𝟑𝟗.

𝟹𝟿.












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Il faisait un peu frais... même très frais je dirai. En même temps on était en Décembre donc forcément le froid se faisait ressentir.

J'étais emmitouflée dans mon plaid bien chaud entrain de réviser le café prêt de la bouche. Étant donné le nombre de cours de chant que j'avais loupée j'avais arrêté.

Oui je sais j'étais pourtant décidé à poursuivre mon rêve d'entrer dans le monde de la musique mais là j'étais au plus bas et de plus je portais la vie il était impossible pour moi d'être assidue aux cours alors que j'étais à la limite de la dépression.

Car il faut le dire, je ne sortais plus, je me couvrais un maximum car je commençais à avoir un petit bidon, je mangeais assez peu, passais pas mal de temps à pleurer... enfin bref plus grand chose allait, ajouter tout cela aux hormones c'était pas simple non plus.

Je voyais bien que ma mère se posait des questions parce que le peu de fois où j'étais avec toute la famille elle me lançait des regards curieux.

Je me suis dirigé vers une autre formation pour devenir psychologue de la protection judiciaire de la jeunesse. Complètement autre chose par conséquent. J'avais flashé pour ce métier en me baladant sur des sites.

Tandis que je naviguais sur mon ordinateur j'ai entendue la porte de ma chambre claquer et ai rencontré le regard de mon grand frère en levant les yeux.

— Tydiiiaaaan ! Pourquoi t'aimes trop claquer les portes comme ça !?

Tydian - Tu fais quoi ? Il s'assoit sur mon lit.

Révisions.

Tydian - Tu veux pas sortir un peu ? Je souffle T'es tout le temps dans ta chambre Taynara j'aime pas.

— Peut être parce que je n'ai pas envie de sortir.

Tydian - il me prend mon ordinateur portable Arrêtes deux secondes.

— Roh, rend le moi Tydian j'suis occupée là.

Tydian - Ça fait combien de temps que t'as pas vue Leslie et Alayna ?

— Oh a peine 2 semaines !

Tydian - En temps normal tu les vois tous les jours que ce soit en vrai ou en FaceTime.

— J't'ai dis qu'on faisait pas de FaceTime ? Vas-y bouge de ma chambre la.

Tydian - Regarde comment tu parles ? T'es agressive pour un rien t'es pas comme ça toi.

— Je sais pas de quoi tu parles. Je grandis c'est tous et je me rend compte que la vie c'est pas de sortir h36.

Tydian - il secoue la tête C'est pas pour cette raison que t'es comme ça.

avec une pointe d'énervement Ah bon et c'est pourquoi selon toi alors ?

Tydian - J'sais pas...tu t'es vraiment remise de ton agression ?

— Tydia-

Tydian - Réponds à ma question.

— Oui je t'assure que ça n'a rien avoir avec ça. Ça s'est passé y'a environ 3 mois maintenant.

Tydian - Ça reste récent quand même je trouve...

— Je vais bien.

Tydian - Ok...bah ça te dérange pas de sortir un peu alors.

— Mais j-

Tydian - S'te plaît. Ça me prouvera que tu vas vraiment aussi bien que tu le prétends.

Je ne l'avais jamais vue me parler et me regarder ainsi. Il était calme et faisait en sorte de ne pas me brusquer mais surtout il avait un regard presque triste.

La façon qu'il avait d'insister me saoulait un peu mais il avait réussi à attiser ma pitié en me regardant de cette manière.

Je soupire donc fortement avant de lever le regard vers lui l'air las.

— Je mets mes chaussures.

Tydian - tout content Ah bah voila !  Il dépose un bisous sur mon front Ça te feras du bien de prendre l'air p'tite sœur.

je sourie Si tu l'dis.

Tydian - Je t'attends devant la maison.

Il est par la suite sortit de la chambre en me lançant un bisous volant ce qui m'a fait sourire.

J'aimais l'attention qu'il me portait et la douceur avec laquelle il me parlait. On a beau énormément se disputer je sais qu'il m'aime énormément il me l'a d'ailleurs déjà dis plusieurs fois, il n'est pas timide quand il s'agit de parler sentiment contrairement à moi. Ça ne se voit pas mais c'est le plus démonstratif après Tayron.

Une fois mes baskets enfilés, une queue de cheval effectuée et un manteau sur les épaules je suis sortie de la maison en prenant soin de fermer la porte derrière moi.

Je m'attendais à trouver mon grand frère devant le pas de la porte à m'attendre mais au lieu de ça c'est une toute autre personne que j'ai vue en face de moi.

— ... Où est Tydian ?

Athem - C'est avec moi que tu vas prendre l'air.

petit nerveux J'ai acceptée de sortir avec lui parce que il me faisait pitier. Avec personne d'autre.

Athem - Je peux savoir ce que je t'ai fais ?

— J'ai dis que tu m'avais fais quelque chose ?

Athem - J'sais pas tu me parles froidement, tu donnes plus de tes nouvelles RIEN !

— Je te dois des comptes ?

Athem - Vas-y arrêtes de parler comme ça tu vas m'énerver. A l'ancienne j'avais même pas besoin de te demander que tu me racontais les trucs les plus insignifiants et la j'sais pas il t'arrive quoi, même dire bonjour c'est devenue le parcourt du combattant.

— J'ai plus le temps de sortir.

Athem - J'te parle pas de sortir là, rien qu'appeler. Ça fait combien de temps que t'as pas appelée ton frère Thomas ?

— Je vois pas en quoi ça te concerne.

Athem - Réponds juste là.

— Je sais pas ça fait un moment, mais j'ai plus le temps de faire grand chose et puis je suis fatigué !

Athem - Et c'est le cas depuis ton agression.

— Mais vous allez me lâcher avec ça !!? Comment vous voulez que j'avance si vous ne cessez de me rabâcher ça dans les oreilles !!?

Clairement j'en avais ma claque de toujours entendre ce mot « agression ». Étant la seule à connaître les véritables circonstances de cette agression ça me faisait encore plus mal et honnêtement ça ne faisait que me rappeler que j'attendais un enfant issues de cette « agression ».


Athem - ...J'voulais pas t'énerver mais avoue que j'ai pas tord Taynara.

je souffle Vas-y je rentre chez moi j'suis pas sortie pour ça. Je m'apprête à m'en aller

Athem - il me retiens par le bras Restes...


J'ai regardé sa main avant de lever le regard jusqu'à ses yeux que je n'avais pas regarder depuis que je l'avais vue.

Il était beau comme d'hab j'ai envie de dire, ses cheveux décoiffés lui rajoutaient un charme supplémentaire.


— Pour quoi faire ?

Athem - On va marcher un peu t'es tout le temps chez toi askip.

—...ok.

Nous nous sommes donc mis à marcher, lui devant moi mains dans les poches et moi juste derrière en regardant le sol. Je ne savais pas quoi dire.

Avant j'étais si à l'aise avec lui on pouvait passer un temps interminable à rigoler ensemble mais maintenant...je sais pas... quelque chose n'allait pas et ça venait sûrement de moi.

J'ai finis par remarqué que l'on était arrivé à un endroit que je connaissais pas mal... il y avait un souvenir en particulier rattaché à ce lieu.

Ça remonte à un peu plus d'1 an.

Athem - Tu t'en souviens ?

petit rire J'étais si chiante.

Athem - C'est bien que tu l'assumes au moins. Si tu savais comment j'avais envie de claquer ta grosse tête. Que tu me collais.

— Tu m'intriguais ! Et t'étais solo alors je me suis dis que ça te ferai de la compagnie.

Athem - T'étais une grosse forceuse c'est tout assume wsh y'a R.

— Tshiiip, bref. Toi tu faisais grave le mec froid je m'en souviens.

Athem - Je pense t'as pas saisis le bail, tu m'énervais sérieusement.

— Ouais mais j'ai finis par devenir amie avec toi.

Athem - Ouais...


Un silence s'est installé entre nous durant lequel on continuait de marcher. Aucun de nous n'a relancé la conversation et ce n'était pas plus mal car ce silence était apaisant.

On s'est retrouvé devant un parc et Athem y est entré je l'ai donc suivis.


Athem - Vas-y assis toi.

m'asseyant Pourquoi on s'arrête ici ?

Athem - On va parler toi et moi.

— J'ai rien a dire moi.

Athem - Si, j'veux que t'arrêtes de faire semblant.

— Semblant de quoi ?

Athem - Tu sais, je sais on sait tous les deux. Tu vas pas bien.


J'ai levé les yeux au ciel en croisant les bras sous ma poitrine.


— Je vais devoir me répéter combien de f-

Athem - Si t'allais si bien tu resterai pas autant dans ton coin. Déjà pourquoi t'as arrêtée de chanter ?

— J'aime plus.

Athem - Tu t'fous de ma gueule toi.

— Non j'ai plus le temps et je veux faire un autre métier que je préfère largement.

Athem - T'aurai jamais arrêté si t'avais pas subis ce qui t'ai arrivée. Il me regarde ça t'as changé et...et j'aime pas.

— Mais je m'en fou que t'aime pas rire nerveux je t'ai rien demandé moi j'ai envie d'arrêter donc j'arrête y'a pas à chercher plus loin.

Athem - ...Il s'est passé quoi cette nuit là ? Tu l'as jamais raconté à quelqu'un j'imagine.

Je l'ai regardé en haussant un sourcil. Il voulait vraiment que je retourne trois mois en arrière et que je repense à ce moment horrible de ma vie ?

— Arrête Athem, j'ai pas besoin d'en parler.

Athem - Si ça te ferait le plus grand bien.

— Laisse moi. J'ai pas envie.

Athem - il me prend les mains chose totalement nouvelle venant de sa part Ça peut que t'aider...tu peux me faire confiance Taynara.

je le regarde dans les yeux en essayant de retenir mes larmes au maximum. Athem...

Athem - Si t'as les yeux rouges c'est parce que ça te marque toujours et c'est normal.

une larme coule Ma vie est gâché...

Athem - il essuie ma larme Quoi ? Non dis pas ça, elle est encore longue c'est simplement une épreuve que tu dois surmonter.

— J'y arriverai pas c'est impossible...

Athem - Pourquoi t'y arriverai pas ? T'es forte Taynara.


Parce que je suis enceinte de mon violeur.

je secoue ma tête de gauche à droite en pleurant Je veux rentrer chez moi.

Athem - Taynara-

— Je veux rentrer j't'ai dis raccompagne moi je connais pas la route que t'as pris.

Athem - il soupire Ok... viens.


C'est dans un silence de mort très pensant qu'il m'a raccompagné devant chez moi. Avant que je ne franchisse le pas de la porte il m'a attrapé la main puis m'a dit:


Athem - Je prierai pour que t'ailles mieux et que Dieu te réconforte par rapport à ce qui ne va pas.

Il m'a ensuite lâché en repartant les mains dans les poches sans se retourner.

Entendre Athem me dire ça m'a énormément touché plus que je ne pensais.


Tydian - Alors... ça va ?

— Je vais me coucher.

En rencontrant son regard j'ai sentis qu'il était triste mais je n'y pouvais rien. Je me sentais mal de faire ressentir ça à mon frère mais il m'était impossible de le dire à ma famille.




































J'étais décidé à en découdre avec lui. Je ne voulais plus et ne pouvais plus faire partie de ses manigances en sachant ce qu'il avait osé faire.

Ça me torturait l'esprit et m'empêchait de dormir.

J'étais donc debout contre la porte de sa maison à sonner comme une grande malade.

C'est quelques secondes plus tard qu'il m'a ouvert la porte l'air en colère puis surpris.


Daryl - Derya ?! Je-...Ca va ?

— Laisse moi passer je le pousse


Je me suis incrustée dans son salon sans sa permission et me suis mise à faire les cent pas dans la pièce en passant mes mains dans mes cheveux l'air stressée.


Daryl - Tu... tu veux quelque chose ?

— Je veux arrêter.

Daryl - il se racle la gorge Je comprend pas.

— Tous ça la. Ces conneries. J'arrête.

Daryl - Tu peux pas faire ça on y est presque.

— Comment ça on y est presque !? Tu l'as violé ! Tu crois vraiment qu'elle voudra de toi après ça ? Pff rire nerveux vas te faire soigner espèce de malade !


Si il y'a bien quelque chose que j'avais appris en devenant amie avec Daryl c'est qu'il déteste qu'on lui dise qu'il est fou et j'avais vraisemblablement oublié.

Il m'a littéralement sauté au cou et l'a serré dans sa main en me regardant de son regard noir impassible et froid qu'il avait par moment.


— D-Daryl-

Daryl - Redis encore une fois que je suis malade et tu verras ce que je vais te faire soeur de cœur ou pas.

— T...tu m'fais...mal...

Daryl - N'oses même pas te défiler ou me balancer parce que sinon je leur expliquerais que t'étais dans le coup aussi. Me force pas.

— L-...Lâche m...moi...

Il m'a lâché sous ma demande et j'en ai profiter pour masser mon cou en toussant très fort. L'espace d'un instant j'avais oublié son côté violent incontrôlable.


— Pourquoi t'as fais ça...?

Daryl - J'suis désolé...mais tu m'as énervé.

— C'était pas une raison...j'aime pas quand t'es comme ça...ça me fait peur.

Il me lance un regard doux avant de s'approcher de moi de prendre ma tête dans ses mains et me forcer a le regarder dans les yeux.


Daryl - N'ai pas peur de moi Derya. T'es ma petite sœur je n'te ferai jamais de mal.

— Tu l'a fais tout à l'heure.

Daryl - Faut juste pas que tu me sortes de mes gongs et tout ira bien. D'accord ?

—... larmes aux yeux On peut pas continuer Daryl...je t'en supplie laisse la.

Daryl - il serre sa mâchoire Elle est à moi.

je secoue la tête Non elle est pas à toi... tu lui as déjà assez fais de mal comme ça.

Daryl - Je suis allé trop loin. Je sais mais tu comprends pas que j'étais en colère !? Elle l'a embrassé ! Elle a embrassé un autre homme que moi !

— Alors laisse tomber l'affaire. Elle ne t'aime pas Daryl il me lance un regard tu lui fais du mal et à toi aussi.

Daryl - Arrêtes de parler.

— Mais-

Daryl - JE T'AI DEMANDÉ DE TE TAIRE !

Il ne m'en a pas fallu plus pour que je la ferme définitivement en m'asseyant sur le canapé.

Il m'inquiétait énormément. Son obsession pour cette fille m'effrayait car on ne peut nier les faits ce n'est pas de l'amour sain qu'il ressentait pour elle. Loin de là. Il est juste obsédée par cette fille et pense avoir tous le monopole de sa personne.

Il a besoin de se faire soigner et je le pense au sens propre du terme.

Remarquant le silence dans lequel je me suis plongée, il s'est approché de moi lentement.


Daryl - Tu peux pas comprendre ce que je ressens. Si tu comprenais...tu me laisserai faire.

—...


J'ai préféré ne rien dire. On avait atteint un point de non retour.

— Ça me désole de te voir comme ça et de te le dire mais faut que tu consultes.

Daryl - il fronce des sourcils T'as dis quoi ?

— Tu vas pas bien Daryl il se lève brusquement je veux juste t'aider rien de plus.

Daryl - Si tu veux vraiment m'aider ne redis plus jamais ça.

—... D'accord...et pour ce qui est de ton plan initial ?

Daryl - Athem ?

— Oui... tu ne veux plus te venger ?

Daryl - Je sais pas. C'est plus ma priorité.

— Mais je pensais que t'étais déterminé ? Il a-

Daryl - Je sais ce qu'il a fait et j'étais d'abord venu pour lui rendre la pareille mais...en voyant Taynara...

— Donc au lieu de faire ce que tu avais prévu même si je ne suis pas d'accord avec ça, tu veux faire du mal à une pauvre jeune femme qui n'a rien demandé ?

Daryl - Tu vas arrêter de dire que je lui fais du mal ?

— Je mens ?

Daryl - il me regarde en fronçant les sourcils Tu vas m'énerver Derya. J'suis sérieux.

— T'as pas besoin de t'énerver. Ça veut juste dire que j'ai raison. T'es nocif pour elle tu ne lui apporte rien de bien.

Daryl - il se dirige vers sa chambre Sors de ma maison tu m'as saoulé.

— J'ai j-

Daryl - SORS ! Dégage vue que tu penses que j'suis nocif pour les gens ! Conasse que t'es !

— M'insulte pas déjà j'ai rien dit de faux ! Si tu t'énerve c'est que tu sais qu-

Daryl - TU COMPRENDS PAS QUOI DANS « DÉGAGE » !?

— Me crie pas dessus comme si j'étais ton gosse.

Daryl - T'es sous ma responsabilité c'est pareil. Si t'es là c'est grâce à moi ne l'oublie pas. Sinon tu serai déjà morte dans la rue tabassé par des malades mentaux.

en chuchotant Si tu penses que toi t'es pas un malade mental...

Daryl - T'as dis quoi là !!?

surprise parce que je ne pensais pas qu'il m'ai entendu Rien.

Daryl - J'préfère.

— Tu m'énerves.

Daryl - rire Toi aussi, tu dis n'importe quoi.

— Non je j'ai raison t'as juste pas envie de l'assumer.

Daryl - Viens on arrête de parler de ça. Il me regarde

— Ok...mais va falloir que tu te rendes à l'évidence.

Daryl - Mais tu veux vraiment arrêter ?

j'hoche de la tête

Daryl - ...

Je m'approche de lui et le prend dans mes bras. Il a prit du temps à répondre à mon accolade mais a finis par le faire.

Tous le monde peut trouver mon comportement vis à vis de lui bizarre. Mais c'est comme ça. Je l'aime d'un amour fou et ne pourrait jamais lui tourner le dos malgré toutes les conneries qu'il a put faire dans sa vie.

Ce qu'il a fait subir à Taynara me dégoûte mais je ne peux pas lui faire la gueule éternellement et encore moins le dénoncer. Je ne soutiens pas toujours ce qu'il fait et le rappel souvent a l'ordre.

Mais c'est simple Daryl n'écoute personne. Il fait ce qu'il veut et quand il a un objectif en tête impossible de le faire détourner de son chemin.

J'aimerai le voir faire autre chose. Il travail, il s'en sort et il a un bon fond mais malheureusement il a ce côté... ce côté sombre que je ne saurai décrire.

Il fait des choses que je ne comprend pas et qui pousse les gens à croire qu'il est mauvais et sans cœur.

Ça me désole. J'aimerai tellement que les gens le voit comme je le vois. Malgré ses défauts conséquents.

Il a juste besoin d'aide et de quelqu'un à qui parler et se confier. Et je sais que je peux remplir ce rôle auprès de lui. Je lui dois bien.




































Quelques années plus tôt...










Paris, 21h09.

Il faisait froid. Très froid et je n'avais sur moi qu'un t-shirt en fin de vie couvert par un polaire que j'avais trouvé dans une gare. Quelqu'un avait dû l'oublier.

Les genoux pliés et collés à mes seins, mes bras les entourant et la tête posée sur ceux-ci, je regardai le monde passer devant moi ne m'apportant pas même l'ombre d'un regard.

J'étais fatigué, j'avais faim et surtout j'étais triste et a la limite du suicide.

J'en n'avais marre et la seule chose que je voulais c'était en finir car pour moi il était impossible que je m'en sorte.

Quel âme charitable allait poser son regard sur moi et accepter de m'aider ?

Ce n'est que dans les films que l'on voit des histoires similaires.

Je n'avais plus de repaire temporelle mais en regardant les panneaux de ville l'heure et la date était affichée. Ça faisait 5 mois que j'étais à la rue.

5 longs mois. Les plus longs de toute ma vie.

Combien de fois est ce que j'ai faillis mourir dans ces rues ténébreuses ? Je ne peux même pas compter.

Je me suis faites violée, tapée, crachée dessus, chassée...j'avais tous connus.

J'ai remarqué que lorsque l'on est un œil extérieur à cette situation misérable que traverse beaucoup de personnes en France, on se contente d'avoir un sentiment de pitié et d'imaginer quelque seconde à peine le quart de cette vie. Mais en réalité c'est bien pire que ce que notre imagination peut nous faire croire.

C'est juste odieux, invivable, horrible.

J'étais donc toujours assise à ma place tentant de fermer l'œil mais le bruit de la foule, le froid, la faim et la boule qui ne quittait plus mon ventre m'empêchaient de dormir comme toutes les nuits.

Je réussissais enfin à me laisser bercer dans les bras de Morphée quand j'ai sentis quelqu'un me tapoter l'épaule.

Interloquée et dans les vapes, j'ai relevée la tête pour rencontrer le visage de la mystérieuse personne qui m'a réveillé.

Il s'agissait d'un homme noir aux yeux clairs quelque chose d'assez rare. Il était assez beau, des lèvres roses charnues, un regard qui se voulait chaleureux, un nez un peu bossu avec des petites narines, une moustache et une barbe de 3 jours tous cela agrémenté par un dégradé qui semblait récent.

L'homme - T'es toute froide...il me tend un sachet Tiens tu dois avoir faim.

J'ai regardé le sachet d'une façon interloquée mais surtout méfiante. Je me méfiais. Après tout je ne l'avais jamais vue donc je ne pouvais pas accepter ce qu'il me tendait naïvement.

—...

L'homme - C'est pas empoisonné ou un truc dans le genre. J'te promet...

Toujours pas sûre de ce qu'il avançait je n'ai pas bougé d'un poil. Il a ouvert le sac et a approché un morceau de poulet bien alléchant de sa bouche pour croquer dedans.

L'homme - en souriant Tu vois ? Mâchant si je mange...c'est que t'as rien à craindre.

Je l'ai regardé dans les yeux l'air inquiète avant d'attraper le sachet. J'avais tellement faim que je ne pouvais résister et puis ça avait l'air bon.

Et c'était bien le cas. A la seconde ou j'ai mis un morceau de poulet dans ma bouche je me suis sentis revivre. J'avais complètement oublié cette saveur c'est comme si je redécouvrais la bonne nourriture.

C'était tellement bon que je ne m'étais même pas rendue compte que je mangeais comme une ogresse devant le regard amusé du gentil homme.


L'homme - rire Doucement tu vas t'étouffer !

Je ralentis le pas en léchant mes doigts pleins de gras.

L'homme - Tu devais avoir faim... je fais pas ça de base mais...tu...fin j'imagine que t'aime pas qu'on dise ça mais tu me faisais de la peine.


Je lève un regard étonné sur lui en entendant sa phrase. Il s'était arrêté pour me donner à manger et c'est quelque chose que je ne pensais pas possible car durant ces 5 mois aucune personne ne s'était montré aussi bienveillante et soucieuse envers moi.

L'homme - Tu t'appelles comment ?

—...

L'homme - il me prend la main Je ne vais rien te faire.

J'allais retiré ma main qui se réchauffait dans la sienne mais je me suis rétracté en rencontrant son regard rassurant. Il était très rassurant en effet. Tellement que je n'avais même pas l'impression qu'il s'agissait d'un parfait inconnu.

— Derya. Mon prénom...c'est Derya.

L'homme - en souriant Bah voilà ! C'est un jolie prénom en plus ! Il se lève Viens avec moi je vais te mettre au chaud.

— J...je vous êtes sûre ?

L'homme - Oui, allez viens. Je vais prendre soin de toi.

— Vous n'êtes pas obligé...

L'homme - Je sais je le fais parce que j'ai envie, j'suis solo chez moi ça me fera de la compagnie. Tutoie moi aussi s'te plaît ça me gêne d'être vouvoyé.

petit sourire D'accord.

L'homme - Ah enfin tu souries ! Il me tend sa main Allez on y va.

J'ai attrapé sa main, il m'a aidée à me levée puis nous avons marchés à peine une dizaine de minutes avant d'arriver dans une résidence assez belle avec plusieurs pavillons et quelques lofts.


L'homme - Voila c'est ici.

J'ai tourné mon regard vers le bâtiment qu'il pointait et suis tombé nez à nez avec une magnifique structure moderne qui comportait je pense plusieurs habitats. Les couleurs étaient autour du gris/blancs c'était vraiment jolie.

Nous sommes entrés dans l'enceinte du bâtiment après qu'il ai tapé un code, avons montés quelques marches puis il a ouvert une porte.

L'homme - Je t'en pris, entre.

Sans plus attendre je me suis empressé de  pénétrer dans la maison et j'ai découvert un magnifique salon plus cuisine ouverte juste grandiose ! Il devait réellement avoir les moyens !



— C'est magnifique...

L'homme - Ah merci il ferme la porte derrière nous je kiff quand c'est bien décoré comme j'ai imaginé et tous ! Il avance dans l'appartement tu veux à boire peut être ?

— Euh...je...enfin...

L'homme - Sois pas gênée, t'es sous mon aile maintenant je vais t'aider.

— Vous- ? Tu veux que je restes ici ?

L'homme - Bah ouais à moins que tu veuilles rester à la rue petit rire.

Je me suis mise à fixer ce mystérieux jeune homme. J'étais si émue qu'une personne m'ai considéré comme il l'a fait.

Je n'en revenais pas. J'avais réellement quittée cette misère ? Ou bien peut être que je m'emportais trop et qu'il ne me voulait pas de bien ?

Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête et sans que je ne puisse les retenir des larmes se sont mises à perler sur mes joues pâlies par le froid extérieur.

J'étais tellement touchée par sa démarche, moi qui pensait rester dehors et y mourir...

L'homme - Oh...mais ? Pourquoi tu pleures ?

— J...renifle c'est juste que pleurant je suis contente, j'ai tellement souffert dehors.

L'homme - Oh...vas-y arrêtes tu vas me faire chialer comme un PD.

Sans que je ne m'y attende il est venu me prendre dans ses bras et je m'y sentais bien, je me sentais protégé et regardée à nouveau. Il m'a fait revivre et reprendre goût à la vie, reprendre du poil de la bête comme on dit.

Cette nuit là était la meilleure depuis cinq long mois. J'avais enfin réussie à fermer l'œil de 20h à 13h.

Oui j'avais énormément dormit du au manque de sommeil que j'avais accumulée.

Au petit réveil Daryl était là pour moi, il avait prit un petit déjeuner et depuis ce jour il a toujours été là pour moi.

A m'aider, me nourrir, me loger, me trouver un travail, me redonner confiance en moi... toutes ces choses c'est grâce à lui.

Rien que la maison que j'ai aujourd'hui c'est lui qui me l'a acheté comme cadeau d'anniversaire, la voiture que j'ai c'était pour Noël.

Enfin bref vous l'aurez compris je lui dois tous. C'est mon héros et le grand frère que je n'ai jamais eu.

Je l'aime d'un amour indescriptible et je lui serais à jamais reconnaissante quoi qu'il arrive comme je le suis depuis plus de 4 ans maintenant.

Quelques mois plus tard j'habitais encore avec Daryl, il me chouchoutais et me gâtais comme jamais.

Je me souviens qu'il faisait chaud et que j'avais décidé d'aller dehors.

Je suis allée toqué à la chambre de Daryl pour lui demander la permission. Il avait ce rôle de grand frère et de père vu que je n'en avais plus.

Daryl - Ouais vas-y entre.

poussant la porte Je vais dehors Daryl.

Daryl - Tu veux que je t'accompagne ?

— Non ça va allez je vois que tu es occupé.

Daryl - Hm ok...tu fais attention à toi hein ?

j'hoche de la tête T'inquiète pas.

Daryl - Je suis sérieux tu fais vraiment gaffe.

— Mais oui Daryl.

Daryl - Ok vas-y... il regarde ma tenue met une veste non ?

— Il fait chaud dehors.

Daryl - réfléchissant Ok...

— Bon a tout de suite !

Daryl - A tout de suite.

Sans plus attendre je me suis empressé de sortir de la maison en chantonnant.

Je me baladais dans les rues de Paris toute heureuse et de bonne humeur.
Je m'apprêtais à tourner dans une ruelle quand j'ai vue deux corps d'homme se positionner devant mes yeux.

J'ai alors levé la tête et ai rencontré leur regard... des regards vicieux et pervers que je connaissais.

Ce n'était pas la première fois que je les voyais malheureusement.

— Argh...qu'est ce que vous voulez ?

Nasser - Comme d'hab beauté.

— Et comme d'hab je vous réponds que vous n'aurez rien de moi.

Lucas - J'me demande pourquoi tu fais la sainte, c'est obligatoire que tu te sois déjà faites passer dessus par des gars.

— Même si c'était le cas j'ai pas envie que vous me touchiez et ça ne va pas changer donc autant laisser tomber.

Nasser - Je crois que tu saisis pas là il s'approche de moi On a décidé que t'étais notre pute.

rire nerveux Je ne crois pas non.

Lucas - il m'attrape le bras Fais pas la folle j'te le dis.

— Lâche moi pour commencer !

Au lieu de faire ce que je lui ai demandé il a commencé à me déposer des bisous dans le cou me raidissant totalement.

— Qu- qu est ce que tu fais !!?

Lucas - entre deux bisous Ça se voit pas ?

Nasser - Tu vas recevoir ce que tu mérites.

J'avais déjà subit des agressions sexuelle en étant dans la rue et j'essayais par tous les moyens de ne plus penser à ça, mais le revivre me remettrai à la case départ.

Je le savais. Et je ne voulais plus qu'on me touche sans mon consentement.

Mais que faire face à deux homme faisant deux fois mon poids ?

Soudainement j'ai sentis la main de Nasser passer sous mon haut en même temps qu'ils me tiraient à l'abris des regards.

La peur commençait à grimper en flèche et des larmes jaillissaient de mes yeux.

— Non !! Lâchez moi j'ai dis ! Tentant de donner un coup à Lucas LACHE MOOOIII !

Nasser - il gifle violemment Ferme ta gueule et laisse toi faire.

Ne pouvant le résigner à me laisser toucher une fois de plus, je le suis débattue comme je pouvais,tellement que ça à finit les énerver.

Ils ont donc commencer à m'assener de coups aussi violents les uns que les autres m'empêchant de me défendre. Et ce jusqu'à ce que je perde connaissance.



[...]


Je me suis réveillé dans un lieu tout blanc qui m'a même piquée les yeux à la minute où je les aies ouverts.

Au même moment j'ai eu le temps d'apercevoir Daryl pénétrer dans la chambre une bouteille d'eau à la main puis il s'est jeté sur moi dès qu'il a rencontré mon regard.

Je pouvais sentir toute l'inquiétude à travers son regard et la façons avec laquelle il m'a serré dans ses bras.

Et ça faisait du bien de se sentir aimer.

Vraiment.

Daryl - J'ai eu tellement peur Derya ! Putain tu vas bien !

— Aïe...tu me fais mal...

Daryl - Oh excuses moi C'est juste que...je te jure que j'ai crue que j'allais faire une crise cardiaque.

rire Je vais bien t'inquiète.

Daryl - On m'a dit que tu t'es faites agresser. C'était qui ?

— Mais non j'ai juste-

Daryl - Donnes les noms ça sert à rien de mentir. J'sais même pas pourquoi tu veux les protéger.

— ... Tu vas faire quoi ?

Daryl - Dis moi simplement qui c'est. Il souffle j'aurai pas dû te laisser sortir ou j'aurai au moins dû t'accompagner... putain j'm'en veux.

je lui prend la main Arrêtes c'est pas ta faute.

Daryl - ... Bon qui c'est ?

— Si ça se trouve tu les connais même pas.

Daryl - T'inquiète pas je vais les retrouver.

—... Lucas et Nasser.

Daryl - Ok...je vais m'en occuper.

— Fais pas n'importe quoi.

Daryl - Ils méritent que je les démembre. On touche pas aux gens que j'aime ça s'arrête là.

C'était la première fois qu'il le disait qu'il m'aime. Indirectement mais il me l'a dit quand même. Et ça m'a fait quelque chose.

Ça m'a même fait pleurer.


Daryl - Orh mais pourquoi tu pleures encore ?

petit rire T'as dis que tu m'aimes.

Daryl - il sourit en serrant ma main dans la sienne Tu devrai le savoir quand même Derya. T'es la personne qui compte le plus pour moi juste après ma maman. Je ne regretterai jamais de t'avoir trouvé dans la rue et d'avoir choisis de t'aider. C'était la meilleure décision de ma vie et je suis si content de t'avoir avec moi. T'as pas idée. Je t'ai certes apporté beaucoup de chose mais toi aussi. Beaucoup plus que tu ne le pense.


Je lui ai adressée un large sourire les yeux larmoyant. Je n'arrivais même plus a parler tellement j'étais toute retournée par ses mots.

C'est la première fois que j'ai sus que Daryl était comme mon grand frère et qu'il était dorénavant ma seule famille.

Car en effet je n'ai plus eu aucune nouvelle de ma sois disante famille jusqu'à ce jour...








































14h43.

Cela faisait un moment que je n'avais pas vue mon copain alors j'avais décidé de me rendre chez lui à l'improviste.

Depuis quelques temps je le trouvais... distant. Dans le sens ou il se contentait de quelques appels dans la semaine pour prendre de mes nouvelles et n'était jamais celui qui proposait les sorties ou autre. C'était toujours à moi de le faire et clairement ça m'énervait donc je devais lui en parler.

Je me suis beaucoup attaché à lui et sa personnalité. Il est drôle, farceur, gentil...

Et il n'est pas difficile de vite apprécier cette personne parce que il dégage beaucoup de bonne humeur et c'est un trait de sa personnalité que j'apprécie énormément.

Vêtue de mon long manteau rouge et d'un béret assorti à celui ci, je venais de descendre de ma voiture pour me diriger vers son appartement.

J'ai sonné et j'ai dû attendre quelques secondes avant qu'il ne m'ouvre.

Il paraissait surpris vue l'expression facial qu'il affichait.

en souriant Ça va ?

Moussa - Ouais...mais tu fais quoi ici ?

— Bah j'suis venue te voir ! Ça faisait un bail on ne se parle qu'au téléphone...

Moussa - Ouais t'as raison. Mais t'aurai dû me prévenir.

— Justement je voulais venir à l'improviste tu vois ?

Moussa - Han...mais le problème c'est que j'ai un tas de trucs à faire et-

— C'est pas grave ça.

Durant toute notre discussion il était resté devant la porte à moitié ouverte m'empêchant de voir son salon.

— Bon tu me laisses entrer ?

J'ai tenté de faire passer mon pied de l'autre côté de la porte mais Moussa m'a bloqué d'une main en me faisant reculer.

Un peu étonné je fronce des sourcils.

Moussa - Je te dis que j'ai du boulot à faire, je vais même pas te calculer si tu restes tellement je s'rai dedans.

— Moussa, ça ne me dérange pas on peut quand même passer du temps ensemble ? Si ça se trouve je pourrai même t'aider dans ce que tu fais.

Moussa - Je t'assure que ça sert à rien que tu restes Leslie, je t'appelle ce soir et promis j'organise une sortie.

—...


J'étais contrarié par son comportement. Ça faisait un bail qu'on ne s'était pas retrouvés à deux et j'avais la nette impression qu'il cherchait des excuses.



Moussa - Sois pas faché...

« Eh bien c'est trop tard » j'avais envie de lui dire. J'ai soufflé avant de me retourner mais une vois féminine a attirée mon attention.

? - MOUSSAAAAA TU FAIS QUOI LÀ !?

Je me suis retournée d'une traite en lançant un regard très confus à Moussa qui s'était lui aussi tourné vers la maison en entendant cette voix.

— Y'a quelqu'un avec toi ?!

Moussa - C-

— Pousses toi j'entre.

Moussa - m'attrapant le bras Vas-y Leslie t'occupes.

J'ai violemment retiré mon bras de sa main en avançant dans l'appartement d'un pas décidé.

Et là j'ai vue une jolie jeune femme noire vêtue d'un peignoir qui n'était autre que celui de Moussa.

Comment vous dire que j'ai sentis comme un couteau me transpercer le cœur très profondément.

C'était donc ça qui le retenait temps ? C'était donc une autre femme qui le retenait autant ?

Mon cerveau était en ébullition et le choque m'envahissait de plus en plus.

Avant de m'énerver j'ai d'abord tenue à confirmer mes soupçons de peur de m'emporter pour un rien.

— Qui êtes-vous ?

? - elle lance un regard à Moussa Je-

Moussa - Ta bouches t-

— Laisse la parler ! A la jeune femme Alors ?

? - Sa copine et vous ?

Dès qu'elle a sortie ces mots de sa bouche j'ai lâchée un rire très nerveux en passant une main dans mes cheveux.

Donc là je m'étais vraiment fais prendre pour une grosse conne ? Il m'avait vraiment fait ça ? Il jouait réellement un double jeu ?

Autant vous dire que j'étais hors de moi mais également vraiment anéantit parce que plus le temps passait et plus mes sentiments se développaient mais pourtant ça ne l'a pas empêché de me faire ce coup de crasse.

rire nerveux Ah ouais d'accord je vois...

Moussa - il tente de me toucher Leslie-

— TA GUEULE ! NE DIS PAS UN MOT !

Moussa - Me crie pas dessus j'te dis directe j'suis pas ton petit.

— Han ! Et en plus tu fais le mec ? TU OSES FAIRE LE MEC APRÈS CE QUE T'AS FAIS !?

Moussa - a la jeune femme Lexi sors deuspi.

— En plus elle a pratiquement le même prénom que moi...nan mais je rêve.

?- C'est donc elle-

Moussa - VAS-Y LEXI SORS LÀ !

— NON ELLE VA RESTER ET TOUUUS M'EXPLIQUER !

Moussa - Y'a rien à expliqué, je t'ai trompé avec elle et c'est tous ça s'arrête là.

La manière dont il l'avait dit m'a juste complètement refroidie. Il l'avait dit d'une telle sérénité, sans éprouver aucun regret.

Ça m'a clairement dégoûté je ne voulais qu'une chose : le démembrer.

— Tu te fous de ma gueule ? Tu crois pas que t'ai déjà assez en tord ?

Moussa - Mais tu veux que je te dises quoi !!?

— JE SAIS PAS QUE T'ESSAIES DE TE FAIRE PETIT PEUT ÊTRE NON !? Voix tremblante Putaaaaain ! TU ME DÉGOÛTES !!

Moussa - C'est cool.

Une fissure.

Une énorme fissure venait de se créer sur mon cœur, il me l'avait littéralement brisé. J'avais l'impression d'avoir une toute autre personne en face de moi.

« Lexi » - Vas-y arrêtes d'abuser là.

Moussa - Ta gueule toi je t'avais dis de la fermer !

larmes aux yeux Donc elle était au courant ? Je-... je vais me casser Ça vaut mieux de toutes façons je vois que t'en a rien a foutre de moi.

Moussa - ...J'te retiens pas. Tu t'ai fais avoir comme un bleu. J'en ai rien à foutre je voulais juste profiter de ta fragilité, dommage que je ne sois pas aller jusqu'au bout.

A l'entente de ces mots j'avais juste envie d'exploser en sanglots parce que c'était tout simplement insupportable, la douleur qu'ils me procuraient était...sans nom.

— Comment tu peux encore te regarder dans un miroir en faisant le mal que tu fais aux femmes qui ne t'ont rien fait ? Pourquoi tu fais ça ? T'aimerai toi qu'on joue avec le cœur de ta sœur ? T'sais quoi je ne te déteste même pas. J'espère juste qu'un jour tu te rendra compte du mal que tu propages autour de toi en ayant ce comportement et que tu grandira. Parce que ce que tu m'as fais là, je ne risque pas de m'en remettre de sitôt. Les larmes coulent tu m'as brisé et pas qu'un peu.

Pour toute réponse il a tourné le regard en levant les yeux au ciel l'air lassé par mes paroles.

C'est la dernière image que j'ai eu de lui avant de quitter son domicile le cœur lourd et fissuré au plus haut point.

J'ai passé le reste de ma journée à me morfondre comme la grosse conne que j'étais.




__________
K.

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