Pourtant, un après-midi libre, il retourna dans ce magasin de fleurs.
Ce n'était même pas pour en acheter ; il appréciait uniquement l'ambiance de cette boutique et discuter avec don gérant.
Toujours ce même fleuriste, d'ailleurs, un homme dans la fleur de l'âge qui adressait des sourires aimables à chacun de ses clients.
Quand on entrait dans sa boutique, c'était comme entrer dans un nouvel univers.
Dès le tintement de la cloche à l'entrée et le premier pas à l'intérieur de la pièce principale, c'était une explosion de couleurs et d'odeurs enchanteresses qui embrouillait vos sens.
Des roses resplendissaient, des orchidées envoûtaient, des tulipes s'épanouissaient ...
Cependant, n'y avait que rarement du monde, dans cette petite boutique.
C'était d'ailleurs pour cela que Steve s'y rendait.
Mais aujourd'hui ... Quelqu'un l'avait précédé.
Une jeune femme brune, avec les cheveux attachés en un chignon élégant.
Elle semblait contempler différentes sortes de roses, sans pour autant faire un choix.
Le blond s'approcha, prit d'un trouble soudain.
- ... Maria ?
La femme se retourna brusquement, le rouge aux joues, gênée d'avoir été surprise ici.
- Rogers ... Hum– bonjour.
- Je ... Ne pensais pas vous croiser un jour ici.
- Comme quoi, les gens changent ...
Steve se passa une main sur la nuque.
Son regard alternait entre les fleurs que Maria semblait chercher auparavant et la jeune femme elle-même.
- La personne à qui vous offrirez ces fleurs– commença-t-il, avec un sourire gêné.
- Je ne comptais pas– ...
Un silence s'installa entre les deux personnes.
- ... Enfin, j'ai pensé que c'était ici que vous achetiez vos fleurs, alors j'ai juste voulu jeter un coup d'œil ... continua-t-elle doucement.
Le blond hocha doucement la tête, fortement soulagé malgré lui.
Un ange passa à nouveau.
- C'est qu'elles me manquaient, ces fleurs, ajouta Hill, d'un ton mélangeant nostalgie et une pointe de regret.
Rogers ne disait pas un mot, ses yeux se teintant d'une faible lueur d'espoir.
Maria semblait attendre.
Attendre quelque chose venant de lui.
Alors il inspira longuement.
- Je sais ce que vous pensez des relations entre collègues ; vous me l'avez assez régulièrement dit ... Mais– ... commença-t-il en cherchant ses mots, le regard fuyant. Je vous aime Maria ... Et– ... Et même si ce n'est pas réciproque, il fallait vraiment que je vous l'avoue. Alors ... Acceptez-vous de dîner avec moi ce soir ... ?
Il était infiniment sincère, bien qu'atrocement mal à l'aise.
Et il redoutait le moment où il se ferait encore rembarrer, comme à chaque fois ...
La brune prit doucement la main de Steve, lui offrant un sourire calme et heureux.
Leurs regards se croisèrent alors, dévoilant l'ampleur des sentiments qu'ils se partageaient.
- ... J'accepte votre invitation.
Le Captain sembla vraiment stupéfait, bafouillant un 'Oh– ... Vraiment' à peu près compréhensible, le visage rouge comme les pivoines d'à-côté.
L'agent du S.H.I.E.L.D émit un léger gloussement, amusée de voir le Grand Captain America agir comme un collégien amoureux.
- Est-ce que je peux juste–, commença doucement Rogers.
Maria ne lui laissa pas le temps de finir, l'embrassant doucement pour couper court à toute discussion.
Depuis le temps qu'elle rêvait de faire ça !
Steve cligna des yeux, franchement surpris, avant de prendre lui-même part au baiser.
Cela va sans dire que la soirée au restaurant se passa admirablement bien.
Même si un appel du S.H.I.E.L.D à propos d'un génie terroriste dans le Massachusetts les empêcha de finir leur dessert.
Mais que voulez-vous, ainsi va la vie !
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