𝟒𝟕.


— 47 —
















TAYRON KABUYA
Paris, XVIe



Sac sur l'épaule et une main dans la poche je marche jusqu'à la porte avant de l'ouvrir en essuyant les chaussures sur le paillasson.

En pénétrant dans la maison j'entends des voix en provenance du salon et en tendant l'oreille je reconnais la voix de ma copine Alayna. Un petit sourire s'installe sur mes lèvres et je décide de me diriger vers la pièce à vivre pour aller à sa rencontre.

Alayna - La dernière chose que je veux c'est lui faire du mal Taynara...

— Faire du mal à qui ?

A l'entente de ma voix elles se tournent toute les deux vers moi affichant une mine choquée loin de me rassurer. Pourquoi est ce qu'elles paraissaient embarrassées par ma présence ?

Alayna arbore un sourire crispée tandis que Taynara se tourne vers elle pour lui chuchoter quelque chose que je ne parviens pas à décrypter. Déconcerté je coupe Taynara qui commençait à se lever pour je pense quitter la pièce :


— Oh il se passe quoi ? Je tapote l'épaule de ma sœur

Taynara - Tu devrais parler avec Alayna. Elle la regarde elle a beaucoup de choses à te dire.

Alayna - Tay'-

Taynara - Allez Alayna. T'as pas le choix.



Encore plus perdue qu'à mon entrée dans la pièce, je pose mon regard sur ma copine tandis que ma soeur s'en va nous laissant tous les deux l'un en face de l'autre. En posant mon regard sur elle je tentais par tous les moyens de lire à travers son regard espérant obtenir des réponses avant qu'elle n'ose me parler. Honnêtement j'avais peur de ce qu'elle s'apprêtait à me dire, l'atmosphère dans laquelle nous nous trouvions était tellement bizarre que ça faisait germer une tonne de questions dans mon crâne qui risquait d'entrer en ébullition à tout moments.

— Bon alors ? Je demande en m'asseyant sur l'un des canapés tu dois me dire quoi ?

Lentement, elle s'assoit à son tour à côté de moi sans me lâcher du regard, ce regard qui dégageait une lueur bien différente de celle à laquelle je m'étais habituée. Elle ne m'avait que très rarement regardé comme ça, d'un air boulversé cherchant ses mots au plus profond de sa pensée pour tenter de me dire quelque chose.
Quelque chose qui, j'ai l'impression allait donner un autre tournant a notre relation.

Alayna - se racle la gorge Je...je dois te parler de quelque chose...

— C'est ce que j'ai cru comprendre je la regarde qu'est ce qu'il y'a ?

Elle souffle fortement en frottant ses mains l'une contre l'autre et en détachant son regard du mien. Elle semblait apeurée à l'idée de découdre sa bouche pour me laisser comprendre le pourquoi du comment et surtout quel était cet aveux qu'elle avait tant de mal à sortir d'entre ses lèvres charnues.

Alayna - Pardonne moi Tayron je t'en supplie sa lèvre inférieur se met à trembler pardonne moi...

Complètement confus, je continue de la regarder les sourcils froncés pétrifié. La pardonner de quoi ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'elle a fait ?

— Alayna qu'est ce que t'as fais ? Tu veux que je te pardonne quoi ?

Alayna - essuyant ses larmes Je regrette tellement, je veux pas te blesser t'es un amour avec moi, tu m'élève au rang de reine et tu fais de moi une femme comblée qui reconnaît sa valeur-

— Ok j'ai compris c'est quoi le truc que t'as a dire ? Sur un ton agacé

Ce côté toujours doux et compréhensif que j'endossais avec elle s'était évaporée traduisant une anxiété encore jamais égalée depuis ma naissance. Me dire ces jolies mots les yeux embuées de larmes n'avait pas le même effet qu'à l'accoutumée. En effet j'étais tellement perdu et en attente de réponse que je ne prêtais même pas attention a l'état dans lequel elle était. Je voulais qu'elle parle et vite.

Tandis que ma jambe droite se met à trembler dû au stresse, elle renifle et décolle enfin ses lèvres d'entre lesquelles des mots inespérés et inattendus allaient s'échappés :

Alayna - J-...j'ai...elle me regarde mais détourne immédiatement le regard J'ai revue un ex flirt d'il y a plusieurs années.

Lorsque ses mots parviennent à mes oreilles pour se loger dans mon crâne et enregistrer l'information, mon visage se crispe mais mes lèvres restent sellées attendant qu'elle continue de m'avouer la suite. Cependant j'hésitais a me dresser sur mes deux jambes pour quitter le salon et aller crier ma rage à l'extérieur avant qu'elle ne me dise quelque chose d'encore plus blessant.
Je décide malgré tous de rester assis et de demeurer dans le silence l'incitant ainsi à continuer.

Alayna - Et...et je...enfin on...on a passé plusieurs moments ensembles...

A peine sa phrase terminé je sens mon cœur de serrer dans la poitrine le regard planté dans ses iris noisettes. La tension était palpable et les battements de mon cœur s'accéléraient considérablement. J'avais même l'impression de commencer à transpirer tellement j'appréhendais la suite de son aveu.

froidement Et après ?

Alayna - Tayr-

— Il s'est passé quoi après Alayna.

Alayna - ses yeux s'humidifient a nouveau On...on a couché ensemble...mais j-

— Tu peux répéter s'te plaît ? Je veux juste m'assurer d'avoir bien entendu ce que j'ai entendu.

Alayna - pleurant Je suis désolé Tayron...



Silence radio...

Je n'arrivais plus a sortir ne serait-ce qu'un son de ma gorge. Vous savez, il peut arriver dans la vie qu'avec des amis on fasse des jeux comme par exemple se mettre dans des situations qu'a ce moment là on ne pensait pas rencontrer. Un jour j'ai donc participé a ce type de jeu avec mes amis et suis tombé sur la question :

« Qu'est ce que tu ferai si t'apprenais que ta copine te trompe ? »

Bien évidemment avec beaucoup d'assurance, j'ai répondu que je m'énerverait tellement sur elle qu'elle en aurait peur de moi, que je la défoncerai et toute sortes de choses similaires...
Eh bien figurez vous que me trouvant dans cette situation je n'ai pas du tout appliqué mes dires. Bien au contraire je me suis montré d'un calme effrayant.

Je n'ai absolument rien dis pendant une vingtaine de secondes tandis que du coin de l'œil je l'apercevais me scruter avec attention attendant une petite réaction de ma part, que je lui cris dessus, que je la tape, que je détruise tous sur mon passage.

Mais je n'y arrivais pas. J'étais dans l'incapacité total de bouger rien que le petit orteil. Je n'osais pas la regarder par peur de rencontrer ses jolies yeux qui m'ont fait si éperdument tombé amoureux.

C'est comme si j'étais coupé du monde et que le temps s'était arrêté. Tant de questions se bousculaient dans ma tête... pourquoi ? J'ai fais quelque chose de mal ? M'a t-elle déjà aimée ? L'ai-je blessé à un moment de notre relation ce qui l'aurait poussé dans les bras de cet homme ? Ai-je manqué a mon rôle de petit copain ? J'avais beau retourner ces questions 100 fois dans tous les sens, il était impossible pour moi de trouver une seule réponse a l'une de ces questions.

Et ce sentiment...oh ce sentiment digne d'un véritable coup de couteau enfoncé dans la profondeur de mon cœur pour en faire couler du sang d'un rouge brun noirci par la douleur accablante que je ressentais. Je ne pensais pas que c'était possible d'avoir aussi mal.

Ouais j'avais très mal.

En réalité cette relation n'était qu'un rideau aux couleurs vives et réchauffantes orné de pierres précieuses qui recouvrait une scène macabre et ténébreuse dans laquelle aucune source de lumière n'était en capacité de pénétrer.

Jamais, au grand jamais je n'aurai pus soupçonner Alayna d'être capable de me trahir de la sorte. Si seulement j'arrivais à décrire ce sentiment, cette déception mais ça me parait impossible. Aucun mot n'était en mesure d'expliquer la déchirure de mon cœur à cet instant.
Je me sentais inutile, j'avais l'impression d'avoir usé d'originalité, de détermination, de preuve d'amours et d'affection dans le néant total. J'avais le sentiment d'avoir servit de décor.

Quelle sensation étrange et dévastatrice...

Debout, les mains dans les poches , j'entends Alayna citer mon nom doucement qui je pense et j'espère mourrait de honte intérieurement.

Alayna - Tayron...dis quelque chose s'il te plaît.

je soupire fortement en passant une main sur mon visage tu veux que je dise quoi ?

Alayna - Je sais pas...ce qui te passe par la tête. Elle essuie ses joues

— je plonge mon regard dans le sien Pourquoi t'as fais ça ?

Alayna - Je suis infiniment désolé Tayron...j'ai céder à la tentation et-...je n'ai même pas de réelles excuses...

— Tu l'as fais juste pour le plaisir charnel ou tu l'aimes ? Je la fixe droit dans les yeux

Alayna - Je ne l'aime pas.

je soupire T'as tout gâchée...

Alayna - Je sais...mais je t'en prie pardonne moi je ne veux être qu'avec toi ! J'en ai rien à faire de l'autre.

Ses paroles paraissaient tellement sincère... mais comment déceler le vrai du faux maintenant que son masque était tombé ? Comment garantir qu'à l'avenir elle ne serai plus sujet à ce genre d'infraction blessante et humiliante ? Une chose est sûre j'étais beaucoup trop déçu pour lui pardonner quoi que ce soit à l'instant T.

je détourne le regard dans le vide Sors.

Alayna - Tayron pardon, pardon pa-

— Je t'ai demandé de bouger Alayna me fait pas répéter.

Alayna - Je t'aime toi ! Je suis sincère.

rire nerveux C'est comme ça que t'aimes toi ? En allant écarter tes cuisses à un autre homme que celui avec qui t'es sensé partager ta vie ? Je tape des mains J'adore ta conception original de l'amour.

Alayna - Crois moi Tayron j'ai regretté à l'instant où-

— Arrête de me dire n'importe quoi. Tu l'as revu à plusieurs reprises ça veut dire que t'étais d'accord pour côtoyer un autre homme et qu'en plus le fait que ça se soit fait sur la durée montre ton manque d'intérêt envers moi. Mais c'est pas grave vaux mieux tard que jamais. Maintenant je sais qui tu es.

Alayna - Nan, ne dis pas ça. J'ai fais une erreur mais je te promet que je vais me rattraper ! Je t'aime vraiment mais je m'en suis rendue compte trop tard... je ne regrette aucun moment que j'ai passé avec toi ! Tu es l'Homme parfait et respectueux dont j'ai toujours rêvée quand j'étais petite des larmes coulent à nouveau je te supplie de me laisser me faire pardonner.

Son regard attristé...ses larmes...le chagrin lisible a travers ses yeux... toutes ces choses avaient le pouvoir de me faire flancher en une fraction de seconde. Mais je ne pouvais pas céder. Il en était hors de question. Elle s'est joué de moi et m'a littéralement brisé de l'intérieur écrasant mon cœur en miette pour le donner aux pigeons sur la place public.

J'avais placé tellement de confiance et d'espoir en nous. Je nous voyais déjà mariés dans 5 ans, notre premier enfant dans 7 ans et évoluer dans notre foyer chaleureux. Parce que c'est elle que j'aime. C'est elle qui me fait vibrer à chaque battement de cils. Je pensais lui avoir assez montrer combien je l'aime pour la conforter dans l'idée que j'étais l'homme de sa vie, le futur père de ses enfants mais visiblement ça n'était que le fruit de mon imagination nourrit par les sentiments grandissants que je ressentais au fil des jours à son égard. Soupire quelle douleur indescriptible.


— J'te crois pas. Je ne vais d'ailleurs plus jamais croire à tes mots. Tu m'as mentis en me regardant droit dans les yeux,tu t'es abandonné dans les bras d'un homme différent pendant que moi je pensais à toi comme un imbécile et aux façons que j'allais pouvoir utiliser pour te combler de bonheur. Visiblement ton bonheur tu ne le vois pas avec moi pour te permettre d'aller voir ailleurs.

Alayna - elle s'accroche à mon bras Si bien sûre que si je vois pas vue avec toi, avec personne d'autre ! Tayron regarde moi-

je me détache violemment de son emprise Je suis resté calme jusqu'à maintenant mais tu commences à sincèrement m'énerver. Je la fusille du regard t'as trois secondes pour prendre la porte.

Elle baisse lentement ses bras qui étaient restés en suspend lorsque je m'étais détachée de son emprise, puis se lève lentement se retrouvant en face de moi à me fixer dans les yeux les siens noyé de larmes.

Alayna - J'espère que tu sauras me pardonner Tayron. Elle renifle Parce que moi je ne compte pas te laisser partir comme ça.

Sur ces mots je toune la tête sur le côté pour ne pas avoir à endurer l'épreuve que représente pour moi, le fait de la regarder dans les yeux tout en sachant ce qu'elle m'a fait.

A pas de souris, elle se dirige vers la porte de sortie mais une fois devant celle-ci elle se tourne une dernière fois vers moi pour me regarder pendant 5 secondes puis ferme finalement la porte derrière elle me laissant seul dans cette immense demeure a l'atmosphère chagrinante déposée par le passage d'Alayna.

Une fois que la porte s'est bel et bien claqué, je m'affale sur le canapé en regardant devant moi tel un enfant perdu au milieu d'une foule d'inconnus. Je ressentais comme un vide qui habituellement était comblée par mon amour pour Alayna.

Je me sentais tellement mal que je n'arrivais même pas à me lever pour regagner ma chambre. J'avais envie de pleurer et comme pour répondre positivement à cette remarque, une buée de liquide lacrymal s'était formée au niveau de mes yeux. Je n'ai pas tenté de les empêcher de couler puisque c'était peine perdu.

Donc voilà...j'étais assis sur le canapé le regard braqué dans le vide, larmoyant, a chialer comme un gamin privé de dessert transcrivant toute la peine que je ressentais à ce moment, le cerveau a la limite d'exploser dans ma boîte crânienne.

Putain, ça fait mal. La douleur de la blessure qui saigne, et celle de la blessure qui ne cicatrisera jamais.































ATHEM BOUHAÏ
📍Paris



Contrairement aux températures auxquelles le mois de Février nous avait habitué, il faisait drôlement bon. Hassan et moi avons donc profité de cette belle météo pour nous entretenir en privé rien que lui et moi en plein air.

J'en avais besoin. Lui comme moi devions parler et changer au sujet de cette relation fleurissante qui le liait avec ma sœur. Je vais pas mentir,il commençait à me manquer. On a toujours étés complices à se soutenir dans les hauts comme dans les bas. Je le considère comme un véritable frère et vice-versa. Alors il est primordiale pour moi de conserver une bonne entente entre lui et moi. C'est pour quoi j'ai décidé de mettre de l'eau dans mon vin et de poser ce rendez-vous avec lui.

Après une quinzaine de minutes de marche, je me retrouve dans ce square où on aimait bien jouer quand on était gamins. De quoi raviver des souvenirs.

Je trouve Hassan déjà présent, assis sur la rampe a skate bord en ensemble noir aux deux bandes blanche sur les côtés, les mains jointes et les coudes posés sur ses genoux.

A ma vue, il sourie du coin de la bouche puis me tend timidement sa main espérant une réponse de ma part. Comme convenu, je lui tape dans la main pour lui montrer que la tension était redescendu et qu'on pouvait avoir une discussion normal comme deux adultes.


Hassan - Tu vas bien ?

— Ouais, tranquille et toi ?

Hassan - Hm, ça peut aller.

Un léger silence s'installe durant lequel aucun de nous n'ose parler. Ça ne s'était jamais produit auparavant. Avec Hassan on a toujours eu cet alchimie fraternelle qui faisait qu'on pouvait passer des heures à parler de tous et rien sans jamais laisser la place à un blanc de s'installer. Il faut croire que ce jour, l'alchimie s'était atténué le temps d'un instant.


Hassan - Athem.

— Je t'écoute.

Hassan - Excuse moi frérot.

je tourne mon regard lentement vers lui Hassan-

Hassan - J'ai déconné. T'as raison de A à Z. J'aurai dû t'en parler,venir te voir. T'aurai jamais dû l'apprendre de cette façons. C'était pas réglo.

— On est bien d'accord sur ce point là. Tu comprends ma position ?

Hassan - Ouais tout à fait...mais je veux que tu comprenne la mienne aussi.

Je me fais plus attentif, prêt à entendre ce qu'il a à me dire.

Hassan - Je te jure Athem que j'ai tenté de réfuter ce que je commençais à ressentir pour ta sœur. J'essayais de ne pas croiser sa route, je détournais le regard dès qu'elle pénétrait dans la pièce...fin bref je faisais tout.

Hassan - Mais j'ai pas réussie. Mon attirance pour elle était tellement forte que j'ai finis par baisser les armes. Il me regarde Jamais je ne me suis approchée d'elle à des fins malveillantes. Tu me connais Athem, je suis sincère avec elle et cela depuis le début.

— Mais pourquoi me l'avoir caché alors ?

Hassan - Moi, je voulais te le dire dès que possible mais ta sœur avait tellement peur de ta réaction qu'elle m'a supplié de ne rien dire. C'est donc ce que j'ai fais mais maintenant je regrette. Les choses se seraient déroulés autrement et je n'aurai pas lu cette déception à travers tes yeux.

je soupire en regardant droit devant moi C'est clair... c'est le fait que vous vous voyiez chez toi qui me dérange un peu aussi. Qui sait-

Hassan - il me coupe Je compte rien faire avec elle.

Je tourne mon regard pour rencontrer le sien qui dégageait une assurance et une sincérité sans faille. Comment ne pas le croire ? Hassan ne m'a jamais trahis et m'a toujours épaulés qu'importe les situations par lesquelles nous sommes passés. Et puis je connais sa position et son attitude envers les femmes, il a toujours été respectueux alors pourquoi est ce que je douterai quand à la relation qu'il entretient avec ma sœur ?

Enfaite je pense que ce qui me bloquait plus qu'autre chose n'était nullement le fait qu'ils se kiffent. Non c'était plutôt le fait que je vois ma petite sœur, ma petite princesse que j'ai couvé et surveillé matin et soir devenir une véritable femme capable elle aussi de tomber amoureuse d'un homme, d'aimer un autre homme que son grand frère.

Ça m'embêtait un peu même si je savais que je devais me faire une raison. Elle n'allait pas passé toute sa vie à la maison avec nous. Il fallait bien elle aussi qu'elle vive sa propre vie.

Et puis pour être honnête, connaissant Hassan depuis plusieurs années ça me rassurait qu'elle l'ai choisis lui plutôt qu'un inconnu au bataillon. J'aurai été
10x plus méfiant.

— J'te crois.

Hassan - Je veux que tu saches que...j'aime vraiment ta sœur et tu as le droit de considérer qu'elle est trop jeune pour être avec moi mais sache que mes sentiments sont assez fort pour que j'attende le temps qu'il faut. Je suis pas pressé.

— Je pouvais pas rêver mieux comme homme pour ma sœur de toute façons.


Son visage s'illumine et il sourit en baissant la tête un peu gêné. J'le connais Hassan quand on le complimente il deviens timide comme un gosse de 5 piges.

Hassan - Ça me fait plaisir de t'entendre dire ça... vraiment.

— Hassan...je le regarde dans les yeux t'es comme un frère pour moi. T'as toujours été là. Tu m'as vue traverser des moments que je pensais insurmontables, t'as pleuré à mes côtés, t'as ris à mes côtés. T'as toujours été sincère et honnête avec moi. Tu me faisais remarqué quand je faisais de la merde, tu me félicitais quand je réussissais quelque chose...Moussa et toi êtes très importants pour moi.

Il me sourit d'avantage sans détourner le regard, il ouvre ses bras pour me faire une accolade, chose que j'accepte.

— Je serai ravi que tu fasses partie de la vie d'Ayla.

Hassan - Merci frérot. Tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir. Je voulais absolument ton approbation avant d'avancer avec elle.

s'écartant de lui T'inquiète, il fallait juste que la pilule passe. Rien ne pourra nous séparer toi et moi.

Hassan - petit rire C'est comme ça depuis petit toi et moi.

— Ouais depuis petit, dès que nos chemins se sont croisés. Je le tsheke

Hassan - souffle Oh putain j'suis soulagé !

petit rire

Hassan - Rigole pas, ça me pesait grave comme situation. J'suis content maintenant.

— Tu veux venir à la maison ? Comme ça tu pourras la voir.

Hassan - Jure je peux ?

— Profite avant que je change d'avis.

Hassan - il saute sur ses jambes On y go.


Sans plus attendre, Hassan me suis jusque chez ma mère. Sur la route on pouvait voir qu'il était vraiment heureux, il me faisait des blagues, sautait sans raison et rigolait sans raison aussi.

Je pensais pas qu'il tenait autant à ma soeur, mais je savais que mon avis sur leur liaison lui tenait à cœur. Après tous on a grandis ensemble.

Une fois arrivé devant la porte de l'appartement, j'insère ma clé dedans pour nous permettre d'y pénétrer.

— Yooooo j'suis là !!

Je retire mes chaussures et Hassan fais de même tandis que j'avance vers la pièce à vivre à la recherche d'un membre de ma famille.

— Wsh y'a personne ou quoi ? AYLAAAAA !!

Hassan - Ptdr arrête de crier wsh.

— Mais j'vois personne aussi. AYLAAAAA !

Ayla - QUUOIIII ?!!

— VIENS WSH J'SUIS RENTRÉ !

Ayla - BAH C'EST BIEN !

me tournant vers Hassan Orh, elle fait grave la meuf celle là.

Hassan - se dirigeant vers sa chambre Je vais la chercher.

je le retiens par l'épaule Nan reste, je veux qu'elle te vois de façons inattendu. AYLA RAMÈNE TON CUL !

J'entends un peu de bruit, puis ses pas se diriger vers nous.

— C'est sûr qu'elle a murmurée dans sa barbe avant de venir. J'la connais celle là. Hassan cache toi !

Hassan - Wsh t'abuses toi aussi rire

Vas-y j'te dis ça va lui faire plaisir.

Amusé par la situation, Hassan se cache dans la cuisine tandis que Ayla apparaît de façons presque simultanée devant moi vêtue d'un jogging gris et d'un crop top blanc aux manches longues et au col arrondit. Elle avait un chignon négligée sur sa tête et ses lunettes de travail sur le nez.


— On est en hiver et tu mets des trucs qui montrent ton ventre ?

Ayla - Orh commence pas.

je roule des yeux bref, comment ça j'tappelle tu fais la désirer ?

Ayla - De quoi tu me parles ?

— J't'appelle tu bouges même pas. C'était pas comme ça à l'ancienne hein.

Ayla - J'ai juste grandis entre temps mais bref, tu m'a appelé pour ça là ou je rêve ?

— Tu fais grave la star mais je vais pas le relever, j'ai une surprise pour toi.

Ayla - son visage s'illumine C'est vrai ?

— Ah là tu défroisse ton visage hein !

Ayla - elle s'approche de moi C'est quoi la surprise !?

— J'crois t'as pas compris que le concept d'une surprise c'est que je te dise pas c'que c'est.

Ayla - elle souffle S'te plaît !! Dis moi c'que c'est là ! Elle tente de regarder derrière mon dos

Sois pas bête j'aurai croisé mes bras derrière mon dos si y'avait quelque chose.

Ayla - Athem ! Allez ! Elle sautille

Mais ma parole toi t'as pas 17 ans !

Ayla - 18 ans déjà, tu connais toujours pas mon âge imbécile.

— Tu mérites pas ton cadeau espèce de malotrus. Je me met dos à elle

Ayla - Naaaan pardon allez montre moi ! Elle me tourne vers elle en attrapant mon pull

— Ok, Ok ça y est !

Ayla - Tu vas me montrer ?

— Oui, il arrive.

Ayla - Il arrive ?

— Ouais. EH TU PEUX TE RAMENER !

Sans plus attendre, les pas d'Hassan alias le boug de ma sœur ( ça fait trop bizarre putain) se font entendre jusqu'à ce que celui ci se retrouve en face de nous un large sourire dessiné sur son visage.

C'est beau l'amour mdr.

A peine Ayla l'a vue qu'elle a courue en sa direction telle une enfant qui voit un gros nounours dans un parc d'attraction jusqu'à arriver à sa hauteur et lui sauter dans les bras.

Ayla - HASSAAAAAAN ! 3 semaines sans te voir c'était l'enfer !! Elle le serre dans ses bras en collant sa tête contre son torse tu m'as trop manqué !!

Hassan - petit rire Toi aussi princesse.

m'approchant d'eux Oh oh oh, j'ai accepté pour vous deux mais allez-y doucement aussi.

Ayla - se détachant de lui C'est vrai t'as accepté ?

J'hoche de la tête, et à peine ce mouvement effectué je sens une paire de bras fins s'accrocher à mon cou qui bouge au rythme de ses sauts.

Ayla - OUUUUUIIIII,MERCI ATHEEEM !! Elle sautille

— Aïe ! Tu me fais mal au cou, aïe Ayla !

Ayla - Mais je suis trop heureuse purée !! Elle me lâche je t'aime troooop !

— Je sais, je sais.

Hassan - C'est bon maintenant on va pouvoir vivre notre histoire sans prise de tête.

Ayla - Oui je vais enfin arrêter de culpabiliser. Elle tape des mains

— Ouais c'est bien beau tout ça mais maintenant dégagez vous me donner la gerbe.

Hassan - Wsh tous ça ? Rire

Ouais tous ça, allez prends ta racli et allez voir dehors si j'y suis. Je les pousse

Ayla - Haaaan ! Viens on va au parc ! Attend je vais prendre mon manteau. Tu bouges pas mon chéri hein. Elle me contourne

Hassan - J'reste la.

— Arrête d'abuser avec tes surnoms toi aussi. A Hassan dis lui de doser wsh « mon chéri ».

Ayla - T'as acceptée notre relation non ?

la toisant du regard Va prendre ton manteau toi !

Ayla - Ok, ça va.

Je la regarde s'en aller puis pose mon regard sur mon frère de cœur, qui observait ma sœur un petit sourire en coin.

N'importe qui pourrait voir à travers son regard tous l'amour qu'il ressentait à son égard. Je regrettais pas mon choix.

Je savais que ma sœur serait heureuse avec lui et c'est tous ce qui comptait. Son bonheur c'est tout.









[...]









Assis dans la voiture, le regard rivée sur cette splendide maison je patientais. Je ne sais pas pourquoi est ce que je me suis retrouvé ici et encore moins pourquoi est ce que l'envie de rester planté là tel un voyeur en quête de sa nouvelle proie m'avait traversé l'esprit.

C'est loin d'être dans mes habitudes d'adopter ce genre de comportement et pourtant j'étais là, à quelques mètres de chez elle avec l'intime volonté de la voir débarquer d'une minute à l'autre dans sa tenue confortable. Il faut croire que note dernière rencontre - lorsqu'elle m'a annoncé l'envers du décor que cachait sa grossesse - m'a marqué. Je m'étais tourné la scène en boucle. Moi en face d'elle ce sentiment de déception en moi, les yeux rivés sur son ventre bien visible et elle le regard braqué sur moi à travers lequel on pouvait déceler une fatigue inimaginable.

Toute cette haine grandissante et inhibitrice avait quitté sa résidence pour laisser sa place à la tristesse et la pitié qui gagnait de plus en plus de terrain au fil de ses aveux. Je me revois encore tout retourné à l'annonce de ce viole qu'elle a vécu, un viole passé sous silence qu'aucun de nous n'aurait pu deviner. Je sais que je retrouverai ce calme intérieur et cette paix que lorsque ma vengeance aura atteint son apogée. Car oui, je détenais toujours Daryl prisonnier dans cet entrepôt abandonné et inaccessible à part par moi ou Tydian. Il tient bon ce batard mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se mette à me supplier de lui laisser la vie sauve tant il sera dévasté et massacré par les tortures que je vais lui infliger.

Alors que je demeurai dans mes pensés, la porte de la belle demeure s'ouvre, donnant sur une jeune femme vêtu d'un long manteau noir qui semblait bien protégée du froid et d'une queue de cheval dont on pouvait apercevoir des mèches s'en extraire.

Inutile de préciser qu'il s'agissait de Taynara.

Je la regarde marcher jusqu'à la grande poubelle jaune et ouvrir celle-ci pour y jeter un sac poubelle.

C'est fou comme elle dégage un charme en toute circonstance. Nan mais sérieux même habillé comme un sac à patate et avec ses kilos en plus elle reste divinement attirante.

Ayant pour volonté de saisir cette occasion en plein vol, je détache ma ceinture rapidement et cours l'interceptée dans sa démarche de retourner chez elle.

Une fois à sa hauteur, je plante mes pieds dans le bitume juste devant son corps au ventre arrondit provoquant un mouvement de recule de sa part.
Lorsqu'elle rencontre mes yeux verts, elle s'arrête nette m'observant de façons intriguée voire perturbée.

— Sa-

Taynara - Tu m'as fais peur ! Oh mon Dieu plus jamais Athem !

petit rire Pardon mais fallait que je t'attrape avant que t'entre.

Un léger silence s'installe entre nous durant lequel je profite de l'avoir en face de moi pour mieux l'observer : contrairement à l'accoutumé, ses yeux étaient souligné par des cernes marqués et creusé témoignage de sa fatigue, pour ce qui est du reste du visage tout était comme d'habitude. Un petit nez légèrement retroussé vers l'avant, de belles lèvres pulpeuses toujours avec cette teinte légèrement rosé, de longs cils noirs vachement recourbés et des sourcils garnis et dessinés à la perfection.

Toujours entrain de l'observer je me fais couper par sa main se baladant juste devant mes yeux pour tenter de me faire sortir de cette absence psychologique.

Taynara - Eh ? Elle agite sa main Athem ? Ça va ?

je secoue ma tête Oui t'inquiète. Mais le plus important c'est de savoir comment toi tu te portes.

Taynara - Je vais bien. Tu voulais me dire quelque chose ?

— Te voir. J'voulais juste te voir.

A l'instant où ces mots sont sortis de ma bouche je les ai regretté. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je mourrai d'envie de la croiser qu'importe la manière et qu'elle me prenne pour un attardé mental ou un mec amoureux. Ah ça non !

— Enfin, ça fait longtemps qu'on a pas passé de temps ensemble.

Taynara - Oui, t'as pas tort. C'était un peu compliqué ces temps ci.

— Ouais je comprend.

Taynara - ...

— Viens avec moi. Je tend ma main vers elle

Taynara - elle regarde ma main puis mes yeux Où ça ?

— Viens j'te dis tu verras.

Après un court instant d'hésitation elle saisit ma main puis nous nous dirigeons vers ma voiture. Je lui ouvre la porte, elle s'installe et je m'installe à mon tour coté conducteur avant de boucler la ceinture et d'accélérer dans les rues de Paris.

En conduisant je ne pouvais pas m'empêcher de détourner le regard de la route pour le poser sur Taynara. Et en l'observant j'avais fais un constat intérieurement. Elle avait changée.

Elle n'était plus la Taynara d'avant, toujours taquine, espiègle, rigolote, a saouler les gens dès que l'occasion se présentait, rieuse mais surtout emplie d'une envie de vivre inébranlable. Elle n'était plus cette jeune femme pétillante et coquette. Il suffisait de poser son regard sur elle pour voir à quel point elle s'était renfermé sur elle même. Elle avait créé un cocon imaginaire qui l'enveloppait l'empêchant de nouer tous contact avec le monde extérieur. Elle était dans sa bulle. Et j'aurai dû m'en rendre compte bien avant. Dès que j'ai rencontré son regard qui s'était détaché de cette lueur joviale qui émanait de celui ci.

Elle se contentait de vivre parce qu'elle n'avait pas d'autres choix, et je peux vous dire que la Taynara qui m'énervait et me rendait fou il y a plus d'un an de cela me manque énormément. J'aimerai lui permettre de retrouver ce grain de folie mais comment faire ? Comment lui redonner goût à la vie après un épisode aussi tragique ?

Mes pensées ont été écourté lorsque j'ai aperçus l'endroit où je comptais l'emmener pour discuter avec elle. Je ressentais ce besoin de l'épauler et de me montrer le plus présent possible pour elle. Je lui devais bien ça après l'avoir évincé de ma vie sans même lui demander sa version des faits.

Je coupe le moteur, détache ma ceinture et Taynara fait de même mais plus lentement.

— Allez, viens. je lui tend mon bras

Taynara - elle passe sa main pour enrouler mon bras Oh...tu nous a emmenés ici ?

— Ouais.

Je pousse les quelques feuilles qui nous bloquaient le passage puis la fait passer avant moi dans le petit parc que je partageais avec mon défunt frère.

Taynara - Je me souviens quand tu m'as amenée ici la première fois. petit sourire

Je voulais qu'on se rende dans un endroit tranquille où on risque de croiser personne.

Elle s'assoit sur le banc, chose que je fais également. Je la vois regarder autour d'elle comme si il s'agissait de la première fois qu'elle venait en ce lieu puis elle pose son regard sur la photo de mon frère encadré  à coté d'un ours en peluche blanc abimé par le temps.

Taynara - Je suis toujours aussi émerveillé par cet endroit. C'est tellement jolie et c'est emplie de souvenirs que tu as partagé avec lui. Elle me regarde Je trouve ça symbolique.

j'hoche de la tête Moi aussi.

Taynara - Je suis contente d'être là...avec toi mais pourquoi m'avoir ramené ici ?

— J'te l'ai dis, je voulais être dans un endroit tranquille avec toi. Elle hoche doucement de la tête Tu sais Taynara...je m'en veux toujours.

Taynara - Pourquoi ?

— J'ai pas été présent quand t'en avais besoin. Alors que toi si. Depuis qu'on se connaît t'as toujours adoptée un comportement exemplaire avec moi alors que Dieu seul sait comment j'étais virulent et méchant sans raison. Mais toi comme pour te détacher de toute cette atmosphère nocive, tu me souriais. Toujours tu me souriais.

Je la vois baisser la tête sur le sol sans dire un mot.

— Et même si je te montrais le contraire, j'ai toujours aimé ton sourire. Parce que les tiens comparés a tant d'autres ils ont toujours êtes sincère. Alors quand tu souris je suis soulagé parce que je sais que tu vas bien. Mais aujourd'hui...tu ne souris plus Taynara.

Taynara - C'est pas parce que je ne sourie pas que je vais mal elle m'offre un léger sourire je suis rétablie maintenant.

— Tu mens. Elle plonge son regard dans le mien je sais que tu mens. Tu souries plus comme avant. A travers chacun de tes rehaussement de lèvre je lis une tristesse si profonde. Tu souries pour rassurer les gens qui sont autour de toi. Pas parce que tu as envie de sourire comme avant.

Taynara - ...

— Je qui désolé de ne pas avoir été présent pour toi. De ne pas avoir séché chacune de tes larmes qui traduisaient la douleur lacérante que tu ressentais. J'aurai dû avoir le même comportement que celui que t'as pus avoir auparavant. Mais j'ai été lâche. J'ai préféré m'enfermer dans une bulle colérique et dénué de réflexion parce que c'était plus simple.

Taynara - elle secoue la tête de gauche à droite C'est pas de ta faute Athem. Ni de la tienne ni de celle de ma famille. J'ai fais le choix de garder ça pour moi. Personne n'aurait pu le deviner.

— Je veux quand même m'excuser parce qu-

Taynara - Arrête de t'excuser je t'en supplie. Elle me prend les mains T'as pas à t'en vouloir.

je regarde ses mains qui entourent les miennes Je m'en veux quand même, tu peux pas contrôler ce que je ressens. Ça me rend malade de me dire que t'as souffert seule comme ça.

Taynara - ... Je pensais pas que tu tenais tant que ça à moi.

— Je tiens à toi plus que tu ne le pense. Ou plus que je ne le montre. De toute manières, toute personnes normalement conçus serait affligé en entendant ton histoire.

Taynara - elle hoche de la tête J'imagine. Mais je veux avancer. Je me sens prête à élever cet enfant-

— J't'aiderai.

Je ressens tous l'étonnement que provoque ma phrase dans son regard. Elle hausse des sourcils en entrouvrant la bouche.

Taynara - Quoi ?

— Je vais élever ce gosse avec toi. Ça doit pas être bien compliqué. On lui change la couche toutes les 4 heures, on lui donne un peu de lait, le reste du temps il dort...ouais ça devrait le faire.

Son visage s'illumine et ses yeux s'humidifient, étonné par sa réaction je fronce légèrement ses sourcils.

— Mais qu'est ce qu'il y'a ? Tu penses que je vais pas gérer ? T'inquiète j'suis sûr qu'avec un peu d'entraînement-


Elle coupe ma phrase en me serrant dans ses bras malgré la petite distance infligée par son ventre. Elle ressert son étreinte autour de ma taille et je sens mon pull se mouiller au fil des secondes. Elle s'est mise à pleurer.
Doucement je place une main au niveau du milieu de son dos et caresse celui ci avec une douceur dont je fais rarement preuve. Même si je lui disais d'arrêter de pleurer elle ne le ferait pas donc autant lui montrer mon soutiens en la consolant silencieusement.


— C'est peut être les hormones mais t'as les larmes faciles en ce moment. Elle renifle contre moi j'espère que t'es pas entrain de me salir avec tes crottes de nez.

Taynara - elle rigole en se détachant de moi Non, t'en fais pas elle essuie ses yeux c'est juste que je ne m'attendais pas à ce que tu me proposes ton aide.

— C'est normal. On sera plusieurs en plus avec tes copines et ta famille.

Taynara - Mais Derya ça va pas la gêner ?


Ah oui Derya...
Je vous promet que pendant un instant j'ai oublié que j'avais une copine. Je fais pas exprès. A chaque fois que je croise la route de Taynara, Derya n'existe plus dans mon crâne. Je l'apprécie mais c'est loin d'égaler ce que je ressens pour Taynara. D'ailleurs, qu'est ce que je ressens pour elle concrètement ?


— Je pense pas. Je lui parlerai elle pourra qu'accepter.

Taynara - Je voudrai pas déranger dans votre c-

— Tu déranges rien.

Taynara - T'es une personne en or Athem. Que Dieu te bénisse richement. Je veux que tu ai une belle vie et que tu continues à te faire une place parmi les plus grand dans la boxe. Tu le mérite amplement.

large sourire Merci petite tête. Ça me va droit au cœur.

— Dis, t'as déjà réfléchis au prénom que tu veux donner à ton gosse ?

Taynara - Je sais pas...j'ai pas vraiment prit le temps de réfléchir à ce genre de chose. Je voulais déjà me reconstruire moi avant.

— Ouais je comprends. Alors je vais t'aider à trouver un prénom.

Taynara - petit rire Il faudrait déjà que je sache s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille.

— Ah tu sais pas ?

Taynara - Pas encore.

— Je veux t'accompagner quand t'ira faire l'échographie qui déterminera le sexe de l'enfant.

Taynara - sourie Vraiment ?

— Oui. Je t'ai dis que je serai présent maintenant. Tellement présent que tu vas en avoir marre de moi.

Taynara - Je commence déjà à en avoir marre.

— Ça fait que commencer.

Taynara - elle roule des yeux Bon alors fais moi des propositions de prénoms.

— Alors attends...euh... pour un garçon Aymen. Ça ressemble à Athem.

Taynara - pouf de rire Mon enfant c'est pas un arabe déjà donc divague pas.

— Qui t'a dit que ce prénom était réservé aux arabes même ? C'est beau en plus.

Taynara - elle hausse des épaules Je suis pas fan.

— Tss...t'as des goûts de merde. Souk ?

Taynara - Naaaan, mais c'est quoi tes prénoms là ?

— Mais c'est grave original !!

Taynara - C'est super laid Athem trouve moi autre chose.

— Ok, ok...

Taynara - Attend moi j'ai une  idée...Spencer.

je la regarde avec méprît Mais vas-y toi un prénom tous droit sortit d'un téléfilm américain.

Taynara - rire C'est ça qu'est cool ça fait américain.

— Nan, nan arrête je vais pas élever un gosse avec un prénom merdique. C'est au dessus de mes forces.

Taynara - elle explose de rire Athem !


La voir rire, je pensais pas qu'une chose aussi anodine pouvait réveiller tous mes sens jusqu'au tréfonds de mon âme. Cette fois elle était sincère, j'avais réussie le temps d'un instant à lui faire oublier les tourments douloureux au milieu desquelles elle passait.

Ce rire je veux l'entendre jusqu'à ma mort, son sourire je veux le voir jusqu'à que ce mes yeux ne me le permettent plus.

Je veux la voir heureuse. Parce qu'elle le mérite. Et à partir de ce jour je me suis jurée de ne plus jamais l'abandonner et de me montrer présent à chaque moment de sa vie où elle nécessiterait d'être accompagné. Je veux être cette épaule sur laquelle elle peut pleurer, se reposer, rigoler.

Parce que son sourire est tel un filet de lumière traversant une pièce plongée dans l'ombre depuis bien trop longtemps.





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KZ.

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