* chapitre pas corrigé *

PDv Amber.

Shane pouvait arriver d'une minute à l'autre, et je ne sais pas pourquoi, mais j'avais de plus en plus de stresse qui montait en moi.

Pourquoi j'ai acceptée ça moi ?

Qu'est-ce qu'il veut me dire ? Est-ce que c'est vraiment si important ? Qu'est-ce qu'il veut de toutes façons ?

Bordel, mais je suis supposée m'en foutre de lui ! Je devrais vraiment le laisser, pourquoi je me fais du mal comme ça ?Si il est le genre de mec à t'ignorer juste après avoir eu un rapprochement comme ça avec toi, alors c'est pas le genre de mec avec qui je veux être. Non pas que j'ai envie d'être avec Shane de toutes façons, voilà, c'est juste pour dire ...

Lorsque la sonnerie retentit, je sursauta. J'aurais tellement aimée le laisser me parler d'en bas, j'avais peur de ce qu'il pouvait se passer entre nous si je le laissais monter dans mon appartement.

Je lui ouvris la porte pour qu'il puisse monter, et je commença à faire les cent pas dans mon salon.

Je suis faible et je le sais. Face à lui, je n'arrive jamais à me fier à mon plan de départ, il arrive toujours à ... bordel, je déteste qu'il arrive à faire ça !

Il frappa à la porte, et je ne pus m'empêcher de passer mes mains dans mes cheveux pour les arranger.

J'ouvris la porte, et je le jure, je le jure devant qui vous voulez, que je perdis tout mes moyens en même temps que mes peurs. Putain, je comprends pas.

- Salut, me dit-il doucement.

- Salut, lâchais-je en soupirant.

Putain, mais pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'on arrive pas à parler normalement ? Pourquoi est-ce que je suis timide comme ça moi d'un coup ?

- Entre, dis-je en me tassant contre le mur pour le laisser passer.

Il entra et je referma la porte. Je dois faire extrêmement attention, je dois rester focus sur le fait de rester dans le salon et de garder mes lèvres pour moi-même. Pas de bisous, pas de câlins, pas de touchage de corps ou autre chose qui pourrait mener ou faire penser à un acte sexuelle.

Rien, nada, niete.

- Bon, de quoi tu voulais parler ? , demandais-je en croisant les bras et en me donant cet air froid que j'avais dans l'idée de garder jusqu'à qu'il quitte mon appatement.

- J'ai fais un truc vraiment nul Amber, je sais pas si tu vas me croire, mais je suis désolé ...

- De quoi tu parles ?

- J'ai cru que si j'arrivais à te dégouter de moi, tu serais plus en sécurité, et j'aurais pas à te faire de mal et que ... que avec ton frère y'aurait pas de malaises...

Je fronçai les sourcils, je comprenais pas vraiment où il voulait en venir.

-Mais je veux pas être ce mec là. Ce mec qu'on déteste, ce mec con qui se voile la face et à qui on a envie de mettre des claques pour le réveiller. Je veux pas me mentir à moi-même Amber ...

Mon dieu, mais où est-ce qu'il veut en venir ?

- J'ai eu une idée de merde, et si je te la raconte, tu vas vraiment me prendre pour un malade ...

- Vas-y, dis-je en m'asseillant sur mon canapé.

Il s'asseilla à côté de moi, je contrôlai toute ma gestuel pour bien faire attention à ce que mes jambes ne touchent pas les siennes.

- J'ai pensé que si ... si je te faisais croire que j'avais ou que j'allais faire quelque chose avec Sallie, bah tu voudrais plus de moi.

- T'as pas tord, dis-je froidement

- Mais j'ai pas pus. Déjà parce-qu'elle me dégoute, mais aussi parce-que je peux pas. Je peux pas penser à toucher une autre fille, je peux pas penser à te faire croire à ça, à te faire du mal comme ça.

- Qu'est-ce qui te dit que ça pourrait me faire du mal? , demandais-je en essayant de prendre un air plutôt surpris.

Bien-sûr que ça m'aurais fais du mal, j'aurais fais un monologue intérieur, un développement construit de trois parties pour dire à quel point il m'aurais fais du mal, déçus, et j'aurais fais la conclusion en disant qu'il était un bon gros salaud.

Bien-sûr que ça m'aurais fais beaucoup de mal, mais je ne peux pas admettre comme ça.

Il avait l'air surpris de ma réponse, et je m'attendais à une réponse, mais il esquiva.

- Je serais à ta place, je me détesterais. Vraiment. J'aurais envie de me donner un bon coup de poing.

- J'ai déjà eu plusieurs fois envie de te donner des coups tu sais, dis-je en essayant tellement fort de me retenir de sourire.

Mais son sourire me fis sourire merde ...

- Je sais, et je suis désolé.

Un silence s'installa, et j'asseyais de trouver quelque chose à dire.

- Mais y'a un truc que je comprends pas ...

Je releva la tête vers lui, et fit l'erreur de croiser son regard. C'était la première fois depuis qu'il était arrivé que je le regardais dans les yeux.

- Comment est-ce que tu peux ... enfin comment est-ce que t'arrives à faire ça ?

- De quoi tu parles ?

- Peut importe ce que j'essaye de faire, t'arrives toujours à me faire ... à me donner envie de ... j'arrive pas à comprendre ça !

Et est-ce que tu crois que moi je comprends ...

- Et moi tu crois que j'en ai pas marre de passer pour la fille faible et facile ? A chaque fois que je veux t'éviter, que je suis énervée contre toi, je finis toujours dans tes bras !

Et le pire c'est que c'est vrai ...

Je voyais bien dans son regard qu'il allait se passer quelque chose. Je crois bien que c'est l'une des première fois où on se parle comme ça de nos sentiments. Je sentais la tension entre nous deux, mais j'avais pas envie de la laisser gagner encore une fois.

Cette sensation presque insoutenable à chaque fois que j'ai une folle envie de l'embrasser ...

- Je veux pas te faire de mal Amber, me dit-il en soupirant.

Est-ce que ... Est-ce qu'il ressentait les même choses que moi ? Est-ce que cette situation était aussi dur pour lui que pour moi ?

- Et je veux pas que tu m'en fasse, dis-je en baissant la tête.

J'avais peur qu'il n'y ait qu'une seule manière de finir pour nous deux, et si il me faisais autant de mal que m'en a fais Andrew ?

Mais même si j'ai tellement peur de ce qu'on pourrait être, j'ai aussi tellement envie de ... de pouvoir enfin ... faire ce que j'ai envie de faire.

Je releva doucement la tête vers lui, et je m'approcha. Si il ne voulait pas aller plus loin, c'était déjà trop tard. Quelque chose en moi me disais qu'il n'arriverait pas à me résister ...

Et ce petit quelque chose avait raison, car il ne recula pas, au contraire, il avança vers moi.

Encore une fois, je me retrouva dans ses bras, à l'embrasser, alors que quelques minutes avant j'étais énervée contre lui. Pourquoi est-ce que ça arrive toujours ? Pourquoi est-ce que je peux pas me contrôler ?

Il passa ses mains dans mon dos, et me colla à lui. Dans une montée d'adrénaline, je passa par-dessus lui, me retrouva donc à califourchon sur lui. Je passa mes mains dans sa nuque alors que je sentis ses mains descendre sur mes fesses.

Je ne pourrais pas l'expliquer, mais j'aime ça. C'est la seule personne qui, quand elle me touche, ne me dégoute pas.

Mes baisers descendirent vers sa joue, puis le bas de son oreille jusqu'à son cou. Je ne savais pas du tout jusqu'où je pouvais aller, mais j'étais déjà sûre que je n'allais pas coucher avec lui ou ... faire des trucs.

Hors de question, je ne suis pas du tout, mais alors là, pas du tout prête.

Et comme si mes peurs venaient d'être entendues, le téléphone de Shane se mit à sonner. Au début il l'ignora, puis il lâcha un soupir alors que je m'éloigna de lui pour me mettre sur le côté et le laisser attrapper son téléphone.

" Allô ? "

Il avait pas l'air super content de répondre au téléphone ... Je ne savais pas à qui il parlait, mais en tous cas, j'étais sûre que ça devait être important.

" Ok ... Ouai, j'arrive, dit-lui de rester calme ok ? De toutes façons, ça sert à rien de s'énerver. J'arrive "

Il racrocha,et pivota vers moi.

- Il faut que j'y aille.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rein de grave, t'inquiète, je dois y aller.

Il se leva et attrappa sa veste, je n'avais même pas remarquée qu'il l'avait enlevée. Mais avant de sortir, il se retourna vers moi, s'avança, se baissa, et déposa un baiser sur mes lèvres.

- Je vais pas en rester là avec toi ...

Il sourit doucement et se redressa avant de partir.

Je me mis à sourire comme une idiote, je n'arrivais pas à y croire : je venais vraiment d'embrasser Shane, une nouvelle fois, et pour une fois, je ne me sentais même pas coupable ou mal.

Je me sentais bien, et j'aimais ça.

Aucune culpabilité, et j'aimais ça aussi.