𝟓𝟎.
— 50 —
ATHEM BOUHAÏ
📍Appartement
Je venais de passer une fin de soirée incroyable en compagnie de Taynara. J'aime ces moments où on parle comme de vieux amis de longues dates, on rigole et se taquine. Ça me réchauffe le cœur d'une manière vous avez même pas idée.
Bref, j'ouvre la porte de mon appartement que je compte bientôt quitter d'ailleurs. Ma carrière dans la boxe prenait de plus en plus d'ampleur et mes revenus augmentaient, alors je comptais bien profiter et faire profiter toute ma famille par la même occasion.
En posant un pied sur le parquet de mon entrée, j'aperçois une paire de chaussures à talons noir vernis qui ne devait pas dépasser les 37.
La seule personne que je connais avec de si petits pieds c'est bien Derya. Et en pénétrant un peu plus dans l'appartement j'ai vu qu'il s'agissait bien d'elle.
Elle était là, assise sur mon canapé en cuire marron pianotant sur son téléphone vêtu d'une robe pull arrivant a ses genoux, les cheveux détachés tombant dans son dos et une paire de lunettes noir hyper grosses.
En entendant le bruit de mes basket sur le sol, elle lève la tête pour rencontrer mon regard et afficher un léger sourire.
Derya - Bonsoir Athem.
— Qu'est ce que tu fais ici ? Tu m'as même pas prévenu que tu viendrai.
Derya - J'ai préféré passer à l'improviste. Ça va ?
— Ou-ouais...ouais ça va et toi ?
Derya - Je vais bien mais je me demandais quand même où était passé mon copain rire gênée ça fait longtemps qu'on s'est pas vus, ni appelés...
Je gratte ma tête en détournant le regard. Comment j'étais sensé lui expliquer que je préférai largement passer du temps avec une autre fille, et que j'avais carrément fais de ses problèmes les miens la laissant sur le bas côté comme une vulgaire merde ? Je savais pas où me mettre carrément.
— Eum...s'cuse moi j'étais un peu occupé ces temps ci et-
Derya - Assieds toi à côté de moi.
Je ne me fais pas prier et m'assied à côté d'elle tandis qu'elle se redresse pour être complètement face à moi.
Derya - Ecoute... je veux pas te forcer à rester avec moi.
— Nan mais c'est p-
Derya - Laisse moi finir.
— Ok.
Derya - J'ai bien vus que tu me calculais de moins en moins. Mais je t'en veux pas. Taynara a bien plus besoin de toi que moi. Et puis c'est pas comme si j'avais développé des sentiments profonds pour toi dans tous les cas.
Je la regarde sans rien dire, j'étais soulagé qu'on soit sur la même longueur d'onde. Loin de moi l'envi de lui faire du mal ou quoi. C'était pas du tout dans mes intentions.
Derya - C'est pour ça que ça faisait déjà plusieurs jours que je réfléchissais pour mettre un terme à notre relation. Je n'aurai d'ailleurs jamais dû me mettre avec toi parce que je savais pertinemment que ça ne mènerait à rien.
— Je t'apprécies quand même.
Derya - elle me sourit Moi aussi. Soutiens Taynara du mieux que tu peux, elle mérite tellement d'être aimé et chérie. Elle en a bavé la pauvre...
— C'est vrai...mais comment tu sais ? Elle t'a dit quelque chose ?
Elle détourne le regard en mordant l'intérieur de sa joue sans répondre. En la regardant j'aperçois ses yeux s'humidifier légèrement et son regard briller. Inquiet je m'approche d'elle.
— Qu'est ce qu'il y'a ? Pourquoi tu veux pleurer ?
Derya - Tu vas sûrement me détester Athem... je suis désolé.
— Hein ? Explique je comprend rien.
La tension était palpable et je sentais qu'elle avait de plus en plus envie de pleurer, et moi je restais planté là devenant toujours plus impatient. J'avais peur de ce qu'elle s'apprêtait à me dire honnêtement et je ne sais même pas pourquoi. Mais l'état dans lequel elle se trouvait me montrait qu'elle s'apprêtait à m'avouer quelque chose d'inattendu.
— J't'en prie Derya crache le morceau tu me fais reup sa tante.
Derya - Je vais tout t'avouer Athem...
DERYA YILMAZ
Il faisait incroyablement beau ce jour là comme pour s'accorder avec la joie que je ressentais. En effet je venais de décrocher un nouveau poste dans une boutique de prêt à porter alors la journée s'annonçait plutôt bien pour moi. Bien que Daryl me paye la plupart des biens que j'ai aujourd'hui j'avais à cœur de me débrouiller par mes propres moyens et voler de mes propres ailes.
Après avoir passée le chemin à sautiller en chantonnant, j'ouvre la porte du studio payé par Daryl de façons jovial.
— Lalalalalaaaaa, qu'est ce qu'il fait chaud ici ! J- HAN !
Je venais de me faire surprendre par une silhouette adossée contre l'encadrement de la porte de la cuisine, dos à moi, une casquette noir sur la tête ainsi qu'un blouson en cuir et un jean noir comme tous le reste de sa tenu.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour me rendre compte qu'il s'agissait de mon frère de cœur.
— Mon Dieu mais ça va pas d'entrée chez les gens comme ça ? Tu m'as foutu une peur bleu !
Daryl - Viens faire un câlin à ton grand frère au lieu de brailler pour rien tu veux ?
Je ne me fais pas prier et par me réfugier dans ses bras musclés en collant ma tête contre son torse qui semble me protéger de toutes menaces.
Daryl - Tu vas bien ?
— Oui et toi ? Que me vaux ta visite à l'improviste ? Je demande en me détachant de lui
Daryl - Derya ?
— Oui ?
Daryl - Tu ferai n'importe quoi pour moi ?
— Vu comment je te suis redevable y'a de fortes chances que j'accepte tous ce que tu me demande.
Daryl - J'aime bien ta réponse il dit en caressant le haut de mon crâne
— Qu'est ce que tu veux du coup ?
Daryl - Eh bien... j'aimerai que tu m'aides à atteindre mon but.
— Quel but ?
Daryl - Taynara.
— Ta copine ? Eh bien ? Ça va pas avec elle ?
Daryl - Pour l'instant tous va pour le mieux mais ça risquerait de ne plus être le cas.
— Oh...pourquoi ?
Daryl - Assied toi je vais t'expliquer.
J'exécute sa demande prête à entendre ce qu'il a à me dire.
Daryl - Alors, il y'a un petit problème qui commence sérieusement à m'agacer tu vois ?
— j'hoche de la tête
Daryl - Cette fille, je l'aime énormément bien sûre après toi mais n'empêche qu'elle compte beaucoup pour moi et je veux qu'elle soit à moi tu comprends ?
A ce moment je n'avais pas du tout saisis cette phrase correctement, et aujourd'hui elle prenait tout son sens.
— Oui je comprends.
Daryl - Malheureusement elle a cet...ami qui lui tourne trop souvent autour et sa présence m'horripile a un point t'as pas idée !
— C'est vrai ? Comment ça il lui tourne autour ? Il cherche à faire d'elle sa copine ?
Daryl - C'est exactement ça !
— Oh l'enflure ! Mais il sait qu'elle est en couple ?
Daryl - Bien sûr qu'il le sait cet abrutit. Il cherche juste à me faire sortir de mes gongs mais ça ne va plus durer.
— Ok mais qu'est ce que je peux y faire ?
Daryl - Je veux que tu l'éloignes d'elle.
— Hein ? J'hausse des sourcils Comment tu veux que je fasses ça ?
Daryl - Utilises t'es charmes je sais pas moi. T'es une très belle femme tu devrai réussir à capter son attention pour la focaliser sur toi non ?
— Daryl je vais pas séduire quelqu'un dont j'en ai rien a foutre quand même ?! Et s'il était moche ou à l'inverse de mes goûts ?
Daryl - Tu m'as dis à l'instant que tu ferai tout pour moi.
— Oui m-...je sais pas Daryl pourquoi tu veux faire ça ? Si ça se trouve ils sont réellement amis.
Daryl - Dis pas de la merde je t'assure qu'il veut se la faire. Allez j't'en prit Derya rend moi juste ce petit service.
— je souffle T'abuses franchement. Je vais le faire.
Daryl - son visage s'illumine Merci, merci tu gères !
— Mais comment je vais faire pour l'aborder même ? Je ne le connais pas et je sais même pas à quoi il ressemble.
Daryl - Si tu le connais.
— j'hausse des sourcils T'as un soucis toi. D'où je vais le connaître.
Daryl - J'vais te montrer une photo tu vas voir.
Il sort son téléphone de sa poche arrière, le déverrouille, pianote un peu dessus puis me le tend.
— Oh ! C'est Athem Bouhaï ! Il était avec moi au lycée... avant que fin t'as compris.
Daryl - Voila ! Il fait de la boxe dans la salle pas loin de l'arc de triomphe. T'ira la bas en prétendant vouloir prendre des cours avec lui c'est bon ?
— D'accord. En plus il est plutôt charmant donc ça me dérange moins.
Daryl - Fais moi un câlin ma sœur.
Je me penche vers lui en le serrant dans mes bras le regard fixant le mur blanc en face de moi.
Daryl - Grâce à toi elle pourra enfin m'appartenir pleinement.
Je n'avais pas relevé sa remarque bien que je la trouvais un peu bizarre et j'aurai dû. Je ne cesserai de me sentir coupable du sort que Daryl a réservé à Taynara. Plusieurs fois il avait laissé sous entendre qu'il la voulait à lui tous seul, qu'il voulait la garder auprès d'elle, qu'elle ne pouvait être qu'avec lui etc... ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais j'ai exécuté ses ordres... en fermant les yeux sur son comportement douteux.
Et plusieurs mois plus tard je me suis rendue compte trop tard que j'avais commis une grave erreur en participant à son plan tordu visant à lui garantir la présence de Taynara. Il était devenu fou, et avait commit l'irréparable sans même se soucier du mal qu'il causerait autour de lui. Non seulement à Taynara et ses proches mais à moi aussi.
[extrait chapitre 35]
Daryl - Je crois que je l'ai détruite.
— Détruit ? T'as détruit quoi ?
Daryl - Non pas « quoi ».
— T'as fais un truc à Taynara ?
Daryl - J'ai pas seulement fais un truc...je l'ai ruinée.
— Daryl sois plus clair, t'as fais quoi pour la ruiner ? Me dis pas que tu l'as frappé !
Daryl - il secoue la tête de gauche à droite J'ai fais pire que ça.
Alors là inutile de vous dire à quel point mon cœur battait la chamade. Ok Taynara et moi ne nous entendions pas très bien mais en aucun cas je ne voulais que quelque chose de mauvais ne lui arrive. Loin de moi cette idée.
Et quand il a sortit les mots « pire que ça » je m'attendais à tout sauf à ce qu'il s'apprêtait à me dire.
— Pire...?
Daryl - J'lui ai retirée sa...sa virginité.
— Hein ? Je fronce les sourcils d'incompréhension je comprends pas la t-
La suite vous la connaissez...
ATHEM BOUHAÏ
Derya - Voilà tu sais tout.
A la fin de son récit, je suis resté dans la même position à la regarder dans les yeux. Je ne savais pas quoi dire. J'étais tellement mais tellement loin de me douter que Derya avait un lien avec Daryl... la fille avec qui je suis sortie a un lien proche avec la personne qui a violé Taynara ?
J'arrivais pas à y croire. Je pouvais sentir mon cœur battre à une vitesse hallucinante et la colère monter à vive allure. La j'étais en feu et extrêmement déçu de m'être fait duper de la sorte.
Comment avait elle pu...?
J'étais bouche bée. Plus aucun son ne sortait de ma gorge parce que celle si s'était nouée contre ma volonté. J'avais l'impression de vivre un cauchemars. Ça me paraissait tellement improbable. Et en plus de ça elle était au courant de son viole depuis le début et elle ne m'a absolument rien dit.
J'avais un sentiment horrible, une amertume grandissante en moi contre elle, une amertume incontrôlée.
Je me lève lentement sans lui adresser un seul regard en passant une main sur mon visage.
Derya - Athem-
— Dis rien parce que je te jure que je vais te briser en deux.
Derya - sa voix tremble Je suis désolé je ne savais pas qu'il irait aussi loin.
— Putain j'suis choqué... elle tente d'attraper la manche de mon sweat lâche moi.
Derya - Je t'en prit Athem, je suis pas comme lui d'accord ? Comment je pouvais deviner qu'il était fou d'elle à ce point ? Comprend moi je voulais juste lui rendre service comme il m'a sauvé de la mort et l-
— Ton putain de « frère de cœur » a violé Taynara. La fille à laquelle je tiens le plus.
Derya - Je m'excuse pour lui At-
— J'en ai rien à foutre de tes excuses Derya. Le mal est fait. Donc tu t'es mise avec moi pour « m'éloigner » de Taynara ? C'est ça ?
Derya - ...Pardonne moi Athem.
— Wouaaaaah, je vais peter un câble.
Derya - Il- je te jure qu'il a un bon f-
— IL L'A VIOLÉ DERYA DE QUEL BON FOND TU ME PARLES !? Il l'a détruite et t'as participé à ça.
Derya - elle secoue la tête Non...non j'ai pas participé.
—Si, tout est de ta faute t'aurai pu le résonner mais t'as préféré l'aider comme une imbécile. Rire et moi qui me préoccupait de tes émotions... j'suis un putain de clown.
Derya - Dis pas ça...
— Barres toi de chez moi de suite.
Derya - D'accord...je reviendrai te voir quand tu te seras calmé.
— Reviens pas sinon tu repartira défiguré.
Derya - À plus tard...
— C'est ça.
Elle se lève lentement, prend son sac puis quitte mon appart avec cet air abattu qu'elle conservait sur son visage.
J'arrivais pas à me dire que ce que j'avais entendu était la réalité.
Je m'en voulais d'avoir laissé cette fille entrer dans ma vie et y semer le trouble. Mais putain comment j'aurai pu deviner qu'elle avait ne serait-ce qu'un contact avec ce chien ?
Fatigué par ces révélations je m'affale sur le canapé en frottant mes yeux. Moi qui avait passé une bonne soirée la voilà qui venait d'être tous simplement gâché.
Je vais aller me coucher et espérer qu'il s'agissait d'un putain de mauvais rêve.
DERYA YILMAZ
Paris,France
Peiné par la situation, je ferme la porte derrière moi et continues ma route jusqu'à un arrêt de bus sans me retourner. J'ai pu lire du dégout ainsi que la déception à travers son regard c'était tellement puissant et flagrant que j'en ai même eu des frissons. Je regrettais de m'être alliée à Daryl pour faire cette mission stupide qui au début me plaisait en plus. Mais le mal était déjà fait je ne pouvais pas revenir en arrière.
Mais comment est ce que j'aurai pu deviner la tournure qu'allait prendre les choses ? Je n'aurai jamais pensé une seule seconde que Daryl irait aussi loin...en parlant de lui ça faisait un bon moment que je ne l'avais pas vue.
Sans trop me précipiter et en regardant souvent mes pieds, je marche en direction d'un arrête de bus à proximité. Soudainement je sens mon téléphone dans ma poche vibrer, signifiant un appel entrant.
Je plonge ma main dans la poche de mon manteau pour extraire mon cellulaire que je porte à mon oreille après avoir accepter l'appel mystérieux :
— Allô ?
? - Derya ?
— Daryl ? Pourquoi tu m'appelles avec un numéro inconnu ?
Daryl - T'es seule ?
— Réponds déjà a ma question non ?
Daryl - J't'expliquerai tous ça mais d'abord est ce que t'es seule ?
— Je suis dehors, il n'y a personne avec moi.
Daryl - Ok parfait.
— T'es où ? Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue.
Daryl - Je peux pas te dire où je suis. Tout ce que tu dois savoir c'est que je vais bien et que je vais revenir une fois que j'aurai tout terminé ok ?
— Terminer quoi ?
Daryl - Je peux rien te dire pour le moment.
— Daryl pour l'amour de Dieu arrête avec tes mystères ! Où t'es je m'inquiète !
Daryl - Je te promets qu'on se reverra bientôt mais d'abord je dois régler quelques petites choses avant de revenir.
—... Dis...tu vas rien faire de mal hein ?
Daryl - À toi ? Jamais.
— Non je parle pas de moi...je parle de Taynara, Athem tout ça. Tu vas rien leur faire.
Daryl - Derya tu me connais et tu sais pertinemment que je n'abandonne jamais avant d'avoir atteint mon objectif.
— Ça veut dire quoi ça ?
Daryl - Ça veut simplement dire que tant que je n'aurai pas Taynara en ma possession je n'arrêterai pas.
— Daryl, il faut que t'arrêtes avec elle. Ça devient flippant.
Daryl - - il hausse le ton - Qu'est ce que tu racontes ? Y'a quoi de mal à vouloir conserver les personnes qu'on aime ?
— Mais tu peux pas la forcer à-
Daryl - Je ne la force pas. Je sais qu'elle m'aime autant que je l'aime au fond d'elle c'est tous. Je veux juste qu'on soit réunis.
— je soupire Moi je pense qu'elle et Athem v-
Daryl - Ne prononce pas son nom à cet enculé. D'ailleurs tu peux le tèje j'ai plus besoin que tu l'éloignes d'elle.
— C'est déjà fais. Il me déteste maintenant.
Daryl - C'est pas plus mal. Mais je peux savoir de quel droit est ce qu'il se permet de te détester ?
— Je lui ai expliqué que je te connaissais très bien. Et toute la mascarade et tous.
Daryl - Pourquoi t'as fais ça ?
— J'en avais marre de porter ce poids Daryl. Et puis t'es allé trop loin en allant violer Taynara.
Daryl - C'était pour lui rappeler qu'elle m'appartiens. Et avec le bébé que je lui ai implanté elle risque pas de m'oublier - rire -
— Comment tu peux avoir ce genre de parole !? T'es complètement inconscient ou quoi !?
Daryl - Orh écoute on va pas remettre ça sur le tapis ok ? Je voulais juste avoir de tes nouvelles et vice-versa.
— J'en veux plus de tes nouvelles. Tu regrettes même pas ce que t'as fais. T'es humain ou pas ? Rassures moi.
Daryl - Elle s'en est remise tous va bien, elle va accoucher de mon fils, je vais la récupérer et tout se passera comme sur des roulettes fais moi confiance.
— je secoue la tête de gauche à droite « Mon fils » tsss... tu sais même pas s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille et au delà de ça tu penses vraiment qu'elle acceptera de renouer contact avec l'homme qui l'a brisé même si c'est le père de son enfant ? T'es complètement déconnecté de la réalité mon pauvre.
Daryl - Laisse moi faire je gère.
— J'aime pas quand t'es comme ça.
Daryl - Comment ?
— Tu fais du mal autour de toi.
Daryl - Arrêtes de t'en faire je te dis que je gère la situation. Sois pas triste je reviens vite.
— Reviens pas du tout c'est mieux.
Daryl - - rire - Je dois raccrocher à plus. Je t'aime.
— Je t'aimes pas.
Bip, bip, bip
J'ai raccroché avant qu'il n'ai eu le temps de le faire excédée par son comportement. L'état de Daryl me fait de plus en plus peur, et je commence à regretter de ne pas l'avoir plus entouré afin qu'il ne retombe pas dans ses travers. Je pensais qu'il avait arrêté. Qu'il était redevenue ce Daryl que j'aime tant mais visiblement ça n'était pas le cas et beaucoup trop de personnes en payait les pots cassés.
Je dois l'arrêter tout en faisant mine d'être toujours de son coté. Parce que s'il arrivait à nouveau quelque chose que ce soit à Athem, Taynara ou quelqu'un d'autre je m'en voudrai à vie.
Personne ne mérite de vivre ce qu'elle a vécu. C'est un traumatisme qui je pense la marquera jusqu'à son dernier souffle. Si je l'avais raisonné avant elle ne se serait jamais retrouvée dans cette situation. Alors tout naturellement je me sens coupable. Amèrement coupable.
TAYNARA KABUYA
Paris, XVIe
Une énorme boule venait de prendre possession de mon ventre. J'étais stressée maintenant pourtant j'allais simplement faire une échographie. Je ne savais pas quels émotions allaient me traverser.
La peur ? L'angoisse ? La joie ? La stupéfaction ? Comment est ce que j'allais réagir en nouant pour la première fois un certain contact avec mon bébé dont je connaîtrais désormais le sexe. Si j'avais une préférence ? Pas vraiment. J'espérais seulement qu'il se porterait bien et qu'aucune complication ne se présenterait. C'est le plus important.
Bien qu'au début j'étais anéantis par la nouvelle - il y'a de quoi me direz vous - maintenant je ressens une profonde excitation rien qu'en pensant au moment où je vais enfin pouvoir le poser contre ma poitrine et entendre nos cœurs battre à l'unisson. Même s'il a été conçu dans les pires conditions possibles je l'aime déjà énormément.
Plus le grand jour de l'accouchement approche plus je sens mon rythme cardiaque accélérer. C'est vrai et s'il arrivait quelque chose à mon enfant ? Si je ne m'en sortais pas indemne ? J'ai tellement peur de ce jour mais en même temps je me hâte de passer cet épreuve et de voir la tête de mon bébé...
Enfin bon dans tous les cas je n'avais pas le choix il fallait bien que j'affronte la réalité.
Encore perdue dans mes pensées j'entends mon téléphone sonner depuis le salon. Je me précipite vers celui-ci et affiche un large sourire lorsque je vois la provenance de cet appel.
Depuis un certain temps la relation que nous entretenons lui et moi me plait tous particulièrement. Je ne sais pas si c'est mon ami parce que le comportement que j'adopte avec lui reflète une affection toute particulière envers lui, une affection qui dépasse le stade amicale.
Il est devenu si doux, et quand il me regarde j'ai l'impression de percevoir cette lueur qui fait tambouriner mon cœur contre ma cage thoracique sans que je sois en mesure de le contrôler. Pourtant cette réaction corporelle n'arrivait jamais avant...mais depuis un certain temps c'est récurrent. En réalité ça me prend à chaque fois que je suis en sa compagnie. La question des ses humeurs amoureuses se pose alors...je ne saurais vraiment les décrire. De toutes manières je ne compte jamais ouvrir mon cœur de peur que ce sentiment ne soit pas partagé. J'ai assez souffert sentimentalement parlant pour risquer d'encore me faire planter un couteau en plein cœur. Ça ne me dit rien honnêtement.
Enfin bref, je porte mon téléphone à mon oreille et sors d'une voix qui se voulait tendre :
— Allô ?
Athem - T'es prête ? J'suis là.
— Oui, j'allais sortir là.
Athem - Azy.
Il raccroche sans que je n'ai même eu le temps d'en placer une. Chassez le naturel il revient au galop finalement.
Sans plus attendre, j'enfile mes basket avec difficulté puis sors de la maison en prenant soin de fermer la porte derrière moi étant donné que j'étais la seule.
En sortant je remarque tout de suite la nouvelle Peugeot 208 gold dont il m'avait parlé avec fierté. Je me dirige vers celle-ci toute souriante.
Athem - Ca va ?
— Très bien et toi ?
Athem - On dirait que tu vas tomber vers l'avant avec ton gros ventre.
— Athem débloque la portière au lieu de raconter n'importe quoi.
Athem - rire T'énerve pas. Il débloque la portière
Je m'assois correctement puis ferme la portière et Athem démarre promptement.
Athem - T'es stressé ?
— Un peu. Mais je sais pas pourquoi.
Athem - T'inquiète ça va aller. Tu veux une fille ou un garçon ?
— J'ai pas de préférence.
Athem - Moi j'veux un garçon.
— rire Mais toi tu crois vraiment que c'est ton gosse enfaite.
Athem - Je vais quand même activement participé à son éducation donc je peux me permettre de le considérer comme tel.
Je sourie à l'entente de sa réponse en tournant mon regard vers la fenêtre. Je pense qu'il ne se rend pas compte à quel point j'aime quand il me montre autant d'intérêt mais également à mon enfant. Ça me fait un bien fou et me montre une fois de plus que les espèces comme Daryl ne sont pas les seuls sur cette planète.
Athem - Range tes canines la couz, quand il fera des conneries et tous c'est toi qui t'en occuperas moi j'suis là que quand il est cool.
— Si c'est ça tu peux dès maintenant plier bagages.
Athem - Non. Je vais rester.
— Ok bah alors- tourne à gauche !
Athem met un violent coup de volant pour prendre le virage et ma tête se cogne contre la vitre.
— Aie ! Mon Dieu Athem tu sais pas regarder un GPS ?
Athem - Tu t'ai fais mal ? Il dit en me jetant plusieurs coups d'œil d'affilé.
— Ca va mais fais gaffe sérieux !
Athem - Bah pardon j'avais pas vue...le son de sa voix se baisse
Je le regarde et je remarque qu'il fixait étrangement le rétroviseur intérieur donnant sur l'arrière. Je me tourne alors pour regarder à travers le pare-brise arrière. Il y'avait simplement une voiture noir, une Citroën je dirait.
— Y'a quelque chose qui va pas ?
Athem - N-nan, nan rien. On est bientôt arrivés.
— Ok...
C'est en effet 5 minutes plus tard que nous sommes arrivés dans le centre hospitalier, dans la salle prévu pour l'échographie. Allongée sur le dos, le ventre a découvert sous le regard curieux d'Athem, la sage-femme fait passer son appareil sur mon ventre recouvert d'une épaisse substance, le gel finalement.
Athem était étrangement silencieux et observateur. Je lui lançais des regards du coin de l'œil de temps à autres pour surveiller qu'il ne s'évanouisse pas. On ne sait jamais les hommes ont tendances à faire surgir leur côté fragile dans ces moments là.
Sage-femme - Bon alors, vous voulez savoir son sexe ?
— Ou-
Athem - Oui s'il vous plaît.
Sage-femme - large sourire eh bien vous êtes enthousiaste dis donc rire je ne vais pas vous faire patienter plus que ça alors.
Nos regard se tournent vers l'écran qui nous laissait voir quelque chose qui ressemblait à un petit bébé, il était beaucoup plus visible que lors des précédentes échographies, la sage-femme déplace lentement la sonde sur mon ventre. Elle s'arrête subitement et pointe un endroit bien précis de l'écran.
Sage-femme - Comme vous pouvez le constater juste ici c'est un garçon.
Un large sourire se dessine sur mon visage et je me met à fixer l'écran les larmes aux yeux ému par ce moment idyllique.
Je vois Athem s'approcher lentement de l'écran comme pour avoir une meilleure vue.
Athem - C'est vraiment vrai ?
Sage-femme - Bien sûre Monsieur rire regardez on peut voir sa partie génital juste ici.
Athem - C-wow...c'est impressionnant... il se tourne vers moi T'as vue ? C- oh tu pleures ?
Me rendant compte des larmes qui ruisselaient le long de mes joues et de son regard surpris, je les essuie sur le champ en reniflant légèrement.
— N-non...
A ma plus grande surprise il se dirige vers moi puis essuie mes joues délicatement en riant d'un rire plus que charmant qui avait le don de me mettre dans tous mes états.
Athem - T'es vraiment une tapette, arrête de pleurer j'aime pas même si c'est de joie. Il essuie ma joue avec son pouce
Il était seulement à quelques centimètres de mon visage, son regard m'avait captivé, emprisonné tel un oiseau dans une cage sans possibilité d'en réchapper. Il dégageait une telle douceur qui ne lui ressemblait pas. Non Athem n'a pas pour habitude de faire véhiculer ce calme et cette sérénité des plus apaisante. Tandis qu'il continuait de se moquer de moi en essuyant chacune des larmes qui ne semblait pas vouloir obéir à ma volonté, je le contemplais comme une petite fille devant sa princesse Disney préféré. Je redécouvrais une autre facette d'Athem, une facette qui me plaisait énormément et qui m'intriguait. Ses yeux verts perçants et au pouvoir déstabilisant me faisaient frémir indépendamment de ma volonté, son nez à l'arrête légèrement épaté, ses lèvres rosé dont celle inférieur était plus pulpeuse que la supérieur, la symbioses de tous ces éléments présents sur son visage me procurait une sensation bien différente que celle à laquelle j'étais habituée.
Quelque chose est sûre j'ai décelé chez lui ce charme irrésistible qui ne me laisse pas indifférente et que j'ai longtemps niée. Mais aujourd'hui j'en suis sûre:
Athem me plait.
ATHEM BOUHAÏ
Paris, XVIe
En essuyant ses larmes je constate qu'elle me fixait comme si j'étais un extraterrestre. Je finis alors par la regarder dans les yeux et elle détourne enfin le regard pour le baisser sur son ventre toujours recouvert de cette substance visqueuse bizarre.
J'ai pas réellement compris ce qui venait de se passer mais je pense qu'elle était simplement perdue dans ses pensée. Ça peut arriver après tous.
Me rappelant la présence de la sage-femme, je me tourne vers celle-ci et lui adresse un sourire en la remerciant. Elle me sourit à son tour et je m'éloigne de Taynara pour qu'elle puisse essuyer son gros ventre.
Sage-femme - Voila, la séance est terminé on se donne rendez dans 5 semaines ?
Taynara - Parfait, merci beaucoup madame.
Sage-femme - Y'a pas de quoi c'est tout à fait normale, passez une bonne journée. large sourire
Sans plus attendre, Taynara et moi sortons de la salle tandis qu'elle remet encore son pull correctement.
— Ça m'as retourné un peu.
Taynara - Ah bon ? Comment ça ?
— Bah je réalisais pas trop ta grossesse malgré le fait qu'elle soit bien visible maintenant. Mais le fait d'avoir vu le petit à travers cette écran...
Taynara - Ça t'as fais quelque chose ?
— Je prend conscience des choses.
Taynara - elle baisse le son de sa voix Tu sais...si ça te fait peur et que tu veux te rétracter tu peux. Je t'en voudrai p-
— Taynara pourquoi t'aimes trop parler pour rien dire d'intéressant ? Sois pas ridicule. J't'ai dis que je serai là.
Taynara - Non mais c'est juste pour-
Je lui coupe la parole en posant mon doigt sur sa bouche, elle s'arrête brusquement et je retire mon doigt.
— Faut que t'arrêtes de douter de mes paroles. Je sais qu'avoir rencontré un mec comme ton couillon d'ex ça t'as sûrement fait perdre confiance en la gente masculine et toute les belles phrase qu'on peut sortir. Mais je t'en pris crois moi.
Elle me regarde sans rien dire. On est resté comme ça pendant au moins 10 seconde sans parler. J'avais à nouveau ce sentiment inconnu qui traversait les passerelles de ma peau pour se loger dans mon cœur et le faire battre à la chamade. Elle se doit d'arrêter de me regarder de cette façon parce que je doute qu'elle soit au courant de l'effet que ça me procure.
Bref, je finis par tourner le regard en premier et avancer vers les portes automatiques suivit de prêt par elle qui n'a plus ouvert sa bouche. En me dirigeant vers le véhicule je remarque sur notre gauche la présence d'une voiture noire aux vitres teintés, elle ressemblait étrangement à celle qui se trouvait derrière nous sur le chemin de l'allée mais je voulais pas tirer de conclusion hâtive alors je me suis contenté de continuer ma route vers ma voiture en débloquant les portières à distance.
J'ouvre la portière à Taynara qui monte après m'avoir remercié puis je monte à mon tour en lançant un denier regard vers la voiture- qui n'était plus là...
J'ai rêvé ou quoi ?
Je ne prête pas plus attention à cet élément bizarre et démarre.
[...]
19h34.
Vêtu d'un t-shirt gris prêt du corps et de mon short de boxe rouge habituel, je m'entraînais aux côtés de mon fidèle entraîneur de toujours face au miroir. Je donnais des coups en essayant d'aller toujours plus vite et de faire preuve d'agilité et de précision.
Mon prochain combat approchait à grand pas et celui ci allait me propulser aux sommets alors je devais à tous prit le préparer. C'était la grande demi-finale du concours de boxe tant attendu organisé par la WBA. J'avais réussi avec brio à me hisser parmi les favoris lors de mes précédents combats alors il était primordial pour moi de maintenir cette belle lancée que prenait ma carrière. Mon nom prenait de plus en plus d'ampleur et était maintenant perceptible dans les discussions les plus simples.
J'étais fière d'en être arrivé à la mais vous me connaissez, je suis toujours en quête de nouvelles réussites toujours plus gratifiantes et représentatives de tous ces efforts et ces sacrifices que je fais depuis des années maintenant.
Oscar - Tu peux t'arrêter mon grand large sourire t'es complètement prêt.
— J'suis content que tu me dise ça il m'aide à retirer mon gant comme tu dis le travail acharné porte toujours ses fruits.
Oscar - Exactement et t'en es la preuve vivante.
Il pose les gants par terre puis s'assoit ce que je fais aussi juste à côté de lui les genoux pointant vers le plafond et les coudes posés sur ceux-ci, le regard vague.
Oscar - Tu sais quoi Athem. Je pense que depuis que tu as renoué tes liens avec ton papa, tu es beaucoup plus apaisé.
— Tu crois ?
Oscar - Bien sûre, ton regard ne traduit plus toute cette haine que tu voulais déverser à tous va. Ça me fait plaisir de te voir comme ça.
Je me contente d'afficher un petit sourire en me remémorant ces moments durant lesquels le seul sentiment qui m'animait en pensant à mon père était la haine.
J'étais tellement persuadé qu'il ne nous aimait pas, qu'il ne nous considérait même pas un peu mais surtout qu'il était la cause principal du décès de mon frère que je lui vouais un dégoût sans limite le blessant lui mais aussi les deux autres femmes de ma vie. Et quand il n'était pas là ça se traduisait par un comportement froid et inaccessible envers toutes les personnes que je ne connaissais pas ou très peu. Cet événement marquant qu'est le départ de mon père a l'âge de 4 ans a heurté ma capacité à faire confiance aux gens sans même que je m'en sois rendue compte. J'étais tous le temps sur mes gardes, toujours à la recherche du mauvais en chaque individu comme si il était impossible que quelqu'un me veuille du bien.
Mais aujourd'hui c'est un Athem bien changé qui se présente à vous. Je n'ai plus cette rancoeur qui formait un énorme poids sur mon cœur m'empêchant de m'ouvrir et de sourire pleinement. Ça fait un bien fou je n'vous le cache pas.
Oscar - Tu penses à quoi ?
— Oh, a plein de choses...notre relation a mon père et moi...j'aurai jamais cru que je lui pardonnerait un jour.
Oscar - Comme quoi, tout est possible si on le souhaite. Et tous le monde sait qu'au fond de toi t'avais ce petit espoir qu'un jour tu trouverait une relation saine et stable avec lui.
— Mh...
Oscar - Et lui il se sent comment ?
— Je pense qu'il est très heureux. Faut voir comment il insistait, il se montrait très patient quand j'y pense parce que j'étais super désagréable avec lui quand même.
Oscar - Ça c'est parce qu'il t'aime.
— Sans doute.
Oscar - Avant tu m'aurai répondu « Mais allez toi arrête de raconter de la merde » en imitant ma voix
— rire Je te jure que tu m'as super bien imité j'suis choqué carrément.
Oscar - rire J'suis fière de ce que t'es devenu. T'es également l'élève dont je suis le plus fière mais ça tu dois sûrement déjà l'avoir deviné.
— Merci Oscar, ça me fait vraiment plaisir.
Oscar - Avec la notoriété que tu prends attend toi à avoir beaucoup de gens qui viendront vers toi par intérêt, t'aura sûrement plein de gonzesses à tes pieds aussi.
— Je m'y attend t'inquiète. Pour ce qui est des femmes j'en ai rien à branlé et tu le sais aussi bien que moi.
Oscar - C'est vrai que contrairement à ce qu'on pourrait penser en te voyant t'es loin d'être un de ces porcs affamé de paire de fesses qui courent dès qu'ils voient un corps féminin.
— Ça me dégoûte, c'est d'ailleurs un point qui m'énerve chez Moussa. Il veut pas s'arrêter de sauter sur tout ce qui a des seins et des fesses.
Oscar - C'est vrai ça. Mais un jour il trouvera sûrement la personne qui lui donnera ce déclic.
— J'espère parce que je t'avoue que ça commence a bien faire.
Oscar - Et toi ? T'as pas trouvé une nana qui te rend bête ?
— Qui me rend bête ?
Oscar - Qui te fait de l'effet si tu veux, qui te procure des sensations hors du commun.
Bien évidemment mes pensés se sont tournés vers Taynara. C'est la première et seule fille qui arrive à me faire perdre mes moyens comme un môme de 12 ans pré pubère. C'est la seule qui fait naître en moi ce sentiment tout nouveau qui picote mon cœur dès qu'elle est prêt de moi. Je sais pas ce que c'est mais c'est un sentiment tout drôle mais pas déplaisant.
Honnêtement ça me rassure un peu de ressentir ça je commençais à croire que j'étais insensible aux femmes.
Oscar - Aaah t'es pensif ! Ça veut dire que y a quelqu'un ça rire allez raconte tous à tonton Oscar.
— Je sais pas vraiment enfaite c'est juste qu-
Oscar - Ne te bâts pas contre ce que tu ressens Athem. C'est pas nécessaire. Les sentiments même si t'essaie de tous ton être de les refouler, ça revient a la surface pour te rappeler que t'es bel et bien éprit de cette personne. Alors cesse de faire le mec têtu et sors moi le nom de cette fille.
— Je sais puisque j'ai essayé à mainte reprise de passer au dessus mais...dès que je passe du temps avec elle, ça revient.
Oscar - Allez dis moi c'est qui ! Ça titille ma curiosité là qui a réussit à faire craquer le grand Athem Bouhaï !!?
— rire Vas-y arrêtes tu me gênes.
Oscar - J'arrête mais dis moi son nom.
— C'est Tayna-
Oscar - en se levant d'un coup Je savais !
— Sérieux ?
Oscar - Mais bien sûre, j'attendais juste que tu t'en rende compte. Je t'ai vue plusieurs fois avec elle quand elle s'entraînait encore ici. C'est la première fois que je t'ai vue aussi soucieux d'une personne vraiment.
— C'était aussi visible que ça...?
Oscar - Ça l'était oui.
Me dire que quasiment tous le monde l'avait vue sauf moi, ça me mettait un peu mal a l'aise. Ils devaient sûrement tous être entrain de créer des scénarios d'elle et moi dans leur tête en se foutant de ma gueule.
C'est humiliant d'être en kiff sur quelqu'un.
Oscar - Tu vas faire quoi pour la conquérir ?
— J'ai une gueule à faire des actes romantiques ?
Oscar - Oooooh, je sens que tu vas avoir besoin de mon aide petit !
— N'y pense même pas.
Oscar - Mais pourquoi !? Enfin tu sais que tu peux compter sur moi. Je t'ai déjà dis que dans ma jeunesse j'étais réputé pour séduire les femmes avec facilité ?
— Ça m'intéresse pas.
Oscar - Ne soit pas aussi nonchalant, c'est ton futur amoureux là qui se dessine il m'attrape par mon t-shirt me forçant à me relever allez viens je vais te donner quelques conseils.
— me levant à contre cœur Oscar t'abuses.
Oscar - Fais moi confiance avec moi à tes côtés tu vas être capable de tous lui dire. viens on s'assoit sur les chaises la bas.
— le suivant Pourquoi on est pas resté assis par terre alors ?
Oscar - C'est pas adéquat pour l'exercice que je vais te proposer.
— L'exerc- nan mais Oscar c'est bon je vais pas faire une demande en mariage.
Oscar - Assis toi mon bonhomme. Il s'assoit sur la chaise en bois et me pointe celle en face de lui je fais Taynara et toi tu fais toi.
— Tu te fous de ma gueule ?
Oscar - il croise sa jambe droite sur la gauche et fait mine de passer une mèche derrière son orteil J'ai l'air de blaguer ?
— Mais c'est ridicule put-
Oscar - Si tu comptes la séduire en usant de vulgarité j'peux t'assurer que tu vas rester célibataire bien longtemps. Poses ton cul.
Je ne me fais plus prier et finis par exécuter ses ordres en bronchant un peu. Faut croire qu'il prenait sérieusement son rôle à cœur alors je me devais de jouer le jeu histoire de ne pas le laisser seul dans son délire.
— Du coup ? Je dois faire quoi ?
Oscar - Alors imagine, on est assis sur des rochers en face de la mer, tu m'as emmené en date-
— J'ai envie de vomir mec.
Oscar - Athem concentration.
— Ok, ça va.
Oscar - Bon je disais donc, on est assis et tous, tu me tiens la main il me tend sa main vas-y tiens moi la main là soit réactif.
Je souffle et lui prend la main d'un air ennuyé par la situation. Y a que lui pour user d'imagination et me mettre dans des situations inconfortables.
Oscar - Donc le cadre est idyllique, la lune est au plus haut dans le ciel-
— Oscar va droit au but t'es pas entrain d'écrire un roman.
Oscar - On se tait quand les plus grand parlent. Bref du coup...bah tu vois !? Je sais plus ce que je disais !
— Parfait je dis en me levant il est quelle heure faut que je rentre.
Oscar - il me tire par la manche de mon t-shirt lèves toi encore et je t'en colle une.
— Mais Oscar-
Oscar - Assis !
— Wouaah !
Je reprend place en face de lui en soufflant fortement le menton posé sur la paume de ma main.
Oscar - Redresse toi, tu vas pas te tenir avachis comme ça quand tu seras en date avec elle rassure moi !
— me redressant et chuchotant moi j'ai pas envie de faire ça là.
Oscar - Bon on va abréger l'exercice. Alors disions que y a une brise de vent frais qui passe tu fais quoi ?
— Je ferme mon manteau.
Oscar - Mais non imbécile, tu lui donne à elle !
— Et moi alors ? Elle va payer mon médecin ?
Oscar - d'un air stupéfait Bon, c'est pas grave question suivante, si...elle te dit qu'elle t'apprécies tu réponds quoi ?
— Moi aussi ?
Oscar - C'est pas assez ça Athem, c'est pas assez ! Il faut que tu lui ouvres ton cœur que tu lui dises tous ce que tu ressens ! Tu comprend ? Il faut que tu la fasses se sentir être spécial !
— Ok d'accord j'ai compris.
Oscar - Attend déjà quand t'iras la chercher pour le rendez-vous tu fais quoi ?
— Je...je lui ouvre la portière !
Oscar - Ah bah t'as quand même des notions de galanterie.
— J'suis pas complètement débile non plus, tous le monde sait ça.
Oscar - Sauf que t'as oublié un petit détail.
— Ah ouais ? C'est quoi ?
Oscar - La complimenter, lui dire à quelle point elle est jolie. T'en rajoute même des couches s'il faut. La faire sourire dès le début de la soirée ça fait marquer des points.
— J'imagine. Mais faut que ça reste naturelle aussi tu me connais, j'suis pas quelqu'un de super démonstratif.
Oscar - Tu feras l'effort cette fois.
— Ouais bah on verra. C'est pas dit que je l'emmène en date déjà.
Oscar - Comment ça ?! Mais attend Athem faut quand même concrétiser le truc là !
— Concrétiser quoi ? Je suis même pas sûre qu'elle ressente la même chose. Si ça se trouve elle a même pas oubliée son ex...malgré tous ce qu'il a fait les sentiments ça part pas d'un coup.
J'étais conscient que ce que je disais ne concordait pas avec l'état d'esprit de Taynara, je savais également qu'elle était passée à autre chose mais c'est comme si j'avais besoin de ne pas me faire d'illusion de peur de tomber de 10 étages si jamais mes sentiments n'étaient pas réciproques.
Oscar - en posant une main sur mon épaule Ça mon grand, tu ne le sauras jamais si tu ne tentes rien. Parce que elle, elle ne fera rien. C'est comme ça les femmes elles attendent toujours que l'homme fasse le premier pas.
— Hm. J'imagine que t'as raison.
Oscar - Allez il ébouriffe mes cheveux on s'arrête là.
— Ah enfin ! me levant J'ai cru que tu n'me libérerai jamais.
Oscar - rire Allez passes une bonne soirée mon grand et pense à ce que je t'ai dis.
— Je risque pas d'oublier.
Après une accolade entre nous, je me dirige vers les vestiaires pour prendre mon sac et sors de la salle pour me diriger vers la voiture le sourire aux lèvres. Sans vraiment le voir, Oscar m'avait un peu plus motivé à être plus avenant avec Taynara et clairement lui montrer que je tiens à elle. Maintenant reste à savoir si je serai capable de lui ouvrir mon cœur parce que c'est pas du tout dans mes habitudes...
Enfin bref je trouverai bien un moyen de lui faire comprendre au moment voulu.
Je pousse la porte coulissante de la salle de boxe et m'arrête subitement en la fixant du regard.
Cette voiture noir, elle était là encore une fois. Je ne sais toujours pas s'il s'agissait de la même mais en tout cas elles étaient identique.
Je décide tous de même de continuer la route vers la voiture.
Je dois sûrement être entrain de psychoter à cause de la disparition de Daryl. Ça me rend malade.
Mais quand même, c'est la troisième fois dans la même journée. Ça veut dire quoi ça ?
______
K.
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