𝟓𝟐.
52.
OMNISCIENT
L'amour...
Ce sentiment si transcendant, capable de métamorphoser une personne, de réunir des cœurs jadis bien trop éloigné, de procurer une force incommensurable.
Ce sentiment qui transporte sur des nuages invisibles nous donnant l'impression de toucher le ciel du bout des doigts, de trouver le vrai bonheur.
Mais l'amour n'est pas si simple et ça Leslie Behnania l'avait bien remarqué.
L'amour à la plus part du temps pour base la confiance et on sait que quand celle ci est brisée, rompus, l'amour lui aussi est impacté et certes demeure mais se réduit pour laisser place à un autre sentiment :
La haine.
Est-il possible pour deux sentiments contradictoires de cohabiter ensemble ? Et si oui, pendant combien de temps ? Il y'a bien un moment où l'un dépassera l'autre et finira par prendre sa place.
Quel sentiment allait primer dans le cœur de Leslie ? Allait elle succomber aux efforts de l'homme qui l'a blessée ? L'amour allait il l'emporter sur la raison ?
Emmitouflée dans son grand pull en laine, elle porte sa tasse de café à ses lèvres tout en observant son téléphone sur lequel était affiché le prénom « Moussa ».
Il l'appelait.
Elle décide de ne pas répondre mais à peine quelques secondes après le jeune homme retente sa chance. Le connaissant Leslie savait qu'il n'arrêterai pas tant qu'elle ne répondrait pas, alors d'un pas quelque peu hésitant, elle saisit le téléphone pour le porter à son oreille le cœur battant.
Leslie - Allo ?
Moussa - Ah putain t'as répondus !
Sans pouvoir le retenir un petit rictus s'installe sur les lèvres de la jeune femme.
Leslie - Qu'Est ce que tu veux ?
Moussa - Regarde par ta fenêtre.
Leslie - Pour quoi ?
Moussa - Fais le et tu verras, celle qui donne sur ton salon.
Elle pose sa tasse sur la table puis se dirige vers la fenêtre pour regarder à travers celle-ci et en baissant légèrement le regard elle le vit.
Moussa - Coucou princesse t'as bien dormis ? Il secoue sa main en souriant
Leslie - Tss, qu'est ce que tu fais là Moussa ?
Moussa - J'aime bien quand tu dis mon prénom, recommence.
Leslie - Il est 8 heures du matin.
Moussa - Je sais mais l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, et c'est toi mon avenir.
Leslie - rire N'importe quoi.
Moussa - J'te jure que c'est ça le diction.
Leslie - Rentre chez toi tu vas attraper froid.
Moussa - Viens me réchauffer ça ira plus vite.
Leslie s'esclaffe une nouvelle fois de rire bien qu'elle aurait voulue être en capacité de se retenir. Mais que voulez vous, Moussa avait l'étrange facilité à faire rire cette femme pourtant très blessée par ses actions passées.
Moussa - Je peux monter s'il te plaît ?
Leslie - J'en ai pas trop envie.
Moussa - Ok...bon c'est pas grave je vais rester là je te vois c'est le plus important.
Leslie - Arrête de jouer à l'imbécile tu vas tomber malade.
Moussa - J'suis déjà malade d'amour pour toi donc qu'est ce que ça va changer.
Leslie - Arrête, c'est pas avec tes disquettes que tu vas m'avoir.
Moussa - Je compte faire plus que ça t'en fais pas. Putain qu'est ce que t'es belle.
Leslie - Mais Lexi l'est plus que moi apparement.
Moussa - Parle pas d'elle s'te plaît c'est une grosse erreur...
Leslie - Il t'en aura fallu du temps pour le savoir ça.
Moussa - J'étais perdu Leslie. Tu sais j'ai jamais ressentis ça avec une fille du coup j'avais peur alors j'ai fuis.
Leslie - Entre les jambes d'une autre fille. Géniale.
Moussa - ... J'suis désolé...
Cette tendresse dans sa voix, elle aurait rêvé l'entendre dans d'autres circonstances. Pourquoi faut il passer par un chemin épineux avant de goûter au véritable bonheur ?
Pourquoi a-t-il fallu qu'il la trahisse de la sorte avant de se rendre compte de ses sentiments ? Pourquoi est ce que l'amour est si compliqué quand il pourrait être beaucoup plus simple ?
Tant de question qui demeureront sans réponses trottaient dans la tête de la malienne.
C'était difficile.
Très difficile d'ignorer tout ses efforts afin de conserver son cœur. Parce qu'il s'agit de ça finalement. Elle ne souhaitait qu'une chose : protéger suffisamment son organe vital pour éviter un nouveau choc émotionnel.
Mais Moussa lui compliquait considérablement la tâche à travers ces milliers de gestes tendre à son égard.
Il était si attirant vêtu de son cargo beige et de son sweat-shirt à capuche blanc, il dégageait ce charme et ce charisme qui en avait fait fondre plus d'une. Et puis la fragilité et la vulnérabilité qu'il montrait en face d'elle ne faisait que l'attendrir chaque jour un peu plus.
Qu'est ce que c'est dur de se battre contre son cœur...
Leslie - Pourquoi il a fallu que tu me fasses autant de mal pour que tu réalises que...que tu tiens à moi ?
Moussa - J'ai été bête...je me pensais intouchable, incapable d'aimer quelqu'un et je pensais surtout avoir le monopole de mes sentiments. Mais j'ai rien contrôlé avec toi, j'ai minimisé ce que je ressens parce que...parce que c'était nouveau. Et j'avais peur d'être amoureux. Je connais pas ça moi Leslie, j'ai pas eu d'exemple de parents qui s'aiment ou je sais pas quoi. La seul chose que j'ai vue c'est mon père se faire quotidiennement trompé. C'es tous. Peut être que j'ai inconsciemment reproduit la même chose sur les femmes par...vengeance ? Mais je veux plus de ça. Pas avec toi.
Les mots émanants d'un cœur qui se dévoile... qu'est ce que ça peut être touchant et perturbant. Ça l'a été pour Leslie qui ne savait plus quoi penser, quoi écouter son cœur lui criait quelque chose et son cerveau totalement le contraire.
Rare sont les fois où elle a eu l'occasion de le voir si vulnérable, habituellement il est plutôt dans la rigolade et déteste parler de choses profondes mais aujourd'hui il était prêt à abandonner ce côté impénétrable pour témoigner de son honnêteté envers la femme qui lui tient à cœur.
N'est ce pas magnifique ?
Mais est-ce réel ?
Leslie - Je- je ne savais pas. Tes mots me touchent mais...
Moussa - Mais quoi ? T'as peur ?
La jeune femme hoche de la tête les yeux larmoyants. Attristé par sa réaction, Moussa s'empresse de pénétrer dans l'immeuble pour rejoindre sa bien aimée. Et quelques minutes plus tard, les bruits sur la porte se font entendre, des bruits similaires aux battements du cœur de Leslie.
En ouvrant la porte, elle croise bien évidement le regard de Moussa qui n'ose pas tout de suite mettre un pied dans son appartement. Tandis qu'elle essuie rapidement son œil dont une larme tentait de s'échapper.
Moussa - Je peux entrer ?
Leslie - hoche de la tête Vas-y.
Moussa - entrant Ne pleure pas.
Leslie - Je pleure pas.
Moussa - J'ai entendu ta voix trembler au téléphone. Viens on s'assoit.
D'un pas réticent, la jeune femme le suit pour s'installer sur son petit canapé gris aux quelques taches incrusté. Les bras croisés contre sa poitrine et les coudes sur ses genoux elle se contentait de regarder le sol, intimidée par la présence imposante de son ex petit-copain.
Moussa - Tu sais quoi...je vais te raconter un peu mon enfance avec mes parents. Mais pas pour que tu me prennes en pitié, mais parce que m'ouvrir à toi et te confier quelque chose d'aussi intime te montrera à quel point je t'apprécie.
Leslie - Ne te sens pas obligé.
Moussa - Ecoute moi simplement. Leslie hoche de la tête alors...par où commencer... ?
MOUSSA DIALLO
Neuilly sur Seine
Je devais avoir 9 ans quelque chose comme ça. Je venais de passer une agréable journée à l'école avec mes potes. Je m'en souviens comme si c'était hier. Il pleuvait mais on en avait rien a foutre on avait bien rigolé, on s'était amusés c'était le principal.
Athem - rire J'en reviens pas la tête qu'elle avait !
Hassan - Elle va être choqué pendant longtemps !
— Elle était trop moche comment elle a pu pensé que j'allais lui faire un bisous ? HAHAHA
Ismaël - T'es méchant toi.
— Bah non je dis la vérité . T'as pas vue ses gros yeux ?! Je dis en m'esclaffant de dire
Melvin - Et si elle te reparle demain tu fais quoi ?
— Je lui fout un vent.
Ismaël - Mais la pauvre quand même elle a dit qu'elle te trouvait beau...
Athem - Mais elle est moche tu veux qu'il fait quoi ? Il va pas se mettre avec elle !
Ismaël - On dit « qu'il fasse ».
Hassan - Tu dois juste pas la regarder comme ça elle va voir que tu veux pas.
— Peut être qu'en fait je dois me mettre avec elle comme ça elle m'aime bien et elle fait tout ce que je veux !
Athem - HAAHAHAHAH !!
Melvin & Ismaël - Han t'es fou !? / Elle va pleurer après !
— Je m'en fiche. Elle avait qu'à pas être moche.
Ismaël - Je suis choqué, et si elle le dit à la maîtresse tu fais quoi ?
— Elle va pas le dire elle m'aime trop.
Athem - saute sur mes épaules Ooooooh Moussa le plus beau de la classe !
Melvin - Nan c'est Ismaël le plus beau, vous avez vue toutes les filles qui lui donne des bonbons ? Y'a même Sally !
— Sally la fille avec des yeux super noire !?
Melvin - Oui elle !
Athem - Mais elle est pas belle.
Moi, Hassan & Melvin - QUOI !!?
Athem - Mais c'est vrai elle est moche.
Hassan - Je crois que t'as pas bien vue.
Melvin - Ismaël toi t'en pense quoi ?
Ismaël - Je m'en fiche un peu mais elle est plutôt jolie sinon.
— rire « elle est plutôt jolie » elle est trop belle ouais !
Athem - rire Elle a juste des grosses fesses.
Ismaël - le regarde de travers Athem !
Hassan - Anh lala !!
— mort de rire C'est vrai en plus mais c'est bizarre ma cousine m'a dit que c'est que quand on est grand qu'on a des grosses fesse. Alors qu'elle a que 8 ans Sally.
Athem - Peut être qu'on lui a donné un coup ?
Hassan - Ça doit être ça oui.
Ismaël - secoue sa tête Vous êtes bêtes.
— Bon les amis on est arrivé devant chez moi je rentre.
Eux - D'accord à demain ! / salut !
— A demain les gars !
Après cette belle discussion complètement adapté à des enfants de 9/10 ans, je suis rentré chez moi un sourire sur les lèvres en pensant à mes jeux vidéos qui m'attendaient dans ma chambre. Sans plus tarder j'ai donc ouvert la porte de la maison qui restait toujours ouverte en attendant que j'arrive.
— PAPAAAAA !! MAMAAAAAAN !! LE PRINCE EST LÀ !! Je cris en retirant mes chaussures
Aissat - Arrêtes de crier Moussa.
— Aissat, ils sont où les parents ?
Aissat - Je pense que papa va rentrer tard, il est encore au bureau.
— Orh, encore ? C'est triste...nan je rigole ça veut dire que je vais pouvoir jouer jusqu'à tard !!
Aissat - Fais comme tu veux, je suis dans ma chambre, Zeyneb a déjà fais à manger.
— Elle a fait quoi ? Je demande en balançant mon cartable sur le sol
Aissat - Du thieb au poulet.
— C'est vrai !!?
Aissat - Va laver tes mains déjà.
— Ok !
Sans me faire prier, j'ai couru vers la cuisine afin de laver mes mains impatient de mettre en bouche ce délicieux plat.
En me tournant pour m'assoir à table, ma sœur Zeyneb entre en même temps dans la pièce et se place en face de moi un petit sourire aux lèvres.
Zeyneb - Comment tu vas mon frère ?
— Ça va, mais où est maman ?
Zeyneb - Je sais pas. Qu'est ce qu'il y'a ? Tu joues le fils à maman ?
— Bah elle est toujours pas rentrée alors qu'il est 18h.
Zeyneb - Je ne sais vraiment pas où elle est chéri elle caresse ma joue tu t'es amusé avec tes amis ?
— Ouais comme d'habitude. Je peux avoir une assiette de thieb s'il te plaît Zeyneb ?
Zeyneb - Bien sûre Moussa.
Zeyneb ? Ça a toujours été la grande sœur hyper câline, protectrice avec ma sœur Aissat et moi. Elle était tous le temps avec nous à cette époque quand elle n'avait pas encore déménagée au Canada. Elle avait un peu le rôle voire complètement le rôle de la mère puisque à partir de ce jour, ma véritable mère avait changée.
Il était 22 heures par là je pense. J'étais allongé dans mon lit, le regard vers le plafond. J'avais du mal à dormir parce que ma mère n'était toujours pas rentrée. Alors je fixais le plafond comme un imbécile en attendant impatiemment que le bruit de la porte retentisse. Et c'est finalement une heure plus tard que j'ai enfin entendu ses pas depuis l'entrée de notre grande maison.
Comme un petit gamin le soir de Noël, j'ai sauté de mon lit pour courir vers la porte. Rire si j'avais su je serai rester bien allongé dans mon lit pour ne jamais avoir à vivre avec cette image dévastatrice dans ma tête.
— Maman !? T'es enfin arriv-
En voyant ma mère le son à cessez de sortir de ma bouche et celle-ci est restée ouverte assez grand pour y accueillir un lapin.
Elle n'était pas seule, elle n'était pas sobre, elle n'était pas lucide, elle n'était pas cette maman
toujours proprement vêtue, bien coiffée dégageant cette magnifique odeur de vanille. Nan c'était le parfait opposée de cette image que j'ai eu toujours eu d'elle.
Finalement je découvrais son vrai visage.
En titubant, elle se met à rigoler à gorge déployé tout en étant accroché au bras de cet inconnu. Il s'agissait d'un homme dans la même tranche d'âge que ma mère à cet époque c'est à dire la trentaine. Il était très grand, noir vêtue d'une simple chemise aux premiers boutons ouverts et d'un pantalon aux ourlets étrangement hyper retroussés.
— Maman... ?
Maman - Oh rire Moussaaaaaa !? Rire mon fils a l'homme regarde c'est mon fils rire
L'homme - rire Il est adorable il tente de s'approcher de moi mais je recule tu as quel âge mon petit ?
— Maman c'est qui ce monsieur ?
Maman - Personne mon cœur a l'homme viens on a des choses à faire rire
Sans m'accorder un seul regard, elle et son « ami » se sont dirigés vers les escaliers pour monter à l'étage tandis que je la regardais totalement perdu. J'étais jeune et innocent je ne comprenais pas du tout ce qui se passait alors dans mon crâne d'enfant de 9 ans elle était juste montée parler avec cet homme comme de bons vieux amis... je crois que j'avais peut être peur de me rendre compte que ma mère côtoyait un homme qui n'était pas mon père.
Après avoir assisté à cette scène je suis partie dans ma chambre me recoucher comme si de rien était un peu déçue de ne pas avoir eu mon moment privilégié habituel avec ma mère.
Le lendemain c'était le week-end alors j'en ai profiter pour dormir jusqu'à environ 10h du matin et comme à mon habitude je me suis dirigé vers la chambre de mes parents pour leur faire un câlin.
Je suis descendu de mon lit pour enfiler mes chaussons et mon peignoir de prince puis ai couru vers la chambre de mes parents en chantonnant. J'arrive devant la grande porte en bois de leur suite parental puis sans crier garde je pousse celle ci avant de m'arrêter froidement.
Je me suis arrêté là, au niveau de l'embrasure de la porte les yeux grand ouverts et les battements de mon cœur de plus en plus puissants. Je ne pouvais pas me sentir plus perdu qu'à cet instant. J'avais certes 9 ans, n'avait jamais connu quoi que ce soit lié à l'amour ou aux sentiments mais si je savais bien une chose c'est que l'homme qui était entrain d'embrasser ma mère tel une ventouse n'était pas mon père.
Si j'avais été en capacité de disparaître je l'aurais fais. J'étais tellement choqué que j'avais l'impression que mes jambes étaient ancrés dans le paquet du sol.
Lorsqu'elle a enfin remarquée ma présence ses yeux se sont également grand ouverts et elle a poussée l'homme qu'elle dévorait littéralement avant de courir vers moi et de me tourner de l'autre coté. Vers le mur du couloir sur lequel un cadre du mariage de mes parents était accroché.
— Maman c-
Maman - Tu n'as rien vue d'accord ? Allez je vais te faire ton sandwich habituel va te brosser les dents mon chéri.
— essayant de regarder par dessus mon épaule Mais qu'est ce que tu fais avec ce monsieur ? Pourquoi il est dans ton lit à la place de papa ?
L'homme - Kady ? Y'a un problème ?
Ma mère se tourne vers l'homme qui venait de prononcer son prénom puis me regarde à nouveau dans les yeux l'air honteuse.
Maman - Je suis désolé Moussa...
Et sans rien ajoutée elle est repartit dans la chambre en fermant derrière elle me laissant les bras ballants et le regard vitreux.
C'est là que tout a commencé.
Depuis ce jour elle avait deux facettes, un jour elle semblait follement amoureuse de mon père, et le second elle ramenait un, deux ou trois homme sous notre toit sans aucun scrupule se faisant sûrement monter en l'air dans la chambre qu'elle était sensée partager avec mon père.
Et mon père...mon pauvre père. Il ne voyait rien. Lui et ses voyages professionnels lui empêchaient de voir le véritable visage de ma mère.
Je n'étais pas le seul à avoir découvert son petit jeu, mes sœurs m'ont par la suite avoué que ça faisait déjà un moment qu'elles soupçonnaient notre maman d'être autrice de nombreuses relations adultères et mon témoignage n'avait fait que confirmer cette thèse.
Je me souviens comme si c'était hier du jour où tout a éclaté au grand jour, j'avais 11 ans cette fois ci et a partir de ce jour ma mère ne représentait plus rien à mes yeux.
C'était un après midi et comme souvent mon père n'était pas là. Mes sœurs et moi étions entrain de jouer aux cartes bien que nous savions ce que notre mère faisait à l'étage...une fois de plus. Elle n'avait plus aucun respect pour nous depuis qu'elle savait qu'on avait découvert son passe temps favoris. Elle ne se gênait pas pour ramener des hommes devant nous, sous nos yeux pour quelques heures après refaire la même chose avec mon père comme si ça ne lui suffisait pas de se foutre de sa gueule. Nan il fallait aussi qu'elle l'humilie en prenant du plaisir avec lui exactement dans le même lieu où elle se faisait prendre par cette ribambelle de chiens affamés.
Aïssat - Elle me dégoûte.
Zeyneb - Elle ne se retient même pas.
— Pourquoi vous ne voulez pas que je le dise à papa ?
Aissat/Zeyneb - Non !/ Ne le fais pas !
— Ok,ok ... mais on peut pas le laisser se faire avoir comme ça...
Aissat - On doit attendre qu'il le voit de lui même.
Mes yeux se posent sur la tas de carte l'air complètement ailleurs. J'avais vraiment peur de ce à quoi ressemblerait notre vie une fois que la vérité éclaterait... j'avais une conception de l'amour bien changée depuis cette première fois où j'ai croisé ma mère dans les bras d'un autre homme.
— Qu'est ce qu'il va se passer ?
Zeyneb - Je ne sais pas...
— Ils vont divorcer vous pensez ?
Zeyneb - On arrête de parler de ça maintenant Moussa.
— Je veux savoir. Ça veut dire que maman n'a jamais aimé papa !?
Zeyneb - Moussa pose une carte s'il te plaît.
— Mais j-
Aissat - Ça suffit n'en parlons plus une larme coule
En tournant mon regard vers elle j'ai aperçus cette larme couler le long de sa joue pour atterrir sur sa main dans laquelle elle tenait ses cartes. Tendrement j'attrape alors son poignet en la suppliant du regard :
— Ne pleure pas Aissat...je regarde Zeyneb pourquoi elle pleure ?
Zeyneb - les yeux larmoyants Ça ne sera plus jamais comme avant.
Je balade mais yeux entre ceux de mes deux sœurs l'air totalement déboussolé. Je n'avais pas encore saisi tous les changements que cela impliquait. Et j'aurai préféré ne jamais traverser ça.
— Ne pleurez pas toute les deux si-
Avant que je n'ai eu le temps de finir ma phrase le bruit de la porte à retentit laissant présager quelque chose de très mauvais.
Aissat - C'est...
— Papa !?
Papa - Bonjour les enfants il retire ses chaussures vous avez passée une bonne journée ?
Silence radio...aucun son ne sortait de notre bouche. La peur venait de créer une immense boule dans chacune de nos gorges nous empêchant de crier haut et fort ce qu'il se passait quelques mètres plus haut.
Papa - Alors ? Qu'est ce qu'il y'a petit rire vous êtes surpris de me voir ? Pardonnez moi c'est vrai que je suis souvent absent mes enfants.
Aissat - Papa...elle se met à pleurer
Papa - Aissat, pourquoi tu pleures ma fille ? Il s'empresse de la prendre dans ses bras il y'a un problème ?
Il se met à balayer la pièce du regard à la recherche de réponses venant de Zeyneb ou moi car Aissat n'était pas en mesure de parler tant elle sanglotait. Et moi qui était si déterminé à tout avouer à mon père me voilà que je demeurais la bouche cousu dans l'incapacité d'émettre juste un son.
J'avais tellement peur de sa réaction, peur de le voir triste alors que je l'ai toujours vue de bonne humeur il n'avait pas pour habitude de montrer ses moments de difficulté bien au contraire il gardait cet éternel sourire qui nous rassurait quotidiennement.
Papa - Pourquoi vous me regardez comme ça ?
Zeyneb - ...On voulait te le dire mais on avait peur...
Papa - Comment ça ? Qu'est ce qui vous arrive à tous là ? Où est votre mère ?
— A l'étage.
Zeyneb me lance un regard les yeux grand ouvert puis le repose immédiatement sur mon père qui nous observait lui aussi.
Papa - Aissat cesse de pleurer ma chérie je vais voir votre mère et lui demander ce qu'il se passe en partant c'est quoi cette histoire...?
Zeyneb - en chuchotant fort Pourquoi t'as dis ça !!?
— Il allait le découvrir de toutes façons.
Zeyneb - en chuchotant Ça va faire un scandale !
— Je m'en fou ! Ça fait 2 ans 1/2 que ça dure !
Zeyneb - a Aissat Et toi en plus tu pleures !
Aissat - J'ai pas le droit d'avoir de la peine pour lui !? Il se fait tromper par la femme qu'il aime depuis 2 ans !
— et demi.
Les filles me regarde et quand elles allaient repartir en dispute un grand cris leur en a empêcher éveillant notre attention.
Papa - KADY COMMENT TU PEUX ME FAIRE UNE CHOSE PAREILLE !?
Maman - Ne crie pas comme ça-
Papa - FERME LÀ ! Comment t- RECULE !
Sans plus attendre mes sœurs et moi avons courus vers l'étage pour trouver le tableau qu'on avait imaginé depuis plus de deux ans maintenant mais le voir en réalité c'était autre chose.
Ma mère était en peignoir en face de mon père en furie tandis que l'homme qui couchait régulièrement avec ma mère enfilait son pantalon à la hâte pour s'en aller en trombe sous le regard menaçant de mon père.
Maman - Les enfants ne restez pas l-
Papa - Ne l'écoutez pas et observer votre dévergondée de mère.
Maman - Tu vas vraiment faire un scandale devant eux ?
Papa - Tu te fous de moi ? EST CE QUE TU TE FOUS DE MOI !?
Maman - Je t'ai demandé de ne pas crier !
Papa - JE VAIS CRIER JUSQU'À T'EN BRISER LES TYMPANS TRAÎNÉE QUE T'ES !
Maman - Ça va te servir à quoi !? MOI AUSSI JE SAIS CRIER !
Papa - en s'approchant d'elle N'élèves pas le ton sur moi alors que c'est toi la mauvaise dans l'histoire ! Ça fait combien de temps tout ça ? Hein ?
Maman - Qu'est ce que ça va changer ? Elle demande en le regardant dans les yeux
J'avais l'impression d'être coincé dans un cauchemars. Je n'avais jamais déceler aussi peu d'empathie en une seule personne et à ce moment là j'avais l'impression que ma mère représentait le diable en personne. Son regard confiant et je m'en foutiste, sa posture givrante et son manque de tact. Elle se comportait comme si elle n'avait jamais rien partagée avec cet homme qu'elle avait en face d'elle.
Comme si elle n'avait jamais eu trois enfants avec ce même homme, comme si il ne l'avait pas aidé dans les moments les plus difficiles de sa vie.
Comme si depuis tout ce temps ça n'était... qu'un jeu.
Zeyneb, Aissat et moi même restions là, à assister à la scène déchirante qui se passait. Notre père découvrait ce qui se passait depuis plus de 2 ans sous son toit et nous demeurions impuissants. A travers ses cris et sa rage il était possible d'entrevoir toute la peine qu'il ressentait. Depuis ma naissance jusqu'a ce jour j'avais toujours été témoins de l'amour inébranlable qu'il ressentait vis à vis de Kady, son ex-femme maintenant.
Il la considérait comme la prunelle de ses yeux il l'élevait au rang de reine étant en total capacité d'arracher la lune pour son regard. Tout ça je le ressentais alors que je n'avais même pas encore connaissance de ce sentiment qu'est l'amour.
Et là...elle venait de le briser, de l'anéantir à tout jamais juste par pure égoïsme. Cette femme... qu'elle aille au diable.
La tension était toujours palpable mais cette fois ci mon père avait cessé de crier et sa carapace s'était rompus devant la femme qu' il aimait si profondément, il n'avait pas réussi à cacher ses émotions devant cette femme qui se montrait glacial devant la douleur de mon père.
Ce jour me marquera à jamais.
Papa - Pourquoi t'as fais ça ?
Maman - elle détourne le regard
Papa - Parce que j'étais trop absent ? Mais tu sais que c'était pour toi et les enfants non ? Tu le sais ça. Je voulais vous offrir ce qu'il y a de mieux...
Maman - J'en veux plus de tout ça.
Papa - ...Ça fait combien de temps ?
Maman - ...
Papa - Combien de temps Kady ?
— 2 ans et demi.
Mon papa me regarde en affichant un tout petit rictus puis repose son regard vide sur Kady.
Papa - 2 ans ? Sous le même toit que nos enfants ? Devant eux ?
Maman - ...
Papa - Tu dis rien ? Après tout ce que j'ai fais pour toi ? T'étais entre la vie et la mort Kady. Tu voulais mourir mais je t'ai aidé, je t'ai épaulé, je t'ai relevé mais surtout je t'ai aimé.
Zeyneb et Aissat ne pouvant plus supporter cette scène sont partis les yeux remplis de larme tandis que moi je n'arrivais même pas à bouger j'étais pétrifié. Mon père me faisait vraiment mal au coeur et j'avais envie d'être là, avec lui. Qu'il sente qu'il n'était pas tous seul, du haut de mes 11 ans je voulais qu'il s'appuie sur mes petits épaules quand le poids serait trop lourd à porter.
Papa - Je t'ai pas assez montré à quel point je t'aime ? Pourquoi t'as pas au moins eu le respect de le faire autre part que dans notre maison ?
Maman - Je ne t'aime plus Amadi. Je ne peux plus faire semblant.
Si seulement j'avais le pouvoir de supprimer cette scène de mon esprit, je le ferai sur le champ parce que l'état dans lequel mon père s'est retrouvé suite à cette phrase a fait naître en moi cette haine insurmontable envers la gente féminine.
Papa - Ne me dis pas ça Kady je t'en supplie je préfère que tu me tues sur le champ.
Maman - Tu veux que je te mente encore ?
Papa - il passe une main sur son visage
Dis moi que c'est faux.
Maman - ...
Papa - baissant la tête Sors. Prend tes affaires, nan laisse les vêtements c'est moi qui les ai achetés laisse tout ici mais sors.
Sans se faire prier, elle retourne dans la chambre enfile rapidement un vêtement puis passe devant nous.
Lorsqu'elle arrive à mon niveau je tourne la tête de l'autre côté pour ne pas avoir à croiser son regard.
Maman - Excuse moi Moussa. Elle tente de me caresser la joue mais je l'évite Je t'aime.
— Moi je t'aime plus.
Je l'entend soupirer puis descendre les escaliers et finit par entendre le bruit de la porte claquer. Et à peine quelques secondes plus tard mon père s'effondre sur le parquet le regard vitreux.
J'ai accouru vers lui en flèche pour le prendre dans mes bras.
— Papa, c'est une sorcière relèves toi !
Papa - doucement Je peux pas.
— Pourquoi ? Je me lève et essaie de le relever en le prenant sous les bras allez papa ! T'es trop lourd lèves toi s'il te plaît.
Papa - Je peux pas...
— Mais si tu peux, ZEYNEB, AISSAT VENEZ M'AIDER à mon père papa ne reste pas par terre.
En entendant mes cris elles ont toutes les deux accourus vers nous et en voyant mon père au sol elles se sont empressé de l'aider toujours en larmes.
Zeyneb - pleurant Allez tirant mon père on est là papa.
Aissat - pleurant On va y arriver tirant aussi
Papa - larmes aux yeux Comment elle a pu me faire ça...? Zeyneb ? J'ai été un mauvais mari ?
Zeyneb - Non papa pleurant ne dis pas ça tu as été parfait tout est de sa faute s'il te plaît ne sois pas triste on va te soutenir.
— pleurant Papa...
Papa - se relevant Vous n'aviez pas à voir tout ça... vous ne m'avez rien dis parce que vous aviez peur c'est ça ?
Zeyneb - Oui...pardon papa on aurait dû le faire maintenant tu vas mal...
Papa - petit rictus Ça n'aurait rien changé ma fille... il caresse sa joue Je vous aimes les enfants il n'y a que vous qui comptez maintenant d'accord ?
— Papa essuies ta larme...
Papa - Pardonnez moi je ne voulais pas pleurer devant vous.
Aissat - C'est pas grave...
Papa - Je vais allez me reposer dans la ch-... je vais aller dans la chambre d'amis plutôt ce sera mieux.
— Je viens avec toi !
Papa - reniflant C'est bon mon fils ça va. Allez regarder la télé ou je sais pas, jouer à quelque chose tout rentrera dans l'ordre demain d'accord ? J'irai mieux.
J'irai mieux demain... un mensonge auquel j'ai cru à cet époque parce que je ne mesurait pas l'ampleur des conséquences d'un cœur brisé. Depuis ce jour il n'a plus jamais été le même. Il s'est beaucoup renfermé, il n'était plus aussi bavard et il passait le plus clair de son temps au travail pour ne plus penser à cette douleur qui lui prenait la poitrine.
Et ça a duré longtemps, très longtemps. Ma mère l'avait transformé, il n'avait plus cette lueur flamboyante dans son regard, il était éteint, vide de l'intérieure toujours très pensif...
Plus je grandissait et plus la vérité me sautait aux yeux, mon père était beaucoup trop blesser pour un jour redevenir comme avant. Alors je l'épaulais du mieux que je pouvais surtout quand mes sœurs se sont mariés et ont dû quitté le domicile familial, elles venait souvent le voir mais elles avaient maintenant d'autres occupations comme leur propre famille...
Alors moi je suis resté à m'occuper de lui, à prendre soin de lui mentalement.
Je me souviendrai toujours de cette soirée quand j'avais 18 ans.
J'étais entrain de baratiner une fille au téléphone, c'était devenu mon passe temps. Faire croire monts et merveilles aux filles pour pouvoir les écraser par la suite. A ce moment là je ne réalisais pas le traumatisme que m'avait laissé la séparation de mes parents je reproduisait ce que ma mère avait fait subir à mon père sur toute les femmes qui croisaient ma route sans me rendre compte que je le faisait par vengeance.
Certes ces filles la n'étaient pas ma mère mais elles étaient des femmes et pour moi les femmes étaient toutes des salopes comme l'était ma mère.
Donc comme je disais je venais de baratiner une fille au téléphone puis je me suis levé pour rejoindre mon père au salon. Il lisait un livre assit sur le canapé.
— Ça va papa ? Je demande en m'asseyant
Papa - Hm , tu faisais quoi ?
— Arh...tu connais je...draguais un peu.
Papa - petit rire C'est vrai ? Une fille te plaît ?
— Ouais elle est belle quoi.
Papa - Ah et elle a les mêmes centres d'interêt que toi ?
— Je sais pas.
Papa - Elle est de quelle origine alors ?
— Euh elle doit être italienne ou portugaise ah nan suisse ou russe ? Oh j'ai oublié.
Mon père hausse un sourcil puis pose le bouquin sur la table en bois avant de reposer son regard sur moi.
Papa - Tu ne connais rien d'elle ?
— Maintenant que tu le dis c'est vrai que je connais pas grand chose. Mais j'ai pas besoin de savoir quoi que ce soit sur elle. Dans allez...1 mois je serai passé à une autre fille.
Papa - T'as dis quoi ?
— Je serai sur une autre meuf c'est sûre. Elle est même pas intéressante celle là.
Papa - Alors pourquoi tu lui parles ?
— J't'e l'ai dis, elle est belle et ça fait passer le temps en plus.
Papa - Mais pourquoi tu fais ça ? Trouves une fille qui te plaît vraiment et mentalement aussi j'entends.
— J'ai pas besoin. Toi et moi on sait comment sont les femmes. Et toi mieux que moi. Elles sont toutes mauvaises au fond. Elles veulent profiter de toi ou juste sortir avec toi parce sue t'es un beau mec comme ça elles se pavanent à ton bras...prennent tout ce que t'as...et parte comme si de rien était.
Un silence s'installe dans la pièce comme si je venais de ternir l'ambiance. Je pose alors mon regard sur mon père qui mordait l'intérieur de sa joue en jouant avec ses lunettes de lecture.
— Qu'est ce t'as ?
Papa - Moussa...c'est à cause de moi ?
— De quoi tu parles ?
Papa - Je me suis montré trop fragile devant toi après ce que m'a fait Kady donc maintenant tu détestes les femmes.
— Nan je les déteste pas. Elles sont justes inutiles et pas mariables.
Papa - N'en fais pas une généralité. Certaines sont de très bonnes personnes.
— Je crois pas, elles sont toutes vicieuses. Regarde comment tu t'es retrouvée après avoir donner ton cœur à une femme. Tu voulais même plus sourire !
Papa - Ecoute moi Moussa... certes j'ai eu une mauvaise expérience avec Kady, certes j'ai été très mal et tu m'as vu dans mes jours les plus sombres mais ça ne veut pas dire pour autant que tu dois tirer un trait sur l'amour et ce que ça peut t'apporter.
— Ça n'existe pas l'amour. C'est une illusion. C'est un mensonge. Je n'aimerai jamais une femme. Je ne lui laisserai jamais l'opportunité de prendre mon cœur et de l'écraser. L'aimer puis la détester tss c'est insensé.
Papa - Mais tu reproduis la même chose sur ces femmes Moussa !
— Elles le méritent ! Regarde ce qu'elles t'ont faits ! Papa t'es plus le même depuis que j'ai 11 ans ! Elles n'ont pas le droit de penser qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent de nous. On est pas des marionnettes !
Papa - ... Mon Dieu... Moussa...
— Quoi ? Comment tu peux encore avoir ce genre de pensée envers ces êtres ?
Papa - Tu sais Moussa. Je ne te l'ai jamais dis mais...j'aime encore ta mère.
Mon regard se tourne lentement vers mon père tandis que ma bouche reste entre ouverte.
— Tu blagues ?
Papa - J'arrives pas à la détester pleinement. J'ai passé de bon moment avec elle tu sais ? Même si j'ai appris qu'elle ne m'a jamais aimée au bout du compte elle m'a donnée trois merveilleux enfants et j'avais l'impression...même si c'était faux...d'être aimé.
— Tu dois être entrain de te foutre de ma gueule
Papa - Je suis sérieux. Moussa, l'amour ne peut pas toujours être rose mais il existe. Je t'en pris ne t'empêche pas de tomber amoureux parce que pour moi ça n'a pas bien finis. Ce ne sera pas forcément la même chose pour toi.
— ... J'ai pas envie d'être pris pour un con.
Papa - Si ça arrive tu te relèvera. Comme je l'ai fais. Mais Moussa ne refais pas ce que Kady m'a fait ça me fera mal.
— Je peux rien te promettre papa.
Papa - ... Ahlala... Moussa mon fils je t'aime beaucoup tu sais.
— Ouais je sais.
Papa - Toi aussi tu m'aimes et c'est pour cette raison que tu vas arrêter de traiter les filles comme des pions.
— Hm...
Mon père... quel homme. Malgré toute les difficultés par lesquelles il était passé, il gardait cette intégrité et cette répartie que j'avais du mal à garder. Quand tu es extérieur à la situation et que tu vois ton père sombrer à cause d'une femme ta haine est souvent plus forte que la personne elle même qui a subit la fourberie de cette même femme.
A cause de cette histoire les êtres au double chromosomes x étaient devenus mes cibles...
PRÉSENT
A la fin de mon récit qui m'a été dur d'avouer je lève le regard vers elle. Elle se met à me sourire puis se rapproche de moi.
Leslie - Je n'pensais pas que tu étais passé par quelque chose d'aussi marquant. Elle prend ma main je comprend mieux ton comportement mais je ne l'accepte pas pour autant.
— sourire Lâche pas ma main. Elle rigole Je sais que...ça ne justifie pas complètement le mal que j'ai pu te faire mais...ça l'explique et je te demande réellement pardon pour ton cœur.
Leslie - J'espère que tu réalises le mal que tu as fais aux autres filles qui ont rencontrés ta route également.
— je baisse la tête honteusement Ouais...il a fallu que je... que je développe de réels sentiments pour une fille pour m'en rendre compte. Avec les autres c'était juste parce qu'elles flattaient mon égo et que je voulais m'amuser mais avec toi...
Elle me regarde de ses beaux yeux de biches affichant un petit rictus qui avait le don de me mettre dans toutes mes émotions. En la regardant une tonne de choses passaient à travers mon cerveau.
Moi qui m'était juré de ne donner aucune chance à la gente féminine, de finir avec une femme que je n'aime pas ou dont je n'aime que le corps, de ne jamais tomber dans les filets de ce qu'on peut appeler « l'amour »... après m'être promis tout ça...me voilà finalement fortement attachée à cette jolie demoiselle au sourire ensorcelant.
Elle avait su changer cet aspect de moi sans même s'en rendre compte, c'est la première personne pour qui mon cœur a émit cette sorte de pulsation indescriptible. Et je suis sûre que si je l'ai fuis, si j'ai fais l'erreur de lui faire du mal pour rester avec Lexi c'est simplement parce que j'avais peur. Je n'aimais pas ce qu'elle me faisait ressentir et je savais qu'avec Lexi je n'avait pas ça mais je rigolais avec elle alors j'ai préféré me mentir à moi même.
Mais a ce moment mon état d'esprit était tout autre, en réalité mon père avait raison, prendre le risque de tomber amoureux est un risque à prendre parce qu'au bout du compte même si a se finit peut être mal il y'a des moments que tu n'effacerai pour rien au monde juste parce que tu les a aimés a l'instant T où ça s'est passé.
Et cette sensation, cette émotion bien qu'elle puisse effrayer elle réchauffe le cœur. Elle me fait du bien et quand je la regarde... j'ai envie de rester avec elle toute une journée chose que j'ai toujours cru impossible.
Leslie - Avec moi quoi ?
— je gratte ma nuque Tout est sincère, tout est intense...tout est...vrai.
Leslie - large sourire Tu le penses vraiment ?
— T'as vue comment je parle là ? Tu peux pas douter jamais j'aurai dis ça à une meuf juste comme ça t'es folle.
Leslie - T'utilisais bien des disquettes pour attraper les autres filles dans tes filets non ?
— Abuses pas je leur disais pas des trucs comme ça. Je t'ouvre mon cœur là Leslie.
Leslie - rire C'est un bon début.
— Comment ça un bon début ?
Leslie - Pour me récupérer.
— Ah ouais ? Genre là y a possibilité ?
Leslie - Y'a possibilité.
Un large sourire s'installe sur mes lèvres tandis que je saute sur elle pour la serrer dans mes bras.
— fallait me dire qu'il suffisait que je te raconte ma vie pour que tu me laisses te parler ! Putain j'suis content la.
Leslie - Moussa elle se détache de moi c'est la seul chance que t'aura alors ne la gâche pas.
— Promis j'te jure que je me tiendrais à carreau !
Leslie - sourit Tu veux bien me laisser dans mon appart maintenant ?
— Tu me chasses ?
Leslie - Allez, j'ai à faire tu m'as interrompu.
— Ok on se revoit bientôt ? En me levant
Leslie - Peut être si je suis pas occupé.
— Mais-...j'ai compris c'est à moi de te courir après... je vais le faire je pourrai faire 1000 km à pied pour toi.
Leslie - rire Allez sors beau parleur que t'es.
— J'suis sérieux ma femme d'amour elle me pousse vers la sortie Je mérite pas un petit smack en vrai ?
Leslie - Nan on va prendre notre temps Moussa !
— Un petit je tend mes lèvres vers elle un touuuuut petit.
Leslie - Naaaaaan, elle ouvre la porte au revoir Moussa rentre bien.
— Wouah c'est la première fois qu'on me refuse un bisous j'suis choqué.
Leslie - Moussaaaa, sors !
En un rien de temps je me retrouve de l'autre côté de la porte un sourire sur mes lèvres.
Je kiffe vraiment cette fille.
TAYNARA KABUYA
Paris
Sourire aux lèvres, je caresse mon ventre en observant le plafond de ma chambre. Les images et les mots d'il y a quelques jours ne faisaient que tourner en boucle dans ma tête me procurant de véritable papillons dans le ventre. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressentis ça et honnêtement ça n'a jamais été aussi intense.
Qui aurait cru 2 ans en arrière que lui et moi finirions par nous avouez nos sentiments ? Pas moi en tout cas. Depuis ce jour j'étais comme sur un petit nuage oubliant tous les problèmes.
Athem - son front contre le mien Je t'aime...je t'aime de tout mon putain de cœur Taynara.
En entendant ses mots, mon cœur s'est mit à battre de façons complètement incontrôlable. Il allait dans tous les sens et tambourinait tellement fort que j'avais l'impression qu'il traversait les parcelles de ma peau.
— T'as dis quoi ? Je dis en me détachant subitement de lui
Athem - Rien.
— Athem !
Athem - Quoi ?! Viens tu rentres chez toi il fait froid c'est pas bon pour le bébé. Il tire ma main
— petit rire Athem ?
Athem - Hm ?
— Redis le s'il te plaît je demande en m'approchant de lui lentement
Athem - il regarde mes lèvres puis mes yeux Pourquoi ? Tu m'as entendu.
Je m'approche encore plus de lui bien que mon gros ventre maintenait une certaine distance entre nous, j'entoure mes bras autour de son cou et le regarde dans les yeux. J'avais cet envie de le déstabilisé, il est vrai que jusqu'à présent on a toujours tournés autour du pot parce qu'il est évident que je ressens la même chose vis à vis de lui mais l'entendre me dire qu'il m'aime en premier je dois avouer que c'était plutôt flatteur.
Athem - d'un air perdu Qu'est ce tu fais ?
— doucement Dis le.
Athem - il détourne le regard On...j...
— déposant plusieurs bisous dans son cou s'il te plait...
Je connais Athem et je sais que là il était mal à l'aise et ça me faisait énormément rire. Je contrôlais la situation face à lui ce qui n'arrive pas souvent et ça me plaisait je n'vais pas mentir.
Athem - petit rire gênée Putain Taynara... tu sais quoi ? Ok, c'est bon je baisse les armes. J'suis amoureux d'toi voilà. Il dit en détournant le regard
Je n'ai pus empêcher un large sourire de se loger sur mes lèvres tout en resserrant mon éreinte autour de son cou. J'étais heureuse. Tellement heureuse de l'entendre dire ça. Je sais à quel point c'est une personne qui n'aime pas dévoiler des sentiments et il l'a fait si sincèrement. Je pouvais sentir que ça venait de son cœur.
— sourie Je t'aime aussi...
Athem - Si tu dis ça pour ne pas me friendzonner le dis pas !
— rire N'importe quoi ! J'suis sérieuse Athem je le smack je t'aime.
Athem - sourit Ça fait bizarre putain une meuf ne m'a jamais dis ça !
— Pourquoi tu gâches le moment romantique ? Là t'es sensé me porter en mode princesse jusqu'à mon lit et me déposer un bisous sur le front puis partir tel un prince.
Athem - s'esclaffe de rire Bah putain ça c'est mal me connaître. Ça y est je t'ai avoué mes sentiments et tu crois qu' c'est la java ?!
— me dirigeant vers la porte du bâtiment T'es nul sérieux t-
J'ai été coupé par la main d'Athem attrapant la mienne pour me tirer vers lui et me blottir contre son torse. J'avais le sentiment d'être protéger de tout éventuel danger blottit contre lui. Et son odeur... est ce que j'ai déjà mentionné son odeur ? Son sourire, son regard, même son ego et sa pudeur vis à vis de ses sentiments m'attirent. Cet homme fait battre mon cœur comme il n'a jamais battu avant pourtant je pensais ne jamais passer au dessus de ma relation passé avec Daryl, mais Athem me fait découvrir de jour en jour ce que c'est de vraiment aimer et je lui serais toujours reconnaissante pour ça.
Toujours.
Athem - Tu le sens ?
— De quoi ? Je demande en serrant mon étreinte
Athem - Mon coeur, pose ta tête là il me demande en pointant l'endroit avec la paume de sa main
Je fais donc ce qu'il me dit pendant quelques secondes. Son cœur battait tellement fort on aurait dit qu'il se trouvait dans mon oreille.
Lentement je décolle mon oreille de son torse pour le regarder dans les yeux.
Athem - T'as vue ce que tu provoques en moi ? Ça ment pas.
— Nan, ça ment pas sourie Donc là on est ensemble ?
Athem - rire Ouais t'es bloqué avec moi c'est mort. Souffle ça fait du bien de sortir c'qu'on a sur le cœur quand même.
— me dirigeant vers le bâtiment Ça fait combien de temps que tu me kiff enfaite petit cachotier ?
Athem - il m'ouvre la porte et me laisse passer Hm...en vrai y'a eu d'abord une période durant laquelle je doutais un peu et j'assumais pas on va dire donc si on la compte... nan j'te dis pas.
— Haaan ? J'appuie sur le bouton de l'ascenseur Mais pour quoi ?
Athem - Parce que le plus important c'est le présent entrant dans l'ascenseur t'as pas besoin de savoir le reste.
— Moi je veux bien te dire depuis combien de temps est ce que j'ai réalisé que j'avais des sentiments pour toi.
Athem - Dis pour voir. Mens pas hein.
— Tu te souviens quand tu venais me prendre et on allait dans le parc que tu partageais avec ton frère ?
Athem - Nan arrête...tu me kiffais déjà à ce moment là ?
— sortant de l'ascenseur Franchement je pense que oui. C'est juste que j'avais pas envie de me prendre un mur donc j'ai rien dis.
Athem - Ah ouaaaais... j'suis content quand même j'pensais que c'était plus tard.
— Et toi alors ?
Athem - ...Ne crie pas. Genre j'étais pas encore amoureux mais je commençais à ressentir des trucs bizarre ok ?
— Dis moi !
Athem - soupire Putain euh... oh ! On est devant chez toi là, rentre tu dois te reposer.
— Athem ! Je cherche mes clés dans mon sac j'te regarde pas vas-y dis moi.
Athem - Quand on s'est embrassés chez moi après que j'ai chialé comme un gosse.
Je tourne subitement mon regard vers lui en affichant un petit sourire choqué par sa révélation. Ce jour date d'il y'a au moins 1 an et donc depuis tout ce temps ses sentiments se développaient peu à peu...
— Naaaan...c'est vrai ?
Athem - il hoche de la tête Ouais, je commençais à me poser des questions.
— Wouaaaaaw, c'était y'a longtemps quand même !
Athem - J'savais que j'aurai pas dû te le dire.
— Mais naaaan c'est bon c'est mignon putain tu me kiff depuis tout ce temps !? Et t'as rien dis ?
Athem - J'étais pas sûre et c'est nouveau pour moi ça j'suis jamais tombé amoureux avant. J'savais pas reconnaître mon comportement en étant amoureux tu vois ? En plus j'avais juste des doutes à ce moment là.
— Bref tu me kiff depuis 1 an.
Athem - Allez voilà ! Vas-y reposes toi au revoir.
— Mais dis moi au revoir correctement j'suis ta meuf maintenant !
Il tend sa main comme pour me faire un tchek je le regarde de haut en bas puis le tire vers moi par la capuche de son sweat pour déposer mes lèvres sur les siennes et l'embrasser comme il se doit.
— me détache de lui Voilaaaa, c'est comme ça qu'on fait.
Athem - réajustant sa capuche T'es malade toi je savais pas t'avais faim comme ça.
— T'es vraiment attirant Athem j'crois tu t'en rend pas compte je le pousse dehors Allez au revoir !
Athem - ignorant ma remarque par gêne Reposes toi Taynara c'est important t'as beaucoup marcher aujourd'hui.
— Oui, oui. Je t'appelle demain.
Athem - Ok vas-y j'y vais.
— Rentres bien.
Il me sourie puis se dirige vers les escaliers et disparaît de mon champ de vision.
Je ferme alors la porte de mon studio puis reste debout derrière celle ci un large sourire sur mes lèvres.
Ce mec me rend complètement folle.
PRÉSENT
Un sourire se glisse sur mes lèvres rien qu'en repensant à cet instant digne d'un film romantique.
Sans plus attendre j'attrape mon téléphone et appuie sur le prénom « Leslie ».
Alayna et moi ne nous parlions plus trop depuis sa rupture avec mon frère, il faut avouer que ça a créé une certaine distance entre nous dû au mal qu'elle lui a causé. Même si c'est entre eux j'aurai du mal à passer au dessus malgré les centaines d'appels qu'elle a déjà tenté de me passer depuis plus de 3 mois.
En fin bref, je porte mon téléphone à mon oreille toujours ma main gauche posé sur mon gros ventre.
Leslie - Allo ?
— LESLIIIIIIIIIE !!
Leslie - Quoi !? Qu'est ce qu'il y'a !!? TU VAS ACCOUCHEE !?
— rire Mais nan il faut que je te dises quelque chose !!
Leslie - souffle Oh putain j'ai eu peur. Vas-y dis moi.
— J'suis en couple.
Leslie - Mais attend comment tu peux me sortir ça comme ça ? C'est qui ? Depuis quand ? J'le connais ?
— Oh oui que tu le connais.
Leslie - Taynara joue pas aux devinettes et dis moi son prénom !
— Devine c'est pas compliqué.
Leslie - Nan...attend... laisse moi d'abord m'assoir parce que là j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure... c'est Athem ?
— ... Oui c'est lui !
Leslie - AAAAAAAAAAAHHHHHHH !!
Je me met à éclater de rire tandis que j'entends de l'agitation à travers le téléphone.
Leslie - OUAAAAAAAAIIIIIS C'EST LA FEEEEEETE SORTEZ LE CHAMPOMY !! Putain attend faut que j'aille le dire à ma mère, à mon père a mon voisin du dessous !
— rire T'as complètement craquée toi.
Leslie - Mais est ce que tu te rend compte de ce que tu me dis !!? T'es enfin en couple avec lui !! Mais attend comment ça d'est fait vas-y raconte moi TOUT !
— Euh, en gros il m'a accompagné faire des courses pour le petit et genre en rentrant j'sais pas on a eu un moment un peu intime quoi et là il me lâche un « je t'aime » mon cœur a twerké dans ma cage thoracique Leslie, j'allais PERDRE LES EAUX !
Leslie - Noooooo waaaaaay il t'a dit « je t'aime » !?? Putaaaaaain j'aurai vendu mon âme au diable pour voir la scène !
— Eh ! doucement yaya tu t'égares.
Leslie - rire Nan plus sérieusement Taynara cette fois c'est la bonne Athem n'a rien avoir avec Daryl tu vas être heureuse et ton bébé aura un papa en plus !
— Si tu savais comme je suis contente Leslie, j'suis sur un petit nuage depuis ce jour. J'arrive pas à croire qu'il m'aime comme je l'aime ça me parait impossible !
Tandis que Leslie continue de me parler, je me lève de mon lit pour me diriger vers la cuisine et me prendre quelques fraises dans le frigo.
— rire Faudrait déjà que j'accouche avant de parler mariage ! Je lève le regard vers la fenêtre En tout cas j-
Subitement la barquette que je tenais entre mes mains s'échappe de mon emprise et mon regard reste planté sur la rue d'en face quelques mètres plus bas.
Leslie - Allo ? Allô ?
Il était là, habillé tout en noir, le regard rivé sur la fenêtre, un regard terne, froid, dénoué de bienveillance. Mais surtout lourd de sens.
— D-...Daryl...
________________
K.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top