𝟒𝟔.
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Bonne année a vous 💓
Et merci de me donner de la force en lisant mon histoire même si je mets du temps a poster 😪
𝐃𝐀𝐑𝐘𝐋 𝐎𝐑𝐓𝐄𝐆𝐀
La tête en ébullition, je lève lentement le regard en face de moi. Je voyais rien et je me sentais complètement perdu.
En tentant de bouger, je me suis rendu compte que mes bras et mes jambes étaient liés et que j'étais assis sur une chaise impossible d'effectuer un seul mouvement.
Perdant patience, je me suis mit a gigoter dans tous les sens espérant pouvoir me défaire de ces liens. Je ne comprenais pas ce que je faisais dans ce lieu obscure et encore moins comment j'avais fais pour m'y retrouver. Je ne vais pas mentir j'avais peur, peur de ce qui allait se passer par la suite.
Même en réunissant toutes mes forces, je ne parvenait pas à me souvenirs des événements précédents ma présence en ce lieu. J'essayais mais c'est comme si il y'avait un voile devant mes yeux m'empêchant de voir quoi que ce soit.
Le stress montait de plus en plus en moi, faisant augmenter mon rythme cardiaque. Il fallait que je trouve un moyen pour sortir d'ici mais comment ? Je ne voyais rien et en plus de ça j'étais enchaîné.
Je me met à bouger mes jambes espérant toucher quelque chose qui me permettrai peut être de faire évoluer la situation mais soudainement j'entends un bruit de porte ce qui me fait automatiquement sursauter.
— S'il vous plaît ? Aidez moi ! J'suis attaché !
Pensant recevoir une réponse, finalement ce sont des rires qui se sont faits entendre. Un rire très sarcastique et qui ne me semblait pas inconnu. Je l'avais déjà entendu mais je n'étais pas en mesure de dire a qui est ce qu'il appartenait.
?! - Oooow, t'es attaché ? Pauvre bébé chat...
Athem.
C'était la voix d'Athem. Il ne m'a pas fallu un grand effort pour le reconnaître. Mes muscles se tendent et une rage me prend. De quelle droit est ce qu'il se permettait de me garder prisonnier ? Comment est ce que je m'étais retrouvé en ce lieu et surtout pourquoi est ce que je me trouvais ici ?
— Athem ? C'est quoi ton putain de problème ? Relâche moi sale chien !
Athem - Que je te relâche ? Rire pourquoi je ferai une chose pareille ?
Prêt à rétorquer, je me fais couper par sa main qui attrape le scotch présent sur mes yeux pour l'arracher brutalement me laissant alors découvrir ses yeux verts dégageant une colère sans pareille. Il me regardait avec une si grande haine que j'ai bien cru qu'il allait me tuer rien qu'avec ce regard.
Athem - Regarde moi bien fils de pute il attrape mes cheveux pour me forcer à le regarder je vais te garder ici jusqu'à ce que tu me supplies en pleure de te laisser partir.
Je lâche un rire nerveux avant de lui cracher à la gueule sous sa stupéfaction.
— J'te donnerai jamais ce cadeau enculé. S'toi qui m'a volé la femme de ma vie. Et tu vas payer pour ça.
Athem - en essuyant mon crachat Ca n'a jamais été ta femme et ça le sera jamais. Il m'envoie un coup de poing écoute moi bien sale violeur de mes cou*les il s'approche de mon oreille Je vais te faire cracher tes poumons et tu vas regretter d'avoir oser la toucher sans son consentement. Les gens n'ont pas eu peur de moi pendant longtemps pour rien. Les salauds dans ton genre j'en fais mon affaire et sache que rare sont les fois où ça finit bien pour la personne que j'attrape. Très rare.
Il finit par lâcher mes cheveux, prend une chaise et s'assoit en face de moi en me lançant ce regard « menaçant » qu'il conservait depuis qu'il a pénétré dans cette pièce.
— Tu m'fais pas peur. Taynara a eu ce qu'elle méritait. Elle m'a abandonné alors je me devais de lui donner une leçon.
Athem - rire nerveux T'es un malade mental. Il me regarde tu le sais ça ?
— Ecoute moi bien Athem...j'approche mon visage de lui de façons menaçante que ce soit la dernière fois que tu m'insultes de malade. T'as compris ?
Athem - rire J'en reviens pas. Même en total position de faiblesse tu trouves le temps d'ouvrir ta grosse gorge pour mal me parler en plus... t'as pas l'air de comprendre ce qui t'attend.
— J'attend. Tu vas faire quoi ? Me torturer ? Et ensuite ? T'auras jamais les cou*illes de me tuer. Petit sourire
Athem - Si j'avais voulu te tuer je l'aurai fais depuis bien longtemps il se lève pour se mettre à marcher dans la pièce je veux te voir agoniser dans ton propre sang tout en me regardant de façons suppliante pour que je daigne te sauver la vie sauve il me regarde intensément dans les yeux c'est tout ce que je souhaite.
Il s'arrête en face de moi puis s'abaisse juste devant mon visage sans me quitter du regard, la mâchoire serrée.
Athem - Je t'ai laissé tranquille jusqu'à présent parce que je te prenais seulement pour un mec abominablement collant avec une femme, un mec dont la dignité ne fait pas partie de son vocabulaire, un mec sans intérêt et qui allait finir par passer à autre chose. Or il s'avère que je me suis trompé, et en comettant l'irréparable tu as sellé ton destin. Il est en ce moment même entre mes mains.
Je ne dis rien et me contente de soutenir son regard sans laisser paraître une once d'émotion.
Athem - Je vais te montrer ce que ça donne un Athem Bouhaï réellement énervé.
Toujours avec un dédain incroyable, je le regarde se diriger vers une table au fond de la pièce sur laquelle était posée plusieurs ustensiles tel que des ciseaux, un marteau, un cutter et encore pleins d'autre choses. En observant ces éléments disposés comme des trophées sur le meuble en bois la tranquillité que je ressentais jusqu'à cet instant s'est vu être perturbé et m'a confiance s'est estompé.
N'importe qui aurait eu cette réaction en voyant toute cette artillerie. Je commençais à espérer au fond de moi qu'il reviendrait à la raison et qu'il me détacherait de ses chaînes qui me broyaient les mains. C'est comme si je venais de me rendre compte de la situation dans laquelle j'étais, comme si j'étais passée du rêve à la réalité en une fraction de seconde.
Son regard ne m'avait pas effrayé sur le moment mais témoignait d'une grande amertume à mon égard. Il voulait me découper en morceau et me donner à grail au premier chien qui passerait. Mais malgré tous j'essayais de garder une expression impassible. Hors de question que je lui montre mes inquiétudes et la peur grandissante qu'elles me procuraient.
Ma réflection a vite été écourté par le bruit des pas de mon agresseur qui s'approchait de moi de façons menaçante munie d'un couteau a la pointe reluisante tant il était correctement aiguisé.
Mon sang n'a fait qu'un tour et en avalant ma salive je me suis mit a fixée cette arme blanche qui allait je pense pas tarder à pénétrer les parcelles de ma peau.
Toujours le regard rivé sur ma personne et les sourcils froncés, Athem s'approche de plus en plus de moi emmenant dans sa lancée le couteau qu'il tenait en main, plus il s'avançait plus j'espérais qu'il n'aurait pas les cou*les de faire plus.
Malheureusement je n'ai pas eu le temps d'espérer longtemps puisque cette lame s'est retrouvée enfoncée dans mon épaule en une fraction de seconde le faisant hurler de douleur au même moment.
Je laisse pencher mon corps vers l'avant tout en serrant des dents pour retenir mes gémissements à l'intérieur de ma gorge. En levant un peu ma tête je pouvais apercevoir le regard satisfait et conquit d'Athem qui devait se faire un malin plaisir à me voir dans cet état, dans cette position de faiblesse. Et moi ça me mettait le démon.
Athem - Alors ? Il essuie le couteau ensanglanté sur mon torse Ca fait quoi de se retrouver à ma merci tout comme Taynara s'est retrouvé à la tienne ? Hm ?
— Sal fils d-
Athem - il pose sa main sur ma bouche fermement C'était une question réthorique pauvre imbécile.
Je tentais tant bien que mal de retirer sa main de sur ma bouche pour ainsi pouvoir lui répondre avec toute la haine que je lui portais mais c'était sans compter sur sa poigne qui, je dois l'avouer était très ferme.
Athem - Et ça ce n'est que le début...
𝐓𝐀𝐘𝐍𝐀𝐑𝐀 𝐊𝐀𝐁𝐔𝐘𝐀
📍Paris
14h32,
J'appuie sur le bouton pour que le bonhomme vert a l'autre bout du passage piétions daigne s'allumer puis j'attend tout en caressant doucement mon ventre de la main droite. Une habitude que j'avais développée au fur et à mesure de ma grossesse.
En observant l'action de la ville qui se déroulait autour de moi j'ai été interpelé par un visage me semblant familier. Je me mets donc à fixer cette personne qui se trouvait en face de moi jusqu'à finalement la reconnaître.
Il s'agissait de Derya.
Elle se trouvait à l'autre bout du passage, stoïque plongeant son regard dans le mien également. Entre temps le feu était passée au vert mais je n'y ai pas prêtée attention et suis restée dans la meme positions en regardant Derya qui elle me fait un signe de tête auquel je ne répond pas tous de suite un peu déboussolée par son comportement envers moi qui avait changé depuis un certains temps vis à vis de ma personne.
[...]
Assise en face l'une de l'autre autour d'une table de café je la vois lancer quelques regards vers mon ventre mais pas d'un air malicieux ou d'un regard plein de jugement. Bien au contraire son regard était doux voire compatissant.
Demeurant dans un silence de mort depuis déjà plusieurs secondes, je décide de prendre les devants bien que ce soit elle qui m'ai précédemment gentiment priée de prendre une boisson en sa compagnie.
— Bon et bien...tu voulais me parler ?
Derya - levant son regard vers mes yeux cette fois ci Oh, euh oui...déjà est ce que tu vas bien ?
— ...Oui tout va bien...
Derya - Contente de le savoir. Elle sourie écoute je...je voulais te dire que malgré nos débuts compliqués je n'ai rien contre toi.
— Ah bon ? Permet moi d'en douter un peu quand même...
Derya - Et c'est normal mais laisse moi t'expliquer pourquoi est ce que j'ai agis ainsi.
— Je veux bien que tu m'expliques en effet.
Et c'était vrai. J'avais besoin de comprendre pourquoi est ce qu'elle avait pour habitude de m'attaquer sans aucune raison et de me rabaisser surtout auprès d'Athem qui est actuellement son copain. Je l'ai toujours trouvé vachement sèche avec moi mais jamais avec les autres. Alors forcément j'avais envie de comprendre pourquoi ?
Derya - Enfaite...elle soupire Je suis une très grande amie de Daryl.
A l'entente de son prénom sortie de sa bouche mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai froncée les sourcils en la regardant dans les yeux quelques peu déconcerté par sa révélation a laquelle je ne m'attendais pas du tout !
— Pardon ? Comment ça très grande amie avec Daryl ? Tu le connais ? Mais d'où ? Comment ça se fait ?
Derya - Je te promet que je vais tout t'expliquer Taynara.
— D'accord j't'écoute.
Derya - Très bien...alors il faut que tu saches que Daryl m'a littéralement sauvée la vie. J'étais complètement seule et sans abris pendant plusieurs mois et il m'a permit de reprendre espoir en me prenant sous son aile alors que rien ne l'obligeait a le faire. Je lui voue une reconnaissance infinie et le porterait toujours dans mon cœur pour ce qu'il a fait pour moi.
J'avais du mal à me dire que l'auteur de mon viol s'était autrefois comporté comme un ange en aidant une jeune femme à la rue. Il avait donc fait preuve d'une grande bonté. Mais comment cet homme au grand cœur avait il finit par se transformer en ce monstre sans pitié qui m'a retiré ma virginité sans scrupule ?
Derya - Depuis le jour où il m'a tendu la main nous sommes devenus inséparables. Je suis comme une sœur pour lui et il est comme un frère pour moi. Nous sommes loyal l'un envers l'autre et nous comptons énormément l'un pour l'autre. Et un jour il m'a confié qu'il se disait amoureux d'une jeune femme depuis très longtemps et qu'il voulait s'assurer qu'elle soit sienne et que pour cela il avait besoin de mon aide.
— Cette femme c'est moi du coup...
Derya - Tout a fait. Et moi pour lui montrer ma gratitude je ne me voyais pas refuser. Alors j'ai commencé à me rapprocher d'Athem pour tenter de l'éloigner de toi. C'est ce que Daryl souhaitait que je fasse.
— Hein ? Tous ça c'était orchestré ? Organisé ?
Je n'en croyais pas mes oreilles. Elle venait de m'avouer yeux dans les yeux que tout ce qui s'est passé depuis le début n'était que le fruit d'un plan monté de toute pièce par Daryl une fois de plus. Je commençais vraiment à me dire que ce mec n'a décidément pas toute sa tête.
— Attend, attend donc quand tu faisais tous pour t'énerver avec moi c'était une demande de Daryl aussi ?
Derya - Il fallait que je sème la zizanie dans votre amitié entre Athem et toi. Moi je ne l'ai jamais apprécié plus qu'amicalement Athem.
— Dis moi que tu blagues...
Derya - Non...je suis désolé Taynara... ses yeux se remplissent de larmes je ne pensais pas qu'il irait aussi loin...j'ai compris trop tard que ses intentions étaient toxiques... je pensais qu'il s'agissait juste d'un homme amoureux prêt à tous pour t'avoir mais au final...il a...il t'a-... Elle se met à pleurer
En la voyant dans cet état je n'ai pas pus m'empêcher de me lever de ma place pour aller la prendre dans mes bras. Elle paraissait réellement attristée et semblait s'en vouloir énormément. Ses pleurs témoignaient de sa sincérité et je la croyais sur parole dans ce qu'elle me disait.
— Ca va Derya... j'essuie une larme qui coulait de mon œil c'est rien...
Derya - Nan c'est pas rien elle renifle peut être que...si je l'avais raisonné avant il ne t'aurait pas fait ça...je suis tellement désolé Taynara je ferai n'importe quoi pour prendre ta place je l'ai déjà vécu plusieurs fois moi, une fois de plus c'est pas très grave tu sais...
A l'entente de ses mots, j'ai sentis mon cœur émettre un gros pincement et les larmes couler sur mes joues sans que je ne sois en mesure de les retenir. Elle venait de me toucher en plein cœur en me laissant sous entendre que ça lui ai déjà arrivée et plus d'une fois.
Mais comment faisait elle pour encore tenir debout avec ce qu'elle a vécue ? J'étais fascinée par ce petit bout de femme qu'elle était. Je m'étais trompée a son sujet. Elle a agit sous la pression et avec l'envie de rendre toutes les bonnes actions qu'avait eu Daryl envers elle.
En même temps elle montrait une image d'elle tellement a l'opposée de ce qu'elle est réellement que je n'aurai jamais, au grand jamais pus deviner qu'elle avait un aussi bon fond. A ce moment je m'en voulais de l'avoir insulter de tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables dans le secret.
— Oh non ne dis pas ça Derya... je m'en suis remise ne t'en fais pas. Je prend cet enfant comme une bénédiction et tout ira bien pour moi je t'assure.
Derya - elle essuie son nez avec un mouchoir Voilà...tu sais tout. Encore une fois je m'excuse infiniment Taynara.
— Tu n'as pas à t'excuser à sa place. Dieu se chargera de son cas.
Derya - elle hoche de la tête Je ne sais pas ce qui lui a prit. Je n'arrive pas à me dire qu'il a vraiment osé. Je le respectais tellement...
— Je sais...c'est compliqué. Mais toi je t'en supplie ne t'incrimine pas à sa place Derya.
Derya - Je lui en veux d'avoir fais ça surtout qu'il savait pertinemment que je l'avais déjà vécue. Je ne lui pardonnerai jamais.
—...En tout cas je te remercie de m'avoir racontée tous ça.
Derya - me souriant C'est normal. Ça me pesait vraiment je ne me voyais plus garder ce poids sur le cœur.
— Tu peux être tranquille maintenant. Allez je te fais un câlin.
Sans plus attendre je la serre dans mes bras avec sincérité. Je pense que cette histoire nous aura rapprochée,nous avons dû passer à travers ce même combat qu'est la survie après une agression pareille et forcément on s'est tous naturellement serrée les coudes au lieu de se déchirer.
Après avoir continué à discuter autour de ce café nous avons entamée une petite marche dans les rues de Paris en rigolant comme si nous étions des amies de longue date. Honnêtement je ne ressentais aucune gêne malgré nos débuts de relation. J'étais étrangement vraiment contente de passer ce moment avec elle j'avais désormais une toute autre vision de sa personne.
Une fois arrivées devant chez moi nous nous arrêtons pour se dire au revoir l'une en face de l'autre.
Derya - Je suis contente d'avoir passée cette après midi avec toi sourie
— Ça me fait bizarre de t'entendre dire ça. Rire
Derya - Tu m'étonnes. rire Bon reposes toi bien Taynara.
— Toi aussi et arrête de culpabiliser s'il te plaît. La seul merde dans cette histoire c'est Daryl.
Derya - elle sourit légèrement J'aimerai bien prendre ton numéro si possible.
— Oui bien sûre !
Elle sort son téléphone de sa poche et se met a composer le numéro que je lui dicte. Une fois cela de fait elle me prend une énième fois dans ses bras avant de reprendre sa route en me faisant un signe de la main.
Je la regarde s'en aller en arborant un petit sourire chose que j'avais arrêtée de faire depuis un bout de temps déjà.
J'étais soulagée de me dire que cette jeune femme possède tous de même une part d'humanité et surtout qu'elle n'était pas méchante avec moi de son pleins gré. Elle était obligée même si elle m'a peut être réellement détestée un jour elle a finit par se ressaisir sûrement attendrie par la tournure que prenait les choses.
Elle n'a pas un mauvais fond bien au contraire.
Après cette minute de réflexion sur Derya, j'ouvre mon petit sac à main pour en sortir les clés de la maison puis ouvre la porte en prenant soin de la fermer derrière moi.
En pénétrant dans le salon, je tombe nez à nez avec Alayna assise sur l'un de nos canapé une jambe par dessus l'autre et les mains jointes.
A ma vue, elle se précipite pour me prendre dans ses bras et me serrer très très fort comme si j'étais sur le point de m'envoler. Au début j'étais un peu perdue et ne comprenait pas son comportement sachant qu'on s'était embrouillée chez elle il y'a quelques semaines.
— Mais qu'est ce que t-
Alayna - P-pourquoi tu ne nous a rien dis... sa voix tremble Taynara...
Il ne m'en a pas fallu plus pour deviner qu'elle avait été mise au courant quand à ce qui s'était passé ce fameux soir. Malgré mon énervement toujours présent vis à vis de sa personne, j'ai décidé de la serrée dans mes bras espérant atténuer ses pleures .
— Ne pleure pas...
Alayna - en de détachant de moi Pourquoi tu nous a caché ça ? Leslie était tellement dévastée qu'elle n'a même pas pu venir.
— C'est du passé maintenant. Je lui caresse le dos je vais mieux.
Alayna - On est tes amis et on aurait voulu te soutenir dans un moment pareil ! Une larme coule on aurait pu te changer les idées mais toi t-...
Elle ne finit pas sa phrase et se détache de moi pour s'installer sur le canapé. Je fais de même mais sur le canapé d'en face en la regardant tandis qu'elle essuyait ses larmes.
— J'suis désolé. Je voulais pas vous inquiéter.
Alayna - J'en ai rien à foutre d'être inquiète Taynara.
Je ne dis rien et la laisse redescendre. Je pouvais tout à fait comprendre sa réaction. Elle se sentait impuissante et inutile elle avait sûrement ce sentiment de regret intense de ne pas avoir pu m'épauler ou sécher mes larmes lorsque je pleurai. Mais il faut comprendre que je ne voulais de prime abord qu'aucun de mes proches ne soit au courant de cette terrible histoire pour d'abord les préserver eux. Même si ça peut paraître ridicule pour vous, pour moi c'était logique.
Soudainement elle me regarde dans les yeux les siens encore embués de larmes en me demandant :
Alayna - Du coup...tu vas comment ?
— Ça va. Je m'en remet doucement.
Alayna - Et donc ce bébé...elle dit en regardant mon ventre
— Ouais, il est issus du viol.
Alayna - Oh putain elle prend sa tête entre ses mains
— Je t'ai dis que j'allais mieux maintenant t'as plus a t'en faire.
Alayna - Taynara je sais même pas quoi dire...j'aurai tellement préférée être au courant plus tôt pour t'aider de tous mon être...
— C'est pas grave.
Alayna - T'es courageuse.
Je ne dis rien et lui sourie. Je ne sais pas si moi je me considérait comme courageuse mais en tout cas je sais que je survivais et me battait contre l'idée d'en finir. Parce que oui cette idée m'avait déjà traversée l'esprit.
Alayna a continué de discuter avec moi en évitant le plus possible ce sujet, je répondais brièvement car oui je n'avais pas réellement oubliée la découverte que j'avais faites quelques semaines auparavant.
Alayna - Et tu vois-
— Alayna ?
Alayna - Oui ?
— T'as parlée à Tayron ?
Alayna - ...
Elle me regarde sans ouvrir la bouche et baisse lentement les bras avec lesquelles elle faisait des mouvements en me parlant.
J'en ai donc déduis qu'elle ne l'avait pas fait.
— Je l'ai pas fais uniquement parce que j'ai réfléchis et me suis dis que ça lui ferait d'avantage de mal de l'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre. Cependant ma patience a des limites.
Alayna - Je sais...j'irai lui dire-
— Quand ?
Alayna - Dès que je le croiserai.
— J'espère Alayna.
Alayna - Merci de ne rien lui avoir dit...
— Je veux pas qu'il soit encore plus dévasté. Je connais mon frère et il est sûrement déjà amoureux.
Alayna - Je sais...moi aussi.
— Ah bon ? Je demande étonnée T'es amoureuse et tu vas voir ailleurs toi ? T'as une définition de l'amour bien excentrique.
Alayna - Je m'en suis juste rendue compte un peu tard.
— Rien que ça je me lève je sais pas comment est ce qu'il réagira mais une chose est sûre il ne te pardonnera pas de si tôt.
Alayna - La dernière chose que je veux c'est lui faire du mal Taynara...
? - Faire du mal à qui ?
Alayna et moi nous tournons brusquement vers la voix qui venait de se faire entendre. Et bien évidemment il s'agissait de Tayron.
OMNISCIENT
La voilà devant le lieu de travail de la personne qui autrefois faisait battre son cœur à la chamade et c'est toujours avec cette même émotion qu'elle pénétrait dans l'immense bâtiment doté de plusieurs étages et d'énormes vitres captant les rayons du soleil.
D'un pas décidé et sûre d'elle contrairement a son fort intérieur, elle s'aventure dans l'agence en balayant le lieu du regard a la recherche de cet homme qui malgré les années n'avait jamais quittée son esprit.
Comme a son habitude elle attirait les regards avec une aisance surnaturelle, a chaque claquement de talons une tête se tournait vers elle pour pouvoir admirer sa corpulence et la classe qu'elle dégageait. Aussi bien pour les femmes que pour les hommes, son charme faisait l'unanimité.
En arborant un sourire lumineux, elle se place au niveau du comptoir espérant capter le regard du réceptionniste et c'est ce qui se passe à la seconde où ses délicates mains vernis d'un rouge vif se posent sur le bureau en céramique blanc.
Réceptionniste - Madame ?
Miliana - Bonjour monsieur, j'aimerai pouvoir rencontrer monsieur Kabuya s'il vous plaît. Large sourire
Réceptionniste - Euh...vous avez un entretiens à passer ?
Miliana - Hm...on peut dire ça.
Réceptionniste - D'accord eh bien laissez moi passer un coup de fil rapide et je vous donne une réponse incessamment sous peu. Sourit
Miliana - Pas de problème, j'attendrai patiemment.
Il n'aura pas fallu plus de dix minutes pour qu'à l'issus du coup de fil passé par le réceptionniste, il offre une réponse positive à Miliana afin qu'elle puisse rejoindre le bureau de l'ex footballeur.
Le cœur palpitant, le regard traduisant une assurance et une fierté bien contraire aux émotions qu'elle ressentait, elle s'élance dans les larges couloirs du bâtiment jusqu'à cesser le bruit saccadé de ses talons devant la porte en verre.
Il était là. Devant ses yeux vêtue d'une chemise bleu marine dessinant soigneusement son dos sculpté et d'un pantalon sauté noir qui épousait parfaitement ses jambes musclés, témoignage de ses longues années passés dans le milieu sportif.
Au bord de l'évanouissement devant le seul homme capable de lui procurer une sensation sans pareil, Miliana se décide après une vingtaines de secondes postichée devant la porte à l'admirer, d'ouvrir lentement la porte essayant de ne pas le déranger dans sa conversation téléphonique qui semblait très sérieuse.
En s'approchant de Joshua, elle émet un petit raclement de gorge dans l'espoir d'attirer son attention sans en faire plus.
Alerté par une présence, Joshua se tourne les sourcils froncés et les traits durcis qui finissent par se détendre à la vue de son ancienne amante pour accueillir sur son visage un air étonné.
Lentement, il décolle l'appareil téléphonique de son oreille pour porter son attention à la jeune femme qui arborait un léger sourire traduisant une part de gêne.
Miliana - Sa-...
Joshua - Qu'est ce que tu fais ici ?
Miliana - On ne t'a pas dit que je venais ?
Joshua - Qu'Est ce que tu veux ?
Miliana - Tu pourrais te montrer un peu moins dur...
Joshua - Je veux pas gaspiller mon temps en restant en ta compagnie.
Miliana - D'accord alors je vais être brève.
A petit pas, Miliana s'installe sur le canapé présent dans le grand bureau dont la taille témoignait du rôle haut placé que détenait Joshua Kabuya au sein de cette agence. D'un air intrigué et surtout appréhendant le déroulement de cette conversation, Joshua s'assoit en face de Miliana en joignant ses mains, les coudes collés à ses genoux et le dos courbé, le regard fixant le sol.
Joshua - froidement Je t'écoute.
Miliana - se raclant la gorge Tous d'abord j'aimerai savoir comment vont mes filles.
Joshua lève un regard interrogateur vers Miliana qui ne l'avait pas quitter des yeux depuis son entrée dans la pièce. Les jambes croisés et le dos collé contre le dossier du canapé elle fixait son ex amant du regard dans l'espoir de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert.
Joshua - soupire Ce sont les filles d'Amélia.
Miliana - Tu ne peux pas dire ça Joshua. T'as pas le droit.
Joshua - Ah ouais et pourquoi ? T'as été présente pour elles ?
Miliana - Je n'ai pas eu le choix ! J'étais forcé par ma famille qui avait trop honte de moi ! Si je pouvais remonter le temps j-
Joshua - Mais tu peux pas remonter le temps alors on fait comment ? Tu peux pas considérer Tania et Tissem comme tes filles dans la mesure où tu n'es pas celle qui les a accompagné dans leur développement et qui leur a donné une éducation digne de ce nom, qui les a coiffées tous les matins depuis leur plus jeune âge, qui leur a accordés du temps, qui les a consolées, conseillés, et épaulés donc à partir de là t'as pas ton mot à dire.
A l'entente de ses mots, la jeune femme de 33 ans se met à observer ses pieds sublimés par sa paire de louboutin la gorge nouée. Il était impossible pour elle de sortir ne serait-ce qu'une syllabe de sa gorge à cause de la boule s'étant formé à cet endroit. Les yeux larmoyants et le regard perdu elle tente de rassembler les mots dans sa tête pour essayer d'en faire des phrases.
Comme des flèches habilement tiré, les mots de l'homme qu'elle a le plus aimé s'était logé dans son cœur pour y faire un trou béant.
Il n'avait pas idée des sentiers épineux par lesquelles elle était passée, des déchirures qu'avait causé ses traditions hispaniques pour la plongée dans un gouffre duquel elle avait eu du mal à sortir pour construire la vie qu'elle mène aujourd'hui.
Entre cris, pleurs, déceptions et solitudes, la femme en sortie d'adolescence qu'elle était, n'avait cessé de broyer du noirs durant des mois et des mois le visage de ses deux bébés gravés dans sa tête et dans son cœur avec le but ultime d'un jour les revoir et les serrer dans ses bras. Mais si il y'a bien une chose à propos de laquelle elle n'avait pas réfléchit, c'était bien le fait que sa place au sein de la vie des jumelles n'était plus légitime de par la présence d'une autre femme qui avait su mieux faire, qui les avait comblé la remplaçant ainsi.
Elle n'occupait que cette seconde place dont elle avait horreur et qui lui rappelait à quel point elle avait manqué à l'appel dans la vie des personnes qu'elle aime.
Voyant le bouleversement causé par ses mots, Joshua tourne le regard en se redressant, le dos plaqué contre le canapé.
Joshua - Mon but n'est aucunement de te faire pleurer mais je préfère te parler franchement. T'occuperas jamais cette place. Ma femme y est déjà.
Miliana - levant le regard vers lui J'ai compris je crois.
Joshua - Alors tu veux quoi Miliana ? On devrait même pas se parler ça fait bien longtemps que notre relation s'est terminé donc je comprend même pas pourquoi t'es là devant moi.
Miliana - J'ai jamais rien oubliée. Ça fait certes 16 ans mais je n'ai jamais oubliée mes bébés. Ça fait tellement d'années que je pense à elle, que je m'imagine leur parler, apprendre d'elles et tout ce qui s'en suis. Tu ne peux pas m'empêcher de vouloir renouer contact avec elles.
Joshua - soupire Miliana-
Miliana - Je veux les voir, je veux parler et rire avec elles, je veux qu'elles connaissent la personne qui les a porté 8 mois dans son ventre, qui les a aimé même avant qu'elles viennent au monde. J'ai sombré dans la dépression et le malheur durant tellement de temps, j'estime avoir le droit de goûter au bonheur. Je ne l'ai atteint que partiellement en menant la vie dont j'ai toujours rêvée et pour qu'il soit complet il faut absolument que je me rapproche de mes filles. Que tu le veuille ou non je suis celle qui les a portée.
Joshua - il passe une main sur son front en soupirant fortement Mais pourquoi après autant de temps ?
Miliana - J'avais d'abord besoin d'être stable moi même avant d'apporter une stabilité et des réponses aux jumelles.
Joshua - Tu vas compliquer les choses...
Miliana - Je vois pas en quoi. Moi tous ce que je veux c'est passer du temps avec elles. Je te rappelle que t'as pas été seule à les faire ces enfants.
Joshua - la regarde de travers Je sais. Je sais pas si c'est une bonne idée. J'ai peur que ça détruise l'équilibre que j'ai réussie à rétablir après la merde que j'ai fais à Amélia avec toi.
Miliana - s'énervant Je crois que tu comprends pas enfaite Joshua. J'en ai rien à foutre de votre équilibre, moi je veux voir mes filles c'est tout ce sue je demande. Je vois pas pourquoi est ce que je devrai m'extraire de l'équation sous prétexte que ça « fragiliserai votre stabilité ». Ça m'est égal. Tu peux pas m'empêcher de profiter de mes enfants. Si on est dans cette situation c'est de notre faute mais surtout de la tienne parce que c'est pas moi qui t'ai envoyé draguer une femmes plus jeune que toi de 10 ans faisant des gestes avec ses mains tu m'as fais tomber amoureuse alors que t'étais marié, tu l'as fais voir monts et merveilles alors que t'en avais rien a foutre de ma gueule ! Et au final c'est moi qu'ai finis complètement brisé et en dépression mais ça tu t'en bat les c*uilles ! Et quand je demande de pouvoir enfin voir le bout du tunnel tu le coupe l'herbe sous le pied et fais clairement sous entendre que je pourrais sûrement pas !? Mais tu te rends compte ou pas du mal que t'as causé !?
Plus elle enchaînait les phrases et plus les battements de son cœur accélérait tandis que ses yeux s'humidifiaient pour laisser couler des larmes le long de ses joues témoignant de cette souffrance qui l'a longtemps habité et plongé dans un gouffre duquel elle ne pensait jamais sortir.
Ressasser cette période a voix haute et devant l'auteur de son mal être avait ravivé cette douleur qu'elle pensait disparue.
Ça n'était pas sans effet sur Joshua qui se contentait d'écouter Miliana sans l'interrompre quelque peu secoué par les révélations que l'enfer qu'elle avait vécue lorsque leurs chemins s'étaient séparés.
Miliana - ...Tu te rends compte de la fissure irréparable que t'as causé en moi ? La voix tremblante Je ne pense pas parce que sinon tu ne prendrai pas ce malin plaisir a me regarder comme la pire des merdes, comme si c'est moi qui avait fait voler ton foyer en éclat, comme si c'était toi la véritable personne blessé dans cette affaire. T'en a rien a battre de ce que j'ai pu ressentir, tu...elle souffle en prenant sa tête entre ses mains.
Après un moment d'hésitation, Joshua décide de se lever pour s'approcher de Miliana, lui retirer les mains qui cachaient ses yeux et se mettre à sa hauteur en la regardant dans les yeux. Il était conscient que ce geste lui attirerait des foudres auprès de sa femme mais son côté sensible lui imposait de consoler cette femme d'autant plus qu'il ressentait une forte culpabilité indéniable.
Jamais il ne s'était imaginé l'étendu des dommages collatéraux dont il était l'auteur. Il ne s'était jamais remis en question par rapport au comportement plus que égoïste qu'il avait eu vis à vis de Miliana.
Et de voir à quel point elle était touchée et blessé au plus haut point par ce chapitre en commun, l'avait attendris et lui avait fait reconsidérer les choses.
Joshua - Eh arrêtes de pleurer.
Miliana - essuyant ses larmes Je ferai mieux d'y aller, je vais pas te déranger plus longtemps.
Joshua - Ok...
Joshua se décale pour laisser Miliana se lever, réajuster sa jupe puis se diriger vers la porte du bureau pour s'en aller. Quand a Joshua, il l'observe marcher vers la sortie jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement de son champ de vision.
Cette conversation ne l'avait pas laissé de marbre...
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KZ.
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