𝟑𝟎.


𝟹𝟶.
















☽☾


















Il faisait nuit noir et il était complètement impossible de voir quoi que ce soit sans lampe torche.


Mais ce détail ne lui importait que très peu, elle était déjà accablée triste, abattue, blessée.

Et elle l'était au sens propre et figurée du terme.

Jamais elle n'aurait pus imaginer faire partie de ces personnes à qui on a volé ce bijoux, cette fierté qu'elle s'était jurée de n'offrir qu'à la personne qu'elle aimerait et avec qui elle se marierait.

Des tas de questions se bousculaient dans sa tête à lui en donner le vertige.

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce qu'une chose pareil lui était arrivé à elle ?

L'avait elle méritée ? Pour lui avoir brisé le cœur ?

Pour lui avoir poignardé le sien en premier ?

Pourtant elle était persuadée de n'avoir rien fait de mal.

Rien fait qui ne mériterait un tel sort.

L'humain est compliqué à comprendre et souvent les personnes au grand et bon cœur sont celles avec qui le destin n'est pas le plus tendre...

Elle passe dans une ruelle puis attrape son téléphone tout en tremblant.

Elle se laisse glisser contre le mur tout en essuyant les larmes qui perlaient sur ses joues.

La honte la gagnait et la rongeaient de l'intérieur.

Elle avait terriblement honte de ne pas avoir tenue promesse.

La culpabilité, le regret.

Pour elle, ce qui venait de se passer était le résultat de mauvaises décisions.

Perdu entre la haine, la douleur et la profonde déception elle regarde l'heure qu'affichait son téléphone :

03h43.

Une heure bien inhabituelle durant laquelle elle se retrouvait dehors, dans l'incapacité de se calmer et de respirer correctement dû au choc.

Mais c'est avec je ne sais quelle force qu'elle réussit à se relever tout en s'appuyant contre le mur et qu'elle se mit à marcher, les vêtements à moitié déchirés et des blessures sur les jambes et les bras, ainsi qu'un hématome à la tête.

Une personne dans un état aussi pitoyable ne pouvait passer inaperçu c'est ainsi qu'après avoir parcouru quelques mètres une voiture s'arrêta en face d'elle avant que la vitre de celle-ci s'abaisse pour laisser apparaître une femme blonde aux yeux verts, l'air apeurée par l'état de la jeune fille.

Dame - Oh mon Dieu vous avez besoin d'aide !

Elle - N-non, roulez il ne se passe rien...

Dame - elle détache sa ceinture Non vous n'allez pas bien ça se voit elle s'approche d'elle vos habits sont déchirés !!

La jeune fille lève la tête vers l'âme charitable qui venait de croiser sa route puis laisse couler des larmes qu'elle ne put retenir.

Dame - Vous avez mal ?! Ne vous en faite pas je suis là elle l'attrape et fait passer son bras autour de ses épaules je vais vous conduire à l'hôpital le plus proche tous se passera bien.

La jeune femme trop fatiguée, et affaiblit ne dit rien et se contentait de pleurer en silence et se laisser aider par la gentille dame qui venait à son secours.

Celle-ci la plaça sur la banquette arrière puis retourna à sa place côté conducteur pour la conduire à l'hôpital américain a Neuilly-Sur-Seine.

Une fois arrivée elle s'empressa de détacher la blessée et de l'emmener à l'intérieur du bâtiment en la portant comme elle pouvait, les yeux rivés sur elle.

Un membre du personnel se précipita vers elle et en constatant l'état de la jeune fille dit :

Infirmier - On va s'en occuper merci madame.




















2 MOIS 1/2 PLUS TÔT






















































J'espérais avoir été bien clair avec Daryl qui pour la énième fois avait essayé de me contacter.

Moi qui pensait à rester ami avec lui je pense que j'allais devoir couper les ponds pour ne pas lui redonner espoir parce que là il était clairement pas décidé à me laisser vivre ma vie sans être en couple avec lui.

Enfin bref.

Je rentrais des cours et venais de jeter mon sac dans un coin de la chambre ( il ne me restait plus que deux semaines de cours en plus) quand Tayron est rentré dans ma chambre d'un coup.

Il semblait un peu remonté même en colère je dirait.


— Oulahhh, tu peux pas entrer dans ma chambre de cette manière mon grand.

Tayron - J'suis un con ?

Je me redresse sur mes avants-bras.

— De quoi tu parles bg ?

Tayron - réponds juste à ma question s'te plaît.

— Non t'es pas un con frère.

Tayron - il souffle Alors pourquoi est ce que on me traite comme si c'était le cas ?

— Je comprends pas où tu veux en venir.

Je croise les jambes en tailleur tandis qu'il colle son dos contre le mur en face de moi et passe une main sur son front l'air dépassé.

— Hey ? Y'a un truc qui va pas ?

Tayron - il me regarde Tu gardes ça pour toi ?

— Bah oui tu me connais Tayron je tapote mon lit viens assis toi.

Il s'exécute puis souffle fortement avant de tourner son regard vers moi.

Un regard perdu.

Tayron - Euh...tu vois je...j'suis en kiff sur une fille mais sérieusement.

— Anh !! C'est vrai !? Qui c'est ?! Elle est comment ?! Elle a quelle a- il place sa main sur ma bouche

Tayron - Chuuuuut, laisse moi terminer !

j'hoche de la tête et il retire sa main Ok...pardon tu disais ?

Tayron - Bah plus le temps passe et plus je m'attache à elle et moi j'ai grave envie de mettre au courant notre entourage. Mais j'ai l'impression qu'elle ne fait que nier notre relation et la tête de oim ça me rend fou.

— Hm...nier tu dis ?

Tayron - Ouais...genre devant les autres elle fait crari qu'on a juste une bonne complicité alors que on est surtout ensemble !

— Ah vous êtes ensembles !?

Tayron - Ouais fin... oui on peut dire ça on l'a pas dis officiellement mais on a des sentiments l'un pour l'autre c'est suffisant.

— hm... j'hoche de la tête en posant mon pouce et mon index sur mon menton Elle a sûrement peur de l'officialisation définitive.

Tayron - C't'a dire ?

— Bah peut être qu'elle appréhende le face à face avec l'entourage justement.

Tayron - Bah j'aimerai bien savoir pourquoi parce que je connais déjà les personnes de son entourage c'est juste qu'ils ne savent pas qu'on est ensemble c'est tous et pourtant elle a peur comme si ils allaient lui faire la gueule alors que non, dis lui toi qu-

— Que je lui dise ? J'la connais pas moi je veux pas m'imposer dis lui simplement qu'elle n'a pas à s'en faire je mords pas.

Tayron - J'ai beau le lui dire elle joue la sourde. J'te jure j'ai envie de frapper son jolie visage.

— Faut pas chercher les ennuies avec sa famille Tayron la t'aura zéro chances je retire son doigt de sa bouche arrêtes de te ronger les ongles ça va rien arranger.

Il lève un regard désorienté vers moi puis le rabaisse sur ses mains.

— Hey je relève sa tête rassure la. C'est ce dont elle a besoin. Que tu la conforte dans le fait que tu ne vas pas la laisser et qu'elle n'a pas à s'en faire vis à vis d'une potentiel rencontre. Ok ?

Tayron - Hm...ouais j'vais essayer de suivre tes conseils. Mais j't'avoue qu'elle me complique la tâche à mort ta pote.

A peine a-t-il finit sa phrase qu'il a placé une main sur sa bouche comme si il venait de dire une bêtise.

— Ma pote ?

Tayron - Euh...j'ai dis ça ? Nan je voulais dire ça ironiquement tu vois ?

— Non j'vois pas...je m'approche de lui jusqu'à être juste en face de sa tête tandis qu'il recule je la connaîtrais pas cette fameuse fille par hasard ?!

Tayron - il soupire en regardant le plafond Déjà écarte toi de moi Tay'.

— Réponds !

Tayron - Garde le pour toi je t'en supplie !

— Je t'écoute !!

Tayron - Tu la connais en effet mais c'est tous ce que je peux te dire elle veut pas que je te dévoile son identité avant qu'elle ne l'ai fait elle-même...tu comprends ?

— Quoi ??!! Vraiment ?! Je la connais vraiment ?! Genre...en mode pote ou...de loin ?

Tayron - il se lève Je t'ai dis que c'est tous ce que je pouvais te dire pour l'instant.

je saute sur place Putain ça m'intriiiigue !

Tayron - il s'apprête à sortir de la chambre Bah restes intriguée ma grande.

je le rattrape Non viens on passe un peu de temps ensemble wsh.

Tayron - ptdrrr il t'arrive quoi là ? Je te dirai rien capiche ?

— Je sais j'ai compris ça, mais je veux juste que tu restes avec moi tiens je prends mon mac sous mon bureau on peut se matter un petit film.

Tayron - Bon sourire en coin d'accord. On regarde un film d'action alors.

— Ok ça me dérange pas du t-

Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase que la porte de ma chambre s'est ouverte sur ma mère qui m'a littéralement sautée dessus.

Maman - Ma chanteuuuuuuse !

rire Maman, tu me fais mal elle se décale et j'en profite pour me redresser eh oui t'as vue comment j'ai dead ça au concours ?!

Maman - Mais oui j'ai vue ma fille, j'ai vue et si tu avais vue ton père, il avait les étoiles pleins les yeux mais il ne te l'a pas dis parce que tu le connais trop fière.

— C'est vrai ? Anwww mon papouuuu.

Tayron - Maman arrêtes de la cheb comme ça wsh elle a juste chantée hein.

— Jaloux va eh j'peux faire un featuring avec 𝐪𝐮𝐞𝐞𝐧 B toi tu blagues ou quoi ?

Tayron - Bois de l'eau Taynara.

Maman - Dans tous les cas je suis trop fière de toi ma fiiille !

je tape la pose Merci mamaaaan.

Tayron - J'espère au moins que ça va servir à quelque chose et que tu vas nous ramener de la maille sinon ça sert à rien.

— Toi déjà t'es archi pas compté dans mes pl-

Tania - AAAAAAAHHH TAYNARA VA DEVENIR UNE CHANTEUSE DE RENOMMÉE INTERNATIONALE !!

D'un coup elle jette son gros corps sur moi me faisant basculer en arrière.

Maman - Tania, tu lui fais mal relève toi.

Tania - Mais je laisse exploser ma joie mama je suis si fière d'elle elle attrape mes joues

je retire ses mains C'est pas toi qui doutait fortement de mon talent dans le domaine par hasard ?

Tania - Quoi ?! Nooooooon, qui t'a mentis comme ça chérie ?! Qui ? Que j'aille lui régler son compte !

— Haha ! Ça change de disque là hein !?

Tayron - Si tu deviens riche Taynara par pitiiiier souviens toi de moi.

— En quelle honneur ?!

Tayron - Haaan ! Je suis choqué par ton manque de reconnaissance !

— Tsss mais oui bien sure dit-il.

Maman - Tu vas laisser ton empreinte dans le monde de la musique !

— Hehe, on en est pas encore là hein maman, pas encore.

Tania - J'arrive pas à croire que tu ai grandis aussi vite ma soeur !

— T'aimes trop parler comme si j'étais ta petite toi.

Maman - Attend on t'as concoctés une petite surprise dans la salle de cinéma ! Viens.

Elle m'attrape la main et c'est malgré moi que je les suis jusqu'à la salle, une fois à l'intérieur je remarque la présence de nombreuses affiches avec ma grosse tête dessus et des gros titres comme un magazine people.

rire Maman...

Tania - TADAAAAAM ! C'est pas magnifique !

rire Vous êtes vraiment sérieuses ?!

Maman - Plus encore ! Bientôt ce sera réel.

— Si Dieu le veut maman, mais n'oublie pas je veux surtout faire ma passion simplement.

Elles me sourient et nous nous sommes misent à discuter de plusieurs choses.

J'aimais vraiment l'attention que ma famille me portaient suite à ma victoire.
Je pense que ça leur avait ouvert les yeux, ça leur avait montrer qu'en effet j'ai un potentiel monstre à ne pas sous-estimer.
































































— Ouais a plus gros.

Je tsheke Moussa qui s'en va de son côté puis sors de la salle de sport.

Sac sur l'épaule je marchais tranquillement en sifflant, étonnement mes pensés se dirigeaient vers Taynara.

« Encore » vous me direz mais je ne contrôle rien, c'est bizarre de se dire qu'au départ je ne pouvais pas me la voir et de finalement passer son temps à avoir constamment cette personne dans le crâne.

Mais le plus chaud dans tous ça c'est que je ne sais même pas pourquoi est ce que soudainement je me mets à régulièrement sourire en sa présence comme si elle m'apaisait comme si le fait qu'elle soit prêt de moi me fait un bien fou, un plaisir que je ne peux décrire.

Et sincèrement...

Ça m'fais peur.

Pourquoi ?

Parce que j'avoue ne jamais avoir connu ça et ne pas comprendre ce qui m'arrive... j'ai beau essayer de réfléchir, de placer des mots sur ce que je ressens, rien y fait de nombreuses questions continuent de demeurer dans mon cerveau.

C'est un ressenti nouveau.

Mais surtout pas rassurant du tout...

Parce que j'ai l'impression de ne plus être maître de moi même.

A côté de ça il y'a encore mon prochain concours de boxe qui approche à grand pas, mais je ne m'en fais pas.

Je sais que je réussirai c'est une certitude.

J'avais simplement peur que le fait d'avoir cette fille dans la tête m'empêche de me concentrer mais heureusement je sais faire la part des choses et aujourd'hui je commençait à comprendre pourquoi les gars s'amusaient à me répéter que je suis « amoureux » de Taynara (ce qui n'est pas le cas je tiens à préciser) c'est simplement parce que je passe mon temps à répéter son prénom donc forcément ça sème le doute...

Doute que j'ai moi même.

Enfin bref je m'apprête à passer dans une ruelle mais m'arrête reconnaissant une personne assise sur un banc capuche sur la tête.

Il était en face de moi et semblait vraiment pas au top de sa forme.

On aurait dit un mort vivant, il avait aucune expression faciale particulière on dirait qu'il vivait...par obligation.

Et j'avoue malgré la haine que je peux ressentir à son égard j'ai pas pus m'empêcher de ressentir un soupçon de pitier ou de compassion pour lui.

Oui aussi étonnant que ça peut être j'ai un cœur les gars.

Et je sais pas pourquoi mais je me suis sentis obligé d'aller m'assoir juste à côté de lui en posant mon sac de sport entre mes jambes.

J'avais comme une petite envie d'apaiser les tentions parce qu'à vrai dire c'est pas mon genre de m'emboucaner avec quelqu'un pour une meuf.

Nan c'est pas moi ça normalement.

Donc c'est ainsi que je me suis retrouvé à côté de Daryl qui avait toujours sa capuche sur la tête et qui ne m'avait pas adressé la parole.

Je sais qu'il m'a reconnu puisqu'il a levé son regard pour le poser sur moi avant de le rabaisser comme si de rien était en soufflant presque d'agacement (a quoi je m'attendais sah).

Du coup. comme je voulais réchauffer un peu la température glaciale j'me suis lancé avec un petit :

— Ça va ?

Daryl - il tourne lentement son regard vers moi À quoi tu joues ?

je hausse un sourcil Pardon ?

Daryl - T'essaie de faire ami-ami avec moi après m'avoir volé la seule personne qui comptait énormément pour moi ?

A chaque fois que je l'entend parler lui, c'est à propos de Taynara je vais finir par croire qu'il est obsédé par elle.

je souffle J'ai rien volé n'a personne.

Daryl - rire nerveux Fais pas semblant boxeur. Il me regarde Fais pas semblant.

— Hm...écoute Daryl...je sais pas pourquoi est ce qu'on en est là. Tous ce que je sais c'est qu'on se déteste.

Daryl - Totalement.

— Et j'ai l'impression même la certitude que c'est à cause de Taynara.

Daryl - Faux. C'est à cause de toi.

— Moi ?

Daryl - Toi. Tu as tous gâché ! J'étais venu dans le but de la reconquérir et il a fallu que tu deviennes son « meilleur ami » et que tu viennes piquer la place qui me revenait de droit !

— J'ai piqué la place à p-

Daryl - Arrêtes de dire ça !! Arrêtes de le répéter comme si tu voyais pas ce que je disais ! Arrêtes putain ! Tu m'as pris la personne pour qui je peux mourir. C'est pour ça que je te détestes et je le savais en plus que ça finirai comme ça. J'ai essayé d'empêcher ça mais...

Un petit silence plane à la fin de sa phrase, silence durant le quel je me met à réfléchir.

Je finis par reprendre calmement :

— Tu peux pas te rendre malade pour une nana.

Daryl - Je veux qu'elle. Je ne vois qu'elle.

— Y'a pas qu'elle sur terre y'a plein d'autres filles Da-

Daryl - Ces filles ne sont pas Taynara. Tu comprends ça ?! Elles ne sont pas Taynara ! Et ne le seront jamais.

— Calmes toi.

Daryl - T'as déjà été amoureux ? Pour de vrai ?

— Non...

Daryl - Alors tu peux pas comprendre et t'as rien à me dire.

J'abandonne avec votre pote y a pas à être accro à une go comme ça.

Sa détermination et l'assurance qu'il avait en parlant d'elle m'épatait n'empêche parce que faut vraiment être fou amoureux pour parler comme ça de quelqu'un.

Mais dans son cas je ne voyais pas cet amour comme sain.

— Tu peux pas m'accuser de quoi que ce soit.

Daryl - Si, je le fais actuellement.

— C'était son choix à elle de te quitter Daryl.

Daryl - Y'a forcément quelqu'un qui lui a enfoncé cette sale idée dans le crâne.

je tourne la tête de gauche à droite Non, non elle l'a décidée elle même, elle ne se sentait pas bien dans cette relation toxique !

Daryl - La seul personne toxique ici c'est toi. Tu m'empêche de respirer convenablement avec ta présence.

— J'essaie d'être sympas là donc fais preuve de reconnaissance.

Daryl - J'ai pas besoin de ta FUCKING sympathie.

Il va souffler votre pote là ?
Je fais les gros yeux en toussotant.

— Respire gros j'suis pas venu pour m'emboucaner.

Daryl - il me regarde sans rien dire puis souffle super fort j'ai cru j'allais le gifler.

Je suis pas en compétition avec toi pour cette fille alors je sais pas pourquoi t'as autant de haine pour moi. J'ai passé l'éponge sur l'incident au club. Tu devrai en faire de même.

Daryl - ...

— ...

Daryl - Taynara n'est pas la seule raison.

Je lève un sourcil interrogateur vers lui.

— Quoi ?

Daryl - Liam ne méritait pas ça quoi qu'il ai fait.

Au début je comprenais pas de qui est ce qu'il parlait mais après avoir fais tourner mes méninges j'ai finis par capter...

Putain...

Est-ce que...





[...]




Melvin - T'as dis quoi ?

— Il a fait allusion à Liam...ça veut dire quoi ça ?

Hassan, Moussa et Melvin se sont regardés avant de me regarder à leur tour l'air complètement perdu pour ne pas m'aider du tout.

— Me regardez pas comme ça la putain de vos races !

Moussa - Si il connaît Liam c'est complètement logique qu'il te déteste !

Hassan - J't'avais dis qu'il y aurai des répercussions à cause de ce que t'as fais Athem, j'te l'ai dis ou pas ? Maintenant regarde.

— Je- souffle c'est trop tard je peux pas remonter le temps et en plus si ça s'trouve on s'emballe c'est peut être même pas le même Liam ?

Melvin - il me toise Arrêtes ça Athem. Toi même tu crois pas ne serait-ce qu'un mot de ce que tu viens de dire. Y'a pas 36 000 chances qu'il ai une dent contre toi pour un Liam que tu ne connais pas !

Je souffle fortement en passant une main dans mes cheveux.

Si notre hypothèse s'avérait être vrai...

Ça voudrait dire qu'il est revenu pour s'en prendre à moi ?

Pour se venger ?

Mais alors pourquoi s'être rapproché de Taynara qu'il semble vraiment «aimer» ?

Ça me donnait mal à la tête toutes ces questions, le passé qui ressurgit pour entrer en collision avec le présent.

C'est la débandade.

Je comprends plus rien à ma vie et là tout de suite j'me sentais fatigué.

Je tiens ma tête entre mes mains en fermant les yeux quelques secondes.

Ce qui a alarmé mes amis qui se sont réunis autour de moi.

Melvin - Oh Athem, on est là.

Hassan - Tu veux peut être qu'on te laisse te reposer ?

— Ouais s'il vous plaît.

Moussa - Tu donnes de tes nouvelles ? Hm ? Il pose une main sur mon épaule on est là gros, comme d'hab.

Melvin - Tu nous appelles et on vient en 2-2.

j'hoche de la tête Merci les gars.

Ils me prennent tous dans leur bras avant de sortir de mon appart, à contre cœur ça se voit qu'ils voulaient grave rester avec moi histoire de surveiller mon état.

Mais bon là j'avais besoin d'être seul vraiment seul.


























































Athem - Donc comme ça tu risques d'être une grande chanteuse ?

— Et toi un grand chanteur ? Je sourie interessant, intéressant.

Athem - il rigole Ouais on dirait bien qu'on finira par être super connu, on va être pétés de thune il me regarde enfin toi c'était déjà le cas donc bon...

— Non, mon père est riche.

Athem - C'est la même tu jouis de sa richesse n'est ce pas ?

— Ouais c'est vrai. Mais j'ai pas eu le choix c'est Dieu qui donne.

Athem - Hm...nah actuellement c'est le football américain qui donne ouais.

— Oui mais c'est Dieu qui a permit à mon père de percer dans le domaine fais pas crari que tu comprends pas.

Athem - Non c'est le travail.

je soupire Dis, tu comptes me contredire combien de temps encore ? Hm ?

Athem - Bah c'est vrai faut que t'arrêtes de parler de « Dieu » il a insisté sur les guillemets je crois pas que tous ce qui se passe soit grâce à lui, je pense même pas qu'il existe pour être honnête.

Je le regarde en haussant un sourcil, je le fixais carrément tandis qu'il regardait son téléphone essayant de ne pas croiser mon regard.

Il détourne finalement le regard de son écran pour me regarder dans les yeux.

Athem - Y'a quoi ? Il bouscule ma tête Bouge ton regard non ?

— Tu crois pas en Dieu ?

Athem - Pourquoi tu poses des questions banaux ?

je plisse des yeux Réponds. You don't believe in God ?

Athem - If God was real, I*-

*Si Dieu était réel, j-

Il s'est tu soudainement puis a baissé le regard sur le sol tout en soufflant légèrement.

Quelque chose lui pesait sur le cœur...il avait besoin de se libérer.

— Hey, qu'est ce qu'il y'a ?

Athem - Je...y'a une partie de mon histoire que tu ne connais pas.

je lève un sourcil ah oui ? Comment ça ?

Athem - Il y'a des choses me concernant que je ne t'ai pas raconté et que d'ailleurs je n'ai pas raconté à grand monde...à part mes véritables amis et ma famille personne ne connaît ce côté là.

— Oh...je...si tu veux pas en parler t-

Athem - Si. Je vais le faire. J'ai placé une grande confiance en toi depuis qu'on est devenus bons amis et je sais que t'es vraiment une personne qui ne me trahira pas...c'est pour ça qu'aujourd'hui je tiens à te dévoiler ce moment de ma vie. Ce moment qui m'a changé à jamais. 

— Athem...ne te sens pas obligé je ne veux pas que tu aies des regrets après m'avoir raconté.

Athem - Hm hm (non) j'aurai pas de regrets, ça va me permettre de m'ouvrir.

—...Ok...je t'écoute...

Athem - Avant, je veux t'emmener quelque part.

— Oh, d'accord je te suis.

Il se lève me tend sa main que je saisis pour ensuite me conduire vers l'endroit mystère.

Après quelques mètres parcourus nous sommes arrivés devant un espèce de buisson haut.

Je tourne mon regard vers Athem en haussant un sourcil un peu perdue.

— Euh...on fait quoi là ?

Athem - Attend il bouge quelques feuilles du buisson voilà, passes avant moi.

— Attend, tu m'emmènes où là ?

Athem - Mais t'inquiète fais moi confiance. Entre.

J'hoche de la tête puis finis par passer entre les feuilles du buisson, en me redressant de l'autre côté je fus émerveillé par la présence d'un minuscule parc.

Il y'avait des fleurs, une petite balançoire ainsi qu'un banc orné de quelques fleurs.

Je tourne sur moi même pour voir le parc dans l'ensemble puis regarde Athem qui me regardait les mains dans les poches de son jogging noir.

— C'est...wow Oh ! J'avais pas vue la mini cabane !

Athem - petit rire Ouais on l'a fabriqué avec l'aide de notre cousin.

— Vous ? Toi et ta sœur ? C'est grave réussie ! Je m'approche de celle-ci

Athem - Non...pas avec ma soeur.

je me tourne vers lui Avec qui alors ? Mon regard se pose sur le banc mais...y a des photos sur le banc...

Je m'approche du banc et prend les quelques photos qui étaient posés dessus, c'était un garçon au teint clair aux cheveux bouclés, il était tous mignon et arborait un magnifique sourire sur chacunes d'entre elles.

Des dessins étaient présents sur le banc également...

On aurait dit...

Un hommage à une personne...

Je me tourne vers Athem attendant une réponse et je le vois, l'air touché regardant le sol.

Je m'approche de lui lentement puis relève sa tête par le menton avec la main.

— Qui est cette personne ? Il te ressemble drôlement...il lève son regard pour le plonger dans le mien Athem... ?

Athem - il souffle fortement puis regarde l'une des photos C'est mon frère.

Je lâche subitement son menton tout en fronçant des sourcils l'air complètement perdue mais surtout choquée.

Un frère ?

Je n'avais connu Athem qu'avec une sœur pourtant je...

Et soudainement j'ai fais le rapprochement... ces photos, ces dessins, ces objets déposés sur le banc.

— Il- il est...décédé ?

Pour seule réponse il hoche de la tête en me regardant dans les yeux.

Et là...le choque.

J'étais tellement choquée que j'ai d'abord cru à une blague mais quand je l'ai regardé intensément dans les yeux, j'ai vu qu'il essayait de fuire mon regard pour ne pas que je vois son visage abattu.

Alors comme ça Athem avait un frère ?

C'est peut être ce qui explique son caractère assez renfermé...le fait qu'un rien le mette hors de lui ?

Soudainement un sentiment de compassion et de tristesse m'a envahit.

Je me sentais super mal de me dire qu'il a traversé quelque chose d'aussi dur que la disparition d'un être chère...

C'est là que j'ai compris les phrases qu'il me sortait de temps en temps du genre « Toi au moins t'as tous les membres de ta famille » ou alors « J'ai traversé des choses compliqués mais j'en ressors fort ».

Toutes ces phrases subtiles visaient particulièrement ce passage tragique de sa vie .

Sans attendre plus longtemps je l'ai serré dans mes bras. Super fort.

Je ressentais le besoin de lui montrer que j'étais là et que je serai toujours là.

Que si il avait besoin de me parler, de se confier je serai là quoi qu'il se passe.

Je l'ai sentis me serrer à son tour avant de se détacher subitement.

— Je...j'aurais jamais cru que tu étais passé par quelque chose d'aussi...marquant... je suis tellement désolé Athem tu peux p-

Athem - Hey calmes, ça va Taynara. J'essaie de me relever tant bien que mal tous les ans...et petit à petit je me sens mieux.

J'hoche de la tête timidement tandis qu'il décale les objets sur le banc pour s'assoir dessus.

Athem - Assis toi je veux t'expliquer cette partie de ma vie.

— T'ai pas obl-

Athem - il me lance un regard Poses ton fessier.

— Ok, d'accord.

Je ne me suis pas faites prier et me suis assise à côté de lui le regardant prête à écouter son récit.

Athem - Prête à entendre notre histoire ?

— Oui...

Athem - Alors commençons au commencement...





















NARRATEUR































Les frères Bouhaï.

- 6 mars 1996 -



























Une joie sans pareille.

Donner naissance à un enfant représente une joie sans pareille. Une véritable fierté.

Mais alors mettre au monde deux enfants est encore plus fort.

Tels sont les sentiments que Souhalia Haachimy ressentait à cet instant présent.

Elle était tellement fière et heureuse d'avoir donné naissance à deux merveilles qui grandiraient ensemble dans la joie et la bonne humeur avec des parents aimant
et ensembles comme elle l'espérait.

Lorsqu'on lui dépose les deux prunelles de ses yeux dans les bras elle fut submergé d'une telle émotion qu'elle se mit à pleurer tout en disant :

Souhalia - Je vous aime de tous mon cœur mes bébés pleure.











Le début.












Athem et Ismaël Bouhaï demeuraient inséparables il n'y avait pas d'Athem sans Ismaël ni d'Ismaël sans Athem.

Il s'agissait de deux frères que l'on ne pouvait éloigner, ils avaient leurs différences mais restaient complémentaires, c'est dans l'amour et la bonté qu'ils ont étés élevés, toujours ensembles accompagnés de leur petite sœur Ayla qui était fière d'avoir des grands frères aussi aimants et respectueux.

Car oui le respect était primordiale chez eux, une des nombreuses valeurs inculqués par leur mère qui essayait tant bien que mal d'élever ses trois enfants seules après le départ de son amour de jeunesse qui, comme un lâche avait décidé de se plier aux règles racistes de ses parents.

Jusqu'à ce jour tragique tous se passait pour le mieux, Souhalia et Nahil vivaient leur idylle malgré la non-approbation de leur relation de la part des parents de celui-ci.

Mais comme si, ils avaient soudain pris le contrôle de leur fils, Nahil se résigna à suivre ses parents laissant une femme désespérée et brisée en France sous le seuil de pauvreté dans un petit HLM à peine plus grand qu'un local à poubelle.

Les difficultés s'enchaînaient, les dettes et les retards de paiement aussi ce qui entraînait une baisse de morale de Souhalia qui tentait comme elle pouvait de se montrer vaillante devant ses enfants pour ne pas qu'ils voient la femme meurtrie qu'elle était.

Mais c'était sans compter sur Ismaël, un enfant très observateur et minutieux dans tous ce qu'il entreprends.

En effet il a vite remarqué que les difficultés que rencontraient sa mère n'étaient pas « minimes » comme elle le répétait. Non au contraire il s'agissait de quelque chose de très grave elle ne savait même pas si elle aurait toujours un toit à offrir à ses enfants.

Nahil ne savait pas qu'en partant il avait rendu la vie de la femme et des enfants qu'il était sensé aimer et épauler très dure une situation qui rendait très triste Souhalia et ses enfants aussi.

A ce moment là Ismaël et Athem étaient encore de petits garçons âgés seulement de 4 ans, et à un si jeune âge Ismaël comprenait déjà que quelque chose n'allait pas.







𝔖𝔬𝔲𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯 1

-2000-













Les jumeaux étaient âgés de 4 ans.











Il eu la réponse qu'il attendait ce soir là :

Il devait être environ 01h du matin et le petit bambin n'arrivait pas à fermer l'œil.

Il s'est donc levé pour se diriger vers la chambre de sa mère qui était très fatiguée dû à la grossesse.

Il ouvrit lentement la porte et la trouva qui demeurait les yeux fermés, assise sur le lit.

Il l'entendait chuchoter des mots et c'est souvent les mots « seigneur » ou « mon Dieu » qui revenaient. C'est ainsi qu'il devina qu'elle priait.

Il s'approcha lentement de la femme qui l'a mis au monde et plus il s'approchait plus il décelait des perles salées tomber le long de ses joues refroidies par la température de la pièce et ternies par la tristesse.

Elle priait avec conviction, les larmes coulant et coulant tel un ruisseau.

Elle déversait sa peine, sa rage, sa tristesse mais surtout elle avait besoin de parler à son Dieu, de lui demander la fortification de son âme et la consolation.

« Une nouvelle fois tu me consoleras, tu me rendras mon honneur. Et moi, je te louerai au son de ma harpe ; mon Dieu, je chanterai ta fidélité ; je te célébrerai aux accords de la lyre, toi, l'unique vrai Dieu, le Dieu d'Israël. Je te célébrerai par mes chants, mes lèvres crieront ma joie car tu m'as libéré. » Psaume 71 :21-23

Touché par l'image qu'il avait devant lui, Ismaël posa sa main sur le genou de sa maman, qui sentant sa présence ouvra un œil puis lorsqu'elle reconnue son fils ouvra l'autre.

Souhalia - essuie ses larmes en reniflant I-Ismaël, bébé qu'est ce que tu fais là ?

Ismaël ne répondit pas tout de suite.
Il était très triste.

Et très déçu de voir ce que son sois disant père avait fait de sa maman qu'il aimait tant.

Il n'avait que 4 ans mais savait parfaitement que le départ de son père y était pour quelque chose.

Celui-ci venait de les abandonner il y'a 1 mois et il avait finit par deviner qu'il ne reviendrait pas.

Même si au fond il espérait.

Souhalia - renifle Il faut que tu ailles dormir chéri.

Ismaël - il essuie une nouvelle larme qui perlait sur la joue de sa mère S'il te plaît maman...ne pleure pas...

Souhalia se tue tout en regardant son fils dans les yeux qui maintenant brillaient.

Il voulait pleurer lui aussi.

Ça lui faisait mal de voir un être chère aussi abattue.

Ça lui faisait très mal.

Souhalia - Elle caresse la main de son fils Je suis désolé mon cœur pleure je suis désolée.

Ismaël - pleure Maman... je veux pas que tu pleures...

Souhalia - Elle essaie de se reprendre D'accord, d'accord j-je vais essayer.

Ismaël - On s'en fiche de papa ! Y a que toi maintenant.

Étonnée par ce qu'il venait de dire elle fronça les sourcils puis écarquilla ses yeux en le regardant qui lui demeurait ferme dans sa pensée.

Souhalia - Qu'est ce que tu as dis ?

Ismaël - Papa est méchant ! C'est plus mon papa renifle maintenant y'aura que maman, Athem, Ismaël et Ayla. Que nous !

Souhalia - Pourquoi tu dis ça ??

Ismaël - Pasque il est partit...mais Athem, Ismaël et Ayla, on va rester avec toi !

Souhalia se mit à fixer son fils, le cœur réchauffé par sa présence et son intelligence.

Elle se doutait bien que l'un de ses enfants ( qui d'autre si ce n'est le plus futé) allait faire le lien entre sa baisse de moral et la volatilisation de Nahil, le père de ses enfants.

Ismaël - Maintenant on peut sourire il tire les joues de sa mère formant un sourire sur sa bouche pasque on va rester tous ensemble pour toujours.

Émue Souhalia se mit à rire tout en essuyant une larme et offrir un énorme câlin à son fils qui était heureux d'avoir arracher un rire à sa maman.

Souhalia - Restes comme tu es mon bébé, restes comme tu es.

















𝕾𝖔𝖚𝖛𝖊𝖓𝖎𝖗 2

- 2008 -












Les frères étaient alors âgés de 12 ans












Ayla - AAAAAAAAHHHH !! MAMAAAANN

Athem se mit à rire en se penchant vers l'avant tandis que sa petite sœur hurlait de peur après avoir aperçus l'araignée dans ses cheveux.

Prise d'une colère sans pareille elle se mit à courir après son grand frère qui n'avait de cesse de rire de plus en plus fort, il a même manqué d'heurter une des tables.

Ismaël qui passait par là, un cahier entre les mains les interpella toujours le nez dans le bouquin:

Ismaël - On court pas dans la maison vous là.

Ne prêtant guère attention à ses représailles Ayla et Athem continuèrent de courir tel un chat et une souris dans toute la maison attisant la désolation du plus calme des trois.


Ismaël - ARRETEZ DE COURIR BANDE DE CONS !!

Athem - essoufflé Arrêtes de crier !

Ayla - Ismaël !! Elle court pour se réfugier dans ses bras Il a mit une araignée dans mes cheveux !

Ismaël - lance un regard sévère à son frère jumeau

Athem - Quoi ? Je déconnais...pas la peine de me regarder comme ça.

Ismaël - Arrêtes de lui faire peur avec tes bestioles.

Athem - Elle pleure pour rien aussi.

Ayla - Tu la fermes ! T'as commencé comme d'hab !

Ismaël - attrapant la main d'Ayla Viens on va faire des jeux à Athem joins toi à nous et tachez de ne pas vous engueuler !

Athem - Dis ça a ce bébé cadum ! Tire la langue t'es qu'un petit bébé qui fait que pleurer !

Ayla - Non ! J'ai 8 ans ! C'est toi le bébé !

Athem - Ta bouche je parle pas avec les bébés qui couine tous le temps.

Ismaël - Athem t'es sérieux ? Tu vas pas te disputer avec ta soeur de 8 ans ! On en a 12, montrons nous plus mâture !

Athem - Arrêtes de parler comme un roi la.

Ismaël - Bref, bref. 


Soudainement, la maman de ces trois petits monstres fit son apparition dans le salon fraîchement vêtue d'une jupe à fleur droite et d'un chemisier blanc.


Athem - Pourquoi t'es aussi bien habillée maman ?

Ayla - Ouais c'est vrai y'a une fête ?

Souhalia - On est dimanche les enfants.

Ayla - Ouiii et ça veut dire qu'on va manger une tarte aux fraises ce soir !!

Souhalia - rire Oui c'est ça ma chérie mais ça veut aussi diiiiire....elle laisse sa phrase en suspens espérant que ses enfants la complète.

Athem - Y'a un match de foot à la télé ?

Ayla - On va manger DEUX tartes aux fraises ??!!

Souhalia - petit rire Ismaël ?

Ismaël - il ferme son livre puis passe une main dans ses cheveux bouclés On va à l'église.

Maman - Voilà !

Athem&Ayla - Aaaaaahhhh ok !

Ayla - Mais noooon elle croise des bras c'est ennuyeux l'église et c'est looooong !!

Souhalia - Ayla !

Ismaël - il caresse les cheveux de sa petite sœur Mais non Ayla je vais t'expliquer à quel point c'est bien...


Ismaël s'assoit sur le canapé suivit par Ayla tandis que sa mère et son frère se rapprochent pour écouter ce qu'il avait à dire. 


Ismaël - Aller a l'assemblé ça te permet d'en apprendre plus sur ce merveilleux Dieu qui nous a donné le souffle de vie et l'espérance d'une vie éternelle à ses côtés.

Souhalia - C'est magnifiquement dit chéri.

Ismaël - Merci il fait danser ses sourcils.

Ayla - Oui mais je comprend pas.

Ismaël - Un jour viendra où tu seras assez grande pour comprendre tous ça et à ce moment là tes yeux s'ouvriront et tu seras tellement heureuse de savoir tous ce que Dieu a fait et continue de faire pour nous ! Tu sera remplie d'une grande joie que tu auras envie d'exprimer par n'importe quelle moyen.

Athem - Ça t'es arrivé pour toi ?

Ismaël - il jette un regard à sa mère puis regarde son frère Oui.

Une grande fierté. Pour cette mère célibataire, voir ses enfants s'intéresser à la divine parole de Dieu représentait une énorme fierté qu'elle ne put s'empêcher d'exprimer en les serrants tous dans ses bras.

Souhalia - Bon on doit vraiment y aller, mettez de belles chaussures et Ayla va mettre une jolie robe.

Les enfants ne se firent pas prier et exécutèrent ce que Souhalia venait de leur ordonner sans broncher.

La prédication avait été édifiante et ressourçante, comme souvent le cœur de Souhalia avait été touchée et elle avait de plus en plus foi en l'éternel.

Ismaël malgré son jeune âge comprenait beaucoup de choses et s'intéressait de plus en plus à Dieu et l'aimait pour tous ses biens faits.

Il était évident pour lui que Dieu est vivant.

Une évidence que tous le monde n'avait pas acquérit malheureusement.

Ils étaient souvent critiquer.

Critiqués parce qu'ils sont chrétiens et non musulmans comme la plupart des personnes ayant du sang arabe.

Plusieurs personnes diraient « si leur père était resté ils auraient étés musulmans »

Mais Ismaël n'avait de cesse de répondre «  Jesus m'a choisit alors qu'il ai été là où pas j'aurai fais de même ».

Une phrase qui ne cessait de toucher sa mère qui n'était pas peu fière.

La mère marchait sur le chemin du retour derrière ses trois enfants qui se tenaient la main Ayla étant au milieu.


Souhalia - Alors comment avez vous trouvez la prédication ?

Ismaël - J'ai beaucoup apprécié comme d'hab et j'aime beaucoup ce pasteur, il a une éloquence qui te scotch.

Souhalia - Souviens toi que c'est Dieu qui utilise leur bouche.

Athem - Ca veut dire quoi « éloquence » ?

Ismaël - Prends un dictionnaire.

Ayla - AHAHAHAHAHA !

Athem - Ta bouches toi il toise sa sœur de toute son âme.

Au même moment un homme d'environ 30 ans passait par la, il s'agissait d'un noir assez bien bâtit, aux belles lèvres pulpeuses et au regard aguicheur.

Regard qui ferait tomber sous son charme n'importe quelle fille.

N'importe quelle fille sauf Souhalia Haachimy.

Il regardait la jeune femme avec insistance et dans un élan de courage inattendu s'approcha même de celle-ci en se mordant la lèvre inférieur.

A la vu de cet inconnu Athem fronça des sourcils tandis que les autres ne l'ayant pas remarqués continuaient de parler.

L'homme arriva à leur hauteur et accosta la jeune mère célibataire qui tourna la tête, prise de court.


Souhalia - Hum...oui ?

L'homme - Excuses moi de t'aborder comme ça mais je dois avouer que ton beau visage et ton corps de rêve m'ont totalement charmé il l'a regarde de haut en bas

Ismaël - Vous la vouvoyez.

Étonné, l'homme tourna sa tête vers le pré ado qui venait de s'adresser à lui.

L'homme - Pardon ?

Ismaël - Vous ne la connaissez pas il le regarde donc vous la vouvoyez.

Souhalia - rire gêné Isma...

Athem - Nan enfaite l'appelez même pas. Ça sert à rien elle vous répondra pas. On est trois. Il pointe Ayla puis son jumeau. Vous assumerez pas.

L'homme - Euh...je-

Ismaël - Chhhhht, je sais, je sais reprenez votre route tranquillement c'est préférable.

L'homme lança un regard de secours à la jeune femme qui se contenta d'hausser les épaules en disant :

Souhalia - Vous devriez les écouter...

L'homme - T'es sûre fin, j'te trouve vraiment-

Athem - T'es sourds ou quoi ??!

Souhalia - Athem !

Ayla - T'es pas son style toute façon.

Ismaël - AHAHAHAHA !

La protection de l'un et de l'autre.
C'était comme...instinctif. Ils avaient besoin de constamment éloigner un potentiel danger.
Ici le danger était l'entrée d'un nouvel homme dans la vie de leur tendre mère qu'ils voulaient protéger a tout prix.

Protéger d'une nouvelle mauvaise expérience amoureuse.

L'homme - Ah j-

Souhalia - Vous devriez vous en allez sourie merci pour les compliments.

L'homme - sourit vous avez de charmants enfants en tous cas.

Athem - Ouais merci au revoir. Il tire la main de sa mère suivit par ses frères et sœurs laissant en plan le jeune homme.


Après cet épisode Souhalia ne put s'empêcher de sourire en regardant ses trésors.


Souhalia - doucement Ils sont si mignons...






▶️

Taynara - Donc vous êtes chrétiens ?

Athem - Entre autre. Enfaite ma mère et Ismaël étaient les plus pratiquants. Moi dès que j'ai eu l'occasion d'échapper au dimanche matin...j'ai décroché.

Taynara - Oh c'est dommage.

Athem - Je sais pas...en tout cas je sais que si Dieu existait mon frère n'aurait pas vécu tous ça...

Taynara - Il a-...vécu quoi ?

Athem - J'te laisse découvrir...





















𝔖𝔬𝔲𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯 3

- 2013 -














Les frères étaient alors âgés de 17 ans















Inattendu... la suite de l'histoire était inattendu sachant qu'il n'avait rien fait de mal pour mériter ça.

Il voulait juste que les gens fassent preuve d'honnêteté... de sagesse et de bon sens.

Un souhait qui le mènera à sa perte.

Parce qu'il était lui.

Parce qu'il était Ismaël Bouhaï.

« Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en rien » Jacques 1:2-4


Tout commença un soir d'automne...

Il faisait frais et Ismaël et Athem rentraient ensemble à la maison en se débriefant l'un et l'autre leur journée n'étant pas dans la même classe (Ismaël en avait sauté une).

Ismaël - Ah oui et j'ai dead ça en maths du coup j'ai encore eu 20 il regarde son frère applaudis.

Athem - Écoutes, je ferai pas ça à chaque fois que t'as une bonne note sinon on va pas s'en sortir il souffle monsieur parfait là.

Ismaël - N'ai pas la haine Athem, il fallait bien que l'un de nous soit l'intelligent donc moi.

Athem - Haha sarcastiquement


Pendant qu'ils marchaient un groupe de gars s'est arrêté à leur hauteur, ils possédaient déjà une voiture et se pavanait même avec. 

Intrigué, Ismaël y jetta un œil mais Athem continua d'avancer sans leur prêter la moindre attention.

Ismaël - Pourquoi ils s'arrêtent juste devant nous ?

Athem - Les calculs pas c'est des gars pas nettes.

Ismaël hocha simplement la tête puis suivit son frère qui était déjà plus loin que lui.

1) Le repérage de la cible.


Quelques jours s'étaient écoulés.
Ismaël était tranquillement assit dans la cour et discutait avec Moussa qui s'éclipsa un moment le laissant seul.

Soudainement un gars fit son apparition aux côtés du jeune adolescent.

Ismaël qui avait le nez scotché sur son téléphone ne releva pas tous de suite la tête.


gars - Hey, je t'ai vue de loin t'étais solo.

Ismaël - Ah sourit nan j'ai un pote qui v-

Gars - Eh mais attend t'es entrain de regarder un combat de Mohamed Ali ?

Ismaël - il pose furtivement son regard sur son téléphone Euh...ouais. T'aimes bien ?

Gars - Tu rigoles ?! Je kiff ! Dis tu me laisse une place vite fait !?


Et c'est ainsi qu'il se mirent à regarder ensemble un des fabuleux combat de Mohamed Ali, le commentant et rigolant ensemble.

2) installer la confiance

Depuis ce jour, Ismaël passait le plus clair de son temps avec ce « gars » et sa bande. Ils s'appelaient Marvin, Jean, Liam et Jacob.

D'ailleurs ce changement de comportement et cet éloignement soudain n'avait de cesse d'agacer ses amis d'enfance et son frère qui voyaient d'un très mauvais œil ce groupe de gars sortit de nul part.

Chute des notes scolaires, agressivité, manque de respect, cette nouvelle rencontre avait métamorphosé le jeune adolescent.

Athem a donc décidé un soir d'en parler avec lui essayant d'éclaircir certains points et de lui remettre les idées en place:

Pour une fois les rôles étaient échangés, en effet, Athem était assis devant son bureau en chêne, le nez dans son bouquin tandis que son frère jouais à la PlayStation.

Athem dirigeait de temps en temps son regard vers son frère en espérant capter son attention mais celui-ci était beaucoup trop concentré dans son jeu.

Après quelques minutes de réflexion Athem lança la discussion avec appréhension.


Athem - Isma' ?

Toujours aussi déconnecté du monde réel son jumeau ne lui adressa même pas un regard continuant de faire tourner ses pouces sur sa manette.

Athem - Ismaël wsh !

Toujours aucune réponse de la part du jeune haïtien-marocain.

Excédé, Athem se leva de sa chaise pour lui arracher la manette qu'il avait dans les mains.

Ismaël - Tu fais quoi gros ?!

Athem - Depuis tout à l'heure j't'appelle frère ! Ismaël tente de prendre la manette mais Athem l'éloigne nan écoute moi !!

Ismaël - Rend la manette.

Athem - Pas avant qu'on ai eu une discussion.

Ismaël - il souffle fortement Casse pas les couilles Athem.

Athem - Comment ça « casse pas les couilles » ? J'te dis que je veux qu'on parle donc tu m'écoutes.

Ismaël souffla d'agacement avant de regarder son frère avec nonchalance les bras croisés et le regard blasé.

Athem - Regarde autrement.

Ismaël - Mais parle non ?! Putain.

Athem - C'est quoi ça Ismaël ?

Ismaël - il hausse d'un sourcil De quoi tu parles ?

Athem - C'est pas toi ça. C'est pas mon frère Ismaël Shahîn Bouhaï.

Ismaël - Je connais moi deuxième prénom merci.

Athem - Te fous pas de ma gueule, j'suis super sérieux là t'as pas idée.

Ismaël redressa sa tête pour regarder son frère dans les yeux et décela une once de déception et de tristesse dans son regard.

Ismaël - T'as quoi ?

Athem - Tu vois pas ?

Ismaël - Voir quoi ?

Athem - T'es plus le même. Et avec les gars on s'inquiète. T'es tous le temps avec ces connard la.

Ismaël - C'est pas des connard. Si t'apprenais à les con-

Athem - T'es beaucoup trop naïf Isma. C'est des fou ces mecs, ils vont te la mettre à l'envers.

Ismaël - Arrêtes de faire ça ! Je t'appartiens pas Athem ! J'ai le droit de vivre une vie en dehors de toi !

Étonné par le ton plus élevé que son frère venait de prendre et par les mots qu'il venait de sortir, Athem haussa un sourcil tout en écarquillant des yeux.

Athem - J'ai jamais dis le contraire...

Ismaël - Alors laisse moi ! Joue pas au jaloux possessif ! On est pas obligé de partager les mêmes potes, de passer nos journées ensemble c'est pas parce qu'on est jumeaux qu'on doit tout faire ensemble.

Athem - Et les autres ? Melvin, Hassan et Moussa t'y a pensé ?

Ismaël - Ils en font pas toute une histoire comme toi. Il me regarde sévèrement Lâche moi la grappe frangin j'ai d'autres potes et je m'amuse avec eux alors laisse moi.

Athem - Mais ils sont mauvais pour toi ! T'es con ou quoi ? Tu fais conneries sur conneries, tu révises plus autant qu'avant...! Tu le vois pas tous ça ?!

Ismaël - Rends moi ma manette.

Ahuris, Athem eu un moment de déconnexion. Venait-il tous juste d'ignorer ses dires ?

Où était passé le réel Ismaël ?

Athem - Ismaël-

Ismaël - Ta gueule ! Donne moi ma putain de manette la con de toi ! Tu rend ouf negro depuis tout à l'heure tu me les casse avec mes potes ! T'as quoi ? T'es jaloux ?! Tous le monde ne tourne pas autour d'Athem Bouhaï ! Va chialer ailleurs et laisse moi vivre ma putain de vie !! T'as capté ?!

Ismaël arracha la manette des mains de son frère et se réinstalla comme si de rien était tandis qu'Athem le regardait faire, brusqué par ce coup de gueule poussé par son frère.

Athem - M'appelle pas quand tu seras dans la merde. Je serai pas là.



Si ils savaient...


Des jours, des semaines et ensuite des mois s'étaient écoulés et la situation avait empiré au point où Ismaël ne parlait plus à ses amis d'enfance et n'échangeait que de bref mots avec son jumeau.

Une situation qui déplaisait fortement a leur maman qui essayait tant bien que mal de savoir ce qu'il se passait entre eux.

Souhalia - Ismaël chéri, viens.

Ismaël - s'approche de sa mère Hm ?

Souhalia - Elle lui caresse les cheveux Ça va ?

Ismaël - Ouais, pourquoi ça n'irait pas ?

Souhalia - Je sais pas...je vous trouve un peu distant ton frère et toi...

Ismaël - il détourne le regard y a rien maman.

Souhalia - Elle lui redresse la tête par le menton Ne me mens pas. Tu sais que tu ne peux pas me mentir, à moi ta mère.

Ismaël - il soupire C'est des disputes de frères ça va passer.

Souhalia - Vous ne vous disputer que très rarement et là ça fait clairement des semaines que vous n'êtes pas sortis ensemble.

Ismaël - s'énerve J'suis obligé ?!

Souhalia - Pourquoi tu t'énerves ?

Ismaël - Mais parce que ! Vous faites chier avec At-

Souhalia - Pardon ? Vous faites quoi ?!

Ismaël - Je-...lâchez moi avec lui, si on se parle pas c'est qu'on a nos raisons.

Sur ces mots il contourna sa mère la laissant ahuris dans la cuisine.


✰✰✰

Ismaël était avec ses nouveaux amis qui passaient leur temps à fumer, matter des femmes passer et participer à quelques sortes de choses illégales ou immoral accompagnées d'autres jeune hommes.

Tel un clan. Tel un gang.

Marvin - explose de rire Cette meuf là ?! Ah ouaaaais une grosse pute !

Jean - J'te jure c'est un truc de baiser ! Quelle bite elle a pas encore sucer ?

Jacob - Celle de Ismaël wsh il le regarde tu veux pas tenter ?

Ismaël un peu confus, regarda un peu autour de lui l'air perdu ou gêné où les deux.

Marvin - Hey, tu veux pas essayer ?

Ismaël - Bah j-

Jean - Tu dois passer par la wsh tu verras tu vas kiffer.

Ismaël - J'sais pas j'suis-

Liam - Mais allezzzz je te jure que tu rates quelque chose !

Yvan - J'te l'appelle !


Ismaël était anxieux et au fond de lui il ne se sentait pas très bien.

Non seulement parce qu'il était assez pudique de nature mais surtout honnête avec Dieu.

Ces choses là sont interdites dans sa parole.

Malheureusement à ce moment là Ismaël s'était éloigné du chemin de la vérité et de la vie pour se rapprocher de celui du mensonge et de la mort.

Yvan revint près d'eux suivit par une jeune fille d'environ 15 ans, vêtue d'une robe rouge arrivant mi-cuisse, moulante au décolleté plongeant et au dos dénudé.

Elle semblait peu sûre d'elle et avait du mal à marcher sur ses hauts talons noirs vernies.

Ismaël ne put s'empêcher de ressentir de la peine en la voyant se diriger vers eux les bras croisés sur sa poitrine et le regard braqué sur le sol.

Il était clair qu'elle n'était pas ici de son plein grès.

Marvin - La voilaaaaaa la reina de putaaaa ! Rigole

Liam - Tu nous a sortis la belle robe sexy il la regarde de haut en bas lentement

Yvan - il pointe Ismaël du doigt C'est lui, fait lui du bien.

Jean - Et fait le bien, on te paye pas pour de la merde.

Ismaël était tellement choqué qu'il ne réagit pas. Il regardait simplement la jeune fille qui n'avait pas levé les yeux du sol.

Celle-ci s'approcha d'Ismaël et lui attrapa la main sans le consentement de ce dernier qui se laissa tout de même faire.

Jacob - Amuses toi bien rire

La jeune fille se dirigea vers les toilettes de la maison qui organisait la « réunion ».

Une fois à l'intérieur Ismaël fut étonné de la vitesse à laquelle elle exécutait ses gestes.

Il était tétanisé. Bloqué.

Il ne savait pas quoi dire, quoi faire il se retrouvait prit au piège entre l'envie de tester et celle de se ressaisir.

Laquelle allait l'emporter ?

Pour essayer de se détendre il se mit à lui poser des questions :

Ismaël - Tu t'appelles comment ?

Jeune fille - Elle lève un regard interrogateur vers lui Quoi ?

Ismaël - C'est quoi ton prénom ?

Jeune fille - Amaria .

Ismaël - Oh, jolie prénom. Rien qu'en posant la question il était stressé

Amaria - Merci.

Ismaël - T'es de quelle origine ?

Amaria - Gambienne. Et toi ?

Ismaël - Haïtien et marocain.

Amaria - Beau mélange.

Ismaël - Merci...t'as c-

Amaria - Pourquoi tu fais ça ?

Ismaël - Je fais quoi ?

Amaria - Tu t'intéresse à mon identité ?

Ismaël - Bah je sais pas...pour détendre l'atmosphère...

Amaria - Je vais te sucer y'a que toi qui a besoin d'être détendu. Elle avait pour singularité d'être très franche

Ismaël - Wow, t'es cru...

Amaria - C'est mon quotidien. Ça m'étonne même que tu ne sois pas aussi pressé.

Ismaël - Bah...il regarde en l'air On m'a jamais...fin tu sais...

Amaria - Astiqué ? Sucé ?

Ismaël - Ouais...entre autre... il était brusqué par son franc parlé

Amaria - J'irais lentement alors elle se baisse au niveau de sa b*** en le regardant dans les yeux

Ismaël - Pourquoi tu fais ça ?

Amaria - Hm ?

Ismaël - Pourquoi tu les obéis au doigt
et à l'œil ?

Amaria - J'ai pas le choix.

Ismaël se tue soudainement et Amaria continua son travail en dénouant la ceinture du garçon puis attrapant le membre de ce dernier, elle s'apprêtait à passer à l'action mais Ismaël l'arrêta en disant :


Ismaël - Attends !

Amaria - Elle se redresse qu'est ce qu'il y'a ?

Ismaël - T'es pas obligé il dit en rangeant son membre dans son caleçon.

Amaria - Si je le fais pas ils-... je dois le faire.

Ismaël - Ils quoi ?

Amaria - Elle détourne le regard sur le sol les yeux brillants

Ismaël - Eh, pleures pas Amaria il la sert dans ses bras j'aime pas voir une fille pleurer.

Amaria - Elle chuchote Je dois le faire.

Ismaël - Ils sont pas obligé de le savoir.
Amaria - ...

Ismaël - Ca te plaît pas de faire ça je me trompe ?

Amaria - Elle tourne la tête de gauche à droite

Ismaël - Alors je veux pas que tu le fasses et de toutes façons moi non plus j'en avais pas envie. Lève toi.

Elle s'exécute en le regardant dans les yeux.

Ismaël - On va leur faire croire que tu m'as bel et bien...

Amaria - Sucer.

Ismaël - Je préférerai dire « fais une fellation ».

Amaria - Ok... merci.

Ismaël - Y'a pas de quoi il ouvre la porte des toilettes. On sort.

Une fois dehors comme prévus ils jouèrent le jeu en leur faisant croire qu'Amaria avait fait ce qu'ils leur avait demandé quelques minutes au paravant l'épargnant un autre moment d'humiliation.

Une semaine plus tard les vacances étants terminés Ismaël se dirigeait vers le lycée seul tandis que son frère était partit avec Moussa, Melvin et Hassan comme à son habitude.

Une fois arrivé au lycée il se dirigea vers son groupe de pote habituel mais il remarqua vite qu'une ambiance bizarre, très bizarre planait.

Ils ne faisaient que de regarder Ismaël tout en chuchotant des choses inaudibles, un comportement que le concerné ne comprenait pas du tout.

Ismaël - Euh y a un truc qui va pas ?

Marvin - On a appris ce que t'as fais Ismaël.

Ismaël - il hausse un sourcil De quoi tu parles ?

Jean - Joues pas l'imbecile.

Liam - T'es pas si sage que ça alors rire

Ismaël - Parlez les gars je vois pas de quoi vous parlez.


Ils n'eurent pas besoin de donner plus de précisions puisqu'à la seconde où il avait dit ça il entendit une voix féminine crier de colère :

? - C'EST LUI !! T'ES VRAIMENT ÉCŒURANT !!

Ismaël - Je- quoi ??

? - TU DÉGOUTES COMMENT T'AS PUS FAIRE UNE CHOSE PAREILLE ?

Jacob - C'est vrai que même moi je n'ai jamais osé.

Ismaël - De quoi vous parlez !!?

? - Tu vas aller en enfer pour ce que t'as fais.

Perdu. Il était complètement perdu.
On l'accusait de quelque chose dont il n'était même pas au courant il était loin de ce douter sur quoi est ce que portait ces accusations à tord.

Ismaël - Je comprends pas...

Liam - On sait tous que t'as violé Amaria dans les toilettes l'autre fois.

Ismaël - Qu-quoi ?

Marvin - Elle nous l'a dit.

Il était tellement choqué qu'il ne dit plus rien de la journée, des gens le regardait de travers d'autres chuchotaient en sa présence...
il avait honte et ne comprenait absolument rien de ce qu'il se passait.

Plus les jours passaient plus la situation empirait, il s'est fait mêlé par un groupe de gars connaissant Amaria, il était rentré blessé, il avait des hématomes et avait mentis à sa famille simulant un accident.

On le tapait souvent au lycée à l'abri de son frère et de ses anciens amis, on lui lançait des injures, on le rabaissait, le toisant lui crachait dessus et ça tous les jours.

Athem avait bel et bien remarqué que son frère n'était plus le même mais toujours en froid avec lui il n'osait pas aller le voir.

Parfois on lui brûlait les doigts, d'autre fois on le tapait à coups de battes et il trouvait toujours le moyens de cacher les marques des coups avec de gros pull ou ses t-shirt long parce que ses agresseurs prenaient la précaution de ne pas le taper au visage.

? - T'es coup qu'un fils de pute

? - Tous le monde te déteste enculé !

? - Même ton frère t'as abandonné rire

Liam - T'as pas voulus vendre pour nous c'est ça ? Eh bah on va te le faire payer !

Jacob - Personne ne nous désobéit ! Coup dans le ventre

hurle AAAAHHHH LÂCHEZ MOI !

Pris au piège...

Cette dizaine de garçons avaient passé la soirée à le taper, lui faire du mal ils l'avaient même violer.

C'est les larmes aux yeux et en boitant qu'il était rentré chez lui ce soir là avec une seule idée en tête : en finir.

Il venait de claquer la porte derrière lui et était tombé nez à nez avec Athem qui remarquant qu'il était vraiment pas bien se dirigea vers lui afin d'essayer de le réconforter.

Athem - Ismaël qu'est ce que t'as ?

Ismaël - R-rien laisse moi s'te plaît.

Athem - Parles moi mon frère t'es pas bien je te connais comme moi même.

Ismaël - Athem, t'as pas besoin de savoir.

En réalité il avait peur qu'on s'en prenne à Athem aussi si jamais il essayait de le défendre c'est pourquoi il avait décidé de tout encaisser seul jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus.

Et il n'en pouvait plus.

Athem - Ismaël...

Ismaël - T'inquiète sourire forcée ça va.

Ce soir là Ismaël se mit à penser. Énormément penser et soudainement la tête de son père apparu dans son esprit.

Il laissa couler une larme.

Une larme de détresse, de peur et de désespoir.

Il n'en pouvait plus et son père lui manquait malgré le fait qu'il essayait de l'oublier parce qu'il les avait quand même abandonnés.

Il venait seulement une fois par an pour s'assurer qu'ils allaient bien.

Mais Ismaël lui aurai voulu avoir son père en tout temps pas qu'une seule fois dans une maudite année entière !

Il alluma sa lampe puis sortit une arme qu'il avait caché dans un carton au fond de son placard à vêtements.

Il se mit à l'observer durant un long moment puis souffla fortement.

Il était maintenant debout l'arme entre les mains pensant à sa vie, aux rire, aux larmes, à tous ces moments merveilleux qu'il avait passés avec sa famille et ses véritables amis.

Il sourit légèrement puis porta l'arme à son menton en la serrant fortement entre ses doigts.


Il ferma ses yeux souffla un bon coup puis pressa la détente

C'était terminé.

Il venait de se retirer la vie.

Son corps inerte venait de s'écrouler sur le parquet de sa chambre.

Une flaque de sang s'était créé autour de sa tête d'un rouge sombre.

Quelques minutes plus tard c'est malheureusement la petite Ayla qui tomba en première sur le corps inactif et vide de vie de son frère en voulant l'appeler pour dîner.

Ayla - hurle en s'écroulant au sol AAAAHHHH ISMAËL !!

Le cri de stupeur alerta rapidement les autres habitants de la maison qui se sont précipités vers l'étage.

Et ce fut le chaos lorsqu'ils découvrirent leur frère, leur fils étalé sur le sol sans vie, l'arme à côté de sa main et du sang continuant de s'écouler de son crâne.

Souhalia - NAAAANNN ISMAËL ! SEIGNEUR DIEU TOU PUISSANT NON PAS MON BÉBÉ !!

Elle accouru vers lui et souleva sa tête comme si il y'avait un espoir qu'il rouvre ses yeux marrons clairs.

Ayla hurlait de toute ses forces tant elle était dévasté et triste.

Athem lui était tellement choqué que seulement des larmes coulaient le long de ses joues et lorsqu'il se rendit vraiment compte qu'il ne verrait plus son frère, sa moitié, son acolyte, son semblable , son partenaire de galère.

Il ne pus s'empêcher de lâcher un cri de douleur en se laissant tomber sur le sol et en pleurant comme jamais il ne l'avait fait au paravant.

Athem - ISMAEEEEEEL JE T'EN PRIS PAS TOI, PAS MON FRÈRE RELÈVES TOI pleure relèves toi...renifle je t'en supplie mon frère j'y arriverai pas sans toi pleure je suis désolé...j'aurai dû être plus présent mais je t'en supplie ne me fait pas ça !

Les voilà qui pleuraient tous les trois à l'unisson le cœur brisée en mille morceau.

Le plus dure était le fait qu'ils ne comprenaient pas.






[...]







Lettre d'Ismael

« J'ai réfléchis. Beaucoup réfléchis et j'ai finis par trancher. En vérité cela faisait déjà plus d'une semaine que je réfléchissait à mon départ.
Je ne savais juste pas jusqu'à quand est ce que j'allais pourvoir supporter tous ça...
Ne vous sentez pas coupable. Ce n'est pas de votre faute mais totalement de la mienne. Vous m'avez avertis mais j'ai préféré jouer au têtu et n'en faire qu'à ma tête. Le piège s'est alors lentement refermé sur moi.
Je ne vous en veux pas parce que vous ne saviez pas. Parce que j'ai décidé de ne rien vous dire avant.
Et vous ne saurez jamais ce qu'ils me faisaient vous saurez juste que je me faisaient harcelé. Désolé de vous avoir laissé dans le flou durant autant de temps mais je ne voulais pas vous blesser.

Je vous ai tous toujours aimés, ne l'oubliez jamais même si ça n'a pas toujours été facile, je vous aime tellement.

Ne pensez pas trop à moi, ne passez pas votre temps à me pleurer vivez, profitez parce que je serai toujours près de vous même si vous ne me voyez pas.

Je t'aime aussi papa. Même si tu n'as pas été là. Est ce que ta présence aurait changé quelque chose ? Peut-être.

Toujours est-il que tu n'étais pas présent, ça a pesé dans la balance.

J'avais besoin de toi mais bon on ne peut pas tout avoir.
Je veux m'excuser auprès de Dieu aussi. Parce que je sais que le suicide est un gros péché mais je n'en pouvais plus...

Je le répète je vous aime tous autant que vous êtes et je vous garderai à jamais dans mon cœur. »

Ismaël Bouhaï votre boxeur


















𝕽𝖊𝖙𝖔𝖚𝖗 𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑𝖊 𝖕𝖗𝖊́𝖘𝖊𝖓𝖙



Elle était en larme en face de lui tandis qu'il tentait de retenir les sienne à la fin du récit.

Lui raconter ce qu'il savait avait fait remonter de très mauvais souvenirs qu'il avait tenté d'enfouir en lui comme il pouvait.

Taynara - renifle j'étais loin de me douter de tous ça...

Athem - Je sais...souffle c'est pour ça que je suis assez froid.

Taynara - Il doit te manquer...

Athem - Énormément.

Quelques minutes de silence se sont installés entre eux tellement ils étaient bouleversés l'un et l'autre.

Comment avait il fait pour garder en lui un si lourd passer se demandait Taynara intérieurement.

Elle avait pitié de lui et sachant qu'il déteste ça elle ne fait pas de remarque, elle le regardait simplement.

Elle comprenait aussi pourquoi est ce que sa carrière en tant que boxeur lui tenait tant à cœur, il s'agissait du sport favoris de son défunt jumeau.

Elle s'apprêtait à prendre la parole lorsque son téléphone se mit à sonner.

Taynara - Pardon elle répond Allo ?

Tayron - Taynara !

Taynara - Oui ? Qu'est ce qu'il y'a ?!

Tayron - Je- c'est papa !

Taynara - panique Tayron pour l'amour de Dieu parles tu me fais peur !!

Tayron - Il est à l'hôpital !

Taynara - Quoi !!?

Elle tourne son regard vers Athem qui fronce un sourcil.

Que s'est il passé ? 






_________

K.

N'hésitez pas à commenter j'aime bien voir vos réactions !

𝕾𝖚𝖎𝖙𝖊 𝖕𝖗𝖔𝖈𝖍𝖆𝖎𝖓𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙🥰

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