Chapitre deux.


Elle regardait le lit blanc, le corps inanimé du jeune homme et se rappelait les mauvais moments qu'elle avait passés dans une chambre similaire à celle-ci, des jours qu'elle avait passée au chevet de sa mère, des semaines passées avec son père, en prenant soin d'eux. Elle se rappelait aussi des 3 mois qu'elle avait passés ici en étant elle-même la patiente. Elle revoyait encore le visage de sa mère, pâle, allongée sur son lit d'hôpital, ne bougeant pas, les yeux clos. Elle était restée 10 jours dans le coma avant de rendre l'âme. Mayla n'avait alors que 10 jours, Lena que 8.

Elle versait quelques larmes, se rappelant les fous-rires qu'elle avait eus avec son père, elle repensait au jour où il était mort. Elle revenait de l'école et comme à son habitude, elle lui rendait visite pour lui raconter sa journée. Elle fut d'abord surprise quand elle arriva et découvrit la porte de sa chambre ouverte, elle fut encore plus choquée quand elle retrouva son lit vide et fait. Elle regardait à l'intérieur et remarquait son frère Edward, assit sur un fauteuil. Il avait les yeux rouges, pleurant à chaudes larmes, les bras croisés sur son torse, il allait en avant et en arrière, comme pour se réconforter, se calmer. Il sanglotait et avait prononcé les mots qui confirma l'inquiétude de la petite fille : ''Pourquoi nous as-tu laissé seuls Papa...''

Elle séchait rapidement les quelques larmes qui coulées sur ses joues en chassant ses douloureux souvenirs de sa tête. Elle ferma les yeux tellement forts qu'elle eut mal et un petit sanglot s'échappa de sa bouche. Surprise, elle mit sa main sur sa bouche et essaya de se calmer. ''Calme-toi Lena, pense à ta santé.'' Elle rouvrit les yeux, légèrement sonnée mais plus calme. Elle scrutait la chambre comme si quelqu'un était là et la regardait. Elle jeta alors son regard vers Zayn qui était toujours endormi. Elle s'approcha de lui, en mettant sa main dans la sienne. Elle frissonna au contact de celle-ci, elle était tellement froide.

Lena était restée au chevet du jeune homme depuis plus de 4 heures, elle ne voulait pas le laisser seul, sachant que sa famille allait arrivée tard le soir, elle s'était promise de veiller sur lui jusqu'à ce qu'ils arrivent.

Elle ne put s'empêcher de pense à Chace qui était surement à l'université à étudier. Soudain, un petit rire s'échappa de sa bouche, elle mit ses doigts sur ses lèvres pulpeuses : ''Sérieusement Lena, penses-tu vraiment que Chace est entrain de travaillé... ? Ne soit pas aussi naïve. ''

Elle perdit par la suite son sourire, il fallait qu'elle se change les idées. Penser à Chace était devenu une souffrance pour la jeune femme, elle n'en pouvait plus de son comportement, de son changement soudain de personnalité. Son regard s'attarda alors sur le dossier médical de Zayn. Elle le regardait, curieuse et légèrement apeuré. Elle se leva et le prit entre ses petites mains. ''Je vais juste jeter un petit coup d'œil, personne ne le remarquera'' ce dit-elle, en ouvrant le dossier.

Zayn Javadd Malik, 27 ans.

Victime d'un accident de voiture.

Raison : inconnu.

Légère commotion cér...

Elle s'arrêta de lire et jeta le dossier sur la table en entendant la porte s'ouvrir. Elle se retourna, faisant face à une infirmière habillait de sa combinaison verte. Lena la regardait, un immense sourire aux lèvres, les mains derrières son dos.

« Que faites-vous ici mademoiselle ? » -dit-elle en s'approchant du patient.

« Oh je... je tiens compagnie à mon ami, le temps qu'il se réveille. » dit-elle en bégayant légèrement.

« Et avez-vous l'autorisation de son médecin pour rester en temps que son ''amie'' ? » -dit-elle avec un ton supérieur.

« Oui, le Docteur Edward William Dowson, qui est d'ailleurs mon frère, m'a autorisé à rester. » -dit-elle en croisant ses bras, le regard amusé.

L'infirmière la regarda un instant, surprise, puis continua à faire son travail.

Lena se sentit d'un seul coup coupable : elle détestait utiliser le pouvoir de son frère à des fins qui, à la fin, sont inutiles. Elle regardait l'infirmière un instant, puis osa enfin parler.

« Je suis désolée, je n'aurais pas dû vous parlez de la sorte. » -dit-elle gêner- « Si vous voulez, je peux sortir et vous laissez travailler, je ne voudrais absolument pas vous gêner ! »

« Ce n'est pas grave, j'aurais dû voir la ressemblance, vous avez le même nez que votre frère et les mêmes yeux, bien évidemment, pas de la même couleur, ce qui est bien dommage. »

Durant un court instant, Lena se mettait à penser que cette infirmière n'était pas que la consœur de son frère, elle l'a regardait intensément et remarqua à qu'elle point elle était belle. Elle avait de magnifiques yeux verts allant à la perfection avec sa combinaison verte, les cheveux soigneusement remontés en arrière en chignon, petite de taille. Elle affichait un visage sérieux et strict, tout à fait le genre de son frère.

Lena se rassit sur sa chaise, attendant qu'elle finisse. Elle l'a regardait faire, elle était tellement délicate avec ses gestes, on aurait dit que si elle serrait un peu fort son poignet, celui-ci allait se briser en mille morceaux.

Elle se perdait alors dans ses gestes ne s'apercevant pas que quelqu'un avait franchi le seuil de la porte. Elle sursauta en entendant la porte claquée et se retourna pour croiser le regard de son frère. Il était enfin revenu, après 4 heures d'absence.

« Je vais continuer Faith, merci. » dit-il en s'approchant de l'infirmière, Faith.

Elle lui adressa un petit sourire timide en baissant la tête et sortit de la chambre comme une voleuse.

Edward reprit le travail de l'infirmière avec un petit sourire aux lèvres, il jetait de temps en temps son regard vers sa sœur qui le regardait toujours faire.

« Tu n'as pas cours de piano aujourd'hui, Lena ? » -dit son frère en regardant sa montre.

A peine avait-il fini sa phrase que Lena se leva en paniquant, elle regardait l'heure, il était déjà 15h et son cours allait commencer dans une demi-heure.

« Oh non je ne peux pas le laisser Edward ! » -dit-elle en prenant son sac.

« Je vais rester avec lui, ne t'en fais pas, tu peux partir, ajoute que tu dois aller chercher Mayla de la salle de gym juste après. » -ajouta-t-il, amusé.

« Oh non nous sommes Mercredi... tu es de garde toute la nuit c'est ça ? » dit-elle désespérée.

« C'est bien ça. » -dit-il en regardant sa sœur, riant légèrement- « Aller file, tu vas être en retard, je te préviendrai quand il y aura des changements. »



Point de vue de Lena :

Je sortais de ma voiture à toute vitesse en prenant soin de la verrouillée. Je vérifiais une dernière fois qu'elle était fermée et accours sur l'allée de pierres vers l'entrée du conservatoire de musique. C'était l'un des plus grands et plus prestigieux conservatoire de musique de tout Seattle.

J'entrais en titubant tout en regardant ma montre, j'étais pile à l'heure. J'ai eu droit à quelques regards curieux de certains de mes camarades, je m'efforçais de les ignorer et toujours en courant, je mettais enfin les pieds dans la grande et magnifique salle où un piano noir était au centre de celle-ci.

Angeline, mon professeur de piano me regardait avec un petit sourire, elle regardait ensuite sa montre et s'avança vers moi, les mains prises par les partitions que je devais surement faire aujourd'hui.

« Pile à l'heure Jane. » -dit-elle en me tendant les feuilles.

Angeline était mon professeur de musique depuis l'âge de 9 ans, c'était mon père qui m'avait inscrite à ses cours, un an avant sa mort. Il disait toujours que j'avais ce petit don, d'écouter ce qui m'entourer, de trouver une harmonie dans de petite chose et surtout d'avoir les doigts pour, il insistait sur cela.

Cependant, Angeline n'aimait guère m'appeler comme tout le monde le faisait, par mon prénom, le prénom que ma mère a choisi. Elle disait que Jane m'allait mieux et qu'elle aimait se prénom, lui rappelant celui de sa mère, partie trop tôt.

« J'ai une immense nouvelle pour toi Jane ! » -dit-elle en s'asseyant à côté de moi- « On a fait appel à toi pour jouer devant plus de 2000 personnes pour rendre hommage comme chaque année au regretté Beethoven à l'Opéra de Seattle, le mois prochain ! » -dit-elle, excitait comme une puce, on aurait dit une petite fille de 5 ans.

Je restais sur le moment étonnée mais surtout choquée. Je n'arrivais pas à croire mes oreilles, je ne savais pas si je rêvais ou si tout cela était réel. Je regardais le clavier du piano et quelques larmes commencèrent à couler de mes yeux. Je relevais la tête et je serrais mon professeur de piano dans mes bras tellement fort qu'elle lâcha un petit gémissement. Les larmes continuèrent à couler alors que j'affichais un large sourire derrière l'épaule d'Angeline. C'était un rêve devenu réalité, j'avais tellement rêvé de ce moment. Je ne pensais pas en arriver jusque-là, étant plus jeune, j'étais juste curieuse de jouer à cet étrange instrument de piano et quand mon père m'avait emmené ici pour la première fois, je me sentais comme à ma place, dans mon élément. Je soupirais en me sentant soulager et je lâchais Angeline de mes bras en m'excusant.

Je prenais alors un plaisir à jouer les magnifiques musiques de Beethoven que mon professeur de musique m'avait donné en entrant. J'étais restée à répéter avec elle jusqu'à 18 heures, me rappelant que je devais aller chercher ma petite sœur à la salle de gym.

J'avais pris Angeline dans mes bras une dernière fois avant de partir, lui chuchotant à l'oreille que c'était grâce à elle que j'en étais arrivée jusque-là et je quittais le conservatoire.

Après avoir traversé toute la ville avec un magnifique couché de soleil, j'arrivais enfin devant le grand gymnase où ma petite sœur passer le plus clair de son temps ici.

J'entrais doucement, ne voulant pas les interrompre. Je fus d'abord surprise puis fière de voir ma Mayla en train de faire des choses extraordinaires avec son corps, le sourire aux lèvres. Elle avait trouvé sa passion, comme moi je l'avais trouvé autre fois.

Je restais là, debout pendant un bon moment, jusqu'à ce qu'elle finisse et qu'elle s'aperçoit que j'étais là. Elle courra vers moi et me serra fort dans ses bras, elle colla sa tête sur ma poitrine et un petit sourire se dessina sur mon visage. Ma Mayla...

« Je suis si contente de te voir Lena ! » -dit-elle en m'étant fin à notre câlin- « M'as-tu vu faire ma dernière pirouette ? Oh comment je suis contente d'avoir enfin pu la faire ! » dit-elle toute exciter.

« Je t'ai vu faire ma puce et c'était juste magnifique ! » dis-je en prenant son sac.

J'allais mettre le contact quand je recevais un message venant de mon frère. Mayla m'interrogeait du regard et je lui avais souri pour la rassurer.

'' Sa famille est arrivée il y a environ 15 minutes. Il ne s'est toujours pas réveillé...''

Je restais immobile tenant mon téléphone dans ma main, alors que l'écran était devenu noir, ma petite sœur agitait sa main devant mon visage pour que je reprenne mes esprits.

« Tu es sure que ça va Lena ? » -dit-elle inquiète.

Je la regardais, avec un faible sourire et je démarrais la voiture, tout en commençant à lui raconter ce qu'il s'était passé aujourd'hui.

Je devais rester avec Mayla à la maison, ne pouvant pas la laisser seule, elle qui avait peur de tout et de n'importe quoi, eh puis, je n'avais pas le cœur à la laisser pour aller voir Zayn, elle était tout de même ma petite sœur.

Elle était en train de faire ses devoirs quand je montais là-haut dans ma chambre, les yeux rivés sur mon téléphone, attendant une réponse d'Edward. Il n'avait plus répondu à mes 5 derniers messages depuis plus d'un quart d'heure et je commençais à m'inquiéter. Je rentrais dans ma chambre, prenant soin de refermer la porte derrière moi.

Je m'allongeais sur mon grand lit violet et ne quittais pas mon téléphone des yeux. Ma chambre était surement le seul endroit dans cette maison que je préférais. Elle était violette, mais pas d'un violet foncé ou éclatant, mais d'un violet que j'aimais appeler ''Violet Lilas''. J'aimais les Lilas, c'était mes fleurs préférées et j'avais surpris tout le monde le jour où je leur ai dit.

Mon lit était couleur Lilas, mon bureau était couleur Lilas, mes rideaux étaient couleur Lilas, mais par contre et heureusement, mes murs étaient blancs.

Je me surpris alors en train de penser à Zayn. Ce prénom m'intrigué, il n'était pas d'ici, ou du moins, ses origines ne sont pas d'ici. Je n'arrêtais pas d'avoir son image en moi, ses yeux encore fermés, j'avais tellement envie de découvrir leur couleur, de savoir pourquoi il avait tant de tatouages, j'étais curieuse d'entendre sa voix. J'étais devenue en un seul coup accro à un inconnu, victime de la route, toujours pas réveillé de ses mésaventures.

C'est alors qu'en sentant mon téléphone vibrait que je reprenais mes esprits, c'était enfin Edward, je répondis alors à son appel.

« Lena, il s'est enfin réveillé, il va bien. »

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